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Université de Rouen UFR Staps L’impact de la cryothérapie sur le mouvement et la performance, comparé à la récupération passive Travail probatoire du mémoire présenté par : Delaunay Thomas En vue de l’obtention de la maîtrise en Évaluation et Optimisation de la Performance Directeur du mémoire : Maxime L’Hermette Tuteur de stage : Eric Held, podologue à la clinique Mathilde Année universitaire 2015/2016

Memoire STAPS Master 1 Thomas Delaunay

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Université de Rouen – UFR Staps

L’impact de la cryothérapie sur le

mouvement et la performance, comparé

à la récupération passive

Travail probatoire du mémoire présenté par :

Delaunay Thomas

En vue de l’obtention de la maîtrise en Évaluation et Optimisation de la Performance

Directeur du mémoire :

Maxime L’Hermette

Tuteur de stage :

Eric Held, podologue à la clinique Mathilde

Année universitaire 2015/2016

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Thomas Delaunay Page 2

Remerciements

Je tiens à remercier tout d’abord mon tuteur de stage M. Eric Held qui m’a confié ce

travail de recherche et permis de découvrir un domaine nouveau de la science que nous

n’avons pas l’habitude de voir lors de notre formation. Ce stage fut enrichissant par le contenu

d’apprentissage de celui-ci, mais également par la découverte du monde professionnel et des

relations humaines. Je remercie également mon colocataire et ami M. Hartmann Frantisek qui

m’a orienté et recommandé à M. Held.

Pour leur contribution au bon déroulement de l’étude et des manipulations je tenais à

remercier :

- Dans un premier temps, M. Maxime L’Hermette, directeur de mon mémoire qui

m’a aidé et orienté sur mon thème de travail.

- Dans un second temps, je tiens à remercier les sujets qui se sont portés volontaire à

la réalisation de cette étude (anonymat) et qui m’ont aussi aidé dans la mise en

place du matériel pour mon protocole.

Je remercie aussi toutes les personnes qui ont bien voulu m’emmener sur mon lieu de

stage car suite à une rupture du LCA, il n’était pas facile de se transporter.

Pour finir je remercie ma famille qui a pris le temps de relire plusieurs fois mon

mémoire afin que le travail rendu puisse être de qualité mais aussi pour leur soutien dans

l’avancement de ce projet.

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Introduction ..................................................................................................................................................... 4

I) PRESENTATION DE LA STRUCTURE .......................................................................................................... 5

II) REVUE DE LITTERATURE .......................................................................................................................... 7

1) MOUVEMENT ET FATIGUE ................................................................................................................................ 7

A) Lancer .............................................................................................................................................................. 7

(a) Anatomie qui concerne le lancer .......................................................................................................... 8

i. Les os .......................................................................................................................................................... 8

ii. Articulations ............................................................................................................................................... 9

(b) Biomécanique du lancer ..................................................................................................................... 14

(c) Dégradation au cours de l’effort ....................................................................................................... 16

i. Fatigue ...................................................................................................................................................... 16

ii. Fatigue du lancer ...................................................................................................................................... 17

2) METHODES ET STRATEGIES DE RECUPERATION ................................................................................................... 17

A) Récupération passive ........................................................................................................................ 18

B) Cryothérapie corps entier .................................................................................................................. 19

C) Autres méthodes de récupération .................................................................................................... 20

3) EFFETS DE LA CRYOTHERAPIE EN CABINE ........................................................................................................... 22

A) Réponse physiologique chez le sportif .............................................................................................. 22

B) Impact sur la performance ................................................................................................................ 22

III) OBJECTIFS ET HYPOTHESES ................................................................................................................... 23

IV) PROTOCOLE .......................................................................................................................................... 24

i. Sujets : ...................................................................................................................................................... 24

ii. Matériels : ................................................................................................................................................. 25

iii. Méthode : ................................................................................................................................................. 27

iv. Analyses statistiques: ............................................................................................................................... 29

V) RESULTATS ............................................................................................................................................ 30

VI) DISCUSSION ET LIMITES ........................................................................................................................ 35

VII) CONCLUSION GENERALE ................................................................................................................... 40

Bibliographie .................................................................................................................................................. 41

Webographie : ............................................................................................................................................... 46

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Thomas Delaunay Page 4

Introduction

Le sport, et plus particulièrement le sport de haut niveau, va demander une exigence

dans la réalisation des mouvements qui le constitue (saut, course ou encore le lancer…). En

plus, de cette exigence du mouvement, on recherche une régularité de celui-ci afin de

perdurer. En effet, pour que la performance reste optimale au cours du temps il ne faut pas

que le mouvement soit altéré.

Pour cela, un gros travail de récupération est à effectuer. La récupération se définira par

le temps que mettra le corps à retrouver les paramètres physiologiques de repos qui auront été

modifiés au cours de l’exercice. On va pouvoir l’améliorer ou du moins limiter la fatigue

grâce à l’entrainement. Ceci se traduira par la capacité à supporter une plus grosse charge de

travail. Mais cette méthode va être longue et ne fera que retarder l’effet de fatigue et accélérer

le processus de récupération lorsque l’effort sera moins important. On peut constater cela

lorsque des personnes lambda auront des courbatures lors d’un dix kilomètres alors que des

personnes entrainées ne ressentiront aucunes douleurs.

Mais d’autres méthodes externes auront une influence directe sur le processus de la

récupération. On peut mettre en avant l’hygiène de vie (sommeil, alimentation…), les

massages ou la contention. Pour cette étude, nous allons nous attarder sur la cryothérapie pas

celle via l’eau ou la glace mais plus précisément la cryothérapie en cabine (azote liquide). Elle

se définie par une application de froid sur une zone du corps ou sa totalité, ceci dans le but de

traiter œdèmes, douleurs ou encore hématomes. Pour l’étude, ce n’est pas qu’une zone du

corps sur laquelle nous appliquerons le froid mais sûr tout celui-ci, et ceci dans le but

d’améliorer la récupération suite à un effort physique.

Cette méthode de récupération se répand de plus en plus, et certaines études montrent

qu’elle aurait une influence dans le processus de la récupération. Grâce à Mr Eric Held

podologue à la clinique Mathilde de Rouen et sa société ORTHODYNAMICA l’utilisation de

cette cabine va être possible. En effet, ce centre vient d’installer une cabine de cryothérapie et

Mr Held aimerait que des recherches soient effectuées sur cet outil. De plus, dans ce centre, il

a été installé un système d’analyse de mouvement nommé VICON. A l’aide de plusieurs

caméras et de mires fixées sur le patient, il va permettre d’observer et d’enregistrer les

mouvements de cette personne. Ceci permettra de fournir un bilan plus détaillé du patient et

une analyse plus précise de celui-ci qui aurait été impossible de détecter à l’œil nu. Cet

appareil optoélectronique est la référence dans ce domaine, il peut permettre un traitement des

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pathologies (correction de la marche via les semelles pour le podologue). Mais ce système

peut aussi être utile dans de l’optimisation de performance avec une analyse du geste (position

des segments, angles…). Pour ma part, pour cette analyse je ne combinerai pas cryothérapie

et VICON. En effet, l’utilisation du VICON demande une calibration et une installation des

mires à chaque passage et ceci laisserait un temps de récupération trop important pour nos

sujets. Pour cette étude, seulement deux caméras haute définition seront suffisantes.

L’objectif de ce travail va être de voir si la cryothérapie a une influence sur la

performance sportive suite à un état de fatigue. En effet, nous regarderons tout d’abord la

dégradation du geste de lancer au Handball suite à une mise en état de fatigue. On observera

les facteurs suivant :

- La vitesse du ballon.

- La précision du lancer.

- Modification de l’angle du coude.

Ces données références seront comparées à deux formes de récupération, une

récupération de manière passive, et une récupération grâce à la machine de cryothérapie.

I) Pré séntation dé la structuré J’ai effectué mon stage à la clinique Mathilde. Toutes les spécialités médicales y sont

présentes, ce qui en fait un centre hospitalier très important de Rouen. Ceci se reflète par

l’agrandissement de la structure avec la construction d’une annexe où se trouvent différentes

disciplines médicales dont notamment le centre de podologie CEPAS et la société

Orthodynamica, endroit où s’est déroulé mon stage. Le centre Orthodynamica de Rouen est

un pôle dédié à l’appareil locomoteur. Celui-ci réunit diverses approches paramédicales telles

que l’analyse du mouvement en 3D avec le VICON, l’orthopédie avec la commercialisation

de semelles, d’orthèses post chirurgicale, attelles et autres petits appareillages. On y retrouve

aussi de la chiropraxie ou encore du coaching individualisé pour des patients désireux de

reprendre ou de se perfectionner dans une activité sportive. Afin de récupérer de tous ces

efforts, le centre est aussi équipé d’une cabine de cryothérapie.

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Société Orthodynamica (Organigramme)

Respon

sables

Held

Eric Podologue

Di

Mascio Gérard Posturologue

Géral

d Fafin Chiropr

acteur

Alejand

ro Kinésithéra

peute

CEPAS

salariés

Alice

Vaultier Orthopédis

te

Sigrid Secrétaire

Alexia Duquesne Naturopathe

stagiair

es

Menez

Charlotte M2

Hartman

n Frantisek M2

Mani

ez Anais M1

Dodelin

Damien M1

Delauna

y Thomas M1

Monsieur Held, qui est tuteur de notre stage, s’est donc associé avec plusieurs corps de

métiers afin de créer un pôle de santé pluridisciplinaire. Ce centre va regrouper plusieurs

salariés ainsi que certains prestataires qui vont intervenir dans le bon fonctionnement de la

structure. Cette société Orthodynamica se compose de trois grandes sections qui vont être

complémentaires entre elles. On y retrouve donc une partie orthopédie, cette section va

travailler sur le traitement de pathologies mais aussi à l’optimisation des performances

sportives ainsi qu’au confort des athlètes.

La deuxième partie du pôle va être basée sur le bien-être de l’individu avec une partie

sport adapté et remise en forme. Dans ce cadre, nous allons travailler sur la posture de

l’individu (chiropracteur et kinésithérapeute) et aussi sur le renforcement musculaire avec des

coaches sportifs. Ils vont travailler soit sur le maintien ou le développement des capacités et

ceci de manière individualisée. Les coaches vont disposer de divers petits matériels de

musculation, ainsi qu’une plateforme Huber pour travailler sur l’équilibre et le

positionnement de leurs athlètes. Et afin de faciliter la récupération de leurs sportifs une

cabine de cryothérapie est présente dans l’établissement.

La dernière partie du centre va être consacrée à l’analyse du mouvement et c’est sur

cette partie que nous avons été affectés lors de notre stage. En effet, la société Orthodynamica

va être équipée d’un système d’analyse 3D, le VICON. Celui-ci se compose de douze caméras

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infrarouges qui vont enregistrer précisément chaque mouvement du sujet. Ce système va être

couplé à un tapis ZEBRIS qui va capter les pressions lors de la marche ou de la course. Ce

couplage de ces deux appareils de hautes technologies va permettre une analyse précise du

mouvement de l’individu ceci dans le but d’optimiser le travail du podologue afin de traiter le

handicap. Ce système peut aussi permettre de corriger les mouvements parasites lors d’une

réalisation d’un geste sportif dans le but d’optimiser la performance. Ce centre va être un des

rares en France à utiliser le VICON comme outil pour améliorer la prise en charge des

patients.

II) Révué dé litté raturé

1) Mouvémént ét fatigué

Le mouvement va être une réponse suite à un stimulus, mais dans le sport, les stimuli

sont omniprésents et le corps va être en perpétuelle réponse à ces demandes. Néanmoins à

force de produire des efforts, ces réponses vont devenir de plus en plus approximatives et

c’est ce que l’on va appeler la fatigue. Pour notre cas, le mouvement étudié va être celui du

lancer.

A) Lancer

Le lancer est une action présente dans différentes disciplines, son organisation motrice

variera selon le sport. Le lancer est une action complexe qui fait intervenir différentes

articulations et groupes musculaires. L’objectif est de propulser l’engin vers l’avant avec le

maximum de vitesse, de précision et d’efficacité. Pour cette étude, nous nous intéresserons à

un lancer simple sans prise d’élan, sans transfert de force de haut et bas du corps, nous

isolerons juste l’action du bras. On peut considérer cela comme une passe de handball ou un

tir mais sans la rotation du bassin.

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Thomas Delaunay Page 8

(a) Anatomie qui concerne le lancer

i. Les os

La scapula :

Elle va former avec la clavicule la ceinture scapulaire, c’est un os qui est pair, plat et

asymétrique. Elle se situe à la face postérieure du gril costal, derrière la cage thoracique.

Celle-ci est un os qui va servir comme point d’insertion à plusieurs muscles du dos et être

protecteur de la cage thoracique. Elle va s’articuler avec la clavicule ou encore l’humérus et

être primordiale dans l’action du lancer (Guillo, Landreau, & Flurin, 2007). On peut la

distinguer notamment grâce à des repères palpables tel que le processus coracoïde ou encore

l’acromion.

La clavicule :

Os qui va avoir un rôle mineur dans l’action du lancer mais celui-ci est indissociable et

fonctionne avec la scapula. C’est un os pair et long qui va relier la scapula au sternum. Elle va

suivre par des actions d’élévation, de rotation et de protraction/rétraction, les mouvements de

la scapula lors de l’élévation du membre supérieur (Srour & Nephtali, 2012).

L’humérus :

Seul os à constituer le squelette du bras. L’humérus est pair, long et asymétrique. Il va

relier les deux articulations qui sont celles de l’épaule et du coude. Son épiphyse proximale se

compose de la tête humérale et de deux reliefs (tubercule majeur et mineur). Son épiphyse

distale qui est la palette humérale est constituée de la trochlée en dedans et du capitulum en

dehors. C’est au niveau du corps de l’humérus et plus précisément sur le processus sus-

condylien que vont s’insérer les différents muscles du bras et de l’avant-bras (Varlam,

Antohe, & Chistol, 2005).

L’ulna et radius :

Ces deux os vont constituer l’avant-bras. Ils sont tous les deux pairs et asymétriques et

sont considérés comme os long. Ils vont s’articuler entre eux à leurs épiphyses proximales et

distales de plus, ils s’articuleront avec l’humérus en haut puis avec les os du carpe en bas. Ils

vont permettre un positionnement spatial de la main (Otayek et al., 2015) et la tête radiale va

stabiliser l’articulation du coude (Pailhe et al., 2015).

La main :

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Thomas Delaunay Page 9

La main va être une structure complexe composée de cinq doigts et dont un est capable

de s’opposer aux autres (le pouce). Celle-ci va combiné force et habileté (Bachy & Fitoussi,

2015). Elle se compose de vingt-sept os répartis sous trois familles. Les plus proximaux sont

les huit os du carpe. Ensuite se trouve les cinq os du métacarpe et nous terminons par les

quatorze phalanges qui vont composer les doigts et réparties aussi en trois catégories

proximale médiale et distale (voir image 1).

1. Squelette de la main

ii. Articulations

Les muscles qui concernent le lancer sont nombreux et ne dépendent pas seulement de

ceux du bras et de l’épaule. Rentre en jeu les muscles du tronc, du bassin ou encore des

membres inférieurs (Dauty, Kitar, Dubois, & Potiron-Josse, 2005). Pour cette étude, nous

nous intéresserons seulement aux muscles qui vont rentrer dans la réalisation du lancer pour

les articulations de l’épaule, du coude et du poignet.

- L’épaule :

Comme nous avons pu le voir précédemment, l’articulation de l’épaule va se composer

de la scapula et de l’humérus. Elle va tenir sa stabilité des muscles tel que la coiffe des

rotateurs ceci en statique mais aussi en dynamique. De plus, le ligament gléno-humérale, la

capsule articulaire et le bourrelet fibro-cartilagineux vont participer à la stabilisation. Les

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zones de contacts entre la tête humérale et la glène vont varier au cours du mouvement pour

maintenir la stabilité de l’articulation. On remarque que seulement 30% de la tête huméral va

s’articuler avec la glène (Guillo et al., 2007; Lugo, Kung, & Ma, 2008). Les muscles qui vont

agir sur la stabilité seront parfois loin de l’articulation comme notamment le pectoral, dentelé

ou encore grand pectoral. La scapula va être site d’insertion de nombreux muscles nous en

recensons dix-sept. De plus, nous allons retrouver sur cette articulation l’origine du biceps, en

haut du tubercule supra-glénoïdien et en partie inférieur nous avons l’origine du long triceps

(Halder, Itoi, & An, s. d.).

D’un point de vue du mouvement, les muscles misent en jeu vont être le dentelé, le

trapèze, rhomboïde et le sous claviculaire lors de l’élévation de la scapula. Mais le dentelé

ainsi que le trapèze vont être plus important pour maintenir l’angle avec le thorax lors du

pivotement et de l’élévation. Le mouvement scapulaire va être une combinaison de

mouvements (protaction/rétraction). Cette combinaison entre les mouvements scapulaire et

l’articulation scapulo-humérale va se nommer le rythme scapulo. Quant à la coiffe des

rotateurs, elle va agir sur les structures ligamentaires sous-jacentes et résister aux contraintes

gléno-humérale (stabilisation pendant le mouvement). Pour le muscle sous-scapulaire en

concentrique, il va être rotateur interne et en excentrique il sera décélérateur de la rotation

(Lugo et al., 2008). On voit que lors de l’abduction de l’épaule, la scapula va se latéralisée

entre 30° et 50° d’abduction puis subir une rotation de 60° (Guillo et al., 2007).

Chacun des ligaments de l’articulation de l’épaule vont fournir la stabilité lors de

l’enchainement des positions de l’épaule. Le ligament coraco-huméral va résister à la

translation postérieur et inférieur de l’épaule. Celui-ci va être stabilisateur du bras en

adduction et aidera lors de la rotation externe. Il peut résister à trois fois la charge de traction.

Le bourrelet glénoïdien va être un anneau de forme triangulaire qui va recouvrir la périphérie

de la glène. Il est fixé par fibrocartilage et a pour origine commune la tête du biceps. Il va

avoir pour effet d’approfondir la glène, d’augmenter la congruence, il va générer un effet

d’aspiration qui va augmenter la stabilité de l’articulation scapulo-humérale. Sa mobilité va

permettre à la tête humérale de resté centrer. Le bourrelet va servir aussi d’attache pour le

ligament gléno-huméral ainsi que de par choc lors des mouvements de l’épaule. Le tendon du

biceps lors du lancer va modérer l’instabilité de l’articulation. Son hypertrophie va pouvoir

compenser la déficience de la coiffe des rotateurs. La perte de ce tendon va changer le point

articulaire scapulo-humérale et va induire une augmentation de la force lors de l’abduction

(Lugo et al., 2008).

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L’articulation gléno-humérale est donc complexe par la manière de s’articuler. De plus

celle-ci est en instabilité permanente. Cette instabilité, va être compensée par la relation entre

les différents stabilisateurs statiques ainsi que dynamiques. Ce phénomène peut être à

l’origine de douleurs et amener diverses pathologies. C’est pour cela que nous allons chercher

en sport et en rééducation, à défaut de pouvoir modifier la structure osseuse, travailler sur ces

stabilisateurs que sont les muscles.

- Le coude :

Le coude va être l’articulation intermédiaire du bras. C’est lui qui va déterminer le

positionnement de la main dans l’espace (Kuxhaus, Zeng, & Robinson, 2014; Rahman,

Cil, & Stylianou, 2016). Les mouvements vont être catégorisés en deux familles,

mouvement basé sur la force avec le couple coude-épaule et des mouvements de finesse

avec un couplage coude-poignet (Hérisson & Rodineau, 2006). Il va servir de point

d’appui à l’avant-bras, il est composé de trois articulations ainsi que d’une capsule épaisse

se trouvant en avant de l’articulation. Celle-ci va être renforcée de deux ligaments

collatéraux (médial et latéral) composé chacun de trois faisceaux s’opposant ainsi au

valgus. Avec la présence de l’ulna, du radius et de l’humérus ils vont former les

articulations suivantes : huméro-radiale de type énarthrose, huméro-ulnaire de type

trochléenne et radio ulnaire qui est trochoide (Degez, Bigorre, & Rabarin, 2014; Dufour,

2015).

Ayant des degrés de flexion assez ample, par exemple avec des activités de la vie

quotidienne, avec 15° de flexion pour lasser ses chaussures ou encore 110° pour manger,

sa position dites de repos va être comprise environ à 70°. Cet angle est bien sur défini par

une position anatomique de référence qui va être bras tendu le long du corps, on constate

tout de même un léger valgus chez l’homme d’environ 5° et un de 15° chez les femmes.

Les ligaments vont procurer une stabilité entre 0° et 70° et être moins efficaces pour des

angles excédant 100° de flexion. C’est donc un système qui va être non linéaire et en

capacité de supporter deux à trois fois le poids du corps (Degez et al., 2014). Il existe de la

laxité pour cette articulation, un coude trop raide va entrainer des mouvements incontrôlés

pouvant amener à des pathologies. Celles-ci apparaissent plus souvent chez les jeunes

(croissance) sous formes de luxation ou de fracture (Kuxhaus et al., 2014; Rahman et al.,

2016). En plus, de la flexion/extension, le coude est en capacité d’effectuer des

mouvements de rotation, pronation avec la paume de main vers le haut et de supination

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avec la paume vers le bas. Ces mouvements sont possibles notamment à l’articulation

radio-ulnaire proximale et distale ainsi que la membrane interosseuse (Degez et al., 2014).

La membrane interosseuse est un complexe fibreux tendu de la tête du radius à celle

de l’ulna. Son rôle va être tout d’abord de stabiliser l’articulation du coude de manière

longitudinale et transversale mais aussi de réaliser un transfert de la force et de l’égaliser

d’un os à l’autre. Elle va être l’endroit d’insertion de certains muscles, composée de deux

types de fibres qui sont différenciées selon leur orientation. Celle-ci va être détendu lors

du mouvement de pronation et tendu lors de la supination, elle aura le rôle de frein (Degez

et al., 2014). L’articulation radio ulnaire proximale s’articule grâce à la tête du radius, du

condyle huméral, de la gouttière condylo-trochléenne et de la cavité sigmoïde de l’ulna.

Lors de la pronation, on va avoir la tête radiale qui va se déplacer latéralement, l’ulna et le

radius vont se déplacer latéralement afin de laisser passer la tubérosité bicipitale et réaliser

ce mouvement. De plus, cette articulation trochoïde tient sa stabilité notamment grâce aux

ligaments annulaire, carré et latéraux ainsi qu’aux actions musculaires. Quant à

l’articulation radio ulnaire distale, elle est composée de deux parties osseuses l’extrémité

inférieure de l’ulna et la cavité sigmoïde de la partie distale du radius. Cette articulation

est en majorité recouverte de cartilage sauf à un endroit appelé fovéa. On retrouve pour ce

complexe une partie de tissus mous appelé complexe ulno-ligamentaire, il se compose de

fibrocartilage triangulaire (homologue du ménisque), du ligament ulno-carpien, ligament

radio-ulnaire et du ligament collatéral ulnaire. Tout ce complexe de tissus mous va

permettre une stabilité du coude mais pas seulement, ils vont assurer dans les deux

directions (transversal et verticale) la position des deux l’un par rapport à l’autre. Ils vont

être verrous lors de la rotation du radius autour de l’ulna (Degez et al., 2014).

Le coude se compose donc de trois os, et donc s’articule selon différents moyens.

On remarque que c’est un endroit qui est l’origine de nombreux muscles qui vont

permettre le contrôle et la stabilisation de l’articulation. On va y retrouver sur sa face

antérieure le muscle brachial antérieur, le brachio radial et le biceps brachial. Sur sa face

latérale, nous allons avoir l’insertion des muscles épicondyliens latéraux et médiaux et

pour la face dorsale, on retrouve l’insertion du triceps brachial. Lors du mouvement de

pronation, le contrôle va être effectué par les épicondyliens latéraux alors que se sera les

médiaux pour la supination. On retrouvera le biceps et triceps brachial pour l’action de

flexion/extension (Degez et al., 2014).

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Thomas Delaunay Page 13

- Le poignet :

Dans le lancer, le poignet va être l’articulation la plus déterminante dans l’orientation de

l’objet lancé. C’est celui-ci qui va transmettre la vitesse, initiée préalablement par

l’articulation du coude et de l’épaule. De plus c’est lui qui va permettre de créer des

incertitudes pour les adversaires dans un sport tel que le handball. En effet, celui-ci jusqu’au

dernier moment va pouvoir orienter la balle.

Il va se composer d’énormément d’os. En effet, nous allons retrouver les deux os de

l’avant-bras avec l’ulna et le radius qui vont s’articuler avec les os de la main notamment les

cinq bases des métacarpes puis les huit os du carpe. Ces huit os du carpe vont être séparés en

deux parties. On va retrouver une partie proximale avec le scaphoïde, le lunatum, le pisiforme

et le triquetrum. L’autre partie va être les os distal avec le trapèze, le trapézoide, le capitate et

l’hamate. Tous ces os du carpe vont être reliés à l’ulna et le radius par les ligaments

extrinsèques (Guerini et al., 2007; Kijima & Viegas, 2009).

L’articulation du poignet va être constituée d’un réseau complexe de ligaments qui vont

permettre la stabilisation de celui-ci. Ces ligaments vont être situés à différents endroits. On

va avoir un dorsal qui maintient l’articulation scapho-ulnaire. On retrouve ensuite, des

ligaments extrinsèques palmaires (radio-scaphocatale, radio-lunotriquetral) puis des ligaments

intrinsèques avec le scapho-lunaire et lunotriquetral, ces deux derniers vont se diviser en trois

parties : dorsale, proximale et palmaire. Ils vont avoir un rôle stabilisateur de l’articulation en

position statique mais aussi ils contribuent à stabiliser celle-ci lors de la rotation (Dufour,

2015; Kijima & Viegas, 2009). Des études ont montré qu’il existait encore différents

ligaments tel que sept carpo-métacarpienne, neuf dorsaux ou encore onze palmaire-carpo-

métacarpienne. Ces ligaments vont avoir pour rôle de stabiliser la rangée proximale carpienne

ou encore stabiliser le scaphoïde (Nanno, Buford, Patterson, Andersen, & Viegas, 2006).

L’interaction entre le trapèze, trapézoïde et le scaphoïde entraine une rotation oblique par

rapport au plan sagittal du poignet. Lors de la flexion/extension (mouvement de lancer de

fléchette), on va constater une déviation radio-ulnaire. Il y a possibilité pour le poignet

d’effectuer des mouvements de pronation et de supination (Moritomo et al., 2004).

Page 14: Memoire STAPS Master 1 Thomas Delaunay

Thomas Delaunay Page 14

(b) Biomécanique du lancer

Tout d’abord le lancer n’est pas un geste qui nécessite que l’action du bras. Une grande

partie du corps va être concernée. Nous allons avoir les jambes et le tronc qui vont générer les

forces, l’épaule qui va être régulateur et le bras qui délivrera l’énergie (Eliasz, 1995; Guillo et

al., 2007). On peut illustrer cela avec le tir en appui qui va être plus puissant qu’un tir en

suspension et donc nous prouver l’importance du transfert de force du bas vers le haut du

corps (CARRE & STAPS, s. d.). Nous allons retrouver le lancer dans divers sports tel que le

base-ball, water-polo, javelot ou encore le handball mais chaque sport aura son propre lancer

avec des caractéristiques différentes pour chacun. On parlera d’un lancer à bras cassé. On va

distinguer six phases dans l’action du lancer : extension du bras, stride, armement,

accélération, décélération et suivi après le lâcher de balle (Van den Tillaar & Ettema, 2007).

Pour cette étude, malgré l’importance du bas du corps nous ciblerons essentiellement le haut

avec l’épaule, coude et poignet.

Plusieurs études ont montré que la vitesse de l’engin lancé était donnée par les membres

proximaux tout d’abord puis les membres distaux ensuite. Pour atteindre les vitesses

maximales, les segments légers (distaux) vont utiliser les membres lourds proximaux. La

vitesse finale va dépendre des segments qui ont participé au mouvement. Un segment va se

mettre en mouvement lorsque l’autre aura atteint sa vitesse maximale (Jöris, Edwards van

Muyen, van Ingen Schenau, & Kemper, 1985; Putnam, 1993). La vitesse des segments variera

selon une succession de pic de vitesse angulaire et linéaire dépendant d’une relation entre la

force et le centre de masse de l’articulation (Putnam, 1993). Quant à la fin du geste, la force

va dépendre de l’orientation du mouvement qui doit être dans le sens de l’objectif afin d’être

optimale. Cette fin de geste va être réalisée par les fléchisseurs du poignet et la vitesse de

l’objet dépendra du transfert d’énergie et de la relation force-vitesse. On prouve cela lorsque

l’on regarde la vitesse de balle avant la libération qui est en retard sur celle du poignet et c’est

donc celui-ci qui va transférer la force et donner la rapidité à la balle. La vitesse

(l’accélération) dépendra des muscles agonistes et la décélération, se fera par les muscles

antagonistes. La vitesse de la balle sera donc la somme entre la vitesse segmentaire et la

vitesse angulaire (Jöris et al., 1985).

Les os et les muscles vont s’organiser afin de pouvoir réaliser le mouvement du lancer.

Tout d’abord, l’orientation de la glène par rapport à l’humérus va permettre une efficacité

musculaire optimale (Matsen et al., 2002). Tout d’abord l’origine de la vitesse proviendrait de

la rotation de la ceinture pelvienne suivi lors de la phase d’armement d’un mouvement

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Thomas Delaunay Page 15

d’oscillations vers l’avant des cotes sur la hanche et une rotation interne de l’épaule (Van den

Tillaar & Ettema, 2007). Ajouté à cette rotation interne de l’épaule, on constate une extension

maximale du coude, ces deux facteurs vont influencer la vitesse de l’engin (Çetin & Balcı,

2015; Van den Tillaar & Ettema, 2007). Lors de l’armer, on retrouvera une scapula en

rétraction avec une contraction concentrique pour les muscles antérieurs et une contraction

concentrique pour les postérieurs de la scapula. L’armer va faire subir une rotation sur un axe

horizontal et la vélocité de ce lancer va varier selon l’augmentation de la rotation externe

(Guillo et al., 2007). En fin de lancer, on aura, plus ou moins une légère rotation de la hanche

ainsi qu’une protraction sterno-claviculaire. Au niveau de l’épaule on va constater une

rotation médiale en fin d’extension du coude, c’est là que va commencer la flexion du poignet

et l’extension des doigts (Jöris et al., 1985). On peut retenir que lors du mouvement de lancer,

les angles intéressants à observer vont être la rotation de la hanche et de l’épaule, l’abduction

et l’adduction de l’épaule, la rotation interne et externe du coude ainsi que la flexion

extension et pour finir au niveau du poignet (avant-bras) on regarde la pronation et la

supination ajouté à la déviation radio-ulnaire.

D’un point de vue de la performance, des lancers de qualités vont combiner la vitesse de

l’objet à la précision. Néanmoins la corrélation entre ces deux facteurs importants va être

négative. Des études ont montré que la vitesse de balle allait être issue de la force musculaire

(Çetin & Balcı, 2015; Eliasz, 1995). Néanmoins ce ne sont pas forcément les athlètes de haut

niveau (dans le handball) qui tirent avec le plus de vitesse mais ce sont eux qui ont une

relation vitesse-précision plus importante. Afin d’optimiser la puissance du lancer, un pré-

étirement immédiatement précédé d’une contraction concentrique va améliorer la vitesse de

celui-ci. Cela permet aux muscles d’être prêt à travailler et recruter plus d’unités motrices. De

plus, le muscle va pouvoir rechercher une tension maximale afin d’optimiser la performance.

La force qui sera utilisée dans ce cas, va être la force isométrique et c’est elle qui fournira la

plus grande force en utilisant l’élasticité des muscles (Jöris et al., 1985).

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(c) Dégradation au cours de l’effort

Au cours de l’activité, on va remarquer une dégradation du mouvement plus ou moins

accentuée selon les groupes musculaires mis en jeu ainsi que du niveau d’entrainement de nos

individus.

i. Fatigue

C’est le système nerveux central qui va être la source de la déformation du mouvement.

En effet, celui-ci va contrôler l’équilibre du corps par un enchainement d’ajustements

posturaux. Il est aussi l’intermédiaire entre les informations proprioceptives mais aussi

extéroceptives. Ce sont ces facteurs qui vont être affectés lorsqu’une personne va se trouver

en état de fatigue. On va constater une modification des contractions musculaires, susceptibles

de faire varier le contrôle postural et la réalisation des mouvements. Cette variation va

provenir d’un changement d’appréciation des informations proprioceptives (Chabran, Maton,

& Fourment, 2002). Ces propos peuvent s’illustrer notamment grâce à l’étude de (Nardone,

Tarantola, Giordano, & Schieppati, 1997), qui montre un changement dans la marche, avec

une différence de l’amplitude du balancement.

Il va être possible de lutter contre la fatigue. (Chérin, 1999) nous dit que la fatigue va

être une lassitude suite à un exercice physique mais celle-ci va disparaitre après du repos. Elle

va être un mécanisme de protection. Il va être possible de la retarder via des phénomènes de

compensation qui vont être dû à l’entrainement. La fatigue peut s’obtenir selon trois variantes

soit par un travail en endurance, soit par une stimulation chronique ou alors par endotoxémie.

Pour la fatigue procurée via un effort physique, son origine sera liée à une dette en ATP. Une

fois un individu fatigué, la récupération de la force ne sera pas forcément accompagnée de la

récupération musculaire. On va identifier trois phases : une première ou l’on aura

l’élimination des déchets créés lors de l’effort, une deuxième où l’on resynthétisera de l’ATP

et la dernière où l’on observera un phénomène de surcompensation avec une augmentation

des réserves initiales. La fatigue ne va donc pas être une sensation agréable pour l’individu,

on va avoir une acidose au niveau cellulaire avec une libération d’enzymes dans le torrent

musculaire, l’apparition des crampes, une perte d’activité électromyographique qui s’associe à

une diminution de la force contractile (Chérin, 1999).

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Thomas Delaunay Page 17

ii. Fatigue du lancer

On a illustré la fatigue d’une manière générale précédemment, mais intéressons-nous

pour un cas plus précis, c’est-à-dire un geste qui va être celui du lancer.

Lorsque l’effort perdure ou se répète, les muscles, nerfs ou encore articulations vont être

affectés. Une diminution de la force va se produire ainsi qu’un ralentissement de la vitesse de

contraction et une augmentation de l’effort perçu (Fuller, Lomond, Fung, & Côté, 2009). Pour

le lancer, cela va se traduire par une diminution de la vitesse de l’engin envoyé, un manque de

précision ainsi qu’une variation du mouvement. La fatigue va être associée à un phénomène

de contraction des muscles agonistes et antagonistes (compensation l’un et l’autre), (Forestier

& Nougier, 1998). Ce changement de coordination inter-musculaire va provoquer des

modifications au niveau de la force du triceps et du biceps et surtout des changements des

angles articulaires tel que l’élévation et de la rotation de l’épaule ainsi que la flexion et

extension du coude. L’angle d’abduction de l’épaule va se modifier même si le sujet adoptait

une autre position de confort et de cette position on va remarquer que la hauteur du coude va

varier plus la fatigue va s’accentuer (Fuller et al., 2009) . Néanmoins cette variabilité d’angle

et de force vont être propre à chaque individu.

2) Mé thodés ét straté giés dé ré cupé ration

Dans le sport de haut niveau, l’entrainement et les compétitions vont entrainer un état de

fatigue conséquent et si la récupération n’est pas adaptée, ceci pourrait avoir des

conséquences sur la performance. On va l’utiliser dans le but de restaurer les paramètres

physiques mais aussi psychologiques. Une stratégie de récupération appropriée permettra

donc de diminuer la fatigue occasionnée lors de l’entrainement ou en compétition(Vaile,

Halson, Gill, & Dawson, 2008a). De plus, cela permettra de réduire le risque des blessures

(Bigard, 2004). Mais on voit que ces méthodes de récupération et leurs avantages ont du mal à

être intégré par les sportifs car il faut jongler entre celle-ci et les programmes d’entrainements.

Cette récupération peut se composer de différents aspects. Cela va passer par le sommeil mais

aussi par l’alimentation ou encore l’hydratation (Maresh et al., 2004). Elle peut s’effectuer

soit sous forme passive, active ou encore via les étirements et depuis quelque années, on voit

des méthodes se développées telle que les massages (Hemmings, Smith, Graydon, & Dyson,

2000), les vêtements de contention (Ali, Caine, & Snow, 2007), l’hydrothérapie ou encore la

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cryothérapie(Banfi, Lombardi, Colombini, & Melegati, 2012) (Westerlund, Oksa, Smolander,

& Mikkelsson, 2003).

A) Récupération passive

Le mode de récupération passive se caractérise par l’inactivité suite à un exercice et

donc un retour intrinsèque à l’homéostasie (Maresh et al., 2004). Dans les recherches, on voit

que la récupération passive va être utilisée comme point de référence par rapport aux autres

modalités de récupération (Castagna et al., 2008; Pournot et al., 2011). On la compare plus

particulièrement avec la récupération active et notamment sous différentes durées (Gregory

Dupont, Moalla, Guinhouya, Ahmaidi, & Berthoin, 2004; Gregory Dupont, Blondel, &

Berthoin, 2003). Cette récupération passive sera placée plus particulièrement après un effort

intermittent ou un effort de longue durée. Pour les exercices de courte intensité, celle-ci va

permettre un prolongement du temps d’effort et une resynthétisation de la créatine phosphate

(Gregory Dupont et al., 2004). De plus, la récupération passive va permettre un retour à l’état

initial plus ou moins rapide selon l’entrainement des capacités cardiaque mais aussi vasculaire

(Bogdanis, Nevill, Lakomy, Graham, & Louis, 1996).

Dans les méthodes de récupération passive, la plus couramment utilisée mais aussi

connue de tous va être le sommeil. Il va être très efficace et selon (Samuels, 2008), c’est un

état physiologique actif au cours duquel se rétablissent les processus métabolique, cognitive et

immunitaire. Une mauvaise qualité de sommeil va fragiliser l’organisme et affecter le système

immunitaire (Samuels, 2008). De plus, la quantité de sommeil peut provoquer des troubles

hormonaux, notamment pour l’hormone de croissance, la mélatonine ou encore le cortisol

(Redwine, Hauger, Gillin, & Irwin, 2000). La quantité faible de sommeil (le manque) peut

provoquer des dérèglements mais un excès de sommeil peut également entraver les

performances sportives d’un individu et lui provoquer un état de fatigue (Turek & Gillette,

2004). Le sommeil va être un facteur important de la récupération et a des effets sur la

performance, celui-ci peut être perturbé par le stress ou encore par l’importance d’un

évènement. L’impact sur la performance a été montré dans une étude sur l’altération de la

précision mais aussi sur le fonctionnement cardiovasculaire (Edwards & Waterhouse, 2009).

Il est donc important pour un individu de standardiser son sommeil afin de limiter la fatigue

mais aussi d’éviter par la suite les blessures. Une sieste de 20 min à 30min a un effet positif

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sur la performance d’un athlète. Une étude a été faite en mettant en relation le temps de

sommeil et perception de la performance chez les athlètes et l’on remarque qu’une quantité de

sommeil suffisant va influencer la performance (Mah, Mah, Kezirian, & Dement, 2011). On

peut donc conclure qu’il existe une relation entre récupération physiologique durant le

sommeil et l’optimisation de la performance (Spiegel, Leproult, & Van Cauter, 1999).

B) Cryothérapie corps entier

La cryothérapie a vu le jour fin des années 70, avec la première chambre conçu par

Yamouchi au Japon en 1978. En Europe, c’est en Allemagne en 1982 par R. Fricke que la

première chambre de cryothérapie apparait avec des températures de -110°C, et un une

préchambre pour éviter les écarts brutaux (Adam, 2014). La cryothérapie corps entier (CCE)

est donc une méthode de récupération assez récente, elle consiste à une exposition au froid

extrême sur une courte durée. Elle peut se pratiquer sous deux formes, soit en cabine ou alors

dans une pièce que l’on appellera cryochambre. Le nombre de pièce sera souvent aux nombre

de deux, on va avoir une pièce pour l’acclimatation au froid -60°C (Selfe et al., 2014) puis la

salle principale dont les températures seront maintenues entre -110°C et -160°C. Néanmoins

la température du corps ne sera pas uniformément la même selon les sorties de l’azote (Savic,

Fonda, & Sarabon, 2013). Des études ont montrées que le temps d’exposition était

généralement compris entre deux et trois minutes et qu’une exposition prolongée n’avait pas

un impact plus important sur la récupération (Borut Fonda, De Nardi, & Sarabon, 2014; Selfe

et al., 2014; Westerlund et al., 2003).

Initialement, la cryothérapie corps entier était utilisée afin de traiter diverses pathologies

pouvant provenir d’un surentrainement (blessures) ou encore des maladies rhumatologiques

inflammatoires. Désormais on utilise la cryothérapie pour les sportifs afin de faciliter leurs

récupérations et optimiser leurs performances. Des études ont prouvé que la CCE améliorait

le ressentie sur la perception de la douleur et ceci en analysant les paramètres physiologiques

(Hausswirth et al., 2011; Selfe et al., 2014). Afin de ne pas altérer la performance, une étude a

montré qu’une simple séance de cryothérapie pouvait réparer les micro lésions musculaires

(Banfi et al., 2012). Comme nous l’avons évoqué précédemment, la qualité du sommeil est

très importante pour la récupération d’un sujet. Une étude a montré que la CCE a un effet

ralentisseur parasympathique et donc favorise la relaxation (Hausswirth et al., 2011). C’est

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aussi pour cela que l’on recommande la CCE comme technique thérapeutique aux sportifs de

haut niveau afin de diminuer la fatigue et favoriser leur récupération (Ziemann et al., 2012).

C) Autres méthodes de récupération

Il existe d’autres méthodes de récupération, on peut mettre en avant celle qui s’oppose à

la récupération passive qui va être la récupération active. Elle consiste à effectuer un exercice

d’une intensité inférieure au seuil anaérobie entre 25 et 60% de la VO2 max (Baldari,

Videira, Madeira, Sergio, & Guidetti, 2004). Les exercices de récupération se rapprocheront

souvent de l’activité, par exemple : marche, course, vélo ou encore natation. Généralement, ce

type de récupération sera pratiqué soit après un entrainement, une compétition ou alors entre

un exercice intermittent avec une série d’abdominaux par exemple. Des études montrent que

ce genre de récupération influe sur le taux de lactate et son retour à état initial va être accéléré

(Ali et al., 2007; Draper, Bird, Coleman, & Hodgson, 2006). Cette élimination du lactate va

être provoquée par l’augmentation du flux sanguin pendant la récupération comparé aux

différentes méthodes ou le flux reste identique. De plus, cette augmentation de flux sanguin

va pouvoir entrainer une augmentation plus rapide des déchets métaboliques. Néanmoins, ce

type de récupération va demander un effort à l’organisme, c’est pour cela qu’il est important

de gérer la durée ainsi que l’intensité de celle-ci, afin de ne pas générer une surcharge de

travail.

Diverses méthodes plus thérapeutiques sont mises en place afin de faciliter la

récupération, cette fois-ci on va parler d’hydrothérapie. Cette méthode va utiliser l’eau à des

températures plus ou moins fraiche. On va rencontrer différents types d’hydrothérapie : en eau

chaude (thermothérapie), en eau froide (cryothérapie), température neutre ou encore

l’alternance d’eau chaude et froide. L’eau va avoir pour but de rafraichir l’organisme

(cooling), mais aussi elle va effectuer une pression plus importante que l’air sur le corps ce

qui va redistribuer les fluides et substances entre les cavités centrale et périphérique

(Watenpaugh, Pump, Bie, & Norsk, 2000). Dans le domaine sportif, ce genre de méthodes est

très régulièrement utilisé mais le plus souvent à des températures neutres et ceci pas à cause

de la facilité de son utilisation car il n’est pas forcément possible de plonger un athlète dans

de l’eau très froide ou très chaude (Gill, 2006). L’hydrothérapie, tout comme la récupération

active, a pour but de favoriser l’élimination des lactates et augmenter le flux sanguin mais

ceci sans produire d’efforts supplémentaires.

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Une autre méthode utilisée afin de faciliter la récupération va être le massage. En effet,

des sportifs ont mis en avant les points positifs de celui-ci. Ils parlent d’une réduction de la

tension musculaire la sensation de bien-être ou l’excitabilité musculaire (Hemmings et al.,

2000). Il est utilisé bien souvent par les kinésithérapeutes afin de diminuer les œdèmes et

soulager les douleurs suite à un exercice ou une blessure ceci en augmentant le flux sanguin,

ce qui apportera une quantité d’oxygène plus importante aux muscles concernés (Goats,

1994). Néanmoins selon des études, aucuns effets n’ont été démontrés sur la réduction des

lactates et la régénération de la force musculaire (Monedero & Donne, 2000; Zainuddin,

Newton, Sacco, & Nosaka, 2005). Des effets ont été prouvés sur les DOMS (Delayed Onset

Muscle Soreness) avec une diminution de 30% ceci grâce à dix minutes de massage suite à un

exercice excentrique (Zainuddin et al., 2005). On a donc deux cotés qui s’opposent avec d’un

côté un massage qui va optimiser la performance (Goats, 1994) et de l’autre ou celui ou aucun

effet sur la performance par rapport à la récupération passive (Monedero & Donne, 2000).

Selon Coaching Perspectives of Tennis Recovery, les effets du massage sont principalement

psychologiques, c’est un genre de relaxation qui peut influer sur la performance sportive car

l’individu est dans une impression de bien-être. Mais on peut dire que la littérature reste assez

vague et surtout en désaccord sur cette méthode de récupération surtout point de vue

performance.

On voit apparaitre depuis peu de temps dans le sport, une méthode souvent utilisé

pendant l’effort qui vont être les vêtements de compression. Ce matériel tel que les collants ou

encore chaussettes vont avoir pour but d’augmenter le flux sanguin et faciliter le retour

veineux. De plus, ils vont diminuer les enflures ainsi qu’améliorer l’oxygénation des tissus

(Bringard, Denis, Belluye, & Perrey, 2006). Initialement prévu à but médical afin de traiter

les différents symptômes du système circulatoire, cette méthode de récupération a été dérivée

dans le sport afin de réduire les blessures et augmenter la récupération pendant et après

l’effort (Castagna et al., 2008; Kemmler et al., 2009). La différence que l’on va trouver entre

les vêtements sportifs et médicaux va être la pression qui va varier de l’un à l’autre. En effet

pour un vêtement sportif, la pression va être inférieure à 18 mmHg, alors que pour un

vêtement médical cette pression sera comprise entre 18 mmHg et 48 mmHg (Vaile, Halson,

Gill, & Dawson, 2008b). On souligne également que les vêtements compressifs augmentent la

diminution des lactates par rapport à l’absence de ceux-ci, on remarque aussi une baisse de la

douleur musculaire ainsi qu’une diminution de la Créatine Kinase 24 à 84h après l’effort

(Chatard et al., 2004). Les résultats obtenus peuvent s’expliquer par la pression graduée allant

de l’extrémité des membres inférieurs vers le centre du corps (Maresh et al., 2004). On va

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Thomas Delaunay Page 22

constater aussi une augmentation de la température cutanée, combinée à un maintien de

puissance musculaire et à cela va se résulter une amélioration de la récupération couplé à une

amélioration des performances (Bernhardt & Anderson, 2005; Kraemer et al., 1996).

3) Efféts dé la cryothé rapié én cabiné

Des études ont comparé l’impact qu’avait la cryothérapie sur la récupération par rapport

à la récupération avec les rayons infra-rouge, on remarque un meilleur ressenti pour cette

première mais pas de différence sur la concentration de créatine kinase. Néanmoins une

séance pour voir l’effet de la cryothérapie n’est pas suffisante. Pour voir l’impact de celle-ci il

faut une dizaine de séance (Hausswirth et al., 2011).

A) Réponse physiologique chez le sportif

Lors d’un effort physique, des modifications physiologiques vont être engendrées dans

le corps humain. Des échanges vont être observés, on va assister à des diminutions et

augmentations des réserves du corps positives ou négatives pour la performance. La

cryothérapie va donc jouer un rôle plus ou moins important sur les échanges et les réactions

du corps. On va remarquer dans un premier temps une stimulation de la libération de

noradrénaline et une réactivation du système parasympathique (Banfi et al., 2012; Bleakley,

Bieuzen, Davison, & Costello, 2014). On constate une diminution de la testostérone ainsi que

de l’estradiol. La cryothérapie va avoir pour but de limiter la production des enzymes CK et

LDH afin de favoriser la récupération. Elle va faire baisser l’hémolyse et donc induire une

augmentation de l’hémoglobine, l’haptoglobine (protéine qui bloque l’hémoglobine) va passer

de 75,2 mg/L sang à 56,6 mg/L sang. Néanmoins celle-ci n’aura pas d’effet biochimique au

niveau du sang et donc ne sera pas considérée comme forme de dopage (Banfi et al., 2012).

B) Impact sur la performance

L’objectif principal de la cryothérapie va donc être de faciliter la récupération. Plusieurs

études ont montrées que celle-ci influait sur le stress oxydatif et ceci de manière positive car

elle le réduisait (Banfi et al., 2012; Bleakley et al., 2014; Hausswirth et al., 2011). De plus, on

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remarque que les sujets vont avoir une meilleure tolérance à la douleur durant les efforts.

D’un point de vue plus sportif, on peut souligner une augmentation de la capacité anaérobie

(Hausswirth et al., 2011). Dans une étude (B. Fonda & Sarabon, 2013) ont démontré que : la

chute de la température cutanée affectait la stimulation sympathique et donc amenait une

baisse de la pression artérielle ainsi que de la fréquence cardiaque. Pour soigner les blessés, la

cryothérapie peut être utile afin dans un premier temps de diminuer la raideur musculaire,

mais surtout dans les sport de contact par exemple, à diminuer la formation des hématomes

mais aussi à réduire les œdèmes. Néanmoins il faut être conscient que la cryothérapie reste un

complément à la performance sportive mais qu’il ne faut pas délaisser l’entrainement pour

celle-ci.

III) Objéctifs ét hypothé sés Comme nous avons pu le voir précédemment dans la revue de littérature, la fatigue

va causer une dégradation du mouvement au cours de l’effort et donc influer sur les

performances sportives. L’objectif de cette étude va être de voir si ce phénomène de

dégradation de mouvement, baisses de performances (fatigue), peuvent être résolus par

différents moyens de récupération. On voit depuis quelques années, qu’un effet de mode

arrive concernant la cryothérapie, ceci afin de faciliter la récupération des sportifs suite à

un effort prolongé. Pour cette étude, nous allons comparer ce type de récupération qu’est

la cryothérapie à la méthode de la récupération passive.

L’objectif à plus long terme, va être si l’efficacité de cette méthode est prouvée, sur des

temps d’expositions très courts (moins de 10 min), d’utiliser celle-ci après des séances

d’entrainement intense ou par exemple à la mi-temps d’une compétition afin de retrouver un

état de fraicheur le plus rapidement possible et permettre une prestation de qualité. Cette

première étude va être faite sur un geste simple qu’est le lancer. Pour cette première année, on

cherchera à se former sur les différentes machines à utiliser (Cabine de cryothérapie, VICON

et Zebris). Afin que l’année prochaine, nous puissions approfondir cela sur un geste tel que la

course.

Tout d’abord, lors de cette recherche, on mettra en place une valeur de référence qui

sera celle de la pré-fatigue. Suite à cela un état de fatigue sera mis en place. Nous supposons

retrouver une dégradation de la performance avec comme référence une perte de vitesse de

balle par rapport à la pré-fatigue, ainsi qu’une dégradation du mouvement qui s’observera

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probablement par une variation de l’angle du coude. On suppose que cette variation se fera

par une perte de degrés de cet angle comme l’ont montré différentes études.

Si toutes les suppositions précédemment évoquées s’avèrent juste cela nous permettra

de comparer les deux moyens de récupération entre eux. En effet, nos athlètes testeront les

deux moyens (deux jours différents) et nous supposons que l’angle du coude et la vitesse de

balle obtenus post récupération se rapprochent le plus des valeurs initiales pour la

cryothérapie que pour la récupération passive.

Pour finir, on cherchera à prouver dans cette étude que la cryothérapie a un impact sur

la performance et pour la récupération suite à un état de fatigue, et aussi que celle-ci est plus

efficace que la récupération passive.

IV) Protocolé Notre étude va porter sur l’analyse d’un mouvement suite à un état de fatigue, nous

regarderons si celui-ci varie au cours de l’effort. De plus, nous combinerons à cela la

cryothérapie afin de voir si elle engendre une récupération sur la réalisation du geste. L’intérêt

de cette étude va être de faciliter la récupération des sportifs sur des efforts intenses répétés

(utilisation à la mi-temps des matchs de football…). Dans notre cas, l’étude portera sur

l’action du lancer au handball.

i. Sujets :

Afin de réaliser cette étude, nous allons solliciter cinq sujets sportifs pratiquant

l’activité handball. Ces cinq individus ne présenteront aucunes pathologies sur les groupes

musculaires impliqués dans cette action de lancer. Nous analyserons le lancer, sur trois tirs de

précisions.

Critère d’inclusion :

- Age : 20-25ans afin que la récupération ne soit pas influencée par ce facteur

vieillesse.

- Pratiquant l’activité handball afin que le lancer soit maitrisé.

- Des sujets de même sexe, pour cette études que des hommes afin que les

hormones féminines n’influencent pas la récupération.

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Thomas Delaunay Page 25

- Individus possédant une hygiène de vie correcte (sommeil, alimentation,

hydratation plutôt similaire).

Critères d’exclusions :

- Personnes présentant une pathologie ostéo-articulaire, neuromusculaire ou

vasculaire pouvant avoir un retentissement fonctionnel.

- Personnes ayant eu des interventions chirurgicales au niveau des membres

supérieurs pouvant altérer le geste du lancer.

- Personnes ayant des lésions au niveau des structures stabilisatrices pré

articulaires.

- Surveiller les contres indications liées à la cryothérapie, Il faudra veiller à :

(hypertension artérielle non contrôlée, infarctus du myocarde de moins de 6 mois,

insuffisance respiratoire, insuffisance circulatoire, angine de poitrine, Pacemaker,

artériopathie de stade trois ou quatre, thrombose veineuse profonde, infection

respiratoire aiguë, colique néphrétique, anémie profonde, allergie au froid,

cryoglobulinémie, infection cutanée aiguë bactérienne ou virale, infection profonde

aiguë, prise d’alcool ou de drogues, trouble du rythme cardiaque, insuffisance

valvulaire, rétrécissement valvulaire, artériopathie stade un et deux, cardiopathie

ischémique, syndrome de Raynaud, polyneuropathies, grossesse de plus de 4 mois,

claustrophobie).

ii. Matériels :

Comme nous l’avons évoqué précédemment, l’étude portera sur l’analyse du

mouvement et plus précisément sur l’action de lancer. A cette analyse, on couplera la cabine

de cryothérapie afin de voir quel est l’influence du froid sur le mouvement. Pour cela, à la

clinique, mon tuteur de stage Mr Held possède un laboratoire de recherche comprenant une

cabine de cryothérapie.

Afin de pouvoir analyser le mouvement, nous allons utiliser deux caméras Haute

Définition (HD), ceci afin d’avoir une qualité et un nombre d’images suffisantes pour

permettre une analyse optimale. Evoluant dans une pièce étroite, nous équiperons ces deux

caméras d’un grand angle chacune afin de pouvoir filmer une zone large (5m), point de départ

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Thomas Delaunay Page 26

et d’arrivée de la balle. De plus, pour que les caméras soient stables et à hauteur de l’action

(non en plongée ou contre-plongée) pour une meilleure analyse, nous placerons celles-ci sur

trépied. Le placement des caméras va s’effectuer de la manière suivante : une qui se situera

parallèle à la situation afin de mesurer la vitesse de balle, il faudra veiller que la zone

d’acquisition inclura le départ du ballon et son arrivée. La seconde sera placée face au lanceur

afin de pouvoir mesurer l’angle du bras lors du départ de la balle.

La cabine de cryothérapie est tout d’abord individuelle. Celle-ci possède un sol

amovible ce qui va permettre de l’adapter à la taille du sujet et de le plonger jusqu’à hauteur

du menton. Cela lui permet de respirer l’air ambiante et ne l’oblige pas à porter un masque de

protection pour le nez et la bouche. Sa température après mise à froid va être de moins 110°C

pour l’étude. Ce type de matériel va être plus économique qu’une salle complète certes avec

une légère perte de température. La pièce qui contient cet appareil de refroidissement du corps

est une pièce sans humidité avec un environnement totalement sec. Et c’est l’absence

d’humidité qui va permettre à l’organisme de résister à une variation de température aussi

importante. Pour l’utilisation de cette machine, une formation est préconisée afin de ne pas

mettre en danger le patient. Pour fonctionner, cette machine est reliée à un système

informatique qui va nous permettre d’établir la fiche du patient et de programmer les

programmes de récupération que l’on veut mettre en place (temps et température). En cas de

problème, la cabine est équipée d’une caméra qui détecte une anomalie en cas de chute du

patient dans la cabine, ce système va couper automatiquement l’arrivée de l’azote et donc la

chute de la température.

2. Cabine de cryothérapie société Orthodynamica

Afin de procéder à l’état de fatigue dans de brefs délais, nous nous munirons d’appareils

de musculation telle que des poids, des cordes ondulatoires et des barres parallèles. Tout ce

Page 27: Memoire STAPS Master 1 Thomas Delaunay

Thomas Delaunay Page 27

matériel est présent à la clinique Mathilde dans l’espace de préparation physique et remise en

forme de la société Orthodynamica.

iii. Méthode :

Il faut préciser que les individus effectueront l’expérience en deux temps. C’est-à-dire

nous les ferons venir une fois pour laquelle ils réaliseront l’enregistrement avec une

récupération passive et la seconde fois où la récupération s’effectuera à l’aide de la

cryothérapie.

Dans un premier temps, nous allons réaliser une petite phase d’échauffement afin de

minimiser les risques de blessures et d’avoir une prise de mesure optimale, en effet on

observe lors de la pratique du handball que les premières passes restent plus approximatives

car les épaules ne sont pas encore échauffées et donc le traitement de données pourrait être

faussé. De plus, il faut définir l’espace d’acquisition, celui-ci devra être assez important afin

d’éviter la compensation de fatigue par le fouetté de poignet lors de la passe si celle-ci est trop

proche. On mettra en place une cible afin de contraindre le mouvement à une tache de

précision et donc ne pas influencer l’angle du coude par différents points d’impact. On placera

à des points stratégiques sur notre individu des marqueurs afin de pouvoir définir l’angle du

coude sur les analyses vidéo. Ces marqueurs se situeront, au niveau de l’épaule sur l’acromion

(face antérieur), le deuxième sera celui du coude, on le placera sur l’épicondyle médial de

l’humérus et le dernier sera situé au milieu des deux processus styloïdes (ulnaire et radiale).

On choisit ces trois points, car tout d’abord ils définissent parfaitement l’angle recherché, ce

sont des point fixent (ne bougeront pas comme les muscles peuvent le faire) et de plus ils sont

faciles à placer, car ce sont des repères anatomiques palpables.

Par la suite, l’expérience s’effectuera de la façon suivante :

Page 28: Memoire STAPS Master 1 Thomas Delaunay

Thomas Delaunay Page 28

- T0, échauffement: composé d’une mise en train des poignets, doigts, coudes ou

encore épaules (rotation, abduction, adduction). Une petite partie étirement avec les

muscles concernés et puis quelque exercices généraux (pompes, passes).

- T1, mesure pré-fatigue: Lors de cette première analyse, on devrait retrouver la forme

de passe la plus optimale pour chaque individu. Ce lancer sera mesuré via trois

enregistrements. On calculera la vitesse de la balle, combiné à la précision ainsi que

l’angle du coude lors de l’action.

- T2, mise en état de fatigue: exercices misent en place afin d’altérer le mouvement de

l’individu, on influera sur les muscles concernés avec par exemple des exercices tel

que le Développé Couché, pompes, tractions ou travail avec haltères.

Programme de fatigue :

Pompe : 5*20 avec 30s de récupération

Développé nuque et militaire : 4*25, 10kg avec 30s de récupération.

Traction, prise en supination : 3*20 avec 30s de récupération

Corde ondulatoire : 30s de travail avec une minute de récupération *3

- T3, mesure post-fatigue: on réalise donc la deuxième prise, avec le même principe

proposé précédemment, il ne faut pas que les facteurs extérieurs changent au risque de

fausser les résultats (distance, ballon identique). Toujours trois tirs.

T0 T1 T2 T3 T4 T5

Echauffement Mesure pré-

fatigue

(variables :

angle du coude

et vitesse balle)

Mise en état de

fatigue Mesure post-

fatigue

Récupération :

- Passive

- Cryothérapie

Mesure post-

récupération

Page 29: Memoire STAPS Master 1 Thomas Delaunay

Thomas Delaunay Page 29

- T4, récupération: comme nous avons pu le dire précédemment, la récupération

s’effectuera de manière passive pour la première fois, alors que pour la seconde fois,

on passera les athlètes dans la cabine de cryothérapie. le temps sera de 3 minutes, cette

durée provient de l’étude porté sur des rugbymans par (Selfe et al., 2014). Cette étude

nous montre en autre, qu’il n’y a pas plus d’impact si les individus restent plus

longtemps. Le temps de récupération passive sera de 10 min ce temps correspondra au

temps d’installation de la personne dans la cabine ainsi qu’à la réinstallation pour la

dernière mesure. Le temps de récupération sera donc identique pour les deux formes.

- T5, mesure post-récupération: toujours même principe sur la réalisation de la prise

de mesure, avec trois lancers, faire attention aux changements des facteurs extérieurs

(distance du lancer, ballon). C’est sur cette dernière mesure que nous verrons si

l’individu à totalement, partiellement ou alors pas du tout récupérer dans la réalisation

de son mouvement.

iv. Analyses statistiques:

Tout d’abord, on précise que l’étude des résultats ne se fera pas cas par cas mais nous

regrouperons les données de nos cinq individus.

Pour traiter les données obtenues, nous allons utiliser qu’un seul test qui va être celui du

T de Student. Le seuil de signification pour ce test sera à p= 0,05. Ce test du T de Student va

être effectué sur des groupes qui seront appariés. Dans un premier temps nous observerons les

différences entre les angles et vitesses pré-fatigue à ceux de la post-fatigue, ceci dans le but de

constater si notre mise en état de fatigue fut efficace. Dans un second temps, nous

comparerons les données post-fatigue (vitesses et angles) a ceux obtenues suite à la

récupération passive et suite à la cryothérapie, pour voir si les méthodes sont efficaces. On

confrontera aussi ces deux dernières entre elles pour voir laquelle est la plus efficace. Toutes

ces analyses seront faites grâce au test du T de Student.

Pour finir cette analyse, nous calculerons le pourcentage d’écart entre la situation de

référence (T1 : mesure pré-fatigue) et les deux formes de récupération, la passive et celle avec

la cryothérapie (T5 : mesure post-récupération). Ceci pour nous montrer laquelle aura été la

plus efficace, si aucunes différences significatives n’a été trouvées.

Page 30: Memoire STAPS Master 1 Thomas Delaunay

Thomas Delaunay Page 30

L’ensemble des tests de Student seront réalisés grâce à un logiciel de traitement de

données qui se nomme SPSS Statistics. Celui-ci nous sortira directement les résultats sous

forme de tableaux.

V) Ré sultats Comme nous avons pu le dire précédemment les traitements de données statistiques

vont se faire avec le test de Student qui va faire la comparaison de ces échantillons

indépendants et appariés. La première chose que nous comparons, vont être les valeurs des

angles et de la vitesse de balle pré fatigue à celles de la post fatigue. Le test nous montre qu’il

existe des différences significatives que ce soit pour la vitesse mais aussi pour les angles à p=

0.05 (voir tableau 1 et 2). En effet, le coefficient est très proche de zéro pour les deux

variables et est inférieur à 0.05, ce qui prouve l’efficacité du protocole de fatigue. Si l’on

illustre cela par des chiffres (valeur moyenne entre chaque individu) on remarque une perte de

vitesse de 2,68 Km/h et un angle du coude qui va diminuer de 5,9°.

Page 31: Memoire STAPS Master 1 Thomas Delaunay

Thomas Delaunay Page 31

Mean N

Std.

Deviation Std. Error Mean

Pair 1 aPreF 123,8667 30 19,517

87

3,56346

aPostF 117,9667 30 18,961

82

3,46194

Pair 2 vPreF 47,6483 30 6,5061

1

1,18785

vPostF 44,9623 30 5,7466

0

1,04918

Tableau 1: Comparaison pré et post fatigue de l'angle du coude et de la vitesse de balle.

Légende :

aPostF : angle post fatigue

apostRP : angle post récupération passive

apostRC : angle post récupération cryothérapie

vPostF : vitesse post fatigue

vpostRcryo : vitesse post récupération cryothérapie

VpostRP : vitesse post récupération passive

aPreF : angle pré fatigue

vPreF : vitesse pré fatigue

Page 32: Memoire STAPS Master 1 Thomas Delaunay

Thomas Delaunay Page 32

Tableau 2: Résultats du T de Student de l’angle du coude et de la vitesse de balle pré et post fatigue.

Paired Differences

t df

Sig. (2-

tailed)

95% Confidence Interval of

the Difference

Mea

n

Std.

Deviation

Std. Error

Mean Lower Upper

Pair 1 aPreF - aPostF 5,90

000

12,10115 2,20936 1,38135 10,41865 2,67

0

29 ,012

Pair 2 vPreF - vPostF 2,68

600

3,90440 ,71284 1,22807 4,14393 3,76

8

29 ,001

Page 33: Memoire STAPS Master 1 Thomas Delaunay

Thomas Delaunay Page 33

Afin de prouver si les moyens de récupération ont été efficaces nous avons comparé les

valeurs obtenus post fatigue aux valeurs post récupération passive et à celles post récupération

par cryothérapie (voir tableau 3 et 4). On remarque que lorsque l’on compare grâce au test de

Student ces valeurs, on constate une différence significative pour les deux moyens de

récupération à p= 0.05. En moyenne, pour la récupération passive, nous avons un gain de 16°

pour l’angle du coude et une vitesse qui augmente de 8,97 Km/h. Pour la récupération avec la

cryothérapie, toujours en moyenne, on constate un gain d’angle 19,2° et une vitesse qui elle

augmente de 7,6 Km/h.

Mean N Std. Deviation Std. Error Mean

Pair 1 aPostF 104,9333 15 12,00278 3,09910

apostRP 120,9333 15 23,59318 6,09173

Pair 2 aPostF 104,9333 15 12,00278 3,09910

apostRC 124,1333 15 22,08059 5,70118

Pair 3 apostRP 120,9333 15 23,59318 6,09173

apostRC 124,1333 15 22,08059 5,70118

Pair 4 vPostF 40,3640 15 2,87205 ,74156

vpostRP 49,3333 15 7,30195 1,88536

Pair 5 vPostF 40,3640 15 2,87205 ,74156

vpostRcryo 47,9773 15 6,12925 1,58257

Pair 6 vpostRP 49,3333 15 7,30195 1,88536

vpostRcryo 47,9773 15 6,12925 1,58257

Tableau 3: Comparaison de l'angle du coude et de la vitesse de balle entre la post fatigue et les deux

formes de récupération.

Page 34: Memoire STAPS Master 1 Thomas Delaunay

Thomas Delaunay Page 34

Paired Differences

t df

Sig. (2-

tailed)

95% Confidence Interval of

the Difference

Mean

Std.

Deviation

Std. Error

Mean Lower Upper

Pair 1 aPostF - apostRP -

16,00000

22,74078 5,87164 -28,59342 -3,40658 -

2,725

14 ,016

Pair 2 aPostF - apostRC -

19,20000

19,56016 5,05041 -30,03206 -8,36794 -

3,802

14 ,002

Pair 3 apostRP -

apostRC

-

3,20000

8,64540 2,23223 -7,98766 1,58766 -

1,434

14 ,174

Pair 4 vPostF - vpostRP -

8,96933

6,53772 1,68803 -12,58980 -5,34887 -

5,313

14 ,000

Pair 5 vPostF -

vpostRcryo

-

7,61333

4,97577 1,28474 -10,36882 -4,85784 -

5,926

14 ,000

Pair 6 vpostRP -

vpostRcryo

1,356

00

5,20549 1,34405 -1,52670 4,23870 1,00

9

14 ,330

Tableau 4: Résultat du T de Student de l'angle du coude et de la vitesse de balle entre la post fatigue et les deux formes de récupération.

Page 35: Memoire STAPS Master 1 Thomas Delaunay

Thomas Delaunay Page 35

Néanmoins, lorsque l’on compare les moyens de récupération entre eux nous ne

retrouvons aucune différence significative toujours pour p= 0.05. On peut donc dire qu’il n’y

a pas un moyen plus efficace que l’autre. Nous avons tout de même de petites différences au

niveau des chiffres avec une vitesse plus importante de 1,35 Km/h en faveur de la

récupération passive et une variation d’angle qui cette fois ci est en faveur de la récupération

via la cryothérapie de 3,2°. Néanmoins, nous avons des valeurs de bases qui ont été établies

au moment de la pré-fatigue (valeurs de références). Nous pouvons donc calculer le

pourcentage d’écart qu’il existe entre les valeurs initiales et les valeurs des deux modes de

récupération afin de prouver laquelle des deux est la plus efficace (voir tableau 5).

Moy angle PreF

Moy vitesse PreF

Moy angle PostRP

Moy vitesse PostRP

Ecart PreF/PostRP (%)

Ecart PreF/PostRP (%)

123,87 47,65 120,93 49,33 2,37 (-) 3,54

Moy

angle PreF Moy

vitesse PreF Moy

angle PostRC Moy vitesse PostRC

Ecart PreF/PostRC (%)

Ecart PreF/PostRC (%)

123,87 47,65 124,13 47,98 (-) 0,22 (-) 0,69 Tableau 5: Moyenne et pourcentage d'écart entre l'angle et la vitesse pré fatigue par rapport au deux

formes de récupération.

Nous remarquons dans ce tableau que la valeur de référence pour l’angle du coude

s’élève à 123,87° (moyenne des valeurs de nos individus en pré fatigue). On relève une

vitesse de balle moyenne qui est de 47,65 Km/h (référence pré fatigue). Les valeurs

moyennées, des angles du coude et de la vitesse de balle post récupération passive vont être

de 120,93°et de 49,33. Ce qui représente pour l’angle un écart de 2,37% par rapport à la

valeur initiale et un écart de 3,54% pour la vitesse. Quant aux valeurs post récupération

cryothérapie, on retrouve une moyenne d’angle de 124,13° et une vitesse de 47,98 Km/h. ce

qui va représenter un écart de 0,22% pour ce premier et de 0,69% pour ce second.

VI) Discussion ét limités Dans un premier temps, nous allons discuter des résultats obtenus étape par étape. En

effet, afin de pouvoir poursuivre l’étude il fallait que le protocole de fatigue ait un impact sur

le mouvement et/ou la vitesse de balle.

Page 36: Memoire STAPS Master 1 Thomas Delaunay

Thomas Delaunay Page 36

On remarque dans un premier temps, que pour notre étude nous avons une perte

significative de la vitesse de balle ainsi qu’une diminution de l’angle du coude. Ces

phénomènes sont la résultante des exercices de fatigue qui ont été mis en place. Ceci a déjà

été prouvé dans des études que la vitesse de l’engin allait varier avec la fatigue (Forestier &

Nougier, 1998), mais aussi que les angles des articulations concernées changeaient afin

d’adopter une position de confort (Fuller, Lomond, Fung, & Côté, 2009). Pour notre cas on va

remarquer une diminution de vitesse moyenne de 2,68 Km/h et un angle qui lui va changer de

5,9° en moyenne. Il faut savoir que le changement d’angle va être propre à chaque individu et

moins ressenti pour l’un que pour l’autre. Néanmoins, ces valeurs nous permettent d’affirmer

que les exercices proposés afin de créer de la fatigue ont été efficaces. L’état de fatigue étant

présent, il va donc être possible d’y affecter un moyen de récupération soit passif ou via la

cryothérapie.

Dans un second temps, les chiffres de la comparaison entre, l’état post fatigue et l’état

post récupération qu’elle soit passive ou effectué avec le froid, nous permettent d’affirmer que

les deux formes ont été significativement efficaces. En effet, pour les deux formes nous

constatons un gain sur la vitesse de l’engin, ainsi qu’une augmentation de l’angle du coude

qui se rapproche de la valeur initiale que nous avons défini comme étant celle de la pré-

fatigue. Mais, lorsque l’on compare les deux formes entre elles avec le test de Student, nous

ne retrouvons aucunes différences. Ceci nous permet donc d’affirmer que la récupération fut

efficace, mais pas de prouver l’efficacité de l’une par rapport à l’autre. Néanmoins lorsque

l’on regarde le pourcentage d’écart entre notre valeur initiale (pré-fatigue) et les deux

méthodes de récupération, on remarque que l’angle du coude et la vitesse de la balle qui se

rapproche le plus de la référence va être les valeurs de la récupération par cryothérapie. Ceci

va confirmer ce que dit Ziemann et al., 2012, avec une cryothérapie qui va diminuer la fatigue

mais surtout favoriser la récupération. De plus, sachant que la vitesse de la balle augmente et

que celle-ci va dépendre des angles optimaux mais aussi de la force musculaire, on peut

émettre que nous avons une restauration des micros lésions musculaires grâce à la

cryothérapie (Banfi, Lombardi, Colombini, & Melegati, 2012).

On constate, lorsque l’on calcule le pourcentage d’écart entre les deux formes de

récupération et notre valeur de référence (pré fatigue) un pourcentage négatif. Ceci montre

une augmentation par rapport à la valeur initiale. On remarque que l’augmentation est très

légère pour la récupération par cryothérapie (voir tableau 5) les valeurs sont proches de zéro.

Par contre pour la récupération passive, on constate une perte de 2.34% par rapport à la pré-

fatigue pour l’angle du coude et un gain de 3.5% pour la vitesse de balle. On peut donc dire

Page 37: Memoire STAPS Master 1 Thomas Delaunay

Thomas Delaunay Page 37

que la restauration est donc quasi parfaite pour la récupération via la cryothérapie. Mais pour

la récupération passive la modification de l’angle du coude permet de dire que le corps reste

toujours en état de fatigue car nous ne retrouvons pas la valeur optimale. Néanmoins, niveau

performance, une augmentation de la vitesse de balle est constatée mais ceci ne veut pas dire

que la qualité du lancer est meilleure. En effet, un bon lancé ne se caractérise pas que par sa

vitesse mais est le couplage entre vitesse et précision (Jöris, Edwards van Muyen, van Ingen

Schenau, & Kemper, 1985). Pour la précision, un cerceau était mis comme cible, et tous

ballons passant dedans ou touchant le cerceau étaient validés. Aucuns échecs ne furent

constatés. Cette donnée de la vitesse ne nous permet pas d’affirmer que la récupération

passive soit la plus efficace. On peut donc supposer que la cryothérapie impact sur la force

musculaire. Mais pour ce cas, pas de manière négative car on retrouve une valeur de vitesse

identique à la référence, elle va servir juste à restaurer les capacités de l’athlète et c’est ce que

l’on attend d’elle. De plus, lorsque l’on couple cela avec l’autre donnée de l’angle du coude,

la valeur se rapprochant le plus de la référence va être encore celle de la cryothérapie et on

remarque même une petite variation du mouvement pour la récupération passive. Ceci nous

permet donc de dire dans ce cas que la récupération par la cryothérapie fut plus efficace que

celle de la récupération passive, car pour cette seconde, on a un corps qui va s’adapter à la

situation mais pas de manière optimale et donc influer de manière négative sur la

performance.

On retiendra donc que lorsqu’une personne se retrouve en état de fatigue des facteurs

physiologiques vont varier et donc influencer sa performance. Au-delà de la baisse de

performance, cette variation de mouvement du à la fatigue peut entrainer sur le long terme

diverses blessures tel que des tendinites ou encore fractures de fatigue. Néanmoins ces

facteurs sont en capacités à être réinitialisés grâce à la récupération. Soit de manière passive,

mais surtout grâce à la cryothérapie comme nous le prouve ces différentes études.

Les limites rencontrées au cours de cette études furent diverses et variées. Le premier

problème rencontré fut le changement de matériel au cours de ce projet. A l’origine, cette

étude d’analyse du mouvement devait s’effectuer avec le système VICON. Nous nous

sommes rendus compte que l’installation et désinstallation des mires demandaient trop de

temps et donc fausser le temps de récupération. De plus lors d’un passage test, suite à l’état de

fatigue, les mires collées sur le sujet ne tenaient plus à cause de la sueur. Cette non utilisation

du VICON va être à l’origine des autres limites de cette étude. En effet, cela limita les

analyses des angles des différentes articulations du corps. Avec le VICON, il aurait été

possible de regarder la rotation qui se produit au niveau de l’épaule, le mouvement du poignet

Page 38: Memoire STAPS Master 1 Thomas Delaunay

Thomas Delaunay Page 38

ou l’action au niveau de la hanche. Ceci est beaucoup, plus compliqué avec des simples

caméras HD. Ce qui nous obligea à conserver comme référence que la mesure de l’angle du

coude.

L’utilisation de ces caméras va limiter tout d’abord la précision lors de la mesure de

l’angle. En effet, pour effectuer des prises correctes, nous étions dans l’obligation de placer la

caméra de manière à voir les marqueurs tout au long de l’action. De plus, celle-ci devait se

trouver la plus parallèle possible au corps de l’athlète (pour tous les sujets), afin que l’outil de

mesure soit identique pour tous les individus. Pour la seconde caméra (mesure de la vitesse de

balle), le problème rencontré fut son placement. L’objectif était de mesurer sur cinq mètre la

vitesse de balle mais ceci dans une pièce présentant peu de largeur. Son placement s’effectua

donc de trois-quarts face par rapport au lanceur. On rencontra donc une légère imprécision sur

le temps de passage du ballon à hauteur du cerceau. Ceci fera varier de manière infime les

valeurs trouvées pour la vitesse. L’autre souci rencontré pour ces deux caméras HD va être le

nombre d’image qu’elles enregistrent par seconde (25 images). Ce manque d’image par

seconde va parfois poser problème lors de l’analyse. Dans un premier temps, pour la vitesse

de balle, où l’on retrouve des valeurs qui seront arrondies pour tous les individus, car on

calcule cela par rapport au nombre d’image par seconde. De plus, le passage de la balle

pouvait lui aussi être imprécis du au nombre d’image par seconde (on ne tombait pas sur le

moment précis). C’est ce même problème qui fut rencontré pour l’analyse de l’angle afin de

définir le moment ou allait être lâché le ballon. Il fut compliquer de définir de manière précise

pour tous les individus le moment du lancer et donc pouvoir après mesurer l’angle du coude.

On a donc pris pour tous les sujets, l’image se trouvant avant le moment ou la balle avait

quitté la main du sportif car celui-ci n’influait plus sur la vitesse de l’engin.

Le changement de matériel d’analyse, m’a obligé à changer d’espace d’acquisition. En

effet, il était impossible de travailler dans la salle VICON au risque de dégrader le matériel.

Donc l’espace d’acquisition devait rester proche de la cabine de cryothérapie mais celui-ci

était un petit peu réduit. Le problème qui se posa fut tout d’abord de reproduire pour chaque

individu des conditions d’acquisition identiques (placement pour le lancer, endroit du cerceau

et des caméras). De plus, le fait que l’endroit soit restreint a dut limiter la force mit dans le

lancer pour nos sportifs. Car là on constate des vitesses n’excédant pas les 60km/h, alors que

lors du lancer dans un but cette vitesse est légèrement dépassée. Néanmoins les conditions

étaient les mêmes pour tous les sujets donc on peut suggérer que cette diminution de vitesse

n’est pas à prendre en compte mais mérite d’être souligné.

Page 39: Memoire STAPS Master 1 Thomas Delaunay

Thomas Delaunay Page 39

Pour finir, on peut noter que le temps de la récupération passive était peut-être un peu

élevé, et c’est pour cela que les différences avec la cryothérapie ne sont pas significatives.

Mais cela est dû au temps d’installation et désinstallation dans la cabine de cryothérapie, de

plus ce temps de dix minutes va correspondre à une mi-temps de match par exemple et donc

reproduire des conditions réelles afin de répondre au but premier de cette étude. Néanmoins

un petit problème persiste avec la cabine de cryothérapie, la diffusion du froid ne se fait pas

de manière uniforme. Les sujets ont signalés une perte de température concernant le haut du

corps, le ressenti du froid était plus important pour les membres inférieurs que pour les

membres supérieurs, cela s’explique par l’origine de l’azote qui provient du bas de la cabine

et qui n’est pas diffusé et ventilé de manière efficace vers le haut (Savic, Fonda, & Sarabon,

2013). Cela va donc diminuer l’impact que peut avoir la cryothérapie sur cette étude.

En perspective, il serait possible de continuer cette analyse de restauration de

mouvement et de performance grâce à la cryothérapie pendant un éventuel Master 2, mais en

s’intéressant à une action concernant les articulations du bas du corps tel que la marche ou

encore la course à pied. Ceci dans le but d’optimiser l’utilisation de la cabine de cryothérapie.

A cela pour régler le problème de précision de mesure, il faut trouver le moyen d’utiliser le

système VICON sans avoir le problème d’équipement (chute des mires) et le problème de

temps de récupération réduit. Pour cela pourquoi ne pas se pencher sur une récupération

passive qui sera un peu plus longue et en effectuant les prises de mesure sur deux jours. Le

premier jour nous aurions la référence, avec les angles optimaux de la course (début de

l’exercice). Puis au cours de l’effort, on constatera la dégradation du mouvement. Ensuite

c’est là que débutera la récupération, on passera les sujets dans la cabine de cryothérapie.

Quant à la mesure post récupération elle s’effectuera que 24h après. Ceci aura pour but non

pas de se servir de la cryothérapie au cours d’un match, mais plutôt se servir de celle-ci pour

des compétitions de plusieurs jours telle que des courses cyclistes ou encore des championnats

nationaux ou internationaux s’effectuant sur une semaine.

Page 40: Memoire STAPS Master 1 Thomas Delaunay

Thomas Delaunay Page 40

VII) Conclusion gé né ralé On a remarqué au cours de cette recherche, que lorsqu’un individu se trouvait en état de

fatigue, sa performance allait être altérée ainsi que sa réalisation de geste, pour notre cas

l’action de lancer. Mais on remarque que ceci n’est que temporaire et qu’il existe des moyens

afin d’éliminer cette fatigue.

Lorsque l’on a comparé la cryothérapie à la récupération passive, nous n’avons pas

constaté de différences significatives comme l’ont prouvé les tests statistiques. Mais

néanmoins, on remarque que les valeurs de la cryothérapie se rapprochent de la référence.

Différentes explications sont possibles. On peut tout d’abord mettre en avant le temps de

récupération passive trop important par rapport à l’état de fatigue proposé, ce fait va donc

augmenter l’efficacité de la récupération passive. On peut aussi mettre en avant le problème

de répartition de froid s’effectuant dans la cabine, les sujets ont fait remarquer lors de

l’exposition, qu’il ressentait moins le froid sur le haut du corps par rapport au bas. Pour finir,

peut-être que malgré les légers points positifs que nous avons vus, la cryothérapie n’est pas

plus efficace que la récupération passive.

Cela est donc à approfondir sur des recherches avec des appareils de mesure plus précis

que deux caméras HD. Il serait judicieux d’utiliser un outil tel que le VICON afin de prouver

si belle et bien nous avons une efficacité sur la restauration du mouvement et une différence

significative entre les moyens de récupérations. Etude qui serait à poursuivre sur des

articulations des membres inférieurs.

Page 41: Memoire STAPS Master 1 Thomas Delaunay

Thomas Delaunay Page 41

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