Karakoram Highway

Après avoir quitté le Kirghizistan et nous être reposé quelques jours dans la ville de Kashgar (province chinoise du Xinjiang), dont voici le marché des animaux:

...nous avons emprunté la fameuse KKH (KaraKoram Highway). Dès le départ nous grimpons face au Mustag-ata, franchissons un col à 4098 mètres...

...et plongeons sur Tashkurgan, la ville frontière avec le Pakistan.

Malgré nos tentatives pour passer la frontière avec nos vélos (voir article), nous avons rejoint le Pakistan en bus.

Quelle frustration pour des cyclistes de passer le Khunjerab pass derrière les vitres (sales) d'un bus chinois.

Arrivés à Sost, poste frontière Pakistanais, nous ressentons immédiatement le changement. Aucun contrôle des bagages ni des passeports et autorisation immédiate de remonter le Khunjerab à vélo (4730 mètres). Une bonne nuit dans cette ville grouillante et nous remontons les 85 kilomètres qui nous séparent du col, après avoir laissé nos bagages aux gardiens du parc qui nous hébergerons à la descente.

Côté Pakistanais, la KKH (KaraKoram Highway) est très encaissée avec plein de marmottes.

Vers 3000 mètres, elle est bordée d'abricotiers, de pommiers et autres arbres fruitiers. Elle suit également la rivière Hunza en crue. La route étant emportée à plusieurs endroits nous prendrons fréquemment des bains de pieds.

Au-dessus de nous les sommets mythiques comme le Rakaposhi, le Lady Finger et autres Golden Peak, semblent nous guider du haut de leurs 7000 mètres.

Aujourd'hui à Gilgit, nous allons quitter la KKH (KaraKoram Highway), pour nous diriger vers la frontière Afghane et la ville de Chitral...

GILGIT - CHITRAL

Après un arrêt thé dans la boutique du vendeur de pièces détachées autos, rencontré la veille alors que je cherchais encore quelques fanfreluches pour décorer le vélo...

...nous prenons la direction de Chitral. Le 1er jour, nous parcourons 80 kilomètres sur cette route à l'asphalte qui ferait (presque) palir les AREA (compagnie des autoroutes Rhones Alpes en France). Ce soir nous dormirons dans un champ. Nous plantons la tente, pensant être seuls. C'était sans compter le véritable camping qui se trouvait juste un peu au dessus de nous. Une ou deux familles de fermiers qui vivent (depuis combien de temps ?) sous des tentes. Très vite nous devenons l'attraction principale. Adultes (hommes) et enfants viennent s'installer pour le spectacle. En quelques minutes, il y a 20 personnes autour de nous assises sur leurs talons, qui nous observent. Les commentaires (qui nous échappent complètement) vont bon train. A la fin de notre repas que personne n'a voulu partager, malgré nos offres, on nous amène de délicieuses grappes de raisins... A la nuit noire, il ne reste que 2 ou 3 personnes.

Le lendemain, malgré un réveil matinal, nos plus fidèles spectateurs sont déjà là, Nous reprenons notre route qui monte tranquillement en surplombant de plus en plus la rivière. Après 85 kilomètres, nous dormirons au sommet d'un petit col à 3100 mètres en surplomb d'un petit lac.

Au matin du 3ème jour, c'est la fin de la route asphaltée. La piste qui suit est terrible, que de la grosse caillasse qui projette le vélo un peu n'importe où. Nous traversons des villages où il n y a rien pour se ravitailler (même pas du Coca Cola, c'est vous dire la taille des villages). Heureusement nous avons prévus nos provisions. La piste qui malgré sa difficulté s'élevait lentement, quitte maintenant la rivière et s'élève brusquement vers un plateau. Nous devrons pousser les vélos sur 2 kilomètres tellement le pourcentage est élevé...

Arrivés sur le plateau, nous découvrons des lacs, mais aussi un vent qui souffle en tempête. L'orage n'est pas loin. Par chance, alors que la pluie s'abat sur nous avec une violence incroyable, nous découvrons au col du Shandur (3810 mètres), une baraque (baptisée pompeusement "hôtel")...

...où nous nous réfugions. La pièce, sans eau ni électricité, nous coûtera 1 Euro. Nous passerons la soirée avec l'hôtelier qui nous explique que au mois de juillet, il y a un important tournoi de polo sur le terrain juste en contre bas. Aujourd'hui nous aurons parcouru 40 kilomètres.

En ce samedi 12 Août, nous attaquons une descente encore plus mauvaise que la montée (nous allons devenir les spécialistes du rattrapage du dérapage incontrôlé). Vraiment l'impression que nous allons briser le vélo à chaque tour de roue.

L'orage, largement aussi violent que la veille, nous rattrape au poste de contrôle de Mastuj, où nous nous abritons sous la tente trouée du policier. Vers 14h00, nous reprenons la route, mais hélas la mauvaise et nous nous retrouvons dans un cul de sac. Demi-tour de 6 kilomètres pour prendre la bonne piste qui traverse la rivière Chitral sur un pont où 2 vélos se croisent à peine.

Dix kilomètres plus loin, nous retrouvons les quelques véhicules qui nous ont doublés dans la journée. Tout le monde est bloqué car la route a été emportée par le violent orage. Devant l'impossibilité de passer, nous plantons la tente au sommet de la falaise. Distance parcourue 40 kilomètres.

Ce matin, avec l'aide des habitants du village voisin, nous réussissons à franchir, au prix de quelques mètres dans de la boue jusqu'aux genoux, la coulée de la veille. Encore 20 kilomètres de toujours très mauvaise, mais incroyablement belle piste, et nous rejoignons, le goudron au village de Boni. Nous fêtons cela au mecca cola, et aux gâteaux Lu. Sur le goudron la vitesse augmente, et malgré quelques coups de cul la route est globalement descendante. Et c'est là, au village de Muroi, que tout faillit basculer... Comme dans un mauvais film catastrophe, alors que l'orage gronde depuis un bon moment, nous traversons un minuscule ruisseau dans un bruit assourdissant. Le temps de lever les yeux et mous voyons une gigantesque vague de boue déferlant de la montagne. En quelques dixièmes de secondes, la route que nous venions à peine de franchir avait disparue.

Nous sommes restés un instant, hébétés, à constater avec les villageois à constater le désastre par Dame Nature. Mais notre voyeurisme et notre courage s'arrêtant avant le retour à la réalité et à la très dure constations des dégâts et des pertes, nous filons. En cette fin d'après-midi nous parcourons 60 kilomètres, tête dans le guidon, pour quitter et oublier ces gorges qui nous ont foutus la trouille. A 19h00 et après 100 kilomètres nous atteignons Chitral, cette ville grouillante et sympathique, pour nous réfugier dans un petit hôtel avec jardin. Après une bonne douche (froide), nous nous mettons au lit, heureux d'être en vie.

Aujourd'hui 14 Août, c'est fête nationale (fête de l'indépendance). A part des drapeaux partout, des voitures et des vélos aux couleurs du Pakistan, la vie ne s'est pas arrêtée. Par contre, nous pourrons profiter des festivités, notamment du match de polo. Invités à la tribune d'honneur, nous refuserons l'invitation, pour nous mélanger aux quelques spectateurs et surtout pour pouvoir nous sauver à notre guise... Ce soir, il y a aussi le bal, mais il n'y a que des barbus qui sautillent en se tenant par la main, cela perd de son charme et n'y assisterons qu'un très court instant.

Alors qu'en France la ville de Lourdes remplie ses tiroirs caisse, nous prenons la direction du Lowari Pass (3100 mètres). Dès la sortie de Chitral, la route, à notre très grand étonnement, descend vers 1400 mètres et ne prend plus 1 mètre de dénivelle. En travaux d'agrandissement, nous galérons au milieu des graviers et autres roches tombées de la falaise. Au village de Drosh, nous nous approvisionnons, car c'est le dernier lieu de vie avant le col... Dès la sortie du village, la police nous prévient que la route est coupée. Mais tel Saint Thomas, nous ne croyons que ce que nous voyons. 25 kilomètres plus loin, nous voyons ce que nous ne voulions pas croire. Et cette fois ci, c'est la bonne. 1-2-3 0, la nature a cette fois-ci gagnée. La montagne s'est effondrée, emportant la route sur 15 kilomètres. Impossible de passer. Malgré notre insistance, nous ne nous trouvons aucun fou pour nous servir de porteurs (rémunérés)... Donc, obligés de faire demi-tour. Un pick up accepte de nous ramener au village de Drosh. La ballade en pick up est en elle même une véritable aventure. Imaginez, 20 personnes accrochées aux ridelles. Vu l'état de la piste, le 4X4, fait des bons impressionnants. Pour ma part, je suis assis au fond de la caisse, (Patricia a eu droit a un siège à l'intérieur) mais les autres passagers sont assis sur leurs talons sur des ridelles de 10 centimètres de large et se tenant à peine. Quelle prouesse physique. Les branleurs du Paris Dakar n'ont vraiment pas de quoi la ramener...

A Drosh, alors que la nuit commence à tomber, nous serons pris en charge par Abdul. Un être saint, qui consacre sa vie aux plus démunis, en essayant de leur apporter santé et éducation. Nous passerons la nuit dan sa maison.

Le lendemain, après nous être nourris et loger, Abdul, refusera notre contribution pour aider ses filleuls. Reprenant les vélos, nous referons en sens inverse la route jusqu'à Chitral et passerons la journée avec Christian T. (voir article Pêche à la mouche) en espérant de bonnes nouvelles dans les jours à venir...

De Chitral à Peshawar...

Ce matin, nous apprenons que la route est praticable par quelques 4X4 un peu fous. Si un 4X4 passe, un vélo doit passer. Donc, avec cette rapide déduction et après s'être envoyé un énorme petit déjeuner, nous filons vers notre ami motorisé pour lui apprendre la bonne nouvelle. Comme promis, il est prêt à nous transporter jusqu'au point critique de notre demi tour, afin de nous éviter de faire pour la troisième fois la route.

À 10h00, les vélos sont chargés, à 10h30, nous faisons réparer un pneu...

À 15h00 et après avoir parcouru les 80 km nous séparant de notre point 0, nous déchargeons les vélos, et souhaitons bonne chance à Christian T, qui lui doit retourner à Chitral attendre ses nouveaux pneus.

Effectivement la route a été débarrassée de ses énormes blocs de granit, mais malgré cela, il est impossible de rouler...

Donc nous poussons sur 5 km. Ensuite, les travaux ayant avancés, nous pouvons essayer de rouler, mais le pourcentage est extrêmement élevé. (Nous prendrons 1500 mètres en 12 km...)

Au départ des lacets, nous nous ferons héberger dans une cabane faisant office de poste de police. Dès notre installation finie, dans une pièce noire et enfumée, nous retrouvons notre policier, qui nous propose du Hashish. (C'est très courant dans la région, mais c'est la première fois par les forces de l'ordre.)

Le lendemain, nous attaquons la pénible, mais magnifique route du Lowari pass. 15 km de lacets les uns sur les autres...

...Une des plus belles pistes que nous ayons faites...

Au col, nouveau check post où nous signons notre passage et c'est la descente sur Dir. Au passage, nous croisons quelques routiers intrépides qui s'attaquent au col à l'allure d'un piéton, puisque la cinquième roue du camion, souvent un adolescent, court devant pour enlever les grosses pierres ou indiquer au chauffeur ou passer...

A Dir, nous retrouvons un semblant de goudron sur 10 km, ensuite, c'est de nouveau la piste. Ce soir nous dormirons chez le gardien d'une antenne de télécommunication.

La journée du 20 se fera dans la plaine et se terminera vers 14h00 chez Abdula. (voir article :Un dimanche en famille).

Lundi 21, après franchissement de notre dernier col Pakistanais (984 m), nous plongeons sur Peshawar, toujours sur une très mauvaise piste. Ce soir, après 117 km, nous fêterons dignement notre 10 000ème kilomètre..

Peshawar...

Quelle ville surprenante et envoûtante. Des notre arrivée, nous sommes pris dans cette ambiance de ville Asiatique. Grouillante, bruyante, sale et pourtant nous sommes tombés sous le charme...

Un petit hôtel au milieu du bazar, des ruelles minuscules où circulent les charrettes à bras, les chevaux, mais surtout les envahissant Tuk-Tuk (Tripoteurs sur base de Scooter)...

Comme dans tous les bazars, les corps de métiers sont regroupés par rues, ainsi on trouve la rue des moteurs, des oiseaux, des épices, des fringues... Facile pour faire sont marché et faire jouer la concurrence...

En périphérie, il y a ces magnifiques bus décorés de façon excessive qui vous emmènent dans les quartiers voisins. Patricia préférant se reposer après ces journées un peu dure, j'empruntais un de ces fameux bus pour me rendre dans le camp de réfugiés Afghan tout proche...

Dans cette zone tribale, on entre dans une mini ville. On se croirait en Andorre. Tout se vend, or, voitures, Hi fi, réfrigérateurs, TV, jouets, parfums... D'ailleurs il y a beaucoup de monde pour venir acheter les produits introuvables ailleurs, comme les DVD pornos que les Pakistanais dissimulent maladroitement sous leurs Djellabas...

Un peu plus loin, de l'autre côté d une barrière gardée par la police, il y a le marché aux armes et à la drogue. J'y pénétrerais sans autorisation, accompagné d'un Afghan. Là, vivant sous des toiles de tente, des réfugiés Afghan, font le commerce d'armes sans aucun contrôle, seulement régie par des lois tribales. J'aurais en main un fusil mitrailleur, des pistolets, des plaques de cocaïne valant sûrement plusieurs millions d'euros dans nos banlieues...

Impressionnant, mais n'étant pas acheteur et surtout très mal à l'aise, je ressortirais rapidement de cette ambiance un peu glauque.

A la sortie, interception par la police, qui une fois la morale faite et une fouille en règle, me laisserons partir. Promis, je n'y retournerais pas.

Dans le bus du retour, les contrôles sont fréquents et les fouilles systématiques.

De retour à l'hôtel, je raconte mon après-midi à Patricia, qui me demande si ce n’est pas un peu con-con d'aller là bas juste pour se faire photographier avec un barbu et un fusil... Finalement je crois qu'elle a raison...

Peshawar, Islamabad, Lahore...

Pour ne pas avoir à rouler sous ce climat chaud et humide (celui qui vous fait transpirer à grosses gouttes dès que vous soulever une paupière), nous ferons les trajets en train. Peshawar-Rawalpindi-Rawalpindi Lahore.

Islamabad (15 km au nord de Rawalpindi), la capitale administrative, nous apparaît tout de suite anachronique avec ses rues à angles droits, ces petits quartiers bien délimités. D'ailleurs pour se déplacer, c'est comme à la bataille navale. Quand vous demandez votre direction on vous dit G7, H8.... Touché coulé, nous n'aimons pas

cette ville où pour tant nous trouvons tout ce dont nous rêvons quelques fois. (Nutella, Pringles, ...). Faut dire que dans cette ville, sont regroupés tous les expatries travaillant dans les ambassades.

C'est d ailleurs pour cette raison que nous sommes passés à Islamabad, pour obtenir notre visa Indien.

Nous nous sommes donc rendu dans cette enclave diplomatique où l'on ne pénètre que dans un minibus après une fouille minutieuse. A l'ambassade d'Inde nous avons déposé notre demande. Le visa sera prêt dans 7 jours, soit le 31 août 2006 à 16 heures guichet 2.

Pour ne pas rester dans cette ville, (qui porte bien la finalité de son nom) nous prenons de nouveau le train pour Lahore. Je remonterais le 31 pour récupérer le fameux sésame.

A Lahore, où nous sommes actuellement et où il pleut beaucoup (mousson), nous avons trouvé un petit hôtel bien centré.

Malheureusement, il était complet. Du coup, le patron de l'hôtel nous loge chez lui, mais comme il dit, nous ne sommes plus des clients, mais des invités. Et c'est comme cela, que nous bénéficions d'une pièce avec tout le confort, internet, des repas, la TV, un fils qui nous promène en voiture...

PAKISTAN - INDE: De Lahore à Amristar

Une fois notre visa Indien en poche, nous avons quitté Lahore sous les trombes d'eau de la mousson. Arrivés 5 minutes trop tard pour passer la frontière qui ferme à 15h30, nous sommes restés côté Pakistanais où nous avons assisté à la cérémonie de clôture où Indien et Pakistanais se livrent, dans une ambiance bonne enfant, à une pantomime, à celui qui criera le plus fort, lèvera le pied le plus haut...

Le lendemain, nous avons rejoint notre première ville Indienne, Amristar. Dans cette ville sainte pour la religion Sikh, nous avons visités le temple d or, partagés le repas commun des pèlerins et nous sommes imprégnés tranquillement de l'Inde...

De Manali à Leh

De Amristar, nous avons rejoint rapidement Manali. Manali, situé dans l état de l'Himchal Pradesh à 2500 mètres d'altitude, allait être notre point de départ pour rejoindre le Ladakh. Un Ladakh qui se mérite, car pour rejoindre Leh, la capitale de cet ancien royaume, nous avons dû affronter le vent, la neige, des nuits glaciales et franchir des cols parmi les plus haut de la planète...

Mais quelle récompense, des villages hors du temps, des vallées profondes, des monastères bouddhistes perchés sur des collines...

...dominant les champs d'orge...

A Leh, nous nous sommes offert la montée, sans les sacoches, du plus haut col routier du monde...

pour 80 kilomètres aller-retour, pour notre seul plaisir...

De Leh à Srinagar

En repartant de Leh...

...nous avons retrouvé le fleuve Indus, que nous avions quitté un mois plutôt au Pakistan. Pour sortir du Ladakh, par l'ouest cette fois-ci, il nous a fallut encore franchir des cols entre 3000 et 4000 mètres...

,...longer la frontière Pakistanaise bien gardée...

...pour enfin plonger dans une vallée verdoyante, nous rappelant un peu la Suisse avec ses forêts de sapins et ses sommets enneigés...

Arrivés à Srinagar, la capitale du Cachemire, nous avons profités de son lac pour une balade au milieu de jardins flottants...

De Srinagar à Dharamsala

De Srinagar, nous avons encore franchi quelques taupinières à 2000 mètres pour rejoindre la plaine. 500 kilomètres parcourus en 4 jours pour sortir de la folie des routes Indiennes. Plus de 1000 camions par jour sur la portion Srinagar-Jamu...

Heureusement beaucoup de courtoisie des chauffeurs Indiens, contrairement à ce que l'on nous annonçait et une route nous menant à Dharamsala, peu fréquentée et sympathique. Après les 1000 mètres de dénivelles gravis en 10 kilomètres, nous sommes arrivés à Mac Leodganj (1800 mètres), la cité Tibétaine où le Dalai Lama en exil a sa résidence...

Dans cette ville où 15000 réfugiés perpétuent leurs traditions, nous comprenons mieux la tragédie de ce peuple...

Nous y resterons quelques jours afin de profiter de la fraîcheur, de la tranquillité et de la nourriture variée...

Mais qu'ont-ils donc fait pendant tous ce temps ?

En résumé, nous avons croisé le Dalaï-lama, fait 500 kilomètres avec une roue libre cassée (et qui l'est toujours), avons fait trempette dans le Gange, avons vénéré Vishnou au coeur de l'Himalaya à 3100 mètres d'altitude, victime d'un vol à la tire, expulsés d'un village de "terroristes criminels", conduits en "prison", avons déjeuné dans un mess pour officiers de la police, et parcourus de superbes routes en montagne et en plaine...

Comme nous avons le sens du suspens, nous vous dévoilerons ces aventures petit à petit...

MISS TIC

Après notre départ de Dharamsala, outre avoir cassé une roue libre et croisé le Dalaï-lama, nous sommes restés en montagne, traversant de jolis villages perchés...

...sur des routes (n'en ayant que le nom), très peu fréquentées et ombragées...

...Nous avons pu ainsi renouer avec le camping...

...et apprécier la tranquillité avant de plonger dans la plaine pour rejoindre Rishikesh, ville où le Gange prend son nom...

Dans cette ville mystique, nous avons rencontrés des Sâdhus prêchant la bonne parole, des pèlerins venant se purifier...

...mais aussi de nombreux occidentaux à la recherche d'eux même. Pour notre part nous avons fait notre bain dans le Gange, nous abstenant de boire cette eau sacrée, comme le font les Hindous...

RETOUR AUX SOURCES

1000 kilomètres en 4 jours mais comment ont-ils fait ?

Rassurez-vous, ce n'est pas le bain purificateur pris dans le Gange, ni la Ganga qui se fume par ici. Non, pour remonter aux sources du Gange (comme pour la Loire, il en existe plusieurs), nous avons loué une moto et sommes repartis dans l'Himalaya à 3000 mètres d'altitude...

Cela nous a permis d'aller nous mettre au frais (anorak de rigueur) et de nous mêler au milliers de pèlerins venus ici pour faire des offrandes au Gange et au Dieu Vishnou...

4 jours à arpenter des routes de montagnes magnifiques en complète liberté...

RICHIKESK - NEPAL

Après Rishikesh, nous sommes descendus sur Hardiwar, autre ville sainte. Ici, nous avons assisté aux cérémonies du feu et autres offrandes au Gange...

N'étant plus qu'à 400 km du Népal, nous avons parcourus cette distance en 4 jours, à travers une plaine verdoyante, des villages sympathiques...

...et des routes où la circulation automobile a laissé petit à petit la place aux charrettes à buffles et vélos porteurs...

Passage de la frontière Indo-Nepalaise sans difficultés. Il a même fallu chercher les bureaux de douane pour demander notre visa !

BARDIA - POKHARA

Le Népal, "notre" Népal, que nous retrouvons pour la troisième fois. Bien différent de l'Inde. Population souriante, routes plus que tranquilles, nous retrouvons le plaisir de rouler de front.

Dans le Térai occidental, nous nous sommes arrêtés deux jours à Bardia National Parc pour chasser le tigre, mais en vain...

Ensuite direction Tansen et les retrouvailles avec la montagne qui nous offre des panoramas sur la chaîne Himalayenne et les cultures en terrasse...

Après une petite remontée de 3 jours, nous arrivons à Pokhara, capitale du trek...

Mais la ville a bien changé depuis notre dernier passage. Plus d'hôtel, plus de musique techno, plus de motos... Pokhara deviendrait elle la "Goa" Népalaise ?

Nous resterons ici une semaine à nous reposer, nous promener, profiter de la cuisine occidentale...

...dormir dans des draps propres et nous laver à l'eau chaude !

Par contre, c'est ici que nous apprenons que le trekking individuel devient presque impossible. Avec le nouveau gouvernement, des nouvelles lois. Celle concernant le trekking n'est pas la plus arrangeante pour nous...

En effet cette loi votée le 1er octobre, applicable depuis le 20 octobre, interdit la marche individuelle sans un certificat de trek délivré seulement par les agences de voyages agrémentées, sous la condition d'embaucher un guide ou un porteur de leur staff...

Pour nous, cela remet en question la randonnée que nous avions prévue au camp de base de l'Everest. Car outre le côté financier d'avoir une personne de plus au gîte et au couvert, c'est que cela ne correspond pas du tout à notre philosophie de la marche autonome...

Le Népal serait-il en train de tuer sa poule aux oeufs d'or ?

POKHARA - KATHMANDOU

Après Pokhara, nous avons donc rejoint Kathmandou...

A Kathmandou, nous avons effectués les visites des temples bouddhistes de Boudhnat...

du Monkey Temple...

Le quartier de Patan et la ville musée de Baktapur datant de l'époque Newar (XIVeme siècle)...

Le 13 novembre, nous avons eu l'immense plaisir de retrouver Hervé et Gaby, 2 amis du CTG, venus faire le trek du tour des Annapurnas. Outre un colis contenant les guides et carte de l'Asie du Sud Est...

plus quelques douceurs culinaires "made in France", (nous devions être à 10 000 kilomètres de la première personne mangeant un "Suisse", spécialité Valentinoise).

Nous amis avaient également avec eux, la roue libre tant attendue par le vélo et par moi-même... Ne prenant pas le temps de récupérer son décalage horaire, Hervé, en mécano de génie, a insisté pour me changer la roue libre et faire une révision complète du vélo... Un grand merci à eux 2..

Après leur départ en randonnée, nous sommes encore restés dans la capitale jusqu'au 23 novembre. Ici nous avons assistés à de très nombreuses manifestations en cette période politique intense au Népal. Nous avons quand même repris les vélos pour visiter la vallée de Kathmandou...

et pour chasser les cols muletiers des environs...

...nous permettant souvent de traverser des villages isoles...

...avec parfois la visite de temples de qualité.

Le 24 novembre, nous avons pris un avion pour la Thailande... A Kathmandou, s'est terminée une grande partie de notre voyage, celle des montagnes...

A nous maintenant les plages de sable chaud et de cocotiers...

BANGKOK

Après un vol de 3h30, sans aucune incidence, ni pour nous, ni pour les vélos, même pas de sur poids, malgré notre chargement, nous avons atterris à Bangkok, capitale de la Thailande.

Dur contraste avec le Népal. Température au sol 35 degrés. Nous qui avions mis tous nos habits sur nous pour gagner un peu de poids sur les bagages, nous nous sommes complètement liquéfies et avons ingurgités des litres d'eau...

Une fois les vélos remontés, nous avons parcourus les 40 kilomètres d'autoroute nous amennant à Bangkok sur la bande d'arrêt d'urgence.

Bangkok est une mégapole de plusieurs millions d'habitants, très occidentalisée. Heureusement pour nous, les automobilistes sont courtois, respectent les feux et oh miracle, en utilisent absolument pas le klaxon.

Bref, il est plus agréable de faire du vélo dans Bangkok que dans n'importe quel village d'Inde.

Ici, nous avons réappris à ne pas sortir pendant les fortes chaleurs de l'après-midi.

D'ailleurs, Bangkok est une ville pour les papillons de nuit. Tous les magasins ou presque sont ouverts 24h/24h

En cette période de fin d'année nos compatriotes affluent pour aller envahir les plages du sud. Nous avons donc été obligés de réserver un billet de train pour nous aussi aller peaufiner notre bronzage qui n'est pas au top.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître dans ce pays non chrétien, les commerçants et les habitants préparent Noël.

Nous voyons donc apparaître de beaux sapins de Noël, décorés avec de la poudre blanche et des guirlandes, côtoyer des palmiers.

Après quelques visites, dont un spectacle de danse dans le cadre du festival de théâtre en plein air, un bon massage et de bons repas Thai...

...nous allons reprendre nos vélos, allégés de nos affaires d'hiver que nous laisserons à notre hôtel, pour prendre la direction du Cambodge...

De la THAÏLANDE au CAMBODGE

Après une semaine passée à Bangkok à arpenter les marchés, les wats...

Les canaux de la ville...

nous avons repris les vélos, direction le golfe de Thaïlande, ses plages de sable blanc et ses cocotiers...

Première brasse à Pattaya où chacun pourra y trouver son bonheur...

Route agréable, peu fréquentée pour rejoindre le poste frontière Cambodgien de Kaoh-kong...

Au Cambodge...

outre le fait d'être devenu millionnaire en quelques minutes (1 euro s'échange à 5000 riels), nous avons retrouvé le plaisir de rouler à droite et, privilège d'un ancien protectorat français, quelques panneaux sous-titres dans notre langue, des baguettes de pain comme à la maison, et quelques quinquagénaires se rappelant la langue de Molière apprise à l'école.

Dans ce pays fluvial où il y a plus de canaux que de routes, nous avons pris le speed boat...

pour rejoindre Sihanoukville, petite cite balnéaire en train de s'ouvrir à grande vitesse au tourisme...

Quelques brasses dans le Golfe du Siam et dans la piscine de notre hôtel de luxe (8 euros la chambre)...

puis nos reprenons les vélos dans ce plat pays...

pour rejoindre tranquillement la capitale Phnom-Penh...

où nous allons rester quelques jours à visiter des wats.

De PHNOM PENH à SIEM REAP...

Avant de quitter la capitale Cambodgienne, nous avons visité le palais Royal...

...et autres curiosités. Puis nous avons repris les vélos direction le nord, à travers des rizières, des plantations de cocotiers et des villages fait de maisons en bois sur pilotis.

Sur les pistes de latérite...

Christian a testé son nouveau pare-soleil. Il faut dire qu'ici nous avons encore des températures supérieures à 30 degrés...

A Siem Reap, nous avons établis notre camp de base pour visiter le fabuleux site d'Angkor...

On en redemande... ANGKOR,

Cette cité Khmère édifiée entre le 8ème et le 13ème siècle est tout simplement un émerveillement. A chaque détour de chemin, on découvre des temples de pierre à l'architecture complexe et aux bas reliefs d'une finesse extrême...

JOYEUX NOEL A TOUS

De ANGKOR à BANGKOK puis PHUKET

Une fois la visite de Angkor terminée, mous avons repris nos vélos pour retourner à Bangkok où nous avons retrouvés nos amis Alain, Annie et leurs enfants. Chez eux, nous avons pu laisser nos vélos et prendre des vacances à la mer. Donc, direction Phuket en train, bus, minibus. Ici, nous retrouvons Doudou...

...et Danielle...

Grâce a eux, nous irons faire du snorkling autour d îlots paradisiaques...

Dans nos pérégrinations culinaires, nous croisons Lionel Ramos, un restaurateur originaire de Bourg les Valence, qui nous préparera des plats à nous donner la nostalgie du pays. Merci à Laurent des CTV qui nous avait donné l'adresse, car l'accueil fut chaleureux...

Le 31, nous avons réveillonné ensemble autour de fruits de mer, crabes et autres crustacés en abondance dans une ambiance karaoké Thaï...

...les balades à mobylette, maintenant c'est du sérieux...

Le 07 janvier nous avons donc retrouvé avec plaisir nos vélos et leurs chaleureux gardiens...

dans la villa des enfants du Mékong. Une journée pour une bonne remise en état...

...et nous avons repris la route direction le nord.

Après encore 500 kilomètres en Thaïlande et la visite de quelques wats à Sukhothai...

nous avons quitté définitivement la Thaïlande pour rentrer au Laos le 18 Janvier 2007...

LAOS - VIENTIANE

Une fois le pont de l'amitié séparant la Thaïlande du Laos...

Il ne nous restait plus qu'une vingtaine de kilomètres à parcourir pour entrer dans la capitale Laotienne, Vientiane.

Contrairement à beaucoup d'autres capitales, nous n'avons eu aucun mal à nous retrouver au centre de cette ville qui ressemble à tout, sauf à une capitale...

Pas d'immeubles, ni de grandes artères, très peu de circulation, des indications en Français...

mais surtout une très faible densité de population. Bref, nous avions l'impression d'être dans une moyenne bourgade, ce qui n'est pas pour nous déplaire...

Ici, nous avons effectué notre demande de visa Chinois qui nous sera accordé en 4 jours, mais pour une validité de seulement 2 mois, nous qui en voulions 6... Cela commence très fort avec l'administration Chinoise... Mais ne partons pas avec des a priori, car bon nombre de ceux que nous avions avant le départ ce sont rapidement envolés... Mais n'est ce pas là un des buts d'un tel voyage

AU LAOS...

Luang Prabang, ville située au nord du Laos, nous accueille avec ses maisons de style colonial préservé (UNESCO) et ses nombreux Wats...

Mais avant d'arriver dans cette charmante ville, nous avons dû parcourir 500 kilomètres merveilleux.

En Quittant Vientiane, nous avons longé la rivière Nam Song...

...qui propose pleins d'activités ludiques tel que sa descente en chambre à air... Le paysage karstique nous rappelant la baie d'Along terrestre au Vietnam...

...nous a permis de visiter des grottes et de prendre des bains dans des sources d'eau chaude...

C'est avec plaisir que nous avons retrouvé la montagne, les matins frisquets et brumeux...

qui nous ont fait ressortir les pulls depuis longtemps oubliés au fond des sacoches. Nous avons apprécié la différence de température entre le matin, l'après midi et le soir nous rappelant que les saisons existent...

Dans cette montagne culminant à 1500 mètres, nous avons traversé des villages hors du temps...

...qui ne semblent rattrapés par le ving et unième siècle que par la TV omniprésente...

Tout au long de nos journées nous avons été encouragé par des myriades d'enfants toujours aussi curieux et joueurs...

Arrivés à Luang Prabang, nous avons retrouvé la civilisation et pu à nouveau changer notre régime alimentaire qui était invariablement composé de soupes de nouilles...

Incontestablement le Laos est le pays du cyclotourisme. Des paysages variés, des routes principales en très bon état et pas fréquentées du tout, des hébergements spartiates mais réguliers, de la plaine et de la montagne..

Cependant, nous devrions quitter ce pays dans une dizaine de jours pour son grand frère du nord, donc passer la frontière Chinoise début février..

BONNE ANNEE MON COCHON

Bon d'accord, c'est la troisième fois que nous vous souhaitons la bonne année, mais après l'année bouddhiste, l'année Chrétienne, c'est aujourd'hui le jour de l'an Chinois...

Ben mon cochon comme on pourrait dire, c'est quelque chose. Des montagnes de sucreries à offrir aux dieux et aux convives, des pétards à faire fuir le dragon, signe de mauvais augure, et des millions de personnes de partout...

Voila, nous sommes en Chine depuis 16 jours et pourtant le maître mot de ce début aurait dû être BLOQUÉ...

• Bloqués par la douane pour une différence tellement minime entre nos deux passeports que 13 passages de frontières, comme nous même, n'avions jamais remarqué.

• Bloqués par le temps humide rendant les routes tellement boueuse que les vélos refusaient d'avancer...

• Bloqués par la jante de Patricia qui dans une descente en perd 15 cm. • Bloqués par des patins de freins changés la veille qui après 2 kilomètres de descente sur une route sèche

et goudronnée, disparaissent en lambeaux...

• Bloqués par des éléphants sauvages ayant pris possession de la route (accès interdit par la Police incapable de gérer les pachydermes)...

Mais à part ça tout va très bien madame la Marquise... Les passeports nous ont êtes rendus avec le sourire quelques heures plus tard. Le soleil est réapparu, les routes ont retrouvés un goudron partiel. Nous avons pu trouver une jante plus toute neuve, mais à 1500 mètres d'altitude, chez un ferrailleur, c'est déjà pas mal. Les patins de freins ont pu être changés après 40 kilomètres de descentes et avoir usés les semelles des chaussures...

Une fois ce test d'entrée réussi, le beau temps revenu...

...nous avons parcouru 1500 kilomètres sur une route de montagne magnifique...

...délaissée par les automobilistes lui préférant les nouveaux axes plus rapides et directs...

Quant aux Chinois, malgré tous nos efforts, ils ne pourront s'empêcher de rire aux éclats quand nous lançons notre Ni Hao (Bonjour). Ils sont curieux sans être collants et toujours prêts à nous aider quand nous les sollicitons...

Aujourd'hui, à Kunming, ville de 3 millions d'habitants et capitale du Yunnan, située à 1800 mètres...

...nous avons trouvé une bonne jante pour la suite du voyage (La pas toute neuve viendra rejoindre, la bassine, la natte, et la couverture sur le porte-bagages au cas où)...

Arrivés le jour de la Saint Valentin, nous avons offert à nos petites reines de la guidoline toute neuve et un bon nettoyage quasi obligatoire...

...et à nous un bon repas sans riz...

Demain, premier jour de l'année du cochon, nous reprendrons la route non sans avoir lesté nos sacoches de pulls supplémentaires...

RETOUR À L'OUEST

En ce premier jour de l'an Chinois, nous repartons de Kunming où nous avons apprécié sa modernité...

...son lac aux mouettes...

..et autres curiosités citadines...

C'est donc par les quartiers périphériques, qui semblent en perpétuelle construction...

...que nous quittons la capitale du Yunnan pour, et ce sera la première fois depuis notre départ, nous éloigner de Pékin....

En effet, nous mettons cap à l'ouest pour aller admirer une dernière fois les montagnes enneigées et par la même occasion les villages typiques de la région. C'est ainsi que nous prendrons le chemin des écoliers, qui sont en vacances (nous squatterons les cours d école le temps d'une nuit)...

...emprunterons des routes très tranquilles...

...où nous croisons des véhicules d'un autre temps...

...et remontons une ancienne voie ferrée...

...pour rallier Dali, ancienne capitale Bai... Dans cette vieille ville située à 1900 mètres...

...nous profitons de son cadre montagneux...

...de la proximité du lac Erhai pour manger de la friture et de son calme pour nous reposer, faire les réparations nécessaires tel les semelles de chaussures...

...et visiter les environs avec ses marches...

...et ses 3 pagodes dressées à flanc de colline...

DALI - LIJIANG

Après la ville de Dali, nous avons parcouru 200 km en flânant à travers de pittoresques villages...

...et de charmants marchés...

...pour arriver a Lijiang......

Dali était magnifique, Lijiang l'est sûrement encore plus. Des l'entrée dans cette vieille ville...

...nous sommes tombés sous le charme de ses ruelles pavées...

...de son ambiance calme...

...et de son panorama absolument superbe...

Ici, nous allons profiter de la fête des Lanternes...

...des spectacles de danse...

...de la vue sur le mont Yulong ou la montagne enneigée du Dragon de Jade...

Ensuite ce sera a nouveau le nord pour les Gorges du saut du tigre, mais ce sera une autre histoire...

LIJIANG - DEQUIN

Aujourd'hui il pleut. L'énorme avantage quant on n’a aucune contrainte, c'est que l'on peut décider de partir ou de rester. Nous avons donc opter de nous mouiller un peu direction les magnifiques gorges du Tigre. Tellement belles, que, cette fois ci, c'est la jante arrière du vélo de Patricia qui décide de rester sur place...

Donc pour nous, c'est un rapide retour à Lijiang, en bus cette fois ci...

...pour faire la réparation.

C'est donc avec une jante toute neuve que nous attaquons les gorges du Tigre par une route en corniche...

...que nous suivons le cours de la rivière Yangtze avant d'arriver à Baishuatti et ses fameuses terrasses calcaires. En fait, cette route que nous pensions être une piste, passe par plusieurs cols et pendant 200 kilomètres, nous ferons le yoyo entre 2500 mètres et 3700 mètres, rencontrant parfois de la neige...

...et beaucoup de vent.

A Zhongdian, nous sommes rentrés au Tibet...

...par la petite porte et avons retrouvés avec plaisir les habitants aux croyances bien ancrées...

...et ses monastères Bouddhistes...

Pour rejoindre Dequin, nous sommes redescendus à 2000 mètres...

...avant d'attaquer un col qui montera pendant 70 kilomètres, pour atteindre les 4292 mètres. Pour cela, il nous faudra 2 jours...

...car après les 30 premiers kilomètres goudronnés nous avons eu la surprise de trouver une piste pavée...

...jusqu'au sommet....

Prochain épisode :

Pourrons nous traverser le Tibet autonome interdit au tourisme individuel ? Renouveler notre visa qui arrive à expiration ? Franchir des cols encore plus haut et sûrement enneigés ?

Voici les dernières nouvelles à plus de 4000 mètres et -5 degrés...

Voila 10 jours que nous pédalons en altitude. Résumé de cette partie en images...

TIBET Suite et Fin

Après Litang, nous avons eu la bonne surprise de croiser un groupe de cyclos Chinois...

...qui voulaient rouler jusqu'à Lhassa en 10 jours... Ce furent les premiers et derniers cyclos croisés sur cette piste Tibétaine... Dans un des derniers cols (4712 m)..

...nous avons renoué avec la neige et le verglas dès le matin au petit réveil....

Nous sentions bien que quelque chose se préparait, plus l'heure avançait, plus il faisait froid et ça n'a pas loupé, grosse chute de neige et ciel bouché ne nous permettant pas d'admirer les sommets...

Mais tout cela fait maintenant parti du passé, car devant nous, 4200 mètres de descente...

...sur de bon goudron que nous avons retrouvé avec plaisir...

Il aura fallu attendre l'altitude de 2000 mètres pour retrouver de l'eau courante (c'est à dire des canalisations non gelées)...

...et donc prendre une bonne douche... mais pas encore chaude (les plaisirs ne doivent pas tous arriver en même temps...) Aujourd'hui, nous sommes dans la plaine à 500 mètres au dessus du niveau de la mer et nous avons rangés doudoune, bonnet et autres paires de gants au fond des sacoches...

...pour ressortir les t-shirts et tongs. Nous avons également retrouvé les plaisirs de la glace, mais cette fois ci, celle que l'on trouve au bout d'un bâtonnet... Dans les prochains jours, nous allons rouler en direction de Leshan et de Chengdu où nous donnerons des nouvelles, nous espérons avec des photos..

SHISHUAN - SHANXI - SHANXI

Après la montagne, nous sommes donc redescendus en plaine en passant par Leschan pour aller admirer le grand Bouddha de 78 mètres de haut...

Ensuite, nous sommes redevenus des citadins...

...pour profiter de tous les bienfaits d'une ville après notre traversée des plateaux semi-désertiques de l'ouest du Shishuan. Nous en avons profité pour régulariser la situation de notre visa et pour goûter à de la nourriture un peu plus évoluée que les pâtes ou le riz...

Après Chengdu et ses immeubles parfois surprenants...

...nous avons opté pour une avance rapide vers Xian en prenant le train... Mais prendre le train avec des vélos est une rude épreuve. Il faut d'abord essayer de se faufiler jusqu'aux guichets pris d'assaut par la foule...

...et ensuite se faire comprendre ou plutôt essayer d'expliquer que l'on voyage avec des vélos qui ne sont pas pliants...

L'épreuve ayant réussie avec succès, nous nous sommes donc retrouvés 17 heures plus tard et 800 kilomètres plus loin à Xian...

A partir de cette mégapole, nous sommes allés admirer l'armée des soldats de terre enterrée... Magnifique, époustouflant, géant..

Ensuite, ce fut la traversée des plaines industrielles, à travers cette Chine qui nous fait peur, à nous Européens...

Cette Chine qui produit, qui fabrique et qui oublie le filtre à particule.... Après une journée de vélo, nous ressemblons plus à des héros de Zola qu'à des cyclistes en vacances......

Dans ces contrées oubliées des touristes, nous passons encore plus pour des extra-terrestres et le moindre de nos gestes, si quotidiens ou futiles soient-ils, attirent une foule curieuse...

Malgré un temps maussade, des routes encombrées...

...des paysages gris, Christian a toujours avec lui son rayon de soleil...

...et la route continue...

SHANXI (Suite)

Chaque tour de roues nous rapproche un peu plus de notre destination finale...

Au passage, nous nous sommes arrêtés dans la charmante ville fortifiée de Pingyao, ou protégés par les remparts...

...nous avons profité des vieilles maisons bourgeoises...

...des incontournables pagodes et autres temples...

...ainsi que de la tranquillité de cette ville interdite aux voitures..

C'est plein nord que nous avons rejoint Datong à la frontière de la Mongolie Intérieure. Pour nous accompagner un vent de sable venu en ligne directe du désert de Gobi...

que même la grande muraille, aperçue pour la première fois, ne peut stopper...

Heureusement, des étapes comme la plus vieille pagode en bois de Chine...

70 mètres de haut construite sans un seul clou, et le monastère suspendu de Hanging...

Sujets au vertige s'abstenir

...ont ponctuées notre remontée... A Datong, nous avons pu admirer les grottes de Yungang qui abritent des Bouddhas...

...et des pagodes ciselés dans la falaise

Ne nous reste plus qu'à profiter pleinement de la grande muraille côté Mongolie intérieure et redescendre sur Pékin...

PEKIN EXPRESS

- Vous avez 90 heures pour quitter le pays...

- ...

On nous aurait versé un baquet d'eau glacée, que cela ne nous aurait pas fait plus d'effets...

- Votre visa se termine le 2 mai, et selon les lois de notre pays, nous ne pouvons pas accorder plus d'une prorogation.

- C'est que l'on a pas fini nos vacances nous...Pouvons nous avoir une rallonge exceptionnelle pour bonne conduite dans le pays ?

- C'est écrit là. C'est impossible et ce n’est pas ici que nous pouvons décider. Allez vite à Pékin, le dépassement de date est passible de 500 yuans par jour et par personne d'amende...

Une bonne dose d'adrénaline, voilà ce qui nous manquait un peu ces derniers temps...

Finalement l'urgence on aime bien ça, cela permet de ne pas trop réfléchir et de foncer sans trop de marge de manoeuvre.

Donc, quelques rapides coups de pédales pour rejoindre la gare ferroviaire la plus proche. Embarquer les hommes et les vélos dans le seul train qui n'est pas complet à destination de Pékin...

Ce dernier étant à 23h00, cela nous laisse le temps d'élaborer les plans les plus fous pour sauver la situation. (Se faire expulser pour éviter de payer le billet, attraper une maladie grave pour se faire rapatrier, falsifier le visa...)

Pour la fin du voyage à vélo, c'est pas trop grave, nous étions à 200 kilomètres de Pékin et déjà dans la pré banlieue, par contre pour les visites de la ville et des environs, ça fait un peu court...

Arrivés à la gare de Pékin en pleine nuit...

...les petits problèmes qui, n'en doutons pas, seront les anecdotes de demain, continuent. Christian est obligé de voler nos propres vélos dans la gare pour les avoir avec nous immédiatement. Petite course poursuite à pied, un vélo sur chaque épaule. Heureusement la scène tragi-comique en attirant, comme à l'accoutumée, beaucoup de spectateurs, bloquent les poursuivants.

C'est donc en possession de nos précieuses montures que nous filons dans le soleil annonçant une nouvelle journée vers le centre de cette mega-capitale......

Il ne nous reste plus qu'à trouver une auberge pas trop chère, donc faite pour les autochtones et non autorisée officiellement à recevoir des lowei (étrangers), poser les bagages, voir sur le plan......

...où se trouve le bureau de police s'occupant des visas, repérer le métro et attendre l'ouverture, sans oublier de reprendre des forces......

Aurons nous la chance de visiter la cite interdite, le palais d'été et autres curiosités locales ?

PÉKIN (Suite)

50 millions de Pékinois et nous et nous...

Bien qu'aillant obtenu une prorogation exceptionnelle de visa jusqu'au 27 mai, le compte à rebours a bel et bien commencé. Celui des JO de 2008 bien sur...

...mais aussi le nôtre. Car devant la Cite interdite notre voyage se termine comme prévu...

Après les derniers efforts, nous profitons de la ville en nous baladant dans ces hutongs chargés d'histoire...

A vélo ou à pied, nous parcourons les parcs, les temples...

...et les grandes avenues qui se prêtent parfaitement à la pratique du vélo en ville...

Hier, nous avons parcouru une infime partie de l'imposante muraille de Chine...

Sommes nous devenus des hommes pour autant ? N'est pas homme celui qui n'a pas gravit la grande muraille Dixit MAO...

...qui doit se retourner dans sa tombe en voyant qu'une grande marque de boisson Américaine a investie les terrasses de la Cite interdite...

...et que son portrait s'affiche partout sur les étals pour touristes...

Dès maintenant il nous faut envisager le retour. Un retour qui a du mal à se matérialiser dans nos têtes et que pourtant très proche, nous semble encore loin...

LE RETOUR

Sur cette place TIEN ANMEN, nous savourons nos dernières heures en Chine, mais sans vraiment réaliser que le voyage est terminé. Dans quelques heures, un avion nous emmènera vers notre pays natal...

le temps est un oiseau. Il se perche et s'envole...

Combien de temps sommes nous partis ? Le temps d'un rêve qui restera une éternité...

Ce voyage fini, il s'agit maintenant pour nous de savoir le faire mourir...

Pour cela, nous nous accordons le temps nécessaire de trois semaines pour cycler dans des régions de France que nous ne connaissions pas. Champagne, Lorraine, Alsace, Jura... Nous profitons de ces instants pour nous réadapter, et nous remettre de tous nos décalages. Nos amis les rouges auraient dits: Pour vous rééduquer à votre civilisation occidentale décadente...

Le samedi 2 juin 2007, nous arriverons à Mauves à la maison parentale de Patricia et raccrocherons les vélos... momentanément...

L'ARRIVÉE

Pendant que nous errions 3 semaines en France pour nous imprégner de notre beau pays...

..nous avons eu la joie de croiser dans le Jura, quelques amis du CTG avec qui nous avons roulé 3 jours, continuant r emprunter nos routes préférées...

Puis, comme tout a une fin...

...nous sommes arrivés le 2 juin à Mauves, où toute la famille et quelques amis s'étaient réunis pour nous accueillir...

Tel le retour de 2 héros Gaulois, cyclotourix et vapatrovix...

...le banquet fut à la hauteur des 14 mois passés loin de tous...

Aujourd'hui, nous suivons un autre sentier... Celui qui nous ramène vers notre vie professionnelle. Ne nous reste donc plus que les remerciements qui commencent par la famille qui a su attendre patiemment notre retour, aux amis qui tout au long de notre périple nous ont encouragés par des mots gentils.

Pensées particulières à toutes les personnes avec qui nous avons roulés, qui nous ont accueillis, avec qui nous avons partagés de brefs instants, mais toujours avec la sincérité de personnes que nous ne reverrons sûrement jamais...

Et puis un merci tout particulier à Jean Philippe pour la gestion de ce site sans lequel vous n'auriez pas eu de nouvelles, à Daniel Cattin pour la robustesse sans faille de ses vélos et à Christophe Billard (Dauphiné Libéré) pour avoir relaté notre voyage dans la presse locale...

Merci à vous tous qui nous avez suivi en espérant vous avoir donné l'envie de faire de même...