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Venezuela

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Table des matières¡ Bienvenidos a Venezuela !DÉCOUVERTE

Les plus du VenezuelaFiche techniqueLe Venezuela en 10 mots-clésSurvol du VenezuelaHistoirePopulation et mode de vieArts et cultureCuisine vénézuélienneEnfants du pays

CARACAS ET SES ENVIRONSCARACASEL HATILLOPARQUE NACIONAL WARAIRA REPANO (EX-PARQUENACIONAL EL ÁVILA)GALIPÁN

LOS ROQUESGRAN ROQUEFRANCISQUÍMADRISQUÍCAYO PIRATARASQUÍCRASQUÍCAYENEROFERNANDODOS MOSQUISES SUR

LA CÔTE CENTRALE

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COLONIA TOVARMARACAYPARQUE NACIONAL HENRI PITTIERCHORONÍ – PUERTO COLOMBIATUJACUYAGUAVALENCIACAMPO DE CARABOBOPUERTO CABELLO

LA CÔTE OUESTPARQUE NACIONAL MORROCOYCHICHIRIVICHECOROPARQUE NACIONAL MÉDANOS DE COROPÉNINSULE DE PARAGUANÁBARQUISIMETOLE ZULIA

LES ANDESMÉRIDALA TRANSANDINALA ROUTE DES VILLAGES DU SUDLA ROUTE DU SOLEILSUD DU LAC DE MARACAIBO

LES LLANOSSAN FERNANDO DE APUREMANTECAL

LE DELTA DE L'ORÉNOQUEDELTA ALTO (PARTIE HAUTE)DELTA BAJO (PARTIE BASSE)

LA GUYANE VÉNÉZUÉLIENNE

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RÍO CAURACIUDAD BOLÍVARCIUDAD GUAYANALA GRAN SABANA

AMAZONASPUERTO AYACUCHOAUTANARUTA HUMBOLDTPARQUE NACIONAL DE YAPACANAPARQUE NACIONAL DUIDA-MARAHUACAPARQUE NACIONAL SERRANÍA LA NEBLINAPARQUE NACIONAL PARIMA TAPIRAPECÓ

ISLA MARGARITAPORLAMARPAMPATARLA ROUTE DES PLAGES DU SUD AU NORDLE CŒUR DE L’ÎLEMACANAOEL YAQUEISLA COCHE

LA CÔTE ESTBARCELONASANTA FÉMOCHIMACUMANÁARAYACARIPECARÚPANOPÉNINSULE DE PARIA

PENSE FUTÉ

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Décalage horaireÉlectricitéFormalités, visa et douanesLangues parléesQuand partir ?SantéSécurité

Galerie photosGalerie cartes

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¡ Bienvenidos a Venezuela !

Imaginez un pays aussi vaste que la France et l'Allemagne réunies. Une patrie qui clame saliberté, de l’homme à cheval parcourant les plaines des llanos à la rudesse de l’Andin, descommunautés africaines de la côte Caraïbe qui rythment leur vie au son des tamboursrituels jusqu’au Yanomami, fils de la Lune, qui sait que la planète est précieuse etgénéreuse. Bienvenue au Venezuela ! Tout d’abord l’intrépide et sensuelle Caracas ouvre ses portes pour ne les refermer quetrès tard dans la nuit, sur un dernier refrain de salsa. Puis vient l’heure de survoler la plusbelle des cartes postales… Los Roques ! Une petite faim ? Partez vers la péninsulesauvage et sublime de Paria pour savourer des plats à base de coco, curry, gingembre etcacao. Après le mytique delta de l'Orénoque et la rencontre avec le mystique peupleWarao, faire une pause dans le quartier historique de Ciudad Bolívar, l’une des plus vieillescités d’Amérique latine, puis rendez-vous à Canaïma pour se réveiller sous la plus hautechute d’eau du monde (le Salto Angel). En Grande Savane, au sommet du Roraïma, sil’envie vous titille de réitérer l’expérience de Newton, réfléchissez avant de jeter ce guidedans le monde perdu, car les dinosaures d’Arthur Conan Doyle risqueraient de le dévorer...Il peut encore vous servir d’appui-tête dans les Llanos où l’incommensurable avifaune risquede rompre vos cervicales ! Envie d’aventure ? Partez découvrir les Andes avant les eauxpoissonneuses du parc national Henri Pittier !

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DÉCOUVERTE

DÉCOUVERTE - Vénézuela

Les plus du Venezuela

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Les plus du Venezuela - Île du Venezuela.© iStockphoto.com/Fenykepez

Le Venezuela est le pays des records mondiaux (sauf en football !). Celui de la plus hautechute d'eau du monde, du plus haut téléphérique, des miss Univers, de l'essence la moinschère…Une nature puissante et préservéeSuperbe et sauvage, elle vous laisse sans voix. Que vous soyez attiré par la lumière desCaraïbes avec ses magnifiques plages, ses petites îles (cayos) ou le récif corallien de LosRoques, par les nombreux parcs nationaux dotés d'une faune et d'une flore exceptionnelles,ou par la haute montagne dans les Andes avec le pic Bolívar qui culmine à 5 007 md'altitude. Plus au nord, on trouve la ville coloniale de Coro avec son petit désert dedunes… et des zones particulièrement arides (cactus…), la péninsule désertique deParaguaná qui lorgne du côté des Antilles néerlandaises. La nature reprend ses droits dansun pays de savane et de tepuys (formations géologiques les plus anciennes du monde). Del'un de ces tepuys se jette le Salto Angel, la chute d'eau la plus haute du monde.Le métissage culturelLe Venezuela est un pays aux visages multiples, point de rencontre de nombreusescultures.Les criollos sont le fruit du métissage entre les populations indigènes, les colons espagnols,

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français, hollandais ou allemands et les esclaves africains. Certaines régions enclavées ontrésisté pendant longtemps à ce métissage, et abritent aujourd'hui des populations d'origineafricaine (Choroni, Chuao…) ou allemande (Colonia Tovar). Mais le Venezuela c'est aussi34 groupes ethniques qui tentent encore aujourd'hui de protéger et conserver leur mode devie traditionnel.Une gigantesque réserve fauniqueParadis des animaux, 15 % des espèces d'oiseaux répertoriées dans le monde seconcentrent dans les Llanos (les plaines) du Venezuela au cours du printemps del'hémisphère boréal.Le spectacle est un coup à rompre les cervicales d'un ornithologue. Des fermes (appeléeshatos) plutôt bien aménagées organisent des excursions. Les crocodiles, les dauphinsd'eau douce et les anacondas se trouvent aussi dans Les Llanos. Avec un peu de chancevous apercevrez la tortue pré-cambrique communément appelée Mata Mata (loin d'être uneMiss celle-la !). La forêt amazonienne protège les singes, serpents, jaguars, etc. A cecis'ajoutent des îles paradisiaques, comme Los Roques, où la vie sous-marine regorge depoissons abrités dans les coraux.Fiestas avec un grand FQu'importe la classe sociale, les problèmes socio-économiques, c'est l'opium du peuple. Nedemandez pas à un Vénézuélien où il a appris à danser, il serait incapable de vousrépondre ! Syndrome d'Obélix certainement, depuis le plus jeune âge les corps s'agitent, etla musique enivre. Ne pas faire la fête en fin de semaine est une offense à la digniténationale. A Caracas, par exemple, on s'y amuse au moins autant qu'à New York dans deslieux sûrs et chaleureux !

Fiche technique

ArgentMonnaieLa monnaie du pays porte le nom de son Libertador : bolivar (bolivares au pluriel,prononcer « bolivarèsse » ), bolo pour les intimes, lucas ( « loucas » ) pour les familiers.Taux de changeEn janvier 2012, les taux de change officiels sont les suivants : 1 € = 5,5 bolivars fuerte (Bs.F) • 1 Bs.F = 0,18 €. 1 dollar canadien = 4,2 Bs.F • 1 Bs.F = 0,23 CAN$. 1 franc suisse = 4,57 Bs.F • 1 Bs.F = 0,22 CHF. 1 dollar américain = 4,30 Bs.F • 1 Bs.F = 0,23 US$.Pour avoir une idée du change parallèle, rendez-vous sur le site www.lechugaverde.com

Le Venezuela en bref

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Le pays N o m officiel : República Bolivariana de Venezuela, depuis le vote de la nouvelleConstitution en 1999. Nature du régime : démocratie présidentielle. Chef du gouvernement : Hugo Chávez Frías (première élection en 1998 avec 56,2 %des voix, réélection en 2000 et deuxième élection en 2006 à 63 %). Prochaine élection le 7octobre 2012. Capitale : Caracas. Frontières : Colombie, Brésil et Guyane.

Superficie : 916 445 km2. 39e rang mondial entre le Nigeria et la Namibie. La France est49e.La population

Population totale : 27,6 millions d'habitants (données 2011). 45e rang mondial entrel'Ouzbékistan et l'Arabie saoudite.

Densité : 29,4 hab./km2. Espérance de vie : 73,28 ans (hommes : 70,24 ; femmes : 76,48). Taux brut de natalité : 20,1 %. Taux de fécondité : 2,42 naissances par femme.. Population indigène : seulement 2 %. Langue officielle : espagnol (Castellano). Langues indigènes : (warao, pémon…) pour un petit pourcentage de la population. Religion : catholiques (94 %), protestants (3 %). Taux d'alphabétisation : 93,1 %. Part de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté : 15 %.L'économie PNB : 344 milliards de dollars (2010). PIB/taux de croissance réelle : -2,8 % (2010). PIB/habitant : 12 600 US$ (2010). Croissance du PIB : 4,5 % (premier trimestre 2011). Taux de chômage : 12,1 % (2010).

ClimatEtant situé sous les tropiques, le Venezuela offre des moyennes de température situéesentre 22 et 33 °C. Quasiment constantes tout au long de l’année, avec des maxima autourde 40 °C dans les Llanos. Ces températures dépendent principalement de l’altitude du lieu.

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Maracaibo est réputée pour être la ville la plus chaude du pays avec 30 °C de moyenne,par contre, dans certains villages des Andes (Mucuchíes, Apartaderos…) celle-ci descendà 8 °C !

SaisonnalitéLa saison touristique se déroule toute l’année, on peut donc y aller quand on veut, mais lafréquentation des lieux touristiques et les prix pratiqués varient énormément en fonction dela saison. En haute saison, on peut en effet constater que la plupart des établissementsaffichent complet… et que les prix augmentent d’au moins 10 %. Les périodes les pluscourues sont Noël et le mois d’août mais restent raisonnables, tandis que lors de laSemaine sainte (pâques) et du carnaval (février) les plages sont bondées et lesinfrastructures saturées. En fait, la saison sèche de décembre à mai est plus plaisante.

Le Venezuela en 10 mots-clés

ArepaGalette de maïs que l’on ouvre et que l’on remplit de nombreux aliments au choix : diverstypes de viande (hachée, effilochée, gésiers, poulet…), fromage, poisson, fruits de mer,perico (œufs brouillés avec tomates et oignons). Attention, le perico sert aussi à désignerla cocaïne en référence à l’image du petit perroquet bavard.Le tout s’accompagne de sauces variées : guasacaca (sorte de guacamole vénézuélien),sauce piquante (le plus souvent extrêmement forte !). Enfin, on peut les préparer au grill, ala plancha ou frits.Les areperas sont les restaurants, très nombreux, spécialisés dans la fabrication des…arepas. L’équivalent, en quelque sorte, de notre sandwich national (incontournable !).

BolívarSimón Bolívar proclamé en 1813 « El Libertador » est partout, dans les chansons, lamonnaie, les écoles, les avenues, les places (le point central de chaque commune, et votrepoint de repère géographique). C’est le personnage historique par excellence duVenezuela, qui a arraché à la domination espagnole un empire cinq fois plus grand quel’Europe, fondé la république de Colombie et unifié divers pays d’Amérique du Sud(Venezuela, Colombie, Equateur…).

CarnavalCette tradition arrive avec la conquête espagnole, sous forme de jeu, avec des lancersd’eau, d'œufs, etc. Ensuite l’évêque Diez Madroñero au XVIIIe transforme les trois jours defête en cérémonie religieuse (processions, prières). C’est à José Abalos que l’on doit le

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retour à Caracas d'une manifestation plus festive mais aussi plus raffinée, sauf pour lepeuple et les esclaves qui n’ont pas les moyens de gaspiller du riz dans les rues. Au milieudes années 1950, les fameuses « negritas » cachent leur identité sous un déguisementpour profiter pleinement et sans complexe des festivités, et ce jusqu’à la fin des années1970. Le carnaval le plus célèbre dans le pays se trouve à El Callao dans l’Etat de Bolivar,o ù l’immigration antillaise a apporté au calypso des éléments comme le cuatro et lesmaracas.

EauLe pays tout entier se structure autour d’un fleuve majestueux : l’Orénoque, un immense flotd’eau douce, avec tout le potentiel qu’il représente pour le développement du pays, dansune planète où l’eau devient de plus en plus précieuse. Christophe Colomb a été clairvoyanten affirmant au cours de son troisième voyage, il y a 500 ans à la vue de ce gigantesquecourant d’eau douce, que la terre s’étendant devant lui était bien un continent et non une îlecomme celles qu’il avait découvertes auparavant. L’Orénoque est le symbole de la nation,dont les rives virent Simón Bolívar donner forme et substance à sa création républicaine.

GochoHabitant de la zone andine. Victime principale des histoires drôles (le belge vénézuélien) àcause de ses origines paysannes et de ses manières un peu rustiques. Le terme, vieux dequelques siècles, viendrait du français « gauche » , employé par les étudiants de la hautesociété pour qualifier les habitants de la région. Paradoxalement, les Gochos sontégalement réputés pour leur galanterie et leur bonne éducation. Mérida est d’ailleursappelée la ciudad de los caballeros ( « la ville des gentlemen » ).

HamacLe Vénézuélien est indissociable du hamac, il aime s’y prélasser en sirotant une bière, caléentre les fibres de coton, de palmiers moriche ou synthétiques. Les communautés indigènesl’utilisent quotidiennement comme couche. Fabriqués principalement sur l’île de Margarita, àBarquisimeto et chez les Waraos, on en trouve pour tous les goûts et tous les budgets.

LicoreríaLieu ouvert sur la rue où l’on vend de l’alcool. Tous les week-ends (et pas seulement) denombreux Vénézuéliens se réunissent devant les licorerías, ouvrent les portes de leurvoiture et boivent de la bière ou des alcools forts jusqu’au matin, tout en écoutant de lamusique à plein volume.Contrairement à ce que l’on pense, les Vénézuéliens boivent plus de whisky que de rhum :ils en sont les plus grands consommateurs au monde ! Le rhum est trop vulgaire pour labourgeoisie et trop cher pour les classes populaires qui se rabattent sur des alcools moins

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raffinés et plus forts : l’aguardiente (miche) ou l’anis qui est un vague cousin du pastis et seboit pur !

PoissonsSur la côte des Caraïbe, les pêcheurs sont légion et le poisson est roi, frais et bon marché.Vous le dégusterez à la plancha ou frit, accompagné d'une salade, de riz et de tostones(bananes frites).

TelenovelaCes feuilletons à l’eau de rose (star, glamour et intrigues « à deux balles » ) sontomniprésents dans les foyers équipés. Le phénomène est tentaculaire, les productionsvénézuéliennes Abigail et Cristal ont paralysé par le passé toute activité professionnelle etsociale à l’heure de leur retransmission dans les pays voisins. Elles sont régulièrementréadaptées par des pays voisins. Au niveau du Venezuela le contexte politique et social astoppé les productions pendant quelques années, mais depuis 2011 les femmes au foyerpeuvent rêver aux vies dorées et compliquées dans Que el cielo me explique.

Toros coleadosL'un des sports causant le plus grand nombrede décès (sportifs) dans le pays. Cettespécialité est l'apanage de cow-boys des Llanos, qui s'affrontent notamment lors des fêtespopulaires. Le principe est de lâcher un taureau dans le stade alors que trois cavalierstentent de faire tomber la puissante bête en la prenant...par la queue. Ambiance assurée !

Survol du Venezuela

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Survol du Venezuela - Paysage du Venezuela.© WernerHilpert – Fotolia

GÉOGRAPHIEAndes et cordillère de la CostaAu nord, les Andes vénézuéliennes et la cordillère de la Costa sont séparées de la zonemontagneuse de la Guyane par les Llanos, des plaines que l’on pourrait rapprocher de lapampa argentine. Les cordillères du Nord sont des rameaux de la principale chaîne andinequi entre au Venezuela en se divisant en un énorme V, de la sierra de Perijá jusqu’au norddes Andes, au bassin de Maracaibo. Plus à l’est, les Andes se transforment en cordillèrede la Costa, qui marque la limite méridionale de la mer des Caraïbes.Zone côtièreCette zone n’est constituée que d’une frange étroite, entre la côte et les montagnes, entrela péninsule de Paria et le lac de Maracaibo. On y trouve, d’ouest en est, les ports deMaracaibo, Puerto Cabello, La Guaira, Puerto La Cruz (Guanta), Cumaná et Carúpano.Elle est peuplée de 18 % de la population alors qu’elle ne représente que 7 % de la surfacedu pays. C’est, bien entendu, ici que se trouvent les plages, notamment celles appartenantaux parcs nationaux de Morrocoy (à l’ouest de Caracas) et de Mochima (à l’est). Dans ces

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vallées chaudes qui longent la mer, on cultive le cacao, mais aussi la noix de coco, la canneà sucre et les bananes. La pêche constitue aussi un pôle de ressources important, sur lescôtes continentales et ses 72 îles.LlanosCes plaines immenses, situées entre les cordillères andines et côtières (à l’ouest et aunord) et l’Orénoque (au sud), occupent une superficie plane de savanes à perte de vue.Quelques forêts longent des rivières calmes au faible dénivelé, qui débordent parconséquent fréquemment. Ainsi, le fond de l’Orénoque ne descend par exemple que de80 m sur 1 200 km.Formidable Orénoque !97,4 % de l’eau du globe sont constitués par les océans. Parmi le peu restant, l’Orénoque asa part : 2 200 km de long, soit le deuxième plus long fleuve d’Amérique (le 7e mondial) etle troisième plus puissant du monde (derrière l’Amazone et le Zambèze). En moyennecirculent 40 000 m2 d’eau par seconde. C’est dans ce fleuve que se trouvent 90 % desréserves d’eau non salubres du Venezuela. Au long de ce cours d’eau vivent 2 600 espècesde vertébrés et peut-être plus d’un demi-million d’invertébrés, répartis dans de grandsbiomes : savanes, forêts (57 types différents !), montagnes et écosystèmes aquatiques.

CLIMATEn fait, il faut parler de climats. En effet, il existe 35 zones climatiques dans le monde, etl’on retrouve 25 d’entre elles au Venezuela (sans compter l’air conditionné !). Il est bien sûrdifficile de détailler chacun de ces climats, mais en gros voici à quoi vous attendre. LeVenezuela propose en règle générale des températures oscillant entre 22 et 33 °C, avecdes maxima dans les Llanos autour de 40 °C et surtout à Maracaibo, jusqu’à 45 ou 50 °C.Néanmoins, au bord de la mer, la température est rafraîchie par la brise marine et s’avèretrès agréable.La saison des pluies débute en mai et dure normalement jusqu’en novembre : c’est l’hiver(on observe cependant depuis quelques temps des pluies qui perdurent quelquefoisjusqu’en janvier). Le reste de l’année, c’est l’été (verano) et le temps est généralement trèssec. Mais même pendant la saison des pluies, il est tout à fait possible d’apprécier sonséjour au Venezuela. Il s’agit en effet généralement de précipitations fortes, mais trèscourtes (30 minutes), et après le soleil reprend ses droits.

ENVIRONNEMENT – ÉCOLOGIELe moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle est très limitée dans le pays. Excepté dans desparcs nationaux où la réglementation est très stricte, ailleurs c’est la jungle… Il suffit devisiter n’importe quelle ville pour s’en rendre compte. Les plages en haute saison touristiquesont un véritable désastre : elles sont littéralement envahies de voitures et de tentes quis’étendent jusqu’au bord de l’eau, la musique à plein volume, pendant que s’amasse àmême le sable une impressionnante quantité de canettes de bière. Paradoxalement, ils

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semblent plutôt respectueux de leur environnement… dès qu’ils posent un pied dans un parcnational. Ces parcs heureusement nombreux et vastes sont comme des îlots de propreté etde respect. Leur état est irréprochable grâce à la bienveillance d’Inparques (organisme degestion des parcs nationaux) et la collaboration de tous.

FAUNE ET FLOREFaune

Faune - Tony Martin, profession : piégeur d’anaconda.© Laurent BOSCHERO

Les amateurs de faune se régaleront au Venezuela, qui compte une impressionnantevariété d’espèces. Nombreux sont les professionnels ou les simples admirateurs quiviennent dans le pays pour étudier une espèce particulière.OiseauxSur les 9 300 espèces d’oiseaux répertoriées à ce jour dans le monde, plus de 3 000 ont

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leur gîte en Amérique du Sud, le bien nommé « continent des oiseaux » . Le Venezuelaparticipe pleinement à cette richesse ornithologique avec plus de 1 400 espèces, ce qui leplace au 6e rang mondial. La richesse de l’avifaune vénézuélienne se voit favorisée par lagrande variété d’écosystèmes. Parmi les meilleurs sites pour les observateurs d’oiseaux,nous citerons les Llanos et la péninsule de Paria, mais aussi le parc national Pittier, quicompte pas moins de 570 espèces différentes ! Néanmoins, certains oiseaux indigènes, quine vivent qu’au Venezuela, se trouvent en danger d’extinction. Parmi eux, la cotorramargariteña, le cardemolito et la guacamaya verde, victimes du déboisement. Il faut eneffet savoir que chaque fois que l’on détruit 100 hectares en Amazonie, on détruit en mêmetemps l’habitat d’environ 2 000 oiseaux.Reptiles Le crocodile de l'Orénoque est le plus imposant membre de la famille des reptiles auVénézuela. Il a été chassé pour son cuir, presque jusqu’à extinction. Maintenant, divershatos (ranchs), hato Masaguaral, hato El Frío, travaillent à sa reproduction et chaqueannée relâchent des spécimens dans le bassin de l’Orénoque. Ils peuvent atteindre 7 à 8 mde long, ce qui leur confère l’honneur d’être le plus grand crocodile d’Amérique. La famille des tortues. Une famille fort bien représentée au Venezuela avec pas moinsde onze espèces ! Plus révélateur encore de la richesse animalière du pays : sur les huitespèces de tortues marines qui existent à l’échelle mondiale, cinq se rencontrent auVenezuela, dont la Leatherback (luth) qui vient poser ses œufs au nord de la péninsule deParia. Malheureusement, les cinq espèces se trouvent en danger d’extinction, tant pour desraisons naturelles (elles atteignent l’âge de reproduction seulement à 20 ans, et seule1/10 000 atteint cet âge) qu’en raison de l’intervention humaine (chasse, destruction desnids et pollution des eaux).MammifèresParmi les 250 espèces recensées dans le pays, le roi est le jaguar (tigre mariposa), dont lapopulation est malheureusement menacée par le braconnage. Il peut atteindre 2,50 m et120 kg et habite dans les forêts de la Guyane, mais aussi dans la savane des Llanos.Autres félins que les très chanceux peuvent surprendre dans la nature, le puma (puma), lesplendide ocelot (cunaguaro ou tigre), braconné pour sa peau tachetée et sa viande paraît-il savoureuse et, last but not least, la panthère noire. Les singes aussi sont largementreprésentés dans tout le pays. Enfin, signalons la présence du charismatique paresseux(pereza), tant dans les forêts de la Gran Sabana que dans certains parcs urbains. Ceux-cipendent invariablement aux arbres, la tête sous la branche, et n’en descendent qu’une foispar mois environ pour déposer religieusement leurs crottes au pied du tronc.

Flore

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Flore - Anarcade (ou noix de cajou).© Laurent BOSCHERO

La grande variété d’écosystèmes différents influent bien sûr aussi sur la flore, qui mériteune étude à part entière. Avec ses 30 genres et plus de 100 espèces de palmiers, leVenezuela est l'un des pays les plus fournis d´Amérique latine dans la famille des« Palmae » . La forêt de brouillard constitue le biotope préféré des palmiers où quelquesespèces endémiques sont également présentes.Dans ces forêts couvertes de palmiers on trouve des manguiers. Tout ce petit mondecouvre tout de même près de 60 % du territoire, dans les plaines (llanos) poussent lesgraminées, le Delta est fait de mangroves et les hauteurs andines hébergent des espècessurprenantes. Mais à n'en pas douter, les plus spectaculaires sont les plantes carnivoresque l'on trouve aux sommets de certains tepuys. Soyez patients et attendez qu'un insectes'y pose, c'est extraordinaire !

Histoire

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L’ÉPOQUE COLONIALELe 1er août 1498, lors de son troisième voyage, alors qu’il continuait à croire qu’il naviguaiten mer de Chine, Christophe Colomb finit par toucher les rivages du Venezuela. Parti deSéville le 30 mai, le Gran Almirante pénètre dans la péninsule de Paria, au large du delta del’Orénoque, et découvre Margarita et Cubagua. Ses successeurs chercheront des perles, et les trouveront à Cubagua, dont l’exploitationperlière fut le premier motif d’établissement espagnol au Venezuela en 1500. Tandis qued’autres conquistadores, plus courageux, explorent l’Orénoque infesté de crocodiles, à larecherche de l’Eldorado…Le Vénézuela devient une véritable opération militaire, où les Espagnols dominent, grâce àleurs armes, leur stratégie, leurs chevaux et leurs armures. Leur but ? S’approprier l’or, lesperles, les terres et faire des esclaves. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, lesconquistadores étaient indépendants, et non des soldats du roi.

UNE ENVIE D’INDÉPENDANCELa volonté d'indépendance, née de la maturité des colonies capables de se gouverner elles-mêmes, s'est trouvée confortée par le courant de pensée républicain et sesconséquences : indépendance des Etats-Unis et Révolution française. Les élites créolesveulent mettre fin à la dépendance politique (les postes clés sont réservés aux Espagnols)et surtout économique du Venezuela vis-à-vis de la métropole (l'Espagne oblige les coloniesà ne commercer qu'avec elle, sous peine de mort). La métropole fixe aussi les productions,afin d'éviter la concurrence avec ses propres produits, comme l'olive ou le raisin.

1810, le Venezuela se déclare indépendantLa vraie révolution commence avec la destitution de Carlos V, en 1808. L’Assemblée deCaracas rejette l’autorité du capitaine général Emparán, pour fonder une junte suprême. LeVenezuela est la première colonie à déclarer son indépendance à l’Espagne, le 5 juillet1811. Le nouvel Etat, appelé la Confédération américaine du Venezuela, est constitué desprovinces unies de Caracas, Cumaná, Barinas, Margarita, Barcelona, Mérida et Trujillo. Ledrapeau dessiné par Miranda est adopté comme pavillon national.

Simón Bolívar : première tentativeSimón Bolívar joua un rôle très important dans l'indépendance du Vénézuela. C’est grâce àla publication, le 15 décembre 1812, de son manifeste de Cartagena, que le futurLibertador prend en main la restauration de la République. Dans le célèbre manifeste, ilanalyse les raisons de l’échec de la Ire République.Grâce à ses actions, il libère le pays des forces espagnoles. Suite à la victoire, le 30septembre 1813, contre le commandant Monteverde, Bolivar est proclamé Liberator,nommé commandant en chef des forces révolutionnaires et reçoit les pouvoirs dictatoriaux.

L’empire contre-attaque : fin de la IIe République

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Les royalistes, postés à Puerto Cabello et dirigés par Monteverde, reçoivent des renfortsd’Europe. Au même moment, en 1814, le général royaliste et sanguinaire José TomásBoves, à la tête d’une autre horde venue des Llanos, prend Victoria et s’arrête à SanMateo, l’endroit même où Bolívar tient son quartier général. Boves, blessé dans la bataille,se retire dans les Llanos. Le 15 juin 1814, la seconde bataille de La Puerta est perdue parles indépendantistes, ce qui achève la IIe République. L’armée, dirigée par Bolívar etMariño, est exsangue alors que Victoria, et plus tard Valencia, retombent dans les griffesde Boves.Le Venezuela redevient alors royaliste. Le 5 décembre, la bataille d’Urica, où Boves meurt,sonne définitivement le glas de la IIe République. Le capitaine général espagnol Morilloarrive à Margarita le 7 avril 1815, à la tête d’une force expéditionnaire de 15 000 hommesenvoyés pour « pacifier » les colons rebelles.

Bolívar : le retour, la IIIe RépubliqueAu début de l’année 1816, Bolívar retrouve nombre d’indépendantistes exilés à Haïti. Là,avec l’approbation du président haïtien Petión, il prépare un débarquement avec sesofficiers à Los Cayos, sur l’île Margarita. Pendant ce temps, José Antonio Páez, une figuremilitaire indépendantiste des Llanos, se fait remarquer par ses exploits. Il est nommécommandant en chef des forces révolutionnaires. Bolívar et ses 250 hommes débarquent le3 mai, à Margarita, où le Libertador proclame la IIIe République, à Santa Ana, quatre joursplus tard. Il devient, du même coup, commandant en chef de l’armée libératrice.

L’ÈRE DES CAUDILLOSDe 1831 à 1835, José Antonio Páez, malgré son analphabétisme notoire, préside àCaracas devenue capitale. En 1839, il est réélu président jusqu’en 1846. Mais trois ans plustard, il est carrément expulsé du pays pour avoir « conspiré » contre Monagas, qui décrèteen 1854 l’abolition de l’esclavage. En 1899, le général Cipriano Castro, accompagné de 60compatriotes du Táchira, déclare la guerre au gouvernement à Capacho, le 24 mai. Il entredans Caracas le 22 octobre et prend le pouvoir le lendemain jusqu’en 1908. Gómez, le brasdroit du dictateur, emploiera ces 9 années à construire les bases de son futur pouvoir…

Les années GómezEn 1908, Cipriano Castro, sur les conseils de son entourage, part en Allemagne pour sefaire opérer. Pendant ce temps, son vice-président, le général Juan Vicente Gómez prendsa place, en l’accusant de crimes en tout genre. Les tribunaux déclarent Castro inéligible ; ilest suspendu de son poste et menacé d’arrestation s’il revient. Gómez assume donc lepouvoir dès le 24 novembre 1908 pour une dictature mémorable qui ne s’achèvera qu’à samort en 1935. En quatre ans, le budget de l’armée croît de 180 %. Son régime est unevraie tyrannie qui chasse sans relâche tous les autres partis politiques quels qu’ils soient.

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VERS LA DÉMOCRATIEDe 1935 à 1941, le général Eleazar López Contreras devient président. Lui succèdejusqu’en 1945 le général Isaías Medina Angarita. Sous sa présidence, aucun prisonnierpolitique ni exilé n’est déploré ; c’est la première fois que l’on parle d’un impôt sur leshydrocarbures aux gringos. Il dérange…Le 18 octobre 1945 éclate un coup d’Etat fomenté par un groupe de jeunes officiers quiprend d’assaut les installations militaires de Maracay et de Caracas ainsi que le palaisprésidentiel de Miraflores et les centres de communication de la capitale. Le présidentMedina se rend à un jeune officier, Marcos Pérez Jiménez, et s’exile avec Lopez Contreras.Rómulo Betancourt préside le Conseil de gouvernement mis en place, jusqu’en février 1948,date à laquelle le célèbre romancier Rómulo Gallegos, président de l’Action démocratique(AD, social-démocrate), est élu démocratiquement président de la République. Pour lapremière fois, le pouvoir a le soutien de la majorité de la population.

L'alternance politiqueDe 1969 à 1974, le président est Rafael Caldera (Copei, démocrate-chrétien). C’est lapremière fois qu’une alternance politique a lieu au Venezuela sans effusion de sang. Avocat,professeur et écrivain, le leader du Copei, né en 1916, gagne les élections avec un tiersdes voix.De 1974 à 1979, a lieu une nouvelle alternance avec la présidence de Carlos Andrés Pérez,AD. L’ancien président Carlos Andrés Pérez, réélu président le 4 décembre 1988, prônera,à l’inverse, une politique de rigueur. L’impopularité de Pérez s’accroît. Tant et si bien que,dans la nuit du 3 au 4 février 1992, douze bataillons de Maracay et Maracaibo sesoulèvent. Le putsch (qui fait 20 morts), mené par le lieutenant-colonel Hugo Chávez (duMovimiento Bolivariano Revolucionario, un nationalisme anti américain de gauche) et AriasCárdenas, avorte, mais le mécontentement subsiste. C’est ce qui s’appellera le« Mouvement du 4-F » . Lors du deuxième coup d’Etat, le 27 novembre 1992, un groupe dejeunes officiers d’aviation va jusqu’à bombarder le palais présidentiel de Miraflores, faisant100 morts. Mais l’armée restera loyale au président.En mai 1993, Carlos Andrés Pérez est mis en cause par le Sénat pour une sombre affairede finances occultes. Il est écarté du pouvoir en 1993, mais il sera toutefois blanchi fin1996. En décembre 1993, Rafael Caldera est réélu président à l’âge de 77 ans avec 28 %des voix, grâce aux élections présidentielles à un tour. Malheureusement, le nouveauPrésident ne parvient pas à redresser l'économie du pays et le peuple se soulève.

LES ANNÉES CHÁVEZ

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LES ANNÉES CHÁVEZ - Discours du président Hugo Rafel Chavez Frias, CastilloCipriano Castro.© Laurent BOSCHERO

Alors a commencé l’ascension du mystérieux Hugo Chávez, martyr du 4-F, emprisonnépendant plusieurs mois. C’est la première fois au Venezuela qu’un homme politique descenddans la rue et se préoccupe des problèmes des plus mal lotis. Son ascension est laconséquence d’un desir de changement de la part de la majorité de la population, qui neveut plus de corruption, déçue par l'inefficacité de la gestion publique et de la distributioninégale de la richesse, et qui accorde tres peu de crédibilité aux partis politiques.La nouvelle elite est représentée par des gauchistes en mal de démocratie qui ont toujourscritiqué l’autoritarisme des précédents gouvernements. Chávez, qui n’est pas un ange,n’hésite pas à remettre au pas l’industrie pétrolière et à favoriser ses fidèles au sein del’armée. Le 15 août 2004, le résultat des urnes conforte une nouvelle fois le mandatprésidentiel avec 58 % des voix en sa faveur. En juillet 2006, il adhère au marché commun de l’Amérique du Sud, le Mercosur quiregroupe l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay.

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L'année 2008 est marquée par les crises politiques avec la Colombie et les Etats-Unis,expulsion des ambassadeurs respectifs, mais aussi d'une délégation de Human RightsWatch (HRW), après un rapport critique de l'ONG. La relation avec le gouvernementaméricain s'est depuis améliorée avec l'élection de Barack Obama, cordiale mais ferme, lapreuve avec la crise du Honduras en juillet 2009, lorsque Hugo Chávez assure alors qu'ilferait tout pour « faire échouer » le putsch, et, que de son côté, la Maison-Blanche sedéclare « très préoccupée » de la situation, mais laisse place au dialogue. Se cherchantdes alliés puissant, le président Chávez s'était rendu en septembre 2008 en Russie poursigner une série d'accords dans les domaines militaire et économique.

Population et mode de vie

Un peuple métissé

Un peuple métissé - Anniversaire chez les Piaroa.© Laurent BOSCHERO

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La population vénézuélienne est très jeune, comme le démontre la forme pyramidale de lastructure des âges : 31,6 % de la population a moins de 15 ans, alors que seuls 5,1 % deshabitants ont 65 ans ou plus, ceci malgré une espérance de vie relativement élevée : 76 anspour les femmes ; 70 ans pour les hommes. La croissance démographique reste soutenue,si bien que cette tendance risque fort de se trouver confirmée durant les années à venir.Les deux tiers (67 %) de la population vénézuélienne sont métissés. Les Blancsreprésentent 21 % de la population et les Noirs 10 %. Ces derniers se rencontrent bien sûrdans tout le pays, mais affichent des préférences pour la côte, notamment du côté deChoroní-Chuao, où ils continuent à faire vivre leurs traditions comme celle des tambores(sorte de tam-tam). Les Indiens, appelés indígenas, ne représentent que 2 % du total de lapopulation, mais méritent que l’on s’attache de plus près à leur sort : « Les Indiensd’Amérique totalisaient pas moins de soixante-dix millions de personnes lorsque lesconquistadores firent leur apparition ; un siècle et demi plus tard, ils n’étaient plus que troismillions et demi. » (Darcy Ribeiro, avec des documents de Henry F. Dobyns, PaulThompson et autres). Sur les 34 ethnies répertoriées lors du dernier recensement (le censoindígena) qui remonte à 2001, la plupart d’entre elles vivent en Guyane. Les Waraos(36 028 individus) et les Pemóns (27 157 individus) sont largement les plus importantsressortissants de l’Etat Bolívar, alors que les Yanomamis dominent en nombre l’EtatAmazonas (12 234 personnes), suivis par les Guajibos et les Piaroas (14 000 chacun).Certaines communautés yanomamis (et sanemas, qui sont un sous-groupe) viventcomplètement recluses et sont inaccessibles aux curieux. Dans le delta de l’Orénoque vitdonc la première communauté indienne la plus importante du pays : les Waraos. Mais c’estdans l’Etat de Zulia que l’on rencontre le plus fréquemment des Indiens : les 293 777Wayuus (plus connus sous le nom de Guajiros) vivent à cheval entre le Venezuela et laColombie, ne reconnaissant d’ailleurs pas la frontière officielle. Ceux-ci, par ailleurscontrebandiers par essence, défendent leurs droits avec un acharnement sans pareil, à telpoint que même l’armée vénézuélienne refuse de mettre les pieds sur leurs terres.

Vie sociale

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Vie sociale - Pause cantine à El Bruzual.© Laurent BOSCHEROLa philosophie du hamac et de la glacière...Impossible de dissocier Venezuela, hamac et glacière ! Le hamac pend invariablementdevant les maisons à la campagne et accueille enfants assoupis, adultes au repos etgrands-parents laissant la vie passer. Autour de lui on y discute, on y rêvasse, on y regardela télévision, on y fait l’amour et, surtout, on y dort. Nombreux sont les Vénézuéliens quipossèdent dans leur chambre à coucher, en plus du lit, un hamac où ils dormentrégulièrement. Quant aux différentes ethnies indiennes, toutes utilisent des hamacs commecouche. Dans la forêt, il est vital de dormir au-dessus du sol où peuvent se promener desanimaux potentiellement dangereux ou dont la morsure n’est en tout cas pas agréable :araignées, serpents, scorpions, fourmis. Il existe bien sûr des hamacs de toutes les tailleset toutes les matières : en coton, en fibre de palmiers moriche, en diverses matièressynthétiques. Il ne doit surtout pas être trop tendu, mais ne doit pas toucher terre non plus.Pensez à la moustiquaire également.Encore plus populaire que le hamac mais pas incompatible – au contraire –, la glacière. Ellene quitte pas son maître, dans la voiture, sur un parking ou sur une plage. Autour d'elle on yrefait le monde, on y danse et on y chante. Les mains toujours prêtes à plonger au milieu

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des glaçons pour en sortir une bière Polar bien fraîche dont les Vénézuéliens sontd’immenses consommateurs. La glacière est à n’en pas douter le produit qui rassemble toutle monde. Pour les alimenter sur les routes circulent 24h/24 des remorques transportant lesprécieux breuvages fermentés et toutes les régions possèdent leur propre brasserie afin defaciliter et accélérer le transfert de la cuve jusqu’à la glacière pour finir dans le gosier. Lecocktail hamac et glacière se conclut souvent par une bonne sieste sur la plage ou devantle tube cathodique… ou plasmique !

Arts et cultureDe nouveaux espaces de création et d'expression se sont créés depuis que le présidentChávez a pris le pouvoir. Que ce soit au niveau de la danse comme de la musique force estde reconnaître que le Venezuela s'est fait une place parmi les grandes nations depuisquelques années. Toute la production artistique s'en retrouve bouleversée, politisée ; cetteeffervescence favorise l'émergence de grands talents dans tous les domaines.

Architecture

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Architecture - Maison typique Piaroa.© Laurent BOSCHEROContrairement à d’autres pays d’Amérique latine, l’influence espagnole en matièrearchitecturale est relativement réduite, bien qu’il existe quelques villes qui possèdent dejolies maisons coloniales ; au premier rang d’entre elles, citons Coro, qui est un petit bijouclassé par l’Unesco au patrimoine mondial ; Ciudad Bolívar (qui doit le devenir), Río Caribe,Trujillo ou Choroní méritent également une mention. Parmi les caractéristiques principales,relevons les maisons colorées, dont les fenêtres sont protégées par une grille en bois ou enfer. La plupart du temps, ces demeures coloniales possèdent un charmant patio intérieur etdes plafonds très hauts afin de permettre une meilleure ventilation des chambres. Sur lapéninsule de Paraguaná, on rencontre une autre influence coloniale, hollandaise cette fois,directement importée par les commerçants juifs établis antérieurement du côté des îlesABC (Aruba, Bonaire, Curaçao). Dans les grandes villes, l’architecture est plus anarchique.Caracas constitue un bon exemple de ce melting-pot, où s’entremêlent joyeusementbuildings vitrés à la pointe du modernisme, misérables baraques de tôle ondulée desranchos des bidonvilles, édifices atroces des années 1950, splendides villas luxueusementaménagées, petit centre colonial, etc. Mais sans doute, l’architecture la plus typique et lamieux conservée est l’apanage des communautés indiennes, comme la churuata (maison

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ronde au toit en V renversé constitué de feuilles de palmiers) des Piaroas et des Yekuanas,les palafitos (maisons sur pilotis) des Waraos et des Wayuus ou les yahís des Yanomamis.

CinémaLe premier film sonore du Venezuela fut un court-métrage intitulé Taboga de AntonioDelgado Gomez en 1934. Pendant les années 1930, Romulo Gallegos crée les studiosAvila dans la capitale ; quelques années plus tard Bolivar Films est créé par GuillermoVillegas Blanco qui aujourd'hui encore collabore avec des productions latino-américaines.La Balandra Isabel llego esta tarde de Carlos Hugo Christensen remporte le prix de lameilleure photo au festival de Cannes en 1951. En 1954, le Venezuela obtient sa plus hautedistinction, encore au festival de cannes où le documentaire Araya de Margot Benacerrafse partage le prix de la critique avec Hiroshima, mon amour d'Alain Resnais. Dans lesannées 1960, le cinéma est militant, réalisé avec peu de moyens. Dans la décenniesuivante, le pays s'enrichit grâce à la hausse du pétrole : ceci profite aux productions quiont plus de moyens pour réaliser des fictions et des longs-métrages ; tout en restantamateur le pays se tourne vers des productions plus commerciales.A partir des années 1990, c'est un cinéma historique qui s’installe sur les écrans ; un autregenre aussi fait recette avec des films plus violents tels que Sicario en 1995 ou SecuestroExpress de Jonathan Jakubowicz sur fond d'insécurité et de trafic de drogue. Lilane Blaserdirige une école de cinéma depuis 1986, la Vila del Ciné accompagne le cinéma d'auteur quireprend sa place. Les financements de l’Etat permettent aujourd’hui à de jeunesréalisateurs de concrétiser leurs projets. En 2011, le road-movie El chico que miente écritet produit par Mariana Rondón a été sélectionné au dernier festival de Berlin. Elle a aussiréalisé Cartes postales de Leningrad, primé au festival Biarritz Amérique latine en 2007.

LittératurePendant la période coloniale, le Venezuela reste discret dans l’histoire de la littératurelatino-américaine. Seuls deux noms ressortent, le chroniqueur Oviedo y Baños quicommente la découverte de la terre ferme (Colombie et Venezuela), et le poète Fray Juande Castellanos qui raconte de manière épique l’histoire de la colonisation. Au XIXe siècledeux courants de pensée marquent l’époque républicaine, la pensée politique etconstitutionnelle de Simón Bolívar, et la pensée humaniste de Simón Rodríguez et d’AndrésBello ; les chants visionnaires amorcent la poésie romantique du continent sud-américain.Les héros de l’histoire nationale sont dépeints sur un fond d’élégies. L’époque romantiqueprédomine jusqu’au début du XXe siècle. Pendant cette période, la satire de la vie socialevoit le jour avec le roman d’Eduardo Blanco (Zárate, 1882). Au début du XXe siècle, JoséMartí et Rubén Darío, marqués par le modernisme, donnent un coup de jeune à l’écriture :on est en pleine recherche symbolique. Mais la représentation de la vie nationale esttoujours présente, comme avec Rómulo Gallegos (Doña Barbara, 1929, et Canaïma,1935). Le patrimoine lyrique s’enrichit avec Juan Sánchez Peláez, Juan Liscano ; l’écriture

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contemporaine prend forme. La prose d’Arturo Uslar Pietri devient une référence dans lemonde littéraire (Barrabas y otros cuentos, 1929, Las lanzas coloradas, 1931 et ElCamino de El Dorado, 1942), l’écriture libre de Miguel Otero Silva (Casa muertas, 1955)change la perspective trop réaliste des écrivains. L’imaginaire du peuple s’est nourri de larichesse des traditions des ethnies indigènes, des esclaves africains et des conquistadors.C’est avec l’histoire de ce peuple et ses talents d’alchimiste que l’écrivain contribue àl’existence d’un être à part entière, reconnu par les autres nations. Hugo Chávez depuis sonascension au pouvoir a détourné la majorité de l'imaginaire collectif vers lui ; la sociétévénézuélienne a politisé tous les espaces même les plus intimes. On attend désormais d'unécrivain qu'il prenne position et qu'il s'exprime sur ses affects par rapport à la politique. Lelecteur se retrouve ou non dans la plume, il se sent proche ou très loin de celle-ci selon sesconvictions.

Musique

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Musique - Musicien des Llanos.© Elyxandro Cegarra GomezLa musique au Venezuela est aussi importante que la bonne bouffe en France. Avant desavoir marcher, le petit Vénézuélien tape du pied quand il entend du merengue. Dans lesbus (de jour comme de nuit), les boutiques et les bars, la musique est partout. Même lesplus machos fredonnent les refrains à l’eau de rose des salsas les plus romantiques.Géographiquement, on distingue plusieurs types de musique. Sur les côtes encorepeuplées de Noirs, les tambores vous mettront en transe et vous feront tournoyer commesous l’effet d’un envoûtement furieux. Dans les plaines, la musique des Llanos(contrapunteo ou l’entraînant joropó surtout, qui est la danse nationale) rythme la vie desfermiers, au son des maracas, cuatro (une petite guitare à quatre cordes), basse et harpe.Ses figures les plus éminentes, Simón Diaz ou le plus jeune (et plus soft) Reynaldo Armas,sont les ambassadeurs des llaneros, ces cow-boys vrais et forts comme le café, à la peauet au chapeau brûlés par le soleil. Ailleurs encore règnent la salsa (Willie Colon, RubenBlades, Celia Cruz, Oscar D’Leon) et le merengue (Proyecto Uno, Los Ilegales), qui sontles musiques les plus populaires. Parfois, on a droit au reggae ravageur de Los Pericos ouLebronch, et la nouvelle bombe qui a explosé dans le monde latino, le reggaeton, ce styleragga-cumbia-salsa avec des vocalises rap, est né dans le quartier qui a révélé au mondeentier la salsa dans les années 1970. Parmi les groupes autochtones populaires, on peutcompter sur le duo caraqueño de Doble Impacto, le soliste de Barquisimeto Mister Bryan.En 2012, les plus fameux sont Chino y Nacha et Oscarcito. A Caracas et dans les grandesvilles, le rock'n'roll à son public, du rock classique des 80's avec Aditus, La Puta Electrica,au rock alternatif avec Zapato 3, La Vida Boheme, Caramelos de Cianuro et LosMesoneros. Dans les discothèques, la probabilité d’avoir droit à quelques morceaux detechno est importante. Les DJ qui s’imposent sont : DJ Trujillo (Caracas), Jose Cabello(Cumaná), Leo, Stod, Nano et Oscar (Caracas). Les rappeurs ont aussi droit de « cité » :Cuarto Poder, Guerilla Seca avec Prieto, La Mente, Los Causa et DJ Trece ; une grossescène rap appelée « Caracazo » a lieu chaque année. Au mois de décembre, un genremusical folklorique éclipse les autres : la gaita, originaire de Maracaïbo. Enfin SoledadBravo, l'une des voix les plus célèbres d'Amérique latine, a émigré au Venezuela à l'âge de7 ans. Connue depuis les années 1960, son répertoire mélange les genres : folklore, jazz,llanera et même la salsa. Elle a interprété la fameuse chanson du Che Hasta Siempre.

Cuisine vénézuélienne

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Cuisine vénézuélienne - L’art de préparer le steak de Macabi.© Laurent BOSCHEROEntrées et en-cas Arepas. Il s’agit du plat le plus représentatif du Venezuela, vendu dans des débitsspécialisés : les areperas. Il s’agit d’une galette de maïs, fourrée de tous les ingrédientspossibles et imaginables, mélangés ou non : fromage (queso blanco ou amarillo), jambon(jamón), thon (atún), viande en « mèches » façon ragoût (carne mechada), foie de poulet(hígado de pollo), poulpe (pulpo), et une trentaine d’autres ! L’arepa se mange chaudeavec les doigts. Cachapas. Galettes de maïs épaisses et bourratives. Une spécialité des Andes.. Empanadas. A base de farine de maïs, ce beignet frit d’une quinzaine de centimètres estfourré le plus souvent de poulet (pollo), de carne mechada (viande de bœuf en lambeaux,façon ragoût), de fromage (queso) ou de bébé-requin (cazón).

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Pasapalos. Ces amuse-gueules (omelettes, chorizo coupé en cubes ou petits beignets)sont servis dans les tascas (restaurants espagnols). Tostones. Ce sont des chips de banane plantain. Les fines rondelles du légume sont fritesdans l’huile. Notez qu’il existe deux types de bananes au Venezuela : la banane fruit(cambur) que nous connaissons aussi sous nos froides latitudes, et la banane plantain oubanane légume.Plats traditionnels Hallacas. Servies dans des étuis en palme de bananier, les hallacas viendraient del’époque des premiers esclaves qui confectionnaient un plat avec les restes que leursmaîtres leur donnaient à Noël. La pâte, élaborée à partir de farine de maïs blanc, estd’abord enrichie de beurre. Ensuite, des morceaux de pâte sont étalés sur les feuilles debananiers lavées et découpées. Puis, on y dépose de la viande hachée de bœuf, de poulet,de porc ou de dinde ainsi que des olives, des oignons, voire du raisin et autres ingrédientsdéjà mélangés, dont l’ajout ou l’oubli fait la personnalité de l’hallaca. Pabellón criollo. LE véritable plat national, typique du dimanche et des soirs de fête, estconstitué de plusieurs ingrédients : carne mechada, haricots noirs (caraotas), riz (arroz),une banane plantain frite (plátano), de petites arepas (arepitas), parfois un œuf (huevo) etun morceau d’avocat. Equilibré, copieux et peu onéreux, un plat très recommandé !Boissons Café. Producteur d’un café excellent exporté depuis 1835 aux quatre coins du monde, leVenezuela en est aussi un grand consommateur. On le boit sous toutes les formes, du plusclair au plus foncé : guayoyo (quasiment de l’eau), café con leche (au lait), marrón, déclinéencore en deux sous-groupes, claro (clair) ou oscuro (foncé) et enfin le café negro (noir). Chicha. Les Indiens Caraïbes la préparaient déjà. Cette bouillie de lait et de riz se boitfrappée avec des glaçons et saupoudrée de cannelle. Une spécialité andine, que l’on trouveégalement au village de la Asunción sur l’île de Margarita. Frescolita. Cette boisson rouge orangé (que nous conseillons aux personnes sujettes àl’hypoglycémie) a le goût du parfait colorant sucré, dans la grande tradition du chewing-gumMalabar… ou de Novartis ! Les Vénézuéliens en raffolent mais nous vous défions d’aimer ! Cocada. Rafraîchissante et diaboliquement bonne. C’est un mélange de chair de noix decoco avec son jus, de sucre, de vanille et de glaçons ! Les meilleures se trouvent àMargarita sur le bord de la route entre La Asunción et Playa Parguito. Bière. Le Venezuela se « distingue » par sa consommation d’alcool, la plus importante ducontinent. Ils en sont très fiers et c’est une place qu’ils défendent avec succès depuis desannées. Caracolant en tête, la bière Polar, appelée Polarcita, servie en bouteille (enbotella : 22 centilitres ou plus rarement 33 centilitres – on commandera alors un tercio) ouen canette (lata). C’est LA meilleure bière du Venezuela, dit la publicité. Le Venezuela est un gros producteur de rhum brun (ron). L’usage le plus fréquent durhum est de le prendre en apéritif. On peut y ajouter du coca mais selon la qualité nousvous conseillons de le savourer pur : dans ce cas oubliez même les glaçons et buvez très

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lentement. Ils ne crachent pas non plus sur le whisky, considéré comme plus noble que le rhum.Ils en sont les plus grands consommateurs au monde ! Le vin vénézuélien. Autrefois petit consommateur de vin avec 1 % seulement du total desboissons alcoolisées consommées dans le pays dans les années 2000, la consommationde vin est depuis 2006 constante, phénomène de mode des telenovelas, mais aussi soucide l'élégance et du savoir-vivre à la française. Ce qui ramène les chiffres actuels à un demi-litre par personne par an, contre un litre de whisky et 65 litres de bières.

Enfants du paysHugo Rafaël Chávez Frías (1954-)L'actuel président de la République bolivarienne du Venezuela est incontestablement lapersonne la plus populaire du pays. Même au niveau international, le leader du partisocialiste unifié du Venezuela (PSUV) est régulièrement sous les feux de la rampe ; il est labête noire des conservateurs de notre planète.Rómulo Gallegos (1884-1969)Non content d’avoir été un temps l’auteur le plus célèbre d’Amérique latine (ses romansDoña Barbara, Canaïma, etc., peignent dans un style unique la vie dans les Llanos et lasavane), il devint président du Venezuela, en décembre 1947.Pastor Rafael Maldonado Motta (1985-)Figure désormais emblématique du sport de haut-niveau, il s'agit du seul Vénézuélien quicourt actuellement en Formule 1. Chez Williams depuis 2011 au côté de Barrichello, sesrésultats ne sont pas encore au rendez-vous mais il arrive assez régulièrement à atteindrela dernière partie des qualifications. Lors du dernier Grand Prix de Monaco il se retrouve àla sixième place et, proche de l'arrivée lorsqu'il se fait accrocher par Lewis Hamilton, il estcontraint à l'abandon.Ivian Lunasol Sarcos Colmenares (1989-)Miss Venezuela 2011 est devenue la plus belle femme du monde en remportant égalementle prestigieux titre de Miss Monde, concours suivi dans 150 pays. 1m79, cheveux longs etbrune aux yeux de jais, elle est considérée comme l'une des plus belles miss de l'histoirepar les Vénézuéliens mais aussi par les spécialistes du concours. Issue d'une famille de 13frères et sœurs, elle travaille dans une société audiovisuelle. Notre représentante françaiseClémence Oleksy n'a pas terminé dans le top 30 sur les 112 créatures présentées cetteannée-là à Londres.

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CARACAS ET SES ENVIRONS

CARACAS ET SES ENVIRONS - Caracas

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CARACAS ET SES ENVIRONS - Vue de l'hôtel Continental Altamira Caracas.© Laurent BOSCHERO

CARACAS

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CARACAS - CaracasCaracas est le centre économique, administratif et financier du pays. C'est ici que siègentles pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Les plus importantes institutions éducatives,comme l'université centrale du Venezuela (UCV), sont ici. La ville est attachante, le toutc'est d'y prendre ses marques ; tout d'abord sa situation est assez idyllique, dans unevallée ceinte de vertes collines au sud et du splendide parc national d'El Avila au nord, quiest une source d'oxygène pour les Caraqueños, se prêtant parfaitement aux excursionsdominicales. Ensuite, le climat est agréable : un printemps permanent enveloppe cette villeperchée à 950 m d'altitude, où les chutes de pluie ne durent généralement pas et où lesoleil règne la plupart du temps. Force est de reconnaître qu'un touriste débarquant àCaracas, bruyant et stressant, n'a généralement ni le temps, ni l'envie de faire cet effort.Ce qui est compréhensible étant donné que le Venezuela offre des attractions naturellesd'un autre acabit.

CASA AMARILLAFace à la place Bolivar et la cathédrale.Entré libre de 9h à 12h30 et de 14h à 17h.Cette maison coloniale fut d’abord une prison royale. C’est ici qu’en 1819 s’est réuni lepremier Conseil de Caracas. Cette réunion, qui marqua le début de l’indépendance du pays,était alors provoquée par l’invasion de l’Espagne par Napoléon.Les Caraqueños, rendus inquiets par la destitution de Fernand VII, se réunirent pour élireun gouvernement provisoire, sans même prévenir le capitaine général Emparán. Devant lerefus d’Emparán de reconnaître une autorité autre que celle de Fernand VII, le Conseil,

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appuyé par la rue, se proclama Junte suprême. Le 19 avril, la junte rendit public le premieracte d’émancipation du Venezuela, confirmé le 5 juillet 1811 lors de la déclarationd’Indépendance.D’où vient la couleur jaune de ce monument ? D’aucuns prétendent qu’il fut peint en jaunepar les autorités, au moment où il devint une résidence officielle, afin de faire oublier sonsombre passé de prison. D’autres disent que pour fêter son élection à la présidence,Guzmán Blanco le fit badigeonner de jaune, la couleur du Partido Liberal. Quoi qu’il en soit,la Maison Jaune abrite aujourd’hui le ministère des Affaires étrangères.

CASA NATAL DEL LIBERTADOR SIMÓN BOLÍVAR✆ +58 212 541 2563, +58 212 545 7693Entrée gratuite. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 16h, le week-end à partir de 10h.Située dans la dernière rue pavée de Caracas, cette maison fut construite en 1773, parJuan Vincente Bolívar, sur un domaine appartenant à sa famille depuis des générations. Deson mariage avec María Concepción Palacios y Blancos naîtront deux filles et deuxgarçons. Le second d’entre eux, né le 24 juillet 1783, sera baptisé Simón. Le futurLibertador, orphelin à 9 ans, sera éduqué par le libre penseur et peu orthodoxe SimónRodríguez. A 16 ans, Bolívar quitte Caracas pour parfaire son éducation en Espagne. Il yséjourne la dernière fois, en 1827, avant son départ pour la Colombie.Cette demeure coloniale reste incontournable même si, à force de séismes et derestaurations, elle a perdu de son cachet. Les meubles sont d’époque, mais à l’origine ils nefaisaient pas tous partie de la maison. De grands tableaux de Tito Salas retracent l’histoired e l’Amérique et la vie héroïque du Libertador, depuis son mariage à Madrid en 1802jusqu’au tremblement de terre de 1812. On notera l’exposition du cordon du Libertador,l’équivalent de la Légion d’honneur. Eh, oui ! Bolívar a longtemps admiré Napoléon,assistant même à son sacre à Notre-Dame. A gauche de la maison natale de Bolívar, setrouve le musée de… Bolívar.

LA CASONAAvenue centraleentre Calles 1 et 2, Santa Cecilia✆ +58 212 284 63 22A cinq blocs, au nord du métro Dos Caminos.Visites organisées gratuites, mardi et mercredi à 9h30 et 14h30, sur rendez-vousseulement. Enfants à partir de 9 ans. Pas de photos et tenue correcte exigée. Demandepar téléphone 10 jours avant la date prévue.Depuis 1964, cette ancienne hacienda de cacao et de café est la résidence obligée desprésidents vénézuéliens. Une tradition qui n’a été respectée que par Raúl Leoni en 1966 etCarlos Andrés Pérez, en 1989. Chávez s’y est installé, mais se refuse à y faire desbacchanales et des parrillas sur le dos de son peuple, a-t-il annoncé. La visite parcourt lazone non habitée de cette gigantesque propriété, parmi les jardins et les œuvres deMichelena, Reverón ou Cabré.

CATHÉDRALE DE CARACASPlaza Bolivar

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Ouverte du mardi au dimanche de 10h à 16h.Voilà moins de cinquante ans, son clocher de 33 m dominait encore la ville. Sortie de terreen 1665, elle est ornée depuis 1888 d’une horloge anglaise mais – chose unique à Caracas– sa façade n’a pas été modifiée depuis le début du XVIIIe siècle. A l’intérieur, le retable desaint Nicolás de Bari (1771) illustre à merveille la transition entre le rococo et lenéoclassique. Le retable majeur, conçu en 1756 par J.-F. De León Quintana, ne peutqu’attirer l’œil avec ses 150 kg de dorure. On notera aussi la présence de chefs-d’œuvretels que La Présentation de l’enfant au temple de Murillo, et La Résurrection de Rubens,offert à l’église par un amiral français qui, pris dans une tempête effroyable, promit d’enfaire don s’il arrivait à La Guaira.Dans la chapelle de la Trinidad, reposent la femme et les parents du Libertador. Lescendres de ce dernier y furent également conservées, avant leur transfert au Panthéon.

ÉGLISE SAN FRANCISCOMesse du lundi au vendredi à 6h, 7h, midi et 18h ; samedi à 6h30, 7h30, midi et 18h ;dimanche à partir de 7h et toutes les heures jusqu'à midi puis dernière représentation à17h30.Bâtie à l’emplacement de la chapelle du couvent franciscain, détruite par le séisme de1641, l’église San Francisco fut elle-même endommagée légèrement par le tremblement deterre qui ravagea la moitié de la ville en 1812. C’est dans ces murs qu’en 1813 sedéroulèrent les cérémonies au cours desquelles Bolívar reçut le titre de Libertador.C’est également ici qu’un an plus tard le leader du mouvement indépendantiste regroupa leschefs de famille, avant l’exode vers l’est provoqué par l’approche des troupes du royalisteet sanguinaire Boves. C’est encore à San Francisco que, le 17 décembre 1842, furentdéposées les cendres du héros national mort à Santa Marta et que fut célébréesolennellement une messe funèbre en sa mémoire.Si l’on peut regretter que la façade ait été modifiée à la fin du XIXe siècle, sous GuzmánBlanco, pour « répondre » architecturalement au Capitole, l’intérieur et ses trésors sontrestés intacts, comme le retable rococo de l’Enfant Jésus, ou celui, plus sobre, de laVierge, œuvre de José Miguel de Arteaga.

GALERIA DE ARTE NACIONALAvenida MéxicoLa Candelaria✆ +58 212 576 87 07, +58 212 808 96 15www.fmn.gob.veEntre les stations de métro Bellas Artes et Parque Carabobo.Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 17h et le week-end de 10h à 17h. Entrée libre.La galerie, inaugurée en 1938, a débuté ses fonctions dans un édifice néoclassique dessinépar le grand architecte local Carlos Raul Villanueva. Depuis 2009, elle a déménagé entreles avenues Mexico et Bolivar pour renforcer le nouveau centre culturel cher au présidentChávez. Dessinée par Carlos Gomez de Llerena, la galerie propose trois niveaux sur unesuperficie totale de 30 000 m2 et abrite une collection permanente de plus de 6 000

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œuvres vénézuéliennes qui couvrent les quatre siècles d’histoire et une grande quantité demouvements artistiques représentés par la période préhispanique, les portraitistes de lapériode coloniale, les représentants de la peinture académique du XIXe, les membres ducercle de Bellas Artes et une grande quantité d’artistes contemporains. Des travaux derecherche historique sur l’art vénézuélien sont organisés ici à travers le centre d'informationet de documentation national des arts plastiques. Vous trouverez également une librairie etune boutique.

JARDÍN BOTÁNICOPlaza Venezuela.Avenida Salvador Allende, entrée Tamanaco de la UCV (Université centrale)✆ +58 212 605 39 96, Denise le Chapois + 58 212 605 39 75, +58 212 662 85 66www.fibv.org.veMétro Plaza-Venezuela ou Ciudad-Universitaria.Ouvert tous les jours sauf le lundi de 8h30 à 16h30. Participation symbolique pour entrer.Ce jardin d'une superficie de 70 ha est intégré dans la cité universitaire de Caracas,inscrite au patrimoine culturel de l'humanité depuis 2000 par l'Unesco.Ces terres furent autrefois administrées par l’Hacienda Ibarra qui cultive au début duXXe siècle la canne à sucre. Le jardin est créé en 1944 par le docteur et botaniste TobíasLasser en collaboration avec un horticulteur Augusto Braun. Il a ouvert ses portes en 1958.Aujourd’hui, la végétation vient de tout horizon (nationaux comme internationaux). Plus de100 espèces de palmiers, un arboretum où poussent des milliers d'arbres à différentsstades d’évolution, 4 serres pour les orchidées, broméliacées et des plantes grasses.L’Institut botanique qui se trouve à l’intérieur du jardin possède un laboratoire, unebibliothèque et plus de 100 000 plantes vénézuéliennes séchées, pressées et identifiées. Leseul problème réside dans le fait que la plupart des installations restent privées : vouspourrez seulement voir en tant que public la collection d’orchidées.Un havre de paix au milieu de la ville et du trafic. De nombreux étudiants viennent ypotasser leurs cours à l’ombre des palmiers. Si vous ignoriez que les arbres perdent leursfeuilles durant les périodes sèches pour conserver l’eau, et qu’au contraire ils seremplissent de feuilles lors des périodes humides pour capter l’énergie solaire, alors peut-être devriez-vous vous joindre aux étudiants vénézuéliens !

MINISTERIO DEL TURISMOComplejo MINTURAvenida Francisco de Miranda avec Avenida Principal de La Floresta.✆ +58 212 208 46 51, +58 212 208 46 52www.mintur.gob.veOuvert du lundi au vendredi, de 8h30 à 12h30 et de 14h à 17h.En 1999, le nouveau gouvernement a destitué l’ancien organisme Corpoturismo. En février2005, le vice-ministère du Tourisme a donné sa place à un vrai ministère responsable de lapromotion du tourisme, constitué de trois directions : la Direction générale de politiquetouristique, de promotion et de développement. Pour vous, c’est à la première direction que

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les informations vous seront données. De ravissantes jeunes filles vous accueillentchaleureusement ; on peut y recevoir diverses cartes de Caracas, mais aussi de joliesbrochures (en espagnol, anglais ou allemand et avec un peu de chance en français)présentant les principaux sites intéressants du pays, avec de bonnes cartes en prime.

MUSEO BOLIVARIANOAvenida Sur 1, parroquia catedral.✆ +58 212 545 9828, +58 212 545 9829Dans la rue située de San Jacinto à Traposos.Entrée gratuite. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 16h, samedi et dimanche de 10h à16h.Ce bâtiment post-colonial abrite, outre des objets personnels de Bolívar et de sa famille,les armes des familles fondatrices de Caracas. Vous y apprendrez tout sur le Libertador :son arbre généalogique, ses lettres, ses victoires militaires… On notera, à ce propos, laprésence du journal Correo del Orinoco qui retrace, notamment en français, la légendairebataille de Carabobo (24 juin 1821). Celle-ci, rappelons-le, scella la véritable indépendancedu pays. Pour une fois, la collection est bien mise en valeur, grâce à des bornesexplicatives qui guident les visites.

MUSEO DE ARTE COLONIALSan BernardinoAvenue Panteón, Quinta Anauco.✆ +58 212 551 8 190, +58 212 551 86 [email protected]étro Bellas Artes puis métrobus Ruta 421, en direction de San Bernardino.Visites guidées (en espagnol) toutes les 30 minutes, du mardi au vendredi, de 9h à11h30 ; samedi, dimanche et jours fériés de 10h à 16h30. Depuis 1961, le musée setrouve dans la maison la plus ancienne de la ville construite en 1632. Il s'agit de la QuintaAnauco. La demeure possède des beaux jardins, un petit théâtre et un amphithéâtre destyle grec.La maison coloniale, efficacement restaurée, est un peu à l’écart des lieux touristiques.Construite en 1797, elle est composée d’un corps central (avec un joli patio), de corridorsintérieurs et extérieurs, d’une porte cochère à l’entrée et d’un pavillon à deux étages. Soncadre agréable et ses visites bien organisées nous font découvrir l’artisanat, le mobilier etla façon de vivre à l’époque de Bolívar. Parfois, dans la chapelle dotée d’une excellenteacoustique, se déroulent des concerts à des prix économiques. Le musée est administrépar l'Association vénézuélienne des amis de l'art colonial.

MUSEO DE ARTE CONTEMPORÁNEOParque CentralZona Cultural. Nivel Lecuna✆ +58 212 573 82 89, +58 212 573 00 75Ouvert du lundi au samedi de 9h à 19h et dimanche et jours fériés de 9h à 17h. Gratuit.Pour les enfants : des ateliers de création plastique et artistique sont mis en place

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pendant les vacances. Pour 140 BsF, votre bambin peut partager une demi-journée ouplus avec des petits Vénézuéliens : une expérience enrichissante sans aucun doute.Le gouvernement vénézuélien a éliminé le nom de Sofia Imber du musée après que lafondatrice a accusé le président Chávez d'avoir tenu des propos antisémites. A l'intérieur,on peut difficilement proposer une meilleure collection d’art contemporain. Les 5 étages degaleries de ce musée moderne accueillent des œuvres d’artistes de premier rang, telsSoto, Miró, Chagall, Matisse, Braque, Calder, Léger, Dubuffet, Segal, Carlos Cruz Diez,Picasso (très belle collection de gravures et dessins) et autres Botero… Depuis 2005, cettecollection fait partie de la Fondation des musées nationaux. Au total, pas moins de 13 sallesd'exposition. Les salles 1 à 8 proposent des expositions temporaires. La salle 9 est dédiéeà l'art digital et aux multimédias ; la salle 10 exhibe les collections des grands maîtres ; uneautre salle est entièrement dédiée à Picasso. Régulièrement, ce musée organise aussi desconférences et dispose d'une bibliothèque d'art. L'un des meilleurs musées d'Artcontemporain d'Amérique latine. A voir absolument.

MUSEO DE BELLAS ARTESParque Los CaobosPlaza de los Museos✆ +58 212 578 02 75, +58 212 573 00 75www.fmn.gob.veMétro Bellas Artes.Ouvert du lundi au vendredi, de 9h à 16h ; samedi, dimanche et jours fériés de 10h à17h. Entrée libre. Téléphoner pour prévoir une visite guidée.En 1938, l’architecte Carlos Raúl Villanueva y pose sa touche néoclassique. En 1976, lemusée est déplacé dans une nouvelle construction verticale située dans le secteur est dujardin. Cette dernière est réalisée par le même Villanueva. Cette année-là, l'immeubleoriginal est cédé temporairement au musée des Beaux-Arts, qui depuis l'occupe toujours.Le plus vieux musée d’Art du pays est le seul également qui analyse l’art dans sa globalité.Composé de 5 étages et de 6 salles destinées aux expositions temporaires (nationalescomme étrangères), il se termine sur une terrasse où l'on domine un large panorama. Lagrande collection qui compose ce musée couvre 6 catégories réparties sur cinq niveaux :art européen, contemporain, chinois, égyptien, latino-américain et cubisme. Le visiteurtraverse donc le temps à partir de 2 400 ans av. J.-C. (pièces d'Egypte) au XXe (cubismeet ère des multimédias actuels). La collection « Obras sobre papel » (œuvres sur papier)présente plus de 600 dessins réalisés par des artistes allant du XVIe au XVIIIe, EugèneBiel Bienne, Camille Pissarro et même des contemporains tels que Juan Calzadilla, JoséBedia et Mira Schendel. Mais aussi une myriade de lithographies, sérigraphies et gravuresde maîtres comme Durero, Cranach, Piranesi, Goya, Picasso, Cézanne, Toulouse-Lautrec,Warhol, Luis Guevara Moreno, Edgar Sánchez et Luisa Richter. Dans le jardin dessculptures, on trouve des œuvres de grands maîtres comme Alexander Calder, JacquesLipchitz, Alejandro Otero et Sergio Camargo, entre autres. Dans le hall principal : uneexposition permanente de l'artiste conceptuel nord-américain Joseph Kosuth. Le muséecompte avec une bibliothèque d’art, un centre de documentation et une salle audiovisuelle. Il

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organise des activités culturelles, spectacles de danse et de théâtre, ateliers, concerts etcours d’art.

MUSEO DE CIENCIASParque Central.Zona Cultural. Sotano 1.✆ +58 212 577 50 92, +58 212 577 75 54www.fmn.gob.veOuvert en semaine de 9h à 17h et le week-end de 10h30 à 18h. Un tour guidé (enfrançais) est possible, mais il faut réserver une semaine à l’avance.Cet édifice néoclassique décoré avec des reliefs et sculptures de Francisco Narvaez vousoffre une intéressante expo sur la flore et la faune africaine et sud-américaine, maiségalement des témoignages sur ce que fut la vie des indigènes. Un musée qui donne, enespagnol seulement, d’intéressantes informations. Au total, pas moins de 11 collectionsd’objets et d’animaux. Des têtes humaines réduites, des figures préhispaniques comme laVénus de Tacarigua, symbole de fertilité humaine et terrestre, des fossiles de plantes, etc.Les amateurs de serpents peuvent y voir les vénéneux de ce continent. Il reçoit égalementà intervalles réguliers des expositions temporaires d’excellent niveau qui captiventgéographes, ethnologues, biologistes et bien d’autres encore.

PALAIS DE MIRAFLORESVisite interdite, mais on peut tenter sa chance, en demandant un rendez-vous par écrit.Déposez votre requête 10 jours à l’avance, au 1er étage de l’immeuble administratif dupalais, adressée au « Señor Director, Dirección general seccional de RelacionesPresidenciales » . La lettre doit comporter votre nom, votre numéro de passeport et ladate de rendez-vous souhaitée.Commandé dans les années 1880 par le président Joaquín Crespo, le palais de Mirafloresn’a été achevé qu’après sa mort au combat, en 1898. Située à l’époque au milieu d’uneprairie, c’était la demeure la plus vaste, la plus majestueuse et la plus fastueuse du pays.Ses murs renforcés de lamelles métalliques la rendaient résistante aux secoussessismiques. L’intérieur comme l’extérieur du palais étaient décorés de motifs aux initiales J &C entrelacées, en hommage au président Joaquín Crespo et à sa femme Jacinta. Aprésent, meubles français et italiens, toiles de maîtres vénézuéliens (Michalena, Salas,Mendoza et Tovar y Tovar) ornent le bureau officiel des présidents, installés dans ces mursdepuis 1911.

PALAIS DES ACADÉMIESA gauche en sortant de l’église San FranciscoOuvert du lundi au vendredi de 9h à midi et de 14h30 à 17h.Cet ancien couvent franciscain, dont San Francisco était la chapelle majeure, abrita jusqu’en1953 le siège des Académies de Caracas. Allez faire un tour à l’Académie d’histoire où labibliothèque de Miranda possède quelques livres français.

PANTHÉON NATIONALPlaza Panteón

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Avenida Norte avec avenida PanteónEntre le tribunal de justice et la bibliothèque publique nationale.Entrée libre. Ouvert du mardi au dimanche de 9h à midi et de 13h30 à 16h30. Visiteorganisée sur demande.Le bâtiment du Panthéon est une ancienne église qui, jadis, vit le baptême de Bolívar. Lorsdu séisme de 1812, l’une des colonnes de l’église, roulant jusqu’à l’actuelle place Bolívar,détruisit la potence où fut pendu l’indépendantiste España. En 1875, après avoir ordonné larestauration de l’église, Guzmán Blanco décida d’en faire le Panthéon national. Depuis1876, le Panthéon abrite les cendres du Libertador, gardées par des soldats, ainsi que lesrestes de ses trois aides de camp, de son secrétaire, du père du président Blanco et deson tuteur, Simón Rodríguez. Y aller pour la relève de la garde, juste avant midi. Parmi les138 éminents personnages qui reposent en ces lieux, se trouvent deux femmes : la pianisteTeresa Carreño et l’indépendantiste Luisa Cáceres de Arismendi. Deux tombeaux restentvides, celui de Francisco de Miranda, mort dans une prison de Cadix, en Espagne, et jetédans une fosse commune, et celui du maréchal Antonio José de Sucre, enterré dans lacathédrale de Quito, en Equateur. En plus de représenter le mausolée de la patrie, lePanthéon contient d’importantes œuvres d’art et une incroyable collection de cristal deBaccarat.

PARQUE DEL ESTE – MIRANDAAvenida Francisco de Miranda✆ +58 212 273 28 64, +58 212 273 65 66, +58 212 284 62 66Métro Miranda. Juste à la sortie.Ouvert du mardi au dimanche de 5h à 17h, le lundi de 5h à 9h. La biliothèque quant à elleest ouverte du mardi au samedi de 9h à 16h45. Le Parque Generalísimo Francisco deMiranda est le plus grand espace vert de la ville avec ses 75 hectares après El Avila biensûr. Inauguré en 1961 par Rómulo Betancourt, il a été dessiné par le fameux architectepaysagiste brésilien Roberto Burle Marx.Les fins de semaine, cet espace vert est le rendez-vous classique des Caraqueños qui yviennent en famille. Ce parc très, très vivant – où l’on côtoie iguanes, tortues, serpents,perroquets et roseaux géants, offre un excellent but de promenade. Un petit zoo où l'onpeut apercevoir des caïmans de l'Orénoque et quelques singes. Ne ratez pas le terrarium,surtout. On peut éviter d’aller s’endormir au planétarium Humboldt, de bien piètre qualité(séances à 15h le samedi et toutes les heures le dimanche, de 14h à 17h), à moins devouloir y admirer la reconstitution du ciel de Caracas, invisible la nuit à cause de la pollution.En 2011, le gouvernement y a fait construire une réplique du Leander, le bateau avec lequelFrancisco de Miranda débarqua à la Vela de Coro. C’est sur ce site privilégié pour unecapitale que les élèves du Lycée français viennent passer l’épreuve du bac en endurance(pauvres choux !).

PLACE BOLÍVARC’est à partir de cette ex-place d’armes (plaza de Armas) que s’est développée Caracas,fondée par Diego de Losada. Autour de la place étaient représentés les pouvoirs publicscivil, militaire et religieux, ce dont témoignent encore les bâtiments actuels qui la cernent :

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palais municipal et gouvernemental, cathédrale et prison (Casa Amarilla) entourent la place.En 1799, cette place a vu la pendaison d’España, l’un des premiers indépendantistes. Justeretour des choses, c’est aussi là qu’en 1811 fut lue la déclaration d’Indépendance. En 1883,après la démolition de son marché, la place fut rebaptisée du nom de Bolívar. Elle futensuite ornée de bancs et d’arbres, puis complétée par Guzmán de lampes et d’un kiosque,à la mode parisienne de l’époque. Aujourd’hui encore, des concerts y sont donnés lesamedi et dimanche à 11h et le jeudi à 16h.Les plus observateurs auront remarqué la présence de nombreux oiseaux, et mêmed'écureuils noirs, dans les arbres ! En 1874, la place s’enrichit d’une statue du Libertador,récupérée dans les profondeurs de Los Roques où elle avait sombré avec le bateau qui laramenait d’Europe. Le socle de cette statue de Tadolini contient des documents et desjournaux relatifs à l’Indépendance.

SANTA CAPILLALa Sainte-Chapelle a été construite en 1883, sur le modèle de celle de Paris. Grandadmirateur de la capitale française, Guzmán Blanco la fit bâtir en trois mois pour remplacerles chapelles détruites par les tremblements de terre de 1641 et 1812. La plus ancienne,celle de San Sebastian, où fut dite la première messe de Caracas, datait de la fondation dela ville, en 1567. Elle avait été commandée par Don Diego de Losada pour remercier lesaint d’avoir sauvé la ville des attaques indiennes. La Sainte-Chapelle fut restaurée en1921, après le séisme de 1900.

EL HATILLOA l’origine, la zone est peuplée par les Indiens mariches. Ces derniers luttent avec audaceet courage contre les conquistadores sous le commandement des caciques Aricabacuto etTapiaracay, qui sont eux-mêmes commandés par le grand cacique Tamanaco. En 1752,débarque Don Baltasar de León García. Il fait construire une chapelle de terre couverted’un toit de feuilles de palmier, connue aujourd’hui comme la Capelle d’El Calvario. DonBaltasar lutte à cette époque pour faire d’El Hatillo un village indépendant de Baruta. Sonépouse, Ana Francisca Pérez García, aide alors beaucoup les enfants, les personnesâgées, les malades et les nécessiteux. Elle offre de grandes quantités d’argent pour laconstruction d’un hôpital à Petare à la suite du terrible tremblement de terre de 1812. Unhôpital porte son nom : Hospital Pérez de León de Petare. Ce petit village colonial, à 15 kmdu centre de Caracas, est désormais une destination courue le week-end. Malgré sagrande proximité avec la mégalopole, le village a gardé son rythme paisible. Le mieux estde commencer la balade à partir de la place Bolívar. Son église, construite en 1784, donneune meilleure impression de l’extérieur, depuis qu’elle a été restaurée. On appréciera lecharme désuet des maisons coloniales à l’architecture classée, les couleurs tranquilles, lesfleurs, les sourires décontractés… Une escapade charmantissime dans ce qui est l’une desplus belles « villes » du pays. Les possibilités de shopping – comme le spécialiste descéramiques Barro y Fuego (calle C) – sont excellentes (quoique pas bon marché) alors quecafés et restaurants sont légion et souvent très bons. Juste à côté se trouve le quartier de

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La Lagunita, où les splendides villas semblent indiquer un statut social plus élevé que lamoyenne… Dernièrement, El Hatillo s'est habillé de centres commerciaux grands formats.Excentrée de la partie coloniale (qui s'en plaindra), la ville vous permet de combinerdésormais balade à l'ancienne et shopping d'aujourd'hui.

ÉGLISE ORTHODOXE ROUMAINE SANTA ELENA Y CONSTANTINOAv. Sur, après le centro empresarial LagunitaCette église originale (c’est le moins qu’on puisse dire…) est construite tout en bois. Seulsquelques clous ont été employés pour fixer la toiture. Il est possible de la visiter, ce quivous permettra de découvrir sa superbe décoration intérieure (peintures murales). Pourcela, adressez-vous à Armando, dit El Llanero, qui vous expliquera avec plaisir toutes lesétapes et les secrets de sa construction. S’il n’est pas sur les lieux, il ne se trouve jamaistrès loin… Le contacter au tél : +58 414 278 21 19. L’office a lieu le dimanche de 11h à13h.

MUNICIPIO EL HATILLOwww.une.edu.ve/hatilloCe site, superbement réalisé, traite de la culture, des traditions et de l’histoire du village.

PARQUE NACIONAL WARAIRA REPANO (EX-PARQUE NACIONAL EL ÁVILA)Les Indiens caraïbes donnèrent aux lieux le nom de Waraira-Repano ( « grande chaîne demontagne » ). Décrété parc national en 1958, El Ávila (du nom du sous-lieutenant Gabrielde Avila, l’un des fondateurs de Caracas) couvre 85 192 ha. Par un décret de mai 2011, legouvernement de Chávez a rebaptisé le parc en Parque Nacional Waraira Repano.Il y a seulement 140 millions d’années, la mer recouvrait 60 % du territoire. Les Andes et lacordillère de la côte n’existaient pas encore. Bien plus tard, des particules de roche dumassif guyanais formèrent une masse dans l’actuel nord du pays. Deux plaques – lacontinentale sud-américaine et celle des Caraïbes – alors en contact s’opposèrent. Dansune période géologique récente (Eocène : 40 millions d’années), la plaque des Caraïbess’enfonça sous la plaque continentale. Cette dernière forma la cordillère. Le parc nationalest situé au centre de la région montagneuse, sur la Cordillera de la Costa. La températureà l’aube du troisième millénaire y varie de 5 ° à 30 °C selon l’altitude (jusqu’à 0 °C au picNaiguatá, à 2 765 m). Des conquistadors aux pirates, en passant par les paysans et plustard les naturalistes et géographes, chacun y chercha son trésor.Une face nord qui veille sur Caracas et une face sud qui s’ouvre aux Caraïbes, El Ávila estle poumon de la capitale. Il offre l’évasion des Andes tout près de Caracas. Au pied du picNaiguatá, on passe des forêts de cactus à la forêt tropicale en traversant des vallées etdes forêts embrumées. Les arbres copey, l’arbre national « araguaney » , le bucare et sessplendides fleurs orange, Indio desnudo à la douce peau rouge, etc. On peut aussidécouvrir une importante faune : les moins sauvages sont les écureuils et les oiseaux« querrequerres » . Les singes comme les « alouates » sont nombreux. On y aurait même

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aperçu des ocelots et des tatous. Et bien que le parc ne soit pas une vraie réserveanimalière, il est conseillé de ne pas sortir des sentiers battus (serpents venimeux, pumas,jaguars, etc.) : des vols ont été enregistrés. Toujours dans le parc, des ruines d’haciendaset de forts attendent les plus courageux. Celui qui souhaite pénétrer les 85 000 ha du parcest prié de demander l'autorisation à Inparques

GALIPÁNDepuis le haut du téléphérique, des 4x4 vous descendent jusqu’au village de Galipán. Lespremiers habitants (XVIIIe siècle) vinrent des îles Canaries pour cultiver le café et les fruits.La tradition se maintient, mais aujourd’hui ce sont les fraises, les mûres et les fleurs qui lesont remplacés. Comme aux Castillos sur les bords du fleuve de l’Orénoque, on retrouveégalement des immenses champs d’eucalyptus. C’est un des lieux de sortie dominicale desCaraqueños, réputé également pour ses très bons restaurants (à San Bernardino, derrièrele barrio Cotiza, avant le port de La Boyaca). Cela change de l’ambiance de la grande villeet, lorsque le ciel est dégagé, la vue sur la capitale est remarquable. L’arrivée tardive desvols venant d’Europe incite les voyageurs à passer une nuit sur Caracas. Si vous êtesallergique aux villes, Galipán peut être une alternative fraîche, pratique et agréable (vuelointaine sur la mer). Dans ce cas, prévoyez de réserver le transfert depuis l’aéroport avecune des posadas mentionnées ci-dessous ou par le biais de votre agence réceptive.

MUSÉE D'ART ÉCOLOGIQUE JARDIN DE LAS PIEDRAS MARINAS SOÑADORASA 4 km de Macuto.San José de Galipán. Avenida principal de Macuto.✆ +58 416 628 88 74, +58 416 720 56 53www.galipan.net/museo/[email protected] venant de Macuto, compter 15 minutes en 4x4 et 1 heure 45 à pied. Ouvert de 9h à18h le week-end et en semaine sur réservation.Littéralement « Jardin des pierres marines rêveuses » . Ambiance mystique dans ce parccréé par Gonzalo Barrios Pérez, un amoureux de la nature, qui définit son œuvre comme lepremier musée d’Art écologique du monde. Trois étapes permettent de développer lasensibilité du public aux énergies naturelles des pierres. Pour cela, certaines règles sont àrespecter : Les hommes doivent venir accompagnés d’une dame, car le jardin voue un culte à lafemme. Entrer pieds nus pour être en contact direct avec la nature. Ne pas porter de montre car le musée se veut hors du temps.

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LOS ROQUES

LOS ROQUES - Los Roques

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LOS ROQUES - Welcome to the paradise – Los Roques.© Laurent BOSCHERO

Cet archipel est situé à 80 miles (166 km) au nord du port de La Guaira entre les 11°48'et 11°58' de latitude nord et 66°32' et 66°52' de longitude ouest. Au centre de cet archipelde 221 120 ha (mesurant 24,6 km du nord au sud avec une longitude totale de 36 km), setrouve un immense lagon d'environ 400 km2 qu'encerclent 42 îlots et environ 250 bancsde sable, récifs coralliens et sédiments calcaires qui surgissent à marée basse. Vers lenord-est, Gran Roque avec ses petites maisons collées les unes aux autres autrefoispropriété des pêcheurs. L'archipel est protégé par deux barrières de corail, une à l'est de24 km de longitude en direction du nord au sud et une autre de 32 km d'est en ouest.L'archipel de Los Roques remporte tous les suffrages, tant auprès des Vénézuéliens quedes étrangers de passage. Tous s'accordent à reconnaître l'exceptionnelle transparencede ses eaux, la variété de sa vie sous-marine, ainsi que la blancheur aveuglante de sespetites plages de sable fin qui contraste avec les nuances azurées et turquoise qui lesenveloppent, rivalisant facilement avec d'autres îles des Petites Antilles.

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GRAN ROQUE

GRAN ROQUE - Gran RoqueAprès avoir survolé plusieurs des îlots composant l'une des plus belles barrières de coraildu monde (si le temps le permet, placez-vous près du hublot et gardez avec vous votreappareil photo, sinon vous le regretterez !), vous atterrissez sur la mini-piste de l'aéroportde Gran Roque : l'île principale de l'archipel. Descendu de l'avion, tout visiteur doits'acquitter d'une taxe de 152 Bs.F – elle est gratuite pour les moins de 4 ans – destinée àla maintenance du parc. Vous entrez en effet dans un parc national, veillez donc à respecterles lieux et à ne pas laisser derrière vous des détritus. Comme dans tous les parcs duVenezuela, il est formellement interdit d'emporter des « souvenirs » (sable, coquillages…).On ne peut pas dire que Gran Roque brille par son unité de style, alors retenons lemeilleur : ses rues en sable, ses maisons colorées et les bateaux de pêcheurs qui setiennent chaud sur la plage ! Un peu endormi la journée, le pittoresque village se réveilletoutefois le soir, parfois, lorsque s'improvise un concert ou une petite fête sur la placecentrale (Bolívar). Il est alors temps de déguster une larme de rhum local, puis de parfairevos pas de salsa en compagnie des locaux.

ÉGLISE DE LOS ROQUESRestaurée depuis peu, elle est très particulière. Tout d’abord par son architecture. Leslarges battants en bois qui constituent ses parois latérales sont, par un système debascules, ouverts toute la journée ; ce qui réduit presque la construction à un simple toit,

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créant ainsi un espace accueillant et ouvert sur l’extérieur, contrairement à la majorité deséglises. Elle est ouverte 24h/24 ! Autre fait particulier, l’entrée est située sur la plage… Sivous rêvez de vous marier sous les cocotiers, renseignez-vous auprès du prêtre de lalocalité…

PHAREMonter très tôt le matin ou le soir, pour admirer de magnifiques levers et couchers de soleil.Un vieux phare hollandais, d’où vous avez une très jolie vue, domine le village. Conseil :éviter les sandales. Pour rejoindre l’autre phare (celui qui fonctionne), continuer après Inparques.Compter 2 heures de marche. Sur le chemin, vous rencontrerez la fameuse pierre verteriche en phosphate que les Allemands venaient chercher en 1930.

FRANCISQUÍNe manquez pas de plonger dans La Piscina (entre Francisquí Medio et Francisquí Abajo),une sorte de piscine naturelle aux allures d’aquarium, disent certains, tant sa faune estcensée y être généreuse. Si vous êtes plus aventureux, tentez de passer la barrière decorail, qui se trouve à quelques centaines de mètres du restaurant. Les fonds sontbeaucoup plus beaux que dans la piscine, mais faites attention aux vagues qui se brisentsur le récif à fleur d’eau, aux coraux de feu et aux barracudas… L’endroit est propice auxsports aquatiques (windsurf, kayak, kite).

MADRISQUÍA 10 minutes de Gran Roque, cette île est la plus visitée en raison de sa proximité. Sesmaisons sont antérieures au classement de Los Roques comme parc national etappartiennent aux familles les plus riches du Venezuela. La majorité des coraux sont morts– donc pas génial. La profondeur se situe entre 3 et 12 m. On observe des éponges, desanémones et des crevettes. Bien pour plonger en apnée.

CAYO PIRATAUne petite balade de 10 minutes depuis Madrisqui vous permet d’y accéder. Son intérêtréside en son restaurant : El Rancho de la langosta. Autre point intéressant pour lescampeurs : ils peuvent y rester la nuit, mais il faut attendre le lendemain matin pourl’ouverture de l’établissement. Pensez à emporter de l’eau et quelque chose à grignoter.

RASQUÍ

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A 5 minutes de navigation de Gran Roque, la posada Acquamarina possède sur ce cayo leRasqui Island Chalet énergie solaire, réservoir d’eau douce pour passer un moment trèsagréable…

CRASQUÍA 30 minutes de Gran Roque. Montagnes de coquillages (botutos) . Les Indiens avaientl’habitude de ne pas rejeter à la mer les coquilles des animaux qu’ils mangeaient, ce quidonne à présent de petites dunes qui deviendront rapidement du sable. Ici, c’est le petitresto de fruits de mer tenu par Mano Andrès et Juanita qui reçoit tous les suffrages.

CAYENEROA 25 minutes de Crasquí. Huit personnes vivent sur cet îlot. Ce fut le paradis du regrettédéfunt Ezequiel, un personnage attachant. A 70 ans, ce prince des Caraïbes qui adorait lesFrançais pouvait vous préparer dans son « Rancho de Amor » une langouste pas cher. Onpeut toujours plonger près de la barrière de corail sur la côte nord, mais il faut demanderaux autochtones si le courant n’est pas dangereux : « ¿ Perdona, dime si la corriente estafuerte hoy ? »

FERNANDOC’est la plus importante ranchería de pêcheurs de langoustes du parc national où viventjusqu’à 50 personnes pendant la période de pêche. Après, quelques-uns restent pêcher lerequin (palangre). Sur ce cayo, on peut apercevoir les montagnes couvertes de palétuviersles plus hautes du parc : conchas de botuto.

DOS MOSQUISES SURSituée dans la Zone primitive marine, cette île abrite une station de biologie marine privée,installée depuis 1963 et gérée par la Fundación Científica Los Roques de Caracas, quis’est fixé pour but de protéger les tortues du commerce et de la capture.

ESTACIÓN DE BIOLOGÍA MARINA✆ +58 212 261 34 [email protected]épend de la fondation scientifique Los Roques. La station a déjà libéré plus de 13 000spécimens de tortues. Sur les 6 espèces présentes aux Caraïbes, 4 vivent ici : la tortueverte (Chelonia mydas), la tortue marine cabezón ou caguama (Carett), la tortue luth

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(Dermochelys coriacea) et la tortue à écaille ou imbriquée (Eretmochelys imbricata).En 1976, la fondation a initié un programme basé sur l'élevage des tortues marines. En2001, une nouvelle phase est amorcée avec le programme de conservation globale et dedéveloppement pour le rétablissement des populations dans l'archipel.

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LA CÔTE CENTRALE

LA CÔTE CENTRALE - La Côte centrale

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LA CÔTE CENTRALE - Plage de Chuao, un petit air de Río.© Laurent BOSCHERO

A l'ouest de Caracas, la région centrale, agricole et verte, suit la cordillère de la Costa, endéployant ses vallées, ses forêts et ses plages. Que ce soit l'étrange colonia Tovar nichéedans les montagnes, l'hacienda de la famille Bolívar, l'incontournable parc national Henri-Pittier (forêt et plages), voire le port de Puerto Cabello, cette région, très facilementaccessible de Caracas, ne pourra que vous enchanter. Avant la fin du millénaire, la régioncôtière était prise d'assaut le week-end par les plagistes de Caracas, ce qui a changé unsombre jour de décembre… Il s'agit en effet aussi de la partie du pays – l'Etat de Vargas –(à l'est) qui a été dévastée, le 15 décembre 1999. En pleine saison sèche, toute la régiondu littoral (la partie coincée entre El Avila au sud et la mer des Caraïbes au nord) a vu,durant tout le mois de décembre, une forte pluie tomber sur la région de manière constante.Et, au beau milieu du mois, ce qui devait arriver arriva : des pans entiers du parc d'El Avilas'effondrèrent, provoquant d'immenses coulées de boue qui s'engouffrèrent implacablementdans les quebradas, charriant des arbres entiers, des rochers, etc. L'irrésistible force de lanature, furieuse, rappela alors au monde entier stupéfait et scotché devant leur téléviseur la

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nécessité de protéger les sols de l'érosion et des constructions sauvages. Des mètres deboue entrèrent la nuit dans La Guaira, arrachant les ponts, emportant les maisons,enterrant les voitures… et les habitants. Une catastrophe naturelle d'une ampleur inégaléedans l'histoire de l'Amérique latine, causant la mort – bien que ces chiffres soientdifficilement vérifiables à cause du grand nombre d'habitants illégaux ou non recensés –d'environ 50 000 personnes et en en jetant plus de 200 000 dans la rue.

COLONIA TOVAREn allant vers l'ouest à la sortie de Caracas, on traverse le parc national Macarao pour seretrouver 60 km plus loin dans cet endroit charmant et assez surprenant. La naissance dela colonia Tovar date du début du XIXe siècle, lorsque le Venezuela, épuisé par la guerred’Indépendance (117 000 morts), ouvre ses frontières pour repeupler ses campagnes. Depassage à Paris, Codazzi, naturaliste de renom installé au Venezuela, prend l’initiative d’yfaire venir des paysans allemands de Kaiserstuhl, dans la Forêt-Noire. C’est ainsi que le11 janvier 1843, 145 hommes, 96 femmes et 117 enfants embarquent au Havre, sur lebateau français Clémentine. La variole en tue 70 durant la traversée…Les colons débarquent avec un prêtre, un brasseur, un maître d’école, des arbres fruitierset, entre autres, un stradivarius pour le président Páez ! On leur doit la première brasseriedu pays. Enfin, sachez qu’il n’y a pas si longtemps les mariages étaient interdits avec lespersonnes étrangères à la colonie.La visite de ce drôle de village, à 60 km (une bonne heure de route) de la capitale, n’estpas une perte de temps : son paysage andin, sa gastronomie et le dépaysement qu’il offreméritent une halte, entre Caracas et Choroní par exemple. La différence de climat avecCaracas se fait rapidement sentir. Jusqu’à la Colonia Tovar, la côte verdoyante parseméede sapins surplombe les Caraïbes. Les Vénézuéliens vous conseilleront même de prendreune petite laine pour les nuits « glacées » (sic) de ce petit village bavarois (températuremoyenne 16 °C), à 1 700 m d’altitude sur la cordillère de la côte.

HACIENDA SANTA TERESAMunicipio RevengaCarretera PanamericanaUrbanismo Montalbon La Villa, El Consejo✆ +58 244 400 25 54, +58 244 400 25 50, +58 424 318 86 85www.haciendasantateresa.com.veinfo@haciendasantateresa.com.vePour s’y rendre en bus, de La Victoria prendre la direction d’El Consejo. L’hacienda setrouve sur la panaméricaine, parallèle à l’autoroute, entre les deux villes.Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 17h. Entrée : adultes 150 Bs.F ; enfants de 4 à 12ans 40 Bs.F, en dessous de 4 ans gratuit et au-dessus de 60 ans 125 Bs.F. Ateliercocktail 200 Bs.F, jeudi et vendredi de 14h à 16h et le week-end de 10h30 à midi et de14h à 16h.

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On peut visiter la fabrique (parties ancienne et moderne) du célèbre rhum et même ledéguster à la sortie du tonneau. Entièrement rénovée, située dans une vieille haciendafondée en 1896. On a même droit à une projection vidéo.Cela dit, la visite s’adresse aussi aux moins de 12 ans. Guignol, glaces, clown, petit train etorchestre au programme. On saluera l’initiative de Santa Teresa qui a remis à neuf la petitegare de Consejo en 1996. C’est la seule gare qui subsiste du Gran Ferrocaril de VenezuelaCaracas-Valencia (176 km en 16 heures !), inauguré le 1er février 1894. Franchissant86 tunnels et 212 ponts, ce train a transporté 194 232 personnes lors de sa premièreannée d’exploitation… Show audiovisuel « la Ruta del Ron » , traduisez !

MARACAYSan José de Maracay de Tapa naît en 1701. Sa cathédrale, plus jeune, apparaît en 1743.C'est l'essor de l'indigotier qui va révolutionner ce village de cabanes, au milieu duXVIIIe siècle, lorsque ses terres produisent un million de livres d'indigo chaque année.Attirés par les récoltes, les royalistes fourniront la main-d'œuvre indispensable pour que laville devienne l'un des centres agricoles les plus performants du pays (café, coton,cacao…). Finalement, si la ville tient son nom du cacique Maracay, chef de la tribu Aragua,c'est un autre chef, l'effrayant dictateur Juan Vincente Gómez, qui y laisse son empreinte,en s'y installant en 1902. Pendant son « règne » à la tête du Venezuela jusqu'en 1935, laville devient une autre capitale. Outre la plus grande place Bolívar d'Amérique du Sud (avecune statue équestre identique à celle de Caracas), la ville doit à Gómez l'école d'aviationmilitaire et les arènes, notamment. Tous les tunnels sous la ville mènent à son anciennemaison située dans le parc zoologique. La caractéristique majeure de Maracay estcependant sa majestueuse avenue Las Delicias qui, bordée de grands arbres, traversedans l'axe nord-sud cette ville dont l'économie réside en ses bases militaires – c'estd'ailleurs d'ici qu'est parti le dernier coup d'Etat du pays ! – et ses vallées fertiles. Autantdire que Maracay n'est pas beaucoup visité par les touristes, qui y transitent seulement surle chemin du parc national Pittier ou de Choroní, par exemple. La ville n’est pourtant pasfranchement désagréable et, contrairement à Caracas, Maracay n’a pas de bidonvilles surles hauteurs : car, ici, la création du parc national Pittier a protégé les montagnespériphériques de toute construction illégale. Les riches villas, elles, ont investi les ancienneshaciendas.

MAUSOLEO DE JUAN VINCENTE GOMEZAvenue 10 de diciembre, juste derrière le cimetièreLe monument, de style néo-mauresque, héberge le corps de ce dictateur, admirateurtellement convaincu du Libertador qu’il mourut, comme lui, un 17 décembre, mais un siècleet quelque plus tard.Il repose avec sa famille. L’homme s’est distingué par son despotisme et son pouvoir sanspartage, emprisonnant et torturant méthodiquement tous les opposants. Certains leconsidèrent comme l’un des dictateurs les plus sanguinaires d’Amérique latine. L’arc de

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triomphe est assez grandiose, sans doute parce qu’il a commandé lui-même la constructionde l’ouvrage dédié à sa propre personne en 1919, près de seize ans avant sa mort.

MAUSOLEO DE SANTA MARIA DE SAN JOSÉCalle López Avelado con Avenida BolívarOuvert tous les jours, de 8h30 à 11h30 et de 14h30 à 17h. Attention, pas de photo. Deplus l’entrée est interdite aux porteurs (-euses) de shorts, sandales et autres minijupes.C’est le mausolée de la première sainte vénézuélienne. La religieuse fut béatifiée par Jean-Paul II en 1995. Morte le 2 avril 1967, sa maison natale se trouve au village de Choroní. Onpeut s’offrir un moment de recueillement devant sa dépouille qui, comme celle de sainteThérèse de Lisieux, est restée intacte.

MUSEO DE ANTROPOLOGIA & HISTORIACalle Alcaldía, entre Mariño y Soublette, face à la place Gorardot✆ +58 243 247 2521Ouvert du mardi au dimanche de 8h à midi et de 14h à 18h.Déclaré monument historique national, il a été construit entre 1929 et 1931 par le ministèredes Œuvres publiques sous Gómez. Rénové, il se compose d’une partie anthropologiqueavec une collection d’objets précolombiens (céramiques, urnes funéraires, instruments demusique) mais aussi des restes de mastodontes, glyptodons et d’ancêtres de la zone. Lapartie historique aligne des salles dédiées à Bolívar, à Gómez et à d’autres présidentsvénézuéliens. Le musée évoque également le souvenir de San Francisco de Cara, un villagecolonial englouti par les eaux du barrage de Camatagua. Restauré en 2008 grâce à lanouvelle direction, le musée a de beaux jours devant lui.

PARQUE CODAZZIA l’intersection en direction de CaguaOuvert tous les jours, de 9h à 16h.Le plus petit parc du Venezuela (43 ha seulement) porte le nom du célèbre géographeAugustín Codazzi et abrite des arbres samanes ainsi que des spécimens de la végétationde la vallée. On peut y pique-niquer.

PARQUE DEPORTIVO EL EJERCITO LAS BALLENASLe long de l’avenue SucreVraiment typique de Maracay ! Il s’agit d’une sorte de centre sportif (disons que l’on vient ycourir ou y faire des abdominaux), mais à la vénézuélienne : ce qui implique que le coffredes voitures n’emmène pas seulement des chaussures de jogging, mais aussi desglacières… remplies de Polar. Ambiance sportive tôt le matin, mais beaucoup moins vers19h quand les gens quittent le travail !

PARQUE ZOOLOGICO LAS DELICIASUrbanización Las Delicias, au nord de la ville sur la route de Choroní.✆ +58 243 241 39 33Ouvert du mardi au dimanche, de 9h à 18h. Entrée gratuite.En 2001, un concours d’architectes remporté par Jorge Salvidia a été organisé pour larénovation du site. Le zoo se trouve à deux pas de l’entrée du parc Pittier.

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Prendre le bus Maracay-Choroní. Cette ancienne annexe de la villa de Gómez n’a pas dûêtre très fréquentée car, dit-on, le dictateur ne dormait jamais deux fois de suite au mêmeendroit par peur des complots. Le zoo rassemble, entre autres, des cadeaux de présidentsétrangers, comme des chevaux arabes ou des oiseaux chinois. Les animaux y sont vraimentà l’étroit, longtemps laissés à l'abandon. Des efforts sont actuellement mis en œuvre pourredorer son blason. Comme en 2011, où un total de 1,8 million de bolivars a été investi parInparques et la fondation Banfoandes pour la rénovation intégrale du parc.

PLAZA DE TOROSAvenida 19 de Abril con calle López AveledoVisite possible de 8h à midi et de 14h30 à 17h (environ). Gratuit. On y accède par l’entréeest.Construite en 1933, l’arène est une copie miniature de celle de Séville. L’architecturemauresque, caractérisée notamment par de splendides arcs ciselés, vaut le détour. Laconstruction étant trop élégante pour les boucheries qui s’y déroulent (notamment en mars,pendant la feria San José, où des novillos – de jeunes taureaux qui ne sont pas encorearrivés, et n’arriveront jamais, à maturité – font le délice des amateurs de corridas), on yorganise aussi des concerts, des rodéos et des spectacles de cirque.

PARQUE NACIONAL HENRI PITTIER

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PARQUE NACIONAL HENRI PITTIER - Salto Gabriel, Parque Nacional Henri Pittier.© Laurent BOSCHERO

Créé en 1937, le parc Henri-Pittier, immense réserve naturelle, doit son nom au botanistesuisse qui y réalisa la plupart de ses travaux sur la faune et la formidable flore des lieux. Cecoin de paradis fut relié à Maracay au temps de Gómez, qui ordonna la construction decette route afin de pouvoir fuir par la mer en cas de complot… La tâche fut confiée à desprisonniers de droit commun, mais aussi à des prisonniers politiques, amenés de force. Lesmauvais traitements infligés par les gardiens, les serpents et autres épidémiesprovoquèrent une hécatombe. Dans ce parc, qui couvre 107 800 ha que se partagent deuxEtats – 84% Aragua et 16% Carabobo –, les amoureux de la nature trouveront leur bonheurpuisque l'on recense 580 espèces, soit plus de 43 % de la population des oiseaux du paysdont 7 % des espèces recensées dans le monde. Parmi lesquelles les colibris, perruches ettoucans… Tous les bruits et toutes les couleurs s'y trouvent. Les ornithologues, étudiants etaficionados du monde entier s'y retrouvent pour compléter leurs observations. Une de leurplace favorite est le mont Portachuelo, dans la forêt nuageuse et à quelques centaines demètres à peine de la station biologique de Rancho Grande. Il faut absolument passer parles montagnes, arrosées de cascades, à l'ombre de fougères géantes. Après ce paradisluxuriant de verdure déchaînée, la descente sur la côte est naturelle. C'est alors la grandeeffervescence caraïbes. Le jour, le rythme des vagues, entre cocotiers, pélicans et sableblanc ; la nuit, les tambours mettent le feu à Choroní (surtout), tout le monde danse dans larue, l'alcool coule à flots et les villageois entrent en transe… Le mieux est encore d'y aller :c'est fou !

STATION BIOLOGIQUE RANCHO GRANDESituée à 12 km de Maracay sur la route de Ocumare de la Costa.✆ +58 414 947 73 30Pour essayer de dormir dans le parc, dans un dortoir basique, ou trouver un guide, serenseigner auprès du chef de la station, Jesús Manzanilla. Une petite balade peut aussiêtre entreprise par votre propre initiative, depuis la station : une boucle qui vous prendraentre 15 minutes et 1 heure, selon votre intérêt pour la faune des lieux. Depuis 2010,Jesús Manzanilla, qui est également le directeur de l'office national de la diversité

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biologique du ministère de l'Environnement, a ouvert une école de la diversité biologiquedans la station.Pour un aperçu de ce qu'offre ce parc, le mieux est de s'arrêter à la station. CharlesWilliam Beebe (1877-1962) s'est inspiré de ses expériences dans cette station, située à1 100 m d'altitude dans une zone de transition entre la haute forêt alpestre et la forêtd'altitude (qui débute à 1 300 m), pour écrire son livre High Jungle. La station appartient àla faculté d'agronomie (département de zoologie agricole) de l'Université centrale duVenezuela. Mais avant d'être destiné à l'étude de la riche faune qui peuple cette forêtnuageuse, le bâtiment était prévu pour servir d'hôtel – vous l'aurez deviné, un autre projetpharaonique de Gómez. Néanmoins, jamais il n'a reçu de visiteurs car, dès l'annonce de lamort du dictateur en 1935, les ouvriers prirent la poudre d'escampette et laissèrent l'édificeinachevé. Le chantier sera terminé plus tard, et le bâtiment abrite depuis lors la stationbiologique créée par Henri Pittier en 1948. Nous pouvons voir au milieu des cris d'oiseaux etd'une luxuriante forêt ce vieux bâtiment fort décrépi et vraiment anachronique. La station estsouvent utilisée par les étudiants de l'université, qui l'utilisent comme base de leursrecherches plus avant dans la forêt. Plusieurs marches intéressantes peuvent en effet êtreentreprises et sont très recommandées, mais la solution la plus sage, pour ne pas vousperdre, est de partir avec une agence sérieuse ou, alors, de demander à un étudiant debien vouloir vous guider. En 2009, vous pouviez dormir sur place. Actuellement, vu leschangements opérés à la station, le mieux est de se renseigner avant. Prévoyez de toutefaçon de quoi vous éclairer et un sac de couchage car les nuits sont froides. Lesspécialistes de la macro y trouveront leur bonheur. On peut voir des insectes en nombrecomme les charançons, staphylins et autres coléoptères que la science n'a toujours pascatalogués. Ils abondent sur les fleurs étranges de la famille des cyclanthacées (ailes àmouche). Mélipones, scarabées et de magnifiques papillons bleutés, jaunâtres ou bruns auxailes transparentes sont aussi de la partie. Tôt le matin et la fin d'après-midi sont lesmeilleurs moments pour surprendre les oiseaux, dont le quetzal brillant (Pharomachrusfulgidus).

CHORONÍ – PUERTO COLOMBIA

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CHORONÍ – PUERTO COLOMBIA - Vendeur de « teta » artisanale.© Laurent BOSCHEROA 145 km de Caracas, Choroní, le petit village fondé voilà plus de 300 ans, n'est pasvéritablement sur la côte. En fait, Choroní désigne aussi le village de Puerto Colombia, dontla pêche, avec le tourisme et le cacao, est la principale ressource. Ce village colonial vitarriver, en 1843, les Allemands de la Forêt-Noire, qui fondèrent la Colonia Tovar. Sonéglise Santa Clara abrite un retable d'une facture très intéressante. Les deux villages sontvraiment tranquilles et reposants, et constituent une agréable étape au Venezuela. Pourarriver jusque-là, vous devrez emprunter une route de montagne péniblement gagnée surune végétation humide, dense et luxuriante. Commandée par Gómez dans les années 1920,cette route a coûté la vie à nombre de bagnards parmi lesquels quelques prisonnierspolitiques. La route serpente allégrement, traversant de splendides paysages marquésnotamment par de véritables forêts de bambous. Rien que la route vaut le déplacement. Sivous avez votre propre moyen de locomotion, vous vous arrêterez déguster un fabuleuxchocolat chaud dans les kiosques qui longent la route. Dans le village de Choroní, dansl'ancienne maison du dictateur Gómez qui avait étendu ses propriétés jusqu'ici, se trouvel'actuelle Medicatura : elle est en face de la posada Colonial. Le village de Puerto Colombiatout en bas est entouré de deux rivières : le rio Choroni à droite et le rio Tipire à gauche.

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De nombreuses plages sont accessibles depuis Puerto Colombia. Mais outre le plaisir dufarniente, le village noir de Choroní s'enflamme dès le samedi soir dans le crépitement destambours du barlovento ; une danse sensuelle et primaire qui vous mettra en transe. Uneexpérience inoubliable, arrosée de guarapita ou non.

CEPELa plus belle plage, donc la plus chère. Fait rarissime au Vénézuela, elle est équipée deWC et douches publiques, ce qui garantit un minimum de propreté. En saison, des bateauxcollectifs vous y amènent. Hors saison, vous devriez y mettre le prix, mais sans douteaurez-vous la récompense d'avoir la plage pour vous seul. Cepe est également est unvillage de pêcheurs tranquille.

CHUAOLa large plage elle-même n’est pas la plus enthousiasmante qui soit. En revanche, de petitsrestaurants sympathiques vous prépareront un bon poisson grillé. En outre, une très joliebalade de 4 km (bus irréguliers et folkloriques pour les flemmards, mais l’auto-stop marchebien) à travers une végétation luxuriante vous mène dans le village. Nous vous conseillonsde faire la balade à pied jusqu'au village : 40 minutes au milieu des cacaotiers et desbananiers. Une excursion d’une journée est très recommandée.limpbizkit le 01/09/2010Arrivé au port de Chuao, je vous conseille de faire la ballade jusqu'au village à pied, car ce n'estpas très loin (40 min) et c'est assez fascinant de marcher au milieu des cacaotiers et desbananiers ! Si vous êtes observateurs, vous verrez sûrement les plantes grimpantes des fruit de lapassion et des goyaviers (sorte de petits palmiers mais avec des feuilles dentelées et les fruitsregroupés sous les feuilles) ou encore de grands avocatiers.

PLAYA DEL DIARIOEn sortant de Puerto Colombia vers Maracay, prendre le premier chemin à droite après unpont en direction de l’hacienda El Portete (à 15 ou 20 minutes de Puerto Colombia) ; ladépasser et continuer jusqu’au cimetière, puis prendre le sentier (pittoresque) sur lagauche. Le suivre pendant une demi-heure (montée, puis descente sur la crique). N’oubliezpas d’emporter des provisions car la plage est déserte. Si l’on continue encore sur lechemin qui longe la côte pendant environ 1 heure, on arrive à la plage d’AROA, encore plustranquille que la précédente, où se jette le fleuve du même nom.

PLAYA GRANDEA 5 minutes de Puerto Colombia, après avoir enjambé le ruisseau.Une plage photogénique d’un demi-kilomètre bordée de cocotiers et dotée de belles vagues(dangereuses pourtant, comme les sauveteurs du coin ne manqueront pas de vous le faireremarquer si vous « bodysurfez » avec trop d’enthousiasme). Les montagnes à l’arrière-plan vous transportent à La Réunion. Autant dire que la plage est très courue, peut-êtremême trop, si l’on se réfère aux déchets abandonnés sur la plage. Juste à côté, plusieursrestaurants de fruits de mer se livrent une concurrence acharnée, mais sont bienorganisés : commandez plusieurs Polar, et l’on vous prêtera une glacière. Beaucoup ycampent, mais surveillez vos affaires. Information : pendant la semaine sainte, elle estsurpeuplée (et c’est un euphémisme !). Les autorités locales ont aménagé une belle petite

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promenade avec une avancée et quelques réverbères pour éclairer le site à la tombée de lanuit. Les restaurants juste en face doivent se frotter les mains ; il ne leur reste plus qu'àaméliorer leur cuisine et nettoyer les fourneaux… La fraîcheur des aliments est douteuse.

PLAYA GRANDE - Un dimanche à Playa Grande.© Laurent BOSCHERO

PLAYA VALLE SECOUne petite plage déserte avec un lagon formé par un mur de corail. L’eau y est plus calmeet l’on peut y nager tranquillement, surtout quand on est seul.Bien pour les enfants. Il y a une petite véranda en bambou pour s’abriter du soleil, maisprenez tout de même votre crème solaire. Les barques au départ de Puerto Colombiademandent environ 300 Bs.F, à plusieurs ça va !

TUJAPresque seule au monde, la plage est plus petite, plus sauvage que les précédentes.

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Seulement 10 maisons forment le village où vivent 30 personnes de la même famille : celledu gardien du parc ! Ici, tous les hommes sont de nobles pêcheurs. Guacarina, leGuacamaya, la mascotte de 30 ans, veille sur eux. Camping possible : prendre son hamacet tout apporter… même du poisson qu'une femme du village préparera. Si l'envie de vousrincer dans l'eau douce des petites piscines naturelles de Tuja vous prend, demander Ivan :s'il n'est pas là, il pêche…

CUYAGUA

CUYAGUA - Jeune femme devant un commerce de Cuyagua.

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© Laurent BOSCHEROLa seule belle plage (sans ombre) du coin vaut le détour, même si la baignade n'est pasrecommandée aux enfants : le ressac est parfois vraiment fort... ce qui attire justement dessurfeurs du monde entier. Mais en semaine, c'est encore calme. Bonne ambiance sportivela journée, bonnes bières le soir. Le bar de la plage est délicieux : goûtez ses fabuleusesarepas et savourez l'ambiance cool (les clients se baladent dans la cuisine). Pour se rincer,à 2 minutes du restaurant, on trouve un ruisseau d'eau fraîche sous les manguiers.Lorsqu'ils sont chargés de fruits (autour de mai), les arbres abritent aussi des singes. Leparadis réellement... sauf quand ces charmantes créatures se mettent en tête de vous jeterde vieilles peaux de mangues ! Attention, pas de toilettes publiques sur cette plage.

VALENCIAA l'ouest de Maracay et comptant plus de deux millions d'habitants, la 3e ville du pays etcapitale de l'Etat de Carabobo est une cité industrielle et un centre agricole, sise dans unevallée verte et chaude, heureusement caressée par les vents. Le capitaine Díaz Pereirachoisit l'endroit pour y faire prospérer l'élevage et pour sa sécurité. Pourtant, si la vallée deValencia est en effet éloignée de la côte, elle n'échappera ni à la vérole, aux attaquesindiennes (en 1582 et 1583), aux pirates français (en 1677), ni même au célèbre séisme de1812 ! Pas moins de 35 batailles furent livrées dans les alentours de Valencia, pendant lesguerres d'indépendance, et notamment la grande bataille de Carabobo, le 24 juin 1821, quiscella définitivement l'indépendance du Venezuela. Valencia, la première ville d'Amérique duSud à avoir été électrifiée, présente un petit centre colonial intéressant et une artèreprincipale fort majestueuse (l'avenida Bolívar, longue de plusieurs kilomètres). Mais pour lereste, la ville n'a pas grand-chose à offrir aux touristes.

CASA DE LA ESTRELLACalle Colombia con avenida SoubletteConstruite au début du XVIIIe siècle pour en faire un hôpital. C’est ici qu’en 1830 est né,constitutionnellement, le Venezuela indépendant. A cette occasion, les 33 députés votèrentl’abandon de Bogotá comme capitale de la Grande-Colombie, le rêve brisé de Bolívar.Páez sera le premier président du Venezuela indépendant, dès 1831.

CASA PAEZAu coin de la calle Páez et de l’avenue BoyacáEntrée gratuite, ouvert du mardi au vendredi, de 9h à midi et de 15h à 17h30 ; le week-end de 9h à 14h.La maison abrite aussi l’Athénée et la salle Michelena où se déroulent occasionnellementdes concours de peinture. Son premier propriétaire, le général llanero Páez (1790-1873),élu président en 1830, a lui-même supervisé l’exécution des fresques de Castillo, quiillustrent ses batailles et d’autres scènes mythologiques, et s’accompagnent de maximes dugenre de : « C’est un grand mal de ne pas faire le bien » … Reconnu sur le planinternational (il s’était trouvé aux côtés de Grant lors du défilé de l’indépendance

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américaine, ainsi qu’au baptême du fils de Napoléon III…), Páez est mort en exil à NewYork. Ses cendres sont aujourd’hui conservées au Panthéon, à Caracas.On trouvera également ici des informations sur le centre excursionniste de Valencia, qui s’yréunit le premier jeudi de chaque mois à 20h.

CATHÉDRALE NOTRE-DAME DEL SOCORROOuvert tous les jours, de 6h30 à 11h30 et de 15h à 18h30 ; le dimanche de 6h30 à midi etde 15h à 19h.La cathédrale doit son nom au tableau de la Vierge del Socorro, la copie d’une peinturedont l’original se trouve à Valence, en Espagne.Depuis le début du siècle, cette Vierge fait l’objet d’une immense ferveur, au point que lescroyants lui ont offert une couronne d’or et de diamants qui ne quitte la banque qu’àl’occasion du festival, le 1er août, et le deuxième dimanche de novembre. Bâtie en 1580,l’église a connu quelques transformations, dont la construction d’une crypte en 1874, oùreposent des héros de l’indépendance : le général Cedeño et le colonel Ambrosio Plaza,morts pendant la bataille de Carabobo, ainsi que le général Girardot, le chef de la légion dela Nouvelle-Grenade, future Colombie. La cathédrale possède plusieurs belles peinturesdes maîtres vénézuéliens.

MUSEO DE ARTE E HISTORIA « CASA DE LOS CELIS »Avenue Soublette, entre calles Comercio et Páez✆ +58 241 828 2391, +58 241 828 9121Ouvert du mardi au vendredi, de 8h à 14h et, le week-end, de 9h30 à 12h30.Cette magnifique maison doit son nom à l’un de ses propriétaires (en 1839), le colonelCelis. En juin 1821, la maison s’improvisa en hôpital pour soigner les blessés du champ debataille de Carabobo. Aujourd’hui, c’est l’un des musées les plus représentatifs de l’époquecoloniale. On trouve également une petite collection d’art religieux ainsi que des sallesconsacrées aux artistes locaux : le peintre Antonio Herrera Toro et le sculpteur AndrésPérez Mujica.

PLAZA DE TOROS MONUMENTAL DE VALENCIAAvenue Las FeriasLes plus grandes arènes d’Amérique latine, après celles de Mexico, accueillent descorridas fabuleuses (pour les amateurs bien sûr !), en mars et novembre en particulier. Elledate de 1930 environ.

CAMPO DE CARABOBOLa bataille de Carabobo donna son indépendance au Venezuela, même s'il fallut encorecombattre les Espagnols deux ans durant, avant de les chasser définitivement de PuertoCabello où ils s'étaient réfugiés. En ce jour historique du 24 juin 1821, le chef royalisteMiguel de la Torre défia Bolívar qui lui envoya les 1 500 lanciers llaneros du général Páezpar l'arrière… Offrant une explication plus complète, une animation électronique a lieu les

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mercredis, les week-ends et les jours fériés, dans le mirador qui surplombe le champ debataille. On remarquera, autour de la statue de Bolívar, les deux horloges, dont l'unemarque 11h, soit le début de la bataille, et l'autre midi, sa fin…

PUERTO CABELLO

PUERTO CABELLO - Puerto Cabello.© Don Perucho – FotoliaLe « port cheveux » doit son nom au calme proverbial de sa baie. Ce qui fit dire que lesbateaux qui s'y abritaient pouvaient être amarrés avec un simple cheveu (cabello) ! Uneautre explication viendrait de l'affinité avec la zone d'un certain Andrés Cabello, chargé ducommerce de cacao avec Curaçao. En 1730, l'implantation de la compagnie Guipuzcoana afait de Puerto Cabello le grand port du Venezuela. C'est aujourd'hui une ville qui aurait puêtre charmante et qui, par endroits, a su conserver son architecture coloniale. Ses nuits ontquelque chose d'Amsterdam version Brel. Des marins, des bars louches et des mauvaisplans en pagaille... Le front de mer est à éviter en particulier.

CALLE DE LOS LANCEROSBaptisée ainsi en hommage aux lanciers de Páez qui chassèrent les derniers Espagnols duVenezuela (le 8 novembre 1823), cette rue pavée a gardé tout son charme colonial

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(balcons, fenêtres…).

CASTILLO LIBERTADOR OU FUERTE SAN FELIPEOuvert de 8h à 16h. Pour y accéder, prendre la navette qui mène à la base navale.On doit ce grand fort du XVIIIe siècle à la compagnie Guipuzcoana. Dernier bastion desEspagnols, le fort abrita aussi, durant les années Gómez, une prison politique comme entémoignent encore les inscriptions que les prisonniers ont laissées sur ses murs…

CATHÉDRALE DE SAN JOSÉElle date de 1852, ancien quartier du bataillon de Valencia. Allez admirer les pierrescorallines qui la composent.

ISLA LARGAIsla Larga.Cette plage sans ombre, située en face de celle de Quizandal, dispose de quelquesrestaurants mais aussi de 2 épaves idéales pour les plongeurs. Transports. Prendre unebarque (15 minutes) sur la plage de Quizandal.Evitez les fins de semaine : c’est assez désagréable de faire la queue et de se bousculerpour embarquer. Par contre en semaine l’île vous appartient. Pour la plongée, le site estintéressant avec quelques épaves entourées de coraux à explorer. Elles ne sont pas trèsprofondes et même les amateurs de snorkeling peuvent s’y régaler (cf. ci-après pour plusde détails).Les alentours ne manquent pas de bonnes plages, dont celles de Huequito, de Rincón delPirata, de Bahia de Patanemo et de Quizandal. Attention, évitez les plages de l’ouest,réputées pour leur insécurité. Elles appartiennent au parc national San Esteban.

MONUMENT EL AGUILACalle Aguila, dans le centre historique (casco histórico)Il rappelle le souvenir des 10 officiers américains exécutés par les royalistes, lors del’échec du débarquement de Miranda, le 21 juillet 1806. Comme on pourra le constater, ledrapeau américain ne comportait alors que 16 étoiles…

MUSÉE D’HISTOIRE ET D’ANTHROPOLOGIE43 Calle Bolívar, dans le centre historiqueOuvert tous les jours de 7h à 19h.Situé dans un quartier bien préservé, le musée occupe une maison à balcon bleu, de 1790.Il retrace l’histoire de la ville et propose un vaste panorama de l’artisanat précolombien.Egalement, des armes coloniales et même une salle dédiée à Bolívar (qui commanda leport en 1812). Actuellement, l’association des artistes de Puerto Cabello participe au liftingde la maison.

YAPASCUA DE PLAYA PATANEMOOn peut aussi y accéder en barque, que l’on prendra à l’embouchure du río Patanemo. Latraversée dure 20 minutes. N‘oubliez pas vos bouteilles d’eau.Une balade jusqu’à Yapascua s’impose. Après une bonne marche de 2 heures (depréférence le matin à cause de la chaleur), vous rencontrerez une plage vierge qui

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embrasse une lagune de rêve.

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LA CÔTE OUEST

LA CÔTE OUEST - La Côte ouestCette vaste zone de côte est découverte en 1499, soit un an après le retour de ChristopheColomb à la cour de la reine Isabel. Mais cette fois, c’est Alonso de Ojeda qui mènel’expédition, dont Amerigo Vespucci fait aussi partie. En effet, la reine d’Espagne se mordles doigts d’avoir promis à Colomb 10 % des recettes royales en provenance des Indes.Elle a donc écarté l’Almirante ! Cette expédition, cependant, coûtera bien plus que les 10 %de Colomb. En effet, les cartes de Vespucci, envoyées au duc de Lorena, puis expédiéesau couvent de Saint-Dié, enthousiasment tant les moines, que ceux-ci baptisent l’endroit dunom d’Américo ! Une fantaisie qui dure encore, malgré Bolívar, qui jura de rendre hommageau découvreur et avait commencé à le faire, à l’occasion de la 1re Confédération deColombie. Lorsqu’ils débarquent sur les côtes de l’actuel Cabo San Roman, la zone esthabitée par les indigènes Caquetios. Ces derniers souffrent alors de mauvais traitements etsont exterminés par les envahisseurs. Ce fait constitue les premiers actes de violence

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perpétrés par les conquistadors. Aujourd’hui, cette région chaude et sèche vitprincipalement de l’exploitation du pétrole et du tourisme. Les lieux d’intérêt sont en effetlégion, à commencer par la région environnant Coro et bien sûr le parc national Morrocoy.

PARQUE NACIONAL MORROCOY

PARQUE NACIONAL MORROCOY - Visite des cayos, Parque Nacional Morrocoy.© Laurent BOSCHERO

Le parc est situé dans la zone côtière orientale de l’Etat de Falcon, entre Morón et Coro,sur le golfe triste. Cette partie orientale de la côte fut initialement peuplée par les indigènesCaquetios mais aussi Chipas. De récentes études anthropologique signalent que dans lazone de Mirimire et Jacura vécurent les Jirajaras. Le parc est propice à l’épanouissementd’une avifaune extraordinaire. En effet, les lagunes côtières se remplissent d’eau en périodede pluies et les mystérieuses mangroves servent de refuge à des milliers de flamants(Phoenicopterus ruber), ibis rouges et blancs (Endocimus ruber et albus) , aigrettes,hérons, mouettes et autres playeros. Depuis un décret de 1974 instituant le refugio de

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Fauna silvestre de Cuare, les quelque 1 700 maisons situées dans la nouvelle zoneprotégée de 11 850 hectares (incluant 5 îlots) ont été détruites. Deux de ces îlots setrouvent en face de San Juan de los Cayos et trois en face de Boca de Aroa. Pour accéderau parc, l'idéal est de séjourner à Chichiriviche (à moins de camper).

CAYO MUERTOL’île la plus proche est bien sûr aussi la plus fréquentée. L’eau, peu profonde, est idéalepour les familles avec des enfants en bas âge et pour les passionnés de bronzage quiaiment se prélasser dans l’eau. Un restaurant, sympa et pas mauvais (surtout lescalamars), rassasie les touristes tous les jours de la semaine pour 150 Bs.F.

CAYO PERAZASeule une petite entrée est vierge de corail mort et donc propice à la baignade. L’île estdonc souvent déserte. Bon snorkeling. Prévoir une casquette, car ce cayo n’a pas d’ombreà offrir.

CAYO SALLa deuxième île très populaire parmi les Vénézuéliens. Se prêtant parfaitement à labaignade, elle est agréable en semaine, mais le serait encore plus si tout le monde n’ylaissait pas ses déchets.Ici aussi, on peut se restaurer (pour 120 Bs.F). Il y a également sur cette île une petitechapelle consacrée à la Virgen del Valle. Si vous avez la chance d’y être le 8 septembre,vous admirerez le cortège des barques décorées. Une procession est en effet organiséejusqu’à la cueva de la virgen.

CAYO SOMBREROLa préférée des Vénézuéliens et de la plupart des touristes – et pas pour rien. Les deuxcôtés de cet îlot allongé se prêtent à la baignade et au farniente, alors que des cocotiersprocurent une ombre bienvenue. Trois petits restaurants préparent du poisson grillé et descalamars durant toute la semaine (70 Bs.F). On peut aussi y camper à 25 Bs.F par nuit,mais évitez absolument la Semaine sainte !Important : comme les prix des lanchas sont les mêmes que vous soyez seul ou huit, il estconseillé d'anticiper et de s'arranger pour partager les frais avec d'autres touristes. Il va desoi que les frais de lancha se marchandent.

LA CUEVA DE LOS INDIOSLa Grotte des Indiens.A deux brasses du sanctuaire de la Vierge, cette grotte est vieille de 5 millions d'années.Plus récents, datant de 3400 av. J.-C., des pétroglyphes (écritures gravées dans la pierre,pétro signifie « pierre » , et glyphe « signe » ) attestent de la présence d'Indiens dans ceslieux. A l'heure actuelle, on ne connaît pas la signification concrète des gravures des IndiensCaquetios, mais prédomine le caractère anthropomorphique qui reproduit des figureshumaines suivi d'animaux et de plantes. On sait aussi qu'elles sont taillées avec despalourdes (conchas), des pierres, et des os. Mis à part ce témoignage intéressant, lagrotte retentit de sons à profusion, de cris, de clapotis de vagues, du bruit, du vent dans lesfeuilles.

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ISLA DE LOS PAJAROSCette île sert de refuge à de nombreux oiseaux marins pendant la saison des pluies (denovembre à février). Idéal pour observer le ballet aérien des albatros à gorge rouge quiviennent y effectuer leur parade amoureuse.Avant d’arriver, il est également intéressant de faire une halte dans un secteur aux eaux peuprofondes où prolifèrent des étoiles de mer de grande taille.Si vous voulez les observer, prenez garde cependant à ne pas les maintenir plus dequelques minutes hors de l’eau. Elles n’y survivraient pas.

PLAYA MAYORQUINACette plage est intéressante pour les amateurs de sensations fortes. Il est en effet possible(à marée haute !) de plonger des falaises d’une hauteur de 8 à 10 m qui bordent la plage.

SANCTUARIO DE LA VIRGEN Y DE LA NATURACe recoin de falaise, protégé par la végétation, est une vraie surprise. Les Vénézuéliensviennent ici, où apparut la Vierge, et déposent des ex-voto classiques : chapelets,statuettes. D’autres ex-voto moins banals ornent aussi les murs blancs : casquettes etmême soutiens-gorge de bikini. N’hésitez pas à descendre du bateau, l’eau n’arrive qu’auxgenoux. Attention, pendant la semaine sainte, les bateaux font la queue… Terrible.

CHICHIRIVICHEPrincipal centre touristique du nord-ouest vénézuélien il y a encore quelques années,Chichiriviche connaît depuis des problèmes d'insécurité qui lui donnent mauvaise presse.D'ailleurs suite à un violent incident en mai 2011 le président de l'association des lancherosa organisé une marche pour la paix afin de sensibiliser les autorités en leur demandant uneattention immédiate, l'installation de postes de police et la mise en place de contrôles plusfréquents et des patrouilles. Espérons que sa demande va aboutir et permettre au villagede vivre plus sereinement. Initialement habité par les Chipas, son nom signifie « endroit oùnaquit notre soleil » . En arrivant sur Chichiriviche, la route qui coupe le marécage permet,avec de la patience, d’apercevoir des oiseaux fabuleux – pélicans, flamants roses, ibis etmouettes noires – cachés dans les mangroves. La ville touristique, qui a plus de 50 ans, estpeuplée d'environ 12 000 habitants. Elle est parcourue de rues en terre, plutôt sales,peuplées de quelques chiens errants, de touristes, d’innombrables vacanciers vénézuélienslors des fins de semaine et des congés. On ne vient pas à Chichi pour la ville mais pouraller au parc. Cependant le 8 septembre une fête pour célébrer les Vierges de la Vallée etdel Carmen transcende la ville avec une superbe procession de pêcheurs.

CORO

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CORO - Casa Colonial de Coro.© Elyxandro Cegarra GomezLes débuts de Coro (dont le nom signifie « vent » en arawak), fondée le 26 juillet 1527,sont représentatifs de certaines idées qui ont présidé à l’implantation espagnole enAmérique du Sud. Dans un premier temps, en effet, son fondateur, Juan de Ampíes,s’attache à gagner la confiance des Indiens arawaks. L’esclavage n’y aura donc pas coursjusqu’au jour où Charles Quint, ruiné par l’achat de sa charge d’empereur d’Espagne etd’Allemagne, confie l’exploitation de la capitainerie du Venezuela aux banquiers Wesler.Après la prise de pouvoir d’Alfinger en 1529, et pendant plus de vingt ans, Coro servira depoint de départ pour les expéditions à la recherche de l’Eldorado dans lesquelles la plupartdes conquistadores laissèrent leur peau. Malheureusement, en 1546, quand la concessionest retirée aux banquiers Wesler, les Indiens et leur précieux système d’irrigation de la villeont disparu. Coro est alors affamée et démoralisée. Bientôt, la première capitale du

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Venezuela, premier siège épiscopal du continent, est abandonnée. La nouvelle capitales’installe un temps à Tocuyo, en 1546, alors que, déjà, les institutions ecclésiastiquesdéménagent vers l’actuelle capitale Caracas. Sur bon nombre de cartes de l’époque, Coropasse pour une ville détruite. Elle sera sauvée par le commerce maritime avec les Antilleset la métropole.Aujourd’hui, Coro fait partie du patrimoine culturel de l’Humanité. L’Unesco devait bien celaà la ville coloniale la mieux conservée du Venezuela. Des rues pavées, des fenêtresencadrées de bois, d’épais murs colorés : Coro est réellement une ville-musée magnifiquedans laquelle il est agréable de se (re) poser quelques jours, ceci d’autant plus que lesCorianos – comme on appelle les habitants de Coro – sont particulièrement sympathiqueset ouverts. Coro n’est pas un lieu idéal pour le tourisme balnéaire. Les plages de la région(excepté le Cabo San Roman, difficile d’accès, et quelques plages autour de Punto Fijo)sont très médiocres, et sales le plus souvent. Pour couronner le tout, elles sont balayéespar un vent assez violent qui ne ravira que les windsurfeurs.

CAPILLA SAN NICOLÁSCalle 76 Ayacucho, à l’angle de la calle 35 FalcónProfiter de la messe quotidienne de 17h pour la visiter.Construite en 1741, cette chapelle a bien survécu aux siècles et aux pillages, puisqu’on peutmême y admirer un précieux retable colonial, protégé par deux petits anges de style créolenichés sous le toit.

CASA DEL SOLA l’angle de la calle 33 Zamora et de la calle 66 Federación, en face de la chapelle SanClementeCette maison, qui abrite le tribunal de Coro, doit son nom au soleil sculpté au-dessus de laporte principale. Regardez bien ses fenêtres à barreaux finement décorées, elles sontpresque uniques dans le pays…

CASA DEL TESOROOuvert du lundi au samedi de 9h à 18h, entrée libre. A côté de la maison précédente.L’ancienne résidence de Don Mariano de Talavera, sacré meilleur orateur par Bolívar, doitsurtout sa réputation à un trésor prétendument enfoui dans ses fondations. Inutile toutefoisde venir avec une pioche : d’autres petits malins y ont pensé avant vous et n’ont trouvéqu’un tunnel qui reliait la maison à l’église San Francisco et à la cathédrale. Ces tunnelsétaient la bête noire des pirates et des corsaires, comme Raleigh, découragés par la fuiterapide des villageois avec leur or… Notez un véritable effort de restauration avec desprocédés traditionnels comme l’adobe (briquette de boue et de paille cuite au soleil).

CATEDRALPlace BolívarCommencée en 1583 et finie 53 ans plus tard, la cathédrale blanche de Santa Ana est,avec son homonyme de Margarita, la plus vieille du Venezuela. Les délais de constructionet la sobriété de l’édifice sont imputables aux soucis d’économie des premiers temps de laconquête. La tour principale est ornée de meurtrières qui défendaient la ville des pirates.

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Pourtant, après plusieurs pillages, il ne reste plus grand-chose des richesses de l’église, sice n’est ce que l’on voit au musée de l’Evêché.

IGLESIA SAN FRANCISCOCalle 33 Zamora, à l’angle de l’avenue MirandaCette église du XVIIIe, restaurée suite à quelques dommages causés par la guerre de laFédération, exhibe avec fierté sa tour orangée qui est la plus haute de la ville (50 m).

IGLESIA SAN FRANCISCO - Iglesia San Francisco.© Don Perucho – Fotolia

MUSEO DE ARTE DE COROPaseo Talavera con calle Hernández, à un bloc de la cathédrale✆ +58 268 251 1919, +58 268 808 3603Ouvert du mardi au samedi, de 9h à 12h30 et de 15h à 19h et le dimanche de 9h à 16h.Cette maison coloniale connue comme la Casa de los Señores, fut la demeure demarchands juifs venus de Curaçao, à l’invitation du gouvernement républicain de 1825, peuaprès la fin de l’Inquisition, en 1821. Cette demeure simple abrite, aujourd’hui, une antenned u prestigieux musée d’Art de Caracas. Une exposition permanente de la collection dudocteur María Rivas, une majorité d’autoportraits peints par Armando barrios entre 1970 et

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1980 et un rassemblement d’œuvres contemporaines intéressant. On peut parfois y croiserles travaux de Botero, Utrillo, Monet ou Soto.

PARQUE NACIONAL MÉDANOS DE CORO

PARQUE NACIONAL MÉDANOS DE CORO - Désert du Parque Nacional Medanos deCoro.© Elyxandro Cegarra GomezIl serait vraiment dommage de se priver de désert. Quel plaisir de se perdre dans ceSahara miniature formé par les vents ! De vraies dunes – de plus de 35 m parfois –,quelques cactus et une réverbération hallucinogène marquent ce parc national de 91 280hectares (dont 49 120 sont une réserve marine), créé en 1974 afin de protéger l’isthme quirelie Coro à la péninsule de Paraguaná. Les conditions climatiques extrêmes –températures oscillant de 18 °C à 40 °C, sécheresse et vent du nord-est constant – neconstituent pas des obstacles à la survie de différentes espèces de reptiles, de petitsmammifères et surtout d’oiseaux de proie. Le meilleur moment pour s’y rendre est en fin dejournée, non seulement parce qu’il y fait une température plus supportable, mais aussi

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parce que la lumière déclinante baigne les dunes d’une couleur chaude qui fera les délicesde la lentille de votre appareil photo. En fin de semaine, les jeunes Coreanos amènent leurplanche et s’adonnent au sandsurfing. Essayez, c’est arrechisimo ! Evitez toutefois de vousfier aux dunes car elles changent, imperceptiblement, de direction… Apportez de l’eau.

PÉNINSULE DE PARAGUANÁ

PÉNINSULE DE PARAGUANÁ - Péninsule de ParaguanaLa péninsule de Paraguaná est une presqu’île en forme de tête humaine, reliée à la terreferme par un long isthme (le cou) traversé par une route flanquée de dunes et d’étenduesplanes. Sa superficie est de 2 492 km2 avec 270 km de côtes maritimes. Balayée par lesvents, elle attire d’émérites véliplanchistes à Adícora, des travailleurs et des businessmendans les deux raffineries de pétrole (Amuay et Punta Cardón) qui ceignent Punto Fijo ainsique quelques touristes épris de nature sauvage. Exception faite des alentours relativementfertiles du mont (cerro) Santa Ana (déclaré Monument naturel) qui domine les environs duhaut de ses 830 m, on y trouve principalement des arbustes secs, des cactus et destroupeaux de chèvre qui rappellent les îles voisines des Antilles néerlandaises.

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En 1998, le decret n° 36 517 officialise la loi de zone libre commerciale sur la péninsule.Vous trouvez essentiellement à Punto Fijo des boutiques et centres commerciaux pour fairevos emplettes à des prix défiant toute concurrence. Parmi les produits les plus intéressants,relevons les marchandises électroniques, le textile, les parfums, les meubles et les jouets.

ADÍCORAVillage de 2 000 habitants. La plage la plus proche est Playa Adícora, à 30 minutes deCoro, très prisée par les amateurs de planche à voile. Bien équipée, elle dispose derestaurants, d’hôtels et même de boutiques d’artisanat, quoiqu’il faille relever qu’il existe deplus belles plages plus au nord. Malgré le développement touristique des lieux, les pêcheurscontinuent à réparer leurs filets sur la grève. Les maisons coloniales, d’inspirationhollandaise, n’ont pas (encore) toutes été rachetées par des touristes. Samedi après-midi,ne manquez pas le spectacle au club hípico Charaima (le restaurant face à l’arrêt de bus)des parieurs suivant les courses hippiques le walkman scotché aux oreilles et la bouteille dePolar à la bouche !

ARUBAVers l’an 1000 les Caiquetios venant du Venezuela commencent à peupler l’île. En 1499,l’explorateur espagnol Alonso de Ojeda accoste. Nombreux pirates et boucaniers espagnolsy trouvent refuge. Contrairement aux vices et coutumes de l’époque, les Espagnols ne lesexterminent pas complètement mais leur laissent élever moutons, chèvres, cochons, etc.Espagnole jusqu’en 1636, elle devient alors colonie du royaume des Pays-Bas. A partir de1800, l’île connaît un grand développement grâce à la découverte d’or (1825) et del’excellent fleurissement de l’Aloé Vera. En 1924, Aruba profite de sa position géographiqueavec le Venezuela pour ouvrir une raffinerie de pétrole. Elle forme un Etat à part entière dece royaume depuis que l’île s’est séparée des Antilles néerlandaises en 1986. Les Antillesnéerlandaises prennent leur autonomie le 29 décembre 1954 et Aruba fait partie de cetensemble constitué des « Iles sous le vent » (Aruba, Bonaire et Curaçao). La langueofficielle est le hollandais, mais la majorité des autochtones maîtrisent l’espagnol et assezbien le créole local : le « papamiento. » Quelques-uns comprennent le français etl’allemand. La monnaie est le florin Aruba.

MUSEE ARCHEOLOGIQUEZone de ZoutmanstraatDiagonale à l’arrêt de bus de Oranjestad, le musée est composé de cinq salles où l’on peutobserver les restes des premiers habitants. Objets en céramique, en terre, des outils etartefacts de cette époque.

MUSEE HISTORIQUEFort ZoutmanLe musée se trouve dans le plus vieux bâtiment d’Aruba. Collection très intéressanted’objets antiques depuis les Caiquetios jusqu’à l’arrivée au pouvoir des Hollandais.

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BARQUISIMETODon Juan de Villegas y était d'abord venu s'occuper de la minde de Buria, qu'un de sesamis de Coro avait découverte. En 1561, la nouvelle ville fut "visitée" par Lope de Aguirrequi la pilla et la brûla. Plus dur fut le retour de la manivelle par ce tyran, qui après avoirquitté le Pérou en remontant l'Amazone, puis l'Orénoque pour piller ensuite Margarita etValencia, fut finalement pendu à Barquisimeto la même année ! Mais le rendement était telque le conquistador et ses quelques hommes fondèrent Nueva Segovia et firent venir desNoirs pour exploiter la mine. Un an plus tard, les esclaves se soulevèrent et lesmassacrèrent. Les survivant espagnols s'en allèrent donc fonder la ville plus loin, au lieu-ditVarquisimeto (cendre, en indien, à cause de la couleur des eaux du fleuve voisin, le Turbio).Définitivement fondée en 1563, la quatrième ville du pays est aujourd'hui le centre agricoledes Etats voisins de Lara, Portuguesa, Cojedes et Barinas, où prédominent le sucre, letabac et le coton. C'est une capitale chaude et sans grand intérêt, susceptible, tout au plus,de constituer une halte entre les Andes et la côte. On peut y voir l'énorme et cinétiquemonumento al Sol Naciente de Carlos Cruz Diez, en face du centre commercial LasTrinatarias, et le parc national de Terepaima. et surtout, des balades partent pour lesvillages indiens de Quibor et colonial de Carora. Enfin, quelques français viennent danscette ville pour étudier à l'université (la UCLA)... le genie civil par exemple.

MUSEO DE BARQUISIMETOCarrera 15 entre calle 25 et [email protected] sud de la place BolívarOuvert du mardi au vendredi, de 9h à midi et de 15h à 18h ; samedi et dimanche, de 10hà 17h. Gratuit.Une chapelle a été érigée au centre du gigantesque patio de l’hôpital de la Caridad, datantde 1918. Le musée présente des œuvres d’artistes locaux, mais aussi des expositionstemporaires des meilleures collections du pays, voire étrangères. On peut y voir unecréation à l'effigie du fondateur de la ville le capitaine Juan de Villegas. Des concerts et desséances de ciné-club sont donnés toutes les semaines dans la chapelle.

LE ZULIALe Zulia, situé à l’extrémité ouest du pays, encerclant le lac de Maracaibo, est un Etatspécial, et fier de l’être. Il s’autoproclame « La Force du Venezuela » , en référence à sonpouvoir économique. Il fait très chaud au bord du plus grand lac salé d’Amérique latine, dontle sous-sol constitue la plus grande richesse économique du Venezuela. Ce berceau dupétrole de 12 950 km2 (155 km de long sur 120 km de large) est célèbre depuis ladécouverte du Mene Grande, en 1914, l’un des plus grands gisements du monde. Il estrelié au golfe de Venezuela par un bras long de 55 km. Deuxième ville du pays(1 800 000 habitants) grâce à l’or noir dont elle fournit 64 % de la production nationale,

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Maracaibo n’offre que peu d’attractions dites « touristiques » aux voyageurs qui n’utilisentsouvent la ville que comme étape de transit avant de passer sur la côte colombienne. Nousavons décidé de ne pas traiter la ville de Maracaibo mais les zones de l'Etat qui noussemblent pertinentes d'un point de vue touristique. Les alentours méconnus comme lesmaisons sur pilotis de Sinamaica, la réserve de flamants roses de Ciénaga de los Olivitoset le splendide parc national Ciénagas de Juan Manuel méritent résolument le détour. Cedernier est plus facilement accessible depuis Mérida car il se situe au sud du lac. Zulia estaussi le territoire des Guajiros, ces Indiens (parfois farouches…) qui conservent leursparticularismes et que l’on peut croiser dans les rues, encore vêtus de leurs habitstraditionnels. C’est aussi le pays de la gaita (devenue la musique type des fêtes de find’année dans tout le Venezuela), du pont Urdaneta (le plus grand d’Amérique du Sud), descités lacustres qui valurent au Venezuela son nom de « petite Venise » . Finalement, c’estsurtout le pays des Maracuchos, ces Vénézuéliens au grand cœur qui affectionnent leparler fort et (très) vulgaire, les chemises ouvertes sur des chaînes en or qui brillent !

MARACAIBOLe 24 juillet 1823, Maracaibo fut le théâtre de l'une des dernières batailles de la guerred'Indépendance. En effet, malgré le triomphe de Carabobo, tout le Venezuela avait été "« libéré » , à l'exception des régions de Puerto Cabello, Coro et Maracaibo. A l'issue d'unsiège de 71 jours, la flotte républicaine, partie de Colombie et commandée par l'amiralPadilla, attaqua les troupes de l'infâme Morales et triompha ! Le pays était libre, si ce n'estPuerto Cabello restée royaliste durant quelques mois encore… Aujourd'hui, Maracaibo atrès mauvaise réputation : ville industrielle productrice de pétrole aux larges avenues,dangereuse et excessivement chaude – autant d'éléments qui chassent le touriste avantmême qu'il n'arrive ! Etant donné que le Venezuela possède une multitude d'autres endroitsplus attrayants nous avons décidé de ne pas développer la ville. Cependant pour ceux quivisite quand même la ville vous devriez passer quelques jours sans vous ennuyer, rien quepour les spectacles culturels et l'intéressante vie nocturne qu'offre une grande ville. Ontrouve même une arène de patinage sur glace qui contraste avec les 45°C extérieurs !Enfin, les Maracuchos sont très sympathiques et ouverts, d'autant plus qu'ils n'ont passouvent l'occasion de tailler une bavette avec un étranger de passage. Et si jamais vous yêtes entre le 10 et le 18 novembre, pendant la fête de la patronne de la ville, NuestraSeñora de Chiquinquirá, vous aurez droit à des danses folkloriques, du cirque, des coursescyclistes ( !), des processions et des corridas.

BASILICA DE NUESTRA SEÑORA DE LA CHIQUINQUIRACette église construite (en partie) en 1686, fastueusement décorée, est splendide aussi (ousurtout) de l’extérieur ; elle abrite la Vierge de la Chiquinquirá, appelée affectueusement LaChinita par les Maracuchos dont elle est la sainte. La légende raconte qu’une paysanne atrouvé sur une plage, alors qu’elle ramassait du bois, une planche qui une fois transportéedans sa maison, a tout à coup montré l’illustration de la Vierge de Chiquiquirá. Encoreaujourd’hui, la rue où habitait la demoiselle porte le nom de El Milagro (Le miracle). Et c’est

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à cause de ses petits yeux que la Vierge est appelée La Chinita, qui signifie « La petiteChinoise » . Le 18 novembre, on lui fait la fête, qui est l’une des meilleures du pays.

BRASSERIE MODELE DE LA MYTHIQUE BIERE POLAR✆ +58 261 736 3157, +58 261 792 4022, +58 261791 2022Fax : +58 261 791 8350La visite est gratuite.Comment dissocier le plaisir du Venezuela de sa bière Polar ? L’entreprise, qui annoncechaque année des résultats économiques fabuleux, est une firme-moteur du pays !La visite commence par une vidéo qui vous expliquera notamment comment l’usine sortie deterre en 1961 produisait alors 2 millions de litres par mois. Ce sont aujourd’hui36 millions de litres qui sortent des usines du plantigrade éthylique. Les enfants ne sont pasoubliés, une série de petites attractions (lac, petit zoo) leur est destinée…

MARCHE AUX PUCES (MERCADO DE LAS PULGAS)Depuis la calle 96, descendez le long de l’avenue 10 en longeant le marché aux légumes, sianimé. Engouffrez-vous ensuite dans les petites ruelles parallèles bondées et encombréesde toutes les babioles possibles et imaginables, au milieu de senteurs d’épices, de fuméesd’encens et du baratin des vendeurs. L’Amérique du Sud à l’état pur ! Si vous parvenezjusqu’au marché à viande, ne soyez pas surpris si vous tombez sur un étalage d’yeux debœuf : les Maracuchos en sont de grands consommateurs ! Une fois par semaine, ilsextraient des pupilles un liquide blanc qu’ils mélangent à du jus d’orange – goûtez, il paraîtque c’est excellent pour le cerveau et pour el huevo (je vous laisse interpréter cet argot trèspopulaire). Autre conseil : écartez-vous si s’approche à grande vitesse un chariot couvertde poumons et de foies sanguinolents, car vous pourriez en recevoir une partie. Un marchéexcellent et authentique. Relevons toutefois le conseil des locaux : portez votre sac à dossur le ventre…

SINAMAICALe 24 août 1499, c'est ce village, construit sur pilotis, que virent Alonso de Ojeda, Juan dela Cosa et Amerigo Vespucci quand ils baptisèrent le golfe voisin du nom de "Veneciola"(petite Venise), qui donna le nom au pays découvert. Il s'agit de l'un des lieux habités leplus vieux des Caraïbes, ce qui ne l'a pas empêché d'arriver à nos jours, en gardant intactun vigoureuse identité culturelle. Aujourd'hui, les communautés indigènes añus et paraujanasvivent toujours dans des maisons sur pilotis, simplement "parce qu'on vit mieux sur l'eau quesur terre". Ils estiment que leurs maisons aussi ont leur cycle de vie et n'ont jamais fait ensorte qu'elles durent plus longtemps ; d'autres réapparaitront pour remplacer les anciennesdans un processus inépuisable où chaque génération ajoute sa part au processuscivilisateur. Ceci explique qu'ils ont la télé ! Avec le temps, ils ont par exemple adapté lesnouveaux matériaux constructibles à leurs propres formes et typologies, permettant uneévolution harmonieuse de ce riche patrimoine culturel d'origine précolombien.Vous pouvez silloner en barque l'étrange cité lacustre. Les 6 000 habitants vivent dans 500demeures. En passant par El Barro, noter la présence d'une tasca, d'un restaurant, d'une

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école et même d'un dépot d'huile de coco, le tout sur pilotis.

ALTAGRACIALes férus d'histoire se souviendront que c'est à Altagracia, village colonial assez bienconservé, que l'amiral Padilla et le général Manrique se sont vu avant la bataille navaledécisive de Maracaibo contre les Espagnols. Plus intéressant, se rendre depuis Altagraciaà la plus grande réserve de flamants roses du pays, en l'occurence la figure de proue des108 espèces d'oiseaux que l'on rencontre dans cette réserve naturelle de 33 000 hectares,située 50 km au nord-est de Maracaibo. Les flamants arrivent du nord au mois d'août,fuyant l'hiver, et profitent de l'agréable climat de Zulia pour se reposer, s'alimenter et sereproduire. Près des côtes vivent aussi quelques lamantins et des tortues marines.

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LES ANDES

LES ANDES - Les Andes

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LES ANDES - La vierge de La Azulita.© Laurent BOSCHERO

De massives montagnes, mystérieuses, majestueuses. Les Andes font rêver à juste titre.Elles gardent jalousement en leur sein des légendes et un peuple discret, humble ettravailleur sur tout le continent. L’image d’Epinal mérite d’être révisée, du moins auVenezuela ; on voit aujourd’hui peu de lamas, mais la nature, les traditions seront partoutautour de vous. Mérida, la ville étudiante du Venezuela, passe pour être la plus accueillantedu pays. Au cœur des plus belles expéditions en montagne, elle est une base idéale pourexplorer les Andes – à pied, en VTT, à cheval – et son téléphérique (le plus long et le plushaut du monde) est une invitation aux voyages vers les sommets. Enfin, chose relativementrare au Venezuela, il est possible d’organiser de nombreuses sorties par ses propresmoyens, sans devoir obligatoirement recourir à une agence, ce qui permet de ménager lesbudgets les plus serrés.

MÉRIDA

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MÉRIDA - Danseuse de la Fiesta de San Benito.© Elyxandro Cegarra Gomez

Avant la conquête déjà, Mérida et ses alentours étaient une des régions les plus peupléesde l’actuel Venezuela avec les Indiens tatuys, qui parlaient le dialecte mucumbache. En1558, Juan Rodríguez Suárez fonde une première fois la ville. C’est finalement en 1559 queJuan de Maldonado la déplace au pied de la sierra Nevada et lui donne le nom de Santiagode Mérida de los Caballeros. La cité dépendra du vice-royaume de Santa Fé de Bogotá,avant de devenir partie intégrante de la capitainerie du Venezuela, en 1777. Mérida setargue d’ailleurs d’avoir donné, en premier, le titre de Libertador au général Bolívar, lorsquecelui-ci commença sa campagne admirable, le 23 mai 1813. En 1600, les jésuites fondentle séminaire de San Francisco, ancêtre de l’Université royale et pontificale qui donnera plustard la universidad de Los Andes, la ULA, autour de laquelle vivent maintenant la ville et ses30 000 étudiants.

CASA DE LA CULTURA JUAN FELIX SANCHEZAvenida 3 entre calles 22 et 23Face à la place BolívarOuvert (presque) tous les jours de 9h à 21h.Il s’y développe différentes activités culturelles : atelier de musique (cuatro, tambores,chant lyrique), peinture (art libre à tendance naïve, atelier artisanal), gastronomie (typique).

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Lors de notre dernier passage nous avons trouvé la maison en mauvais état.

CATEDRAL METROPOLITANASur la place BolívarSa construction a commencé en 1800, sur les plans de la cathédrale de Tolède, et n'aabouti qu'en... 1958. D'où ce style très étrange. On notera la décoration chiraco-daliennede la porte. On peut, en effet, y voir des croix de Lorraine, l’inscription « fluctuat necmergitur » et un œil sur les gargouilles plaira aux amateurs de surréalisme ! Emouvant dansla crypte, le corps de san Clemente mort au VIe siècle…

JARDÍN BOTÁNICOAvenida Alberto Carnevali, après le centro comercial La Hechicera✆ +58 274 417 32 90, +58 274 416 06 42www.ciens.ula.ve/[email protected] partie de l’université.Au nord de la ville, le jardin de la faculté des sciences, véritable musée vivant, a été créé en1991 par l'université des Andes (U.L.A.), qui a alors cédé 44 hectares face à son siège. Onpeut apercevoir la Sierra Nevada. Ses limites vont par le nord-est jusqu'à la route qui mèneà Los Chorros de Milla, par le sud à l'avenue Alberto Carnevali et par l'est à la faculté dessciences forestières. Le week-end vous pourrez y pratiquer de l’accrobranche.

MUSEO DE ARTE COLONIALAvenue 4 entre calles 17 et 18✆ +58 274 252 78 60Ouvert du lundi au vendredi de 8h à midi et de 14h à 18h, le week-end de 8h à 16h.Entrée payante.Son nom, ambitieux, ne tient pas ses promesses. On reste vraiment sur sa faim… Le plusintéressant reste les expositions occasionnelles comme la dernière réalisée en collaborationavec le gouvernement sur la thématique du futur téléphérique intitulée « 5 stations, 4sections, 3 temps » .

PARQUE ZOOLÓGICO CHORROS DE MILLAA la fin de l’avenue principale de Los Chorros de Milla✆ +58 274 244 38 64A l’extrême nord-est de la villeOuvert tous les jours de 8h à 18h et, en basse saison, fermé le lundi, moitié prix pour lesbambins jusqu’à 12 ans.Paysage et cascades romantiques. En revanche, les bêtes sont un peu à l’étroit.Notamment le puma et le célèbre ours à lunettes (Tremarctos ornatus), un animal menacédes Andes. A ma connaissance, il n’a pas été aperçu depuis cinq ans, c’est le 3e plusgrand ours parmi les 8 espèces. Par contre ces deux dernières années des efforts sontfaits, tant au niveau de l'aménagement du parc que des conditions de vie des animaux.

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LA TRANSANDINALa route la plus haute des Andes vénézuéliennes est une merveille ! Depuis Mérida, elle suitle río Chama dans l’axe nord-est, offrant de splendides vues sur les cimes du Parquenacional Sierra Nevada ou sur des vallées jaunies par les frailejones en fleur (septembre-décembre), traversant des villages bucoliques séparés l’un de l’autre par une petitequinzaine de kilomètres. Cette particularité géographique s’explique par le fait que cesvillages ont dans un premier temps été construits comme haltes pour les mules, lesquellesjustement ne pouvaient guère couvrir, en une journée, une plus grande distance. Leslinguistes se seront de plus sans doute déjà demandé ce que signifie le préfixe mucu- quiapparaît dans de nombreux noms de villages ; eh bien, cela signifie, en langue indigène,« le lieu de… » . Bonne route !

TABAYLe village, situé à 10 km de Mérida, délimité par le río Chamo au sud et les eaux thermalesau nord, tient son nom d’une méprise. On raconte, en effet, que Bolívar, en entrant dans levillage, demanda à un autochtone le nom des lieux. Celui-ci le répondit « No sé, estabaallí » (Je ne sais pas, j’étais là-bas). Le Libertador, alors en pleine Campagne admirable,comprit « Es Tabay » (C’est Tabay). Le nom est resté. Néanmoins, c’est une purelégende ! La réalité est moins drôle, puisque l’histoire remonte aux premiers Indiens, lesTabayones, sédentaires et cultivateurs, bien avant la Conquête. On peut encore voir lesvestiges de ce passé dans les murets en pierre qui longent les chemins. L’Histoire revintvers Tabay lors des batailles de la guerre fédérale lorsque le village servit de base arrièreaux fédéralistes. Notons tout de même qu’il est très joli et qu’on y trouve un artisanat dequalité, notamment le bois taillé. Voir le centro artesanal Tadeo Rangel et le centre sur laplace.

EAUX THERMALES DE TABAY (AGUAS CALIENTES)✆ +58 416 873 79 01De Tabay, prendre une Jeep de la linea La Mucuy à la plaza Bolívar.Ouvert de 8h30 à 17h. Entrée vraiment pas chère et un peu plus si vous souhaitezcamper. Chevaux à disposition pour monter jusqu’à la Torre et aussi continuer au Pozo.Situés sur les hauteurs de Tabay à 3 200 m d’altitude, sur fond de cumbia et de salsa, vousattendent deux bassins à 25 °C, une piscine de 120 m2 à 35 °C très agréable et un saunavraiment artisanal qui vaut le déplacement (52 °C) ! Il est aussi possible de s’offrir une« lodothérapie » (thérapie à base de boue). Il y a un petit local pour se changer, destoilettes et un kiosque.

MARCHÉ ARTISANALSur la place du villageOuvert de 9h à 20h tous les jours.Un espace dédié aux artisans locaux. On y trouve des choses différentes et très

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intéressantes. Comme des sacs écologiques faits avec de la récup de journaux, magazineset emballages divers. Ce marché couvert dispose également d'un petitbureau d'informations touristiques.

MUCURUBÁMucurubá est un des villages les plus vieux de la région andine. Jusqu’en 1744, il étaitpeuplé de 120 Indiens ; une remarquable église dédiée à la Vierge Marie est perchée àplus de 2 400 m d’altitude. Ce village est surtout connu pour sa célébration de la Patronade Mucurubá, le 7 décembre. Une messe a lieu à 19h30, suivie d’une procession à la lueurde 17 000 bougies (en 1999, mais chaque année il y en a plus) : toutes les lumièress’éteignent et chacun allume les bougies posées devant lui sur le trottoir – une atmosphèremagique. Pour éviter de marcher des kilomètres (le village est bien sûr fermé à lacirculation ce soir-là), mieux vaut y aller tôt. Et si vous comptez y dormir ce soir-là, pensezà réserver à l’avance.

SAN RAFAEL DE MUCUCHÍESÇa y est ! Vous êtes à 3 140 m, dans le plus haut village du Venezuela. Le pull n’est plusdans le sac ! Et si vous vous arrêtiez pour boire un bon chocolat confectionné avec le cacaode la vallée, ou une cachapa bien chaude ? Ce petit village de 500 âmes, qui fête SanRafael le 24 octobre, n’a été fondé qu’en 1872 par le père Asunción León sous le premiernom de El Vecindario. Cernée par les montagnes, on peut voir, au bord de la route, lasplendide et simple capilla de piedra (chapelle de pierre). A l’intérieur de cette curieusepetite construction bâtie à la main, en 1984, on peut admirer une statuette de la Vierge,réalisée par Juan Félix Sánchez et son épouse. Cet artiste, vénéré au Venezuela comme unsaint pour son humilité, a eu l’honneur de recevoir la visite du pape lors du passage de cedernier dans la région en 1985. Reconnaissant, l’architecte s’est alors empressé deconstruire un petit buste représentant le pape ! Décédé en 1997 au respectable âge de 97ans, il repose dans sa propre église.

CAPILLA DE PIEDRA DE JUAN FELIZ SÁNCHEZLa chapelle n’est en réalité qu’une copie de l’originale, située à El Tisure, où lecouple (Juan Félix Sánchez et son épouse) a longtemps vécu dans une petite maison depierre, construite elle aussi à la main. On peut y dormir gratuitement.Pour y aller, chaussez vos bottes, prenez de la nourriture pour 2 jours et partez tôt. Lachapelle de pierre de la Vierge de Coromoto du Tisure se trouve en effet à 4-5 heures àpied. Pour y accéder, sortez de San Rafael en direction d’Apartaderos (en auto-stop, parexemple). A quelques kilomètres de là, passez sur le pont de La Mucuchaché. A droite,commence la splendide marche (vous passerez notamment le col de La Ventana à 4 200 md’altitude, avant de basculer vers El Tisure) jusqu’au sanctuaire dédié à la Vierge quiprotégea l’artiste pendant la construction. L’église, achevée en 1954, abrite un trésor d’artandin, des sculptures du calvaire et du Saint Sépulcre. Rajoutons que Sánchez née en 1900

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conçut encore deux autres chapelles, en 1964 et 1966.Autre adresse : El Tisure

PARQUE NACIONAL SIERRA NEVADA

PARQUE NACIONAL SIERRA NEVADA - Lac d’origine glaciaire, Laguna Negra.© Laurent BOSCHERODans le cœur des Andes, à 60 km de Mérida sur la route de Barinas. Vous voici à l’entréeNord du deuxième parc créé (1952), qui rassemble les sommets les plus hauts du pays :les fameux picos Bolívar (5 007 m), Humboldt (4 942 m), Bonpland (4 883 m), La Concha(4 922 m), El Toro (4 760 m), El León (4 745 m) et Muncuñuque (4 679 m). Les cimes desAndes sont couvertes de neige toute l’année et la zone a été classée pour sa beauté maisaussi pour son immense réserve hydrographique comme en témoignent les lacs d’origineglacière tels la laguna Negra, la laguna Verde, Santo Cristo ou la laguna Mucubají. Sitaquiner la truite vous titille, sachez que les lacs du coin regorgent d’arc-en-ciel américainesparfois énormes, à condition d’avoir le permis. Autour, les bois humides tropicaux laissentplace à une végétation plus basse, dont le frailejón. En arpentant ce tronçon d’Andes, vousmultipliez les chances de vous retrouver nez à truffe avec l’un des derniers ours à lunettes,

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u n chevreuil ou un sympathique puma (peut-on alors encore parler de chance ?), maisl’animal le plus courant le matin tôt ou la nuit reste le lapin du páramo… C’est dans lepáramo que les Espagnols développent la culture du blé et de la pomme de terre lors de laconquête, que les autochtones délaissent aujourd’hui au détriment de l’ail.Malheureusement, cette dernière culture utilise une quantité considérable de produitschimiques.

LAGUNA MUCUBAJÍ, LAGUNA NEGRA, LAGUNA LOS PATOS, PICO MUCUÑUQUE(4 679 M)Après un rapide passage auprès d’Inparques qui vous aura soulagé de quelques bolivars,vous accédez au lac de Mucubají qui sommeille à 3 550 m d’altitude, entouré de frailejoneset souvent… de brouillard. Il s’agit du deuxième plus grand lac des Andes, le premier étantla laguna Santo Cristo, à 2 heures de mules de Mérida. La lac de Mucubají se montre fortgénéreux en savoureuses truites, que l’on peut pêcher de mars à octobre sous réserve d’unpermis que vous obtiendrez au ministerio de Agricultura y Tierra (environ 50 Bs.F l’année).Ses eaux proviennent de la fonte des glaces du quaternaire. Si vous décidez de camper ici, il vous sera facturé quelques centaines de bolivars parpersonne et par nuit, et 20 Bs.F par tente. Il n’y a pas de douche mais vous utilisez lelavabo et les toilettes pour vous débarbouiller. N’oubliez pas qu’en décembre lestempératures descendent facilement au-dessous de 0°C. S i vous décidez de ne pas camper, continuez 1 heure vers laguna Los Patos, unemontée dont vous serez récompensé par le fait que selon toute vraisemblance vous aurezle lac et les environs pour vous seul. Si vous êtes insatiable, allez planter un drapeau ausommet du pico Mucuñuque, mais essayez d’obtenir des informations actualisées, auprèsd’Inparques, sur le chemin à suivre car il n’est vraiment pas clair par endroits. A proximité de ce lac, il est possible de louer des mules pour aller explorer les environs,c’est-à-dire en premier lieu laguna Negra (lac Noir) en 1 heure 30 aller-retour (40 Bs.F), unsplendide lac de montagne d’origine glaciaire, son nom est dû aux ombres qui s’y reflètent.Le chemin traverse de grandioses paysages du páramo vénézuélien. Si vous marchez,comptez 2 heures et essayez de partir le plus tôt possible le matin afin d’éviter le brouillard. L a coopérative des baquianos propose d’autres itinéraires, comme laguna Patos(2 heures 15 aller-retour, 50 Bs.F) ou 3 heures à pied, laguna Victoria (2 heures 15, 50Bs.F) ou une petite balade au Mirador (30 Bs.F). La présence d’un guide est obligatoirepour toutes les sorties (40/50 Bs.F). Ouvert de 6h à 16h.

ALTAMIRA DE CÁCERES

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ALTAMIRA DE CÁCERES - Maison coloniale.© Laurent BOSCHEROVous voilà dans un village de transition entre les plaines et la cordillère, à 900 m d’altitude,sur un petit plateau où une vigie peut observer à la fois les amples horizons des Llanos etl’imposante masse des Andes. On a longtemps pensé que la ville fut fondée en mêmetemps que l’actuelle Barinas, le 25 mai 1577, mais dans les archives de Séville en 1992, ilen est autrement. A cette époque le conquistador Juan Andrés Varela, sous les ordres dugouverneur de la province de l’Espiritu Santo de la Grita Don Francisco de Caceres, a pourmission d’explorer les terres de la zone. Il trouve alors la cordillère et se dirige vers lesLlanos. On est en juin 1577 : avec un groupe d’hommes de confiance, il prend le siège d’unplateau occupé jusqu’alors par les indigènes Barinas et fonde la ville le 30 juin qui selon lacérémonie de rigueur reçoit le nom d’Altamira en mémoire aux natifs qui baptisèrent ainsicette terre et Caceres en honneur au gouverneur de Merida. Dès le début, l’église Notre-Dame-Del-Pilar de Saragoza est édifiée, restaurée aujourd’hui, située entre les deux seulesposadas qui se trouvent sur la place Bolívar. Les trois bâtiments sont reconnaissables àleur teinte bleu ciel et blanche ; allez l’OM ! Ils donnent à cette place un accentméditerranéen. Aujourd’hui, l’activité économique première est la production de café et debananes. Altamira de Caceres est un lieu encore préservé du tourisme, une véritable vie de

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village se concentre autour de la place Bolívar, embellie de manguiers centenaires.

LE CAMINO REALEntrée depuis la place BolívarCe chemin au milieu des caféiers est un bien beau raccourci à pied pour rejoindre la sortiedu village. Pratique pour aller au campement Grados par exemple. Willmar de la posadaCaceres peut vous y emmener, il vous parlera des richesses de la flore, comme le Corozo,un palmier dont le fruit semblable à une petite mangue est utilisé par les anciens en raisonde ses vertus anti-inflammatoires ; le Fiqué, un cactus à grande feuille longiligne et fine dontla fibre sert à fabriquer des cordes. En sens inverse, pour remonter sur Altamira, prendre àgauche au niveau du panneau La Quinta (hameau).

CALDERASLa région de Calderas (35 185 ha) est limitée au nord avec l’Etat de Trujillo, au sud avec larégion d’Alramira, à l’est avec Cruz Paredes et à l’ouest avec celle de Mérida. L’histoire deCalderas s’est perdue dans les cendres des documents calcinés lors des effrayantsincendies de 1859 et 1893. Seule la transmission orale a permis de reconstituer cettehistoire. En raison de la connexion de Calderas avec le village Niquitao, ce joli plateau étaithabité par les Indiens xexetes et non Barinas comme à Altamira. Conquis en 1620 par lecapitaine Alonzo de Velazco, compagnon de Juan Andres Valera (fondateur de Barinas,actuelle Altamira). La pacification dure huit ans. Depuis sa fondation, Calderas est unrefuge pour les gens qui cherchent une nouvelle destination, les affectés de guerre et lesagriculteurs sans terre venant de Tuñame, Las Mesitas, Escora, Pueblo Llano et LasPiedras. En 1730, des missionnaires espagnols plantent du café au Venezuela. C’est en1892 que les premières semences arrivent à Perla de Piedemonte (zone de Calderas). En1906, la production atteint 150 tonnes au prix de 20 bolivars les 100 kg. La municipalité deBolívar a le privilège de produire le meilleur café, mais le secteur a beaucoup souffert d’unepolitique allant à l’encontre des producteurs. Les gouvernements précédents sous la coupede l’OMC ont ouvert le marché des importations au détriment des producteurs locaux quidevaient vendre pour une bouchée de pain leur production. Petit à petit les plantations debananes et surtout l’élevage de bétail ont supplanté la production de café. Ces nouvellesactivités ont alors généré un dangereux changement environnemental en accélérant leprocessus géomorphologique. Depuis sept ans le gouvernement Chávez a lancé un plan deréhabilitation du café (mission bolivarienne plan café). Aujourd’hui, la région cultiveégalement la canne à sucre, les platanos (bananes légumes), topochos (petites bananes),avocats, papayes, pastèques, citrons, mangues, fruits de la passion, pamplemousses,oignons et coriandre… ça commence à sentir bon !

EL BOQUERÓNCette randonnée est plus difficile, 8 heures sont nécessaires pour atteindre la destinationfinale. A Cruz Verde, 15 minutes suffisent pour aller se rafraîchir à la cascade Molino, sinonpoursuivre jusqu’à la Laguna et le Pozo Azul (6 heures). Estimez 2 heures supplémentairespour le canyon « El Boquerón » .

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CASCADE DEL MEDIOOn y va pour camper dans le refuge de Agua Blanca, marcher dans la forêt et apprécierune belle cascade (el Medio). Deux solutions : en 4x4 jusqu’au refuge et 45 minutes demarche jusqu’à la cascade ou à pied, environ 1 heure 30 jusqu’au refuge.

MIRADOR TURISTICO LA HONDAA 20 minutes de voiture, une vue panoramique sur Barinas et Barinitas où il est possible decamper.

PICO EL ÁGUILALe massif de la sierra de la Culata offre une ravissante route de montagne verte. En aoûtet septembre, les sommets (dont les plus majestueux sont sans doute El Aguila et Pan deAzúcar) seront probablement blanchis par la neige. Entre Chachopo et Llano del Hato, onarrive dans un coin à couper le souffle. Vous êtes dans le páramo de la Asomada, au pic ElAguila, sur la route asphaltée la plus haute du pays où l’on peut apercevoir les frailejónesles plus anciens (jusqu’à 200 ans). Pour en profiter, il est conseillé d’y arriver avant midi.Plus tard, le panorama est perdu dans les brumes. Vous aurez alors une vue sur le pic dela Culata. C’est aussi là que naît le río Chama qui descend jusqu’à Mérida. En vérité, c’estune tour surmontée d’un condor prenant son envol (et non pas un aigle) qui domine à4 300 m. Le monument est dédié à Bolívar qui passa ici, comme vous finirez par le savoir,lors de la Campagne admirable, en 1813. Parfois, on voit de la neige ici, mais le plussympa est encore d’aller s’abriter pour boire, dans ce bon restaurant en bois que vousvoyez déjà, un chocolat chaud ! Si l’envie vous prend d’appeler un ami spéléologue, unecabine téléphonique publique jouxte le restaurant.

PROYECTO CONDOR ANDINOParque Nacional Sierra de La Culata, Valle de MifafíCentro de Visitantes Mucunturia✆ +58 274 251 01 31www.bioandina.org.arEn redescendant vers Apartaderos, juste après l’entrée du parc national Sierra La CulataC'est ici que l'on fait la rencontre des deux condors mascottes du projet de réintroductionde l'espèce que la fondation Bioandina gère depuis quelques années. Bioandina estassocié au zoo de Cleveland.Dans les années 1960 plus un seul condor (Vultur gryphus) ne jouissait du plaisir de volerdans le ciel vénézuélien, tous furent exterminés. Une association s’est alors donnée pourmission d’incorporer à nouveau l’emblématique vautour dans le ciel andin. Il ne faut pasoublier que le condor figure sur les écussons de la Bolivie, Colombie, Chili et Equateur.Aujourd’hui 5 condors importés d’Argentine volent jusqu’à 10 000 m d’altitude en touteliberté. Le mâle que vous verrez dans la cage qui répond au nom d’ « El Combatiente »partage sa prison avec une femelle « Anicsi » . Blessé, les membres de l’association ontdécidé de lui offrir une compagnie afin que les deux nouveaux amants se reproduisent.

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LA ROUTE DES VILLAGES DU SUDLes villages du Sud racontent deux histoires importantes. Celle de la colonisation espagnoledes villages indiens, d’abord. Puis celle de la venue, plus récente, d’une immigrationinattendue : celle des Anglais et des Allemands, au milieu du XVIIIe siècle. Ces dernierscolons ont choisi les rives du Canaguá et du Mucutuy, abritées par le sommet du picd’Horma (3 113 m) et l’esplanade de Mucucharaní, pour leurs terres fertiles et fraîches.Surtout, ces villages se trouvaient idéalement situés sur la route commerciale qui reliait lavallée à Barinas et Táchira.

ESTANQUESLa route principale s’enfonce dans des terres du sud de l’Etat de Mérida, au village deEstanques, à 2 heures de Mérida, sur la 7, entre Ejido et Bailadores. On remarque l’églisecoloniale de la Urbina, et ses constructions en bois doré. De ce village où naissent tant delégendes « amérindo-européennes » , on prend la route qui monte par des boisenchanteurs à la végétation luxuriante et fraîche. Autour règne le páramo de Chirivitales, oùcommencent ces montagnes qui offrent de si beaux panoramas, pour nous escorter jusqu’àEl Molino.

LOS NEVADOS

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LOS NEVADOS - Village de Los Nevados.© iStockphoto.com/joste_djLos Nevados est un petit village inoubliable enclavé dans les montagnes, à 2 500 md’altitude. Au nord, les sommets Toro et León, à l’est le páramo Aricagua, au sud lamontagne de la Silla de San Pedro. A l’ouest enfin, s’ouvre une vallée creusée par la rivièreNuestra Señora, sur les côtés de laquelle triomphent les majestueux pics Bolívar et Espejo.La route vaut vraiment le détour : on passe de routes sèches à des chemins en pleine forêt(dans laquelle on peut voir des singes, avec un peu de chance), ensuite c’est le tour desvallées arides balayées par le vent.

LA ROUTE DU SOLEILCette route du Soleil vous rapproche des Etats de Táchira (au sud-ouest) et de Zulia (àl’ouest), en passant dans des vallées chaudes, parfois en altitude, ou à l’ombre de forêtshumides.

LA MESA DE LOS INDIOSNon loin d’Ejido, en allant vers Jají, on arrive à La Mesa de los Indios qui passe pour être« Le village musical de Mérida » . Les habitants, en effet, organisent souvent des festivals.Dans ce village de montagne, ils ont aussi conservé des constructions andinestraditionnelles. Noter la sobre silhouette de l’église.

MONUMENTO NACIONAL CHORRERA LAS GONZALESEn continuant le chemin vers JajíSur cette route on peut voir le pic Bolívar avant de déboucher sur la chute Las González.Cette cascade magnifique alimente une lagune non moins attrayante, au milieu desfrailejones. Préparez-vous ensuite à traverser quelques petits bois où vagabondentsouvent des brumes, malgré la chaleur...Décrété monument naturel en 1980 ce petit parc d'une superficie de 126 hectares tire son

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nom des impressionnantes chutes d’eau qui surplombent la route. Idéal pour une petitehalte rafraîchissante au milieu des orchidées et des plantes épiphytes. Idéal pour le pique-nique. Les températures varient de 6 à 20°C. La lagune de Urao est habitée par la carpe,le paisible Pléco (Hypostomus plecostomu) appelé ici le corroncho et l'exocet(Hirundichthys) appelé volador.

JAJÍ

JAJÍ - Vente d'artisanat à la casa colonial.© Elyxandro Cegarra Gomez

Enfin Jají, un village colonial demeuré intact depuis plus de trois siècles, fondé en 1610 parBartolomé Gil Narajo, au milieu des terres des Indiens xaxíes. Le progrès a fait uneparenthèse, en ne défigurant pas ce havre de paix. Le rêve : pas de ligne téléphonique, nid’antenne, pas de goudron. Ici c’est encore pavé. Incroyable, car le village a totalement étérefait voilà à peine 35 ans ! Mais sa visite vaut la peine pour une après-midi typique, et passeulement pour les enfants. Cela peut être une façon de voir les Vénézuéliens en famille,

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les Andins à dos de mule et la nature est aussi spectaculaire que les petites maisons dansla prairie.

LAGUNILLASA 30 minutes de Mérida, on trouve la première ville fondée par les Espagnols dans lesAndes (en 1558). La plaza Bolívar, à Lagunillas, est blanche et bleue. Derrière elle, on peutvoir la laguna de Urao qui tire son nom d’un minéral couleur émeraude. Ce lac est –étrangement – salé, contenant 4 types de sels différents, ce qui le place au deuxième rangmondial pour sa diversité. C’est également le seul lac salé d’Amérique du Sud, paraît-il.Pour les Merideños, le lieu est associé aux Indiens qui habitèrent jadis les abords de lalagune, aux oiseaux que l’on peut y observer et à une agréable excursion qui se conclut parune baignade. C’est aussi un lieu de balade sous les arbres (samanes) qui bordentl’étendue d’eau sombre. Le village a connu le métissage des esclaves noirs employés dansles cultures de canne à sucre, des Espagnols et des Indiens. Cependant, cette grossebourgade est nettement plus marquée par la colonie, contrairement à celle des villages demontagne. Aux alentours de Lagunillas, remarquez les broméliacées, nido de pájaro (nidd’oiseau) qui décorent les fils électriques. Toute cette zone est riche en agriculture, il fautsavoir que les méthodes employées par les aborigènes qui ont peuplé la région étaient trèsavancées, souvent plus efficace que les techniques d'agriculture importées par lesEspagnols. Comme les Incas au Pérou, les Indiens du Venezuela utilisent les « andenes »qui sont des terrasses artificielles agricoles qui permettent d'obtenir de la terre utile pourl’ensemencement dans les montagnes raides, faisant circuler l'eau à travers des canaux,ceci permet également d'éviter l'érosion des sols.

HACIENDA LA VICTORIAEntre Santa Cruz de Mora et Lagunillas, avant Estanques, il est impératif de faireune pause à la hacienda La Victoria, qui est certainement la plus belle hacienda de cafédu Venezuela.En parfait état, elle abrite un intéressant musée qui retrace toute l’histoire du café, de saculture, et son élaboration. On peut, à partir de l’hacienda faire un petit détour jusqu’aucharmant village de Santa Cruz de Mora, pour acheter un café artisanal de bonne qualité.Pour s’y rendre, si vous n’êtes pas véhiculé, passer par Lagunillas.

MERIDA INDIGENA JAMUOuvert tous les jours, de 8h30 à 17h30.Sur le lac, ce parc est un village reconstitué comme au bon vieux temps d’avant lacolonisation. Les Indiens montrent ici leur mode de vie, leur habitat, leur culture et leurartisanat traditionnels. On peut compléter cette découverte avec le Musée anthropologiquede l’Ateneo de Lagunillas, sur la plaza Sucre.

SAN JUAN DE LAGUNILLAA 10 km au nord, en passant par l’ancienne grand-route, on trouve San Juan de Lagunilla.C’est ici, sur le plateau de Jamuen, qu’a été créée Mérida la première fois. De la plaza

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Bolívar, on peut louer une mule pour une balade. Si vous avez du temps… l’on peut aussivisiter une finca de cacao et son musée. Vestige de l’époque à laquelle, il n’y a pas silongtemps, le cacao, la canne à sucre et le café faisaient vivre la région.

PARQUE NACIONAL PÁRAMOS BATALLÓN Y LANEGRACe parc national de 65 000 hectares compte un total de 117 lagunes dans ces montagnesd’où naît une demi-douzaine de rivières. On remarque des forêts de pins et on trouveévidemment plus haut, le très caractéristique frailejóne et ses grandes feuilles poilues. Avisau campeur : il peut faire 4 °C ici, et les précipitations, l’après-midi, sont généreuses etpresque systématiques. Les « très chanceux » pourraient par ailleurs tomber nez à truffeavec l’ours à lunettes. Il est possible de loger dans les villages voisins.

PARQUE NACIONAL EL CHORRO DEL INDIOCe parc mal connu de 10 800 hectares, dans le páramo, berceau de rivières, se trouvedans des bois et possède une végétation caractéristique des Andes. Le páramo de Marín yculmine à 2 600 m. Classé pour ses énormes réserves hydrographiques, ce parc estintéressant pour camper et pour se baigner dans de nombreuses cascades, malgré lafraîcheur de l’eau et de la température pouvant descendre à 8 °C. Décrété parc national en1989.

SUD DU LAC DE MARACAIBO

PUERTO CONCHALa population de ce petit village tranquille se consacre à une activité singulière : la pêche aucrabe bleu. Vous verrez ces crabes à la taille assez conséquente, par milliers dans lescaisses qui s’empilent au bord du quai. Ils sont principalement destinés à l’exportation. Levillage constitue un point de départ idéal pour un parc national méconnu et peu fréquenté àtort… On n’y croise quasiment aucun touriste, ce qui représente déjà un intérêt certain. Lespluies torrentielles « La Vaguada » qui se sont abattues sur le pays et les Andes, en février2005, ont détruit 40 % des palafitos d’Inparques.

PARQUE NACIONAL CIÉNAGAS DE JUAN MANUELEncore très peu visité, ce parc national créé en 1991 n’en est pas moins superbe ! Situé ausud-est de Zulia, il couvre à quelques kilomètres près la même étendue que celui de LosRoques (269 400 hectares) et protège une flore et une faune endémiques qui trouvent,notamment dans les mangroves et les marais, des conditions idéales pour prospérer. Ces

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marécages constituent un paradis pour les ornithologues et ont aussi été classés pourprotéger leur flore et leur caractère historique. Bolívar y passa, lors de son retour deCúcuta à Maracaibo, en 1826. L’un des aspects prédominants est l’existence d’un systèmedeltaïque formé par de nombreux affluents – les ríos Catatumbo, Escalante, Chama, SantaAna pour en citer quelques-uns d’entre eux – du lac de Maracaibo. Pour repérer le parc deloin, sachez qu’il se trouve au pied du spectaculaire arc électrique – un orage permanent etsilencieux – appelé relámpago (éclair) de Catatumbo.Vous ne verrez sans doute pas de jaguars, trop craintifs, et probablement pas davantagede lamantins, mais par contre sans aucun doute des singes hurleurs par dizaines, desdauphins d’eau douce en voie d’extinction (Sotalia fluviatilis), différents de ceux que l’onobserve dans les Llanos, qui se laissent approcher sans trop de difficultés et on peut mêmenager en compagnie de ces sympathiques cétacés. La nuit est un moment privilégié pourobserver caïmans et divers serpents arboricoles qui glissent entre les branches des arbres.Muni d’une lampe de poche et bien à l’abri sur sa pirogue, on les repère grâce à leurs yeuxqui brillent dans l’obscurité. Tout cela au milieu des célèbres et surprenants « relampagos ». Il y a aussi les innombrables rapaces et au coucher de soleil, des arbres remplis d’ibisblancs, noirs et rouges qui feraient rougir de jalousie le plus bel hato des Llanos ! Sansoublier les magnifiques couchers de soleil, que l’on savoure depuis la maison sur pilotis(palafito) tout en buvant un punch coco avec Omar. Au repas, on peut goûter aux excellentscrabes grillés.

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LES LLANOS

LES LLANOS - Les Llanos

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LES LLANOS - Le monde des babas selon Barrigua.© Laurent BOSCHERO

Les Llanos ( « les plaines » en espagnol) sont les plus vastes étendues de savane du nordde l’Amérique du Sud et couvrent presque 30 % du territoire national vénézuélien. Cetteimmense bassine hydrographique draine dans l’Orénoque les rivières de la Cordillèreorientale colombienne, des Andes de Mérida et de la Cordillère de la côte vénézuélienne.Les Llanos doivent leur existence à l’accumulation de sédiments que les rivières arrachentaux chaînes montagneuses et qui se sont accumulés en couches successives jusqu’àformer un relief de surfaces planes, interrompues seulement par l’enchevêtrement derivières au cours lent et changeant. L’horizontalité absolue du terrain, l’absence totaled’élévation sont d’ailleurs parmi les caractéristiques les plus souvent relevées par Humboldt,qui a donné le nom de « steppes d’Amérique du Sud » à cette région.

SAN FERNANDO DE APURELe 28 février 1788, le gouverneur de Barinas, Fernando Miyares Gonzáles, fonde la ville deSan Fernando del Paso Real de Apure ; le nom alors attribué est en hommage à DonFernando de Borbón, duc de Parme. Rares sont les visiteurs qui restent plus d’une nuitdans la capitale de l’Etat d’Apure. Force est de constater, en effet, que le centre industriel

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des Llanos, qui vient de dépasser les 130 000 habitants, n’est pas la ville la plus charmantequi soit, ce qui la condamne à être une ville de passage. Si vous avez quelques heures àtuer entre deux correspondances, vous pouvez toutefois squatter un banc sur la plazaBolívar, dont les arbres offrent une ombre bienvenue au milieu de cette ville désespérémentchaude.

MANTECAL

MANTECAL - Río Guaritico, Mantecal.© Laurent BOSCHERO

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Si vous ne pouvez vous offrir un hato, vous pouvez vous arrêter pour passer la nuit àMantecal. C'est ici que Ramon de Rancho grande vient vous chercher pour rejoindre soncampement. Au XIXe siècle, la population du village initial fut décimée par la fièvre jaune.Aujourd’hui déplacé, ce petit village typique des Llanos est le point de départ si vous êtesautonome pour rejoindre les campements utilisés par les agences de Mérida. Ou dormiravant de reprendre votre chemin soit vers les Andes ou jusqu’à San Fernando de Apure.Nous avons testé la clinique pour vous, après avoir contracté un virus qui m'a broyé les os.J'ai goûté aux plaisirs de l'antibiotique local injecté avec une seringue normalement utiliséepour un cheval… « On soigne le mal par le mal » , dixit ma grand-mère !

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LE DELTA DE L'ORÉNOQUE

LE DELTA DE L'ORÉNOQUE - Le delta de l'Orénoque

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LE DELTA DE L'ORÉNOQUE - Delta de l'Orénoque.© iStockphoto.xom/macbibi

Bienvenue dans l’un des plus grands (40 240 km2) et des plus mythiques deltas du monde(grand comme la Belgique). Le delta, composé de trois parties, l’Alto (partie nord), leMedio et le Bajo (partie sud), porte le nom de l’affluent principal de l’Orénoque : deltaAmacuro (21e Etat du pays depuis 1991). C’est dans cette région que Christophe Colombse rend compte au cours de son 3e voyage qu’il s’agit d’un nouveau continent et non pasd’une île, grâce aux courants d’eau fraîche. En 1500, il écrit : « Il y a de grands indices duparadis terrestre, car le site est conforme à l’opinion des saints et des savantsthéologiens. » Americo Vespucci baptise le Venezuela (petite Venise), car le delta luirappelle la lagune du Lido. Du fait de la richesse du limon drainé par l’Orénoque et de larencontre des eaux salées de l’océan, on y observe une faune unique en son genre, quicomprend des aras, des caïmans, des martins-pêcheurs, des toucans, des perroquets, desserpents, des paresseux, des pumas ainsi que des singes hurleurs aux grognements sourdset mystérieux. il est conseillé de sillonner les eaux du delta de novembre à février pour voirau mieux la faune, quoiqu'il semble que cette dernière est moins nombreuse et variée quedans les Llanos.

DELTA ALTO (PARTIE HAUTE)

PEDERNALESOn y accède par l'eau (la mer) ou... par l'eau (le caño mánamo) . Pour le Waro Waropasser par Maturin et se diriger vers San josé de Bujas. Pour aller plus loin, il existe l'avion

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aussi puisque Pedernales dispose d'une piste (Maturin-Pedernales, 30 minutes). Le petitvillage de Pedernales se trouve au bout de la péninsule : si vous arrivez par la mer, vousdevez vous rendre au poste de police où un militaire se contentera de noter le nom de votrebateau et votre numéro de passeport. Les voiliers qui arrivent de Trinidad ne verront pas lechenal d'entrée, sans les waypoints d'entrée aucun balisage fiable ne permet de louvoyerentre les hauts fonds, mais sachez qu'il n'y a pas moins de 4 m d'eau. Pour les moinsaventuriers (qui le restent cependant), on rejoint Pedernales par le passage Mánamo ensortant de Tucupita. Le village est assez propre, quelques boutiques colorées, une égliselumineuse. C'est au mois d'août que la marée est la plus forte, c'est également l'époque oùl'on aperçoit le plus de crabes bleus le long des berges. Les Waraos en raffolent alors c'estle moment de les goûter, avec les termites au goût mentholé…

TUCUPITAFondée au siècle dernier par les moines capucins pour évangéliser les Indiens waraos, laville de Tucupita borde l’Orénoque, ou plutôt deux des bras du 2e plus grand fleuve sud-américain (derrière l’Amazone) : le río Mánamo (qui signifie « deux » en warao) et le ríoGrande (par lequel transitent les cargos). C’est d’ailleurs à ce titre que Tucupita nousintéresse, car c’est d’ici que partent des excursions dans le delta. Pour le reste, aucunintérêt à rester ici. La principale ville du Delta, capitale de l’Etat Delta Amacuro, est habitéepar 30 000 âmes. En ce qui concerne les crocodiles qui infestaient jadis l’Orénoque, dutemps des premières explorations, rassurez-vous : les seuls spécimens sont des caïmans(baba), qui n’attaquent pas l’homme.

SAN JOSÉ DE BUJASan José de Buja est un petit village paisible peuplé de 1 000 âmes, généralementagriculteurs et éleveurs. Les premiers habitants furent criollos, puis vinrent les indigènespour le troc. Ces derniers s'y installèrent également. C'est la raison pour laquelle ce qui futSan José au début se transforma en San José de Buja pour représenter la communautéWarao. Bu signifie « mangrove » et Ja « posséder » , « avoir » , cependant Buja en waraoest utilisé pour définir l'habit des hommes et des femmes waraos confectionnés en moriche– arbre de paume – ou avec du tissu issu de la palme du Temiche. A l'heure actuelle cettetradition tend à disparaître avec la confection moderne. Tous les ans, du 18 au 21 mars, oncélèbre la fête du village qui réunit les habitants mais également d'autres communautés quiarrivent par lanchas sur l'eau waraos pour célébrer comme il se doit, avec beaucoupd'alcool et de musique, la fête de San José de Buja. D'ailleurs à cette période il est difficilede trouver un toit.

DELTA BAJO (PARTIE BASSE)Une zone authentique et unique au monde : si le commencement et la fin du monde ont un

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lieu, c’est ici ! La forte présence de mangliers (Rhizophora mangle) permet de stabiliser unterrain constamment en formation dû à la sédimentation continue du fleuve. C’est sur cesrives inondées que se dressent les palafitos, cabanes faites de bois de manaca etcouvertes de palme de moriche, elles sont montées sur pilotis à 2m au-dessus de l’eau.Cette partie du delta est considérée comme le centre de la zone indigène puisque que plusde 85% de la population totale des Waraos y est répertoriée dans 250 communautés. Pourrejoindre les villages de cette partie du delta, il faut naviguer environ 7 heures en barque àmoteur – lancha – depuis le port d’El Volcan qui se trouve aux abords de Tucupita.Compter 6 heures de moins et quelques milliers de bolivars de plus en hélicoptère.

SAN FRANCISCO DE GUAYOVillage de 2 000 habitants qui dispose d’un service de police, d’une école, d’un hôpital defortune et d’une mission catholique que le père Julio Lavandero administre, avec un musée.On vit ici au rythme des Waraos et de la marée, le transport scolaire est effectué par descuriaras (pirogue) qui passent devant chaque palafitos. Par chance, une danse warao vailluminer votre soirée de colliers aux mille couleurs plus intenses que la lune, que lesfemmes se passent de génération en génération. Un spectacle encore plus délicieuxlorsque l’on imagine que la brise constante et la marée ne permettent pas aux larves demoustiques d’éclorent ici.

PIACOAPetit village tranquille, à 30 minutes en voiture des châteaux (castillos) de San Francisco etde San Diego de Alcalá. Sur le chemin, vous verrez des plantations d’eucalyptus utiliséspour la fabrication du papier. La zone proche de l’Orénoque irrigue constamment les sols,ce qui permet à l’arbre de reconstituer sa canopée 3 à 4 fois. A Piacoa, les habitants sontwaraos mais aussi guyanais ! Ces derniers se disent vénézuéliens : puisqu’ils viennent duterritoire que le gouvernement réclame depuis longtemps, il leur semble donc légitime, entant que virtuel Vénézuélien de Guyane, de l’être forcément au Venezuela ! C'est ici quevous attend Roger pour un tour inoubliable sur le delta.

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LA GUYANE VÉNÉZUÉLIENNE

LA GUYANE VÉNÉZUÉLIENNE - La Guyane VénézuélienneLa Guyane vénézuélienne couvre la partie sud-est du pays avec les deux Etats les plusvastes du pays : Bolívar et d’Amazonas. Le nom vient du massif guyanais (Macizoguayanés) lequel couvre lesdits Etats vénézuéliens, une partie du Brésil et de la Guyaneanglaise. Situé au sud de l’Orénoque, ce coin de paradis demeure très sauvage, malgré ledéveloppement des routes et l’existence de richissimes gisements d’or et de diamants quiouvrent sans cesse de nouveaux chemins. C’est ici que serait l’Eldorado – une bourgades’appelle d’ailleurs ainsi. La Guyane mérite assurément le déplacement si l’on vient auVenezuela, pour ses paysages uniques au monde de tepuys, desquels se jettent deformidables chutes d’eau comme le Salto Angel, la plus haute de notre planète (979 m),mais aussi le Salto Kukenán (610 m, 4e mondial) ou d’autres encore qui jalonnent la GranSabana. Permettant de fantastiques trekkings (du Roraïma à La Neblina) pour tous lesbudgets, des tours plus tranquilles sur des rivières serpentant dans la forêt amazoniennevoire simplement en voiture jusqu’à la frontière brésilienne, la Guyane est réellement uneterre d’aventures, pour tous. C’est aussi ici que vivent encore une bonne vingtaine d’ethniesindiennes, certaines d’entre elles tentant de défendre leur mode de vie contre l’invasion deleurs terres par les criollos, ainsi qu’une faune variée qui va de l’ara au jaguar, en passantpar le piranha et le serpent corail. Le climat, évidemment, reflète la luxuriante végétation. Il

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pleut donc souvent, particulièrement entre juin et septembre, mais souvent les violentesprécipitations ne durent guère longtemps et le ciel bleu reprend vite ses droits.

RÍO CAURALa troisième plus grande rivière du pays (725 km) est encore isolée et les touristes qui s’yrendent ne sont pas encore très nombreux. Pourtant, la forêt qu’elle sillonne, entre le fleuveCaroní et la chaîne de Maigualida, passe pour être l’une des mieux conservées de toutel’Amérique du Sud. Elle est d’ailleurs protégée depuis 1964. La rivière serpenteindolemment dans une forêt encore vierge, de 6 millions d’hectares, où vivent plus detoucans et de tortues morrocoy que d’Indiens. Une balade en pirogue et à pied inoubliable.Royaume des Indiens ye’kuanas (peuple de la pirogue) ou makiritare (hommes de larivière), le bassin du Caura est aussi arrosé par le Padamo, le Cuntinamo, le Ventuari, leParagua et l’Erebato, seules voies de navigation dans une région où les routes sont encoreinexistantes. Les Ye’kuanas vivent dispersés pour profiter au mieux des ressourcesforestières, car ils ne pratiquent que très peu l’agriculture. La médecine par les plantes esttoujours de rigueur dans les endroits éloignés de Las Trincheras. Ainsi, la liane kashaipasse pour guérir les crampes, tandis que d’autres plantes sont connues pour leurs vertusantidiarrhéiques. Les Ye’kuanas se nourrissent notamment des fruits des palmiers, commele küjüdi, l e kawai, le wasai, la coroba et le kuduwa, et se délectent des délicieux vers(dimuka) qui habitent dans leur écorce…

CIUDAD BOLÍVAR

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CIUDAD BOLÍVAR - Ciudad Bolivar

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CIUDAD BOLÍVAR - Ciudad Bolivar.© Nyiragongo – FotoliaDe son passé, Ciudad Bolívar a gardé un charmant centre colonial – l’un des plus beaux dupays – autour de la belle plaza Bolívar. Avec son petit air d’Antigua Guatemala et des ruesen déclive en prime, il flotte dans le quartier historique (casco colonial) une douceur devivre jusqu’à la tombée de la nuit, après il est déconseillé d’y traîner. Avec de la chance,vous apercevrez quelques dauphins d’eau douce depuis le mirador. La grande majorité destouristes ne font qu’y passer entre deux connexions vers et depuis Canaïma (c’est en effetà Ciudad Bolívar que s’organisent les tours les moins chers), mais on y reste quelques jourssans s’ennuyer. De plus, la ville constitue un excellent centre pour organiser d’autresexcursions dans la Gran Sabana, telles que vers les ríos Caura, Aro ou Caroní. Au moisd’août s’y déroule la Feria de la sapoara dédiée au poisson du même nom qui peuplel’Orénoque. Les Vénézuéliens accourent alors à Ciudad Bolívar depuis toute la région, voiredepuis Caracas, mettant à l’épreuve une légende populaire qui dit que celui qui mange latête du poisson ne quitte plus la ville « Quien come la cabeza se queda en Bolívar » . Uneautre croyance dit qu’une redoutable hydre à 7 têtes vit dans l’Orénoque, près des rives deCiudad Bolívar. Alors prudence…

CASCO HISTÓRICOCalle Amor PatrioLa vieille ville (casco histórico) reste un endroit sûr dans sa partie refaite où vous pouvezvous promener tranquillement. Sans laisser place à la parano, évitez les rues sombres

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adjacentes. De nuit, la place Bolívar est une des beautés incontournables du Venezuela. Lajournée, la place est idéale pour passer quelques instants sur un banc, dans les jardins etse laisser enivrer par les odeurs de fleurs tout en appréciant la beauté des ruelles. Sur laplace le matin, à l'angle des rues Bolívar et Constitution, prendre un café ou un jus frais dujour chez Naim. Il parle français et si vous êtes perdu malgré mes précieuses informations ilvous renseignera sur les différents monuments historiques de la place à visiter.

CATEDRALCasco históricoCalle Bolívar con Calle IgualdadLa cathédrale métropolitaine Nuestra Señora de las Nieves, patronne de la ville, est fêtéele 5 août.Elle domine la place Bolívar, mais a beaucoup souffert lors de la défaite des Espagnolspendant la conquête qui de rage brûlèrent tout sur leur passage. Sa restauration démarreen 1770, et c’est seulement en 1840 qu’elle est inaugurée grâce aux efforts du docteurMariano de Talavera y Garcés, évêque de Guayana. Elle retrouve son aspect d’origine en1949. Les plans originaux furent perdus, et c’est grâce aux archives des Indes que l’onprocéda à la récupération de la structure. C’est devant l’un de ses murs que le général enchef, Manuel Piar, est fusillé le 16 octobre 1817, accusé de conspiration et trahison. Soncorps inerte resta dehors toute la nuit servant d'avertissement à la population. Aujourd’hui labeauté de la cathédrale reflète l’importante d’Angostura pendant l’époque coloniale.

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CATEDRAL - Catedral de Ciudad Bolivar.© iStockphoto.com/jsandoval

JARDÍN BOTÁNICOCalle Bolívar con calle CaracasL'entrée principale est située sur la calle BolívarDu lundi au vendredi de 8h à midi et de 14h à 16h. Il est conseillé de s’accompagner d’unguide pour bien découvrir les 60 ha du jardin : plantes (orchidées…), arbres (bora,morichale…) et lagunes. Vous le trouverez à l’entrée. Le parc possède un moduled'informations touristiques et un poste de police.Quelques sympathiques babas font trempette dans la lagune. Après de multiplesagressions à l’intérieur du jardin (pas par les mêmes crocodiles), le gouvernement a fait ungros boulot pour renforcer la sécurité à l'intérieur. Aujourd'hui vous pouvez aller y flâner enjournée.

MUSEO DE ARTE MODERNO JESÚS SOTOAvenue Germania con Mario Briceño Iragorry✆ +58 285 632 05 [email protected] du mardi au vendredi de 9h30 à 17h30 et le week-end et jours fériés de 10h à17h.Le père du cinétisme méritait bien son musée dans la ville qui le vit naître en 1923. On luidoit – entre autres – les Pénétrables de Chacaíto, de l’ambassade de France à Caracas etd’autres cubes faits de tiges colorées, disséminés sur la planète entière. Ici, vous verrezune trentaine de ses œuvres, des créations d’artistes contemporains comme Albers ouMondrian, ainsi que des expos temporaires. Le musée dispose également d'une salle decinéma avec quelques projections hebdomadaires très bien sélectionnées : demandez saprogrammation du mois au musée. Cela vaut définitivement le déplacement. Maestro Sotoest mort le 14 janvier 2005 à Paris.

CIUDAD GUAYANAFormée de la réunion de Puerto Ordaz et de San Félix, à la confluence du Caroní et del’Orénoque, Ciudad Guayana a été fondée 7 fois. La première fondation remonte à 1595 ;la dernière est due à des architectes américains, en 1961. Puerto Ordaz est la villemoderne, la cinquième plus grande du pays, qui ne cesse d’accroître son développementurbain et qui dispose d’un potentiel industriel important, citons pour exemple la centralehydroélectrique de Guri, que vous pouvez visiter (cf. plus loin). C’est donc une ville decadres, caractérisée par de grands boulevards froids qui délaissent l’horrible (mais aumoins authentique) ville ouvrière de San Félix, avec son port et sa mauvaise réputation.Puerto Ordaz est fade, tournée vers le tourisme (un peu) et l’industrie (beaucoup). On nes’éternise pas ici. On y passe seulement pour aller voir la Guyane sauvage. Après PuertoCabello et Barquisimeto, c’est entre Puerto Ordaz et San Feliz que le deuxième train du

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Venezuela circule. Il charge le fer extrait du Cerro Bolívar et Altamira pour en faire depetites boules d’acier inoxydable (planta de pellas) qui seront exportées en Europe, Japonet aux Etats-Unis. Ville de passage, nous ne nous attarderons pas sur cette capitaleéconomique.

CASTILLOS DE GUAYANAEn voiture en sortant de San Félix, tourner à droite et prendre l’avenue Manuel Piar. Enbus : le prendre sur l’avenue principale de Castillito à Puerto Ordaz ou à la gare routière deSan Félix (20 Bs.F environ).Ouverts tous les jours sauf le lundi, de 9h à midi et de 13h à 17h, les week-ends enjournée continue.Les forts de San Francisco (1641) et de San Diego de Alcalá (1747) ont été érigés pourprotéger l’accès à l'intérieur des terres longeant l'Orénoque aux XVIIe et XVIIIe siècles.De Puerto Ordaz, il faut une heure, la route est asphaltée. Vous pouvez y aller seul, avecune agence de Puerto Ordaz ou avec Orinoco Discovery qui possède une finca à quelqueskilomètres (voir région du delta de l’Orénoque pour les coordonnées).

PARQUE CACHAMAYAvenue GuayanaOuvert du mardi au dimanche, de 7h à 17h. Entrée libre. Pour faire son footing entre forêtexubérante et chutes d’eau.A croire que la ville a été construite autour du parc ! En partant de l’Intercontinental, onlonge le Caroní jusqu’au parc Lœfing où aurait vécu le cacique caraïbe Marequito et oùaujourd’hui une immense volière permet d’apprécier l’extraordinaire variété d’oiseaux quecomptent les forêts voisines. Vraiment agréable.

PARQUE LA LLOVIZNACarretera San Félix-El PaoAvenue Leonardo Sucre Figarela✆ +58 286 930 37 69, +58 416 686 21 00Ouvert du mardi au dimanche, de 9h à 21h. Le train fonctionne de 9h15 à 16h15 enrotation permanente.Le plus beau parc de la ville est dépaysant, si vous n’êtes pas descendu au VeneturOrinoco, vous pouvez aussi admirer les chutes de la Llovizna. Un escalier permet dedescendre au pied de la chute d’eau, puis à la lagune vous pourrez toujours alimenter lespoissons, spectacle garanti. Il n’est pas desservi par le bus, un taxi de Puerto Ordaz prend40/50 Bs.F.Il y a un nouveau barrage (represa). Le parc et le barrage ne font plus qu’un désormais.Location de pédalos, kayaks, vente de nourriture pour les poissons. Un système de train(deux trains de 42 places) pour la visite est opérationnel, le parcours complet dure unetrentaine de minutes. Accessible aux personnes à mobilité réduite.

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PARQUE LA LLOVIZNA - Parque La Llovizna.© iStockphoto.com/ronaldmorales

PARQUE ZOOLÓGICOParque LoeflingAu sud-est du parc CachamayAu sud-ouest du parque Cachamay. Ouvert du mardi au dimanche, de 5h30 à 18h30.Entrée libre.Au moment de la construction du barrage, le botaniste suédois Pédro Loefling a recueilli lafaune autochtone (zone de Guri) qui peuple à présent les lieux : singes, chiguires, babas(petits crocos), reptiles, etc. Ceci donne l’occasion également d’y croiser un jaguar et lecaïman de l'Orénoque ! Côté flore on est gâté par une collection d'arbres somptueux :acajou (caoba), samanes, araguaney, ceibas et chênes (robles).

LA GRAN SABANA

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LA GRAN SABANA - Colibri au paradis de la Grande Savane.© Laurent BOSCHERODans l’Etat de Bolívar, s’étendant jusqu’aux frontières avec la Guyane anglaise et le Brésil,se trouve la Grande Savane – Gran Sabana –, qui offre l’un des paysages les plusoriginaux, singuliers et antiques de la terre. Unique au monde même. Ces confinslégendaires du Venezuela sont assis sur le fragment de ce que fut le continent de l’èresecondaire appelée « Gondwana » , lorsque l’Afrique et l’Amérique du Sud étaient unies.Ce qui, dans un lointain passé, fut un plateau rocheux qui subit au cours des millénaires unespectaculaire érosion qui donna forme aux étranges montagnes tabulaires – les fameuxtepuys – qui s’élèvent des savanes herbacées et des forêts. Les tepuys ne se rencontrentpas seulement dans la Gran Sabana, mais dans tout le massif guyanais, de la source del’Orénoque jusqu’à l’Amazone. Relevons aussi la similitude avec le paysage de MonumentValley (en Utah) : même âge et même processus érosif, mais à la différence que les buttesde l’Ouest américain se dressent au milieu d’un désert. L’usure de ces sols guyanais abalayé les éléments essentiels comme le calcium, le phosphore et le magnésium, laissant àpeine quelques sols sableux qui sont peut-être parmi les plus pauvres de la planète. Dansces conditions de pauvreté extrême, les espèces ont expérimenté, comme le paysage, l’undes processus évolutifs les plus larges de toute la biosphère – d’où la variété phénoménale

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d’espèces endémiques, tant au niveau de la faune que de la flore. L’isolement des tepuys,distants entre eux mais qui ne s’enchaînent pas moins en un système de codes secrets, aégalement permis qu’y habitent des espèces uniques, faisant de la Guyane un véritablesanctuaire écologique.

EL CALLAOEl Callao est à 18 km de Guasipati. Construite en 1864, elle compte aujourd’hui 3 000mineurs, les autres habitants vivent de toute façon de la mine. Minerven, la premièreentreprise d’exploitation du pays, avait pendant des années une équipe de football inscritedans le championnat de première division. Rappel : en 1998 sous la présidence de Caldera,une forte crise frappe les zones aurifères du pays, les Anglais qui vendent d’énormesquantités d’or font chuter les cours. La répercussion sur El Callao est alors dramatique, lamajeure partie des moulins et des mines ferment, les gens ont faim… depuis ces dernièresannées la ruée vers l’or s'est calmée, l'époque de la Buya ! où le gramme se vendait surplace à 10 € est révolue, le gouvernement est intervenu avec des lois pénales interdisant letrafic.

EL DORADOVous êtes au kilomètre 0. Un village qui porte bien mal son nom puisque, outre des minesd’or, on y rencontre une prison de haute sécurité destinée aux plus dangereux criminels duVenezuela. Papillon y passa d’ailleurs quelques années. Personne ne s’échappe de laprison – ou les rares qui y parviennent sont aussitôt rappelés à l’ordre. La place du villageest glauque, entourée de quelques sombres gargotes où rôdent les visiteurs desprisonniers. Ambiance surréaliste le samedi soir, peu recommandé aux gringos que vousêtes, dans cette ville sans loi ni mœurs, peuplée de durs à cuire ou alors y passerrapidement juste pour la montée d’adrénaline… Bref, un eldorado très relatif.

RÁPIDOS DE KAMOIRAN(Km 171). On s’y baigne, on y campe à la seule condition de laisser l’endroit aussi proprequ’à l’arrivée. Selon la mythologie pémon, les esprits des Tuenkaróns peuplent lescascades et les rivières.Selon la zoologie moderne, vous n’avez rien à craindre des eaux du parc qui sont exonéréesde caïmans, piranhas et autres animaux hostiles à l’homme. La station-service devrait vousdépanner en essence. Possibilité de camper, toilettes publiques.

SALTO KAMA

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SALTO KAMA - Salto Kama.© Laurent BOSCHERO(Km 201,5). La cascade Kama-Merú est constituée de deux chutes d’eau phénoménales,hautes de 70 m, très spectaculaires déjà depuis le haut. Les moins courageux serontcomblés : elle se trouve à quelques mètres de la route. Une petite marche de 10 minutesjusqu’au pied de la chute coûte un dollar, mais vous gratifie d’une vue encore meilleure. Lanitescence du coucher de soleil est parfaite pour la photographie.

SAN FRANCISCO DE YURUANI(Km 250). Votre passage par ce petit village qui frôle les 1 000 habitants sera l’occasionrêvée de vous procurer de l’artisanat pémon (bijoux, arcs et flèches, stylos en bois, etc.),de l’alcool à base de yuca (Kachire), et le Kumachi, la succulente sauce protéinique à latermite, véritable viagra naturel ! Ou pour vous motiver avant l’ascension en contemplant lapartie ouest du majestueux Roraïma appelé la Muraille d’Or (Muralla de Oro) et le morceaude roche appelé « Tevasin » qui semble séparé du tepuy… et si vous êtes de retour, c’estune excellente halte pour boire une bière. Une moitié des habitants est catholique et l’autremoitié adventiste (protestant), ce qui sous-entend que certains ne travaillent pas les

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dimanches et d’autres les samedis. Possibilité de faire des excursions ou des promenadesà cheval, de louer des tentes et des cabanes, etc. Renseignements sur place.

RORAÏMAC’est en 1654 qu’une carte publiée par le cartographe français, Nicolas Sanson d’Abeville,mentionne pour la première fois le mot Roraïma. En langue pémon, Roraïma signifie « lagrande mère toujours féconde et mère de tous les courants » . Le Roraïma est une massede grès, le plus haut tepuy du Venezuela (2 810 m). Il constitue souvent le point culminantd’un voyage au Venezuela. Dès 1838, le scientifique Robert Schoburg, accompagné dePémons, explore la zone du Roraïma pour le compte de la Britain’s Royal GeographicalSociety, suivent les botanistes anglais Everard Im Thurn et Harry I. Perkins en décembre1884. Ils sont les premiers à escalader un tepuy.Le Roraïma fait en effet partie des grands treks d’Amérique du Sud, bien qu’il soit moinsconnu que le Camino del Inca au Pérou ou le tour des Torres del Paine en Patagonie – tantmieux ! La marche mène, après des passages dans la savane puis la jungle, à despaysages lunaires comme seul l’offre le Roraïma – de manière accessible et relativementéconomique. Cela vaut définitivement la peine.

QUEBRADA DEL JASPE(Km 273,5). Il s’agit d’une des principales beautés de la Gran Sabana, déclarée monumentnaturel par le gouvernement du Venezuela. Cette petite chute d’eau nichée dans la forêt estune véritable merveille naturelle et un phénomène géologique exceptionnel : au pied de lachute coule un filet d’eau de 10 m de large et 30 cm de profondeur sur un lit de jaspe (unepierre semi-précieuse rouge et jaune). Un spectacle qui continue sur un trajet d’unkilomètre. Pour de bonnes photos, allez-y autour de midi, quand le soleil est au zénith etpénètre à travers la forêt. Le jaspe est une pierre d’origine volcanique ; grâce à l’eau et ausoleil, son éclat est d’une extrême beauté. Les Pémons l’appellent d’ailleurs « kakó » , cequi signifie feu. Il y a une churuata géante pour installer son hamac et une autre plus petitepour pique-niquer et mettre votre tente dessous. Voir avec Oliviero, le gardien du temple.

LA LÍNEALa Línea est le nom donné à la frontière avec le Brésil. Le village qui y est rattachés’appelle Pacaraima, il ne ressemble à pas grand-chose, les habitants vivent de leursdifférents commerces avec le Venezuela, profitant de la dévaluation de leur monnaienationale – le real – qui rend ce village très attractif : magasins de souvenirs et notammentde hamacs prospèrent ainsi allégrement. En septembre 2009, le real était à 1,14 bolivarfuerte. Au marché, vous pourrez déguster une authentique caipirinha de limao à base decachaça. Il est parfaitement possible de se livrer à une petite excursion au Brésil depuisSanta Elena. Aucune formalité n’est à remplir, mais ceux qui veulent colorer leur passeportpeuvent demander un « tampon souvenir » à la frontière. Celui-ci est rond – au lieu d’être

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carré – et est marqué « souvenir » . Pour ceux qui veulent passer au Brésil pour de bon, lesformalités sont faciles. Sachez toutefois que tout voyageur entrant au Brésil doit êtrevacciné contre la fièvre jaune. Si vous ne l’êtes pas, pas de problème : rendez-vous dans lepetit cabanon à la frontière et on vous inoculera, gratuitement de surcroît, le précieuxsésame. Boa Vista, la première grande ville moderne et festive du Brésil, se trouve à220 km de la frontière. Si l'envie vous titille d'aller voir la Coupe du monde de football en2014 à Manaus…

EL PAUJÍIl s’agit d’un village atypique dans la Gran Sabana, peuplé de 300 habitants. Il est composéd’Indiens pémons, de mineurs et d’autres personnes qui décidèrent de quitter la ville(Caracas) dans les années 1960 et vivre une existence alternative. Depuis lors, ils ont étérejoints par un certain nombre d’étrangers accourus d’Europe, d’Amérique du Nord etd’autres pays d’Amérique latine, donnant à ce coin éloigné l’honneur d’être le village le pluscosmopolite des bassins de l’Orénoque et de l’Amazone ! Vous pourrez apprécier cettesingularité dans l’architecture qui s’y est développée au fil des années, l’artisanat local etl’importance de l’éducation et de la culture dans la vie de ses habitants. L’extraction à petiteéchelle d’or et de diamants, le tourisme, l’artisanat et l’apiculture constituent les principalesactivités économiques de la région. Le pauji est un oiseau agressif (Crax nigra) , paví enlangue pemón, paradoxal non ?

PARQUE LA ESMERALDASur la route d’Icabarú, à environ 2 km d’El Pauji, l’entrée est à votre gauche, marcher 5minutes et devant vous s’offre une petite cascade « Pozo » qui poursuit sa route dans unepiscine naturelle très agréable pour se rafraîchir. Les aventuriers plongeront sous lacascade et exploreront le trou… jusqu’où ? (Si vous disposez d’un masque, laissez-voustenter !)

SALTO CATEDRALA 10 km avant El Pauji. Compter 10 minutes de marche depuis le bord de la route sanstrop de difficultés.C’est une chute de 15 m de haut qui termine sa course dans un énorme bassin profond etobscur. Elle est à découvrir en milieu de journée pour apprécier la lumière du soleil quipénètre entre les arbres. Assez magique.

WOYTAN TEPUYPlus connu sous le nom de El Abismo. A une heure de marche d’El Pauji, 40 minutes sontnécessaires pour atteindre le sommet.Si vous n’escaladez pas le Roraima, ne ratez pas celui-ci. Vous avez là l'opportunité defacilement gravir un tepuy, lequel vous gratifie d’une vue splendide sur la forêt amazonienne,en contrebas. Vous y verrez aussi des plantes carnivores. Une fois à El Pauji demanderpour El Abismo, vous pouvez garer votre véhicule chez la famille Scull.

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PARQUE NACIONAL DE CANAÏMA

PARQUE NACIONAL DE CANAÏMA - Chutes de Canaima.© iStockphoto.com/KonradKaminsk

Bienvenue dans un parc de 3 millions d’hectares de forêts, de rivières et d e tepuys.Canaïma est l’attraction touristique numéro un au Venezuela, car c’est de là que s’organisela visite de la plus haute chute d’eau du monde, à savoir le Salto Angel. Le village même deCanaïma, habité par des Indiens pémons qui vivent davantage du tourisme que del’agriculture – le cellulaire à la main l’atteste –, n’est pas franchement attractif, si ce n’est lafantastique lagune où se jettent sept chutes d’eau, dont le Salto Hacha. Les cinéphilesavertis reconnaîtront le décor des films Un Indien dans la ville et Le Jaguar (tout le villagefut alors réquisitionné pour jouer aux Indiens). Faute de terre, il n’y a pas de cultures dansle village. Les jardins potagers se trouvent en effet sur l’autre rive, en contrebas d’un tepuy.Quant à la faune aquatique, ce n’est pas Byzance à part l’Aimara qui peut peser jusqu’à12 kg. A défaut d’une banque (emportez suffisamment de bolívars), on y trouve denombreuses possibilités d’hébergement et des vendeurs de souvenirs, lesquels rencontrentbeaucoup de succès avec l’artisanat indien. Si vous le pouvez, évitez la haute saison(carnaval, Semaine sainte, l’été et les week-ends prolongés) et prévoyez 35 Bs.F pourl’entrée au parc national, payables dès la sortie de l’avion.

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SALTO ANGEL

SALTO ANGEL - Salto Angel, merveille naturelle.© Laurent BOSCHERO

Les yeux émerveillés par le bal des martins-pêcheurs pendant 47 km de navigation encuriara (pirogue), la remontée des ríos Carrao et Churum dure entre 3 et 5 heures selon leniveau des eaux. Histoire de vous dégourdir les jambes, à votre arrivée une marche de45 minutes à 1 heure 30 (selon votre rythme) vous attend dans la jungle humide. Et vousvoilà arrivé au Mirador, véritable « brumisateur pour dinosaure ! » . Du sommet de l’Auyán

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Tepuy se jette dans le vide une chute d’eau de 979 m : le Salto Angel. Il s’agit de la plushaute chute du monde, ce qui en fait l’attraction touristique numéro un pour tout visiteur auVenezuela. Son nom n’a rien à voir avec le saut de l’ange, mais porte le nom de son« découvreur » , le pilote Jimmy Angel (1899-1956).

LAGUNA DE CANAÏMASous les (sept) chutes – salto Ucaima, salto Golondrina, salto Wadaima et salto Hachasont les seules à porter un nom – en provenance du río Carrao, cette lagune est un régalpour les yeux, la lentille de l’appareil photo et le baigneur malgré ses eaux sombres. Soneau n’est pas sale, elle est teintée par les matières organiques en décomposition que lar ivière emporte avec elle. Certains considèrent sa plage comme la plus belle duVenezuela... nous aussi.

SALTO SAPOUn véritable enchantement qui aboutit à un panorama de rêve sur les tepuys via le SaltoSapo. Après avoir traversé la lagune de Canaïma, vous atteignez isla Anatholy où unemarche en forêt d’environ 15 minutes vous permet de découvrir lianes, orchidées et autresmousses, jusqu’au majestueux Salto Sapo. On peut passer derrière la cataracte dans untonnerre indescriptible – en saison des pluies, c’est vraiment fabuleux. Pour la petitehistoire, sachez que le chemin derrière la chute est l’œuvre de feu Tomás Bernal, lequel atracé l’itinéraire (pendant deux étés) à l’aide d’une barre en fer. Il vécut des années enermite dans une petite grotte derrière la chute, avant de travailler dans le secteurtouristique puis de mourir d’une façon mystérieuse, donnant lieu à de nombreuses histoires.Enfin, sur l’autre rive, on peut se baigner dans l’eau de la chute (en saison sèche) dont laplage n’a rien à envier à celles des Caraïbes… Si pour une raison ou une autre ce salton’est pas inclus dans votre tour, vous dépenserez au moins 150 à 250 Bs.Fsupplémentaires pour le visiter.

KAVACBienvenue dans la vallée de Kamarata, lovée au pied de l’Auyan Tepuy sur sa base sud-est, le tepuy le plus grand de la Gran Sabana. On peut admirer ici ses fabuleuses paroisrocheuses soumises à l’érosion du vent et de l’eau depuis des millions d’années, entresavane et forêt. C'est ici le point le plus facile pour escalader le géant. Comme Kavac estbeaucoup moins commerciale que Canaïma, nombreux sont ceux qui préfèrent la premièrenommée. Pourtant, le tout dégage un je-ne-sais-quoi de mystique. Il faut visiter la grotte deKavac en quittant la savane, tout en longeant la forêt par un sentier qui suit une rivière. Onarrive alors sur le canyon de Kavac d’où débouche, plus bas, une fabuleuse chute d’eau. Enallant vers « La Toma de Agua » , d’où le panorama est une merveille, n’hésitez pas à vousbaigner dans la rivière. Enfin, les villages pémons de Kamarata et de Santa Marta valent uncoup d’œil pour leur artisanat, avant d’aller braver les forêts qui vous séparent de la chute

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d’Aguasakapan. Gare toutefois aux puripuris !

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AMAZONAS

AMAZONAS - AmazonasUn Etat de 180 145 km2 (1/5e de la géographie nationale) plus vaste que la Belgique, laSuisse, la Corse, les Pays-Bas, la Sardaigne et la Sicile réunis. Une terre pour aventurierset amoureux de la nature ! Si l’on excepte la capitale Puerto Ayacucho, ses environsimmédiats (c’est-à-dire jusqu’à 4 jours de pirogue) et quelques localités telles que SanFernando de Atabapo, San Carlos de Río Negro et La Esmeralda, rares sont les zones quiont vu la présence régulière de visages pâles. Terre d’Indiens appartenant à une quinzained’ethnies différentes, Amazonas se caractérise en effet par une épaisse jungleimpénétrable, fourmillant d’une faune et d’une flore si riches qu’elles n’ont été répertoriéesque très partiellement. Le gouvernement tente avec bonheur d’en limiter l’accès afin deprotéger les Indiens comme les Yanomamis par exemple, qui vivent toujours en autarcieselon un mode de vie archaïque, d’une dommageable intrusion étrangère. Seul, vous ne

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pourrez ainsi pas dépasser Samariapo, 65 km au sud de Puerto Ayacucho. Il vous faudradifférents permis, à récolter auprès d’Inparques, de la communauté indienne, du ministèrede l’Environnement à Caracas, etc., pour continuer. Autant dire que vous rejoindrez uneagence pour organiser votre tour, n’allant pas loin en solitaire… et de toute manière, vousserez content de ne pas être seul dans un monde hostile grouillant de prédateurs. Lesactivités des Indiens demeurent très traditionnelles, avec une économie basée sur la pêche,la chasse et l’agriculture, basée sur la culture du manioc (yuca), du maïs (maíz), desbananes (cambur ou plátano) et d’une sorte de manioc brun (ñame). Régulièrement, lesfemmes descendent en pirogue à Puerto Ayacucho pour vendre leur production. Ce sontelles qui ont la vie la plus dure, récoltant le manioc qu’elles transportent sur le dos (jusqu’à60 kg), ce qui leur occasionne souvent de graves problèmes dorsaux, alors que leshommes passent beaucoup de temps dans les hamacs, à discuter, soignant la vie sociale(très importante), repartant à la pêche lorsque les réserves sont épuisées.

PUERTO AYACUCHOChaleur et moiteur : c’est ce que retiennent de nombreux visiteurs de Puerto Ayacucho, quiest surtout un port fluvial (d’où son nom) et le centre de tout le commerce de l’Etat. Fondéeun beau jour de décembre 1924 par l’ingénieur Santiago Aguerrevere et bâtie sur une tablede granit noir qui la préserve de tout mouvement sismique, la ville ne s’est développée quevers la fin des années 1980 avec la construction de nombreuses routes goudronnées versla capitale. Puerto Ayacucho n’est toutefois pas désagréable pour autant, gardant unsympathique caractère provincial avec ses échoppes qui débordent dans les rues, sespetits marchés à découvrir et son intéressant mélange ethnique. La ville d’environ120 000 habitants est traversée par deux avenues qui drainent la majorité du trafic,l’avenida Orinoco qui traverse la ville dans l’axe nord-sud et l’avenida 23 de Enero dansl’axe est-ouest. C’est ici que vous organiserez vos tours à l’intérieur d’Amazonas, que vousvous procurerez tout ce dont vous aurez besoin (bolos, lotion antimoustique, pelliculesphotos, etc.), que vous jouirez encore d’un certain confort, éventuellement que vouspasserez la frontière colombienne, autant d’éléments qui donnent un caractère de dernièrefrontière à la ville. Comme chaque cité vénézuélienne, Puerto Ayacucho est dotée d’uneagréable plaza Bolívar ombragée où trône au centre une statue du glorieux Simón sur samonture. Tout autour se trouvent certains édifices gouvernementaux ainsi que la cathédraleet la bibliothèque où l’on peut emprunter des ouvrages sur la région, notamment. Lacapitale de l’Etat d’Amazonie est l’endroit idéal pour pratiquer du rafting extrême surl’Orénoque. C’est aussi un véritable retour aux sources qui guette celui qui décide des’aventurer dans les entrailles de la forêt amazonienne du Venezuela.

ISLA SARDINATAA 20 minutes du centre de Puerto Ayacucho sur la route de l’aéroport, derrièrel’urbanisation San Enrique.On accède uniquement à la plage par voie fluviale, l’été. L’hiver cela semble difficile tant lescourants sont violents. On considère en effet ses rapides comme les plus larges et

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dangereux du monde. S’y rendre principalement pour apprécier les pétroglyphes et lespeintures rupestres.

MUSEO ETNOLOGICO DE AMAZONAS MONSEÑOR ENZO CECCARELLIAvenue Rio Negro, en face du petit marché d’artisanat✆ +58 248 521 28 42, +58 248 521 61 65Ouvert du mardi au samedi de 8h30 à 18h et le dimanche, de 9h à 13h. Une expositionde toutes les ethnies regroupées dans la région, telles que les Piaroas, Guajibos,Arawaks, Yanomamis et les Ye’kuanas.La présentation n’est toutefois pas fantastique et ne donne pas envie de s’y attarder pourdéchiffrer les intéressantes explications en espagnol. Néanmoins, conscientes de cettefaiblesse, les autorités étudient de nombreux projets, dont celui d’y incorporer un aquariumprésentant les différents poissons des rivières amazoniennes. Droit d’entrée symbolique.

PIEDRA LA TORTUGASitué à 8 km de Puerto AyacuchoCe monument naturel (en forme de tortue) compte trois cimetières indigènes, peinturesrupestres et pétroglyphes. Les membres d’Inparques proposent leurs services pour desvisites guidées. Pour toutes informations renseignez-vous à la direction régionale.

PIEDRA LA TORTUGA - Piedra la Tortuga.© iStockphoto.com/enriquerodben

AUTANA

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En plein milieu de la forêt surgit cet insolite tepuy turgescent de 1 300 m d’altitude, explorépour la première fois en 1971. Une merveille de la nature que l’on retrouve sur denombreuses cartes postales, mais vous ne l’escaladerez pas. D’une part, ce tepuy estsacré pour les Piaroas et, ici, on respecte les communautés indigènes (pas comme l’AyersRock des aborigènes australiens) ; d’autre part, il faudrait de très bonnes connaissances devarappe pour venir à bout de ses parois à pic.

RUTA HUMBOLDTRelevons que peu de touristes organisent des tours ici, la plupart préférant le Roraima, cequi constitue déjà une bonne raison pour y venir. La Ruta Humboldt est une expédition quirequiert de nombreux permis, si bien qu’il faut prendre contact avec les agences avantd’arriver à Puerto Ayacucho. Mais dès que vous quittez la capitale d’Amazonas, preneztoujours votre passeport et votre carte touristique avec vous, car il existe de nombreuxcontrôles d’identité sur le chemin vers le sud. Les nuits se passent toujours en hamac etvous remercierez l’inventeur de la moustiquaire.

PARQUE NACIONAL DE YAPACANAOn dirait le Sud du pays, à l'intersection de l'Orénoque, du Ventuari et du Yagua. Accès parl'Orénoque seulement. Permis obligatoire pour entrer dans ce parc de 320 000 hectares ety dormir. Décrété parc national en 1978. Quel beau tepuy ! Le Yapacana (1 345m) dominedes savanes, dont certaines plantes d'apparenteront à des herbes asiatiques. Bienvenuedans la forêt pure, dure et humide (température entre 19 et 27°C). Il est unique dans lepays, voire même dans le monde pour son haut degré d'endémisme.

PARQUE NACIONAL DUIDA-MARAHUACALe permis Inparques est indispensable et vous ne l’obtiendrez sans doute pas. Le parc futcréé en 1978 (210 000 hectares). Les tepuys Duida (2 880 m) et Marahuaka (2 840 m)sont des vestiges de l’époque précambrienne (soit, rappelons-le, la première ère del’histoire de la Terre, qui dura 4 milliards d’années). La végétation, qui oscille entre savaneet forêt dense, abrite des pumas et une grande variété d’oiseaux. Les températuresoscillent entre 10 °C et 28 °C.

PARQUE NACIONAL SERRANÍA LA NEBLINAA l’extrême sud du Venezuela, près de la frontière brésilienne, un permis est égalementexigé pour entrer dans ce parc (1 360 000 hectares !) créé en 1978, et il est toujourspresque impossible à obtenir (sauf pour les expéditions scientifiques). Mais Lucho de

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l’agence Selvadentro est bien placé pour vous l’obtenir et vous y accompagner. Attention degros moyens logistiques sont nécessaires. Exemple : 15 jours au départ de San Carloscompter entre 25 000 et 30 000 US$ pour une équipe de 6 personnes. Comme son noml’indique, ce parc baigne dans la brume. Et pour cause ! La Neblina, avec ses 3 014 m, estle plus haut sommet d’Amérique du Sud à l’est des Andes. Avis aux amateurs de plantescarnivores et d’orchidées, le tout sous les cris des singes et des jaguars, les mouvementsd’anacondas bien plus gros que ce que vous pouvez imaginer.

PARQUE NACIONAL PARIMA TAPIRAPECÓPermis Inparques indispensable. Le Vénézuela a classé en 1991 les terres où l'Orénoqueprend sa sources. Par sa taille (3 500 000 hectares !), ce parc est le premier du pays et lecinquième du monde. il couvre la totalité de la partie sud-ouest de l'Etat. En pleine forêthumide et vierge, le royaume des Yanomamis est la partie la plus sauvage de la Guyane.La faune et la flore de cette immensité luxuriante ne sont pas encore inventoriées... Latempérature oscille entre 10 et 28°C. On peut visiter le rapide de Gaaharibo (c'est beau lavie !), la forêt Parima, le Tepuy Mawedi et sa cascade, les pétroglyphes de Arata.

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ISLA MARGARITA

ISLA MARGARITA - Isla Margarita

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ISLA MARGARITA - Plage du Nord de Margarita.© Alain Demars

Son nom est-il un hommage à l’amante imaginaire de Christophe Colomb, qui rêvait de laprincesse Marguerite d’Autriche lorsqu’il découvrit l’île le 15 août 1498 ? C’est, en tout cas,la légende dont les Margariteños se souviennent. Car bien moins romantique était le nomde Paraguachoa (abondance de pêche), attribué à l’île par les premiers Guaiqueriés.Comme partout, lors de la conquête du Nouveau Monde, ces Indiens, qui s’attendaient à lavisite de demi-dieux vêtus de lumière, prirent les reflets des armures pour une preuve dedivinité et firent un accueil royal aux conquistadores. Tellement royal, que ces derniersfurent bientôt suivis par beaucoup d’autres, attirés par les perles dont regorge Margarita etqui firent la richesse des premiers temps de la colonie. Tant et si bien qu’en 1500, l’île deCubagua – à proximité de Margarita – accueillit la première ville du Venezuela : NuevaCádiz, qui disparut 41 ans plus tard lors d’un raz-de-marée, une nuit de Noël. En 1536, lescolons fondèrent Pueblo de la Mar qui devint Porlamar. Par sa position stratégique, l’île futconsidérée comme un trésor. On érigea forts et châteaux (à Juan Griego, La Asunción,Santa Ana et Pampatar), destinés à protéger Margarita des pirates anglais, français et

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allemands. Au XIXe siècle, Margarita sera parmi les premières régions à suivre Caracas,lors de la déclaration d’indépendance de 1810. Elle fournira tant de héros nationaux(Arismendi, Santiago Mariño, etc.) que l’Etat qu’elle forme avec Cubagua et Coche seranommé Nueva Esparta, afin de saluer le sacrifice et la bravoure de ses habitants dont ladétermination fut comparée à celle des Spartiates de la Grèce antique.

PORLAMAR

PORLAMAR - Église San Nicolas de Bari.© iStockphoto.com/grahamheywoodFondé par les colons le 22 avril 1536, Pueblo de la Mar devient plus tard Porlamar.Aujourd’hui, c’est une capitale commerciale de 200 000 habitants, avec sa vie nocturne etses hôtels. On s’oriente dans le centre-ville grâce aux avenues principales Santiago Mariñoet 4 de Mayo (le 4 mai 1810, date à laquelle Margarita adhéra au mouvementd’indépendance initié à Caracas le mois précédent). Voir dans le vieux Porlamar l’église SanNicolás de Bari près de la place Bolívar. Pour le reste, le tout ne dégage pas un charmefou. Le centre est très animé et rempli de vendeurs de rue, sur une musique continue deKlaxons ; un peu au nord-est, le long de l’avenue Bolívar, le récent quartier appelé CostaAzul où l’on trouve la plupart des hôtels de luxe. Un Cancún très miniature !

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FUERTE DE LA PUNTILLAAu bout du boulevard Romulo GallegosC’est le symbole de Porlamar, construit en 1530 à Puebla de la Mar (actuel Porlamar). Aumême endroit quelques années plus tard en 1895, un phare prend place pour commémorerle centenaire de la naissance du Maréchal d’Ayacucho, Antonio José de Sucre.

FUERTE DE LA PUNTILLA - Phare de Fuerte de la Puntilla.© iStockphoto.com/grahamheywood

MUSEO FRANCISCO NARVAEZCalle Igualdad avec calle Díaz✆ +58 295 261 8668

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Ouvert du mardi au vendredi de 8h30 à 15h30, et le week-end de 10h à 16h. Programmeà la semaine.Ce musée est consacré au sculpteur et peintre contemporain du cru et du même nom (plusde 50 œuvres), ainsi qu’à quelques-uns de ses rivaux. Il fonctionne depuis 1977 et possèdedifférents salons pour les conférences et un centre audiovisuel.

PAMPATARPampatar, qui signifie Pueblo del Sal ( « village du sel » ) en langue guaiquerí, est situé à8 km au nord-est de Porlamar. C’était le plus grand port de l’île durant la conquête, grâce àsa situation idéale – ses côtes sont en effet protégées des vents et des courantsocéaniques. Sa profondeur lui permet en outre de recevoir les grands voiliers européens.La Playa Juventud constitue l'option plage la plus proche de la ville.

CASTILLO DE SAN CARLOS DE BORROMEOSur la plage face à la baie de PampatarOuvert au public de 9h à 18h pendant la haute saison du lundi au dimanche, autrement ilreste fermé le lundi.Rénové en permanence, vous pouvez le visiter dans son intégralité, typique de l'époquecoloniale avec ses canons et son pont-levis, ce château érigé à la fin du XVIIe siècle (1664-1684), était destiné à défendre le port de Pampatar.Sa base, comme il était d’usage, est en forme d’étoile et ses douves vides… l’ont toujoursété à cause d’une erreur de l’architecte ! Il possède trois éléments architectoniquescaractéristiques : la batterie de côte qui comprend douze canons oxydés pointant face à labaie, la réserve d’eau et un accès extérieur soutenu par des chaînes qui permirent l’entréeet la sortie des troupes comme à l’époque médiévale. Le fort abrite aujourd’hui un petitmusée de peinture et de sculpture. Allez jeter un œil à l’église del Cristo del Buen Viaje(Christ du Bon Voyage) et à l’ancienne douane qui abrite aujourd’hui Fondene, l’office dutourisme de l’Etat.henry.iv. le 22/05/2011Excellent point de vue à ne pas manquer ! Vaut le détour

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CASTILLO DE SAN CARLOS DE BORROMEO - Castillo de San Carlos de Borromeo.© Valery Shanin – Fotolia

PLAYA JUVENTUDPrendre la via Punta Ballena. Avant d'y arriver, prendre à droite, face à l'école dechef de Sumito.Proche de la ville, la plage est agréable en semaine. Vous y trouverez une churuata quivend des spécialités culinaires de l'île comme la fameuse soupe Fosforera et des poissonsgrillés (pargo et catalana). Comptez 160 Bs.F le plat.

LA ROUTE DES PLAGES DU SUD AU NORDCette route dessert successivement les plages d’El Tirano, Playa Parguito, Playa El Agua,Manzanillo, Puerto Cruz, Pedro Gonzales, Zaragoza, Playa Caribe et Juan Griego.

PLAYA GUACUCOPlaya Guacuco se situe à 18 km au nord de Pampatar. La plage n'est pas très loin de laAsuncion. On l'atteint par la route principale de Porlamar-Juan Griego. Au croisement deGuacuco, tourner à droite en direction de la plage. Petit coup de cœur pour cette belleplage de sable peu fréquentée en dehors des vacances et jours fériés. Les vagues y sontmoins fortes qu'au nord. La plage se prête à la promenade et aux raquettes de plage.

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L'origine de son nom est due au fait que dans son sable on y trouve un mollusque, unesorte de petite telline appelée guacuco. Une technique pour le sortir consiste à laisserpénétrer les pieds dans le sable grâce à une petite danse assez folklorique, par unmouvement latéral et continu du tronc pour activer les pieds… une sorte de twist ! Conseil : goûter au moins une fois le velouté de guacuco, c’est un grand moment !

EL TIRANOEl Tirano (le tyran), situé à côté du village de pêcheurs de Puerto Fermín, est une plage desable gris. Elle doit son nom à Aguirre, immortalisé à l’écran par Klaus Kinski, dans Aguirre,la colère de Dieu, de Werner Herzog. Alors qu’il était sous les ordres de Pizarro au Pérou,le conquistador se mutina et, prenant la tête de quelques hommes, partit à la recherche del’Eldorado. Il erra de l’Amazone à l’Orénoque, en éliminant les soldats soupçonnés de letrahir, pour finalement « échouer » à Margarita. C’est précisément sur cette plage que lecruel Aguirre tua sa fille de ses propres mains, parce que, dit la légende, il la préféraitmorte que considérée par tous comme la fille d’un tyran. Freudien, non ?

PLAYA EL AGUALa plus célèbre des plages de Margarita lui vaut de figurer sur les posters de l’office dutourisme national. C’est dire ! Ce large ruban de sable blanc de 4 km est protégé par unemultitude de cocotiers, et l’on peut s’avancer dans l’eau turquoise, à 24° C, jusqu’auxgenoux pendant longtemps, caressé par ses rouleaux qui se prêtent bien au bodysurf.Comme il s’agit aussi d'une plage très fréquentée par les Vénézuéliens, ses aménagementsen ont chassé ce qu’elle avait de sauvage. Ce qui permet, en revanche, de pratiquer des« sports » comme le bronzage ou la séduction des corps musclés des hommes du cru oudes strings féminins assurément très bien portés. Accessoirement, vous comparerez lescartes des restaurants, mais les amateurs de plages plus authentiques préféreront lézarderailleurs, d'autant plus que depuis quelques temps la plage a mauvaise réputation : leshistoires la décrédibilisant sont légion et force est de constater que Playa El Agua n'est plusce qu'elle était.

PLAYA MANZANILLOCette plage longue de 600 m aux eaux tièdes est située dans une baie magnifique, au piedd’une colline et tout près d’une communauté de pêcheur. On peut y apercevoir sur le petitchantier naval la construction d’un 17 m en bois, commencée il y a une douzaine d’années,abandonnée et reprise il y a quelques temps. La balade le long de la plage est exquise :vers la gauche se découvrent quantité de petites baies où l’on est seul. En face du chantier,une petite église renseigne sur la ferveur des pêcheurs malgré leurs difficultés financières.Toi aussi ! Ô pauvre voyageur affamé et fauché, dans cette communauté ta participationaux activités de pêche te sera payée en poissons frais ! Pas très loin, la communauté de

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pêcheurs Guyacan très locale où peu de touristes se rendent… alors allez-y !

ZARAGOZALa plage du village est un véritable coup de cœur. Elle est bordée de petites maisonscoloniales et est connue aussi sous le nom de Playa Pedro Gonzalez. Elle est peufréquentée par les touristes, plutôt reservée aux familles vénézuéliennes. Il arrive qu'onpuisse difficilement s'y installer, tant la grève est étroite et les vagues peuvent s'y révélerfortes. L'eau est fraîche puisque la plage est au nord et ne profite pas des courants chaudsdu sud de l'île. C'est aussi une des plages les plus propres de Margarita. On peut y louerdes scooters de mer, ou monter sur une grosse banane et se faire tirer par bateau ! Levillage de Pedro Gonzales est intéressant pour les différentes architectures qu'il présente.A noter, la grande église bleue ainsi que le fort, au nord. Enfin, la proximité d'autres bellesplages : Puerto Cruz et Caribe, très prisées des « radicals surfers » lors des fortesdépressions : des vagues de 3 m peuvent être shootées.

PLAYA CARIBEA 2km au nord de Juan Griego, cette merveilleuse petite plage de sable blanc ornée depalmiers, d’un peu plus d’un kilomètre, encore déserte voilà peu, voit sa popularité croîtredu fait de sa beauté. Tranquille, abritée, aux eaux limpides, ses quelques rochers peuplésde pélicans achèveront de vous envoûter ! La vie est calme et les soirées se passent sur laplage ou dans l’un des restaurants de la zone. En novembre et décembre, lorsque leshoules d’Atlantique déferlent sur le littoral, la plage se transforme en excellent spot de surf.

JUAN GRIEGOLa ville la plus peuplée du nord de l’île (25 000 habitants), aujourd’hui active etcommerçante (calle Marina), est également intéressante du point de vue historique. Eneffet, c’est dans le fort de la Galera qu’eut lieu la dernière et la plus sanglante bataille del’Indépendance. Le 8 août 1817, les troupes espagnoles investirent le fort et assassinèrentjusqu’au dernier républicain. Ainsi, le marais situé au pied du fort porte le nom de « lagunedes martyrs » . Ce bled n’a rien de particulier, mais se révèle stratégiquement placé pourvisiter l’île. Sa plage à droite du phare communément appelée Playa La Galera, protégéepar la grande baie de Juan Griego, offre un plan d’eau des plus calmes, pour le plaisir despetits comme des grands. Le coucher de soleil vous inonde de son éclat, fascinant, lorsqu'ilvient embrasser un horizon brillant de mille et un feux ocre, c’est toute la baie qui scintille…avec la chaîne de Macanao qui se dessine à l’horizon !

FUERTE DE LA GALERAOn ne croirait pas, aujourd’hui, que Margarita a tant souffert. Pourtant, les forts n’étaientpas un luxe, puisque, entre 1565 et 1595, l’île subit 14 attaques de pirates. Pour atteindrela plate-forme où se trouvent les quatre canons qui survécurent au passage du temps, vous

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devrez gravir un escalier bordé de pierres. Deux motifs pour visiter le fort de la Galera :entendre l’histoire récitée par des petites jumelles et voir le soleil se coucher sur la baie à17h30, jusqu’à la lagune des Martyrs, baptisée ainsi en hommage aux soldats tombés aucombat.

IGLESIA DE JUAN GRIEGOOn peut voir, dans cette grande église bleue et blanche, une représentation de l’Ascensiondu Christ, sculptée dans un coquillage et datant de 1870.

TABACOS DE LOS MILLANESAu nord de Juan Griego. Demandez pour Ismelda, Inocente ou Leonidas : ce sont eux quiles fabriquent artisanalement et les vendent pas cher.

TALLER DE ARTESANIA ASI CON LAS MANOS TIERRA, AGUA Y FUEGOA l’ouest de la ville, sur la route côtière.Un village qui propose une multitude d’artisanats différents et où chaque cabane a sonthème. Le plus beau centre de l’île.

LE CŒUR DE L’ÎLE

LA ASUNCIÓN

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LA ASUNCIÓN - La Asunción.© iStockphoto.com/HereBeDragonsRéfugiée à l’intérieur des terres où elle était à l’abri des pirates, La Asunción, devenuecapitale administrative de l’Etat de Nueva Esparta, est restée une petite ville coloniale de18 000 habitants. Elle fut fondée par Pedro González en 1562, mais le roi d’Espagne ne luiconcéda le titre de ville et des armoiries qu’en 1600. Notons que sa cathédrale est ladeuxième plus antique d’Amérique latine, édifiée par Juan de Manzanillo en 1602. Depuisdes modifications ont dénaturé son aspect originel.

CASTILLO DE SANTA ROSAOuvert le lundi de 8h à 15h et du mardi au dimanche jusqu’à 18h.Construit en 1681, en remplacement du fort San Bernardo détruit par les corsaires, lechâteau défendait jadis la ville. Sa position et son architecture en forme d’étoile luipermettaient de contrôler le passage entre le Nord et le Sud, grâce à des canons quicouvraient la zone du lieu-dit la Fuente jusqu’à Guacuco. Plus tard, pendant la guerred’Indépendance, le fort servit de prison à l’indépendantiste Luisa Cáceres de Arismendi.L’épouse de Juan Bautista alors âgée de 17 ans, enceinte, mis au monde un enfant qui nesurvécut pas au cachot. On ferme les yeux et on imagine encore le réfectoire de 40soldats, la cuisine, le poste de garde et la prison. Décrété monument historique en 1965.Son accès facile en fait un des lieux les plus visités.

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CASTILLO DE SANTA ROSA - Castillo de Santa Rosa.© iStockphoto.com/Colonel1

MONUMENTS NATURELS COLLINES MATASIETE ET GUAYAMURIL’endroit est protégé du fait de son importance historique. C’est ici en effet, le 31 juillet1817, que les indépendantistes gagnèrent une bataille stratégique contre les Espagnols. Lacolline du nord est celle de Guayamurí ; celle du sud, le Matasiete. Mais les enfants vousen diront plus sur l’histoire et la nature des lieux…

PARQUE NACIONAL CERRO EL COPEYArismendiOuvert du mardi au dimanche de 8h à 16h, l’entrée du parc est à 450 m d’altitude.Ce parc (7 130 ha) ne tient pas son nom du parti politique mais de la grande quantité decopey, cette fleur jaune et blanche qui y prolifère. Il constitue aussi un centre de drainagenaturel qui recueille les eaux et les distribue dans les villages voisins. C’est le pointculminant de l’île (950 m). La route dans la sierra pour y accéder est splendide. Un énormeficus vous accueille à l’entrée. Un barbecue est à disposition. Son microclimat, très doux etbrumeux, vous fera oublier la chaleur étouffante de Porlamar où la température peutatteindre 35 °C.

EL VALLELieu d'apparition de la patronne de l'île la « Virgen del Valle » , le village réunit chaqueannée les fidèles qui viennent en masse des quatre coins du pays pour la procession. C'estici qu'est né en 1788 le général Santiago Mariño.

CATEDRAL DEL ESPIRITU SANTO D’EL VALLESituée dans un village paisible niché au pied de la Sierra. Le mystère de l’arrivéede la Vierge des pêcheurs sur l’île alors qu’elle était destinée au Pérou plane toujours. Lacathédrale a été reconnue en 1975 comme basilique par le pape pour ses miracles.De style baroque, les vitraux nous renseignent sur les scènes de vie quotidienne despêcheurs et des gens du village. Fêtée le 8 septembre pendant une semaine, les gensdisent que grâce à cette vierge, le cyclone Ivan (8 septembre 2004) les a épargnéspassant à 10 km au large de l’île. En sortant à droite, une réplique de Notre-Dame-de-Lourdes est visible dans une mini grotte qui fait office de lieu d’offrandes. A la seuledifférence que, dans cette copie, la Vierge est à gauche.

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Sur la place qui jouxte la cathédrale, on se délecte d’un jus de papelón con limon (canne àsucre, citron, glaçon) et de la fameuse empanada de pepitonas (mollusques).

CATEDRAL DEL ESPIRITU SANTO D’EL VALLE - Cathédrale d’El Valle.© Laurent BOSCHERO

MUSÉE DU GÉNÉRAL EN CHEF SANTIAGO MARIÑOC’est l'ancienne maison personnelle du général qui a combattu auprès de Simón Bolívar. Al’intérieur, quelques sculptures.

SANTA ANA

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Village fondé en 1530, beaucoup le considèrent comme le jardin de Margarita, mais le plusintéressant reste ses petites maisons colorées avec leurs larges portes et grandes fenêtresutiles pour rafraîchir ses occupants.Hors des sentiers battus margariteños, on peut visiter l’église Santa Ana consacrée à lasainte éponyme, patronne de la ville et de la maternité, et que nombre de fidèles implorentpour avoir un enfant. Bolívar la visita, mais l’histoire ne dit pas s’il vint expressément pourcela. Enfin, outre cet aspect, on y trouve aussi des peintures de l’époque coloniale.

MACANAO

PÉNINSULE DE MACANAORares villages, cactus et plages (presque) vierges. Macanao, le côté sauvage de l’île, n’estrelié au reste de Margarita que par un fin bras de terre qui longe, au nord, le parc nationalde la Restinga. Un tour du côté du village de pêcheurs de San Francisco de Macanao vousdonnera une idée de ce qu’était l’île, il y a 60 ans. La plage La Pared est agréable et peuconnue, donc peu fréquentée. Les amateurs de plongée préféreront la plage de PuntaArenas (à l’extrémité ouest), où les étoiles de mer géantes se laissent parfois surprendredans une eau plus tiède qu’ailleurs.

VILLAGE DE ROBLEDADEntre Punta Arenas et Playa La ParedPLAYA LA PAREDContrasté avec Porlamar, ce village, charmant et paisible, où tout le monde se connaît,respire la tranquillité. On replonge un demi-siècle en arrière.

PARQUE NACIONAL LAGUNA DE LA RESTINGALe plus grand parc national de l’île (18 862 ha) abrite une lagune de 25 km2, qui se ramifieen autant de canaux sauvages (18 km) abritant une faune protégée, comme l’ibis rouge.Parmi les poissons qui habitent la lagune on relève des pagres, sardines, mérous, requinset le mulet Lebranche, entre autres. Sans oublier les crustacés et mollusques (crabes,huîtres, guacuco, etc.). D’après les géologues, l’isthme doit sa formation à l’accumulationde coquillages et de débris végétaux, sur lesquels vinrent se fixer les mangroves. Ce siteoffre aussi à l’île sa plus grande plage (27 km, de La Guardia jusqu’à Punta Tigre !). Cela avalu à la lagune d’être classée parc national dès 1974, afin de protéger un écosystèmefragile, menacé par l’essor touristique de l’île, et qui abrite flamants roses, aigles pêcheurs,cormorans, pélicans et plusieurs variétés de perruches comme l’amazone à épaulettesjaunes (Amazona barbadensis). A noter, les deux collines jumelles d’environ 100 m,baptisées Tetas de María Guevara (100 m), et classées monument naturel pour leurressemblance avec deux seins magnifiques…

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BOCA DE RIOBoca de Rio ville de pêcheurs est la capitale du plus grand municipio de l'île qui compteune superficie totale de 330 km2 et plus de 20 000 habitants. « Capitale » de la simplicitéplutôt car ici la plupart des zones habitées restent peu peuplées. Le village est séparé parun bras de mer et possède plusieurs rues sans issue : s'y perdre peut devenir un petit jeuamusant. De toute façon, il y aura toujours un pêcheur pour vous guider. La pêcheartisanale est pratiquement la seule activité professionnelle de cette zone, et le climat arideet chaud qui contraste avec le reste de Margarita qui est plus humide et tempéré n'attirepas les foules. Au cours de l'histoire, Boca de Río a changé plusieurs fois de nom avant des'appeler Caserío Ríos en hommage à l'indépendantiste Antonio Ríos. C'est en 1963, sousla loi du Territoire, que son nom définitif lui est attribué. On se rend à Boca de Río pourvisiter son Musée marin et se rendre au parc national Laguna de la Restinga.

PUNTA ARENASUne vertigineuse impression d'être au bout du monde. Les barques, actrices majeures dece tableau figuratif, lui donnent un charme fou, une lumineuse mélancolie… Punta Arenas ou« Pointe de sable » en français est certainement l'une des plus belles plages de lapéninsule. Après avoir été attaqué par les pirates en 1593 le village est resté abandonnépendant trois siècles. C'est seulement en 1894 que les premiers pêcheurs de Punta dePiedras commencèrent à peupler de nouveau la zone et baptisèrent le secteur de la plage« La Gloria » .

PLAYA LA PAREDLe « mur » en français doit son nom à la coupe longitudinale de la montagne qui, regardéede loin, ressemble à un mur. Baie idyllique située au nord de la péninsule, à l'extrémité decette plage on trouve un petit village de pêcheurs. Sable blanc, eau limpide plus ou moinsprofonde, cette plage très nature qui ne possède pas de structures et très peu d'ombrepour accueillir les touristes est peu visitée. Ce qui ne l'empêche pas d'être propre etentretenue. On peut y accéder en prenant à gauche après le campement Makatao endirection du nord. Pour déjeuner, rendez-vous à El Tunal ou plus au sud à Punta Arenas.

EL YAQUE

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EL YAQUE - Ponton à El Yaque.© Alain Demars

Cachée derrière l’aéroport, cette plage fait partie des 7 meilleures plages du monde pour lapratique de la planche à voile, grâce à son vent constant et à une mer calme. Il y règnedonc une atmosphère très sportive et très américaine, puisque la clientèle principale estcomposée de gringos. Longue de 2 km, cette plage est aussi idéale pour les enfants avecson eau peu profonde et tiède : 29 °C ! Attention toutefois aux véliplanchistes etkitesurfeurs, qui ne témoignent généralement pas beaucoup d’égards.

ISLA COCHEFondée en 1526 par Juan Lopez de Archuleta, son nom voudrait dire « Chevreuil » enlangue caribe. Habitée par un peu plus de 10 000 personnes, la petite île de Coche (13 kmde large sur 12 km de long) est un peu moins touchée par le tourisme, bien que dans sacapitale, San Pedro, des hôtels soient déjà sortis de terre. Cependant, San Pedro reste unvillage de pêcheurs. L'électricité provient d’une plante thermoélectrique. Il existe aussi les

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villages d’El Bichar, Guinima, El Amparo, El Guamache et la Uva. Tous ont des plagesagréables. Elles sont ici moins fréquentées et idéales pour la planche à voile et le kite.D’ailleurs, il n’est pas rare que certains véliplanchistes et kitesurfeurs viennent directementd’El Yaque à Coche. Les plages de sable blanc contrastent avec les terres rouges et lebleu marin. Bonne alternative à Margarita, naturelle. En voiture, 2 heures suffisent pourapprécier les paysages désertiques en passant par les salines qui se transforment en debelles collines colorées que les autochtones appellent le « Grand Canon en petit » . Lessalines produisent une grande quantité de sel très réputé. Ici, les plages de rêve s’appellentPlaya El Coco, la plage romantique par excellence, Playa la Punta, la moins tranquille,Playas El Amor, la délicieuse, et El Saco, la fougueuse.

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LA CÔTE EST

LA CÔTE EST - La Côte estTerre des Indiens arawacs, caribes, guayqueríes, cumanágotos, chaimas, chacopatas,pariagotos, coares et guaraúnos. C’est cette route que prirent plus tard les républicainsfuyant le sanguinaire général espagnol Boves, surnommé « le boucher » . Ici, le 6 juillet1814, la grande marche commença pour 20 000 hommes, femmes et enfants guidés parBolívar. Quelques milliers de morts plus tard, les exilés arrivèrent le 23 août à Barcelona,pour être ensuite massacrés en règle à Cumaná, à la mi-octobre. Aujourd’hui, la zone estsûre et riche en attractions touristiques : des îlots du parc Mochima à la grotte duGuácharo en passant par la péninsule de Paria et bien plus encore, vous pouvez y resterplusieurs semaines sans vous ennuyer.

BARCELONA

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Alors que 40 années suffirent aux Espagnols pour coloniser toute la partie occidentale dupays, la conquête de la région de Barcelona en nécessita 80. Seuls les villages de SanCristóbal de la Nueva Ecija de los Cumanágotos (fondé en 1585) et Santa Eulalia del cerroSanto (1638) survécurent aux attaques des courageux guerriers des tribus Chacopatas etCumanágotos. Le 1er janvier 1671, les deux cités fusionnent et le capitaine général de laNouvelle Andalousie, Don Sancho Fernández de Angulo y Sandoval, appose alors le nom de« Nouvelle Barcelone du doux Nom de Jésus » à l’actuelle « Barcelona » . Aujourd’hui,trente-sept « Barcelona » sont répertoriées dans le monde, les deux plus importanteshistoriquement sont : notre voisine espagnole et celle-ci. La ville a su sauvegarder un peude son architecture d’époque.

CASA DE LA CULTURA OU ATENEO DE BARCELONACalle 1 San Felix et carrera 12 JuncalLa maison, de même que les peintures contemporaines qu’elle abrite, a été offerte à la villepar Miguel Otero Silva, le grand écrivain et journaliste vénézuélien. On donne aussi desconcerts dans cette bâtisse coloniale, reconnaissable à sa multitude de balcons en façade.Les amateurs de peinture pourront également visiter les expositions temporaires de la casade la Gobernación.

CASA FUERTECarrera 16 BurozCes ruines sont classées monument historique depuis 1960. En 1647 Don Juan SedeñoAlbornoz est dégagé de ses fonctions de maître de champ à Barcelona del Cerro Santo(Barcelona n’est pas encore fondé). Il donne le terrain de l’actuelle casa fuerte auxmissionnaires. 68 ans plus tard les franciscains commencent l’édification d’un couvent. Endécembre 1816, Simón Bolívar y organise le quartier général de ses opérations militaires.Pour ce faire il transforme le couvent en une espèce de citadelle, cernée de tranchées où ilfait creuser des trous dans les murs pour les canons. C’est ainsi que le Libertador putrésister au général Pascual Real quand il prit Barcelone le 8 février 1817 avec son arméede 4 500 hommes, et attendre ainsi les renforts du général Francisco Bermúdez pour unevictoire historique. Sur le pont Bolívar, on imagine encore l’accolade des deux hommes et lacélèbre phrase de Simón Bolívar : « Tu es le libérateur du libérateur ! » Le 5 avril 1817, lesanguinaire colonel espagnol D. Juán Aldama prend position aux endroits stratégiques de laville en attendant l’artillerie lourde. Le 7 au matin la « casa » tombe. Le général PedroMaría Freites résiste héroïquement le bras blessé, mais doit ordonner la retraite, alorsaccompagné du gouverneur Francisco Esteban Ribas. Les deux hommes tombent entre lesmains des ennemis. Prisonniers, ils sont emmenés à Caracas et exécutés sur la plazaMayor (actuelle plaza Bolívar) le 17 du même mois. On attribue au méchant royaliste lemassacre de 1 600 partisans (hommes, femmes et enfants !).

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CASA FUERTE - La Casa Fuerte, Barcelona.© Laurent BOSCHERO

CATEDRAL SAN CRISTOBALPlace BoyacáEn face de l’office du tourismeOuverte de 6h à midi et de 15h à 19h30.L’intérêt de cette cathédrale réside déjà dans l’histoire de sa pénible érection. En 1671,dans l’acte cérémonial de la fondation de la « Nueva Barcelona del Dulce Nombre deJesús » Don Sancho Fernández de Angulo y Sandoval, alors gouverneur et capitainegénéral de la Nouvelle Andalousie, légua un terrain aux prêtres des deux églisesparoissiales de Barcelona del Cerro Santo et de San Cristóbal de los Cumanogotos. Un anaprès cette donation, l’église est modestement construite, avec des murs de bahareque(terre et renforcement en roseaux), et un toit de palme. Trente-six ans plus tard, soit en1708, l’évêque de San Juan de Puerto Rico en visite pastorale met la pression pour quesoit édifiée une église décente à l’image de la ville (en dur !). Commencent dès lors lesdémarches nécessaires. Et il faut encore attendre quarante années pour que les maçonsdémarrent les travaux de la nouvelle église paroissiale de San Cristóbal. En 1760, la

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construction est interrompue jusqu’en 1765, suite à la mort du maître d’œuvre Don JoséSantiago Duque. Le 21 août 1766, seulement un an après la reprise du projet par JoséSamaniego, un tremblement de terre détruit une partie de la « maudite » église. Lesparoissiens ne veulent plus y croire. C’est le docteur Fernando Bastardo Loaiza alorsvicaire de l’église de sa ville natale qui redonne foi et motive les troupes avec l’aidefinancière de Carlos III. Le retable date de 1744, construit par Don Diego Zapata, et lesdeux premières cloches viennent de Barcelone (Espagne). La cathédrale abrite les restesdu martyr et protecteur de la ville, San Celestino, que le pape Pie VI envoya de Rome en1777. Les reliques du patron de la ville, visibles dans l’aile gauche de l’église, sont encorede nos jours l’objet d’une réelle dévotion. Vous pouvez vous en convaincre lors de la fête quilui est dédiée début mai.

SANTA FÉ

SANTA FÉ - Marché au poisson, Santa Fé.© Laurent BOSCHERODepuis une bonne quinzaine d’années, ce village d'environ 6 000 habitants est l’un des

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endroits à la mode auprès des routards, Allemands en tête, qui viennent s’y relaxer(pauvres stressés…). Lieu étrange et envoûtant, tout semble être en apesanteur. Lanonchalance des habitants, les maisons barricadées, la chaleur parfois accablante créentune athmosphère particulière. A n’en pas douter, on vous proposera de vous emmener surune plage déserte (pendant la semaine), sur les îles que l’on aperçoit en face : isla Arapitoet isla Arapo, dont la dernière plage est une véritable splendeur (bon et charmantrestaurant de fruits de mer que l’on déguste au milieu des iguanes). Entre les deux setrouve la fameuse Piscina, vantée par tous les opérateurs pour le snorkeling. L’eau y est siclaire !

MOCHIMALe petit village de deux rues est une tête de pont dans le parc. Idéal quand on voyage àpied, ce village de pêcheurs tranquille et agréable est si petit que l’on est toujours à côté del’embarcadère. Sauf en haute saison où il est bondé bondé ! Vous êtes ici au cœur du parc,ce qui vous évite les trajets en bus au départ de Cumaná ou Puerto La Cruz… Commeplusieurs plages insulaires sont toutes proches, il s’agit d’une bonne option pour aller sur lesîles.

PLAYA BLANCAUne plage très fréquentée, sans doute parce qu’elle n’est pas loin et parce que le très bonrestaurant El Embajador sert d’excellents plats de fruits de mer. Chaises longues à louer.Pour la nuit, on peut accrocher son hamac dans la cabane du restaurant.

PLAYA CANOAC’est la plage la plus éloignée… et donc la plus chère : 250 Bs.F. On peut y camper pouramortir les frais de lancha.Le must pour le snorkeling. Imaginez une plage tranquille, bordant des eaux où est enfouiun bateau envahi de coraux et de poissons multicolores.

PLAYA CAUTAROSans doute la plus belle plage, mais emportez de l’eau et de quoi survivre car il y a unrestaurant ouvert uniquement en saison.

PLAYA LAS MARITASLa plage la plus proche du village n’est pas la meilleure. Chaises longues et un restaurantde poisson en sus.

PLAYA MANAREUne belle plage de sable, avec à une extrémité quelques barques et des baraques depêcheurs et vous serez seul, pendant la semaine, pour profiter des 3 palmiers.Excellent snorkeling le long de la paroi rocheuse : ne manquez pas la vision assez uniquedes coraux remplis de polypes bleus, orange, rouges et blancs qui les font ressembler àdes arbres de Noël.omega le 09/09/2009

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idéal pour faire la pause,si on veut jour les robinsons.La plage est immense,très belle,et enjanvier il y fait très chaud. C'est une île désolée, casi inhabitée, très sèche, juste des cactuscierges et autres épineux,vraiment sympa,belles photos à faire

CUMANÁ

CUMANÁ - CumanaAutrefois les grandes tribus unies de la zone où se trouve l'actuelle Cumaná habitaient dansdes cabanes de palme et vivaient de la pêche, du troc et de la culture de yuca. Ils vouaientaux forces naturelles et aux shamans, à la fois sorciers et médecins, un amour sans faille.Première ville espagnole d'Amérique continentale, il faut remonter à 1515 pour voirdébarquer les franciscains venus de Saint-Domingue. Aujourd'hui, la capitale de l’Etat deSucre est une ville active de 330 000 habitants, elle se trouve à 400 km à l'est de Caracas.Malheureusement, il ne reste plus grand-chose de la cité coloniale (à cause destremblements de terre en 1684, 1765 et 1929), à part un fort, deux ou trois rues autour dela plaza Bolívar et quelques clochers que l'on peut encore voir, grâce à une loi qui interdit laconstruction de building en ville. Il fait cependant bon s'y promener.

CASA NATAL DE ANDRÉS ELOY BLANCO

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CASA NATAL DE ANDRÉS ELOY BLANCO79 Calle Sucre, sur la plaza BolívarOuverte du lundi au vendredi, de 8h à midi et de 14h30 à 17h30. Une institution crééedans le but d'explorer et d'étudier les arts visuels contemporains du Venezuela etd'ailleurs. Organisateur de la biennale d'arts visuels d'Oriente et de la biennaleinternationale des arts de Cumaná.Cette maison où est né l’insigne écrivain, politique, dramaturge et poète vénézuélien esttypiquement cumanesa (de Cumaná). Chambres spacieuses aux grandes fenêtres, dallageblanc artisanal de terre cuite au sol, larges couloirs et fixations pour les hamacs. Né àCumaná (1896-1955), on lui doit, entre autres, l’hymne de son parti, Acción democrática,mais surtout le poème Pintame Angelitos Negros.

CASTILLO DE SAN ANTONIO DE LA EMINENCIAOuvert tous les jours, de 10h à 17h.C’est un peu grâce à la France que le fort est là. En effet, après un pillage par les corsairesde Sa Majesté de France en 1654, le gouverneur de Cumaná décide de se doter de cetouvrage défensif dont la construction débute en 1659 pour se terminer en 1686.L’emplacement stratégique permet alors de visualiser la ville de Cumaná, le golfe deCariaco et la péninsule d’Araya. Vous remarquerez que le château possède des murs de2 m de large, qu’il est construit en forme d’étoiles avec 4 extrémités comme les pointscardinaux. Le fort servit aussi de prison à José Antonio Páez, le premier président du pays,qui y écrivit une partie de ses Mémoires et à José Tadeo Monagas, président entre 1847et 1851 et de 1855 à 1858. Le tremblement de terre de 1853 détruisit le château qui ne futreconstruit qu’au début de notre siècle. Il est déclaré Monument national en 1965, etaujourd’hui encore on découvre des tunnels et passages secrets qui conduisent àdifférentes parties de la ville.

FABRICA DE TABACOS BERMUDEZ15 Calle Sarmiento✆ +58 293 433 43 73, +58 293 432 16 54Fax : +58 293 432 56 [email protected] Cumaná, vous pouvez visiter les fabriques qui maintiennent une tradition et une excellencedepuis plus de 100 ans. La plus réputée est celle de José Miguel Patiño, dernierdescendant de la famille. Vous pouvez allez voir les femmes fabriquer artisanalement sesTabacos de qualité. Elles peuvent être fières, elles sont les seules à préparer un cigare dequalité Premium au Venezuela : le Críspin Patiño. Conseil : il est plus économique d’acheterles cigares directement sur place.

IGLESIA SANTA INESEn suivant la calle SucreC’est sur la structure de l’ancienne école Del Carmen et du temple de Santo Domingo quidatent de 1637 qu’a été construite cette église par les franciscains (1862). Inaugurée en1866, elle a subi cinq tremblements de terre. Son nom commémore le jour de la Sainte-Inés, où une poignée d’habitants survécurent à l’attaque de 600 Indiens, le 21 janvier 1572.

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Reconstruite intégralement en 1929, la coupole et les vitraux intérieurs sont remarquables.L’image de Santa Inés Romana, déclarée avocate et patronne de Cumaná par le roiPhilippe II le 3 juillet 1591 aurait, dit-on, été apportée par les pirates qui mirent à sac lacité, en 1570. On notera aussi la statue de la Vierge, vieille de plus de quatre siècles. Acôté du sanctuaire, on peut voir les ruines de la maison où a été baptisé le grand maréchald’Ayacucho… détruite lors du tremblement de terre de 1929.

RUINES DU COUVENT DE SAN FRANCISCOAu sud du centre historiqueFace à la place BadaraccoDéclaré monument historique en 1960, l’édifice est en effet le premier centre religieux fondépar les Espagnols en terre ferme lors de l’évangélisation du continent américain (débutXVIe). Tout au long de ses nombreuses reconstructions, le bâtiment fonctionne commecouvent, église, université, collège national jusqu’à une fabrique de savon. Aujourd’hui, il estentre les mains de l’université de Oriente.

ARAYAAu tout début du XVIIIe siècle, les Hollandais y exploitaient déjà le sel rose sur les 44 ha desalines. Pas moins de 32 ans (1623-1665) furent nécessaires aux Espagnols pourconstruire le fort Santiago de León de Araya (à voir !). Tous les matériaux indispensables(même l’eau) devaient être apportés de Cumaná. Il a donc été construit pour dissuader lesNéerlandais d’emporter la précieuse substance cristallisée et pour se protéger desincursions des pirates. Il fut déclaré Monument national en 1960. Aujourd’hui, 60 % du selconsommé au Venezuela vient de là. Située au nord du golfe de Cariaco, presque en facede Cumaná, la ville la plus importante de la péninsule du même nom vit aussi du tourisme.Hormis sa plage où l’on peut faire du surf et de la planche à voile, on peut aller voir cellesde Guatapanare, El Guamache et Chacopata (d’où partent aussi d e s lanchas pourMargarita). Au sud, les plages de Punta Arenas et d’El Castillo valent aussi le coup d’œil.N’oubliez pas de vous protéger car le soleil est violent et les coins d’ombre se font prier.

LAGUNA GRANDEPetit MochimaAu sud de Taguapire, à 10 minutes en barque de la Angoleta.Dans cette lagune on trouve pas moins de 50 petites îles, où les palétuviers abondent aumilieu d’une végétation xérophile (cactus…).De novembre à avril, des colonies de flamands roses venus de l’île de Bonaire y séjournent.Des mouettes aussi, des alcatraz, etc. C’est la nuit que la lagune devient magique, sonisolement la transforme en planétarium fantastique. Transports. Demander à Arquimedesde la posada, il peut vous y emmener en 4x4 (1 heure 30) ou en bateau (2 heures).

MUSEO CRUZ SALMERON ACOSTAA Manicuare

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✆ +58 293 416 0971Visite de 8h45 à 11h30.Cruz Salmerón Acosta est né le 3 janvier 1892. Le « poète miraculeux » , comme onl’appelle, est mort en pleine jeunesse de la lèpre. C’est dans une période mélancolique lorsde son isolement à Manicuare qu’à partir de 22 ans il écrivit ses magnifiques poèmes. Allezvisiter sa modeste maison face à la mer, elle est intacte. Sur son buste est gravé le poèmeAzul. On raconte que juste avant de mourir il annonça aux habitants que des pluies bénitesviendraient soigner la terre aride : « Garçons, n’abandonnez jamais le village, demain quandj’arriverai au ciel, je vous enverrai beaucoup d’eau. » Et la nuit du 29 juillet 1929, le cortègeaccompagna le cercueil… sous une pluie diluvienne !

CARIPEVers 1717, Simón de Yabar fonde le village de San Miguel Arcángel de Caripe, qui seraincendié peu après par les Indiens caribes. Plus tard, en 1734, c’est au tour de Pedro deGelsa (et 30 Indiens chaimas) de reprendre en main la mission, alors rebaptisée SantoAngel Custodio de Caripe. Caripe (qui signifie « rivière des écureuils » en indien) estappelée par le poète contemporain Segundo Torres González le « Jardin d’Orient » . Et ilest bien vrai que sa verdure et sa (relative) fraîcheur (entre 16 et 25 °C) sont une véritablesurprise. Les gens y sont calmes, courtois, et le vert est omniprésent. Irriguées par delongues rivières et bien exposées, les terres de Caripe sont propices à la culture du café.E n hauteur, on remarque le phénomène climatologique étonnant de brumes presqueperpétuelles qui favorisent la croissance de nombreuses fleurs sauvages comme lesorchidées, symboles du Venezuela. Au village, on se promène entre des maisonscoquettes, reliées par des bandeaux de bitume larges, étonnamment propres (seulement àcause de la pluie ?) et en bon état. On se croirait presque en Caroline, s’il n’y avait cesmontagnes et ces vallées verdoyantes de café, à perte de vue. On pourrait rester à Caripeplusieurs jours (à condition d’éviter le week-end), ne serait-ce que pour oublier les villestouristiques de la côte. La Semana Santa y est dignement célébrée, avec notamment uneimpressionnante reconstitution, le vendredi soir puis le samedi matin, de la Crucifixion. Lapremière semaine de mai, on fête Velorios de La Cruz.

MERCADO CAMPESINOTous les samedis.Les paysans descendent pour vendre leur production : vous pouvez y découvrir des fruitsencore inconnus en Europe, aux saveurs étranges, dont on vous proposera même des jus…Goûtez donc le Jugo de Lolo et vous m’en direz des nouvelles ! Theobaldo, un jeune guide,indépendant, débrouillard et de confiance, passe tous les matins par la place de l’église, à8h précises. Si vous y êtes, il vous emmènera visiter une hacienda de café, une cascade de100 m ou le cerro Negro qui culmine à 2 600 m. Pas cher et sympa, mais discutez le prixavant.

MUSEO ESPEOLÓGICO HUMBOLDT

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C’est l’occasion de voir enfin à quoi ressemble un guácharo, d’en apprendre un peu plus surle savant allemand, et sur la grotte en général. Alors comme vous êtes sur place, pourquoipas ?

SALTO PAILAUne chute d’eau bien fraîche (où vous pouvez vous baigner) qui vaut le détour si vousprenez le chemin (une demi-heure) parsemé d’orangers qui part de l’autre côté de la route,en face de l’entrée de la grotte. Mais la chute du Chorrerón, avec ses 90 m, dans laserranía de Turimiquire, est plus impressionnante. Camping. A la tombée de la nuit (18h30,19h15) et peu avant l’aube (vers 4h), on peut surprendre les allers et venues desguácharos. Une bonne raison pour camper sur place. L’aire réservée se trouve au niveaudu poste Guardaparques du monument Alejandro de Humboldt, où vous devez vousenregistrer. Bon terrain de l’autre côté de la route, 5 $ par tente.

CARÚPANOLa seconde ville de l’Etat de Sucre compte environ 150 000 habitants. Elle est située à120 km de Cumaná et a toujours été le siège d’une intense activité économique. Ce futmême l’un des ports les plus importants du pays au milieu du siècle passé. L’histoire deCarúpano commença le 23 décembre 1647, lorsque l’évêque Damián López de Haro ydébarqua de Puerto Rico et ordonna la construction d’une église nommée Santa Rosa deLima. Plus tard, le 1er juin 1816, Bolívar y rendit public le décret éponyme, qui libérait lesesclaves désirant se battre pour l’indépendance du Venezuela. La ville a été la premièreville équipée d’un câble téléphonique sous-marin qui lui permit de communiquer avec laFrance, il y a plus d’un siècle. En février, ne pas manquer d’y faire un tour pour le carnaval,qui s’enflamme progressivement le vendredi pour culminer le lundi et le mardi. De la foliepure et simple ! N’oubliez pas de réserver votre hôtel bien avant. Pour le reste, la ville resteassez sympathique, à taille humaine, gardant un agréable caractère provincial. Maissurtout, c’est la porte d’entrée aux parcs nationaux de la péninsule de Paria et deTuruépano par voie terrestre, pour voir, en mai-juin, la ponte des tortues géantes ! A l’ouestde la ville, plusieurs plages : Güiria de la Playa, Copey, Patilla. A relever aussi que desvestiges archéologiques ont été mis au jour il y a quelques années à playa Grande,Garrapata et à El Mayal.

PÉNINSULE DE PARIA

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PÉNINSULE DE PARIA - Péninsule de PariaA l’ouest de Trinidad et Tobago, la terre se sépare du continent pour former la merveilleusepéninsule de Paria. La première fois que Christophe Colomb vit le continent – lors de son3e voyage seulement –, il tomba en admiration devant la beauté de la péninsule de Paria etla baptisa « isla de Gracia » ou « île de Grâce » . C’est à Macuro, sur la côte sud, qu’ilaurait posé ses pieds conquérants, un beau 5 août 1498, et pensa dans un premier tempsqu’il s’agissait d’une île, d’où ce nom. Mais le navigateur n’avait pas tout faux : la péninsulede Paria est en effet merveilleuse, encore très sauvage, offrant diverses attractionstouristiques pour tous les goûts, même si elle ne figure généralement pas parmi lesdestinations les plus courues au Venezuela, ce qui en constitue son principal avantage.Relief montagneux et forêts denses, des criques à ne plus savoir qu’en faire et des plagesvierges, de sable blanc, bordées de palmiers et de cocotiers, abritant des petits villages depêcheurs et des petites villes au riche passé colonial comme Carupano et Río Caribe. Desroutes en mauvais état, des transports peu modernes et peu ponctuels et un certainéloignement géographique ont contribué à sauvegarder la région d’un tourisme de masse.Et c’est tant mieux ! Les gens n’en sont que plus aimables, peut-être même les plus ouvertsdu pays. L’économie reste basée sur la pêche, mais aussi sur l’agriculture et notamment laculture du cacao, qui passe pour être l’un des meilleurs du monde. Lorsqu’il fait beau,

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partout au bord de la route sèchent les graines de la précieuse plante ; au bord des routesaussi, à la devanture des maisons, les hommes, tee-shirts retroussés jusqu’à la poitrine,discutent de la pluie et du beau temps, des récoltes, du combat de coqs du samedi à venir.Le temps semble être suspendu et, assurément, la vie se pense au jour le jour

RÍO CARIBE

RÍO CARIBE - Barques posées devant le marché de Rio Caribe.© Laurent BOSCHEROUne adorable bourgade colorée de 25 000 habitants d’une gentillesse impressionnante où ilest bien agréable de se poser quelques jours, ceci d’autant plus que les environs regorgentde points d’intérêt (parcs nationaux de Paria, plages, eaux thermales, élevage de buffalo,etc.). Río Caribe peut donc parfaitement servir de centre pour organiser des excursionsd’une journée. La ville est fondée en 1715 par le conquistador Diego Brito de Narrabe. Côtérue, c’est une architecture coloniale que vous allez découvrir, côté mer, un typique petit portdes Caraïbes. Une petite rivalité pas bien méchante oppose les habitants à ceux deCarupano, qui se nomment d’ailleurs respectivement les « Carupatos » et « Riocarilocos » ! L’ancien parvis de la place du Maréchal Sucre datait de 1920, réalisé par un artiste

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européen. Il fut remplacé il y a cinq ans sous ordre du nouveau maire, par un autre, certesjoli mais de seconde catégorie. En levant les yeux sous certaines gouttières, des fleurs delys sont dessinées. On sait maintenant que les influences française et corse ont aussimarqué la ville.

MERCADOTous les matins à droite de la plage du village, les uns déballent des fruits et légumes,d’autres du poisson fraîchement pêché, mais aussi des copies de CD et DVD. C’est unebalade agréable où l’on peut déguster une spécialité de la région aux abats de cochon : laarepa de asadura.

MERCADO - Négociant en banane.© Laurent BOSCHERO

PLAYA CARACOLITO100 m après les Cabañas Costa Caribe, tournez à gauche et suivez le sentier.Une petite plage tranquille vous attend, idéale pour faire trempette.

PLAYA CHAGUARAMAS DE LOEROAprès environ 10 minutes de voiture (30 à 45 minutes à vélo), obliquez à gauche.

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Un panneau indique playa de Uva. Vous arriverez sur une belle et longue plage aveccocotiers et peut-être même quelques surfeurs.

PLAYA EL MORROUn peu à l’ouest de Río Caribe.L’une des plages les plus courues le week-end, car toute proche de la bourgade. On y louedes chaises longues.

SAN JUAN DE LAS GALDONASPremièrement, sachez qu’il n’y a pas grand-chose à faire ! Cela vaut toutefois assurémentla peine d’y aller, ne serait-ce que pour la splendide route qui serpente au milieu de lavégétation tropicale. Certaines vues, notamment sur la plage de Congua, sont vraimentroyales. Le village lui-même, niché entre la mer et la montagne verdoyante, est encore toutendormi, guère touché par le tourisme. San Juan de las Galdonas, comme de nombreuxvillages de pêcheurs de la côte de Paria, semble sortir d’un roman surréaliste. Sonauthenticité et sa situation au bout de la route asphaltée en font une bonne base pourdécouvrir cette région encore vierge de tourisme. La pêche et l’agriculture (cacao,avocat…) demeurent les principales ressources économiques de ce village peuplé de3 000 habitants, si l’on ratisse large. Et la fabrique de glace l'une des rares attractions.

PLAYA BARLOVENTOComme son nom l’indique, cette plage est plus exposée que les autres au vent,offrant plus de vagues à ceux qui veulent s’essayer au body-surf. Des tortues géantesviennent pondre chaque année ici entre mars et juin.

PLAYA SOTAVENTOIl s’agit de la plage principale, celle qui voit les pêcheurs s’affairer autour de leursfilets ou s’occuper de leurs bateaux.

PLAYA TUCUCHIREBien que dotée d’un nom des Indiens caraïbes, cette plage n’a rien de menaçant. Aucontraire, on peut facilement tomber sous le charme de ces deux baies séparées par unpetit banc de sable, immergé à marée haute. Le sable y est en partie noir, ceci provenantdu sable charrié par une petite rivière d’eau douce venant de la montagne. Probablement laplus belle des plages du coin.

GUIRIAA 2 heures 30 de Río Caribe, vous voilà arrivé dans la ville la plus orientale du Venezuelaqu’on puisse atteindre par la route, peuplée actuellement de 40 000 âmes environ. Elle futfondée le 8 décembre 1767. C’est en 1793 que Don Manuel de Navarrete lui donna unsecond souffle en s’y installant avec des commerçants, des paysans, des marins, et leursesclaves. Tous ces braves gens parlaient alors le patois, en raison de nombre d’émigrantsfrançais, comme en témoignent les patronymes Boyady, Bompart, Boulanger, Lacroix ou

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Bideau que l’on trouve encore de nos jours. C’est aujourd’hui un port actif, pour son poissonet peut-être aussi pour la contrebande avec l’île voisine de Trinidad. L’économie de larégion de Guiria attend toujours de reprendre un nouvel essor avec la construction du plusgrand gazoduc d’Amérique latine qui devrait relier Guiria à la ville brésilienne de Manaus etau sud du Brésil. Comme le déclare Chávez : « Je pense que ce gazoduc servira d’ossatureà l’intégration énergétique du continent sud-américain. » D’après les spécialistes, laconstruction de ce gazoduc de plus de 8 000 km de long va coûter 20 milliards de dollars etdoit prendre cinq à sept ans. Le Venezuela entend fournir le Brésil et l’Argentine. Legazoduc passerait par l'Orénoque et l'Amazonie, de Manaus à Recife et de là, selonChávez, une ramification jusqu'à Brasilia pour poursuivre à Saõ Paulo et Rio de Janeiroavant de terminer à Montevideo et Buenos Aires. Cela fait huit ans qu'on attend…

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PENSE FUTÉ

Décalage horaireLe Venezuela a changé d’heure depuis janvier 2009. Alors qu’il était dans le fuseau horaireGMT -4 : 00, le voici désormais, vous ne rêvez pas, dans le fuseau -4 : 30. Une trentainede minutes de différence avec ses voisins, le décalage horaire avec Caracas varie entre5h30 et 6h30 heures suivant les horaires d’été ou d’hiver, soit -6h30 en été et -5h30 enhiver (ex : en été il est midi à Paris, lorsqu’il est 18h30 à Caracas).

ÉlectricitéLes prises élctriques vénézuéliennesfournissent du 110 volts, 60 cycles, du type nord-américain. Il faut donc ajouter à vos bagages un adaptateur de voyage international, car lesprises sont pourvues d'un écartement et d'un type différents de celles que l'on trouve enEurope. A moins de tomber sur des prises qui font les deux. Les coupures de courant nedurent pas longtemps, rarement plus de quelques heures. Elles peuvent toutefois seproduire en cas de fortes pluies, même dans les villes aussi importantes que Puerto LaCruz, Cumana ou Ciudad Bolivar (malgré la présence à une heure de route du barrage deGuri !).

Formalités, visa et douanesIl est recommandé de se munir de son billet de retour, qui peut être exigé aux frontièresavec la Colombie et le Brésil. Ceci reste aussi très théorique. Le problème, c’est si vousprévoyez d’entrer au Venezuela par avion avec seulement un billet aller. En effet, vous êtesofficiellement obligé d’avoir un vol de sortie du pays pour y être admis ; en pratique, cedétail n’est jamais vérifié au Venezuela par les fonctionnaires de l’immigration, qui ontd’autres chats à fouetter. ( « fully refundable » ). Une fois dans le pays, vous avez doncdroit à un séjour de trois mois. Il est possible d’étendre cette durée à trois moissupplémentaires – légalement, subtilement ou aventureusement.Les ressortissants de la Communauté européenne, d’Amérique du Nord et d’Amériquelatine n’ont pas besoin de visa pour entrer au Venezuela… en avion. Sur présentation d’unpasseport valable 6 mois après la date de sortie du pays prévue leur sera délivrée uneautorisation de séjour de 90 jours (tarjeta de ingreso). Cette fiche sera exigée lors de lasortie du territoire, aussi convient-il de ne pas l’égarer, sous peine de sérieux problèmesaboutissant probablement à une amende. En revanche, légalement, les voyageursfranchissant la frontière vénézuélienne en bus depuis la Colombie ou le Brésil ou en ferry

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depuis Trinidad et les Antilles néerlandaises devraient avoir un visa. Ceci reste néanmoinsdu domaine de la théorie, tant en venant du Brésil que de Colombie (aux frontières dePuerto Ayacucho-Casuarito, Maracaibo-Maicao et San Antonio-Cúcuta, testées pour vous).Mais attention, la question des visas est toujours soumise à des changements, donc vérifieztout de même.

Langues parléesException faite des tribus indiennes qui parlent un langage distinct, tous les Vénézuéliensparlent l’espagnol, appelé généralement « castellano » . Dans le tourisme en générall’anglais est assez bien pratiqué, le français moins évident en dehors des réceptifsfrancophones.

Quand partir ?Au moins deux facteurs sont à prendre en considération : le climat, surtout, et le calendrierde vacances des Vénézuéliens. En règle générale, il est plus agréable de voyager durant lasaison sèche, appelée verano (été), qui s’étend de fin novembre à fin avril. C’est en effet lapériode la plus ensoleillée et la moins dangereuse pour escalader les sommets andins, lapériode aussi où l’on voit le plus la faune dans les Llanos et, surtout, celle où il y a le moinsde moustiques dans tout le pays. En revanche, la saison humide est la meilleure pourapprécier vraiment les chutes d’eau et c’est même l’unique moment où l’on peut rejoindre lebas du salto Angel en pirogue (jusqu’en janvier).

SantéLes conditions sanitaires et les infrastructures médicales sont modestes au Venezuela horsdes centres urbains, et plus vous vous en écarterez, plus il sera difficile d’obtenir uneréponse efficace aux maladies rencontrées lors de votre voyage. En revanche, Caracas,Valencia, Maracaibo ou Porlamar disposent d’excellentes cliniques privées dont certainesn’ont rien à envier aux installations médicales occidentales. Les maladies sont différentesde celles que l’on trouve chez nous et un minimum de précaution est nécessaire. Il estprobable que vous ne serez pas amené à relire ce chapitre durant votre voyage. Il estcependant important d’établir une liste exhaustive des maladies possibles, d’expliquer leurprévention et, si elles se déclarent, la meilleure réaction à avoir. Un vaccin est obligatoire, celui contre la fièvre jaune. D’autres sont très recommandéscomme la mise à jour du vaccin contre la DT-Polio et les vaccins contre les hépatites A etB, la fièvre typhoïde et la diphtérie.

Sécurité

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Assurément, le Vénézuela a très mauvaise réputation dans ce domaine sensible et d'aucunsaffirment que la violence et l'insécurité croissantes sont les principaux fléaux du pays.Seulement, on se renc compte que les cibles touchées ne sont pas les touristes.Le centre des grandes villes est déconseillé après 22 h. Vous constaterez d'ailleurs qu'il nereste plus grand monde dans les parages, ce n'est pas pour rien.

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Galerie photos

ALTAMIRA DE CÁCERES - Maison coloniale.© Laurent BOSCHERO

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Architecture - Maison typique Piaroa.© Laurent BOSCHERO

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CARACAS ET SES ENVIRONS - Vue de l'hôtel Continental Altamira Caracas.© Laurent BOSCHERO

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CARACAS ET SES ENVIRONS - Couleur colonial.© Laurent BOSCHERO

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CARACAS ET SES ENVIRONS - Statue dans le quartier de Petare.© Laurent BOSCHERO

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CARACAS ET SES ENVIRONS - Quartier Altamira, Plaza Francia.© Laurent BOSCHERO

CASA FUERTE - La Casa Fuerte, Barcelona.© Laurent BOSCHERO

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CASTILLO DE SAN CARLOS DE BORROMEO - Castillo de San Carlos de Borromeo.© Valery Shanin – Fotolia

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CASTILLO DE SANTA ROSA - Castillo de Santa Rosa.© iStockphoto.com/Colonel1

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CATEDRAL - Catedral de Ciudad Bolivar.© iStockphoto.com/jsandoval

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CATEDRAL DEL ESPIRITU SANTO D’EL VALLE - Cathédrale d’El Valle.© Laurent BOSCHERO

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CHORONÍ – PUERTO COLOMBIA - Vendeur de « teta » artisanale.© Laurent BOSCHERO

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CIUDAD BOLÍVAR - Ciudad Bolivar.© Nyiragongo – Fotolia

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CORO - Casa Colonial de Coro.© Elyxandro Cegarra Gomez

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Cuisine vénézuélienne - L’art de préparer le steak de Macabi.© Laurent BOSCHERO

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CUYAGUA - Jeune femme devant un commerce de Cuyagua.© Laurent BOSCHERO

EL YAQUE - Ponton à El Yaque.© Alain Demars

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EL YAQUE - Véliplanchistes à El Yaque.© Alain Demars

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Faune - Tony Martin, profession : piégeur d’anaconda.© Laurent BOSCHERO

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Faune - Chiguire domestique des Llanos.© Laurent BOSCHERO

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Faune - Quand le lièvre Ramon rattrape la Tortue.© Laurent BOSCHERO

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Faune - Le crabe tient la pose.© Laurent BOSCHERO

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Faune - La Matamata (Chelus fimbriata) une curiosité pour de nombreuxscientifiques.© Laurent BOSCHERO

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Faune - L’anaconda, puissant contorsionniste des plaines !© Laurent BOSCHERO

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Faune - Veau coquet piémontais.© Laurent BOSCHERO

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Flore - Anarcade (ou noix de cajou).© Laurent BOSCHERO

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Flore - Ananas sauvage d’Amazonie.© Laurent BOSCHERO

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Flore - Fleur mystérieuse, salto Golondrina.© Laurent BOSCHERO

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FUERTE DE LA PUNTILLA - Phare de Fuerte de la Puntilla.© iStockphoto.com/grahamheywood

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IGLESIA SAN FRANCISCO - Iglesia San Francisco.© Don Perucho – Fotolia

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ISLA MARGARITA - Plage du Nord de Margarita.© Alain Demars

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ISLA MARGARITA - Végétation luxuriante à Margarita.© Alain Demars

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JAJÍ - Vente d'artisanat à la casa colonial.© Elyxandro Cegarra Gomez

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JAJÍ - Plaza Bolivar de Jají.© Elyxandro Cegarra Gomez

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LA ASUNCIÓN - La Asunción.© iStockphoto.com/HereBeDragons

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LA CÔTE CENTRALE - Plage de Chuao, un petit air de Río.© Laurent BOSCHERO

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LA CÔTE CENTRALE - Séchage du cacao sur la place de l’église de Chuao.© Laurent BOSCHERO

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LA CÔTE CENTRALE - Chorrerón de Chuao.© Elyxandro Cegarra Gomez

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LA CÔTE CENTRALE - Chuao.© Elyxandro Cegarra Gomez

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LA GRAN SABANA - Colibri au paradis de la Grande Savane.© Laurent BOSCHERO

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LE DELTA DE L'ORÉNOQUE - Delta de l'Orénoque.© iStockphoto.xom/macbibi

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LE DELTA DE L'ORÉNOQUE - Delta de l'Orénoque.© iStockphoto.com/mad2k

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LES ANDES - La vierge de La Azulita.© Laurent BOSCHERO

LES ANDES - Vendeur ambulant de fraîcheur.© Laurent BOSCHERO

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LES ANDES - Moto-taxis de Barinas.© Laurent BOSCHERO

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LES ANDES - Dans les rues de Barinas.© Laurent BOSCHERO

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LES ANDES - Lac d’origine glaciaire, Laguna Negra.© Laurent BOSCHERO

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LES ANDES - Jardin de la posada El Tao.© Laurent BOSCHERO

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LES ANDES - Le Frailejon, plante emblématique des Andes.© Laurent BOSCHERO

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LES ANDES - Village du Páramo.© iStockphoto.com/lathuric

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LES ANNÉES CHÁVEZ - Discours du président Hugo Rafel Chavez Frias, CastilloCipriano Castro.© Laurent BOSCHERO

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LES ANNÉES CHÁVEZ - Manifestation pro-chaviste, Castillo Cipriano Castro.© Laurent BOSCHERO

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LES LLANOS - Le monde des babas selon Barrigua.© Laurent BOSCHERO

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LES LLANOS - Petite école rurale des Llanos financée par la France, Hato El Cedral.© Laurent BOSCHERO

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LES LLANOS - Piranha, un gouteux amuse-gueule pour le baba.© Laurent BOSCHERO

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LES LLANOS - Ballet llanero.© Laurent BOSCHERO

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LES LLANOS - Vieillard llaneros.© Elyxandro Cegarra Gomez

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LES LLANOS - La région quasi sauvage des Llanos est habitée par les llaneros, lescow-boys d'Amérique latine.© Elyxandro Cegarra Gomez

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LES LLANOS© Elyxandro Cegarra Gomez

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LES LLANOS - Faune des Llanos.© Elyxandro Cegarra Gomez

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LES LLANOS - Chigüire.© Elyxandro Cegarra Gomez

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Les plus du Venezuela - Île du Venezuela.© iStockphoto.com/Fenykepez

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Les plus du Venezuela - Salto Angel.© WernerHilpert – Fotolia

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Les plus du Venezuela - Les Llanos sont le meilleur endroit pour observer lesanacondas.© Elyxandro Cegarra Gomez

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LOS NEVADOS - Village de Los Nevados.© iStockphoto.com/joste_dj

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LOS ROQUES - Welcome to the paradise – Los Roques.© Laurent BOSCHERO

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LOS ROQUES - Los Roques.© iStockphoto.com/apomares

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MANTECAL - Río Guaritico, Mantecal.© Laurent BOSCHERO

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MERCADO - Négociant en banane.© Laurent BOSCHERO

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MÉRIDA - Danseuse de la Fiesta de San Benito.© Elyxandro Cegarra Gomez

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MÉRIDA - Randonnée de haute montagne vers le Pico Bolivar.© Rafcha – Fotolia

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Musique - Musicien des Llanos.© Elyxandro Cegarra Gomez

PARQUE LA LLOVIZNA - Parque La Llovizna.© iStockphoto.com/ronaldmorales

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PARQUE NACIONAL DE CANAÏMA - Chutes de Canaima.© iStockphoto.com/KonradKaminsk

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PARQUE NACIONAL DE CANAÏMA - Parque Nacional de Canaïma.© iStockphoto.com/picfolio

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PARQUE NACIONAL DE CANAÏMA - Parque Nacional de Canaïma.© iStockphoto.com/javarman3

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PARQUE NACIONAL DE CANAÏMA - Petit bain sur l’une des plus belles plages dumonde.© Laurent BOSCHERO

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PARQUE NACIONAL HENRI PITTIER - Salto Gabriel, Parque Nacional Henri Pittier.© Laurent BOSCHERO

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PARQUE NACIONAL HENRI PITTIER - Cacaoyer dans l’écosystème parfait du parcnational Henri Pittier.© Laurent BOSCHERO

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PARQUE NACIONAL HENRI PITTIER - Étrange fruit du Parc National Henri Pittier.© Laurent BOSCHERO

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PARQUE NACIONAL MÉDANOS DE CORO - Désert du Parque Nacional Medanos deCoro.© Elyxandro Cegarra Gomez

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PARQUE NACIONAL MORROCOY - Visite des cayos, Parque Nacional Morrocoy.© Laurent BOSCHERO

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PARQUE NACIONAL MORROCOY - Parque Nacional Morrocoy, Estado Falcón.© Elyxandro Cegarra Gomez

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PARQUE NACIONAL MORROCOY - Pétroglyphes du Parque Nacional Morrocoy.© Laurent BOSCHERO

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PARQUE NACIONAL SIERRA NEVADA - Lac d’origine glaciaire, Laguna Negra.© Laurent BOSCHERO

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PIEDRA LA TORTUGA - Piedra la Tortuga.© iStockphoto.com/enriquerodben

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PLAYA GRANDE - Un dimanche à Playa Grande.© Laurent BOSCHERO

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PLAYA GRANDE - Un dimanche à Playa Grande.© Laurent BOSCHERO

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PLAYA GRANDE - Playa Grande.© iStockphoto.com/picfolio

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PORLAMAR - Église San Nicolas de Bari.© iStockphoto.com/grahamheywood

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PUERTO CABELLO - Puerto Cabello.© Don Perucho – Fotolia

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RÍO CARIBE - Barques posées devant le marché de Rio Caribe.© Laurent BOSCHERO

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SALTO ANGEL - Salto Angel, merveille naturelle.© Laurent BOSCHERO

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SALTO ANGEL - Salto Angel.© Lysithée – Fotolia

SALTO KAMA - Salto Kama.© Laurent BOSCHERO

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SANTA FÉ - Marché au poisson, Santa Fé.© Laurent BOSCHERO

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Survol du Venezuela - Paysage du Venezuela.© WernerHilpert – Fotolia

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Survol du Venezuela - Chute d'eau au Venezuela.© iStockphoto.com/marepilc

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Un peuple métissé - Anniversaire chez les Piaroa.© Laurent BOSCHERO

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Un peuple métissé - Sourires Caraïbes.© Laurent BOSCHERO

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Vie sociale - Pause cantine à El Bruzual.© Laurent BOSCHERO

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Galerie cartes

AMAZONAS - Amazonas

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CARACAS - Caracas

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CARACAS ET SES ENVIRONS - Caracas

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CIUDAD BOLÍVAR - Ciudad Bolivar

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CUMANÁ - Cumana

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DÉCOUVERTE - Vénézuela

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GRAN ROQUE - Gran Roque

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ISLA MARGARITA - Isla Margarita

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LA CÔTE CENTRALE - La Côte centrale

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LA CÔTE EST - La Côte est

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LA CÔTE OUEST - La Côte ouest

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LA GUYANE VÉNÉZUÉLIENNE - La Guyane Vénézuélienne

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LE DELTA DE L'ORÉNOQUE - Le delta de l'Orénoque

LES ANDES - Les Andes

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LES LLANOS - Les Llanos

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LOS ROQUES - Los Roques

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PÉNINSULE DE PARAGUANÁ - Péninsule de Paraguana

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PÉNINSULE DE PARIA - Péninsule de Paria

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CouvertureTable des matières¡ Bienvenidos a Venezuela !DÉCOUVERTE

Les plus du VenezuelaFiche technique

ArgentLe Venezuela en brefClimatSaisonnalité

Le Venezuela en 10 mots-clésArepaBolívarCarnavalEauGochoHamacLicoreríaPoissonsTelenovelaToros coleados

Survol du VenezuelaGÉOGRAPHIECLIMATENVIRONNEMENT – ÉCOLOGIEFAUNE ET FLORE

FauneFlore

HistoireL’ÉPOQUE COLONIALEUNE ENVIE D’INDÉPENDANCE

1810, le Venezuela se déclare indépendantSimón Bolívar : première tentativeL’empire contre-attaque : fin de la IIe RépubliqueBolívar : le retour, la IIIe République

L’ÈRE DES CAUDILLOSLes années Gómez

VERS LA DÉMOCRATIE

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L'alternance politiqueLES ANNÉES CHÁVEZ

Population et mode de vieUn peuple métisséVie sociale

Arts et cultureArchitectureCinémaLittératureMusique

Cuisine vénézuélienneEnfants du pays

CARACAS ET SES ENVIRONSCARACASEL HATILLOPARQUE NACIONAL WARAIRA REPANO (EX-PARQUE NACIONAL ELÁVILA)GALIPÁN

LOS ROQUESGRAN ROQUEFRANCISQUÍMADRISQUÍCAYO PIRATARASQUÍCRASQUÍCAYENEROFERNANDODOS MOSQUISES SUR

LA CÔTE CENTRALECOLONIA TOVARMARACAYPARQUE NACIONAL HENRI PITTIERCHORONÍ – PUERTO COLOMBIATUJACUYAGUAVALENCIACAMPO DE CARABOBOPUERTO CABELLO

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LA CÔTE OUESTPARQUE NACIONAL MORROCOYCHICHIRIVICHECOROPARQUE NACIONAL MÉDANOS DE COROPÉNINSULE DE PARAGUANÁ

ADÍCORAARUBA

BARQUISIMETOLE ZULIA

MARACAIBOSINAMAICAALTAGRACIA

LES ANDESMÉRIDALA TRANSANDINA

TABAYMUCURUBÁSAN RAFAEL DE MUCUCHÍESPARQUE NACIONAL SIERRA NEVADAALTAMIRA DE CÁCERESCALDERASPICO EL ÁGUILA

LA ROUTE DES VILLAGES DU SUDESTANQUESLOS NEVADOS

LA ROUTE DU SOLEILLA MESA DE LOS INDIOSJAJÍLAGUNILLASPARQUE NACIONAL PÁRAMOS BATALLÓN Y LA NEGRAPARQUE NACIONAL EL CHORRO DEL INDIO

SUD DU LAC DE MARACAIBOPUERTO CONCHAPARQUE NACIONAL CIÉNAGAS DE JUAN MANUEL

LES LLANOSSAN FERNANDO DE APUREMANTECAL

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LE DELTA DE L'ORÉNOQUEDELTA ALTO (PARTIE HAUTE)

PEDERNALESTUCUPITASAN JOSÉ DE BUJA

DELTA BAJO (PARTIE BASSE)SAN FRANCISCO DE GUAYOPIACOA

LA GUYANE VÉNÉZUÉLIENNERÍO CAURACIUDAD BOLÍVARCIUDAD GUAYANALA GRAN SABANA

EL CALLAOEL DORADORÁPIDOS DE KAMOIRANSALTO KAMASAN FRANCISCO DE YURUANIRORAÏMAQUEBRADA DEL JASPELA LÍNEAEL PAUJÍPARQUE NACIONAL DE CANAÏMASALTO ANGELLAGUNA DE CANAÏMASALTO SAPOKAVAC

AMAZONASPUERTO AYACUCHOAUTANARUTA HUMBOLDTPARQUE NACIONAL DE YAPACANAPARQUE NACIONAL DUIDA-MARAHUACAPARQUE NACIONAL SERRANÍA LA NEBLINAPARQUE NACIONAL PARIMA TAPIRAPECÓ

ISLA MARGARITAPORLAMARPAMPATAR

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LA ROUTE DES PLAGES DU SUD AU NORDPLAYA GUACUCOEL TIRANOPLAYA EL AGUAPLAYA MANZANILLOZARAGOZAPLAYA CARIBEJUAN GRIEGO

LE CŒUR DE L’ÎLELA ASUNCIÓNEL VALLESANTA ANA

MACANAOPÉNINSULE DE MACANAOPARQUE NACIONAL LAGUNA DE LA RESTINGABOCA DE RIOPUNTA ARENASPLAYA LA PARED

EL YAQUEISLA COCHE

LA CÔTE ESTBARCELONASANTA FÉMOCHIMACUMANÁARAYACARIPECARÚPANOPÉNINSULE DE PARIA

RÍO CARIBESAN JUAN DE LAS GALDONASGUIRIA

PENSE FUTÉDécalage horaireÉlectricitéFormalités, visa et douanesLangues parléesQuand partir ?

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SantéSécurité

Galerie photosGalerie cartes