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Document remis à la directrice de l’Unesco, Mme Irina Bokova, par le ministre des affaires étrangères du Venezuela, M. Elías Jaua, lors de sa visite à Paris du 23 avril 2014 Dans le cadre d’une tournée internationale auprès des diffé- rents organismes multilatéraux de l’Organisation des Nations Unies, le ministre des affaires étrangères du Venezuela Elías Jaua s’est réuni le 23 avril 2014 avec la directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture, Irina Bokova, afin de lui transmettre la dénonciation officielle formulée par le gouvernement bolivarien au sujet des actions violentes réalisées par les secteurs extrémistes de l’op- position contre des institutions éducatives et publiques au Ve- nezuela. Le ministre Jaua a ainsi remis à Mme Bokova un dossier accompagné de preuves photographiques des destructions causées à l’encontre de bâtiments et espaces publiques tels que des universités, des cen- tres médicaux de quartier et d’incendies provoqués dans certaines villes gouvernées par des maires d’opposition qui permettent et invitent même à réaliser ces agissement, ce qui -en plus de représenter des délits- signifie des violations aux droits à l’éducation, à la santé, à l’environnement et à la tranquil- lité des habitants. La directrice de l’UNESCO s’est dite choquée par ces actions qui mettent en péril la vie d’êtres hu- mains, même parfois des enfants. Le ministre vénézuélien a ensuite poursuivi sa tournée en Italie où il s’est réuni avec le directeur de l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l’agriculture (FAO) afin d’y dénoncer les actes de malveillance réalisés en marge des protestations par certains groupes violents à l’encontre des sys- tèmes de transport et de distribution de produits alimentaires, portant atteinte au droit à l’alimenta- tion des vénézuéliens. DÉNONCIATION INTERNATIONALE DE LA VIOLATION DE DIVERS DROITS FONDAMENTAUX COMMISES, ENCOURAGEES OU CONSENTIES PAR DES GOUVERNEURS, MAIRES, DÉPUTÉS ET DIRIGEANTS LOCAUX DE LA FRANGE EXTREMISTE DE L’OPPOSITION VÉNÉZUÉLIENNE Le Ministre Elías Jaua lors de la conférence de presse qui a suivi sa réunion avec la directrice de l’Unesco.

Le Venezuela dénonce les viomences de l'opposition à l'UNESCO

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DÉNONCIATION INTERNATIONALE DE LA VIOLATION DE DIVERS DROITS FONDAMENTAUX COMMISES, ENCOURAGEES OU CONSENTIES PAR DES GOUVERNEURS, MAIRES, DÉPUTÉS ET DIRIGEANTS LOCAUX DE LA FRANGE EXTREMISTE DE L’OPPOSITION VÉNÉZUÉLIENNE

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Page 1: Le Venezuela dénonce les viomences de l'opposition à l'UNESCO

Document remis à la directrice de l’Unesco, Mme Irina Bokova,

par le ministre des affaires étrangères du Venezuela,

M. Elías Jaua, lors de sa visite à Paris du 23 avril 2014

Dans le cadre d’une tournée internationale auprès des diffé-

rents organismes multilatéraux de l’Organisation des Nations

Unies, le ministre des affaires étrangères du Venezuela Elías

Jaua s’est réuni le 23 avril 2014 avec la directrice générale de

l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et

la Culture, Irina Bokova, afin de lui transmettre la dénonciation

officielle formulée par le gouvernement bolivarien au sujet des

actions violentes réalisées par les secteurs extrémistes de l’op-

position contre des institutions éducatives et publiques au Ve-

nezuela.

Le ministre Jaua a ainsi remis à Mme Bokova un dossier accompagné de preuves photographiques des

destructions causées à l’encontre de bâtiments et espaces publiques tels que des universités, des cen-

tres médicaux de quartier et d’incendies provoqués dans certaines villes gouvernées par des maires

d’opposition qui permettent et invitent même à réaliser ces agissement, ce qui -en plus de représenter

des délits- signifie des violations aux droits à l’éducation, à la santé, à l’environnement et à la tranquil-

lité des habitants.

La directrice de l’UNESCO s’est dite choquée par ces actions qui mettent en péril la vie d’êtres hu-

mains, même parfois des enfants.

Le ministre vénézuélien a ensuite poursuivi sa tournée en Italie où il s’est réuni avec le directeur de

l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l’agriculture (FAO) afin d’y dénoncer les actes

de malveillance réalisés en marge des protestations par certains groupes violents à l’encontre des sys-

tèmes de transport et de distribution de produits alimentaires, portant atteinte au droit à l’alimenta-

tion des vénézuéliens.

DÉNONCIATION INTERNATIONALE

DE LA VIOLATION DE DIVERS DROITS FONDAMENTAUX COMMISES, ENCOURAGEES OU CONSENTIES PAR DES GOUVERNEURS, MAIRES, DÉPUTÉS ET DIRIGEANTS LOCAUX DE LA

FRANGE EXTREMISTE DE L’OPPOSITION VÉNÉZUÉLIENNE

Le Ministre Elías Jaua lors de la conférence de presse qui a suivi sa réunion avec la directrice de l’Unesco.

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Résumé du document remis à Mme. Irina Bokova, directrice de l’UNESCO

1- Ce document a pour but de rétablir la balance suite au trai-

tement informatif trop souvent biaisé diffusé par les médias

dominants, qui s’est généralement limité à présenter d’un cô-

té des manifestants pacifiques qui auraient fait face à des for-

ces de l’ordre répressives, en oubliant de prendre en compte

l’élément des secteurs extrémistes de l’opposition.

2- Ces secteurs de l’opposition ont mené des actions d’une violence parfois extrême dans le seul but

de déstabiliser le gouvernement : blocage de rues, avenues et parfois autoroutes installation de fils

barbelés et de barricades pour obstruer les voies publiques, incendies de bâtiments publiques et pri-

vés ainsi que de véhicules, coupe de centaines d’arbres, utilisation d’armes à feu contre des civiles et

contres les forces de police et de gendarmerie, dégâts contre des bibliothèques, des universités, des

crèches, des hôpitaux, des bâtiments gouvernementaux ainsi que d’autres infrastructures du service

public.

3- Les dégâts sont estimés à plusieurs centaines de millions de dollars, avec de lourdes répercussions

sur l’environnement.

4 - La tranquillité des vénézuéliens a été soumise à rude épreuve puisque les opposants extrémistes

ont créé un contexte parfois extrêmement tendu, allant jusqu’à causer la perte de 41 vies humaines. Il

est important de souligner que l’immense majorité des victimes se trouvent du côté pro-

gouvernemental et sont la conséquence -directe ou liée à- des barrages violents de l’opposition.

5- Il est aussi important de souligner que ces exactions ont à chaque fois été commises dans des villes

ou quartiers gouvernées par des maires d’opposition militant dans les partis politiques de l’opposition

Primero Justicia et Voluntad Popular. En effet, ces actes criminels ont eu lieu avec la complicité, l’en-

couragement et même parfois avec la participation directe de maires de l’opposition qui, au lieu d'as-

surer la sécurité des citoyens dans leurs municipalités comme l’exige la Constitution et les lois de la

République, ont violé leurs obligations juridiques et se sont dédiés de façon irresponsable à la promo-

tion et à la protection des blocages violents et meurtriers et des individus qui ont commis des actes de

vandalisme contre les biens de l'État dans leurs communautés.

Manifestants pacifique? Oui. Manifestants pacifique? NON!

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6- Les fonctionnaires publiques qui promeuvent ou tolèrent les agissements violents de l’opposition

extrémiste violent une série de dispositions contenues dans la Constitution vénézuélienne comme l’o-

bligation de garantir la jouissance et l’exercice des droits de l’homme (art. 19); le droit à la vie (art.

43); le droit à la santé (art. 83); le droit à l’éducation gratuite et obligatoire (arts. 102 y 103); le droit à

une environnement sûr, sain et équilibré du point de vue écologique (art. 127); et l’obligation de l’État

d’assurer la sécurité alimentaire de sa population, c’est-à-dire, la disponibilité satisfaisante et stable

d’aliments à l’échelle nationale ainsi que l’accès permanent et opportun aux dits aliments par les

consommateur (art. 305).

7 - Face à l'action ou l’inaction de ces autorités municipales, une plainte a été déposée à la Cour Su-

prême, laquelle a ordonné aux maire des municipalités de Chacao (état de Miranda), San Cristóbal

(Táchira), de Diego Bautista Urbanski (Anzoategui) et de la ville de Maracaibo (Zulia), d’exercer leur

pouvoir afin de rétablir l’ordre dans leur jurisdiction pour garantir et assurer la paix sociale, la coexis-

tence, l'exercice des droits et l'application de la loi.

8 - Les actions violentes décrites ci-avant ne sont pas représentatives de tous les secteurs de l’opposi-

tion vénézuélienne, mais force est de constater qu’à ce jour les dirigeants des partis politiques d’oppo-

sition n’ont pas tous condamné ces actions, tentant au contraire de masquer leur vraie nature en les

confondant avec les « manifestations pacifiques » dans le but d’alimenter le discours des médias do-

minants nationaux et internationaux.

9 - Face à cette situation, le président Nicolas Maduro a présenté une proposition à l'Assemblée na-

tionale pour créer une Commission de la vérité afin d’enquêter sur les responsabilités de tous les évé-

nements. De même, une Conférence nationale pour la paix a été mise en place et à laquelle tous les

secteurs politiques ont été invités à particper ; pourtant, les partis minoritaires violents n'ont pas ad-

héré au dialogue et a refusé d'y participer.

Incendie de l’Université UNEFA (Etat du Tachira 18/03/14)

Unité de transport public incendiée.

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10 - Le Venezuela reconnaît le droit à la protestation légitime et pacifique, mais dans le respect du ca-

dre établi par la loi. Cependant, dans tous les cas, l'exercice des manifestations de mécontentement

contre le gouvernement ne peut pas être une justification pour la violence ou une violation des droits

fondamentaux de tous les autres citoyens de la République.

11 - En ce sens, le droit à la protestation légitime et pacifique ne signifie pas que les manifestants aient

le droit de limiter la libre circulation des citoyens par voie de blocage des routes, ou de mettre des

écoles et des centres de santé au feu, ou de détruire des parcs et des espaces publics ou d’assassiner

de sang-froid des gens qui essaient de traverser ou de déblayer les barricades.

12 - Le Gouvernement vénézuélien a donné une forte réponse aux attaques de groupes violents et l'a

fait dans le strict respect des dispositions du système juridique vénézuélien avec une utilisation pro-

portionnelle de la force visant à préserver et garantir le respect des droits de l'homme, et avec l'objec-

tif ultime d'assurer la défense de la paix et de la tranquillité publique, comme l'exige la Constitution.

Dans les quelques cas où des forces de l’ordre ont été mises en cause dans des abus, les fonctionnaires

accusés ont été remis aux tribunaux et des enquêtes sont en cours. Ces abus, qui ont été des cas ex-

ceptionnels, ont été sévèrement condamnés par le président Nicolás Maduro dans divers discours pu-

blics, où il a réitéré l'appel à la paix et à la cessation de la violence.

13 - Le gouvernement du Venezuela a demandé à l'Union des nations sud-américaines (UNASUR) de

créer une commission de ministres des Affaires étrangères afin de soutenir ses efforts entrepris pour

établir et maintenir le dialogue avec l’opposition. Une Conférence nationale pour la paix a été créée

pour instaurer un dialogue.

14 - À cet égard, une commission composée des ministres des affaires étrangères d'Argentine, du Bré-

sil, de Bolivie, de Colombie, d'Équateur, du Guyana, du Suriname et d''Uruguay a visité la ville de Cara-

cas les 25 et 26 mars 2014 et s’est réunie avec tous les secteurs politiques et sociaux du pays ainsi

qu'avec des organismes s'occupant des droits de l'homme et des représentants de différentes religions

et des pouvoirs publics.

15 - De plus, le gouvernement a accepté la proposition faite par des représentants de l'opposition d'in-

viter des parties externes de bonne foi afin de soutenir le dialogue, adressant une invitation à Monsei-

gneur Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, qui a autorisé le nonce apostolique accrédité à Cara-

cas à le représenter dans les diverses réunions du menées dans le cadre du Dialogue national.

16 - Enfin, il est important de noter que le Gouvernement du président Nicolás Maduro maintient la

doctrine de paix héritée de son prédécesseur Hugo Chávez Frías, qui aimait à répéter "Il faut vaincre la

culture de la guerre et renforcer la culture de la paix".