forgottenbooks.com...INTRODU CTION Gutta Mayer Amschel, sa digne mère . Il est impossible, que...

Preview:

Citation preview

INTRODU CTION

Ma prem iere idée avait été de réd iger cette

étude sous forme d’

histoire généra le de l’

Euro

pe en racontan t concurramment les faits et

gestes des c inq maisons Roth schild de Londres ,

Paris , Vienne , Francfort et Nap les : mais cette

méthode qui tout d’

abord m’

avait semb lé la

bonne , m’

empêchait de faire suffisammen t

saisir l evolution que faisaient subir à chaque

branche les conditions c limatologiques e t

ethn iques du pays et les habitants au milieu

d esque ls e l le florissait .

La nécessité de passer a chaque instan t de'

Franc fort à Nap les , de Naples à Londres , de

Londres à Vienne , de V ienne à Paris , empe

chait toute suite dans la rédac tion , embrou il

lait les choses les p lus simp les e t fa tiguait le

lec teur par d’

incessants voyages .

J’

ai donc ad0pté le système cons istan t à

commencer par écrire les origines de la fam il le

et de ses m il l iards jusqu ’

aux env irons de la

mort du père a tous , le vénérab le Amsche l , j e

INTROD l CTION

Nathan Mayer de Rothschild et ses descen

dants . Généa logie ethn ique .

Ilm .r iênw série James Mayer de Rothschild

e t Napo léo n I"

. La Restauration . Le

« le s indemnités . L‘

emprun t de

1 823 . Le s premières conversions .—M . de

V il lc‘

» le e t M. l inmann . Laffitte et Péreire .

Le c hemin de fer du Nord .

'

I'

m is iênm série Fin du règne de James de

Ro thsc hild , James es t mort, v ive Alphonse

Napo leo n Fon ld . La guerre de 1 870

7 l . Le paimncn t des mil liards . Les con

ve n tio ns , l'

Union Généra le , le Comptoir

« l’

lüsm mpte . Le sDépôts e tComptes courants .

Le s emprun ts ita liens La conven tion

nmm‘

ata irv . Le renouve llement de la Banque

de Franc e .

Qua trième se'

:rie : Histoire des maisons de

b ranc fort, de Vienne e t de Nap les .

A la suite paraîtront plusieurs volumes de

preuves .

iWODUCN ON

L’

ouvrage devant étre'

tradhit en Ang lais , en

Allemand , en Ita l ien e t en Russe pour paraître

a Lond res, Paris , Franc fort , Vienne, Nap les ,

S‘—Pétersbourg et New—York , la divis ion par

vo lume , spéc ial isant le s pays , parlan t de s lan

gues düÏéren tes , s’

impo sait pour la commodité

du leotem .

Néanmoins il me semble ind ispensab le de

donner, des maintenant, une idée gé néra le de

la fau tille Ro thschild de façon à ce que le lec

teurne voyage pas en pays inconnu .

Ce que je tiens tout d’

abord à prouver, c’

est

qu ’

il est impossible d’

arriver à la fortune qu’

on t

possédée les Rothsch ild au bout d’

un très pe tit

nombre d’

ann ées , en partant de zéro comme

les auteurs on t voulu jusqn’

lr3i le faire cro ire .

Les Rothschild n’

ont rien inven té e t n’

on t

exploité auc une invention les Rothschild

n‘

ont pas fait d’

indus trie les Rothschild ont

commencé par travail ler avec des capitaux ,

avec n’

ævoanas cm raux .

INTRODUCTION

i

Donc ils en avaient la dispos ition , seu lemen t

ils n’

en étaient pas les légitimes propriétaires .

Ils on t gardé pour eux tous les bénéfices et

n’

on t rien ou presque rien donné à ce lui avec

l’

argen t duque l ils travail laien t .

Donc e ncore l ’origine de leur fortune est

lo in d’

ê tre au ssi pure que tendrait à. le faire

croire la fameuse devise In tegritas quifigure

sur leurs armes .

Quan t aux moyen s par lesque ls ils l ’on t

portée au ch iffre e ffroyab le auque l e l le se

mon te aujourd ’

hui, je n’

hésite pas a les quali

fier de fraudu leux dans le sens moral , sinon

légal du mot .

On peu t ê tre malhonnête tout en restan t

dans les lim ites du code .

Les Rothschild on t été la chevil le ouvn ere

de tous les événements po litiques et financiers

du dix—neuvième sièc le en Europe Leur nom

devrait se trouver a chaque page de chaque

histoire de chaque pays .

INTRODUCTION

Malgré ce la on peut l ire des volumes , des

ouvra ges entiers sans seu lemen t y voir figurer

le nom de Ro thsch ild .

Ou les his toriens on t é té frappés d’

aveugle

men t , ou ils on t é tés payés pour se taire .

É crire l’

his to ire de la Res tauration e t ce l le

de Louis-Phil ippe sans prononcer le nom des

de sc endants de Mayer Amsche l , c’

es t écrire

l ’his toire du prem ier empire sans prononc er

le nom de Napo léon

Et pourtan t c’

est ce qui a été fait .

Pour la France la grande source d mforma

tions aurait été les arch i ves du m inistère des

finances , mais l’

incendie de la commune a

tout dé truit.

Les Rom scun…o fumeur mascrsusur lN1‘É

nss sés A L’

|NCEND |B ouum srfins ous rmm c es .

Il es t véritab lement bien c urieux de remar

quer le respec t excessif qu’

on t eu les che fs de

la commune pour les proprié tés de ce tte

nob le e t judauque famil le . U ne des principa les

INTRODUCTION

barricades était ce l le qui fermait la rue Royale

à sa jonc tion avec la p lace de la Concorde , la

rue de Rivoli et les Tuiler ies . L’

ancien hô te l

de Tal leyrand-Perigord , le sanctuaire actue l

du baron Alphonse n’

a même pas été visité , e t

pourtant , il faisait le coin de la rue de Rivo l i

et de la rue St . -Florentin , et se trouvait par

conséquent en p leine barricade et p lus exposé

que n’

importe quel au tre à la convo itise et a

la vengeance des révo lutionnaires .

Les partisans de la commune en voulaient a

tout ce qui était riche et principalement à ceux

qui s’

étaient engraissés des dépouil les du

peup le .

Et pourtant l ’hôte l Rothsch ild est res té

in tact pendant qu’

on brûlait d ’

insign ifian te s

maisons de la rue Roya le .

Les petroleurs et pétroleuses , quoique

n’

ayan t pas reçu une très solide éducation ne

pouvaient ignorer le nom de Rothschild qui

dans le peup le a remp lacé le nom de Crésus ,

INTRODUCTION

sent conservés et pubhes afin qu’

on pût con

naitre les noms desprévaricateurs et leur infliger

le juste châtiment qu ’

ils avaient mérité .

De même que la première révo lution pub l iait

les archives de la Bas til le e t la Répub l ique du

4 septembre les papiers secrets du second em

pire , de même la commune avait in térêt à.

me ttre au jour les ma lversations et à pub lier

les documen ts secrets du ministère des finan

ces et de la cour des Comptes .

Au lieu de ce la , e l le les détruit , e l le les

brûle , e l le les ann ihile

Is fecit cui p rodes t

Ce ne sont pas les gens de la Commune qui

ont mis le feu au min istère des finances et à la

Cour des Comptes ce sont ceux qui avaient

intérê t à faire disparaître les preuves de leurs

innombrab les malversations .

Que ls étaient-ils nous le saurons peu t- être

un jour .

Les petroleurs et pétro leuses étaien t généra

INTRODUCTION

lemen t ivres e t se laissaien t bénévolemen t

conduire par des chefs inconnus qui dirigeaien t

leurs mains e t leur ind iqua ien t les maisons à

brûler.

Les incendiaire s ont presque toujours été

des bru tes inconsc ien tes .

L e s brutes ont été fus il lées, les chefs incon

nus son t rentrés dans l ’ombre pour encaisser

la récompense qui leur é tait

Nathan Mayer ava i t vingt an s lorsqu'

en 1 798

il partit en Angleterre pour y jeter les premiè

res bases de la maison des lords de Rothschild

James , son frère , avait auss i vingt ans qu and ,

en 1 81 2 , il vin t pour la première fo is à Paris ,

du moins d’

après ce que d isent ses b iographis

les offic ie ls , Nathan e t James son t les deux

grands Ro thschild de la seconde généra tion ;

ils furent les digues fils d’

un digne père . L’

his

to ire de Jame s , le che f de la maison de Paris ,

qu i fournira la matière de mon deuxième vo

lume ,es t la p lus intéressan te de toutes cel les

INTRODUCTION

de la famil le ; son p ère Amsche l éta it né en

1 743 . il avait donc c inquan te ans lorsque ,

dans un dernier é lan de tendresse . il rend it

mère de James la douce e t suave Go tta Sc hnap

per, la perle de la Judengasse .

Jame s a donc pu hériter des qualité s acquises

par son pére jusqu‘

à l'

âge de c inquante ans .

Son fr ère Nathan était né 1 3 ans p lus tô t, en

I I ! .

Il avait cou lé de l'

eau sous le pon t e t de l’

or

dans la caisse du bonhomme Amsche l pendan t

ces quinze années .

On é tait en 1 792 , la révo lution grondait en

France . les trompe ttes de Jericho , sonnaien t

la libération d'

Israë l , Maver Amsche l é ta it

déjà en position d’

en trevoir la puissance future

de sa race . On sont tou tes ces choses dans la

personna lité de James , fort d ifféren te de ce l le

de Nathan son frére e l le fut certainemen t

influencée par les graves événemen ts qui se

passèrent pendan t la grossesse de Madame

INTRODU CTION

lui la va leur n’

attendait pas le nombre des

années e t il ne devait pas étre le dern ie r à

pro fite r de s admirab les ferons du bon vie il lard .

Le pe tit Karl n’

avait qu0 5 ans et il devait déjà

é tre couc hé ainsi que sa sœur Bahe tte . âgée de

8 ans . sous la surveil lance de la grande sœur

Charlo tte , âgée de 22 ans .

C’

é tait autour d’

une tab le hoitc nse à la lueur

d’

une mauvaise chande l le , (car la sordide ava

|°ic e de la bonne Gotta était cé lèbre dans tout

le t lhe l to de Franc fort), que le déjà très riche

M usc he l déve loppait ses plans d’

avenir et

e nse ignait a ses fils l’

art de rou ler les goys de

la race arienne .

l l racon tait les événemen ts du jour, lisait les

no tes c onfiden tie l les qu’

il avait reçues de la

c our de son c ompère le Landgrave de Hes se

t las se l e t la famil le se réjouissait a cause du

sang qui comnmncait a couler à Paris .

Amsche l en voyan t la déchéance de la

royauté de race , pr(wm*

ait son remp lacemen t

INTRODUCTION

prévoir, qu’

un jour viendrait où ils les porte

raient sur la poitrine .

L’

état psychique de James fut fortemen t

influencé par les événements qui eurent lieu

pendan t la grossesse de sa mère et par les

espérances qu ’

ils faisaien t naître dans son

cœur de juive .

Comme nous le verrons dans la suite de ce s

é tudes , la grande différence entre Nathan e t

son frère Jam es , c’

est que le premier se con

ten te d’

être le roi de la Bourse et d’

avoir des

courtiers pour va lets , tandis que le second

aspire à régner sur le gouvernement e t choisit

ses va lets parmi les premiers m inistres , depuis

V illéle jusqu ’

à Léon Say qui aurait mieux fait

de porter le nom de Baptiste comme se rap

portan t davan tage à son éta t de dome sticité

vis—à—v is de la puissante maison de la rue

Lafitte . Les Anglais ont mieux résis té aux

Rothschild de Londres , qu e les França is a

ceux de Paris .

Sa lomon , le second fil s eut Vie nne pour

théâ tre de se s exp lo its : en arrivan t d ans la

cap i ta le de l’

Autric he il trouva la p lace prise

par des c o ré l igionna ims à lui, les juü s Am s te in ,

Eske les , Ceymil l ler , S te ina e t S ina tie n t vite

fait de se débarrasser des quatre prem ie rs et

la issa le dern ie r v ivo ter t out douc e tteme nt a

l'

ombre. de l’

arbre gigan te sque des Roth sc hild .

Karl . le pe tit avan t—dernier se diri gea vers

les eaux b leues de la Méd iterrannée , il se fixa à

Naples comme c entre des princ ipauté s qu’

il

devait succ ess ivemen t ruiner. I l avait épousé

une fort j o l ie juive portan t le nom harm on ie ux

d’

Adélaide Hertz . Le ménage fut vite au mieux

avec le ro i de Nap les , c e qui lui fac il ita beau

c oup les affaires .

Se s deux fils aînés Charles etWi l l iam re tour

h ere n t à Franc fort à la mort de leur onc le Ao

setme e t laissè ren t la maison de Nap les a leur

son père Karl .

mps et liquida

INTRODUCTION

de la famil le ; son père Am sche l éta it né en

1 743 , i l ava i t donc c inquan te ans lorsque ,

dans un dern ier é lan de tendresse , il rendit

mère de James la douce et suave Gotta Sc hnan

per, la perle de la Judengas se .

Jame s a donc pu hériter des qua l ités acqu ises

par son pere jusqu’

à l ’âge de c inquan te ans .

Son frère Nathan était né 1 5 ans p lus tôt, en

1 777 .

Il avait cou lé de l’

eau sous le pon t e t de l’

or

dans la cai sse du bonhomme Amsche l pendan t

ces quinze années .

On é ta it en 1 792 , la révo lution grondait en

France,les trompe ttes de Jericho , sonna ien t

la libéra tion d’

Israë l , Mayer Amsche l é ta it

déjà en pos ition d’

entrevoir la puissance future

de sa race . On sen t tou te s ces choses dans la

personna l ité de James , fort d ifféren te de ce l le

de Nathan son frère e l le fut certa inemen t

influencée par les graves événemen ts qui se

passèrent pendant la grossesse de Madame

INTRODU CTION

Gu tta Mayer Am sche l , sa digne mère .

Il es t impossib le , que pendan t cette année ,

la conversation ne roulât pas con tinuel lemen t

sur les résu l tats que pourrait avo ir la révo

lution française pour la race d’

Israë l .

Quand Ams che l , aprè s avoir trotté tou te la

journée pour ses nombreuses affaires , ren trait

en pataugean t dans sa chère Judengasse , la

famil le devait se réun ir autour de la tab le dan s

la cuis ine sale e t fam il iale , de la maison de

l'

Ecu rouge e t le bon père de fami l le tou t en

dégustant l’

horrib le broue t qu’

avai t dû lui pré

parer sa fidè le e t féconde épouse , racon tait les

événemen ts , disait les nouve l le s, par lait des

espérances futures .

Autour de la tab le se trouvaient les en fan ts .

Le fi ls aîné,Anse lme , qui venait d

avoir 1 9 ans

e t qui aida i t déjà son père à gruger le pauvre

monde de concert avec son frére Salomon âgé

de 1 8 ans .

Nathan n’

ava it que qu inze ans , mais ch ez

INTRODUCTION

lui la valeur n’

attendait pas le nombre des

années e t il ne devait pas être le dernier à

profiter des admirab les leçons du bon vieil lard .

Le petit Karl n’

avait que 5 ans et il devait déjà

ê tre couché ainsi que sa sœur Babette , âgée de

8 ans , sous la surveil lance de la grande sœur

Charlotte , âgée de 22 ans .

C’

éta it autour d ’

une tab le boitense à la lueur

d’

une mauvaise chande l le , (car la sordide ava

rice de la bonne Gutta était cé lébre dans tout

le Ghetto de Franc fort), que le déjà très riche

Amsche l déve loppait ses p lans d’

avenir et

enseignait a ses fi ls l’

art de rou ler les goys de

la race arienne .

I l racontait les événements du jour , lisait les

notes confiden tie l les qu’

il avait reçues de la

cour de son conqu“re le Landgrave de Hesse

Casse l e t la famil le se réjouissait a cause du

sang qui commençait à cou ler à Paris .

Amsche l en vovan t la déchéance de la

rovauté de race . prévovait son remp lacement

INTRODU C'

I‘

ION

par la royauté de l’

or e t il prêchait à ses enfants

l’

ét angile du vo l légal . Il prédisa i t la grandeur

de sa race é levée sur des monceaux d’

or

ramassés dans la boue e t dans le sang e t l’

en

faut qu e Gotta portait dan s son sein tressail

lait de dés ir .

Oh s’

il ava i t pu savo ir le vie il israé l ite que

son futur James serait annob l i en 1 81 5 a l ’âge

de. v ing t—tro is ans , baron a trente ans , en

1 822 e t qu’

à quaran te ans le 6 janvi er 1 842 ,

il se présenterai t resp lend issant dans son

auréo le'

d’

o r au mi'ieu des sa lons du ma

réc ha l Soul t, en, portan t sur sa poitrine le

crachat de grand offic ier de la L égion

d’

honneur !

Mais non , malgré son sens prophé tique ,malgré sa doub le vue , Mayer Amsche l ne pou

va i t p |é voir le degré d’

ign ominie auque l pouvait

tomber un gouvernemen t fran ça is . Mayer

Amsche l savait que les j uifs reçoiven t les cra

chats sur la fac e e t ne pouvait, je le répè te

INTRODUCTION

de la famil le ; son pé re Amsche l é ta i t né en

1 71 3 , i l avait donc c inquan te ans lorsque ,

dans un dern ier é lan de tendres se , il rend it

mère de James la douce e t suave Gutta Sc lmap

per, la perle de la Judengas se .

James a donc pu hériter des qual ités acqu ises

par son pére jusqu’

à l’

âge de c inquante ans .

Son frére Nathan était né 1 5 ans p lus tô t, en

1 777 .

Il avait cou lé de l’

eau sous le pon t e t de l’

or

dan s la c a isse du bonhomme Amsche l pendan t

ce s quinze années .

On é ta it en 1 792 , la révo lution gronda i t en

France , les trompe ttes de Jericho , sonnaien t

la l ibéra tion d’

Israë l , Mayer Amsche l éta it

déjà en position d’

en trevo ir la puissance future

de sa race . On sen t tou tes ces choses dans la

personna l i té de James , fort d ifféren te de ce ll e

de Nathan son frère e l le fut certainemen t

influencée par les graves événemen ts qui se

passèrent pendant la grosses se de Madame

INTRODU CTION

Cutta Maver Amsc he l , sa d igne mère .

Il es t imposs ib le ,. qu e pendan t cette année ,

la conversation ne roulât pas con tinuel lemen t

sur les résu l tats que pourrait avo ir la revo

lution française pou r la race d‘

Israël

Quand Amsc he l , apré s avoir trotté tou te la

journée pour ses nombreuses affa ires , ren trait

en pataugean t dans sa chère Judengasse , la

fam i l le devait se réun ir autour de la tabl e dan s

la cuis ine sale e t fami l ia le , de la maison de

l’

Ecu rouge et le bon père de fami l le tout en

dégustan t l’

horrib le broue t qu’

avait dû lui pré

parer sa fidè le e t féconde épouse , racon tait les

événem en ts , disait les nouve l les , parlait des

espérances fu tures .

Autour de la tab le se trouva ient les enfants .

Le fi ls aîné , Anse lme , qui venait d’

avoir 1 9 ans

et qui aidait déjà son père a gruger le pauvre

monde de conc ert avec son frère Sa lomon âgé

de 1 8 ans .

Nathan n’

ava i t que qu inze ans , mais ch ez

INTRODUCTION

lui la valeur n’

attendait pas le nombre des

années e t il ne devait pas être le dernier’

a

profiter des admirab les leçons du bon vieil lard .

Le pe tit Karl n’

avait que 5 ans et il devait déjà

ê tre couché ainsi que sa sœur Babette , âgée de

8 ans , sous la surveil lance de la grande sœur

Charlotte , âgée de 22 ans .

C ’

éta i t au tour d ’

une tab le boiteuse a la lueur

d’

une mauvaise chande l le , (car la sordide ava

rice de la bonne Gutta était cé lébre dans tout

le Ghetto de Franc fort), que le déjà très riche

Amsche l développait ses p lans d’

aven ir et

enseignait à ses fi ls l’

art de rou ler les goys de

la race arienne .

Il racon tait les événemen ts du jour , lisait les

notes confidentie l les qu ’

il avait recues de la

cour de son compère le Landgrave de Hesse

Casse l et la famil le se réjouissait a cause du

sang qui commen cait à cou ler à Paris .

Amsche l en voyan t la déchéance de la

royauté de race , prévovait son remp lacement

INTRODU CTION

par la royau té de l’

or e t il prêchait a ses enfants

l’

éVangile du vo l légal . l l prédisait la grandeur

de sa race é levée sur des munœ aux d’

or

ramassés dans la boue e t dans le sang e t l’

en

fant que Cutta portait dans son sein tressail

lait de désir .

Oh s’

il avait pu savoir le vie il israé l ite que

son futur James serait annob li en 1 8 1 5 à l’

âge

de v ingt—trois ans , baron à tren te ans , en

1 822 et qu’

à quaran te ans le 6 janvier 1 842 ,

i l se présenterai t resp lend issant dans son

auréo le d ’

or au mi'ieu des sa lons du ma

réchal Soul t, en, portan t sur sa poitrine le

crac ha t de grand offic ier de la Légion

[Phonneur l

Mais non , malgré son sens prophétique ,malgré sa doub le vue , Mayer Amsche l ne pou

vait prévoir le degré d’

ignomin ie auque l pouvait

tomber un gouvernemen t français . Maver

Amsche l savait que les ju ifs reçoiven t les cra

chats sur la face e t ne pouvait, je le répè te

[ XX IV INTRODU CTION

3° Demeurant à Nap les

Néant .

4° Demeuran t a Londres

A . Lord Na thanie l baronet , e t sa femme

Emma fil le deChar les de Nap les—Francfort , che f

de la maison de Londres .

U n fils e t héritier , Lione lWal ter .

Lord Nathanie l est admin istrateur du chemin

de fer du Nord .

A . Baron Alfred, cé libataire .

Le baron Alfred est admin istrateur du che

min de fer du Nord .

C . Baron Léop old , e t sa femme Marie Pé

rugia de Trieste (juive).

D . Anna de Rothschild , cé libataire , fi l le

du baron An thony .

E . Lady Seymour , née Constance , fi l le du

baron An thonv .

F . Le baron Ferdinand fi ls d’

Anse lme Sa

lomon de Vienne , natura l isé anglais , veufd’

Eve

l ina . fi l le de Lione l de Londres , sans postérité .

INTRODU CTION XXI V

fi° A V ienne .

A . Sa lm a—Al bert , fi ls d’

An se lme—Sa lomon tro isième chef de la maison de Vienne ,

veuf de sa cousine Be ttina , fil le du baron

Alphonse de Paris , c inq fi ls et une fil le .

B . La ba romw Franchetti, née Louise ,

fi l le d’

Ause lme—Salomon de Vienne .

C . Le baron Na than , cé libata ire , fils

d’

Anse lme Salomon .

D . Alic e , fi l le d’

An se lme Sa lomon , céli

Main teuant qu’

e l le peut être la fortune des

Rothschild

Cette question sera étudié e p lus tard , mais

on peut dire , des à présent , qu’

e l le ne peu t

recevoir qu ’

une réponse hypothétique .

Pourtan t pour sa tisfaire des a présent la

curios i té publ ique j’

en d ira i ici que lques mots .

On pourrait pour la fortune de la maison de

Paris partir du point su i van t

James de Rothsch i ld e st mort en 1 868 en

XXXV III INTRODU CTION

Somme toute la succession James A au LA

possrmmré DE mssmum n AU n sc UNE GROSSE

pas… : DE LA ronruue .

Il serait naïf e t même injurieux pour la

famil le Rothschild de supposer qu’

ils n ’

en on t

pas profité .

La p lus petite somme a laque l le put se mon

ter la fortune laissée par James en 1 868, do it

ê tre un mil l iard .

En supposan t que les affaires de la maison

n’

aien t réussi qu’

à produire un intérê t de 5

e t a payer les dépenses de la famil le , l’

accu

mutation des in térê ts aurait produit le doub le

men t du cap ita l en 1 4 an s .

Nous aurions donc

For tun e des Rothsc hild d e Pa ris en 1 868.

en 1 882

e n 1 896

Je pense donc qu’

on peut éva luer la fortune

des Rothsch ild de Paris , descendan t de James ,à. quatre m il liards au m in imum .

Comme autre source de renseignemen ts trés

INTRODU CTION XXX IX

hypothétiques du reste , le journa l l’

Orga

nisa tion du Travail pub liait en juin 1 848

une estimation des grosses fortunes de Paris

que je reproduis ci-dessous .

Laffitte frères et Delamarre ,

Bandon ,

Rougemond et Lafond ,

Dourand ,

Delessert

Aquirrevengon ,

Ha lphen ,

Duc de Mon tpensier ,

Hottinguer ,

Pel leprat ,

Fould ,

Hoop ,

Duc d’

Anmale

Madame Adélmde

Baron Gref’fhu l ,

Roth schild (James),

Le Roi de France ,

1 0mil l ions .

1 2

1 5

20

20

20

20

20

25

INTRODUCTION

En partan t de ce ch iffre de 600 mill ion s en

1 848, e t en accumulan t les intérêts à 5

nous o btiendrons le tab leau de progres s ion

suivant

Fortune de James en 1 848, 600 mil lions .

en 1 868.

600 1 . 98 .

Fortune en 1 884 . 1 .692

1 896 , 6 368

(Six mil l iards 368 mil lions) .

En prenan t la moyenne entre ce ca lcu l e t

ce lui résu l tant de la part d’

Hé lène nous arri

verions a c inq m il liards environ .

La maison de Londres es t au moins aussi

riche , soit 5 autres mill iards .

E n prenant le même ch iffre pour les maison s

de Franc fort, Nap les e t V ienne , nous arrive

rions a un minimum de 1 5 mil liards .

Le chiffre de 20 mil liards doit ê tre ce lui qu i

se rapproche le p lus de la vérité comme mon

tant tota l probab le de la fortune réun ie de

LES RU TIISC IIII.D

S o us l’

em pire . la fam i l le d’

Orléan s a c on fié

à la m a ison de m o n père , san s reçu au c un ,

la p lus g ra nde pa rt ie de ses bien s ; en

1 872 , qua n d les prin c es son t rev en u s,ou

le ur a re ndu le u r b ien ,m a is on n

a pa s fa it

fa ire de tab le a u ,la c hose ayan t paru tou te

s im p le .

I l sem ble ra it don c rés u l ter de c e tte pein

tu re que la ra c e j u iv e a la m auv a ise h abitude

de n e pa s re n dre le s dépô ts qu i lu i son t co n fiés

s a n s reçus e t s an s tém o in s,e t qu ’

en c on sé

quen c e , lo rs qu’

un e re s titu tion s e p rodu it

dan s c e s c irc on s ta n c es l’

a c tion e s t c on s idé

rée c omm e te l lem en t e x c e pt io n n e l le et m éri

to ire qu’

i l de v ie n t n é c e s s a ire d ’

en pe rpé tu er

le sou v e n ir . Ce c i rem e t e n m ém o ire l e s v e r

s e ts 3 1 8—33 e t 3 1 9 du c hapitre VI de la B ib le .

.l o c ite d’

a pré s Gu s ta v e d’

Eic h tha l (s o rtie

d’

Egy pte page

Les fi ls d’

Isra e l firen t se lon la p a

ro le de Mo ic e , e t dema nderon t a uæ E gyp tien s

LES ROTH SCI! LD

que l les il expu lsa it to us le s Ju ifs de se s Eta ts

s an s au c u n e e xc ep tion .

Ce c i re s s emb le ra it à un e v en gea n c e ou

to u t a u m oin s dén o te ra it c hez le Landg ra v e

u n m an qu e d e s vm pa th ie pou r le s en fan ts

d’

l s ra iî l . Ma is po u r tire r c e tte légende au c la ir

e t s e rend re c om pte de l’

o rigin e de l a fo rtu n e

d’

Am s c lm l e t de s e s c in q fi l s,il e s t n éc e s s a ire

de rem on te r e n c ore p lus hau t e t d’

exam in e r

l ’h is to ire de s lan dg ra v e s de H e s se-Cas s e l ,

da te s en m a in .

LES l t0 T l l SC l l l l . l t

a‘

i la dispo s ition de l’

An gle te rre . La P ru ss e

ayan t s ign é , de 1 5 av ril 1 795 , un tra ité de

pa ix av ec la Ré pub l ique fran ça i se , le lan d

g ra v e e n c on c lu t un aus s i av ec c e t te pu is

san c e le 20 août 1 795 .

D’

après le re c ez de la diète de Ra tisbon n e

du 25 fé v rie r 1 803 , c on firm é pa r le tra ité de s

in dem n ité s le 27 a v ril su iva n t , il ob tin t l e

ran g d’

é l ec teu r e t c’

e s t a lo rs qu ’ i l s e titra

Gu i l l aum e 1 .

En 1 806 l e ro i de P ru s se av ait e n tam é a v e c

l ui u n e s é rie de n égoc ia tion s re la t i v es à la

co n fédé ra tio n qu i dev a it a s s u re r le repo s du

n o rd de l’

A l lem agn e , m a i s Napo l éon de so n

c ôté ay an t em p loyé to ute s so rte s de ruse s

pou r e n em pê c h e r l a fo rm a tio n,l ’é le c te u r

de H e s se s e re fu s a à tou te propo s ition ho s

til e c on tre l a Fra n c e , e n dépit du tra ité s i

gué pa r s on m in is tre à B e r l in dan s l es pre

m ie rs jou rs d’

aoû t ; e t p l u s la lu tte sem bl a

pro cha in e , p lu s il s e m on tra é lo ign é de c éder

LES lt f )T l l SC l l l L l )

l es pu is san c e s gu e rroya n te s qu e l le s qu’

e l le s

fus s e n t .

Gu i l laum e n’

av a it pa s born é là ses c a lcu l s

d’

av aric e , i l s’

é ta it fa it a c capa reu r de g ra in s

pou r l es v en dre à p lus h au t prix . Sa pare i

m on ie s’

ex erça it ju squ e su r ses so lda ts m a l

pay és , m a l v ê tu s , m a l n ou rris e t qu i n’

é ta ien t

c on s idérés pa r lu i qu e c omm e u n e m a r

c han dis e .

En fin,il a v a it trou v é u n de rn ie r e t e n c o re

plu s c u rie ux m oyen de g ro s s ir s e s é pa rgn e s .

Le c hâteau deWil h e lm sbad,rés ide n c e d

été

o rigin a irem en t c on s tru ite pou r y pre ndre

« le s ba in s , fu t par lui c on v e rti en hô te l ga rn i ,

o ù il é ta it lo is ib le à to u t v oyageu r de loge r

e t d’

ê tre n ou rr i à de s prix a s s ez m odé rés .

S on c uis in ie r m ém e e n fa is a it l e serv ic e e t

s o n a l te s s e n e déda ig n a it pas d’

a l ler s’

in fo r

m e r de s e s hôte s s ’

il s é ta ie n t c on ten ts .

La s péc u la tio n é ta it a s s ez bien en tendu e,

au m om en t où le s troub les de l a Fran c e

t. t:s t "s c tt ü .h

Am s ch e l Maye r qu i du res te av a i t à peu près

son âge pu isqu’

il é ta it n é e n 1 744 e t l’

é l e c

teu r e n 1 743 .

CHAPITRE III

M ay e r Am s c h e l

Maye r Am sc h e l éta it ju if de l a Cou r lors

de l ’av èn em en t de Gu i l laum e , il av a it don c

n é c e ssa irem e n t dû ê tre d epu is u n c e rta in

tem ps e n rappo r t d’

a ffaire s a v e c son père

Frédéric II .

A l a m ort de c e dern ie r prin c e (1 785)Am s

c he l av ait 4 1 an s , il e st don c a s s ez p lau s ib le

de suppos e r , étan t don n ée la préc oc ité de la

ra c e sém itique , qu’

il partic ipait au x a ffa ires

du la n dg rav ia t de He s se déj à depu is bien

lon g tem ps . Am s c h e l perdit son pè re , Am s

ch e l Moïs e , à l’âge de 1 0 an s (l e 6 oc tobre

1 754) e t s a m ère Su zan n e Le c h n ich , l’

an n ée

suiv a n te (29 ju in

I l fu t p la c é pa r s a fam il le dan s u n e éco le

LES ROTH SCH ILD

rabb in iqu e où il n e re s ta que peu de tem p s ,c a r il e n tra de bo n n e heure en a ppre n tis sag e

dan s la m a i son de banque d’

Oppen he im .

So n m a r iage a v ec Gu tta Sc hn a pper da te

de 1 770 il av a it don c 27 an s à c e tte époqu e

e t l’

on pe u t san s c rain dre de se trom pe r ,

e s tim e r que c e fu t au p lu s tard à c e tte da te

qu e c omm e n c ère n t se s re lat ion s av e c l e

l an dgra v e Frédé ric 1 1 . Nou s s av on s en e ffe t

que c’

e s t pendan t son séjo ur en Han ov re à

l a ba n qu e Oppe n h e im qu ’

il fit c on n a is s a n c e

a v e c l e l ieu ten a n t-gén éra l baron v on E s to r ff

qu i fu t s o n in trodu c te ur à la cour de H e s s e

Cas s e l .

Le v ieux Mors e Am s ch e l a va it en qu a t r e

GU T|«JSCH E , m o rte l e 20 fév r ier 1 81 2 ; e l le

a v a it épou sé Sa lom on Dan ie l Go ldschm id t

(m o r t l e 3 aoû t

Mav e n Au sc nnn , l e père de tou s l es ba ron s

Roth s c h ild .

LES R1WIISC ÏI ILD

SALOMON An s c nar. , m o r t le 1 9 m a i 1 782 .

Moïse Ams c nnr.,tige de s Go lds c hm id t .

Le s des c en dan ts de Maye r Am sc h e l po r

tè re n t s e u ls le n om de Ro ths c h ild .

Il exis ta it po urtan t de s j uifs de c e nom dè s

le comm e n c em en t du x v m°s i èc le .

Le do c teu r Lewy s oh n a re tro u v é dan s le

c im e tière j u if de\V o rm s le to ntbe au d’

u n

rabb in qu i po rta it le n om de Me n ac hem

Men de l Ro th s c h ild .

Isaac Ro ths c h i ld fu t gard ie n de la syn a

gogue de Fra n c fo rt .

Sa lom on Ro ths c h ild é ta it g ra nd—rabbin

de Wü rzbu rg e t Fr iedbu rg . B oaz Ro th s

c h ild pub l ia u n l iv re e n hébreu à Fü rth e n

1 766 .

On trouv e e n Dan em a rk u n e v il le po rta n t

le n om de Ro s k ilde . Ce tte v il le figu re au

g rand d ic tion n a ire du Mo ré ri a v e c l’

ortho

g raphe Ro s c h ild . I l a e x is té un e fam i l le j u iv e

qu i a pr is le nom de c e tte v i l le ma is il para ît

tt t .r n sc nn. n

mort le 28 ju i l le t 1 855 ; é poux de C aro l i n e

S tern .

Nn nm Mam a,n é le 1 6 s eptembre 1 777 ,

m o rt le 28 juil le t 1 836 ; époux de Johanna

Lé v i Barne t Cohen .

l s xam. t n Maven , n é e le 2 ju il le t 1 78 1 ,

é pou se de Re rnha rd Juda S ic he l .

BABE ’

ITÈ Mam a , n ée le 29 aoû t 1 781 épous e

de LéOpOld Beyfu s s .

KARL Mar sa,n é le 2 1 a v r i l 1 788 ; mo r t le

1 0 m ars 1 855 époux de Adé laïde He rtz .

Jaco s (Jamns) Mar s a, n é le 1 5 m a i 1 792 .

mort l e 1 5 n ov embre 1 868 ; époux de sa

n ièc e B e tty Sa lomon Maye r .

Jou r: Mav en épous e de Mayer Lew

Bey fus s .

s a:m u Mu s a é pous e de Abraham Mo n

te fiore .

Les deux landg ra v e s Frédér ic I I e t Gu il

laum e IX ava ien t de s a ffa ire s m u ltip le s à

Londres a vec le gou v e rn em e n t a n g la is le u r

LES I\OTH SC l IILD

ban q u ie r é ta i t un ju if n ommé V an Xo t ten

a u qu e l suc c éda N a than Mayer v e rs 1 798—99 .

\m s c he l Mave r é té pou r Frédé ric II e t

s o n fils c e que n o us appe lon s un homme de

pa il le . p re n an t e n s on n om tou tes le s sa le s

o pé ra tio n s do n t le s lan dg rav es vou la ien t b ien

pro fi te r . m a is o ù ils n e v o u la ien t pas para ître

e n n om ,e t pou rta n t D ie u sa i t s ’ils é ta ie n t

pe u s c rupu l eux e n a ffa ire .

Maye r Am sc he l se rv ait de courtier m arro n

aux prin c e s é le c teurs da n s le s v en tes de c ha i r

h um a in e , il a v a i t fin i pa r leu r pe rsuade r d e

lu i do n ne r la b hre d is po s ition de leu rs im

m e n s e s c a pitau x pour spé c u le r à la Bo urs e

de Londre s e t pou r e ffe c tuer les empru n ts

ex tra-u su ra ire s qu e la p lupar t des Etats eu

ropée n s fu ren t ob l igés de c on trac ter de 1 798

à 1 8 1 5 .

L ’

a rge n t qu i a s e rv i de ba se à la fortu n e

de s Ro th s ch ild é ta it le p rodu it de la v en te d e

c ha ir huma in e de s tin ée aux c an on s am ér i

LES ROTIISCH IL I)

lan dgra v e ; i l lu i s erva i t de prê te—n om , m ais

il empoc ha it lesbén éfic e s .

La fo rtun e de Gu il laum e , dè s 1 790, é ta it

e s tim ée à p l us de c e n tm il lion s il n e pou v ait

ag ir s eu l , il l u i fa l la it u n au tre lu i-m èm e u n

homm e hab ile e t adro it , fi n e t m adré ; c e t

homm e il l’

a trouv é dan s Mayer Am sc he l .

Maye r Am s c h e l é ta it l e c omma n dité du

la n dg ra v e , tou te s l e s h is to ire s de tréso r rem is

s a n s c o n dition s à l’

a rr iv ée du gén é ra l Mor t ie r

s o n t de s in v e n tio n s g ro te squ e s destin é e s à

c a c he r la v é r ité .

Le s Ro th s c hild n e v ou la ie n t pas qu’

on pu t

s u ppo s e r qu e le s imm e n s e s c apitau x don t il s

d ispo sa ie n t e t a v e c le squ e l s ils spéc u la ie n t

é ta ie n t la pro prié té du la n dg ra v e de H e s s e

Cas s e l .

U n épisode a u s uj e t du m a riage du fi l s

d’

Am s c h e l , N a tha n Maye r de Lon dre s , j e tte

u n e c e rta in e lum ière s u r c e po in t .

E n 1 806 il demanda it en m a riage m ad e

LE S ROTHSCH ILD

m o is e l le Joh an n a Le v i Barue t Coh e n , fi l le

d’

u n ric h is s im e is ra ë l ite de Lon dre s . Le v ieu x

j u i f de be au—père s e pr it à ré fl é c hir qu ’

un

homme qu i, c omme Na th an Maye r , spéc u la it

a v e c un e pa re i l le auda c e n e po uv a it le fa i re

qu ’

a v e c de s c a p i ta ux qui n e lu i appa rten a ie n t

pa s e t il dema nda en c o n séque n c e à Na tha n

de b ien v ou lo ir lu i fourn ir le s pre u v es de s a

fo rtu n e pe rso n n e l l e .

Le fils de Maye r Am s c he l s ’

y re fus a , n o us

d it l’

h is to ire ; m a is c omm e le m ar iage e u t

l ie u e t que le père Cohen é ta it u n m a lin s in ge ,

il e s t à suppo se r que Na than le m it a u c o u

ra n t e t lu i dém on tra , l iv re s e n m a in s qu e , s’

il

é ta it v ra i qu’

i l risqua it l ’a rge n t du la n dg ra v e ,

i l é ta it n o n mo i n s v ra i qu e le s bé n é fi c e s pa s

s a ie n t dan s s a pro pre c a iss e e t qu e pa r c o n

s équen t sa s i tua tio n é ta i t e xc e l le n te puis qu’

il

empo c h a it le s bé n é fic e s e t qu ’

il n e r i squa it

qu e de pe rd re l’

a rg e n t de s o n c omm a nd ita ire .

Quo i qu ’

il e n so i t,l ’op in io n du père Co h e n ,

LE S ltU TH S L H ILD

que qua nd un j u if fa it u n e o pé ra tion ha s a r

de u s e il n e peu t la fa ire qu’

a v e c l’

a rge n t de s

a u tre s , v a la it la pe in e d’

ê tre c itée .

Mau ric e Oppe n h e im av a it trou v é l à un

jo l i s uj e t de pe n du le pou r fam il le is rae l ite .

En tous c a s d’

après le s doc um en ts , e n tre

le s an n ée s de 1 785 à 1 8 1 5 , l a fo r tun e de Gu il

la um e IX pa ra it re s ter à peu p rès s ta tion

n a ire a v e c u n e ten da n c e à dim in ue r , ta n dis

qu e l a fo rtun e de s Ro th s c h ild , s e s homm e s

d’

a ffa ire s, pa s s e de zé ro à tro is ou qu a tre

c e n ts m il l ion s , pe u t- ê tre beau c oup p l us . Il

v a lo in d e l à a ux deu x to ile s du b rav e

O ppe n h e im .

CHAP ITRE IV

L e s v en te s d e c h air à c an on

Q ue le s lan dg ra v e s Frédé ric e t Gu il laum e

a ie n t réu n i u n e é no rm e fo rtu n e e n v e ndan t

l e u rs s uj e ts po ur le s e n v oye r se fa ire tu e r

e s t un fa it de n o torié té pub l iqu e . Le s doc u

m en ts son t l à . On peu t c on s u l te r en tre au tre s

l ’o uv rage an g la is in titu lé The H ess ia n s

'

I’

7 oop s th e ser v ic e of Eng la nd da n s

leque l se re n con tre n t tou s les dé tail s im a

g in ab l e s s ur c es hon teu x trafic s .

La fortun e la i s sée pa r le lan dgra v e Fré

déric Il en 1 785 e s t e s tim ée à 56 m il l ion s de

tha le rs . En so n fi l s Guil laum e IX en

c a iss e s ix c en ts m il le tha le rs pou r l e serv ic e

de homm e s . En 1 794 il e n fou rn it

a u tre s po ur a l le r se ba ttre c on tre le s

LES ROTIISCH ILD

av a it qu’

u n s im p le j eu d’

éc ritu re, un pe tit

v irem en t e t l ’o pé ra tion éta it c los e .

J e pre nds u n exem p le .

Ve n te de h omm e s à l ’An g le te rre .

P rix fixé 50 s te r l in g pa r téte de b é tail

hum a in .

P rix à paye : 50 X

fr .

Le gou v e rn em en t an g la is rem e tta it à

Am s c 11 0 1 700.000 de bon s du Tréso r a n

g la is qu e c e bon ju if pren a it à 70 pou r c e n t

s o it 30 d’

e sc om p te , qu a nd c e n’

é ta it pas

p l u s .

Am s c h e l rec e v a it du lan dgra v e u n reçu

po u r so lde de qu ’

il lu i é c riv a it

a v o ir em p loyé à ach e ter de s bon s du Tré sor

a u pa ir b ie n en tendu .

Ce b rav e Am s c h e l e n dehors de tou te s c e s

c om m is s ion s c aro tta it a u l an dgra v e de s 30

e t 1 0 po u r c e n t d’

e s c om p te qu’

il tira it du

gou v ern em en t an g la is . E t pu is il n e fau t

LE S ROTH SCH ILD

av a it qu’

u n s im p le j eu d’

éc ritu re,un pe tit

v irem en t e t l ’o péra tion é ta it c los e .

J e prends u n exem p le .

Ven te de h omm es à l ’An g le te rre .

P rix fix é 50 s te r l in g par tê te de b é ta il

hum a in .

P r ix à paye r 50 X

fr .

Le gou v e rn em en t an g la is rem e tta it à

Am s c he l de bon s du Tréso r a n

g la is qu e c e bon ju if pren a it à 70 pou r c e n t

s o it 30 d’

e sc om pte , qu and c e n’

é ta it pa s

p l u s .

Am s c he l rec e v a it du l a n dg ra v e u n re çu

pou r so lde de qu ’

il l u i é c riv a it

a v o ir em p loyé à ach e ter de s bon s du Tré s o r

a u pa ir b ie n en ten du .

Ce b rav e Am s c h e l e n deho rs de tou te s c e s

c om m is s io n s c aro tta it a u la n dgra v e de s 30

e t 40 pou r c en t d’

e s c om p te qu’

il t i rait d u

gou v e rn em en t an g la is . E t pu is il n e fau t

LES ROTH SC H ILD

av a it qu’

u n s imp le j e u d’

éc r i ture, un pe tit

v irem en t e t l ’o pé ra tion é ta it c los e .

J e pre nds u n exem p le .

Ve n te de h omm e s à l ’An g le te rre .

P rix fixé 50 s te r l in g par té te de b étail

hum a in .

Pr ix à paye : 50

fr .

Le gou v e rn em en t an g la is rem e ttait à

Am s c he l de bon s du Tréso r a n

g la is qu e c e bon ju if pre n a it à 70 pou r c e n t

s o it 30 d’

e sc om pte , qua nd c e n’

é ta it pa s

p l us .

Am s c he l rec e v a it du la n dg ra v e u n re çu

po u r so lde de 5000 00 qu ’

il l u i é c riv a it

a v o ir em p loyé à ach e ter de s bon s du Tré s o r

a u pa ir bie n en ten du .

Ce b ra v e Am s c h e l en deho rs de tou te s c e s

c om m is s io n s c aro tta it a u lan dgra v e d e s 30

e t 40 pou r c e n t d’

e s c om p te qu’

il tira it du

gou v ern em en t an g la is . Et pu is il n e fau t

CHAPITRE V

L e s J u ifs e t l a Con v en tion

Comm e n ou s l ’a v on s dit le bon ju i f Mayer

Am s c he l e t se s c inq fi l s s ’

oœ upa ien t pendan t

la ré vo lut ion ,à fourn ir à l ’Ang le te rre e t

aux au tres en n em is de la Fran c e de l ’or e t

des so ldats .

La fam i l le Ro ths c h ild rec ruta it tea troupas ,

a pprov is ion n a it le s a rm ées , paya it le s subai

de s , m e tta i t en b ra n le l es ju ifs des n at ion s

po ur leu r s e rv ir d’

ag e n ts s ec re ts e t d’

e spion s ;

e n somme , organ isa i t u ne ligue an t i—fran

caise , u n iquem en t des ti n ée , sou s pré texte de

m u s c le r la ré v o lu tion , à l ivrer la Franc e p ieds

e t po in gs l iés e n tre le s m a in s c roc h ue s du dé

légué Jac ob Maye r , dit James de Ro th s ch i ld .

I l es t i n téres s a n t de remarquer que peu

LES ROTH SC IIILD

dan t c e tem ps-là que lques n aïfs imbéc i les

s’

oc cupaien t de leu r c ô té à Pa r is à fa ire

v ote r l’

a ffran ch isœ m en t de la rac e ju iv e ,

pou r en fa ire de s t r ip les—fran ca is du ge n re

de Reinac h , de Deu tz e t de D rev fu s .

C ’

éta it au m om en t où u n orateu r rév o lu

tionn aire é lev a i t à la bê ti se huma in e s on

p lus adm irab le m on um en t , en s’

éc ria n t du

hau t de la tribun e P érissen t les colon ies

p lu tô t qu’

un p rin c ip e .

L ’

idé e d’

u n prin c ipe pé r is s ab le n e pou

v a i t v en ir qu’

à u n rhé teu r de la rév o lu

tion fran ça ise . I l e s t reg re ttab le e n c es c ir

con s tan c e s que le prin c ipe , qu i n’

é tait pa s

immo r te l , pu i squ’

il é ta i t péris sab le , a it é té

a pp l iqu é , ca r , dan s le c a s c on tra ire , n ou s

en au rion s é té déba rra s sé s e t n ous a u

rion s sau v é n o s c o lon ies par des s us le m a r

c hé .

Le s dro i ts de l’

homm e

Ma is l eur p ro c lam a t ion ,c e ta it le d ro it

LES l t l tTl l S t î l l l l .h

w a it qu’

u n s im p le j e u d’

éc r i tu re . un

v irem e n t e t l’

o pé ra tio n é ta it c los e .

J e p re n ds u n e xem p le .

\’

e n l e de homm e s à l’

.

—\n g le te r

Prix lixé 50 s te r l in g par té te de b

h um a in .

Prix pa y e r d t

fr .

gou v e rn e m e n t an g la is rom e tta

\m s c l l e l de bon s du Trésor

g la i qu e c e j u il’

pren a i t à 70 pou r

—o it 30 d’

e s c om pte . quand c e n’

é ta it

p l u s .

Am s c h e l rec e v a it du l a ndgra v e u n

po u r s o ld e (10 qu’

i l l u i é c r

a v o ir e m p lo yé à a c h e te r de s bo n s du TI

a u pa ir b ie n e n te ndu .

Co b ra v e Am s c h e l e n de ho rs de tou te

c omm is s io n s c a ro l la it a u l an dg rav e d c

e t 40 po u r c e n t d’

e s c om p te qu’

il tira i

gou v e rn em e n t ang la is . E t pu is il n e

LES BOTHSΠILD

L’

a/fra n c hissem en t de s ju i fs pa r l a Con

v e n tion a pe rm is l’

a ssm iss em en l de la Fra n c e

pa r la fam il le Ro th s c h ild e t so n exp l oita t ion

pa r la p léiade des Simon (d it Loc kro y) c o u

sin de Bon ic khau s e n , des Ra yn a l , de s Rei

nac h ,de s D rey fu s . de s Dav id , de s Fou ld ,

de s Naque t, des Cohn , de s V e l-Du ra nd , de s

Léon Say , des B end le, de s Be rtran d , de s

Bambe rge r , de s Ephru s s i, des Ste rn , de s

H irs c h,de s Bau e r , de s Bee r , des R e in e , d e s

Oppen he im , des B is c ho tf she im , de s Obe rn

dœ rtfe r , des Be rn h e im . de s B lo c h , de s Er l a n

ge r , des U l lman n , des Sel igma n n ,de s Po p

pe r , de s Du r lach , des Guge n h c im , de s J a cob ,

d e s Isaac , des Ma v e r , de s Meye r , de s Le v y ,

de s Camondo . de s Edw a rds , de s Gu n sbou rg ,

de s Fra n c k , de s Gou dc hau x , de s H uge lm a n n

de s K ah n , de s We il l , de s S tra u s s, d e s

Worm s, de s Wo l ff , e t de s Cahc n d ’

An v e rs

e t au tre s l ieu x . Le s sém i tes n e son t pa s p l u s

de s Ce l te s ou de s Sc and i na v e s que les Ch in o is

CHAP ITRE V I

N a th an M ay er R o th s c t p art

p ou r l’A n g l e te rre

Ce fu t N ath an Maye r , tro is ièm e fi ls d u

v ie il Am s ch e l qu i, n ou veau Gu il laum e de

N o rman d ie , fu t chargé d’

a l le r c on qu érir

l’

Ang leterre .

Les v ail lan ts baron s n o rm a nds é ta ien t

rem p lacés pa r le s m il l io n s in fâm e s du lan d

g rav e de H e sse-Cas s e l le cou rage e t la

v al eu r , par l’

as tu c e e t e sc roqu e rie ; l’

épée

e t la lanc e, pa r l e c arn e t de bou rs e e t le po t

de v in l ’am ou r de la glo i re par l’

amou r du

l uc re .

L’

an cétre de lord Na th an ie l , baron e t

an g la is , dit Natty , était n é e n 1 777 , il

av a it donc v ingt et un an s quand il abo rde

LES ROTHSCH ILD

légende s an c ie n n es dan s lesque l le s u n e

pa rc e l le de v é r i té es t toujou rs c ac h ée sous

u n m on c eau d’

in v en tion s . Su r c e , j e c ède la

paro le à sir Thoma s Bux ton , racon tan t son

d în e r ch ez N ath an .

N ous a v on s d ln e'

hier H am House p our

n o u s ren c on trer a v e c les Rothschild e t la soir ée

a été p a r tic u l ièrem en t in téressa n te ; N a tha n

n ous a con té sa v ie e t ses a v en tures il éta it

le troisièm e fils d’

un ba nquier de Fra n cfort ,

c e t te v il le , n ous d isa it—il , n’

éta it p a s e sse

grande p our n ous con ten ir tous ; j’

éta is cha rg é

des afl’

a ires de c omm er c e a v e c l’

Ang l e terre ;

un g ra nd rep résen ta n t de m a ison a ng la ise a r

riva sur n o tre p la c e , il a va it tou t l e ma r ché

da ns la ma in e t sem bla it n ous fa ire un e fa v eur

en n ous v endan t ses m a rchandises . D’

un e fa ç on

o u d’

un e a u tre , j e luifis un afl ron t e t il refusa

de m e m on t rer ses écha n til lon s . Cec i sep a s sa it

un j eudi j e dis à m on père J e p a r tira i p our

l’

Ang le terre , j e n e sa v a is p a r l er que l’

A l le

LES ROTHSCH ILD

r a tion d’

un e seu l e m ax im e . J e m e disa is j e

s u is cap a ble de fa ire c e qu’

un a u trep eu t fa ir e ,

n uss ij c ne c ra in s n i l’

homme a aa: écha n til lon s

n i p erson n e

Da n s c e tte h is to ire il y a év idemm en t du

faux e t du v ra i.

Le v ra i c’

e s t qu e N a than Mayer âgé de

v in g t e t u n a n s es t pa rti subitem en t pou rMan

c h e s te r à la su ite de l ‘arriv ée d ’

un trè s g ros

re pré s en tan t de fabrique s de c e tte v i l le en

c m po rta n t a v e c lu i s ter lin g , soit u n

dem i m il l io n de fra n c s , somm e én o rm e po u r

l’

épo que e t peu t—ê tre m êm e la somm e éta it

e l lc beau c oup p lu s fo rte .

Po u rquo i Na th an May e r fut—il en v ové su

bitem e n t à Man c he s ter ?

E v idemm e n t pou r faire un c oup pou r

gagn e r la fo rte somm e .

A qu i dev a it—il gagn er c e tte forte somm e

Au x An g l a is de Man ch e s ter .

Don c , à pr io ri , il es t év iden t qu e l e N a than

L88 W B! “

t ion des co to n n ad es commandées : soil læ

c o lo n s e t le s tein tu res . Le s ma isons qui

a va ien t pris lœ œ mman dŒe t é taient ob l ’æ éos

de l i vre r , é tait don c dan s la né cess ité de

s’

adre s ser à Na th an po ur ac he ter leurs ma

t iere s prem ière s qu i m anqua ie nt s ur plaw

pa r s u i te de la mo:wp o lisa tiw qu ’

e n a v a itfa ü e

no tm j eune hé ros au m oyen de s m il l ion s du

landg ra ve .

Na tha n ,u n e fo i s po ss e s seu r des ma t i è res

prem ière s , a l la i t trOu v e r les fabri c a n ts e t le ur

o ffrait de trav a il ler pou r lu i au x pièc es e n

le ur d isan t : je vous fourn is c oton s e t te in

ture s , à combien me l ivra —vous les é to tf es ?

l l de ven a it a in s i le ma î tre du marc hé .

Ce t é p isode du c omme n c em en t de s e xp lo i ts

Ro ths c h ild ie n s a un e po rtée én orm e,e t n ou s

n e s au rion s no u s y a rré te r trop lon gtem ps .

L ’

o pé ra tion e s t c la i re comm e de l’

eau de

ro c he ; c'

es t l’

ac c apa rem en t de la m a tièr e

prem ière ind is pen sab le à l’

indu s tr ie e t l’

a s

LES ROTHSCH ILD

se rv is sem en t de la dite in dus trie e t de tou s

les ouv rie rs à la fam il le Am s c he l . C ’

es t [a sa

l u tion Rothschildienn e de la ques tir n soc ia le

Tour roue NOU S , mm roue LES AUTRES .

Ce tte a ffa ire a é té rééditée m il le fo is depu is ,

pa r l’

il lu s triss im e fam il le e t ses im itateu rs

comm e le s Lebaudy , le s Say , l e s Somm ier

le s Ephru s s i, le s H irs c h ,e tc . , e tc . N athan a la

g lo ire d’

en a v o ir posé le s prin c ipes e t d’

av oir

m erv e il l eu sem en t réu s s i dè s l’âge de v in gt e t

u n an s sa prem ière a ffaire de v o l léga l .

LES ROTHSCH ILD

ler e n g ran d e t e sc ro qu e r le s m il l io n s a v e c

u n e su rpren an te rapid ité .

En fin le père Am s c he l é ta it a rriv é à dé

c ide r on c om pè re Gu il la um e IX de

H e s se—Ca sse l . à re tirer ses a ffa ires de Lon

d re s des m a in s de la ma ison de ban qu e V an

\'

o tte n , pou r le s c on fie r à c e l les de N a th a n

“ av e r .

S ir P . F . B ux to n n ou s rac on te en tém o in

a u ric u l a ire que l qu e s a n ecdo te s qu’

il ten a it

« le la bo uc he m êm e du j eu n e Na than .

Je c ite te x tue l lem en t

J’

oubl ia is de d ire que p eu ap rès l’

a rriv ée

de N a tha n et Lond res,Bon ap a rte en va hit

t l l em rzy n e : le p r in c e de H esse—Ca sse l,

ra c on te N a tha n . don n a son a rg en t à m on

p ère il n’

y a r a it p a s de temp s à p erdre c e

dern ier m e l'

exp éd ia e t le c our rier m'

ap

p or ta in op in e'

m en t 600 m il l e s ter l in g

q u in ze m il l ion s d e fra n c s , somm e imm ense

p our j’

en /is un si bon usage que

LES ROT IISC t" LD

le p rin c e m e fit ca dea u de tou t son v in e t de

tout son l ing e

Don c , de l'

aveu m ême des Roths c hild , le s

pr inc es de H es s e Gas s e l é ta ien t dan s t’

habi

tude de c on fie r a u x Maye r des somm es én o r

mes . Na than fa it coïn c ide r c e tte rem ise de

fonds av ec l ’ in v a s ion du He s s e -Ca s se l par le

gé n é ra l Mortie r, e n t 806 ; m a is il e s t p lu s

probab le de s uppo s e r qu’

e l le se rappo rte à

la c e s sation de s a ffaire s de la ma ison Van

No tte u av ec le landg ra v e . La c omm and ite

au ra été augm en tée de t ä m i l l ion s , ou p lu

tô t , dè s c e t in s tan t la ma iso n Ro th sc h ild

s era arriv ée à ac c apare r la to ta l ité des fonds

G“ tilaum c l X

Quan t à l ’épis ode des é pin g le s , c on s is tan t

en fou rn itu re de v in e t l inge de co rps , il e s t

b ien typique e t b i en ju if . No tre Nathan ,non

c o n te n t de tripa tou i l ler l ’imm en se fortu n e

du prin c e de me tta it s e s v ie il

le s c hem ises , et bu va i t so n vin quan d i l n e

LES l tOYHSCH ILI)

le rev endait pas . Seconde a n ecdo te de

l tux ton : c’

e s t N a than Maye r qu i pa r le

Qua nd j e m’

établ is Lon dres,la comp a

g n ie des Indes or ien ta les a va it à vendre

p our 800m il le s te rl ing d’

or (90 m il l ions

de fra n cs). Je fus la ven te e t j’

a che ta i le

tou t . (Ce c i don n e déj à un e idée de s c a pi

taux do n t d isposa it Na than a c e tte epo

que).

J e sa va is que le duc de We l l ing ton en

a va it un besoin a bso l u .

J’

a va is a che té d’

a va n c e un e g ra nde

qua n tité de ses tra ites à un for t esc omp te .

Le g ouvern emen t m e fit app e ler e t m e

déc la ra qu’

il l ui [a l la it m on or . Un e fois

que j e le l u i eus rem is , il n e sa va it comm en t

fa ire p ou r l’

en voy er en P ortuga l .

J’

en trep ris l e tra n sp or t e t fis p a sser l’

or à

tra vers la Fra n ce ; c e fu t la p lus be l le

afl a ire que j’

a ie j ama is fa ite

Qu ’

e s t-c c que Na tha n a b ien pu gagn e r

LES ROTHSCHILD

Tro i s ièm em en t , Na th an May er s c c h a rge de.

fa i re pas s e r c et o r au Portuga l m oyen n an t,

D ieu s a it qu e l le c omm is s ion ,e t le gou v ern e

m e n t lu i rend ses 20 m il l ion s d ’

or .

Ma in ten an t , c omm en t s’

y es t—il pris pou r

e n v o ye r le m é ta l à Lisbon n e

( le n’

e s t pa s en core b ien d iffic ile à c om

p ren dre .

Le du c de We l l in g ton n’

a v a it be soin d e

c e t o r qu e pour paye r soit s es fourn is s eu rs

e t m u n itio n n a ires , so it de s subs ide s a ux

troupe s e s pagn o l e s e t po rtuga ises .

Que l s pou v aien t ê tre s e s c réan c ie rs

Na tu re l l em e n t de s ju ifs portugais , e spa

g no l s e t ho l la n da is .

Pas u n e l iv re s te r l in g d’

o r n’

a qu i tté l ’An

gl ete rrc ; c e qu e N a th an n ou s ra c on te su r l e

pas sage à tra v e rs la Fran c e e s t un e v a s te

b lagu c , j am a is il n’

a u ra it é té assez fou pou r

e n v oye r 20 m il lion s d’

o r e n e spèc es à trav e rs

la Fran c e e t l’

Espagn e ju squ’

en Portuga l .

LES BOTIISC IIILD

Na th an s’

e s t ra ppe lé que l e s j u i fs pra ti

qua ien t le c han ge de pu i s de lon gs s ièc le s e t

o r e n Portuga l e t s’

en es t s e rv i po ur paye r

s es fourn is seurs e t se s subs ides ; les j u ifs

po rtuga is qui av a ien t a c c e pté le s tra ite s

o n t é té c réd i té s u la m a i so n Ro thsc h ild

qu i les s c ou v e rts , peu à pe u en v a l e urs e t

en m a rc han d is e s .

I l av a i t trav a i l lé a v ec l’

argen t du la nd

g ra ve c l c omme toujou rs em poc hé la to ta

l ité de s bé n éfic e s ; o l: in teg rita s Ro thsc hil

Ma is il n e fa udra i t pas c ro ire que c e bén é

fic e de 1% pour d00 fû t an o rma l , pu isque

ll ee v es n ou s dit, dan s so n l iv re s u r le s Ro ths

c h i ld , quc Nathan Ma ye r s e vou lait pub l i

quem en t surla Bours e de Lo ndre s d

avo i r

LES BOTH SC H ILD

m u l tip l ié se s c apitaux pa r en l ’ e spac e

de c in q an s .

Ce tte v an tardis e m e pa ra î t n éanm oin s

s e n tir la Ca n n ebiè re e t a v o ir plu tôt pou r bu t

c ac hé de d is s imu le r l a c ommand ite du la nd

g ra v e . Na tha n Maye r , en e ffe t , pou r exp l i qu er

l’

imm en s i té de sa fo rtun e , é ta it ob l igé de

s em e r de tem ps e n tem ps des bourdes de c e

c a l ibre .

Il n e fa l lait pa s qu’

on pû t c ro ire qu I l a v a i t

j ou é au B e rtran d e t Ra ton a v e c le prin c e de

H e s s e-Casse l .

L ES ROTH SCH ILD

de c ha rité qu’

ils on t fondées'

à Londre s so n t

in n ombrab l es . C ’

e s t à B enjam in Go ld sm idt

qu’

e s t due l a c réa tion du Roy a l N a va l

tsg l um Abrah am Go ldsm id t a v a it do n c

c o n tra c té e n 1 8 1 0 l’

em pru n t de t t m il l ion s

de s te r l in g , c onjo i n tem en t av ec s ir Fran c is

B a rin g .

\us s itô t Mon s . Na than se m e t en c am

pag n e . To ut lui e s t bon , v en te s à déc ou

v e r t , fa u s s e s n o uv e l le s , trom perie s , m en

so nge s ; l’

a rge n t du la ndg ra v e fa it l e s fra is

de la fo rm idab l e c am pagn e de ba is s e , e t

le n o uv e l em prun t c om m en c e à dég rin

ge ler .

Po u r c om b le de m a lh e u r Fran c is B a r in gv ien t à m o urir l e 1 1 Sep tem bre 1 81 0, e t le

po ids de l’

o pé ra tio n re tom be tou t en tie r s u r

le m a l h e u re u x Go ld sm id t .

Na th an Maye r redoub l e d ’

e tfor ts .

La c om pagn ie de s In de s a v a it de g ro s s e s

s omm e s e n dépô t c h e /. G o ldsm idt ; Na th a n

LES &O‘

FHSCB ILD

i n trigue sou rdem e nt pou r le s fa i re re t i re r

bru s queme n t .

Le n ouv e l em pru n t ba isse toujou rs .

Enfin , Go ldsm id t a tYo lé pe rd la tê te , e t se

su i c ide l e 28 s e ptemb re t 8 1 0.

Le s m en ons nor n s c uu.mmss r ue s s smm nr ne

VOLU M‘É DEV ANT LE CADAV RE LEU R sa um ur e

r i:c oxmr é s’

ax au s,u.s sam mzr ou

u. s voxr

ru ns nas rm n s .

L’

e lÏe t prod u i t à la Bo u rse par l’

a n non c e

du su ic ide de Go ldsm idt fu t ex trao rd in a ire

le Morn in g Pos t e n e s t à s e dem a nde r s i

jama is u n e déc la ra tio n de guerre a produ it

un e pare il le pan ique s u r le ma rc bé les c o n so

l idé s qu i débu ta ie n t à 63 t /2 tomben t brus

quem en t à 63 l /2 , pou r s e re le v e r à 6& t /2

e n c lô ture . L’

Omn ium v o it son ee eom pte

tombe r de 7 à t t) , pou r fi n ir à 9 a vec deux

po in ts d’

éc a r t . On s e n t da n s la c ou l iss e la

m a in Ma ître sse de Na tha n qu i a dû réa l ise r

c e jo ur-l à des s omme s é norme s , don t le land

LES l t0’

l‘

HŒfl l Lb

'

g ra v e , comme de c o u tum e,n

a que v agu e

m e n t en te n du pa rl e r .

Go ldsm id t eu t u n e pre ss e exc e l len te ; il

n’

v e u t qu ’

u ne no te d i sc ordan te pou s s ée pa r

Gobbe t, l’

homm e de N a th an ,dan s l e «W’

ee k ly

po l itic a l Reg is te r

La m a ison Go ldsm idt fu t obl igée de l i qu i

d e r ; les fi l s se m iren t c ou rage usem en t à l’

o u

v ra ge e t en 1 81 6 il s a v a ien t déj à payé 1 5

s c h il l in g à l a l iv re (20 s c h i l l in g).

U n peu plu s ta rd , il s paya ie n t de n o uv e au

s c h il l in g l /2 , c e qu i fa is a it 85 En fin e n

1 820, la to ta l i té de s c réan c iers p ré s en tait au

pa rlem e n t un e dem a nde de réhab i l ita tion

pou r la m a ison Go ld sm id t . J’

a i in s is té un peu

lo nguem en t s u r l e s u ic ide Go ldsm id t pou r

b ie n m on tre r l ’e s pèc e d’

in div idu qu ’

é ta it c e

N a th an Maye r , an c ê tre de lo rd Ro th s c hild de

Lon dres .

On ra c on te un e c urie u se lé gende au s uj e t

d’

Abrah :n Go ldsm id t u n c e rta in Baa l S h em

CHAPITRE IX

Wa ter loo

C’

es t s u r l e c hamp de ba ta i l le deWa te r loo

qu e n ou s re trou von s l ’an cê tre des Roth s ch ild

lo ndo n ien s ic i il fau t s u iv re l ’h i s to ire de très

près , c ar le s é v èn em en ts pa ra issen t te rrib le

m en t gra v es , e t j’

e s pè re pro u v e rm oral em en t ,

s in on m atérie l lem e nt qu e Na than Maye r a

é té direc tem en t m ê lé dan s la su i te de trah i

son s qui on t amen é la pe rte de la ba ta il le d e

Wa ter loo .

D’

abo rd j ’appe l l e l ’a tten t ion sur u n e c om

c iden c e b ie n c ur ieu s e .

L’

An gl e te rre a é té rée l lemen t e n pé ril de ux

fo i s pe n da n t s es gu erre s a v e c la Fran c e .

1°Lors de la ten ta tive de déba rquem en t de

[l oc/ee .

LES ROTH SÇH ILD

2° .4

E t c haque fo is . c’

e s t à G ro uc hv qu’

e l le a

dû so n sa lu t

On a dépens é beauc oup d’

en c re s u r c e s

deu x é v èn em e n ts . Je m e c on ten te ra i ic i d e

rappe le r que pou r n e pas pe rdre Gro uc h v

da n s l’

o pin ion de l’

a rm ée , B o c he s e re fusa à

pu b l ie r u n ra ppo rt su r l’

expéd it io n d’

Ir la nd e

e t la is s a s’

a c c réd ite r l e bru it qu e la tem pê te

w a it é té le s eu l obs ta c le au déba rquem e n t

m a is au c u n e c o n s idé ra tio n n e pu t le fa ire a l l e r

pl us lo in .

Ché rin dan s u n e le ttre à Ho c he ra c on te

qu’

e n v o v a n l l’

hé s ita tio n de Grou c hv , il fu t

te n te r de le j e te r à la m e r !que n e l’

a—t-il fa it‘

il s e prom e n a it s e u l s u r le po n t e t l e c ou p

é ta it fa c il e il e xprim e le reg re t d’

av o ir ré

s is té à c e m ou v em en t .

Le c omm a n dem e n t de l ’arm ée re v e n a it

a lo rs à Cherin e t il on t déba rqué l es trou pe s

s an s l ’om bre d ’

u ne hé s ita tio n

LES BOTfl SCRILD

neme n l s de s a l l iés po ur sé pa rer les deu x

a rmée s e t l es a ttaquer s éparémen t .

Le 1 6 , i l av a i t ba ttu l’

armée pru ssien n e à

Ligny , penda n t que le m a réc h a l Ne y l u ttai t

aux Qua tre -B ras c on tre l’

a rmée an g lais e .

Le m a tin du 1 7 , N ey éta it de v an t le s Qua

tre—B ra s e t N a po léo n à Lign y a v ec le gro s

de ses forc es . L’

arm ée an g la is e se re tira i t

su r Mo n t-Sa in t—Jea n ; l’

a rmée pru s s ie nn e

a v a it ba ttu e n re tra i te pen dan t la n u i t .

L’

em pe reu r de va it , d’

après le p l a n qu i l

a v a it c on cu , rejo ind re le 1 7 de très bo n n e

heu re , le ma réc h a l Ney av ec le g ros de ses

tro upe s po ur s u iv re l’

a rm ée ang la iœ e t l’

at

taqu e r , pe ndan t qu e G rouc h y c o n tien dra î t

l ’arm ée pru s s ie n n e a v ec u n corps de

homm e s .

La v ic to ire é ta it m a thém a t i queme n t a s su

rée à N apo léon là c omm e e n Ir lan de la

c o ndu i te de C rou chy e s t ineml ioab le .

Av an t de rev en ir à Nathan Maye r, il es t

l . l£8 ROT H SCH ILD

bon de s ign a l e r en pas san t qu e son frè re

J a cob , dit Jam es , qu i é tait déj à v en u en

re c on na is sa n c e à Pa ris , av ait en de s déme

lé s a vec l ’em pereu r e t a v a it é té su r l e po in t

d’

ê tre expu lsé .

Je re v ie ndra i e n dé ta i l , e n pa r lan t d e

Jame s su r s on rôle d ’

e s pio n sou s le prem ie r

em pire il m e s u llira d’

ind ique r pou r l ’ in s

ta n t la ha in e qu ’

il a v a it v ou ée à Na po léon .

No us a l lon s e xam in e r m a in te n a n t la s itu a

t io n de Na than Maye r à l a Bourse de Londres

lo rs de l ’an non c e du re tou r de l’

î le d’

E lbe .

Na than Maye r,dè s s o n a rr i vée da n s la

c apita le de l’

An g le terre s’

é ta it rendu c om p te

qu e da n s le s c i rc on s tan c e s pré s en te s sa v ra ie

p la c e é ta it à la Bo u rs e e t que c’

é ta i t là s e u

l em en t qu ’

il pou v a i t dé v e l oppe r e t u ti lis e r

s es m agn ifique s qua l ité s is raé l ite s pour le

m e n son ge , la trom pe rie e t l’

e s c roque rie

lég a le .

A Man c h e s te r . se s tripo tage s au ra ien t pu

LES ROTHS C… LD

lu i coû te r tro p c he r . Le s in dus trie ls et les

comm e rçan ts an g la is é ta n t p lus ho n nê tes

que le s ge n s du Stoc k-Exc h an ge so n t

au s s i mo in s en du ra n ts . Na than Maye r sa v ai t

le s efl'

royab le s dépen s es don t l’

épopé e n apo

léo n n ie n n e a v a i t é té la cau s e dan s l’

Eu ro pe

e n tière il s a v a it qu e c e s de tte s il al laitfa llo ir le s paye r , que pou r le s paye r il fa u

dra i t em pru n te r e t que le X IX!s ièc le se ra it

e n qu e lque s o rte LB S l ÈCLE e s s emracm s . M a i sno tre ju i f j ugea i t av e c ra ison que les

dépe n s es av a ien t é té a s s e z lo in, qu

ac tue ll e

m en t le s débite urs é ta ie n t e n c o re bo n s , m a is

que s i le s guerre s c o n tinua ien t e nco re lo n gtem ps , c

é ta it l a ban que rou te .

I l v oul a it bie n c o ndu ire l e s pe uple s s u r

les l im i te s de la fa i l l i te , m a is à c onditio n d e

le s a rré te r a u bo rd du préc i p i c e .

La Re s tau ra tion ,à l aque l le les fils d ’

Am s

c he l n’

a v a ien t pa s peu c o n tribu é, pa ra is sa i t.

a s sure r à l’

Euro pe un e lon gue période d e

dillé re n ts se rv ic es de s appro vis ion

a in s i qu e d’

arrê te r l e p lus po s s ible !

de mobi l isat ion . I l é tait bien eu t

pa s un sou n e de va i t ê tre fourn i à l ’é

Ce fu t Ou v ra rd qu i prê te le s 30

n éc e s sa ires , con tre 5 m i l l io n s de re

c e qu im e tta i t le 5 à 50 fran c s i l

m om e n t en Bou rs e à 53 . I l ex is ta i t

ce tte é poque qui c en tra l isa i t le s

gouv e rn em en ta le s . C’

é ta ie n t : Barin

dres , Hope d’

Am s te rdam , e t On

Pa r i s . Ce n’

e s t qu ’

en 1 823 que le s Ro

g ràc e à M . de V il lé le , m e tten t l e

su r les finan c es fra n ça ise s .

E n 1 81 5 , Na tha n te n ai t en m a in

tou s le s fils de s a ffa ire s an g la i s e s

c o nqu is la pla c e a v e c le s u ic ide de G

e n 1 8 1 0 ; s e s frère s K a r l e t Sa lo n

de v a ie n t p l us ta rd fo n de r le s m a

Vie n n e e t de Nap l e s , voyagea i e n t

c om p te de s m a ison s de Fran c fo rt e

LE S RÜ'

I’

IISCII [LD

en Al lem agn e c’

é ta it la ru in e de l ’Angle

terre qu i en tra înait av ec e l le la for tu n e des

May er Am s ch e l .

LES RM I…ÇH ILD

tou t c as i l sa v a it c e qu I l y ava i t à l

La pre sque to ta l i té de s gu id es qui

s e rv i l’

armée fra n ç aise du 1 5 au 1 8

é ta ie n t à la so lde de Na than Maye r .

D’

in nombrah le s esp ion s j u i fs s ill on m

en tous se n s la B e lg ique en tre B ru xe lh

la fro n tiè re fra n ça ise . Le 1 5 , N a th an M

é ta it déjà pa rfa item en t a u co u ran t d u

de c am pag n e de N a po léo n I"

. Le grand

pe rc ur s av a it pou vo ir v a in c re B l ü c he r i

m en t i l sav a i t qu’

e n s u i te i l po uv a i t

le s Ang lo - Ho l la nda i s en re s pec t j usqre to ur de G rou c hy qu i dev a i t, pa r s on

v ée , déc ide r de la v ic to ire .

Seu leme n t c e n e fu t pas G rou c hy qu i

déc ide r du sort de la v ic to ire , ma is

l l l ü c he r . Si G rou c hy se reposait v imgt—qlhe u re s pou r la is s e r à B l ü che r le tem ps d

re r so n m o u v em e n t l a m o i tié de la but

é ta it gagnée .

Si Gt‘0 ü c hy , au l ie u de marc her au ç _ai

LES RU TIISC IIII.D

la suite de l’

a rm ée a ng la ise . Quand le duc de

l l'

el l inqtm eu t p ris sa p osition à Wa ter loo ,N a tha n p en sa que le m omen t critique éta it

v en u qu i a l la it déc ider de la for tun e des

Ro ths ch ild . S on a næ ir'

te'

éta it te l l e qu’

il s’

a

va n ra j usqu e s ur le c hamp de ba ta il le, et

p r it un e p o s ition d’

où il p ou va it ap e rc ev oir

les deux a rm e'

es . Dès que le sor t de la ba ta il l e

fut déc idé , il p a r t it à cheva l p our Bruæ e l l es,

e t de Braw l /es en p oste p our Os tende .

A Os ten de il supp l ie en va in l es p ê c heurs

de l u i fourn ir un ba tea u p our le tra n sp o r ter

en Ang le terre : l e temp s p a ra î t—il éta it m a u

v a is .

I l off re 500, 550, 600, 050 fran c s p u is

700, p u is 800 c e n’

es t qu’

à deus: m il l e qu’

il

a rr iva a déc ider un m a rin qui lu i fit du res te

p a y er l es deu .r m il l e fran cs à sa femm e a va n t

l e dép a r t .

Le soir il a rriv a it à D ouvres , d’

où il r ep a 1

ta it en p os te p o ur Londres , e t le len dem a in il

LES ROTH SCH ILD

Le lendem a in a rr iv a it la n ouv e l le de la

v ic toire de Wa ter loo ; les fon ds r emon ta ien t

a v e c un e in croy a ble rap idité e t N a tha n May er

ra tissa it 95 m il l ion s

J e fe ra i s u r c e ré c it l e s obs e rv a tion s su i

v e n te s

D’

abo rd s i N a than Mayer n’

av a it pa s eu

be so in d’

ag ir pe rson n e l lem e n t à Wa te r loo

il n’

au ra it pa s qu itté la B ou rs e de Lon dre s .

N a th an n e se ra it pa s v en u e n B e lgiqu e

pou r l e s im p le p lais ir d’

as s is te r à u n e ba

tail le . Son c ham p de ba tail le à l u i c ’

é ta it la

B ou rse de Lon dre s,e t il n

é ta it pas h omm e

à dése rte r c e pos te san s un e n éc e ssité a bsa

luc .

S’

il a qu it té Londre s , s’

il e s t v en u àWa

te r loo,c

e s t pa rc e qu’

il Y AV A IT LA que lqu e

chos e à fa ire p our LU I SE UL Ém rr CAPABLE

un e opéra tion te l lem en t dé l ic a te que s e s tre

re s eux-mem es n e pouv a ie n t pa s l e rem p la

c er ; il av a it à traiter a v e c qu e l qu’

u n qu’

il

LE S ROTH 8CH ILD

Na tha n Maye r s ac ha n t d’

av an c e l ’ imm e n se

impo rtan c e qu i l y a v a it po ur l u i à se tra n s

por te r ra pide m e n t de B ru xe l les à Lon dre s

dè s qu e la v ic to ire s e s e ra it déc la rée pou r u n

pa rt i ou po ur un au tre , a v a it dû,s a n s

a uc u n dou te , pre nd re s e s pré c au tion s d’

a

v a n c e . prépa re r s e s c ou rrie rs e t av o ir un

bo n \ o il ie r e n pa rtan c e l’

a tte n dan t au por t

le p l u s p ro c he .

U n lin m a to is c o nn u e n o tre j e u n e v o u t re

n’

é ta it pa s hom m e à s e l a is s e r pre nd re s a n s

v e rt e t n’

a l la it pa s risqu e r bê tem e n t de pe r

d re d e s m il l io n s fau te d’

u n m é c h a n t ba teau

po u r le tra n s po r te r e n An g l e te rre .

To u te c e tte h is to ire de d is c u s s ion s a v ec

le pê c h e u r , quo i qu’

é ta n t b ie n j u ive da n s s a

c o u l e u r,n

e n e s t pa s m o in s u n e in v en tio n .

Q u a n t a la dé fa ite de s l pru s s ie n s de

Il lu c h e r qu i c o rre s po n d a la ba ta il le d e Li

g uy d u | 6 j u in,il e s t b ie n sur e t c e r ta in qu e

N a tha n n’

a v a it pa s a tte nd u a u s o ir d u 1 8ju in

Lr:s m rrn suu n .0

a v a it tou t l ieu de c ro ire c erta in e , pu isqu’

au

su de tou s N a tha n Mayer a rriv a it deWa te rloo le jo ur m êm e

,fu t te rrifian t ; l e s fon ds

an g lais dégrin go la ien t a v ec u n e rapid ité

v e r tig in eu se e t l e bon N a th an ac c oté à son

p ilier o rd in a i re au Stoc k—Ex c h a n ge v e rsa it

de s l a rm e s de c ro c odile s , e n don n an t o s te n

s ib lem en t de s ordre s de v en te pen dan t

qu ’

il fa is a it ra c h e te r sou s m a in tou t c e qu i

pou v a it se p résen te r .

Le len dem a in a rriv a it e n B ou rse l a n o u

v e l l e o ffic ie l le de la ba ta il le deWa ter loo ,l es

c o u rs rem on ta ien t a v e c en th ou s ia sm e e t

N a th an Maye r l iqu idan t s a s ituation ,c on s

ta ta it a v e c p la is ir qu ’

e n 48 h e ures il a v a it

g ag n é , l e s u n s d isen t 25 , le s au tre s 50 m il

l ion s .

A u po in t de v u e a ll aire s,l e fi ls d

Am s c h e l

e s t lo in de s’

ê tre c on du it e n h on n ê te

hom m e .

Il n ’

y a pas à dire , à d is cu te r n i à ergo ter

LE S ROT IISCIIILD

N a than Mayer arr iv an t av ec la n ouv e l le de

l a défa ite de N apo léon et v endan t os ten s i

b l em en t en Bourse pen dan t qu’ i l rac heta it

en sou s m a in , v o lait le pub l ic an g la is de l a

fa çon la p lu s m an ife ste .

C '

e s t év idemm en t en sou v en ir de c e n ob l e

fa it d’

arm es qu e l es Roth schild son t dev en u s

lo rds an gla is e t qu’

il s po rte n t comm e dev is e

INTEGRITAS

LES ROTHSfi “ IL ID

Ma in ten an t il fa u t ou vr ir un e g rand e pa

ren thè se po ur ex p l iquer l e s ys tème de la

s oum iss io n de s em prun ts qu i a pré v a l n

pe nda n t la prem i ère mo i t ié du xnx's ièc le .

Qua nd u n gou v e rn emen t’

a v a it be soin

d'

a rgen t , il s’

adres sa it a lor s , n on pa s au

pub l ic , ma i s à de s group es de ban quie rs qu i

o fi’

raien t de lui pœ n dre fe rm e de s p rom e ss e s

de ren te s u n p rix dé te rm i né a v ec de s

éch éan c e s de pa iem en ts dé te rm inés .

A in s i pa r exem p le le 22 j u i l le t 1 8 t 7 , Hope

e t Be rin g o tïra ien t de paye r au gouv e rne

m e n t fra n ça is la somm e de l t0.700.000 fra n c s

c on tre rem is e de de re n te s 5

de re n tes 5 au ra ie n t v a lu au

pa i r 430 m il l io n s de fran c s . H o pe e t. Ba r in g

pré le v a ie n t don c un e prim e de 69 m il l io n s

300 m i l le fran c s en d’

au tres term es , ils

pre n a ien t l’

em pru n t au c ou rs de 6 1 fr . 50.

E n efl’

et qui, mu l ti

p l iés par don n en t b ie n fr .

LE S ROTIl SCIIILD

pour fa ire l ’opérat ion du prê t su r t itres .

I l ra c h ète en su ite l’

em pru n t à pr ime à la

m a ison Rothsch ild ou à ses agen ts .

I l n ’

y a pas dan s tou te la for tun e des

Roth s c h i ld un seu l s on qu i n’

a it été v o lé p a r

un truc lég a l .

Dan s l ’h is to ire de Jam e s,on ren con tre des

chos es su perbes e t u n e m a es tr ia dan s l e v o l

léga l qui forc e l’

adm i ra tion au s s i l es d i ffe

ren ts gouv e rn em e n ts on t- ils tou s c ru dev o ir

décorer la fam i l le des p lu s ha uts grade s de

l a l égion d’

hon n eu r , afin de b ien ind i qu e r

qu ’ i ls s ’

é ta ien t s urpa s sés dan s l e n obl e m é

t ie r qu’

i ls av a ien t c hois i de c on c u l c a teu rs

fin an c ie rs des peu p le s .

LE S ROTIISC II ILD

de s bo tte s de s ep t l ieues , le pas fu t sé rie use

m en t fa it .

Don c u n bea u jou r les a c he teu rs de m e r

c ure furen t dés ag réah lem e n t s u rpr is e n

a ppren an t que le m e rc u re d’

E spagn e—av a it

doublé de v a le u r . I ls s’

adre s sè ren t a lo rs

au x m in e s d ’

l dria . Là,n o uv e l le déc ep tio n ,

le s prix av a ie n t tr ip lé .

La gen te Ro thsc h ildie n n e e t ac c a para tric e

a v a it a uss i m is la m a in su r la m in e a n tr i

c h ien n e . C ’

é ta i t po ur le m e rc u re u n e no u

v e l le m a iso n d’

Au tric he , c omm an da n t e n

Ca s t i l le e t su r le s bords d u Da n ube .

Le prem ie r ré su l ta t de l a ha u s s e form i

dab le qu ’

en t à s uppo rte r le m erc u re fu t la

fais ific a tio n de c e u x de s e s s e l s qu i s on t

emp loyé s e n m éde c in e .

Les p répara tio n s me rc u rie l le s con ten a ien t

tou tes e spèc es de c ho s e s , exc epté d u m e rc u

re e t le s m a lade s c re v aie n t a u l ieu de gué r i r .

Ma is peu s’

e n souc ia i t la tr ibu j u i v e a u

6

L l‘IS l l t l l’

l l h‘

t l l l l l J )

bouc l ier sang lan t e l le a v ait trouv é un e n ou

v e l le m an ière d’

ex traire de l’

or a v e c du m e r

c u re , e l le a va i t s ac rifié à Herm ès un e b reb is

g ra s s e e t se réjou is s a it d ’

o ffrir en ho lo c au ste

Mo loc h -Adon aï les c adav res de s m a lb en

reux qu i mou ra ien t par su ite de l a fa l s ific a

t ion de s rem èdes .

Le s jou rn a ux a n g la is de l ’époqu e qu i

po s séda ien t en c o re un e c e rta in e indépe n dan

c e ,o h c om b ie n c e s tem ps son t lo in , s e s on t

payé la tete de N athan à c e tte o c c as io n e t

l’

o n t tra ité de la be l le m an ière ; le le c teu r ,

qu e la c h ose in té res se ra ,tro u v e ra a ux a n n e

x e s,de s tradu c tio n s de s p l u s amu san ts de

c e s a rtic l e s é c rits v e rs l ’ an n ée 1 83 1 .

LES ROTIISCIl ILD

prun t fran ca is soum i s s io n né pa r Jam e s, e t

don t j e pa r lera i a v ec dé ta i l qu an d c e d e rn ie r

v iendra à son tou r s’

a s seo ir s ur la s e l le tte , l a

m a ison Ro th s c h i ld a v a i t e u be so in de lin go ts

d’

o r pou r fa ire u n e lou c he opé ra tion de co n

n iv en c e a v ec la Ban qu e de Fran c e e t M . d e

V il lè l e . Na th an le s en v oya pre nd re dan s s a

su c c u rsa le , la B a nque d’

An g le te rre ; le s

d irec teu rs de c e t é tab l i ss em e n t é le v èren t

tim idem en t la v o ix pou r deman de r qu e l e

se ign e ur N a than da ignât v o u lo ir le u r rend re

l esd i ts l ingo ts qua n d il n’

en au ra it p lu s qu e

faire . Le ro i ju if fro n ça so n sou rc il o lym pie n

e t tou t fu t d it .

A l ’époque du rembou rs em en t Na th a n

rapports du papie r e n fa i t d e l in go ts .

Les d i rec teu rs , oh ! c om bie n im prude n ts ,

réc lamèren t le s l in gots ; m a is le s e ig n eu r

Na than leu r répon d i t : Pa r/a it ; rendez—m o i

m on p ap ier , j e le con ver l ira i en bil le ts de la

Ba nque d’

Ang le £erre , lesque ls j e pr ésen ter/zi

LES ROT IIBCH ILD

à vo s guichets p our ê tre remboursés en or,

leque l or j e fondere i e t un e fois tra nsformé

en l ing o ts , vous le rap p or terai .

Main ten a n t il est bien en tendup our l’

a ve

n ir que pu isque vous n’

a v ez p a s confian ce

dans mon p ap ier , j e n’

a ura i p a s , moi non

p lus , c onfia n c e da ns l e vô tre,e t a lo rs vous

ne serez p a s éton n e'

s de m e voir p résen te r à

vos g uichets p our y être écha ng és con tre de

l’

or tous les bil le ts de banque quip ourra ien t

être p résen tés da ns mes ca isses .

La répon se du c om i té de la Ban qu e d ’

An

g le terre n e se fi t pa s lon g tem ps a tten dre le

l en dem ain u n e no te oŒc ie l le pa ra is sa i t dan sl es jou rn aux pou r an n on c e r , qu e do ren a

v an t le pap ier Ro th sc h ild s e ra i t reçu pa r la

Banque d’

Ang le ter re s ur l e m êm e pied que

son propre papier .

Le papie r Ro th s c h i ld pos s éda i t do rén av an t

le Lega l tender !Cours l éga l) .

Vo ic i m a in ten an t la form e sous laque l lea.

LES R! |'

l‘

l l 8fl l l LÏ)

ce t épisode a pas sé à la postér ité e t fig u re

dan s les Bo t/cschild ia na

La ban que d ’

An g l e te rre ayan t refu sé d ’

es

com pte r u n e tra i te s ign ée pa r l e Ro ths c h ild

de Fran c fort, sou s pré tex te qu’

el le n e p re

n a it pas le pap ier de s par ti cu l iers , Na th a n se

s e ra it é c r ié

Des p a rtic u liers ! J e l eur fera i sen t ir à

m essieurs les d ire c teu rs , quel le sor te d e p a r

Iic u l iers son t l es Ro thschild

Tro is s em a in e s p lu s ta rd , Na tha n v ê tu

c omm e de c ou tum e de s a v ie i l le red in go te

s’

am e n a it à la Ba n que e t prés en ta it au g u i

c h e t de rembou rs em en t u n bil le t de 5 l iv re s

s te rl in g . L’

em ployé légèrem en t é ton n é l u i

c om p ta it inn n édia l em e n t c in q l iv res en o r .

\’

a th an aprè s le s a v o ir so ign eu s em e n t

exam in é e s e t sou pesée s , c ra in te qu’

e l l e s

n’

a ie n t pa s sé pa r l e s m a in s d’

un c o rré l ig io n

n a ire qu i le s au ra it pu rogn e r , le s fa it del i

c a tem e n t g l is s e r dan s u n sa c en to ile, pu is

LES ROTHSCH ILI)

60jo u rs à 2 l 0.000 fon t t 2 .6o0.000 (3 1 5

m i l l ion s de fran c s .)La ban que ang la is e m it l e s

pouc es e t fit para ître dan s le s jou rn au x du

len dem ain u n e n o te déc la ran t qu’

e l le ac c e p

tera it à l’

av en ir l e s traite s Roths c h ild à

l ’éga l du papie r d’

E ta t .

Ce tte v e rs ion e s t peu t—ê tre p lus drô l e , m a i s

a l e dé fau t de n e pa s av o ir le s en s c ommu n .

Jam a is Ro th sch ild n’

aura it v endu pou r tro is

c en ts m il l ion s de t i tre s , ou n’

au ra it em

prun té c e tte somm e pou r l e p la is ir de don

n er u n e leçon à l ’é tab l is s em e n t roya l

La v é rité , c’

es t que l a ba n que d’

Ang le te rre

ay an t re çu u n sou ffle t e t é tan t ob l igée de l e

ga rde r , prit la cho s e en p la isan tan t e t in v e n ta

la lége nde .

CHAPITRE XIV

L e p s eud o l ap in

Les biographis tes du Roth s c h ild lon do

n ien ,rac on ten t e n s u ite u n e au tre h is to ire .

d’

un o rdre différen t , da n s laque l le c e se ra it

n o tre N athan Maye r qui au ra it éc opé e t reçu

u n lapin é légammen t po sé par u n ban qu ier

a ng la is .

Je v a is d’

abo rd rac on te r la c hose te l le

qu ’

e l le e s t c on tée pa r l e s au te urs e t j e dira i

après les raison s pou r le squ e l le s c e tte h is

to ire n e tien t pa s debou t .

U n im po rtan t ban qu ie r de Lond res au ra it

u n jour a v an c é à m es s ire Na th an l a somm e de

1 m il l io n e t dem i de l iv res s te r l in g (37 m il

l ion s l /2 de fran c s) c on tre la ga ran t ie de c on

so l ides an g la is . La c lau s e é ta it qu e l e s c on

LE S ROT IISC IIILD

so l idés é tan t le jou r du prê t à 81 , l e ban qu ie r

a n g la is av a it l e d ro it d e se l e s a pproprie r a u

prix de 70, dan s l e c a s où l e c ou rs tombe ra it

e n Bourse à 7 1 .

L’

opé ra tion c on c l u e,l e ban qu ie r au rait

j e té par paqu e ts s u r le m arc h é le s c on so

l idés rem is en garan tie pa r Ro th s c hild , p lu s

un e au tre qu an tité à lu i appa rten an t .

U n e pan iqu e s e se ra it produ ite .

Les c ou rs s era ien t tom bés à 74 , e t l ’h eu

reux ban qu ier , dén on ça n t l ’o pt ion ,s e ra it

de v en u propr ié taire à 70 du m il l ion et dem i

de c on so lidés de Nathan Maye r .

L ’

opé ra t ion au rait don c la is sé au ban qu ie r

un bén éfic e qu e n ous po uv on s c a lc u le r

c omm e su it

Les c on so l idés rem is en garan tie é tan t

taxé s à raiso n de 70 la qu an tité de titre s

au pa ir de 1 00 au ra it é té de 2 1 . i 28 de

en e ffe t m o n tan t du prê t d iv isés

pa r 70, don n en t

LES l l t )T l l ä ( l l l l L b

fa ire remon te r les c ours ep ach e ta n t , s I l n e

l’

a pas fa it c’

es t qu ’ i l av a i t in té rê t à le s

l a isser ba is s er .

Cec i e s t d’

au tan t p lu s v ra i qu e c om m e t

un e éch éan c e fix e l e ban qu ie r an g la is é ta i

obl igé de ra c h e te r po ur l iv rer à N a th a n l es

titres rem is pa r lu i e n garan t ie d u p rê t

c’

é ta i t N a than qu i e n m a in ten an t l e s c ou rs

tena i t l e b an qu ie r en tre se s griffe s e t pou v ai

lu i fa ire bo ire u n én o rm e bou il lon .

P ar l e fa it seu l que le ban qu ie r dis pos a i

du gage , en l e v endan t , il s e tran s fo rm a it e t

u n a c he teu r de l a m êm e quan tité à te rm e

c e qu i don n a it à N a th an u n av an tag e adm i

rab l e su r l e ban qu ie r .

Je garan tis do n c qu e c e tte h is to ire e s

g ro te squ e . Ma is c omm e il y a toujou rs u r

fond de v ra i dan s l es légendes Ro th s c h ild ie n

n es , j e dirai qu e l’

opé ra tion a en l ieu,m a is

qu e c’

e s t N a than qu i a rou lé l e ban qu ie r e

n on pas le ban qu ie r qui a rou lé N a tha n .

LES ROTHSCHILD

A v an t de ré tab l ir l’

opé rat ion te l le qu ’

e l le

a dû ê tre e ffec tuée , j e c i te ra i l’

an ecdo te s u i

v an te tirée de l ’a uteur d u « The sto ck Ex

cha ng e

Dire que ls éta ien t e t que ls n’

éta ien t p as

les agen ts de Na than Ro ths ch ild éta it chose

a bso lumen t imp oss ible , c a r il a été dém on tré

qu’

il se serva it de ses p rop res ennem is c omme

d’

ins trume n t de sp éc u la tion . On le p rév in t un

j our qu’

u n ag en t de cha ng e l‘

a va it couver t

d‘inj ures p ubl iquemen t , en p lein e Bourse ,

déc laran t qu’

il ha ïssa it Ro ths ch ild e t toute

la séque l le j uive . Na tha n ap rès a voir écou té

a vec la p lus gra nde imp assibil ité rép ondit

très simp lemen t J e vous remerc ie du ren

seignem e nt ! c et homme p ou rra m’

être u tile .

Que lque temp s ap rès c e mêm e agen t de

cha ng e ag issa n t p our l e c omp te d’un e tierc e

p erson n e , ag en t sec re t de Ro thschild , [la rv

qua it sur le ma r ché p our 600 m il le (1 5

m il l ions de Fran c s) de c onsol idés . Na tha n

LES ROTHSCH ILD

ay an t fort j udic ieusem en t réfléch i qu e per

son n e n e p ourra it sup p oser que c’

éta it p our

le comp te de Ro ths ch ild que ce t ag en t de

cha nge terror isa it l e m a rché

Vo ic i, é tan t don n é la m e rv e i l l e u s e roue

r ie de N a than ,c omm en t l es c ho s e s o n t dû

s e pas s e r . Le s c on so l idés n e dev a ie n t pas

ê tre la pro prié té de N a th an ; Na th a n n e

de v a i t le s po s séder qu’

en re po r t , c’

es t—à—d ire ,

qu e l e ou le s v éritab les p roprié ta i re s d es

titre s a v a ie n t dû fa ire a v e c N a tha n l a m êm e

Opéra tio n qu e c e de rn ie r av a it re fa ite a v ec

le ban qu ie r de Lon dr es .

N a th an s’

éta it s ubs titué l e ban qu ie r ; c e

dern ie r pou v a it ê tre le c om pl ic e c on s c ie n t

ou in c on sc ie n t de N a tha n .

Da n s le p rem ie r c a s il y a v a it pa rtage ;

dan s le s e c on d c as l e s bén é fic e s éta ien t

s épa rés .

Le ba n qu ie r ag is sa n t in c on s c iemm en t

ren da i t év idemm e n t l ’opéra tio n p l us é lég an

LBS ROTH SCBÏLD

dé te rm iné , sait donc par av an c e que led i t

ba nqu ie r v a j e te r des paque ts de con so lidé s

s ur le ma rché a fin d’

avi lir c e tte v a le u r .

Nathan aura don c comm enc é a va n t mêm e

de repasser son o péra tion pa r v en dre à

déc ou v e rt u n très gro s s to ck de c ons o lidé s

dan s les prix de St ; il pré pare mêm e ains i

le m arc hé à un e ba is se sub i te des qu e se

produ i ro n t le s v en te s du ban qu ier .

I l lu i pass e a lo rs son re po rt en fa isan t la

bê te e t ledit ba n qu ie r se fro tte le s ma in s en

c royan t , le g ros n aïf, qu

il va rou le r l e ju i f

N a than .

Le ba n qu ie r v en d hardiment .

Ro thsc h i ld la is s e fa i re e t hâte m ême l e

m ou v em en t e n s em e n t s ec rèteme n t de ma n

v a is es n o uv e l l e s .

Dè s qu e le s co u rs s on t su ffisammen t ba s ,

à parti r pa r exem p le de 76 , Ro thsc h i ld

rac hè te to u t douc emen t e t c lô ture son opé

rat ion avec 7 à 8 po in ts d’

éc art .

LES ROTHSCH ILD

Le p lu s jo l i de la c ombin a ison c’

e s t qu e

tou t en râflan t un e somm e én orm e,l e brav e

N ath an a l ’a ir de pe rdre , il peu t répan dre

s es bon n es larm e s de c ro cod i le et c rie r bien

fort c on tre la m auv aise fo i des c h rétien s qu i

ru in en t l e s pauv re s j u ifs pa r leu r façon

m a lh on n ê te de tra iter le s a ffa ire s .

cour t « , que Ro ths child éæ asa it le ma rché,et

l es fond s s e me t ta ien t à ba iss er . Les cour tiers

se regarda ient les un s les autres, hés itanæ ,

n e sa cha n t que fa ire ; une p an ique se p ro

duisa it ; on in ven ta it dcs ma uva ises …

les e t c es c a use s réun ies fa isa ien t ba is ser l e

p rix des ren te s de deux à troisp om ts

Ce résul ta t p révu un e fois arr iv é, les

cour t iers se cre ts de Na tha n a cheæ iæ l pa r

tou t à ba s p rù: .

chil d commença ien t a lors à c ir cu ler, les

ven tes s’

a rn‘taien t , les cours rem on ta ien t

subitemen t et f honn£ te Na tha n réc o l la it la

moisson qu’

il a va it si ad roitemen t

E h bien ,v oyon s fra n c h eme n t

,s an s parti

pris au c un ,la façon d ’

ag ir de Na tha n Ro ths

c h i ld é tait-e l le honorab le

N’

y av ait—il pas là un e v ér i tab le trom pe r iedan s le but d

ex torquer des fonds , e t c et te

manœu vre peu t—el le trouv e r un au tre qua li

l JŒ» KOŒHS CHMfl !

racon tan t c e tte h is to ire , il me p rit un e log e

à mon con cert .

Pou r don ner u n e idée de s a c harité, on

pourrait c i ter ses propres paro le s , quan d i l

ra con ta it que que l quefo is , par has ard , so on

s’

auuss a , i l don n a i t u n e gu inée (26 fr . 25) à

un pauv re Vous n e p ouvez v ous imagin e r ,

d is a i t—il , conn u c’

es t nacr e .

Le p a uv re diable p en se que j e me su is

tromp é e t a l ors de p eur que j e m’

en ap er

çoive , il p ren d ses j ambes à son cou e t se

me t à c ourir , ma is à courir J e v ou s c on

p a uvre , c’

asr “ mu scu… rear a éroms

« ( SANT

Ce t av eu , don t l’

au then tic i té es t abso lue ,

es t rema rquab lem e n t in fém e . Cette façon de

fa ire la c har i té pour ten ter d’

eba se r de la

m isère d ’

u n homm e pou r en fa ire un v o leu r

qui s e sa uv e parc e qu’

i l pen se em porter de

l’

argent qu i ne lui appartien t pas c e gros

LES BOTB SCH ILD

qu ’

il espérait v en dre au r ic h is s im e is ra ë l ite .

Na th an ap rès a vo ir regardé l e ch ef-d'

œu v re

d’

un œ il d is tra it en dem an de l e prix Tro is

c en t l iv re s répon d l’

a rtis te .

Trop ch e r pou r m oi,repren d l e ban qu ier ,

be a uc oup trop ch er pou r u n obj et au s si in u

tile , e t pu is j’

a i eu beau c ou p de fra is tou s c e s

tem ps- c i

,m ais po ur de s c ho s es sérieu se s ,

b ien en ten du,a in s i j e v ien s d

a c h ete r u n

po n ey pou r m e s en fan ts,m a is j e v eu x pou r

ta n t fa ire qu e lqu e c ho se pou r v ou s , en c o n

s idera tion de la le ttre du gran d rabb in

Voyon s , m on am i, v ou s n e pou rr iez pa s

m’

e n don n e r pou r 30 l iv re s (7 50 fran c s)ou i

, j e v ou s pre n dra ipou r 30 de pein tu re

Le pau v re a rtis te n e sav a it qu e répon

d re,il s e dem an da it s i l e g ro s n abab éta it e n

tra in de p la is a n te r on par la it s érieu sem e n t ;

il a v a it du m a l a c ro ire qu e l e g ran d

Ro th s c h ild a c he ta it l a pe in ture c omm e du

from age de H o l lan de m a is il fu t b ien forc é

LES ROTH SCH ILD

N a than ,l’

homm e de tou te s l e s fic e l les de

tou te s le s a ffa ire s louc h e s , de tou te s l es

trom pe rie s ; N a than l e fi l s de Mayer Am s

c he l,le c on fiden t e t l ’hom m e d

a ffaire s du

pr i n c e de H e s s e -Ca s s e l

\’

a than , le tombeu r de s n égo c ia n ts a n g la is

de Ma n c he s te r N a than qu i pou s s e a u

s u ic ide le ban qu ie r Go ldsm idt , son c orré l i

g in n n a ire pou r s e déba rra s ser d’

u n c on c u r

ren t ! N a tha n, qu i gue tte le s empru n ts

a ng la is d e pu is qu in ze a n s

N a than Ma v e r de Ro th s c h ild,e n u n m o t

po u r s e s dé bu ts dan s l e s em prun ts d’

E ta t

a n g la is . a u ra it rem po r té u n e v e s te ! A l lo n s

do n e ! l l v a u n e c ho s e qu’

o n n e peu t l u i

e n le v e r . c'

e s t l e gén ie de la s pé c u la tion :

\‘

a tha n Ma v e r pe u t etre tou t c e qu e l'

o n

v o ud ra . m a is c e n e s e ra j am a is u n im bé c ile .

Exam in o n s l a ll’

a ire e n ge n s du m é tie r .

Na tha n pre n d u n em pru n t de 300 m il l ion s

au gou v e rn em e n t a n g la i c e la v e u t d ire

LES … HSCHILD

gaman Is v is-h—v is du gouv ernemen t san s

ven dre de s titres de re n te .

To ute la ques tion es t la ; car alo rs , il es t

en s i tua t ion de c ombine r im admirab l e

c orner en c omm en çan t par produ i re l a

ba is s e sur se s propre s v a l eu rs pour ame ne r

d e gro s ses v en te s à déc ou vert de la par t de

ses ad versa ire s .

Su iv on s l ’o péra t io n pa s à pas.

Ro thsc h i ld commen c e pa r vendre dan s le s

e n v i ron s du prix d ’

ém i ssion un e pe tite qu an

t ite de titres pou r amo rc e r le m a rché ; de

p lus il au ra eu so in de pren dre ave c l ui

que l que s a s soc iés à qu i i l au ra c édé d’

av an

c e,

aux c o nd i t ion s d’

ém is s ion , un t0 à

1 5 de l’

em prun t afin que le ma rc hé

pu isss e ê tre a l im en té pa r des v en te s au

c om pta n t . I l proc éde ra a lo rs par des v ent e s

fic tiv e s au-des sou s du pr ix d’

émis s ion et

dé te rm in era l a ba i s se . Pren on s dea cb itîres

abso lumen t que lconques pour fixer le s

LES ROTH SCH ILD

I l lu i re s te pou r lu i fran c s .

N ou s pou v on s déj à d ire qu ’

il trou v e ra i t

fa c ilem e n t à em pru n ter su r s e s titre s à 1 0

po in ts e u -de s sou s du c ours ; c e la v eu t d ire

qu e su r u n e prom e s se d e ren te de 3 fran c s qu i

v a u t 63 fra n c s e n Bourse , u n ban qu ier c omm e

N a tha n trou v e fa c ilem en t à em pru n te r

55 fran c s .

L’

opé ra tion s e dé c om pose ra it a lors c omm e

s u it

Em p ru n t 3 n u l l iou s d e ren te

à 65 fr . a p a y e r . 65 . 000Ï000

l té tro c éd é a u g ro up e 300 000 fr .

d e re n te à 05 fr

E nn p ruu tô 55 fr . p a r 3 fr . de

ren te , s u r 000 fr . d e

re n te

Re s t e à pa y e r s u r le s fon d s d e

la m a i s o n 0

Te r m

Do n c Na th a n peu t s e tire r de s o n em p ru n t

a v e c 9 m il l io n s de fran c s ; s i l’

em pru n t é ta it

3 fo is p l us c h e r,soit 300 m il l io n s c e la lu i

LES ROTH 8£ B ILD

C’

est l’œu f de Chr i s to phe Co lomb ; c

e s t

s imp le c omm e les découv e rtes fin a n cières

pay ée s dix m i l l ion s par Pa nama au Se ign eur

Obe rn dœ rtî er . Don c tou te la sc ie n c e du

so um iss io nn a i re d’

un emprun t do i t a vo ir

po ur bu t de fa i re ha u s s e r l e s c ou rs de fa con

a v e ndre le pl u s c he r po s s ib le c e qu’ i l a pa yé

un prix , fixe , 65 fra n c s , dan s no tre e xemp l e ,

au gou v ern em en t .

Ma is qua n d e n v ie n t de soum is s ion n e r ,

c herc h e r de su ite à fa ire mo n te r le s c ou rs ,

c’

e s t diffi c ile ,trè s d i ffic ile e t s urtou t par

t ro p c ou su de lit b la n c . Na than Maye r de va i t

trou v e r m ie ux .

Du res te n ous rema rquon s qu’

un de s

prin c ipe s de n o tre s péc u la te u r e s t de pro v o

que r la ba is se pou r a rriv e r à la hau sse . Le

fi ls d’

Am sc he l trav a i l le a v ec le c hoc e n re to ur

ou c ou p de bé l ie r . Ic i v ien n en t s e p lace r

de u x mots d’

exp l ic a tio n s u r la v e n te a te rme .

Vend re à terme c’

e s t v e ndre c e qu e l’

on n e

LES BO’

ÏH SCH ILD

poss èd e pas a u n pr ix dé term in é dan s l’

es po ir

d’

ac he ter a v an t l’

é poque de la l iv ra ison la

m arc ha n dis e à l iv re r à u n prix in fér ieu r au

prix de v e n te . Exem p le

La rou te 3°

/o'

v an t a ujou rd’

hu i 4 m a rs 1 01

f ra n cs po ur de s ra is on s à mo i c on nu e s , j e

prév o is que v e rs la fin du m o i s , e l le n e v audra

p l us qu e 1 00 fran c s . Je v e nds fran c s

de ren te à 1 01 fran c s l iv rab le à la fin du m o is ;

e n somme j e n e do is l iv re r m es titre s qu’

à. la

fin du mo is e t j ’a u ra i à re c e v o i r en c on tre

pa rtie

le 27 m a rs :

m e s pré v is io n s s’

a cc om p l is sen t e t le c ou rs

d u 3 tombe à 1 00 fran cs , j’

a c hè te a lors

fr a n c s de re n te à 1 00 fra n c s , j’

a i

don c à paye r

J’

a i payé 1 0 m i ll io n s , j e re co is 1 0 m il l io n s

c e n t m il le fra n c s , j'

a i do n c réa l isé un bén é

fic e b ru t de 1 00 m il le fra n c s .

Si mes pré v is ion s a v a ie n t é té faus s es e t

8

LES l tOTIISCH ILD

s i le 3 a v ait mon té au l ieu de ba is s e r e t

que par exemple i l ait va lu à la fin du m o is

1 0 1 . 50, j’

aura is é té obl igé d’

a c h e te r m e s

fran c s de re n te à e t j’

a u ra is

e u à paye r fr .

J’

a u ra is don c perdu fra n c s pu isqu e

j au ra is e n à pav e r fran c s c e qu e

j’

a v a is v e n du d’

av a n c e fran c s .

Do n c , e t c ec i e s t le po in t s ur l equ e l j e v e ux

a ppe le r l’

a tte n tion . qua n d u n e pe rso n n e v e n d

d’

a v an c e c e qu’

e l le n’

a pa s , e l le s e m e t d a n s

l’

o b l iga tio n d’

a c h e te r la m a rc h an d is e à l iv re r

a v a n t la da te fixé e pou r la l iv ra iso n .

N o us a rriv o n s pe u à pe u à la n o tion d e c e

qu e le s Am é ric a in s a ppe l le n t u n Corn e r

U n em prun t e s t c om po s é d’

un n om b r e

l im ité de re n te . A in s i l’

em pru n t qu i n o u s

s e rt d’

ex em ple e s t de 3 m il l ion s de re n te,

s o it de 1 m il l ion de titres de re n te rappo r

ta n t 3 fra n c s .

En s u iv an t l’

ex em p l e de tou t à l’

h e u re

LES ROTH SCH l LD

I l dev ien t l e m a ître du m a rc hé .

L ’

opé ra t io n e n fa it e s t beau cou p p lus con »

p liqué e pa rc e qu’

i l faudra ag ir dou c em en t e t

pru demm en t , pou r en tra în e r le g ro s pub l ic

qu i do it ê tre am en é à su iv re le m ou v em en t

de haus se pro voqué par le ra c ha t de s v en te s

à dé c ou ve r t .

I l fau t fa ire du re r la haus se s u ffi sam m en t

de tem ps pour l iqu ide r la to ta l ité de l’

em

prunt ; on es t don c ob l igé d’

avo ir rec ou rs

au report ; c’

es t—à—d ire à l a rem is e de l’

opé

ra t ion eu m o is su iv an t .

Je su ppose que l e spécu la teu r qu i a ve nd u

à dé cou v e rt trouv e , au m ome n t où i l do it

ac he te r l es titres qu’

il s’

es t en gagé à livr e r ,

qu e c es titre s c oûte n t trop c her , e t qu’

il co n

s e rve l ’e spéran c e que la h aus s e n’

es t qu e

m om en ta n ée e t que la ba is se su iv ra fa ta l e

m en t .

la res sourc e d’

emp ru n ter l es t itres au

he l er ferm e ; i l v a trouv er un

LE S BOTHSCBÏLD

pos se s seu r de t i tre s e t i l lu i di t : Prê te z -m oi

l itres p our un ma is j e vo us p a iera i

tan t p our la loca tion de c e s titres et vous don

C ’

es t c e que les gens de Bour s e a ppe l le n t

ach e te r et rev end re e n mêm e temps .

En résum é mo ye n n an t u ne pr im e appe lée

dépo rt qui représ e n te la lo c ation de s titre s i l

a re c u lé d’

un mo is la date de la l iv raison des

t i tre s qu ’

il av a it ve n dus à dé cou v ert.

Dans l’

espèc e , c’

es t—à—d i re dan s l ’o pérat ion

qu i n ous oc c u pe , le se u l po s s es seu r des titres ,

le se u l qu i pu is se prê ter d es t itres , c’

e s t Na

than . Il lou era don c s es titre s e t a rr i vera ,

a in s i à pro lo nge r la haus se en re fusa n t c ha

que m o i s l ’opé ra t io n a un ce rta in n om bre de

s pécu la teurs qu i se ro n t fo rc és de se rac he te r .

Ce tte o pé ra tio n pe rm e t d’

a l lon ge r l a s itu a

t ion de lui don n e r l’

é la s tic ité néc e ss a ire po u r

produ ire u n e haus se qu i peu t du rer u ne

a nnée e t deu x mêm e s’

il le fau t .

Ces quelque s l ign es perm e ttron t a u lec te u r

de compre ndre pou rquoi lo rs du pœm ie r vm

prun t ang lais de Na tha n Maye r e n 1 81 9 pou r

1 2 m il l ions s te r l ing d e fra n cs ),le nouveau fonds a imméd ia tem e n t piqué

une tê te au-des sou s du pr ix d’

ém is s ion .

De p lus da n s le s c irco n s ta n c e s , c e tte ba iss e

a va i t po ur Na than d’

au tres a v an tage s . I l

n‘

é ta i t pas encore , à c e mom e n t (1 8 1 9)m a itre

abso lu de la Ban qu e d’

An g le terre e t po u r

obte n ir le s avan c es s ur titre s don t i l a v a it

be so in , i l é ta i t n éc e s sa ire qu’

il fas s e pres s io n

s ur la Banque en se se rvan t du gou v ern em en t

ang la is .

Les co u rs de l’em prun t tomban t immédia

temen t au—de sso us du prix d’

ém iss io n , N a

than se préc i p i te chez le m in is tre de s Fin an

c es , lu i mon tre la s ituation ,l a lui dépe in t

comme très c ri ti que , lui fa i t v o ir que , s i lu i

Ro ths c h i ld , v end le s ti tres don t il es t pos s es

saur, il se produ ira une pan ique que le

LES BOTHSCH ILD

parc e qu Il n e peut pas fa ire au treme n t ; s i

au con tra ire c’

e s t un vieux s inge a mo ra le

é las t ique i l fe rm e un œ i l e t regard e fixeme n t

Na than av e c l ’au tre , Na tha n l’

im i te e t im

m édia temen t le s deu x augure s se so n t c om

pris .

Le m in i s tre aura un e pe t i te part de la

bell e ga le tte ; il goû te ra a la m an n e d iv in e

(A lma Mate r). Nou s v e rron s p lu s ta rd

qu e le pe tit frère James av a it bien pro fité

des leçon s de son ainé , c ar n ous ass is te

ron s à de s s c èn es ide n t i que s en tre le c he f

de la m a ison de Pa r is e t MM. de V il lè l e e t

Roman a,m in istres des fin an c e s du p lan ta

reux royaume de Fran c e , n ou v e ll e terre

prom is e des des ce n dan ts de Mos c hé .

Comm e l ’h i s to ire de la fam i l le Roth s c h ild

que j’

éc ris pou r l ’ in s ta n t n ’

es t e n que l qu e

so rte que l’ in trodu c tion d ’

un ouvr age p lu s

sé rieux e t p lus m é tho d i que su r les em prun ts

d’

Et a t des d ifl’

éren ts pays eu ro péen s ; j e ne

LES ROT… ILD

J e v ous vaux bien ,mon sieur le duc , ca r

si v ous vous in l il uIe z le p rem ier ba ron

chrétien , j e su is moi le p rem ier ba ron j ui/ .

C ’

é tait d’

au tan t p lus bê te que Ro thsc h ild

de va it b ien s av o i r qu’

e n 1 783 , Jo s eph I l

a va i t pas sab l em en t ahuri l e m on de très

c h ré tien en c réan t b a ron u n c é lèbre Murdo

cbe'

e a tro i s pon ts , ban qu ie r de son é ta t e t

c on n u sou s le n om de Jo seph Mi c hae l

Arn s te in .

Le m ér i te de c e t Arn s te in c on s is ta it en c e

qu ’ i l éta it l ’époux d’

u n e fo rt jo l ie femm e

n omm ée Fan ny I tz ig , laqu e l le , m a rc ha n t

su r le s trac e s de feue Es the r , pa rtageait e t

embe l l is s a i t l’

impé ria le c ou c he de Jo s eph II .

Le v ieux ju if I tz ig , qu i flo ris sa it s ou s le

règn e de Frédé ric—le—G rand av a it e u deux

fi l le s m ignon n e s e t jo l ie s qu i av a ien t épou sé

deux ban qu ie rs d ’

Is raë l,le s n ommés A rn a

tein e t Eske le s . Pendan t tou te l a du rée du

c ongrès de Vien n e e n n e par la i t que de s

… … D

de s évê ques et des card in au x, ma is il n‘a

jama is e n d ’

am is .

I l s ’

é ta i t a ttiré de nombreuses ha in es pa r

tou tes les ru in e s qu’

i l av a i t semée s au tou r de

lui , et i l re c e v a it sou v en t de s let tre s de m e

na e es qu i troub lère n t c on s idé rab lem ent ses

derniè res an n ée s .

A sa mo rt on ne trou v e dan s son te stam e n t

ni un do n,n i un sou v en ir à au c un de se s

em plo yés ou ser v i te urs .

Quand aux legs de c ha r ité , ils br i l le n t pa r

le u r absen c e .

I l n ’

y a pas u n se u l pe t i t c o in da n s le c a ra c

tè re ou la pe rso n n e de Na tha n qu i pu is se

i nsp ire r un e pa rc e l le de sym pa th ie .

C’

e s t le ju i f da n s c e qu’

il a de p lu s repu

gnan t . I l n ’

av a it m êm e pa s l’

es time de s e s

frères qu i le m épris a ien t tou t e n adm ira n t

son gé n ie .

En v o ic i la pre uv e .

V e rs la deux i èm e part ie de sa ca rr i ère,le

LES ROTHSCH ILD

or , pour qu i con n a î t les ju ifs , c’

es t la le

p lus épouv an tab le des forfa its ; j e répè te

donc que , An s e lme , Sa lomon , Ka rl e t Jam es

n e pou va ien t av o ir au cu n e es time pou r le ur

frère N athan , pu isqu’

il s le su pposa ie n t c a pa

b le d’

un e apos tas ie , e t qu’

ils av a ien t j u gé

n éc e ssa ire de le l ie r de nouv eau , pa r u n

serm en t sac ré , à la foi de s es an c ê tre s .

LES ROTHSCHILD

La tro i s ièm e fi l l e , An n a , épousa u n An

g l a is H en ry Fitz—Roy . I l e s t p lus que pro

babl e qu ’

e l le dû t se c on v er ti r au protes tan

ti sme .

Le s fi l le s n’

hé ritè re n t qu e de c en t m il le

l i v re s c hac un e fra n c s).

Le s qua tre fi l s son t

1 ° Lio n e l Nathan ,n é le 22 n ov embre

1 808 , m o rt l e 3 j u in 1 879 i l épou sa en 1 836 ,

s a c o us in e Cha rlo tte , fi l le de Ka rl de Nap le s

e t d’

Adé la îde H e rtz .

2° An tho n y , n é l e 26 m ai 1 8 1 0, e t m ort l e

t j uil le t I l épo u sa sa c o u s ine Lou iSeMon

te ño re e n m a rs 1 840. I l éta i t c ou s in de Ma

demo is e l le Mo n te fio re par s a tan te H en r ie tte

Mayer,sœu r de so n père Natha n , qui a v a i t

é po u sé Abra ham Mon te fio re, père de Louise .

An to n y Ro th s c h ild n’

e u t que deu x fi l le s

An n a e t Con s tan c e qui épou sa lo rd Seym ou r .

3° N a than ie l , n é le 2 av r i l 1 81 2 e t m o r t

en fé v r ie r 1 870 ; i l a va i t é pousé sa cous ine

LES BOTHSCHILD

Lion e l,don t nous a l lon s n ou s oc c u per

tou t à l 'heu re , eu t c in q en fan ts tro is fi l s e t

deux fi l le s .

La p rem iè re Léon ora épousa son c ou sm

Alpho n s e , lils de Jam es d e Paris e t de B e tty

de Vien n e .

La s e c on de Ev e l in a épousa son c ou s in

Fe rd in a nd tils d'

An s e lme Salomo n de Vienn e

e t de Cha rlo tte Na than Maye r de Londre s .

E l le m ouru t en c ou ches et son en fan t n e

lu i s urv é c u t qu e qu e lques h e ures .

Le s tro is lits furen t

Na tha n ie l , n é le 8 no v em bre 1 840, su c c es

s e u r de s o n pere i l épou sa sa c ous in e Emm a

lil le de Cha rle s de Na p le s e t de Lou is e de

Lon dre s il po s sede u n héritie r du n om de

Lio n e lWa l te r .

Le s e c o n d til s e s t A l fred . n é le 20 ju i l le t

l 8t2 .

Le tro is ièm e Léo po ld . épou sé Ma r ie

l ‘e rug ia de Tr ie s te . le l 9 ju in 1 88 1 . Made

LES ROTB SCH 1 LD

Les m ariages m ixte s n'

on t pas en gén é ra l

très b ien ré us s i aux Rothsc h i ld e t c 'es t b ien

n a ture l , c ar s i d'

un c ôté la nob les se e st à

ge noux de v a n t e ux dan s l 'e s po i r d ’

en tirer

que lque s l iv re s s te r l ing , dan s le fond du

cœur , le s lo rd s mép r isen t les j uifs e t le u r e n

v eu le n t de s bas se s s e s e t de s lâc he tés que

l ‘amou r de l'

o r le ur fa it c omm e ttre .

U n g rand se ign eu r , un n ob le Lord au rait

hon te de para î tre a ime r sa femm e e t de lu i

ê tre fidè le , pa rc e qu‘

i l t ien t a aŒc he r pub l iquemen t qu e lu i le g rand se igneu r , le n ob l e

Lord , a p ris la new s u n i qu em e n t pou r so n

argen t e t que l le n e lu i e s t r ie n , e t a lo rs il

s'

em pre s se d'

affic her u n e femm e en ren om ,

c oc o tte ou ac tr ic e , a fin que n u l n’

en igno re ,

e t bien e n te ndu i l pa ye ses m a î tres ses av ec

l ’a rgen t de la femme lég itim e, c e qu i n

'

e s t

c e rta in emen t pas propre .

Le n ob le m ar i m éprise s a femm e parc e

qu ‘

e l le es t ju i ve e t la femm e m épr ise son

LES BOTHSCHŒD

nmri parc e qu ’

e l le le paye comm e u n

laqua i s . Ce mépr is réc i proque n’

e s t n ature l

lemen t pas fa it po ur en gendre r la bon ne

harm on ie dan s un m én age.

La femm e fin it pa r se c o n so le r ex tra

muros e t le m a r i c orrompu par l’

o r fe rme

l e s ye ux e t la is se faire

La ju iv e qu i v it dan s so n mon de ju i f res te

gén éra lem e n t hon n ê te femme , m a is c e l le

qu i fréqu e n te l e m onde se la is se co rrom pre

trè s fa c il em en t. Mêm e l a j u iv e m a riée à u n

ju i f , suppo rte m a l la c orruption du grand

mon de ar ien ; e l le n‘

es t pa s fa i te pour c e

m i l ieu e t il ex is te peu de juiv e s dan s le

m onde qu i jouisse n t d’

une répu ta tion

in tacte .

Je n e peux ma lheu reu semen t pa s , pa r

su i te du re s pe c t que tou t ga lan t homm e

doit à un e femm e , en tre r dan s de s déta i ls à

c e suj e t,m a is tous ce ux qu i son t que lque .

pe u au c ou ran t de s s c an da le s mon da in s com9 .

LES ROTHSCH ILD

p rendron t c e qu e j e v eux d i re , san s qu ’

i l

so i t la pe in e d'

in s is ter, e t recon n aitro n t que

les Crésus j u i fs n e so n t pas toujou rs au s s i

h eu re ux qu '

on pourra i t le c ro ire .

Les gagn eu rs d‘

a rgen t a po ig ne de la

fam il le Ro ths c hild son t les c in q fi ls d‘

Am s

c he l , c'

e s t—à d ire : An se lm e de Fran c fort,

Sa lomon de Vie nn e , Nathan de Londre s ,K a rl de N a p le s e t James de Pa ris .

Le ma î tre à tous e s t san s c on tred it N a

than , pu i s v ie n n en t Jam e s de Pa ris , Sa lomon

de Vie n n e , An s e lm e de Fra n c fo rt e t K a r l de

Nap le s . La s econde gé n éra tion de ban qu ie rs

s e com pos e de

Lio n e l de Londre s , A lphon se de Pa r is ,An se lm e—Sa lomon de Vien n e , Char les , G u i l

l aum e e t Ado lph e de Na ple s .

Le c he f de la m aison de Fran c fo rt é tan t

mo rt san s hé r i tie r,Gu ill aume e t Char le s

re to urn èren t à Fran c fort,la i ssan t Ado l phe

à Nap le s .

LES ROTHSCH ILD

à Lon dre s e t n ou s n’

av on s pa s à n ous en

oc cu per pour l e m om en t .

Re ste don c L ion e l , An thon y e t Maye r .

L ion e l eu t pou r fon c tion de c on tin u er l e s

a ffaires c’

es t l e ban qu ier , m ais déj à m o in s

âpre aux a ffa i re s qu e son père N a than e t

su rtou t m o in s bou rsier .

Nathan Maye r éta it un e bru te fin ie .

Lion e l te n d à dev en ir u n g en t lem a n .

Ses deux frères Maye r e t An thon y v on t

av oir à c on qu é rir la pos ition po l itiqu e e t

monda in e . Maye r et An ton y dev ron t sédu ire

la n ob l e s s e e t la hau te bou rgeois ie .

N’

ayan t que des fil le s , il s dev ron t les m a

rie r dan s le gran d m on de et en e ffe t An n a

fi l le de Mayer , épouse l’

Ea r l de Ros eberry ,

e t Con s tan c e fi l l e d ’

An thon y , épou se lord

Seym o ur .

U n e é v o lu t ion au c h ris tian ism e n’

a m êm e

pas été loin de g erm er dan s l’

e sprit des

en fan ts de Nathan e t s an s l ’ in flu en c e des

LES ROTHSCH ILD

d ispa ra î tre ou se fondre da n s la rac e v ic to

rie use . S ila re lig ion c h ré tie n n e s’

e s t div isé e e n

tro is pa rties po u r fo rme r de s re l ig ion s rus s e ,

pro tes ta n te e t c a tho l iqu e , c’

e s t fau te à l ’ég l ise

e t a Cha r lem agn e d’

a vo ir com pr i s la pré po n

déra n c e du No rd . S i a u l ieu de fonde r l es

E ta ts du pa pe en I ta l ie , au Sud , a u m il ie u

de s yeux no i rs dan s un pays c haud , én e rv an t ,

s e n sue l e t c orrupteur, Ka r l- le-G ran d a v a it

tran spo rté la papauté à Aix- la-Chape l le,il

n’

y a u ra i t jam a is e u qu ’

un e s eu le re ligion

c h ré tie n n e e t la fa c e du mon de au rait é té

c ha ngée .

Le j our où la que s tion de rac e l ’empo rtera

s ur la que s tion de pa tr ie (qu i n’

a s a ra ison

d’

ê tre qu’

à cond i tion d ’

ê tre u n e ques tion de

ra c e), la c iv il isa tio n au ra fa i t un g ra n d pa s

L’

Euro pe do i t appar ten ir à la rac e supé

rie u re,e t pou r m a in te n ir so n in tégrité , e l le

de v ra it c has se r de s on te rr i to ire tou t c e qu i

n e fa i t pas partie d’

e l le-m éme . C ’

es t c e qu’

à

CHAPITRE XIX

Lion e l N a th an d e R o th s c t

Ma i s j’

en rev ien s à m e s Ro th s c h ild .

Lion e l n ’

av ait que v in g t an s lorsqu’

il su c c é

da à son père dan s la d irec tion de la m a ison

de Londre s .

Le prem ier résu l ta t fu t l’

afl'

ran c h is s emm t

de la m a ison de Paris Jam e s é tait re s té j u s

qu’

a lo rs sous la c ou pe de son frère Na than

pa s u n e a ffaire qu e l qu e peu impo rta n te qu i

n e fut soum is e à la déc is ion du roi du m a r

c hé an g lais m a is u ne fois N athan m ort,

Jam e s , c omm e j e v ien s de l e dire , re pr it

immédiatem en t so n indépen dan c e e t c om

m en ea à v o le r de s e s propres a iles .

D u re s te Lion e l av a it déj à for t à faire à

gouv ern er s eu l la m a ison de Lon dres e t c e

LES ROT… ILD

fu t p lu tôt un so u lag em e n t pou r lu i. Le s de ux

frè re s Maye r e t An th on y n’

av a ien t que peu

de go û t pour l e s a ff a ires e t n e figu ra ien t qu e

n om in a l… da n s la ma iso n de ban q ue,

l’

éduc a tio n pu rem e n t an g la is e qu’

i l s a v a ie n t

reç ue po r ta it largem e n t s es fru its ; les s po r ts

s o u s to u te s leu rs fo rm e s a va ie n t pou r eux

in lin ime n l plus d’

a ttra its qu e le mys tère d e s

arbi trage s e t de s c ha n ge s .

Le v ie ux Na tha n , l eu r père , aura it pu

réc ite r pa r cœu r le s co te s j ou rn a l ière s de s

v a leu rs e n Bou rs e depu is v ing t-c inq an s .

Maye r e t An tho n y l e ur pré fé ra ien t le s tud

Boo k e t la c o te de s Bookmake rs . Ce rta i n s

au te u rs on t v u ta u n proj e t fa it à l’

a v an c e ,

e t c omm e j e le d isa is il y a qu e l qu e s page s ,

il pou rra it s emb le r que les e n fa n ts de N a tha n

s e pa rtageaie n t la be sog n e Lio n e l c he rc ha n t

à co n se rv e r e t à augm e n te r la fo rtun e ro th s

c hildie n n e , les deu x au tre s frè re s s’

a ttaqua n t

au g ra nd monde pu is à la cham bre des Lo rds .

LES BŒU BCHILD

A uss i . la la mo rt du père , Lh ne l'

éth ib ü

prêt déjà de pu is pl u s ieu rs années à rec uei l lir

se suc c es s io n .

La roub lard ise et la c an a il lerie'

M pè re

éta ien t de v en ue s fin es se e t ma l icec hez l ’en

fan t . De p lus Lione l n’

a va i t pas a c réer , i l

n’

a va i t qu’

à con se rve r e t à augmen te r , l e

g ro s ouv ra ge é ta i t fa it , les c ada v res étaien t

ran gés e n l ig n e de ba ta il le e t i l n ’

y av a it‘

p lus qu'

à les en te rre r .

La pos i tion‘

de‘ Lion e l au Stock—Ex

c han ge es t très d i ffé re n te de c e lle'

d e‘

Na tha n .

Lion e l ba la ie tou te la c ana i l le qui forma i t

la c am e r i l la pa te rne l le e t l u i se rva it à p‘

pa re r le s m ag n ifiqu e s esc roqu e rie s‘

finan

c iè res dan s le sque l l es il exc el lai t aus s i

l’

a v èn emen t de Lion e l au sc e p tre roya l des ‘

Ro th s c h ild londo n ien s fu t-il fo rt ma l vu de

la popu l a t ion i s raé l ite .

Les v ieux ju i fs de la capita le de s “ es—Brihæ «

LES ROTH8CH l LD

e n des sou s ; e l le se sa nian apal ise , au grand

dés es po i r de s pro phètes de la c ra s s e qu i

c ro ie n t a v a n t tou t au dogme de la s a le té .

Au po in t de v ue de la s pé c u la tion ,la tres

g ra nde d i ffé re n c e e n tre Nathan e t L ion e l

c'

e s t que le père trava il la it a v ec le c h o c e n

re tou r ta nd i s que le f i l s n e pro fite qu e de

l’

ac t io n d irec te . Quand Na than ob ten a it le

prem ie r un e heu reu s e nou v e l le , il comm e n

ca i t par v endre os ten s ihlemen t pour trom

pe r le pub l ic ; Lion e l a u c on tra i re , a c h ète

ha rd im en t pour pro fite r s eu lem en t de la

hau s s e .

En somme au po in t de v ue de s c hoses , le

fil s s pécu l e là où l e pè re a v a it v o lé .

Le s s péc u la t ion s du père é ta ien t au s s i

m a lho n n ê te s que fa i re s e pouv ait ;

Les s péc u la tio n s du fils son t auss i h on n ê

tes qu ’

un e s pé c u la tion pe u t l ’ê tre , en

adm e ttan t que l’

adj ec t i f hon n ête puis s e

qua l i fie r le subs tan t i f s pé c u lation

LES ROTH SCH ILD

qu e poss éda it le K héd iv e dan s l e c an a l de

Suez .

Ce prê t des Ro th s c h ild de Lon dres e s t l e

poin t de départ de l’

oc c u pa tio n de l ’Egy pte

pa r le s An g la is . C ’

e s t en c o re un e fav eu r qu e

n ou s de v on s , n ous au tre s Fran çais,à l a

m a ison de Lon dres .

L’

h is to ire de l ’emp ru n t ru s se qui fu t ra té

pa r Lion e l es t on n e peu t p lu s in tére s san te

à c o n te r , c a r e l l e m on tre le j u if v ieu x j e u ,

l e j u if an c e s tra l lu ttan t da n s le cœu r du

Ro th s c h ild c o n tre l e j u if m ode rn e, po l itiqu e

e t l ibéra l .

O r do n c le gou v e rn em en t rus s e é ta it su r

le po in t de c on tra c te r un fo rt em p run t de s

t in é à p eu près u n iqu em e n t à c o n tin u er l a

c am pagn e c on tre l a Po logn e , qu i se ré v o l ta it

c o n tre l e de spo tism e e t l e s c ru au té s de s on

pu is s a n t v o is in .

Na tu re l lem e n t l e m in is tre de s fin a n c e s

s e ta it c omm e de c ou tum e, adre s sé à la

LES ROTH SC IH LD

que l ils se rv a ien t d’

e s pio n s e t d i n d ic a teu rs

m a is il u ti l isa i t e n po l i tique , pou r obte n i r

de la popu l ar i té , l e s m êm e s moyen s do n t se

s e rv a i t so n pèr e N a than a la Bours e po u r

râ fl e r l’

a rgen t des pe n te s e t a lo rs il a v a it pe u r

du m au va is e ffe t que produ i ra it sur l’

op in io n

pub l iqu e la v ue de la m a i so n Ro thsc h i ld so us

c riv a n t d’

un e m a in po ur l es m a lh eu reu x

Po lo na i s e t de l ’a u tre m a in fo urn is san t à la

Rus s ie de l ’a rge n t pour les comba ttre .

I l pen s a i t, que s’

il s e ch a rgea it de l a Dég o

c ia tion de l ’em pr u n t russe il s era i t a c c u s é

pub l i qu e me n t dan s la pre s se de fo rfa i re à

tou tes s e s be l le s déc lama tion s l ibe rta i re s

qu’

il se rv i ra i t de bu t a u x p la isan te r ies e t a u x

r ic an em e n ts de la fou l e , qu i c on s ta te ra i t qu e

s es Opin io n s s’

a rrê ta ie n l à s a poc he , e t qu e

c hez lu i c omm e c hez s e s a n c ê tres l ’am o u r

du luc re é lou lfa it tou t s e n t im e n t n ob le e t

a lors son adm is s io n à la c hambre de s c om

m un es sera i t dé fin iti v em en t c om prom ise .

LES ltOTIISCHILD

d i s c us s ion le proj e t fu t v o té à u n e a s s ez g ros

s e m ajo r i té .

( le prem ie r v o te c oû te fo rt ch er à la fam i l

le Ro th s c h i ld , m a i s n e leu r s e rv it a rie n, c a r

la lo i fu t im p i toyab lem e n t reje té e pa r l a

c hambre de s Lo rds mo in s s e n s ib le po u r l’

in s

ta n t aux a rgum e n ts ro th s c h ildien s qu e les

m embre s de la Chambre de s Comm un e s .

Le ba ro n Lio n e l en v o y a do n c s a dém is s io n

m a is il s e pré s e n ta de n ou v e au de v a n t s e s

e le c teu rs qu i le uo nuu é re n t po u r la s e c o n d e

fo us \v e c u n e g ro s s e m aj o rité 7000 v o ix’

n

U n e s s a v a a lo rs de l’

ag ita tio n popu la ir e ,

o n lit d e s m e c :in ç < .e t o n o ld ie ea lo rd Ru s s e l

a pre s e n te r u n n om ea u bil l à la Cham b re c e

qu i tu t l a it le 30 m a i

“ a is l e s m in is tre s a e ta ien t pas t rès ch au ds

t n’

a x a ie u t qu’

u n e l t‘v $ le s t—re en v ie d e

r e y-r e s n ie r u n l -iÎ. .

,u i ( ta it . er ta in d

é t r e

r .. a t l l

LES EŒHSŒILD

U n am i de la ma ison de ban que propos a

a lors que le baron Roths c hild fu t appel é e t

en te ndu su r la que s t ion .

Ce tte demande tu t comba ttue et repo us sée ,

pu is l a d isc us s ion fu t ajour née . Le 2 août l a

Cham bre de s Comm un es v o te qu e le baron

Lione l de Ro th sc h i ld n’

av a it aucun dro i t à

o c c upe r son s i ège av an t d’

a vo ir pro n on c é le

se rme n t légal .

Le fils de Nathan n e se découragea pas ,

d’

au ta n t plu s qu ’ il c ou ra i t aprè s son arge n t

e t en a v ri l 1 85 1 , u n proj e t de loi fixan t un

n ouv eau se rmen t à l’

u sage des ju ifs fu t pré

s en te e t vo té à la… Chambre de s Commun es .

Cec i éta it m ew .

Mais la Chambre de s Lords , toujouœ in cor

ruptib le , s’

em pres se de rej e te r le proje t de

lo i qui de v a it pe rme ttre au ju if L ione l de

s’

a s seo ir su r l es ban cs de la Chambre de s

Comm une s . Cec i éta it mo ins bien ; d’

au tan t

plus qu e la guerre de Crimée v ena i t d’

éch

LES ROTH SCH ILD

v a it p lus du rer c omm e ca , le ba ron e n

perda it le somm e il .

En fin un jou r,ou p lu tôt u n e n u it , l

om bre

de N a than appa ru t à son fil s e t lu i c on l a

l ’apo logie du ba n qu ie r e t de la ban qu e

d’

An gl e terre .

A s on rév e il le baron Lion e l,n ou v e l Ac hil le ,

s e re tira sou s s a ten te e t fi t prév en ir le gou

v e rn em en t de sa très g ra c ieu s e Maj e s té qu e ,

dè s l ’in s tan t qu ’

on n e l e trou v a it pas bon pou r

oc cu per un s iège à la Cham bre de s Gomm u

n e s,l e gou v ern em e n t an g la is n e trou v e rait

pa s m au v a is qu ’

il s ’abs tin t pou r l'

a v e n ir de

tou te s re l a tion s fin a n c ière s a v e c le Tré s o r

an g lais .

Ma is’

l e s tem ps é ta ie n t c han gés . La

s itu a tion fin a n c ière de l’

An g le te rre s e

tro u v a it a lo rs dan s u n é ta t te l qu e l e m i

n is tè re pou v a it s e pa ss e r de s s e rv ic e s d e

l a pu is s an te m a ison de ban qu e ; l e gou v e r

m en t h a us sa l es épau l es e t la is s a le n ou

LES ROTHSCH ILD

LIONEL N ATH AN Mu s a,as s os ne Ror a scm nn

,

mm ras s eroarons , eu t en fin l’

in e ffab le bon

he ur de s’

as seo i r triom pha lem en t s ur c e

s i ège qu’ i l av a it a tten du pendan t dix an s ; il

y re s ta ju squ ’en 1 874 , époque à laqu e l le i l

fu t b la cbou lé lors de l a g rande dé fa ite du

parti libé ra l . L ion e l a v a i t don c siégé à l a

Cham b re des Comm u n e s de 1 858 à 1 87 1,

so i t pen dan t u n e période de 1 6 an s ; pen da n t

c e lon g e spac e de tem ps , il n e p rit pas la

pa ro le un e seu le fo is , m a is comm e l e dis a it

son c o l l ègue , M . Go s oh en ,il ex e rça it p lu s

d’

in fl u en c e su r l e gou v e rn em en t du fon d de

sa m a ison de ban qu e qu e le s gran ds ora

teu rs de son parti du hau t de la tribu n e .

LES ROTHSCH ILD

en tran t dan s la propr ié té du baron qu Il s e

s e n ta i t là c omm e c hez l u i, e t qu’

o n y res p i

ra i t l ’a ir du Va te r land

Ce fu t le ba ro n Lion e l de Ro ths c h i ld

qu i fo urn it pe nda n t la g uer re 1 870-7 1 à to u s

l e s be so in s de l ’Al lem agn e ,

Inu t i le de d ire , n’

e s t—c c pa s , qu e l’

em

prun t fran ça is qu i fu t pris p lus ta rd pa r

Mo rga n av a i t d ’

abo rd é té abso lum e n t re fus é

par la fam i l le Ro th sc h i ld .

I l n ’

y a du re s te pa s à s’

e n é to n n er , n i à

l eu r e n v ou lo ir ; c ar , après tou t , le s Ma yer

son t de Fra n c fo rt e t c’

e s t du p lu s pu r sa n gde j u if a l lem and qu i cou le da n s le u rs v e in e s ;c

e s t do n c e n qu e lqu e so r te pa r pa trio tism e

pou r l’

A l lem agn e , l eu r pa trie d’

ad0 p tio n ,

qu’

ils o n t re fusé d e prê te r à la Fran ce e t

qu ’

il s on t ou v e rt le u r c a is s e à l ’A l lem a gn e ;

n ou s n e po u von s loya lemen t qu e le s e n

fé l ic i te r .

Le ba ron Lion e l j oua au ss i u n rô le im po r

LES ROTH SCH ILD

m e n t un e trè s g ros se fortun e , e n pa r l e de

m i tion s e t de m il lion s ; o r c omm e l’

in tégre

M . Ch ris to ph le gagn a i t un e c in quan tain e de

m il le fran c s à pe i n e c haqu e an n é e c omm e

d irec teu r de n o tre s ub l im e étab l is s em en t de

prê ts hypo thé c aires , il pa ra it probab le que

c e n’

e s t pa s a v e c le s éco n om ie s réa l isées su r

son tra i tem en t qu ’

il a fo rm é son én o rm e e t .

prod ig ieu s e fo rtu ne .

De p lu s j’

a i eu sou v e n t l’

oc c as ion de v er i

fie r, que les m i l lion s n e s e ren c on tren t pas

s ou s le s p ieds de s c he v aux , e t pu i sque

M . Ch ris toph le po s sède de s m il l ion s il fa u t

bie n qu ’

il le s a it gagné s qu e lque part . La

s eu le c ho se do n t j e s u is pa rfa item en t sû r

c’

e s t , qu’

é tan t don n ée l’

im pec c ab le répu ta

tion d’

in tég rité do n t il jou it à s i j us te ti tre ,il n e —pe u l le s a vo ir gagn és qu e d

u n e fa çon

irré pro c hab le . Qua n t à c e pauv re Soube yran

o n lu i a po s é u n m ag is tra l l a pin e t c omm e

il n’

y é ta i t pas habitué , ça lui a é té trés dé

LES EO‘

I‘

HSfi HÏLD

A lphon se de Ro thsc h ild dan s l’

a ffaire des

c u i v res ).

J e s uis pe rs uad é que led i t M . Chris toph l e ,

qui es t l’

ho n n ê te té même , do i t répand re des

la rm es de sa ng e n pe n san t à tou t le ma l qu’ i l

a fa it à son pays .

L’

a ffa ire c omm en c ée par Lion e l fut term i

n ée par so n fils N a than ie l .

Le s prem iers ac h a ts da ten t de 1 879 , il s

c om pren a ie n t ob l iga tion s de la Da î ra

San ieh,

ob l iga tion s de la Daim K hass a

e t ob l iga tion s de s c hem in s de fer .

Le tou t fu t v endu po ur 3 1 m il l ion s 1 9

m i l le 860 fran c s 3 1 c en t imes,lais san t au

Créd i t-Fo nc ie r u n e pe rte de 1 0 m il l ion s 4 1 5

m il le 1 76 fran c s 1 2 c e n tim es . E n p lus

ob l igat ion s u n ifiée s pou r l e prix de

fran c s 43 .

Le re s ta n t fu t liqu idé peu à peu à l’

am ia

ble ; M . Chris toph l e pe n san t qu e c e la n’

ava i t

que peu d’ in térê t pou r le pub l ic n e fa i t qu ’

af

LES BO… SCH ILD

prun ts brés il ien s e t c hil ien s , e l l e la iss a abso

lumen t de côté la Ré publique Argen tine

qu’e l le

abandon nait à la ma ison Bar in g , la‘

g ra nde c o n c u rren te a ttaquée dè s 1 81 0 pa r

Na than Maye r e t qu i v iv ait e nc o re , p lus re s

plen d is sa n te que j ama i s , en 1 873. Ma is tou t

e n ayan t la c on so l a t ion de laisse r un v e r

ron geur e n p lein cœu r de la ma i son r i v a l e ,

Lionel mouru t pres que sub i tem e n t e n 1 879

(3 ju in) sa n s a v o ir pu c on tem p le r de s es

prop res yeux la ru in e de c e tte fameuse m ai

son . Ses deux frère s , Maye r e t An thon y le

n ouv eau ba rone t a ng l a is , l’

av a ient précédé

dan s l e se in de Jeh o v ah : son fils a în é Nath a

n ie l hé ri ta du t i tre .

t as aor a’

sc uuw

c h ild n’

on t jam a is v ou lu to u c he r n i à l ’E s

pag n e n i au x co lon ies e s pagno les .

On pou rra it trou v e r la c lé de c e tte an ti

pa th ic da n s l ’é tude d u s tupéfian t proje t qu i

a v a it é té propo sé pa r Ou v ra rd da ns le s pre

m iere s an n ée s du s ièc le e t qu i n’

a é té qu’

à

un do ig t d’

é tre e xéc u té pa r H oo p ,B e ring e t

Ouv ra rd,le s tro is plu s g ran ds en n em is de l a

m a ison Ro th s c h i ld e t e n m êm e tem ps l e s

tro i s p lus gran ds fin a n c ie rs de leur époque .

Mais c ec i m’

en tra l n e ra it trop lo i n , c ar i l

faudra it un v o lum e en t ie r pou r éc ri re c e tte

épopée finan c i ère .

L ’

a v en ir , n on po i n t finan c ie r m a i s e th

n ique de s Ro thsc hild de Lond re s es t as s e z

c om prom is . La bran c he fran ca ise de lam a i s on

ang la i se , i s s ue de Na tha n ie l a deux repré s e n

tan ts mâle s

Arthu r e t Hen r i qu i v ie n t d’

épou se r

Mademo ise l leWe isw e il le r .

Ce s deu x représ e n tan ts n’

o n t au c un e é s

So n p è re

to rd Na than ie l

8° Sa mère

Emma de Nap les

Gén éa log ie d’

Emm a de N ap les

Amsche l e t Gu tta Schna pper

Karl Ma t er e t Adé ta id e He rtz Na than May er , Johanna Cohen .

Charte : de Naple s épouse . Louine de Lond re s .

Emma de Nap les .

Gé n éa logie de Na tha n ie l de Lon d re s

Ams che l e t Gu tta Schnappe r .

Karl Md \ e r e t Adé la nl e He rtz Nathan May e r , Johanna Coh en .

Char lo tte de Nap le s . épou s e . Lion e l d e Londre s .

Na tham e l de Londre s .

1 14 du sang d’

Amsc he t ;

1'

t d e Cu l te Schn ap p e r ;t it d

'

Adé la‘

ide He r tz ;

l it de Joha nna Co he n .

U t du sang d’

Am s che t ;

1 / 1 de Gotta Sc hn app e r ;1 d

'

Adé la î d e Hertz :

l_

'

t d e Jo han n a Co he n .

LES ROTH SCH ILD

L ion e lWa l te r n ’

aura pas d’

en fan ts à m o in s

que . . Lé0po ld et A l fred on t na tu re l lemen t

la m ême ten eur e n san g qu e leur frè re

N a than ie l c’

e s t-à—d ire

d’

Ams c he l .

Gu tta Sc hn apper .

1 /4 Adé laïde H e rtz .

Johann a Coh en .

Quan t à H e n ri l’

a rrière pe tit—fi l s de Na th an

s on sa n g e s t légèrem en t diffé ren t , pa r su ite

de sa g ran d’

m è re B e tty de Vien n e , qu i

ap po rte à la fam il le u n peu du s an g de s a

m è re Ca ro l in e S tern .

Le s an g d’

H e n ri s e c om pos e en e ffe t de

9 tren te-deu x ièm e d’

Am s c h e l .

9 de Gu tta Sc hn appe r .

8 de Jo han n a Coh e n .

2 de Caro lin e Ste rn .

’t» d

Adél aïde Hertz .

Vo ic i du re s te s on tab leau gén éa logique .

Recommended