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Blois • Ciné'fil
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bulletin d’information de l’association cinéfil blois n°96 septembre-octobre 2013
N o u v e a u x t a l e n t s d u c i n é m a f r a n ç a i sM a g i c M a g i cL e s 1 6 e R e n d e z - v o u s d e l ’ h i s t o i r e : L a G u e r r eR a nI l o I l o
EDIT
ORIA
LChers amis de Ciné’fil,
La soirée de fin de saison le 28 juin dernier, nous avait permis d'accueillir unejeune actrice prometteuse, Alice de Lencquesaing, héroïne d'un premier film plein defraîcheur d'une jeune cinéaste belge, Amélie van Elmbt. Pour la soirée de rentrée avec notrepartenaire des Lobis, le jeudi 19 septembre à partir de 18h (notez bien cette date), c'est àune soirée de nouveau sous le signe de la jeunesse où nous vous convions. Deux premiersfilms en effet sont à l'affiche: le premier, au titre symbolique, Jeunesse, révélant à la fois lanaissance d'une cinéaste sensible, Justine Malle, digne héritière de son père, etl'extraordinaire présence à l'écran d'Esther Garrel, autre fille de réalisateur rattrapée parle 7ème Art. Le second, La Fille du 14 juillet, apportant un vent burlesque et surréaliste, nonexempt d'esprit contestataire, voire libertaire, d'une fantaisie étonnante orchestrée par sonjeune réalisateur, Antonin Peretjatko... Nul doute que vous apprécierez de rencontrer cesdeux «jeunes pousses» du cinéma français, qui partageront avec vous le buffet dînatoireque sera offert entre les deux séances (cf p. 5 et 6). Un troisième premier film, découvert àCannes, Les Apaches, complétera la programmation de cette semaine-là.
Autre temps fort de la rentrée, à vivre entre les 9 et 15 octobre: la 16ème édition des Rendez-vous de l'histoire, auxquels Ciné'fil s'enorgueillit d'apporter ses idées et son savoir-faire, etl'irremplaçable médiation de Julie Belot, sa salariée actuellement en poste. «La guerre»,thème éminemment cinématographique de cette année, Ciné'fil a choisi de l'illustrer par cinqfilms très différents: une mise en scène au style très âpre, Flandres, de Bruno Dumont, unmélodrame flamboyant de Douglas Sirk, Le Temps d'aimer et le temps de mourir, un filmallemand pénétré d'esprit de résistance, Sophie Scholl, les derniers jours, en lien avec lecinéma de Weimar, Mon ami, un documentaire, dérangeant pour le moins, The Act of Killingde Joshua Oppenheimer, et un joyau du cinéma historique, Le Miracle des loups, chef-d'œuvre du muet de Raymond Bernard, (1924), en ciné-concert… Et je n'oublie pas letraditionnel «Libres courts» consacré cette année à «Algérie, échos d'une guerre», libresexpressions de mémoires émouvantes. Ces Rendez-vous seront par ailleurs l’occasion de
rencontrer de grands cinéastes, Bertrand Tavernier, Marcel Ophuls,notamment, et un historien qui fut le pionnier d’une histoire par lesimages audiovisuelles, Marc Ferro. Enfin, signalons la projectionde deux films rares de l’ex-RDA, quasi inédits en France, avec sous-titrage électronique, deux œuvres mettant en scène la Seconde Guerremondiale de l’époque du rideau de fer: J’avais 19 ans et Les Russesarrivent, en partenariat avec les Rendez-vous de Weimar avec
l’histoire et la DEFA-Stiftung.
Cette nouvelle saison 2013-2014 de Ciné'fil vous permettra aussi de retrouver nos coups decœur de l'actualité (par exemple Frances Ha, une comédie à la Woody Allen en semaine derentrée, ou Magic Magic, thriller psychologique chilien, etc.), et cela tout au long des moisqui nous mèneront à juin 2014 pour fêter en fanfare notre 25ème anniversaire et le futurnuméro 100 de ce Travelling qui incarne l'esprit de notre association... Sachez que de bellessurprises vous seront réservées! Amitiés.
Jean-Marie Génard et toute l’équipe de Ciné’fil.
1Maquette originale : Bleu Cerise (Blois) - Réalisation : Julie Belot
Rédaction : Jean-Marie Génard, Marie-Luce Pradine, Sylvie Louis Combet, Julie Belot, Catherine Bigot,Agnès de Graaff, Benoît Goldschmidt, Claude Joigny.
Photo de couverture : Magic Magic de Sebastián Silva
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ADHE
SION
SQuest-ce que Cinéfil ?Cinéfil est une association loi 1901 qui programme des films dauteur avec le désir de découverte ou de redécouverte de talents singuliers, de formes cinématographiques audacieuses, originales et parfois marginales.
Pourquoi adhérer ?Adhérer à Cinéfil, cest défendre un cinéma différent, un cinéma souvent fragile, mais qui est la marque dune diversité et dune richesse multiculturelles, dunefenêtre ouverte sur les cinémas du monde. Plus les adhérents sont nombreux,plus lassociation a la liberté de proposer des films originaux et méritants.
La carte dadhérent permet de bénéficier :> du tarif privilégié de 6,20 (au lieu de 8) sur les 7séances de la programmation Cinéfil,> du tarif privilégié de 6,20 (au lieu de 6,50) sur Le Film de la Semaine des Lobis soutenu par Cinéfil,> de quatre entrées gratuites à des films Cinéfil ou Film de la Semaine auxLobis (la 10ème, la 15ème, la 20ème et la 30ème de lannée), et du renouvellementde cet avantage une fois les 30séances effectuées,> de lenvoi à domicile du bulletin dinformation Travelling,> de deux entrées gratuites à des avant-premières au cinéma Les Lobis,> du tarif réduit de 6,20 aux Lobis les mercredi et vendredi (à partir de 18h),> du tarif réduit de 6,80 à CapCiné le vendredi (à partir de 19h30),> du tarif réduit de 30 aux concerts de jazz des Lobis.Ladhésion à lassociation Cinéfil est valable un an, de date à date.
Combien coûte ladhésion ?Plein tarif : 15Titulaire du Pass Culture-Tourisme de la Ville de Blois : 13Tarif réduit : 10 (étudiants, demandeurs demploi et personnes en invalidité)
Comment adhérer ?Remplir le bulletin ci-dessous et le retourner à ladresse suivante :Cinéfil - B.P. 162 - 41 0005 Blois Cedex, accompagné dun chèque du montant de ladhésion, dune photo didentité, et dune photocopie du justificatif de tarif réduit.Il est également possible de le donner en main propre à un membre du Conseildadministration lors dune de nos séances, dans le hall du cinéma. Nous essayonsdy être présents le plus souvent possible !
Étudiants : vous bénéficiez du tarif privilégié de 5,20 à chacune de nos séances !
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BULLETIN Jadhère pour un an à lassociation CinéfilNom ........................................................................................................................
Prénom ...................................................................................................................
Adresse ..................................................................................................................
Téléphone (facultatif) .............................................................................................
Adresse internet......................................................................................................
Nouveau :la 15ème
entrée offerte !
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FRANCES HAUn film de Noah Baumbach
Avec : Greta Gerwig, Mickey Sumner,Michael EsperÉtats-Unis, 2013, 1h26, vostfSélection officielle au festival deToronto 2012 et au festival de Berlin2013
New York aujourd’hui, New York en noir et blanc.
Voilà l’histoire d’une jeune femme de27 ans rêvant de devenir chorégraphe,l’histoire de son entrée dans la vied’adulte, les études finies, les financesmaigres. Entrée progressive d’appartementen appartement, chaque nouvelleadresse comme un nouveau chapitre.Débuts hésitants dansune recherche de vie, desens, d’autonomie.
On suit Frances courantdans la ville de bloc enbloc, de colocation enrendez-vous, de projetsde spectacle en travailprovisoire, de grandesamitiés en désillusions,de Sacramento à Paris.On croise sa meilleur amie, Sophie, sescolocataires, parents, amis, relations etpatrons. Et à travers leurs propos, ondécouvre une grande jeune femmemaladroite, crédule, sincère, authentique,généreuse, attachante et poétiquementdécalée, portée par Greta Gerwig,actrice, réalisatrice mais aussicoscénariste du film.
Elle cherche sa place dans l’existence,elle apprend comment y arriver,comment se détacher, commentquitter les autres nids pour construirele sien, comment tenir son obstinationmalgré les ratés dans son projet de vie.
La photo est magnifique, des contre-jour, le noir et blanc.Le rythme enlevé est porté par desmorceaux de Georges Delerue, grandcompositeur de musique de film,disparu en 1992.On pensera bien sûr à Woody Allen etJean-Luc Godard pour la photo, lerythme, les personnages et le sujettraité. C’est le cinquième film de NoahBaumbach, réalisateur new-yorkais.
Ce film est bourré d’énergierafraîchissante et d’espoir.
MLP
jeu. 5 sept > 18h et 20h30sam. 7 sept > 16h dim. 8 sept > 21hlun. 9 sept > 18h et 21hven. 13 sept > 18hcinéma Les Lobis
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LA DERNIÈRE FOISQUE J’AI VU MACAOUn film de Pedro Rodrigues &Joao Rui Guerra da Mata
Avec Cindy Scrash, Joao Rui Guerrada Mata, Joao Pedro RodriguesFrance/Portugal, 2012, 1h25, vostfMention spéciale au festival deLocarno 2012
Macao, terre cinéphilique parexcellence. On se souvient de Josefvon Sternberg, et surtout d’Unehistoire éternelle d’Orson Welles.
Ici, nous retrouvons Macao dans unfilm à la fois documentaire et fiction.Le prétexte : une enquête policière.Candy, transsexuel, danseur de cabaret,disparaît. Son ami quitte Lisbonnepour le retrouver. L’enquête et ledocumentaire tracent alors des lignesparallèles qui finiront par se croiser,dégageant une atmosphère trouble etbaroque qui rappelle les trois premiersfilms de João Pedro Rodrigues : OFantasma, Odete et Mourir comme unhomme. Cette promenade dans Macaonous fait découvrir une ville empreinted’histoires à la fois personnelles etuniverselles, comme un songe.
SLC
Si La Dernière Fois que j’ai vu Macaofait d’emblée penser à Mourir commeun homme de João Pedro Rodrigues,c’est là la première fausse piste surlaquelle le film nous entraîne. Ni suite,ni continuité, après ce clin d’œilinaugural, le film emprunte un toutautre chemin.(...)
Un personnage qui disparaît avantmême qu’on ne l’ait vu ; l’autre perdudans une ville dont il ne reconnaît plusrien, et dont la trace de la présenceportugaise se réduit à une affiche deRonaldo incitant à manger des pasteisde nata, ces pâtisseries emblématiquesde Lisbonne. C’est sur la trace de cesdeux fantômes que se construit un réciterratique mené par une voix off quiplus elle cherche, plus elle s’égare dansune ville nocturne pleine de mystères :
si les codes du film noir sont réunis etmême ravivés par le souvenir de JaneRussell et Robert Mitchum, c’est pourmieux se voir détournés et assujettis auprojet de balade dans l’île. Retournéecomme un gant, la fiction offre sondécor comme fil conducteur principal.La Dernière Fois… fait le chemininverse du cinéma classiquehollywoodien qui partait d’une toile defond exotique pour planter sa fictiontournée majoritairement en studios : ilprend l’intrigue policière pour toile defond d’un portrait l’île.
Source : de Raphaëlle Pireyre pourCritikat
jeu. 12 sept > 18h et 20h30sam. 14 sept > 16h dim. 15 sept > 21hlun. 16 sept > 18h et 21hcinéma Les Lobis
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JEUNESSEUn film de Justine Malle
Avec Esther Garrel, Didier Bezace,Emile BertheratFrance, 2013, 1h15min
Une histoire toute simple: celle d’unejeune fille embarquée dans des étudeslittéraires en khâgne, confrontée auxémois d’un éveil amoureux, et qui voitfondre sur elle ladouleur de la maladiequi va emporter sonpère. C’est sur cecanevas biographiqueque Justine Malle, lafille du grand cinéaste,20 ans en 1995, achoisi de réaliser sonpremier film. On imagine l’énormeenjeu sentimental et filial quereprésente pour elle ce fait d’embrasserle cinéma, qui lui permet d’évoquer unmoment charnière de sa vie, et deretranscrire ce « sentiment deculpabilité » qui l’avait alorssubmergée et l’avait « fait agir defaçon inappropriée ». « Ma violentehonnêteté d’alors incarne pour moi unecertaine idée de la jeunesse» nous ditJustine Malle. A l’écran cette honnêteté
et cette violence trouvent à s’incarnerde façon magistrale grâce à une autrefille decinéaste, Esther Garrel, fille dePhilippe et soeur de Louis. Ellebouleverse, étonne, subjugue par saspontanéité, sa sincérité à fleur depeau, sa brusquerie, parfaitement enaccord avec le projet de Justine. Face àelle, Didier Bezace exprime avec véritéet pudeur les affres d’une maladie quile coupe du monde et de la relationavec sa fille. Filmant avec délicatesse
le Paris estudiantindu Luxembourg etla nature lumineusedu Périgord quechérissait son père(celui de Milou enmai), Justine réussitson pari de rendre àsa jeunesse le
souffle poétique d’une universalité quen’aurait pas reniée Eric Rhomer.
JMG
jeu. 19 sept > 21h*sam. 21 sept > 16h lun. 23 sept > 18hmar. 24 sept > 21hven. 27 sept > 18hcinéma Les Lobis
NOUVEAUX TALENTS DU CINÉMA FRANÇAIS
*Jeudi 19 septembre soirée d'ouverture :- 18h : projecon de La Fille du 14 juillet (film de la semaine), avec le souen deCiclic. - 20h : buet- 21h : projecon de Jeunesse en présence de Jusne Malle, réalisatrice.Programme sous réserve de modificaon.
En cette rentrée 2013, Ciné'fil et Les Lobis ont souhaité mettre àl'honneur trois jeunes réalisateurs français, qui, à leur manière,imposent un ton singulier et revigorant, dans des genres très différents.Une rencontre avec deux d'entre eux, Justine Malle et AntoninPeretjatko, marqueront notre soirée commune de rentrée.
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LES APACHESUn film de Thierry de Peretti
Avec François-Joseph Culioli, Aziz ElHaddachi, Hamza MezianiFrance, 2013, 1h22Présenté à la Quinzaine des réalisateurs,Cannes 2013
Un soir d'été, quatre jeunes Corsesdésœuvrés profitent de l'absence d’uneriche famille «gauloise» pour investirleur villa de vacances et voler quelquesobjets de valeur, dont des fusils decollection.
De retour, les continentaux mécontentsfont appel au caïd du coin et la pisteremonte très vite à Aziz, le fils dugardien. Menacé, celui-ci se tourne vers sescamarades pour tenter de rassembler cequi a été volé. Mais ses « amis »,terrorisés à l’idée de « finir dans lemaquis », ne vont pas lui apporter lesoutien escompté, bien au contraire...
Adapté d'un fait divers, ce film montrel'envers de la carte postale. Loin desdécors paradisiaques, nous découvronsune Corse que les inégalités socialesn’ont pas épargnée. Thierry de Peretti, enfant du pays,dévoile un univers d'intolérance, oùchaque classe sociale est rejetée parl’autre : les Corses, représentés parFrançois-Joseph, qui se sentent envahiset qui rêvent d’indépendance, lesémigrés (Aziz et Amza) à qui l’on fait
sentir qu’ils ne sont pas chez eux et lesriches continentaux (les «gaulois») quise taillent la part belle sur l’île deBeauté. Tout ceci offre un climat detension et de peur mêlées qui, sous lamenace de la mafia, fait naître le drame.
JB
LA FILLE DU 14 JUILLETUn film d’Antonin PeretjatkoAvec Vimala Pons, Grégoire Tachnakian,Vincent MacaigneFrance, 2013, 1h28Présenté à la Quinzaine des réalisateurs,Festival de Cannes 2013
Le 14 juillet,H e c t o rr e n c o n t r eTruquette etdécide de laséduire enl’emmenant,elle et sa
copine Charlotte, voir la mer avec sonami Pator. Flanqués de l’inévitableBertier, ils empruntent les petites routesde France à vitesse grand V, car en pleinété et face à la crise, le gouvernement adécidé d’avancer la rentrée d’un mois.
*Film de la Semaine programmé surd’autres hoarires par les Lobis, dans lecadre des Nouveaux talents du cinémafrançais, en partenariat avec Ciclic etCiné’fil (voir encadré, page de gauche) .
ven. 20 sept > 18hdim. 22 sept > 21h lun. 23 sept > 21hjeu. 26 sept > 18hcinéma Les Lobis
jeu. 19 sept > 21h*cinéma Les Lobis
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MAGIC MAGICUn film de Sebastián Silva
Avec Juno Temple, Michael Cera,Emily BrowningÉtats-Unis, 2013, 1h37, vostfPrésenté à la Quinzaine desréalisateurs, festival de Cannes 2013
Alicia, jeune Américaine peu sociable,part en vacances au Chili avec sacousine Sara. Mais durant le voyagecelle-ci est appeléepour repasser desexamens et retourneaux États-Unis.Contrainte, Aliciasuit le groupe d'amisde Sara qu'elle tented'intégrer sans grandsuccès. Mal à l’aiseavec ses nouveauxcompagnons, ellepasse les premiers temps de son séjourà attendre Sara, sur une île isolée dumonde avec pour seuls voisins lesMapuches, autochtones aux croyancesétranges.
L’isolement et la promiscuité avec cesétrangers lui provoquent une angoissetelle qu’elle en perd le sommeil. Trèsvite, le rejet et les moqueries à peinecamouflés de Barbara, lecomportement irrespectueux de Brinksous son humour grinçant et mêmel'attention polie mais condescendanted'Augustin deviennent source dedanger à ses yeux et contribuent àprovoquer chez elle une paranoïa oùchaque situation, chaque mot est perçude façon négative et exacerbée. Ellefinit peu à peu par perdre le sens desréalités, à tel point qu'il est déjà troptard lorsque le groupe prend
conscience de sa détresse.
Sebastián Silva (Les Vieux Chats, LaNana) a fait appel à de jeunes acteursprometteurs pour réaliser ce que l'on aqualifié à tort de film d'épouvante.Juno Temple (Alicia) remarquée dansKaboom de Gregg Araki et MickaelCera (l’insupportable Brink) vu dansJuno de Jason Reitman contribuentgrandement avec Emilie Browning(Sara) déjà à l’affiche de SleepingBeauty de Julia Leigh, à donner au filmla consistance dont il a besoin.
Inspiré par unehistoire vraie, leréalisateur s'estattaché à nousplonger dans lemonde d’Alicia etréussit à nousperdre avec elledans sa folie.
Car, dans cettehistoire, c’est bien de perception dontil s’agit. Perception d’un monde danslequel le mysticisme et les croyancesancestrales font imperceptiblementleur entrée pour faire basculer le récit.Ainsi, le mal être d'Alicia qui nousapparaît d’abord comme unedéfaillance psychologique, prend desallures telles qu'au contact desMapuches, personnages et spectateursne savent plus très bien si l'on a à faireà une maladie de l'esprit ou à un espritmalin.
JB
jeu. 26 sept > 20h30sam. 28 sept > 16h dim. 29 sept > 21hlun. 30 sept > 18h et 21hven. 4 oct > 18hcinéma Les Lobis
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JUST THE WINDUn film de Bence Fliegauf
Avec Katalin Toldi, Gyöngyi Lendvai,Lajos SárkányHongrie/France, 2013, 1h33, vostf
Sensation du dernier Festival de Berlin oùil a reçu le Grand Prix des mains de MikeLeigh, Just the Wind n’est pas unecaricature de film « berlinois », ce genre delongs métrages Dossiers de l’écran qui selimitent à leur sujet édifiant et qu’on arégulièrement vus dans la course à l’Oursd’or. Le Hongrois Benedek ‘Bence’Fliegauf, réalisateurde Just the Wind, s’estfait connaîtrenotamment avecMilky Way, splendidetrip formel etexpérimentalconstitué d’unedizaine de plans fixeset muets. Au-delà duvoyage hypnotique,Fliegauf s’interrogeait autrement surl’image, le temps, le son, des instrumentsde base utilisés pour un autre cinéma, oùl’attention aux choses se faisait plussensible, plus aiguë. Si Just the Wind estplus classique dans sa narration (despersonnages, une histoire, des dialogues) etdans sa mise en scène (une caméra mobilequi suit l’action), il rappelle Milky Way parson hyper-attention aux choses, ici unemenace hors champ, une peur peut-êtreimaginaire, un grondement : plus que cequ’elle vit, comment elle pourrait souffrir,Fliegauf s’attache à ce que cette familleressent, la crainte qui pèse sur sa nuque.
On aura vite fait de cataloguer Just theWind en auteurisme européen à caméra quisuit ses personnages de dos comme 36autres décalques de Rosetta. La mise en
scène ici va plus loin que ça,l’accumulation de cadres serrés sur lespersonnages en mouvement crée unsentiment d’appréhension, une menaceinvisible qui pourrait surgir dans le cadresans qu’on puisse l’anticiper, sentimentrenforcé par l’usage d’une musiqueentêtante. Ici ou là s’invitent des plans surla nature, qui est à la fois bucolique,magnifique (une fillette s’y balade avecune couronne de fleurs sur la tête) ethorrible, pourrie (on y trouve des cadavresde porcs comme on pourrait y trouverd’autres macchabées). Just the Winds’échappe du fait divers pour devenir unconte (père absent, bois maudits, ogres,
mère-courage,enfant perdu). À lafois en lien directavec la Hongried’aujourd’hui(l’histoire estinspirée de faitsréels) tout ens’affranchissant dela reconstitutiondidactique. Ce quirend le dénouement
doublement glaçant. Il y avait un poids déjàsur le film, celui de ces intérieurs alourdispar des rideaux épais, une atmosphèreglauque et irrespirable. L’issue froide etimplacable dissipe la poésie morbide etcrépusculaire de la dernière partie du longmétrage, comme un vol d’oiseaux après uncoup de feu. À l’arrivée, un film saisissantet impressionnant.
Source : Nicolas Bardot pour Film de Culte
jeu. 3 oct > 18h et 20h30sam. 5 oct > 16h dim. 6 oct > 21hlun. 7 oct > 18h et 21hcinéma Les Lobis
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Les projections ont lieu au cinéma Les Lobis, aux auditoriums de la Fondation du Doute et dela bibliothèque Abbé Grégoire. Accès payant pour certains films (plein tarif 6,20 ; tarif réduit5,20 ; groupes scolaires 4). Le programme complet sera disponible dans un catalogue réalisépar Ciné’fil et sur le site Internet : www.rdv-histoire.com.
SOIREE D’OUVERTURE,Jeudi 10 octobre à 20h, Cinéma Les Lobis (entrée libre):- Marc Ferro et les images de guerre (60 minutes), avec les historiens Antoinede BAECQUE, Matthias STEINLE, Isabelle VEYRAT-MASSON et MarcFERRO lui-même.- L’Horizon de Jacques Rouffio (fiction, 1h30, 1967) avec Jacques Perrin etMacha Méril, un film à redécouvrir sur la Grande Guerre présenté et commentépar le cinéaste Bertrand TAVERNIER et l’historien Laurent VERAY.
QUELQUES TEMPS FORTS: - Des rencontres avec Bertrand TAVERNIER : autour de ses films «Capitaine Conan» et«La Vie et rien d’autre», mais aussi de films de son choix: «The War» (extraits) de Ken Burnset «Le Merdier» de Ted Post (du jeu. 10 au dim. 13/).
- Deux films de l’ex-RDA de 1967-1968 mettant en scène Russes et Allemandsdans la fournaise de 1945: J’avais 19 ans de Konrad Wolf, Les Russes arriventde Heiner Carowen partenariat avec les Rendez-vous de Weimar avec l’Histoireet DEFA Stiftung (ven. 11 et sam. 12/10).- Deux ciné-concerts : Verdun vision d’histoire de Léon Poirier, 1928, LeMiracle des loups de Raymond Bernard, 1924 (dim. 13/10, voir p. 11).- Une avant-première: Les Jours heureux de Gilles Perret, un documentaire
retraçant la genèse du programme du CNR (sam. 12/10).- Un Hommage à Marcel OPHULS en sa présence, avec son dernier film, «Un Voyageur»(sam. 12/10).
PARMI LES TITRES DE LA PROGRAMMATION : Les Fragments d’Antonin de Gabriel LeBomin, Johnny Got his Gun de Dalton Trumbo, La 317ème section de Pierre Schoendorffer,Good Times, Wonderful Times de Lionel Rogosin, Les Yeux brûlés de Laurent Roth, Le Métierdes armes d’Ermanno Olmi, Les Trois Royaumes de John Woo, Un balcon en forêt de MichelMitrani, Le Temps détruit de Pierre Beuchot, La Nuit de San Lorenzo de Paolo et VittorioTaviani, De Hollywood à Nuremberg de Christian Delage, Dieppe 1942 de Jérôme Prieur, LaVérification et Vingt jours sans guerre d’Alexis Guerman, Rock the Casbah de YarivHorovitz…
Les invités : Les historiens Jean-Pierre AZEMA, Antoine de BAECQUE, ChristianDELAGE, Anne KERLAN, Natacha LAURENT, Sylvie LINDEPERG, Julie MAECK,Caroline MOINE, les cinéastes Pierre BEUCHOT, Gabriel LE BOMIN, Gilles PERRET,Jérôme PRIEUR, Laurent ROTH, les responsables audiovisuels Alain CAROU, JoëlleOLIVIER, Béatrice de PASTRE, Ralf DITTRICH...
La Guerre, Les 16èmes Rendez-vous de l’histoireCycle cinéma du 10 au 13 octobre
Sous la présidence de lhistorien Marc FERRO, un cycle dunecinquantaine de films, fictions et documentaires, films de patrimoine etdactualité, archives filmiques, courts métrages, axé sur le thème de laguerreavec un zoom sur la Grande Guerre. En partenariat la Mission duCentenaire, les AFF du CNC, lINA, La Cinémathèque de Toulouse, laBDIC, la BnF, les Archives nationales, lECPAD, Le Festival du Réel,Ciclic, Cinéfil-Blois, le cinéma Les Lobis.
*En présence d’Edgard Hartung,directeur de «Mon Ami», cinémade Weimar. 10
SOPHIE SCHOLLLES DERNIERS JOURSUn film de Marc Rothemund
Avec Julia Jentsch, Fabian Hinrichs,Gerald Alexander HeldAllemagne, 2006, 1h57, vostfOurs d’argent de la meilleure actrice etdu meilleur réalisateur
C’est une histoire d’engagement, decourage, de sacrifice pour sauverl’honneur du peuple allemand, l’histoirede Sophie Scholl et de son frère Hans,étudiants à Munich, qui décident enfévrier 1943 de dénoncer par un lancerde tracts les crimes nazis. Rapidementarrêtés, ils sont interrogés longuementpuis condamnés à mort. Un filmpolitique sur la résistance allemande de
la « Rose Blanche », interprété par lajeune Julia Jentsch avec une convictionlumineuse et déchirante.
JMG
FLANDRESUn film de Bruno Dumont
Avec Samuel Boidin, Adélaïde Leroux,Henri CretelFrance, 2006, 1h31
De nos jours dans les Flandres,Demester, amoureux non avoué deBarbe, assiste en silence aux relationsde son amie avec de nombreux amants.
Quand il part pour un conflit lointainavec l’un de ses rivaux, il laisse derrièrelui sa ferme et son amie Barbe quidépérit en son absence. Sur le champ debataille, les exactions permanentesd’une armée dépassée par lesévénements semblent n’exister que pourdéverrouiller chez Demester lesderniers cadenas d’une brutalitécontenue…Bruno Dumont possède l'extraordinairecapacité de filmer l'authentique,l'essentiel, l'intime de ses acteurs qu’ilpousse aux extrémités de leur condition.
CB
jeu. 10 oct > 9h30 (scolaires)*lun. 14 oct > 20h30*mar. 15 oct > 14h (scolaires)cinéma Les Lobis
Ces films vous sont proposés par Ciné’fil dansle cadre du cycle cinéma des 16èmes Rendez-vousde l’histoire sur le thème de la guerre.
*sam. 12 oct, 17h30, au cinémaLes Lobis : Débat sur lareprésentaon de la guerre aucinéma et au théâtre (entréelibre, seulement pour le débat).
sam. 12 oct > 16h*lun. 14 oct > 14h (scolaires)cinéma Les Lobis
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LE MIRACLE DESLOUPSUn film de Raymond Bernard Avec Gaston Modot, Charles Dullin,Albert PréjeanFrance, 1924, 2h15Film muet teinté, restauré par lesArchives françaises du Film du CNCCiné-concert
En 1924, Raymond Bernard se saisitd'un épisode célèbre de l'histoire deFrance, l'affrontement sans merci duroi Louis XI (qui est d’abord ledauphin) et de son ennemi Charlesle Téméraire, duc de Bourgogne,entre 1471 et 1562. Il y introduit, àl’instar d’un Alexandre Dumas, lerécit des amours contrariées deRobert Cottereau, qui appartient àl’entourage de Charles, et de JeanneFouquet, filleule du roi... Unegrande production historique digne
d'un Griffith, tournée dans lesdécors du château de Pierrefondset de la forteresse de Carcassonne,aux scènes de bataillesépoustouflantes grâce aux milliersde figurants et à des effets visuels
innovants, et bien sûr une scèned'anthologie d'une Jeanne avec desloups...Film présenté en ciné-concert,accompagné par des musiciens deBlois.
JMG
LIBRES COURTSALGÉRIE, ÉCHOS D’UNEGUERRE
Sélection surle thème de laguerre d’Algérie,(programmedétaillé sur leflyer intégré au
Travelling) :Octobre noir ou Malek, Salim et lesautres / La Raison d’espérance / LeRetour / En terrain connu / Brise lamer ! 1962-2012 : un anniversaire.
dim. 13 oct > 16h*cinéma Les Lobis
*Débat avec Daniel Goldenberg,Claire Angelini (réalisateurs) etRaphaëlle Branche (historienne).
sam. 12 oct > 14h*dim. 13 oct > 11h30cinéma Les Lobis
Ces films vous sont proposés par Ciné’fil dansle cadre du cycle cinéma des 16èmes Rendez-vousde l’histoire sur le thème de la Guerre.
*Présentaon par Béatrice dePastre (AFF du CNC).
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LE TEMPS D’AIMER ETLE TEMPS DE MOURIRUn film de Douglas Sirk
Avec John Gavin, Liselotte Pulver,Jack MahoneyÉtats-Unis, 1959, 2h12, vostf
Ernst Graeber, jeune soldat allemand,quitte l’enfer du front germano-russepour deux semaines de permission.Lorsqu’il rentre chez lui sa ville estdétruite par lesbombardements,ses parentsintrouvables. Ilretrouve alors uneamie de jeunesse,Elisabeth, dont lepère est en camp deconcentration. Ilsvont s’aimer, semarier, fuyant dansun paysage de ruines, traqués par lesbombes, et se font un devoir d’êtreheureux puisque le monde autour d’euxest en train de s’écrouler. Ce film quinous donne de manière permanente cettedouble impression de menace et debonheur fugace est un splendidemélodrame où Douglas Sirk, hanté parla mort d'un fils en 1944, met la beautédu technicolor, et la virtuosité de sacaméra au service du désespoir et de lapromesse de renaissance.
ADG
THE ACT OF KILLINGUn film de Joshua Oppenheimer
Danemark, Norvège, Angletterre,2013, 1h55, vostf
Choqué. Déstabilisé. Déboussolé.Atterré. Révolté. Les qualificatifs nemanquent pas pour décrire l'état duspectateur après cet «Acte de Tuer».Très vite on bascule du paradis rosebonbon à un enfer intemporel quandon comprend que la mise en scènehollywoodienne de départ vise à laglorification d'une bande de malfratsqui, dans les années 60, se sontemployés avec délectation à torturertout individu soupçonné de sympathiecommuniste en Indonésie. Etcinéphile, troublé, on l'est plus encorequand on apprend que le «héros» étaitmû par l'adoration du cinéma degangsters hollywoodien. Le filmapporte un éclairage sombre sur laguerre froide, plus précisément sur lachasse aux sorcières organisée en1965 par l’armée indonésiennependant laquelle environ 500 000personnes ont été tuées. Et ce filmatteste que, lorsque les tortionnairessont dans le camp des gagnants, ilsdemeurent impunis et restent à l'abridu remords.
BG*Discussion après la projecon avecDanièle Brunier, coordinatriced'Amnesty Internaonal en Indonésie.
Ces films vous sont proposés par Ciné’fil dansle cadre du cycle cinéma des 16èmes Rendez-vousde l’histoire sur le thème de la guerre.
mer. 9 oct > 18hdim. 13 oct > 21h15ven. 18 oct > 18hcinéma Les Lobis
sam. 12 oct > 18h*lun. 14 oct > 18hcinéma Les Lobis
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RANUn film d’Akira Kurosawa
Avec Tatsuya Nakadai, NezuJinpachi, Masayuki YuiJapon, 1985, 2h40, vostfNommé aux Césars 1986
Pendant dix ans, Kurosawa a mûri ce filmqui marie l'histoire (vraie) du partage d'unfief moyenâgeux d'un seigneur de laguerre entre ses trois fils, et celle dudestin tragique du roi Lear, car Kurosawaétait grand admirateur de Shakespeare.Celacommence parune chasse ausanglier et setermine parl'effondrementd'un puissantclan, lesIshimori, qui aconquis par lefer et le feu toutes les places fortes duvoisinage. C'est par la décision deHidetora, le patriarche dominateur et sansscrupules du clan Ichimori, de céder ladirection du clan à son fils aîné, Taro, quetout commence à se dégrader. Sontroisième fils, Saburo, pressenti commegendre par les deux puissants vassauxinvités de la chasse, avait pourtant misson père en garde sur les risques d'un telabandon de sa souveraineté, mais cela luiavait valu une disgrâce paternelle.Jalousie fratricide entre les fils, perversitéhaineuse des épouses issues de familles
massacrées par le père, sièges dechâteaux, flèches, arquebuses,cavaleriefaisant claquer ses oriflammes.Tout ce bruit et cette fureursplendidement orchestrés par le peintreque fut jusqu'au bout Kurosawa pournous faire toucher «de l'œil» les ressortshumains et les douloureuses traces de cesguerres qui ne sont motivées que parl'orgueil de quelques hommes plus durs etplus violents que les autres. Et c'estlorsqu'il aura lui-même vécu la détressedes vaincus que Hidetora, survivant maiscomplètement égaré, prendra conscience
du mal qu'il arépandu autourde lui par sonambition sansmorale, alorsqu'il ne seraplus soutenuque par sonbouffon, sonfidèle «fou», le
seul à pouvoir sans blâme juger lescomportements aberrants des pauvreshumains, probable incarnation de laconscience de son seigneur.
CJ
jeu. 17 oct > 18h et 20h30sam. 19 oct > 16h dim. 20 oct > 21hlun. 21 oct > 18h et 21hven. 25 oct > 18hcinéma Les Lobis
Film présenté en écho avec le spectacle de laHalle aux grains Les Amours vulnérables deDesdémone et Othello.
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ILO ILOUn film d’Anthony ChenAvec Koh Jia Ler, Angeli Bayani,Tianwen ChenSingapour, 2013, 1h39, vostf Caméra d’or du Festival de Cannes2013
Fils unique d'une famille«bourgeoise» de Singapour, Jiale estmauvais élève, bagarreur,insupportable à la maison, dans unesolitude agressive.Ses parents sont peu disponibles,mobilisés par leur travail respectif, sibien qu'ils décident d'embaucher une«nounou» pour assurer une présenceresponsable à leur énergumène. Leurchoix se porte sur une jeune Philippine,Teresa. À son arrivée elle se voit retirer
son passeport, doit dormir sur uncouchage au pied du lit du jeunegarçon et apprendre la vie citadine etses codes.Jiale va d'abord la rejeter, nesupportant ni sa présence, ni soncontact, ni son autorité sur lui.Leurs rapports sont presque ceux debourreau à victime, de maître àesclave, puis doucement, au fil desjours et du simple quotidien dans cetappartement, elle va s'imposer à lui età nous par sa fermeté et sa profondegentillesse.
Quand arrive la crise financièreasiatique de 1997, elle va faire du pèreun chômeur non avoué, tandis que lamère sera de plus en plus mobilisée parson travail (qui consiste à licencier descollègues). Au point que, surchargée eten attente d'une nouvelle naissance,elle devient jalouse de l’affection deson fils pour leur employée et del’influence positive de Teresa.
Huis clos citadin, fine analysepsychologique des rapports internes àla cellule familiale, de l’ennui del’enfance, de la condition des nourricesimmigrées ayant, comme Teresa, unbébé dans leur pays, lui-même à lagarde d’une tante faisant office denourrice.On en vient à sympathiser avec cettefamille où tout vacille, dont lequotidien n’est que le reflet de cettesociété en crise et qui, ne pouvant plusassumer le luxe d’une domestique, vaaccompagner Teresa à son départ pourles Philippines, au grand désespoir dugamin, avant de s'agrandir (enfin?)d'un nouvel enfant.
Récompensé par la Caméra d'or en2013, il est le premier film deSingapour primé à Cannes.Anthony Chen, réalisateur dont c’est lepremier long métrage, s'y rappelle ladomestique philippine qui était auprèsd’eux dans son enfance: elle venait dela province d’Ilo Ilo...
CJ & MLP
jeu. 24 oct > 18h et 20h30sam. 26 oct > 16h dim. 27 oct > 21hlun. 28 oct > 18h et 21hven. 1er nov > 18hcinéma Les Lobis
Qui voilà ?par Jessica Laurén, avec la voix d'Hippolyte Girardot, d'après les albums de StinaWirsén, Suède, 2011. Voici 8 histoires pour aborder le quotidien des tout-petits: dormirpour la première fois chez un copain, être malade, être le meilleur,faire le ménage, avoir un petit frère.> Ciné’ptit’déj spécial tout petits - Dimanche 29 septembre à 11h.
Peter PanDe C. Geronimi, W. Jackon et H. Luske, USA, 1953, 1h26, VF, dès 3 ansPeter Pan, à la recherche de son ombre perdue, pénètre chez lesDarling. Accompagné de la Fée Clochette, il apprend à voler auxenfants Darling et les emmènene au Pays Imaginaire où lesattendent le Capitaine Crochet et ses pirates, les enfants perdus, TicTac le crocodile, ainsi que les indiens...> Dimanche 29 septembre à 16h.
BudoriGisaburo Sugii, Japon, 2012, 1h 46 Suite à une succession d’étranges phénomènes naturels, Budori lechat doit quitter sa forêt pour retrouver Neri, sa petite sœurmystérieusement disparue.> Date et horaire dès la rentrée.
Le Roi et l’oiseauDe Paul Grimault, France, 1980, 1h27, version restaurée, dès 3 ansAvec Jean Martin, Pascal Mazzotti, Raymond BussièresLe Roi Charles V et Trois font Huit et Huit font Seize règne en tyransur le royaume de Takicardie. Il est amoureux d’une Bergère qu’ilveut épouser sous la contrainte. Mais celle-ci s’enfuit avec le petitRamoneur et trouve l’aide de l’Oiseau. La police retrouve la tracedes fugitifs. Une folle poursuite s’engage…> Dimanche 13 octobre à 11h, en présence de Jean-François Pagliano, historien de l’animation.Autres projections : voir programme des Rendez-vous de l’histoire et sur www.rdv-histoire.com.
Silence... On berce !Nathalie Manguy & Éric TellitocciDes images du film Les Berceuses d'Éric Tellitocci sont projetéesdans un décor fait de rondeurs, rappel du monde, du ventre. NathalieManguy tire les ficelles du spectacle en chantant en direct desberceuses, en écho à celles des parents du documentaire.Ciné-concert - Dimanche 20 octobre.
> Dates et horaires disponibles sur le dépliant Ciné Dimanche et sur Blois.fr dès larentrée (programme sous réserve de modifications).
CINÉ
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ECiné Dimanche, labellisé Art et Essai Jeune Public par le CNC, propose un choix de filmsde qualité, de différents genres pour les enfants et les adultes afin que chacun y trouveplaisir. C’est un partenariat Ville de Blois/Les Lobis. Renseignements au 02 54 44 52 15. Dates et horaires disponibles sur le dépliant Ciné Dimanche et sur Blois.fr.
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RSCiné’fil au Maroc, invité au Festival du court-métrage arabe d’Azrou - Ifrane
Trois membres du CA de Ciné'fil (Catherine Bigot, Agnès de Graaff et Jean-Marie Génard) ont fait le voyage d'Azrou du 14 au 19 août, dans le cadre dela coopération de la Ville de Blois avec cette ville du Moyen Atlas. Outre uneparticipation au jury du festival organisé par l'association que nous avonsaccueillie en mars lors de la semaine marocaine à Blois, Ciné'fil a proposé,avec la complicité de Ciclic, une carte blanche de 6 courts métrages sur lethème de cette édition, l'environnement. Une expérience inédite qu'on vousracontera dans le prochain Travelling !
Soirée "Salade niçoise" et Fernandel à la Fondation du Doute
Dégustation partagée de salade niçoise, jeux de pétanque... et à 22h,projection en plein air du film de Jean Giono, Crésus (1960, 1h40)avec l'inénarrable Fernandel : une fable sociale et poétique enHaute-Provence...> Samedi 31 août de 18h à 00h, rue de la Paix à Blois. Renseignements etinscriptions à la pétanque au 02 54 55 37 40
Festival Cinéma d’ailleurs - Orient extrême
6e édition du festival «Cinéma d’ailleurs», avec 5 films enavant-première : Tel père, tel fils de Kore-eda Hirokazu(Japon), A Touch of Sin de Jia Zhang Ke (Chine), TheLunchbox de Ritesh Batra (Inde), L'Image manquante deRithy Panh (Cambodge) et Three Sisters de Wang Bing(Chine).Programme complet et détaillé début septembre.> Du 25 au 30 septembre, au cinéma Le Rabelais à Chinon. Informations:www.cineplus-chinon.fr
CGT - Projection et débat autour des Jours heureux
La CGT, la Mutuelle familiale de Loir & Cher et le Réseaud’Education populaire présentent la projection du film de GillesPerret : Les Jours heureux (version courte, 52 min.), suivie d’unetable ronde. Le sujet de cette séance portera sur la rédaction du programmedu Conseil national de la Résistance intitulé « Les jours heureux» en 1944 et son démantèlement actuel.La version longue du film sera présentée en avant-première au festival desRendez-vous de l’histoire, en présence du réalisateur (date et horaire sur leprogramme du festival).> Jeudi 10 octobre 2013, à partir de 17h15, salle de la Poissonnière (Jean-Claude Deret), 41350 Saint-Gervais-la-Forêt.
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Cinéfil : 18 Rue Roland Dorgelès - BP 162 - 41005 Blois Cedextél et fax 02 54 55 06 87 - cinefil.blois@gmail.com
www.cinefil-blois.fr
Sauf mention spéciale, les projections se déroulentau cinéma Les Lobis (12 avenue Maunoury à Blois).*Projection accompagnée d’une rencontre-débat
Frances Hajeu. 5 sept
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dim. 8 sept21 h
lun. 9 sept18 h et 21 h
Cinéfil adhère à lACOR (Association des Cinémas de lOuest pour la Recherche), àlACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa diffusion)
et à lACC (Association des Cinémas du Centre)
ven. 13 sept18 h
La Dernière fois que j’ai vu Macao
jeu. 12 sept18 h et 20 h 30
sam. 14 sept16 h
dim. 15 sept21 h
lun. 16 sept18 h et 21 h
Jeunessejeu. 19 sept
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lun. 23 sept18 h
mar. 24 sept
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Nouveaux talents du ciném
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20 h 30sam
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dim. 29 sept21 h
lun. 30 sept18 h et 21 h
ven. 4 oct18 h
Just the wind
jeu. 3 oct18 h et 20 h 30
sam. 5 oct
16 hdim
. 6 oct21 h
lun. 7 oct18 h et 21 h
Ranjeu. 17 oct
18 h et 20 h 30sam
. 19 oct16 h
dim. 20 oct21 h
lun. 21 oct18 h et 21 h
ven. 25 oct18 h
Ilo Ilojeu. 24 oct
18 h et 20 h 30sam
. 26 oct16 h
dim. 27 oct21 h
lun. 28 oct18 h et 21 h
ven. 1er nov18 h
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La Fille du 14 juilletjeu. 19 sept - 21 h*
Film de la sem
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