1 Indicateurs de santé mentale en Drôme et en Ardèche

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Indicateurs de santé mentale en Drôme et en Ardèche

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Contexte

Depuis 1996, démarche d’observation de la santé Mise en place d’un tableau de bord régulièrement

actualisé et accessible en ligne Outils au service des décideurs et acteurs de santé :

analyse et mise en perspective des données sanitaires existantes, adresse utiles, informations pratiques

Démarche multipartenariale – Analyse partagée Complété par des dossiers thématiques approfondis

2007 : cancers 2008 : santé et précarité 2009 : santé mentale

Elargissement au département de l’Ardèche

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La thématique « santé mentale »

OMS : « Etat de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté »

Champ très vaste : du mal-être à la pathologie psychiatrique Une préoccupation de nombreux acteurs et partenaires Enjeux multiples Dans le Plan Régional de Santé Publique :

OG : Prévenir le suicide ou les décompensations psychosociales en lien avec la souffrance psychologique

OG : Favoriser l’accès aux soins et à la prévention des publics en difficultés … au travers du «développement d’interfaces entre ville et hôpital et entre médical et social » 

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Objectifs du dossier

Rassembler, analyser et mettre en perspectives les indicateurs quantitatifs existant

Dimensions de santé mentale explorées, définies selon la disponibilité d’indicateurs fiables et comparablesÉtat de santé mentale et impact des troubles

psychiatriques diagnostiquéesOffre de soins spécialiséesRecours aux soins

La question des addictions non incluse Bénéficie du développement récent

de certains systèmes d’information

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Etat de santé mentale

• Mortalité• Hospitalisation• Admissions en ALD• Arrêt de travail et mise en invalidité• Prévalence du handicap psychique

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Le suicide

Plus de 140 suicides par an d’habitants des 2 départements− 83 drômois et 58 ardéchois (soit 3,5% du total des décès)− 3 hommes pour une femme− des taux de mortalité supérieurs aux chiffres régionaux chez les

hommes mais proches des taux nationaux

Taux comparatifs annuel de mortalité par suicide 2000-2006

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Le suicide sur 15 ans

Une évolution globale à la baisse des taux de mortalité− En région : baisse d’un quart chez les hommes et d’un tiers chez les

femmes− Avec une situation défavorable de la Drôme et de l’Ardèche par

rapport à la région chez les hommes

Taux comparatifs de mortalité par suicide lissés sur 5 ans

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Le suicide sur 15 ans

Une évolution globale à la baisse des taux de mortalité− En région : baisse d’un quart chez les hommes et d’un tiers chez les

femmes− Avec une situation défavorable de la Drôme chez les femmes

Taux comparatifs de mortalité par suicide lissés sur 5 ans

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Le suicide selon l’âge

Un décès sur 5 est un suicide chez les 25-34 ans Mais le taux de suicide augmente avec l’âge notamment

chez les hommes

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Les tentatives de suicide hospitalisées

1 450 TS d’habitants des 2 dpts hospitalisées par an− 930 drômois et 520 ardéchois (nb de TS non hospitalisées ?)− 2 femmes pour un homme− des taux d’hospitalisation supérieurs aux chiffres régionaux

Taux comparatifs annuel d’hospitalisation pour TS PMSI 2006-2007

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A l’échelle des cantons

Taux comparatifs annuel d’hospitalisation pour TS PMSI 2006-2007

+ d’hospitalisations

=

+ de TS ?

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Les hospitalisations pour TS selon l’âge

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Les modes de suicide

Pour les suicides : Chez les hommes : pendaison (40%) et arme à feu représentent

près de deux tiers des suicides Chez les femmes : 3 motifs représentent 80% des suicides prise

médicamenteuse, défenestration et pendaison

Pour les TS L’intoxication médicamenteuse volontaire est le motif très largement

majoritaire 8 TS sur 10 chez les hommes et 9 sur 10 chez les femmes en

Drôme (7 et 6 en Ardèche)

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Les hospitalisations pour troubles mentaux en court séjour

1 900 patients drômois et 1 650 ardéchois hospitalisés par an en services de courts séjours hospitaliers (2006-2007)

Une petite moitié des séjours liés − à l’usage de substances psychoactives chez les hommes− aux troubles de l’humeur et aux névroses chez les femmes

Des taux d’hospitalisation supérieurs en Ardèche

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Les admissions en ALD pour affections psychiatriques

Une admission sur 10 liée à une affection psychiatrique Des taux d’admission supérieurs en Ardèche surtout chez

les hommes

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A l’échelle des cantons

Taux comparatifs annuel d’admissions en ALD pour troubles psychiatriques – RG-RSI-MSA 2005-2006

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Les ALD pour troubles psychiatriques selon le motif

Les troubles de l’humeur : près de la moitié chez les femmes plus du quart chez les hommes

Les troubles de la personnalité : 1/5 à 1/6

Les psychoses (maximum entre 20 et 30 ans)

Les ALD pour usages de substances psychoactives représentent le 3ème motif en Ardèche avec une part deux fois supérieure à celle de la Drôme ou de la région (30 à 50 ans)

Retard mental, troubles du développement, autisme : 10% des admissions en ALD (enfants)

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Offre de soins en santé mentale

• Les établissements spécialisés en psychiatrie• Les personnels• Les établissements pour personnes handicapées• Les structures alternatives

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La psychiatrie infanto-juvénile

Un seul lieu d’hospitalisation à temps complet à St Vallier dans la Drôme

Taux d’équipement très inférieur aux références (0,04 lits pour 1000 habitants vs 0,11 et 0,13)

Equipement en places d’hospitalisation partielle globalement proche du niveau régional (> en Drôme, < en Ardèche)

Une densité de psychiatres salariés inférieure de 10% à la densité régionale

Moins de personnels socio-éducatifs mais plus d’infirmiers (Drôme) et de psychologues (Ardèche)

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La psychiatrie infanto-juvénileEvolution

Lits HTC : une évolution à la baisse plus marquée en Drôme

Places HTP : une évolution à la baisse uniquement en Drôme

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La psychiatrie générale

des taux d’équipement supérieur en Drôme et inférieur en Ardèche en

conséquence d’une évolution récente

En hospitalisation à temps complet

En hospitalisation à temps partiel : − l’Ardèche présente une densité de places supérieure à la région

alors que la Drôme est en situation déficitaire− dans un contexte de stabilité de nombre de places

Une densité de psychiatres inférieure de 10% par rapport à la région mais équivalente ou supérieure pour autres personnels

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Les psychiatres libéraux

Une densité de psychiatres 3 fois inférieure en Ardèche par rapport à la région 3 médecins pour 100.000 habitants en Ardèche 8 en Drôme 10 en Rhône-Alpes

9 sur 10 sont conventionnés en secteur 1

2 sur 3 ont plus de 55 ans (au 1er janvier 2009)

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Recours aux soins

• File active de personnes suivis par les établissements spécialisés• Consommation et recours aux soins libéraux

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Une interférence forte entre recours et niveau d’offre

Recours aux soins libéraux de psychiatrie près de deux fois inférieur en Ardèche par rapport à la région

Les zones de recours se superposent avec la localisation des psychiatres libéraux

La file active des patients suivis en établissements spécialisées est plus de 1,5 fois plus élevés en Ardèche par rapport à la région

Une répartition différente des motifs de suivi Les niveaux de recours drômois sont légèrement inférieurs

aux niveaux régionaux

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Recours aux consultations libérales

Taux de recours aux consultation de neuro-psychiatrie selon l’âge URCAM - RG 2007

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À l’échelle des cantons

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File active de patients résidants suivis en établissements spécialisés

(code géographique renseigné) 12 150 personnes suivies en Ardèche en 2008 9 350 en Drôme

File active = au moins un contact (≠ suivi ?) Une différence qui repose essentiellement sur les patients suivis en ambulatoire et stable selon l’âge

Hommes Femmes

050100150200250300350400450

Ardèche Drôme Rhône-Alpes

050100150200250300350400450

Ardèche Drôme Rhône-Alpes

Taux standardisés de personnes suivies RIM-P 2008

HommesFemmes

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File active de patients suivis en établissements spécialisés

En 2008, part de séquences avec codes géographiques de domiciliation non renseignés très variables selon les établissements : 18% dans les établissements drômois 1% dans les établissements ardéchois

Sans ce critère de domiciliation les files actives totales sont de : 12 000 personnes en Ardèche, 12 000 personnes dans la Drôme.

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Les motifs de suivi

Une répartition par motifs différente en Ardèche par rapport à la région part d’hommes suivis pour schizophrénie est de 22% en Ardèche vs

28% en région (13 et 17% pour les femmes) part d’hommes suivis pour névroses est de 19% en Ardèche vs 13%

en région (30 et 20% pour les femmes)

Effet de l’élargissement de la file active ?

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Taux de patients hospitalisés en établissements spécialisés

Taux de personnes hospitalisées au moins une fois dans l’année selon l’âge – RIM-P 2008

Hommes

Femmes

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Les patients sous traitement psychotropes

11% de la population sous traitement (au moins 3 prescriptions dans l’année)dont la moitié sous traitement antidépresseurs2% sous traitement neuroleptiques

Des niveaux de prévalence départementaux très proches des chiffres régionaux

Mais de fortes disparités locales Des prescriptions qui augmentent fortement avec l’âge

Source : URCAM – RG 2007

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Taux de patients sous traitement psychotropes selon l’âge

Taux de patients sous traitement antidépresseur selon l’âge

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95

Ardèche

Drôme

Rhône-Alpes

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Patients avec ttt antidépresseurs

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Patients avec ttt neuroleptiques

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Les troubles mentaux en quelques chiffres

3 500 patients hospitalisés en courts séjours hospitaliers 1 500 hospitalisations pour tentatives de suicide Plus de 140 suicides par an Près de 10% des admissions en affections de longue durée 12 000 ardéchois et 9 500 drômois suivis par les services spécialisés Environ 500 hospitalisations sous contraintes par département 30% des mises en invalidité Plus du quart des arrêts de travail de longue durée (> 6 mois) Plus de 10% de la population prend un ttt psychotrope La déficience psychique constitue la déficience principale de plus de la moitié des adultes handicapés présents en foyers d’accueil médicalisé ou encore de la totalité des enfants suivis en ITEP…

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De réelles avancées en matière d’observation De nouveaux indicateurs disponibles sur une

thématique jusqu’ici peu observée quantitativement Permet de mieux mettre en évidence le poids de la

partie « médicale » de la santé mentale Beaucoup d’intérêt et de retour Reste cependant très liée à l’offre et au recours :

limite de certains indicateurs et analyse croisée indispensable

Invisibilité du non recours Des SIS à renforcer qualitativement : RIM-P, SAE,…

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