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Précautions standard
F. LYONNET – P.GOUJAT (IDE Hygiéniste EOH – CH Roanne) A. JEAMPIERRE (IDE EMH)
IFSI – EIDE 1ère année – 9 et 13 février 2018
Introduction
En 1er lieu, de rompre la chaine de transmission des agents infectieux, à partir des sources de contaminations (3 origines)
Les patients infectés ou colonisés
Les personnels hospitaliers
L’environnement
La prévention des Infections associées aux soins (IAS) nécessite
Mais aussi
de contrôler les portes d’entrée (asepsie et antisepsie lors des soins techniques)
de maîtriser les réservoirs environnementaux (air, eaux, surface, linge …)
2
Humain Environnement
Animal
Contact Air Gouttelettes
Mode de transmission
Effraction cutanée Muqueuses Dispositifs invasifs
Porte d’entrée
Hôte
réceptif
Facteurs de risque
?
La transmission des micro-organismes Comment ça marche ?
9
Durée de survie des micro organismes
16
Capacité variables quelques heures à plusieurs jours Caractéristiques du microorganismes (virus nu, spores)
Conditions environnementales (T°, hygrométrie, liquides biologiques)
Du type des surfaces ( matériaux)
Rotavirus
1 à 10 jours sur les surfaces, plusieurs jours sur les mains
Virus influenza (grippe) jusqu’à 12 à 48 h sur une surface
Virus respiratoire syncytial (VRS) jusqu’à 6 h sur les surfaces
et le linge, 30 min à 1 h sur les mains
Staphylococcus
aureus
plusieurs semaines sur des surfaces sèches
Pseudomonas aeruginosa
1 semaine sur surface humide
17 17
Puce
Tique
19 19
Humain Environnement Animal
Contact Air Gouttelettes
Mode de transmission
Effraction cutanée Muqueuses Dispositifs invasifs
Porte
d’entrée
Facteurs de risque
Mode de transmission
?
Hôte réceptif
La transmission des micro-organismes comment ça marche ?
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Humain Environnement Animal
Contact Air Gouttelettes
Mode de
transmission
Effraction cutanée Muqueuses Dispositifs invasifs
Porte
d’entrée
Facteurs de risque
Porte
d’entrée
?
Hôte réceptif
La transmission des micro-organismes Comment ça marche ?
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Humain Environnement Animal
Contact Air Gouttelettes
Mode de
transmission
Effraction cutanée Muqueuses Dispositifs invasifs
Porte
d’entrée
Facteurs de risque
Porte
d’entrée
Hôte réceptif
La transmission des micro-organismes Comment ça marche ?
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Humain Environnement Animal
Contact Air Gouttelettes
Mode de transmission
Effraction cutanée Muqueuses Dispositifs invasifs
Porte
d’entrée
Facteurs de risque
? Hôte
réceptif
La transmission des micro-organismes Comment ça marche ?
31
Quel est le statut infectieux du patient: Connu ? Inconnu ?
33
Statut infectieux inconnu
Statut infectieux
connu (colonisé, infecté)
Infection diagnostiquée
Portage dépisté
Cas particulier PCH
Pour tout patient Précautions
standard
Change d’un patient/résident souillé
Change 1 Partie 1 : change sans respect des PS
Partie 1 partie 2 : change avec respect des PS
34
Mesures préventives
36
3ème étage : PCH spécifique BHR / épidémie
2ème étage : PCH (Air, Gouttelettes et Contact)
1er étage :
Précautions standard
Hygiène de base (1)
38
Hygiène du patient
Tenue du professionnel
Circuits des déchets, du linge, des dispositifs médicaux
Gestion de l’environnement (Bionettoyage)
Maîtrise du risque lié à l’eau
Techniques de soins
Minimum mis en place par un établissement
Définie par des protocoles – fiches techniques
Les précautions standard
43
Leur application
constitue la première stratégie de prévention de la transmission des micro-organismes
protège le personnel et les patients
Les précautions standard
44
Un ensemble de pratiques
à respecter systématiquement
par tous les soignants dans tous les lieux de soins
pour tout patient quel que soit son statut infectieux connu ou présumé
… concernent aussi les visiteurs !
Déclinaison des précautions standard
46
6 Axes 1. Hygiène des mains
2. Protection individuelle
3. Hygiène respiratoire
4. Prévention des accidents avec exposition au sang (AES)
5. Gestion de l’environnement
6. Gestion des excréta
Rôle des mains dans la transmission des IAS
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0
2
4
6
8
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16
18
1841 1842 1843 1844 1845 1846
Décè
s /10
0 acc
ouch
ées
Sage-femme (n = 17791)
Etudiants médecine (n = 20042)
Chlorure de chaux
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1841 1842 1843 1844 1845 1846
Décè
s /10
0 acc
ouch
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Sage-femme (n = 17791)
Etudiants médecine (n = 20042)
Chlorure de chaux
Semmelweis - Vienne – 1861 Deux services de maternité avec deux types d'accoucheurs et des taux différents de mortalité par fièvre puerpérale (3,4 vs 9,9%). Les étudiants pratiquaient des séances d'autopsie avant les accouchements... Réduction de la mortalité après introduction de la désinfection des mains au chlorure de chaux à la sortie des salles d’autopsie et avant tout examen des accouchées
Contamination des mains
Eckert en 1989 « Après 15 sec. de contact des mains du personnel avec plis inguinaux de patients colonisés par BGN (E. Coli, Klebsiella, enterobacter, Serratia, proteus, …) ceux-ci sont retrouvés sur 40 à 60% des mains du soignant ».
Les mains jouent un rôle de véhicule, elles se contaminent puis contaminent les patients, l’environnement (surface, matériel), d’autres mains (collègue, etc. …)
= Transmission manuportée
49
Microbiologie cutanée (1)
Flore résidente ou flore permanente ou commensale Se reconstitue rapidement Rôle de barrière Pas de d’élimination totale possible Bactérie non pathogène ou opportuniste
(staphylocoque epidermidis, corynebacterie….)
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Microbiologie cutanée (2)
Flore transitoire Ou flore de contamination, « en transit » Liée à l’activité et l’écologie du service
Source de contamination: patient, environnement du patient (matériel)
Éliminée par une hygiène des mains bien effectuée
Germes pouvant être pathogènes: Staphylocoque aureus, entérobactérie (E.Coli, enterobacter, klebsiella), PSE AER, levure (candida), virus (Hépatite A, Rotavirus)
Densité des germes surtout au niveau de la pulpe des doigts, des espaces inter digitaux, ongles et péri unguéaux
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3 règles d'or de l'hygiène des mains
1. Avoir les avant-bras dégagés
2. Avoir les ongles courts, sans vernis, faux ongles, ou résine
3. Ne pas porter de bijoux (bracelet, bague, alliance, montre)
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Ongles courts et propres… Pourquoi ?
1. Parce que les bactéries sous les ongles longs prolifèrent, ce sont des réservoirs de germes
2. La longueur des ongles > 2 millimètres est corrélée avec la contamination des mains (Rupp Fitzgerald T, 2008) 1 mm ou moins étant la
longueur associée à une moindre contamination. SF2H
54
Pas de vernis à ongles, pourquoi ???
De plus il peut :
1. Interférer avec les produits désinfectants.
2. Constituer un frein à l’observance de l’hygiène des mains.
Le vernis porté pendant le
travail s’écaille et les bactéries
peuvent s’y développer.
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Pas de vernis à ongles, pourquoi ???
Des épidémies ont été associées à des écarts quant aux recommandations relatives aux ongles longs, ongles portant des décorations ou du vernis
Épidémie d'infections et de colonisation à PSE AER dans une unité
néonatale de soins intensifs 439 nouveau-nés admis au cours de la période d'étude 46 ont acquis Pseudomonas aeruginosa (10.5%) 16 décès (35%) (Moolenaar RL et al. Infect. Control Hosp Epidemiol 2000 )
Épidémie de Klebsiella pneumoniae BLSE liée au port d'ongles
artificiels dans une unité de réanimation en néonatologie (Gupta A, et al. 2004)
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Le port de bijoux est INTERDIT
Le port de bijoux est associé à une plus forte contamination des mains y compris par des bactéries pathogènes.
Kelsall NKR, et al. 2006- Bartlett GE, et al. 2002 - Rupp ME, et al. 2008 - Fagernes M, et al. 2009; Archana A et al. 2009
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Quelque soit le type d’hygiène des mains réalisé : Les bagues restent COLONISEES !
Service de gestion du risque infectieux - CHRU Lille
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La montre ne donne pas QUE L’HEURE !!!
Montre : 12 colonies de shingomonas paucimobilis et staph. epidermidis
Les bracelets et montres empêchent une désinfection optimale des poignets
(Salisbury D. et al. Am J Infect Control 1997)
59
Différentes méthodes d’hygiène des mains
Privilégier la technique d’hygiène des mains par la friction hydro-alcoolique (FHA)
61
Utiliser la FHA de préférence au lavage des mains
Parce que la friction hydro-alcoolique est plus efficace mais aussi plus rapide et mieux tolérée.
La FHA est à privilégier dans le cadre des précautions standard notamment avant et après tout contact avec le patient ou son environnement proche.
Le lavage des mains est indiqué quand les mains sont visiblement
souillées,
mouillées
talquées
dans des situations particulières (par exemple en présence d’ectoparasites ou de spores bactériennes Gale ou Clostridium difficile)
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Friction des mains au GHA
Pour une meilleure efficacité, respecter les 7 étapes de la friction hydro-alcoolique
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Lavage simple au savon doux
Lavage ATS* Friction GHA
Élimination flore transitoire
90% 99.9% 99.999%
Élimination flore résidente
Aucune action 50% 99%
Irritation des mains
+ ++ (+)
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D’autres procédures existent en plus du LM au savon doux et friction des mains au GHA à choisir en fonction de l’objectif à atteindre Lavage ATS*et Lavage ou friction chirurgicale
Comparaison des différentes techniques d’hygiène des mains
*plus recommandé
LES MAINS DES SOIGNANTS =
OUTIL DE TRAVAIL
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Il est donc important d’en prendre soin : penser à utiliser des crèmes protectrices au moment des pauses, après le travail, les jours de repos pour une action protectrice et curative notamment en période hivernale
La mise en place de mesures "barrières" par le port d’équipements de protection individuelle (EPI) réduit le risque de transmission de micro-organismes entre les patients et les soignants
En fonction du risque de projection ou de contact avec un liquide biologique, la peau lésée ou les muqueuses, choisir l’équipement de protection adapté :
Gants Tablier ou surblouse Lunettes Masque
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Modalités d’utilisation
HDM avant et après le port des gants
A mettre juste avant et à éliminer immédiatement à la fin du geste
1 geste = 1 paire de gants
Gants de soins
Indications
quand il y un risque de contact avec des liquides biologiques, les muqueuses ou la peau lésée
lorsque les mains du soignant sont abîmées
71
Protection de la tenue Tablier ou surblouse
Indications
lors d’un soin à risque de projection de produits d’origine humaine
lors d’un soin contaminant ou exposant à un contact large avec le patient
(aspiration, manipulation linge sale et déchets , matériels souillés, endoscopie, autopsie, soins de nursing)
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Modalités d’utilisation
A mettre juste avant et à éliminer immédiatement à la fin d’une séquence de soins et entre deux patients
Protection du visage Masque, lunettes ou de masque visière
Indications
Risque d’aérosolisation ou de projection de liquides biologique
ex : aspiration, endoscopie
73
Modalités d’utilisation
Ne pas réutiliser ni repositionner un masque à usage unique
HDM après avoir enlever le masque
Ne soyez pas responsables de la transmission des agents pathogènes des voies ORL et respiratoires !
1
Couvrez-vous le nez et la bouche
avec un mouchoir en papier
ou toussez et éternuez dans le haut de votre manche
mais pas dans vos mains
2
Jetez votre mouchoir en papier dans la poubelle la plus proche
Lavez-vous systématiquement les mains à l'eau et au savon,
ou désinfectez-les avec un produit hydro-alcoolique
3
Portez un masque chirurgical pour protéger les autres
en cas de contact rapproché
Vous toussez, vous éternuez ?
75
En cas de risque de piqûres ou de blessures
Porter des gants
Utiliser un collecteur pour objets piquants, coupants ou tranchants au plus près de l’acte de soin sans dépasser la limite de remplissage
Utiliser le matériel de sécurité
77
Utilisation du matériel de sécurité
Il s ’agit de dispositifs médicaux utilisés pour les actes invasifs présentant une mise en sécurité intégrée
automatique, la plus précoce par rapport au geste,
uni manuelle,
irréversible,
avec indicateur de mise en sécurité
Exemples : Corps de pompe / Cathéter court sécurisé / Seringue à gaz du sang (cylindre de sécurité) / Dispositif pour prélèvement capillaire / Dispositif pour prélèvement urinaire.
78
En cas d’AES connaître la conduite à tenir
Antisepsie d’au moins 5 minutes par trempage ou pansement avec du Dakin (durant 5 mn)
Rinçage abondant, pendant au moins 5 minutes, avec 1 litre de sérum physiologique dispensé par une tubulure de perfusion. Avis ophtalmologique si besoin.
Rinçage abondant à l’eau du réseau et bain-de-bouche avec du Dakin pur (ne pas avaler), pendant au moins 5 minutes.
Obtention des sérologies du patient source
Déclaration de l'AES et avis médical
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L’environnement est une source potentielle de contamination
Le traitement adapté des surfaces et des dispositifs médicaux par désinfection et/ou stérilisation réduit le risque de transmission croisée des micro-organismes
82
Surfaces souillées par du sang ou tout autre liquide biologique
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Nettoyer les surfaces souillées
Agir immédiatement, en commençant par se protéger
Désinfecter avec un détergent /désinfectant de surface, en respectant son mode d’utilisation
Matériel souillé
Immerger le matériel dans un bac de pré désinfection immédiatement après l’utilisation
Vérifier que le matériel a subi un entretien approprié (désinfection et/ou stérilisation) avant son utilisation
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Prélèvements biologiques, linge souillé et déchets
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Les transporter dans un emballage étanche et fermé Emballage biohazard pour le transport des
prélèvements biologiques avec séparation pour le bon de demande d’analyse du prélèvement
Emballages pour le matériel souillé à usage unique ou nettoyés entre chaque rotation
Sacs hydrosolubles pour le linge souillé de liquides biologiques
Sacs fermés afin d’assurer la protection des agents en blanchisserie
Sacs adaptés pour les déchets avec tri à la source pour ne pas re-manipuler les déchets
Gestion des excréta
Port EPI : gants à UU, tablier à UU Changement de gants entre le change du patient et
l’évacuation des ustensiles, Les évacuer sans vidange au préalable, dans le laveur
désinfecteur de bassins Friction des mains au GHA Entretien du laveur désinfecteur de bassin (LDB) En absence de LDB, utiliser de l’usage unique Proscrire le rinçage des ustensiles (ni douche, ni
douchette) en raison du risque d’aérosolisation.
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