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Les abeilles et le miel
Cet insecte : l'abeille
Voyons la place occupée par l'abeille dans l'ensemble du monde animal. Elle est bien entendu
connue pour son miel mais aussi pour sa cire.
Les zoologistes reconnaissent l'existence de plus de 20000 espèces d'abeilles: qui sont-elles,
comment vivent-elles et quels sont les caractères qui permettent de les différencier des autresinsectes ?
Le foisonnement des espèces est tel sur la terre que les biologistes ont mis au point un système efficace de
classification; sans cela, pas moyen d'y voir clair, même parmi les insectes qui représentent à eux seuls près
d'un million d'espèces; plusieurs nouvelles espèces sont d'ailleurs découvertes et décrites chaque année!
Une observation attentive permet de classer les abeilles dans l'embranchement des arthropodes, aux côtés des
arachnides (les araignées) ou des crustacés: tous ces animaux se caractérisent, en effet, par des téguments
composés de chitine, un corps formé de segments articulés, des yeux composés et d'autres caractères encore.
Au sein du groupe des arthropodes, les abeilles présentent une série de caractères particuliers,
ce qui conduit à les regrouper dans un ensemble homogène, la classe des insectes: les abeilles
possèdent, en effet, six pattes, deux paires d'ailes et un corps divisé en trois parties distinctes
(tête, thorax et abdomen). La classe des insectes comprend 32 ordres, dont celui des
hyménoptères, celui des lépidoptères (les papillons) ou encore celui des diptères (les
mouches).
Les abeilles appartiennent à l'ordre des hyménoptères et en présentent bien entendu les
caractéristiques:
métamorphose complète, c'est-à-dire que le développement passe par les stades oeuf, larve, nymphe et
finalement imago;ailes membraneuses et couplées par des crochets;
pièces buccales de type broyeur-lécheur;
parthénogenèse présente chez beaucoup d'espèces.
Parmi les hyménoptères, les abeilles se distinguent par la présence d'une "taille de guêpe" (thorax séparé de
l'abdomen par un rétrécissement étroit) et d'un aiguillon (en forme de harpon qu'elle ne pourra donc pas retirer
après une piqûre) chez les femelles; elles forment le groupe des apocrites aculéates. Ce groupe comprend
plusieurs super-familles, dont celles des Formicoidea (les fourmis), des Vespoidea (les guêpes) et bien entendu
des Apoidea (les abeilles).
La figure à coté vous aidera à situer l'abeille dans le monde des insectes, plus spécialement dans l'ordre deshyménoptères
Ces abeilles - ou apoïdes - forment un groupe d'hyménoptères extrêmement diversifiés. Le terme "abeille" peut
tout aussi bien désigner l'abeille des ruches, ou abeille domestique, qu'une des 20 000 autres espèces d'abeilles
si on prend ce terme au sens large que lui donnent les zoologistes. (Voir les abeilles tueuses)
Toutes les abeilles ont en commun un régime exclusivement végétarien, à base de miel (Voir recette pain
épice) ou de nectar et de pollen. (voir la danse des abeilles) Les femelles possèdent d'ailleurs un organe de
récolte du pollen appelé brosse et localisé au niveau des pattes postérieures ou sous l'abdomen. On y rencontre
plusieurs espèces sociales, qui vivent et travaillent en société, et même en sociétés permanentes dans quelques
rares cas. Mais la plupart des espèces ne forment pas de sociétés évoluées ou sont carrément solitaires. Onobserve en fait une grande variation du degré de socialisation.
Les abeilles sont réparties en groupes plus homogènes, les familles. Parmi celles-ci, la famille des Apidae
regroupe les espèces dont le degré de socialisation est le plus élevé, mais aussi quelques espèces solitaires; ce
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sont des insectes à langue longue, par rapport à d'autres familles d'espèces solitaires peu évoluées et à langue
courte. Des caractères morphologiques permettent également de distinguer les différentes familles.
Au sein de la famille des Apidae, se trouvent plusieurs genres, et notamment les bourdons, qu'il ne faut pas
confondre avec les faux-bourdons, les mâles de l'abeille domestique; les abeilles du genre Apis vivent en
colonies permanentes et se reproduisent par essaimage. Cette famille comporte une seule reine.
Le genre Apis est formé (traditionnellement) de quatre espèces seulement, à savoir: Apis mellifera, Apis
dorsata , Apis florea et Apis cerana:Apis florea se trouve en Inde, Malaisie, Java et Bornéo. C'est la plus petite abeille. On la rencontre
uniquement en plaine, en dessous de 500 mètres. Le nid est composé d'un seul rayon.
Apis dorsata est répandue sur un large territoire de l'Asie Sud-orientale (Inde, Sud de la Chine, Philippines,
Archipel Indonésien). Le nid est également formé d'un seul rayon.
Apis cerana, la plus proche de l'abeille européenne. On la rencontre en Asie méridionale et orientale, partout
où les abeilles peuvent s'installer. On l'élève facilement dans des ruches.
Apis mellifera, la seule espèce indigène en Europe et en Afrique; on la trouve aussi dans d'autres contrées où
elle a été introduite (Amérique, Australie).
L'abeille mellifère occupe une aire de distribution très large où elle rencontre des conditions écologiques très
diversifiées. Ces conditions variables se répercutent sur les différentes populations locales et entraînent ainsiune variation géographique de l'abeille dont la finalité réside dans l'adaptation la meilleure possible aux
conditions de vie. Cette variation, bien qu'évidente sur le plan morphologique, n'est pas suffisante pour assurer
l'isolement sexuel des différentes populations et donc la formation d'une nouvelle espèce. Par contre, ces
différences contribuent à l'apparition de différentes sous-espèces ou races géographiques. C'est à ces sous-
espèces que se réfèrent les apiculteurs lorsqu'ils parlent de race.
La définition d'une sous-espèce repose, comme on vient de le voir, sur des différences d'ordre morphologique;
il faut les compléter par d'autres caractéristiques, comme des adaptations écologiques et éthologiques
particulières, ainsi qu'une répartition géographique précise. Une espèce peut donc être formée d'un ensemble
de sous-espèces interfécondes; c'est le cas de l'abeille mellifère pour laquelle plus de 20 races géographiques
ont été reconnues. Les quatre principales races d'Europe occidentale sont: l'abeille noire (Apis mellifera
mellifera), l'abeille carniolienne (A. m. carnica), l'abeille italienne (A. m. ligustica) et l'abeille caucasienne (A.
m. caucasica). Ces différentes sous-espèces peuvent être reconnues par l'observation de leurs caractéristiques
morphologiques, comme par exemple, la longueur de la langue, la couleur de l'abdomen, les nervures des ailes,
etc.
Le miel
Le miel est 100 % naturel, c'est un des rares produits naturels et vivants où l'homme n'intervient pas dans la
fabrication. Le miel est un aliment naturel depuis 7000 ans avant J-C.
Miel liquide ou cristallisé ?
Sachez qu'au moment où les abeilles transforment le nectar en miel, il est liquide et ne subit aucun mélange ;
après sortie de la ruche où il est emmagasiné par les abeilles dans les alvéoles de cire il subit une extraction à
froid par force centrifuge dans un appareil en inox qui s'appelle un extracteur, il est
directement mis en pot par l'apiculteur. On voit ci-dessous 9 cadres contenant le miel disposés
verticalement dans l'extracteur. Une manivelle va faire tourner rapidement la cage sur laquelle
sont fixés les cadres de cire gorgés de miel. La force centrifuge éjectera ainsi le miel liquide.
Un robinet disposé au fond de l'extracteur permet de récupérer le précieux liquide.
Extrait, le miel se transforme et subit une cristallisation plus ou moins rapide. C'est le cas du
miel de printemps qui contient beaucoup de glucose.Une exception : le miel d'acacia, riche en lévulose, peut rester liquide indéfiniment.
Contrairement aux opinions, la consistance d'un miel n'a donc rien à voir avec sa qualité ; mais si vous êtes un
inconditionnel du miel liquide vous pouvez tiédir votre pot doucement au bain-marie (pas plus de 30°C) pour
ne pas détruire les vitamines et oligo-éléments.
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Une palette de teintes différentes
Ambré, doré ou translucide, le miel n'a jamais de la même teinte.
Ne vous laissez pas influencer dans votre choix et ne vous étonnez pas si votre miel n'a
pas la couleur habituelle d'un pot à l'autre. Sa coloration dépend du nectar des fleurs
butinées par les abeilles, des terrains sur lesquels ont poussé les végétaux et également
de la météo.
Les propriétés thérapeutiques du miel
Riche en glucides (3/4 de son poids), le miel procure de l'énergie et se digère bien, beaucoup mieux que le
sucre. Pauvre en saccharose, son assimilation ne produit aucune toxine dans l'organisme.
Le miel est une source de longévité, il active la cicatrisation des brûlures et des blessures en application
externe,
et atténue les irritations de la gorge
Les différents types de miel
2 récoltes par an
Miel de printemps
Récolte fin mai - début juin: arbres fruitiers, saule, sainfoin, luzerne, colza, aubépine, pissenlits (miel qui
cristallise assez vite)
Miel d'été
Récolte fin juillet - début août: acacia, trèfle, phacélie, mûrier, trèfle blanc
Une petite comparaison pour vous aider
sucre blanc
Issu du monde industriel et provenant de la betterave il est transformé en morceau, en poudre ou cristallisé,
c'est le sucre que 90% des gens consomment.
Il se compose de saccharose à 100%, dénaturé, dévitalisé, raffiné à l'extrême et de plus blanchi au bleu
d'idantrène.
le miel
Issu du nectar des fleurs il est riche et vivant et composé de :
Fructose, glucose, vitamines, sels minéraux, oligo-éléments, hormones, diastases, substances aromatiques
produit par les abeilles
A vous de choisir Un petit truc pour tirer le meilleur profit du miel : remplacer le sucre blanc par du miel dans votre alimentation
quotidienne.
Les produits de l'abeille
Le pollen :
Le pollen que tout le monde connaît pour l'avoir vu voler au vent est la "poussière" fécondante des fleurs. Il est
indispensable aux colonies d'abeilles, c'est en quelque sorte le "pain" des abeilles. Sans lui, il n'y aurait pas de
nourriture pour le couvain et les larves ne verraient jamais le jour. Les abeilles récoltent le pollen en le triturant
avec leurs pattes pour en faire des pelotes. En travaillant à toute vitesse, elles laissent toujours un peu tomber
de cette fine poussière. Une partie du pollen se retrouve ainsi sur le pistil des fleurs. Certaines plantes auto-stériles ou auto-fertiles sont fécondées.
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Les courants d'air transportent les grains de pollen dans tous les sens. Les abeilles, en revanche, ne fréquentent
que des plantes d'une même espèce en même temps. Elles accélèrent la pollinisation des fleurs, et c'est pour
cela que leur rôle dans la nature est primordial.
Pour convaincre les sceptiques, certaines expériences ont été réalisées sur des arbres fruitiers.
Certains étaient recouverts de filets aux mailles très fines interdisant l'accès aux abeilles. En
plaçant des ruches à proximité, on a constaté que les arbres qui recevaient la visite des abeilles
avaient de beaux fruits car les ovules étaient tous fécondés. Ceux recouverts de filets portaient
des fruits rabougris, car les grains ne parviennent pas tout à fait à maturité. C'est d'autant plusimportant que les cerisiers, les pommiers et les poiriers ne peuvent se féconder qu'en se croisant entre eux.
Il existe beaucoup d'autres insectes pollinisateurs dans la nature : guêpes, bourdons, papillons. Mais les abeilles
sont tellement plus nombreuses que la comparaison ne tient pas. A titre d'exemple, une colonie d'abeilles peut
visiter à elle toute seule plus de 5 millions de fleurs par jour.
La masse de pollen récoltée dans une ruche peut atteindre 25 kg en une seule saison. Il arrive même parfois
que les butineuses ramènent plus d'un kilo de pollen dans la journée. Quand on sait qu'il faut environ 150
pelotes pour faire un seul gramme, on se rend mieux compte du chemin parcouru par les butineuses...
Le pollen récolté par les abeilles est riche en vitamines et en protéines. Il contient des acides aminés, des selsminéraux et des oligo-éléments. Pour l'abeille, le pollen est essentiel au fonctionnement des glandes
pharyngiennes de l'ouvrière. Bien que les besoins en pollen d'une colonie soient élevés, il est possible de
récolter ce produit sous certaines conditions et en quantités limitées, au moyen de trappes
spéciales installées au trou du vol de la ruche (on force les abeilles à passer sur une grille où
elles se prennent les pattes et donc perdent leur pelote de pollen). La masse de pollen récoltée
dans une ruche peut atteindre 25 kg en une seule saison. Il arrive même parfois que les
butineuses ramènent plus d'un kilo de pollen dans la journée. Quand on sait qu'il faut environ
150 pelotes pour faire un seul gramme, on se rend mieux compte du chemin parcouru par les butineuses...
Le pollen sert en particulier à la fabrication de préparations médicales et de produits cosmétiques. Au cours des
congrès récents et des symposiums de l'organisation internationale APIMONDIA, il a été fait état d'un grand
nombre d'expériences qui montrent comment le pollen peut servir comme produit fortifiant en général, en cas
de neurasthénie, pour stimuler l'appétit et pour d'autres applications dans le domaine de la santé humaine.
Plusieurs pays ont commercialisé un mélange de miel et de pollen.
La propolis :
La propolis est un produit à ne pas négliger car son importance comme matière première croît de jour en jour.
Elle se récolte assez facilement. Il suffit de gratter les cadres ou des grilles spéciales placées à l'intérieur de la
ruche (à la place du plateau couvre-cadres). Les Romains en faisaient commerce. Les Incas l'utilisaient pour
soigner la fièvre. De tout temps, c'est un produit dont on s'est servi en médecine populaire. On redécouvreaujourd'hui ses vertus surtout dans les pays de l'Est où l'apithérapie (utilisation en médecine de tous les
produits dérivés de la ruche) est à l'honneur alors qu'en Occident, on semble encore s'en
désintéresser. Outre la médecine, la propolis servait également dans la fabrication des vernis
pour instruments de musique. On pense d'ailleurs que le secret des grands luthiers italiens
résidait dans l'emploi de la propolis qui donnait une sonorité spéciale aux violons. Stradivarius
connaissait certainement ce produit miracle, mais il a emporté tous ses secrets dans sa tombe.
On utilisait aussi la propolis pour soigner les plaies et certaines maladies de peau, pour cacheter les bouteilles
et pour cirer le matériel apicole. C'est un excellent produit antirouille. On en mettait également sur les meubles
et les cercueils. C'est d'ailleurs de là que vient sans doute cette belle légende voulant que les abeilles
accompagnent les apiculteurs décédés, au cimetière. On pense aujourd'hui qu'elles se déplaçaient plutôt pour lécher le cercueil du maître, parce que le vernis qui l'enduisait était fabriqué avec de la propolis...
Les vertus cicatrisantes de cette résine sont un peu oubliées. C'est dommage, car la propolis pourrait remplacer
avantageusement beaucoup d'autres médicaments. On explique, par exemple, que c'est un excellent produit
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pour soigner les blessures. On pourrait dire qu'une solution alcoolique de propolis pourrait remplacer le
mercurochrome dans l'armoire
Les abeilles récoltent des substances résineuses, sur les bourgeons de certains arbres. Elles les mélangent avec
les secrétions de leurs propres glandes, de la cire et du pollen et utilisent ce produit qu'on appelle la propolis au
colmatage de fissures, à la fixation d'éléments mobiles et au lissage de surfaces rugueuses, à l'intérieur de la
ruche. C'est donc une sorte de mastic particulièrement collant et robuste. La récupération de ce produit est
relativement facile. Dans certains pays, la propolis, qui possède une grande propriété bactéricide, est utilisée
dans la fabrication de préparations médicinales. Dans ce domaine, la propolis est devenue l'objet de recherchesintensives.
La cire :
Si vous pouviez vous glisser à l'intérieur d'une ruche, vous seriez très surpris de constater quelle est la méthode
utilisée par les abeilles pour construire des rayons de cire toujours parfaitement parallèles, et ceci quel que soit
le lieu où elles se trouvent, dans une ruche, une cheminée ou l'intérieur d'un tronc d'arbre ou même dans
l'espace.
La construction des rayons:
Elles commencent toujours par le haut en se suspendant les unes aux autres par les pattes
arrières. Elles forment ainsi des sortes de longues chaînes sur lesquelles coulent les gouttes
produites par les glandes cirières. Si vous observez un rayon de cire nouvellement construit,
vous verrez qu'il est d'un blanc parfait. Ce n'est qu'après qu'il se colore selon le pollen ou le
miel récolté. En vieillissant, il devient brunâtre, noirâtre, dur comme du bois. Les abeilles
finissent d'ailleurs par déserter les vieux rayons. En regardant de profil, on voit très bien les cellules
parfaitement imbriquées les unes dans les autres de chaque côté d'une feuille centrale et surtout elles sont
légèrement inclinées pour éviter que le miel ou le nectar ne s'en écoule. C'est un détail à ne pas oublier en
période de récolte, car il faut parfois retourner les cadres dans l'extracteur pour obtenir tout le miel contenu
dans les alvéoles.
Pour ralentir leur instinct bâtisseur, on fournit aux ouvrières des rayons déjà pré-construits. Dès que le
nettoyage est effectué, elles peuvent donc se lancer dans la production de miel, but final de tous les apiculteurs.
L'économie est évidente car les abeilles consomment environ 12 kg de miel pour produire 1 kg de cire. Comme
les cires ont cependant tendance à noircir en vieillissant, il faut changer de temps à autre les cadres les plus
sombres, car les abeilles rechignent de plus en plus à les utiliser.
Quand on n'a pas de rayons de cire bâtis, on place des cadres garnis d'une feuille de cire gaufrée dans laquelle
sont imprimées des formes d'alvéoles. Pour limiter la construction des cellules de mâles (plus grosses), les
feuilles de cire gaufrée représentent toujours des cellules d'ouvrières. Quand les abeilles veulent fabriquer des
alvéoles de faux bourdons, elles y arrivent toutefois fort bien.
La gelée royale :
Les industries pharmaceutiques et cosmétiques utilisent les principes actifs de la gelée royale
à leur profit. Jusqu'à l'âge de trois jours, toutes les larves d'abeilles reçoivent une gelée royale
de composition uniforme. Seules les larves des cellules royales continuent à en recevoir
jusqu'à leur transformation en nymphe. Ce nourrissement exclusif mène au développement des
reines, plus grande que les ouvrières, qui s'en distinguent en outre par leur pouvoir de
reproduction et une durée de vie potentielle plus longue. Jusqu'à l'âge de ± trois jours, les abeilles peuvent
modifier la destination d'une larve d'ouvrière: en continuant à nourrir cette larve avec de la gelée royale, elle
deviendra une reine, dotée d'une longue vie. Beaucoup de chercheurs se sont efforcés d'utiliser ces forces «magiques » de la gelée royale au profit de l'homme. Malgré tout, nous ne connaissons pas encore, même
aujourd'hui, la composition exacte de la gelée royale. Pourtant, une chose est certaine: les composants aident à
l'activation et à la régularisation de notre métabolisme, mais sans faire de miracles.
La ruche
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La ruche la plus courante chez nous est la ruche "Dadant".
Les "éleveurs d'abeilles" ont appris à domestiquer les abeilles, à capturer les essaims et à les
loger dans des endroits appropriés : poteries, troncs d'arbres évidés, écorces de chêne-liège
taillées, paniers en paille ou en osier tressés aux formes multiples... Ces ruches à rayons fixes
ne permettaient qu'une petite récolte, mais les apiculteurs pouvaient en installer plusieurs, à
des endroits différents. Seul inconvénient : la récolte de miel s'accompagnait souvent d'une
destruction totale des rayons bâtis et de la colonie. Il suffisait d'écrabouiller et de presser les
rayons (avec abeilles, oeufs et larves...) pour en récupérer le jus et donc le miel ! C'est pour y remédier que futinventée la hausse, compartiment de ruche amovible et emboîtable, moins haut, avec lequel on "rehausse" le
corps principal de la ruche : les abeilles y bâtissent des rayons et y emmagasinent le miel dès que le corps de la
ruche est plein. Seul le miel de la hausse est récolté, le couvain et les "réserves" de la colonie restant dans le
compartiment principal. C'est au XIXème siècle que François Huber, précurseur de l'apiculture moderne,
inventa la ruche à cadres amovibles : des cadres de bois délimitent l'emplacement de construction des rayons
de cire et peuvent être déplacés, soulevés, maniés de manière à faciliter l'inspection des ruches et la récolte du
miel. Plus tard, des rectangles de cire gaufrée furent fixés à ces cadres afin d'avancer le travail de construction
des abeilles et de leur laisser plus de temps pour produire plus de miel. Ce sont les cadres de ruche
actuellement utilisés. Aujourd'hui, les modèles de ruche les plus employés sont ceux de l'Américain Langstroth
et surtout du français Dadant : des caisses carrées à toit plat, en bois, sur lesquelles peuvent s'emboîter une ou
plusieurs hausses.
On peut distinguer actuellement trois catégories d'apiculteurs : les amateurs, qui font de
l'apiculture un loisir et possèdent moins de dix ruches (j'appartiens à cette catégorie); ceux qui
complètent leur activité professionnelle par un élevage apicole, et enfin les professionnels (qui
parfois possèdent plus de 1000 ruches). On compte environ 2 millions de ruches en France
pour l'ensemble de ces catégories.
La ruche Dadant.
C'est une "caisse" réalisée en pin ou en sapin. Elle se compose (de bas en haut) d'un plancher qui est le fond de
la ruche (souvent il est grillagé sur 2 à 3 décimètres carrés, ce qui serait une manière de lutter contre le varoa,
celui ci tombant par terre aux travers des trous du grillage). Il ménage un espace suffisant pour la sortie des
abeilles (trou de vol) et c'est par cette ouverture que les abeilles quittent et rentrent dans la
ruche. Le corps de ruche qui contient 10 cadres (42cm x 27cm) a une épaisseur de 24mm et
mesure 50cm x 42.6cm x 31cm pour la hauteur. Ce corps (donc simplement posé sur la
planche de fond) ne dispose pas de haut et de bas. On lui rajoute, au printemps et jusqu'à la
récolte, (au-dessus) une hausse. C'est le "grenier à miel". De même longueur et largeur que le
corps, la hausse n'est haute que de 17cm. Elle comprend 9 cadres (13.5cm x 17cm). C'est sur
ces cadres que l'apiculteur récoltera le miel. Il arrive d'ailleurs souvent qu'une seconde hausse,
voire une troisième soit ajoutée en fonction de la récolte espérée. Au-dessus est posé un
plateau couvre cadre servant de "plafond" souvent percé d'un gros trou de 5cm (pour alimenter les abeilles en hiver à l'aide d'un nourrisseur). Enfin est déposé le toit qui est plat et tollé
(parfois aussi en forme de toit de chalet). Il va protéger la ruche des intempéries. Tous ces
éléments se superposent les uns au-dessus des autres, mais ne sont pas solidaires entre eux et
ils peuvent facilement se séparer. C'est dans cette petite maison que seront fabriqués 40 kg de miel, parfois le
double, par plus de 60 000 abeilles !
Les abeilles tueuses
Les abeilles tueuses ont un comportement qui diffère fortement de celui de leurs cousines domestiques
européennes.
Abeilles tropicales, elles ne connaissent pas de période de repos et produisent du miel à longueur d'année. Elles
ont aussi des populations beaucoup plus dynamiques ce qui entraîne des fréquences d'essaimage beaucoup plus
importantes.
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Mais un des points les plus intéressants est la manière dont ces abeilles défendent leur nid.
Ces abeilles sont en effet très sensibles aux vibrations et réagissent très rapidement à la
moindre stimulation. Elles vont en effet dégager très rapidement une phéromone d'alarme qui
va stimuler les abeilles gardiennes, qui vont à leur tour dégager cette phéromone en quantité
très importante. Cette stimulation très rapide et très puissante va littéralement transformer le
nid en une "masse" d'abeilles hyper réactive qui attaquent tout ce qui passe à leur portée. Ces
abeilles peuvent aussi poursuivre un intrus pendant un à deux kilomètres et rester agitées pendant plusieurs
jours sans la moindre fatigue. Pour calmer les abeilles on a recours de la fumée épaisse, froide et blanche. Dés
qu'elles ressentent cette fumée, elles se gorgent de miel croyant à un incendie et à la perdition de la colonie,elles deviennent ainsi moins agressives. Cette fumée est générée par un enfumoir dans lequel on fait brûler du
carton, pailles ou herbes sèches.
Le cycle de reproduction de ces abeilles est aussi surprenant: des mâles sont produits en permanence et
possèdent des glandes à mucus plus importantes que les mâles européens ce qui serait un atout lors du dépôt du
sperme dans les spermathèques des reines. Ces avantages vont permettre aux mâles africains de s'hybrider
assez facilement avec les reines européennes. En effet ils sont plus nombreux que ces derniers lors des vols
nuptiaux et sont aussi plus résistants. On assiste ainsi à une africanisation des ruches à abeilles européennes...
Des reines africanisées peuvent aussi s'introduire dans des ruches "européennes" et prendre la place de la reine
européenne en la tuant. Les mécanismes de cette intrusion sont encore mal connus. Cependant la premièreétape de l'invasion consisterait à acquérir l'odeur de la ruche. Ensuite elles pénétreraient avec peu d'opposition
dans la ruche puis prendraient possession du nid, y pondant alors abondamment assurant ainsi le remplacement
de la souche européenne.
Un autre point sur lequel il est intéressant de se pencher est l'adaptation de ces abeilles à une prospection de
pollen et de nectar quand ceux ci sont rares et que les conditions sont difficiles. En un mot elles sont habituées
à vivre "à la dure".
Ces abeilles prospectent en solitaire durant de nombreuses heures, par temps couvert voire légèrement
pluvieux et parfois frais au contraire des abeilles européennes qui travaillent par groupe et par temps ensoleillé.
La danse des abeilles
Nous allons maintenant parler de l'orientation astronomique des abeilles. Astronomique, parce qu'elle est basée
sur le repère du soleil.
Ces animaux qui paraissent beaucoup plus simples que les
oiseaux, possèdent des qualités tout aussi étonnantes, dans le
domaine de l'orientation.
Et non seulement les abeilles sont des as de l'orientation, mais en
plus elles possèdent une capacité de communication incroyable pour un être aussi minuscule.
Toutes les informations essentielles à l'organisation de la ruche
proviennent de sécrétions chimiques, les phéromones, émises par la reine mais aussi par les ouvrières. Il s'agit
de substances messagères qui circulent de l'une à l'autre par la bouche et les antennes et dans lesquelles elles
puisent toutes les informations. Les phéromones servent par exemple à identifier des lieux - "marquage" de la
ruche, repérage des sources de nectar, des lieux d'essaimage, de la reine par les faux bourdons lors du vol
nuptial, à émettre des signaux d'alarme, à contrôler les réserves de nourriture, à équilibrer la population en
régulant la ponte de la reine, à maintenir en permanence la température et l'humidité idéales au sein de la
ruche... En outre, les abeilles possèdent entre elles un langage codé d'une extrême précision, celui de la danse :
cette danse, exécutée par les abeilles éclaireuses revenues à la ruche, renseigne les autres sur le lieu et ladistance d'une source d'approvisionnement.
- Une petite énigme pour commencer : imaginez que je vous demande d'indiquer à de nombreuses (des
milliers) personnes à la fois, l'emplacement précis d'une crème glacée située au beau milieu d'un champ de
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luzerne à des centaines de mètres de vous. Précision importante : vous n'avez pas la possibilité de parler, vous
êtes dans l'obscurité, et vous devez indiquer la nature mais aussi la quantité de la nourriture, en plus de son
emplacement.
- Ca semble impossible.
- Pourtant les abeilles le font couramment. Et il faut préciser qu'à leur échelle, quelques
centaines de mètres représentent pour nous des dizaines de km.
- Comment font-elles ?
- Un chercheur allemand, Karl von Frisch, dont les travaux lui ont apporté un prix Nobel sont maintenant
célèbres. Il a découvert le prodigieux "langage" des abeilles : lorsqu'une butineuse revient à la ruche au terme
d'une exploration, et qu'elle a découvert une source de nourriture, elle exécute dans l'obscurité de la ruche une
sorte de danse. Les autres abeilles perçoivent l'agitation de cette excitée et viennent s'agglutiner à elle pour
décoder les informations contenues dans ces mouvements.
Deux cas de figure se présentent : le type de danse est différent selon que la nourriture se trouve à moins de
100 m ou à une distance supérieure. Lorsque la nourriture est à moins de 100 m, une danse en rond signale
simplement la proximité du repas, sans indication de direction.
- J'imagine qu'étant donné la population de la ruche, la dispersion des abeilles à l'intérieur d'un "petit" rayon
permet de découvrir rapidement la source de nourriture.
- Oui, mais quand la distance de la source est supérieure à 100 m, des précisions supplémentaires sont
nécessaires. L'abeille exécute une danse en forme de 8 qui indique cette fois la distance et la
direction du site d'approvisionnement. La danse frétillante ou danse en huit, aux motifs très
compliqués, indique en fonction des oscillations abdominales et des vibrations émises, la
direction et la distance du butin à récolter. La direction est exprimée par rapport à la position
du soleil ; la distance, par le nombre et la vitesse de tours effectués par l'abeille sur elle-
même. Et concernant la quantité, la pourvoyeuse frétille d'autant plus vivement que la source
signalée est abondante.
- Comment est indiquée la distance ?
- Tout simplement : la vitesse d'exécution de la danse est d'autant plus élevée que la source est proche.
- Et la direction ?
- Le principe est simple là encore, mais il sous-entend une excellente capacité de repérage et d'analyse. De plus
l'abeille effectue une schématisation qui s'apparente à de l'abstraction : elle transpose dans le plan verticall'angle que fait la direction de la nourriture avec la direction du soleil dans le plan horizontal. En clair elle
dirige la danse dans une direction qui fait un certain angle par rapport à la verticale ; et cet angle indique la
direction de la nourriture par rapport au soleil.
- Au sein d'une même danse on a donc des informations de distance, de direction et de quantité. Et pour ce qui
est de la nature de la source de nourriture ?
- Elle est indiquée par l'odeur de la pourvoyeuse qui s'est frottée à la nourriture. C'est aussi simple, je te renifle
et je sais ce que tu butine ! Les abeilles, qui analysent des traces chimiques imperceptibles pour l'homme,
n'auront aucun mal à retrouver la source de nourriture à l'aide des informations révélées par la danse, ajoutées à
l'odeur.
- Bien ; mais ce système de repérage est tributaire du soleil, et le météo que je suis pose la question bête: si le
temps est nuageux ?
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- Ca ne pose aucun problème : le spectre visible de l'abeille s'étend dans l'ultraviolet : le soleil lui est donc
largement visible même au travers des nuages.
- Et si le soleil est caché par une montagne par exemple ? Ha, chiant, les questions !
- Là encore l'abeille est une mécanique prodigieuse : son oeil est constitué d'un assemblage de petits éléments
qui permettent d'analyser la polarisation de la lumière.
En clair, l'abeille connaît à tout instant la direction du soleil, même quand celui-ci est caché par les nuages. Etnous ? Le GPS bien sur !!!!
Abeilles : les tâches
Une ouvrière est-elle polyvalente ? Oui !
Dans une colonie d’abeilles, toutes les ouvrières sont semblables et pourtant diffèrent entre elles par les tâches
qu’elles accomplissent. Un ensemble de mécanismes de communication permet à la colonie de fonctionner de
manière très efficace et bien plus que s’il s’agissait d’un agrégat d’individus identiques.
La répartition du boulot :
La vie de l’abeille ouvrière adulte comprend plusieurs périodes auxquelles correspondent des changements
particuliers de certains organes. Elle vient au monde complètement formée mais physiologiquement immature.
Son évolution, à laquelle est liée sa longévité, est influencée par les conditions de vie et l’état de la colonie.
La répartition temporelle du travail s’effectue en fonction de l’âge de l’abeille et ainsi elle
effectue toute une série de travaux au cours de sa vie. La nature du travail permet de
reconnaître 4 séries d’activité qui se succèdent partiellement dans le temps. Ces séries sont
caractérisées par un ensemble spécifique d’activités elles-mêmes cantonnées dans des endroits
bien précis dans la ruche. A ces changements d’activités succèdent des modifications des
sécrétions glandulaires.
Voici la répartition des activités d’une ouvrière en fonction de son âge :
Du 1er au 2ème jour qui suit sa naissance l’abeille se livre au nettoyage des cellules.
Du 2ème au 11ème jour l’abeille travaille prés du couvain, elle nourrit les larves et prend grand soin du
couvain. Elle est peu agressive, elle pouponne. Ensuite, dans cette période, elle prend soin de sa reine en la
nourrissant et en la léchant longuement puis elle devient cirière car ses glandes cirières se sont développées,
elle construit alors les rayons dans la ruche. Si le temps est très chaud elle devient bien volontiers ventileuse
pour rafraîchir sa ruche.
Du 11ème au 20ème jour elle travaille à la périphérie du nid à couvain, elle continue à construire les rayons et
assure principalement la réception du nectar à l’entrée de la ruche et le stockage du pollen : c’est une
magasinière. Elle est aussi nettoyeuse et évacue ainsi les déchets vers l’extérieur. S’il le faut elle devient
gardienne pour chasser les intrus et n’hésite pas à se servir de son aiguillon.
Au-delà du 20ème jour l’abeille devient une butineuse et récolte nectar, pollen et autres résines.
Il y a chez cette travailleuse infatigable (qui d’ailleurs ne dort jamais) une grande flexibilité,
selon les besoins de la colonie une ouvrière peut accomplir une besogne différente, de même
elle n’accomplit pas forcement toutes les taches en rapport avec son âge. La colonie bénéficie
de grandes capacités d’adaptation face à des conditions extérieures ou à des besoins nouveaux.Ainsi des butineuses peuvent redevenir nourrices et cirières si de jeunes abeilles viennent à
manquer pour élever le couvain. Un important apport de nectar ou de pollen lance à l’extérieur
davantage de butineuses. Dans les butineuses, des groupes spécialisés dans l’exploitation d’espèces mellifères
différentes peuvent rapidement apparaître en cas de besoin. Ainsi pendant les fortes chaleurs on observe des
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butineuses porteuses d’eau ou véritables abeilles citernes capables de transporter de grandes quantités d’eau,
pour rafraîchir l’intérieur de la ruche.
On distingue deux générations d’ouvrières de longévité différente et qui pourtant ne présentent aucune
différence morphologique: les abeilles d’été et les abeilles d’hiver.
Les premières ont une durée de vie de l’ordre de 5 à 6 semaines, disons de 60 à 70 jours. Elles meurent
d’épuisement à la tâche. En effet une abeille, en été, est capable de parcourir une centaine de kilomètres dans
la journée.
Les abeilles d’hiver naissent vers l’automne à un moment où le couvain est réduit et ainsi les larves sont mieux
nourries. Elle à d’autant plus de chance de vivre longtemps qu’elle naît tard dans la saison. Ces abeilles vivent
6 à 8 mois. Pour l’abeille, l’hiver débute fin octobre pour se terminer début mars. Son activité est réduite et les
sorties rares. Elle hiverne (mais n'hiberne pas). Des journées favorables, où la température dépasse les 11
degrés, permettent aux abeilles de sortir de la ruche et de réaliser un vol de propreté (défécation). La colonie
vit sur ses réserves accumulées pendant la bonne saison, le poids des ruches diminue d’un kilo par mois. Après
le solstice d’hiver la ponte de la reine reprend, les mortalités sont faibles. Quelques-unes se risquent à aller
chercher un peu de pollen sur les premières fleurs de noisetiers lorsque la température s’approche des 10
degrés.
Un animal bien adapté
La nature, ne laissant rien au hasard, a créé avec l'abeille un insecte complètement adapté aux différents rôles
qu'elle assume au sein de la ruche.
Ses yeux à facettes, très mobiles et très perfectionnés, lui permettent de voir partout autour
d'elle, même derrière. Ses antennes percées de trous minuscules, lui servent de "nez". Les
abeilles sont très sensibles aux odeurs, elles peuvent repérer des sources de nectar lointaines et
communiquer entre elles par sécrétions "odorantes".
Sa bouche comprend deux mandibules puissantes qui servent à couper, pincer, raboter,
façonner les écailles de cire, pétrir la propolis, construire les parois des cellules... L'abeille
possède une trompe dotée d'une langue coulissante qui lui permet de pomper au plus profond des fleurs.
Ses six pattes sont également un outil de travail très perfectionné : les pattes antérieures, munies de petites
ventouses lui permettent de saisir le pollen, de s'accrocher à tout support, de nettoyer ses antennes. Les pattes
postérieures poilues et creusées comme des cuillers, sont dotées de sacs à pollen, où elle charge et amasse son
précieux butin, ainsi que de crochets qui lui permettent de se pendre les unes aux autres pour former un essaim
ou une chaîne cirière. L'abdomen contient le jabot, sorte de réservoir où l'abeille accumule le nectar, le miel, le
miellat, l'eau, qu'elle peut ensuite rejeter au fur et à mesure de ses besoins. Ses deux paires d'ailes
membraneuses offrent une moindre résistance à l'air, lui permettent de voler dans tous les sens, en avant, enarrière et sur le côté, d'être de puissants ventilateurs et de produire des sons particuliers servant de moyen de
communication. L'abeille, comme la guêpe, possède un dard, mais elle, elle ne pique qu'une seule fois, en cas
d'urgence, pour défendre son territoire et ses réserves : son aiguillon barbelé planté ne peut se retirer et arrache
une partie de son abdomen et elle meurt rapidement.
La reine
C’est la " mère " de la ruche car c’est elle qui donne naissance à toutes les abeilles. Elle est la seule féconde de
la ruche. Elle est reconnaissable à sa taille plus longue que celle des ouvrières, elle atteint 18 à
20mm (contre 14 à 15mm pour les ouvrières). Son abdomen est très développé et contient des
organes génitaux complets. Ses organes de succion et de récolte du pollen ou du nectar sont pratiquement absents. C’est " la fonction qui crée l’organe " disait Darwin… quand la fonction
n’existe pas, l’organe s’atrophie. Elle sécrète de nombreuses phéromones dont l’influence s’avère extrêmement
importante pour l’organisation de la colonie en favorisant le butinage, la construction de la cire ou l’élevage du
couvain. Sa simple présence maintient la cohésion et la stabilité de la colonie.
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Sa couleur est souvent différente de celle des abeilles avec souvent des reflets chauds ou
bronzés, elle a une démarche très lente et ne se déplace qu’entourée d’une cour qui l’escorte,
la lèche et prend grand soin d’elle. (voir phéromone)
Pourtant elle se repose peu et passe son temps, non pas à commander ou donner des ordres,
mais à pondre : une vrai machine à pondre. Parfois elle pond plus de 2000 œufs certains jours, disons un toutes
les 45 secondes (voir renseignements). Et il en faut de l’énergie pour pondre tout cela : c’est plus que le poids
de la pondeuse, et rien qu'en une seule journée, soit prés de 300 milligrammes. Pour pondre tout cela il faut
nécessairement une bonne et abondante nourriture concentrée. Les abeilles sont autour d’elle pour y pourvoir.Langue à langue elles nourrissent la machine à pondre en lui transfusant une bouillie provenant de leurs
glandes cervicales. Cette reine va ainsi vivre prés de 5 ans. Elle aura libéré plus d’un million d’œufs et c’est
dans la nature un exemple de fécondité qui n’est surpassé que par de rares espèces. Cette fécondité n’est pas
éternelle et passe par un maximum au moment de sa deuxième année puis décline après la troisième pour être
réduite pendant la 4ème. En fin de vie, il arrive qu’elle devienne " bourdonneuse ", c’est à dire qu’elle ne donne
naissance qu’à des mâles (ou faux bourdons). Dans ce cas les œufs ne sont pas fécondés car la reine a épuisé la
provision de liqueur séminale de sa spermathèque et ne pond alors que des œufs sans spermatozoïdes qui ne
vont donner que des mâles. Elle se comporte comme une reine non fécondée et ce sera la perte de la colonie. Il
n'y a plus assez de naissance pour assurer la relève. Les abeilles vont vite sans rendre compte et s'en
débarrasser sans pitié en élevant une autre reine à partir d'un de ses oeufs. La vieille ne sera plus alimentée et
devra s'enfuir avec un bon paquet d'abeille: c'est l'essaimage.
Il y a donc intérêt pour l’apiculteur de ne conserver que des reines jeunes et productives, il aura aussi intérêt à
stimuler la ponte de façon à libérer en trois ans la totalité des œufs. Ainsi une reine qui a été excellente devient
très vite épuisée.
Au cours de son existence, la reine est fécondée une fois par plusieurs mâles. Il faut savoir que
les spermatozoïdes sont des êtres vivants qui vont rester prés de 5 ans dans la spermathèque de
la reine. Elle pond un seul œuf par cellule et commence sa ponte au centre d’un rayon (cadre)
propre et bien nettoyé. Avant d’y introduire son abdomen elle y plonge la tête afin de
s’assurer que la cellule est propre. L’œuf est posé verticalement, le petit bout adhère au fond et le gros bout
s’élève dans l’axe de l’alvéole (sur cette photo, au centre, on distingue bien trois oeufs verticalement disposés
dans trois alvéoles). A deux jours il s’incline de 45 degrés et à trois jours il repose sur le fond de la cellule.
Ensuite il en sort un tout petit ver, ou larve. Une nourriture abondante à base de gelée royale et des soins
minutieux amèneront dans 21 jours une abeille adulte qui aura un poids de plus de 1375 fois le poids du petit
œuf (100 œufs pèsent 12 milligrammes, une larve en fin de croissance 140 milligrammes). Dans l’année la
ponte est irrégulière, une interruption intervient en période hivernale, la photopériode semble le facteur le plus
plausible pour expliquer cet arrêt de ponte.
La fabrication d'une reine.
Les abeilles choisissent au hasard quelques larves (de moins de trois jours d'existence) à qui elles donnent unenourriture spéciale appelée gelée royale. C'est un produit blanchâtre, gélatineux et à la saveur un peu acide que
les nourrices fabriquent grâce à des glandes qu'elle possède dans la tête. Cette nourriture tonifiante offre la
propriété extraordinaire de transformer n'importe quelle larve d'abeille en reine potentielle, capable d'être
fécondée par des mâles. C'est une sorte de sirop miraculeux ! Cette gelée royale, et en fait la nourriture de base
de toutes les jeunes abeilles qui en absorbent jusqu'au troisième jour de leur naissance, époque à laquelle se
joue de la sélection. Seule la reine aura le droit à cette gelée royale toute sa vie. Avec cette
potion elle sera adulte dans seize jours au lieu de 21 jours pour une abeille. Les nourricières
seront obligées de fabriquer un alvéole, spécial plus grand que les autres pour accueillir cette
larve qui va grossir à vue d'œil. Cette cellule royale est facilement reconnaissable : c'est une
sorte de gland ou de cacahuète pointée vers le bas. La veille de la naissance de la reine, les
ouvrières rongent la cire de cet alvéole, la reine en faisant autant de son côté pour se libérer.Sa première tâche sera de massacrer ses concurrentes qui n'ont pas eu la chance de naître plus tôt, elles seront
piquées à mort par la jeune reine, à coup de dard. Les ouvrières évacuent ensuite les cadavres à l'extérieur de la
ruche.
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Quelques jours après la reine quitte la ruche. Elle prend son vol, aussitôt poursuivi par une masse de faux
bourdons. L'accouplement aura lieu en plein ciel, vers 100 à 200 mètres. L'étreinte est brève et le pauvre époux
en retombe le bas-ventre déchiré... une reine peut avoir une dizaine de rapport avec les mâles, le temps que sa
spermathèque soit bien remplie de millions de spermatozoïdes. Rentrée au logis, la mère s'installe très vite à la
tâche: dès le deuxième jour elle commence à pondre.
Afin d'éviter les aléas des amours en plein vol, certains apiculteurs ont recours à l'insémination artificielle des
reines. Ainsi on peut choisir la race de sa reine.
Phéromones des reinesA l'origine de la connaissance des phéromones, il faut citer l'expérience de Jean-Henri Fabre en 1911. Des
femelles de lépidoptères étaient gardées encagées, tandis que des mâles de la même espèce étaient lâchés à des
distances variables de la cage (jusqu'à 5km). Les mêmes mâles se retrouvaient quelques instants plus tard
autour de la cage. J.H. Fabre pense à une substance odorante émise par les femelles qui attire les mâles.
Simplement dit, cette phéromone est une sorte d'odeur particulière typique de chaque colonie d'abeilles.
Depuis on a trouvé plusieurs milliers de substances analogues intervenant dans la vie des
insectes. On leur a donné le nom de phéromones. Le nom phéromone a été inventé par
Karlston & Lüsber (1959) à partir des racines grecques pberein (transporter) et horman
(excitation). La définition qu'ils en donnent est la suivante : "les phéromones sont des
substances sécrétées par des individus et qui reçues par d'autres individus de la même espèce, provoquent une réaction spécifique, un comportement ou une modification biologique". (in M.
Barbier, Les phéromones, aspects biochimiques et biologiques). Ces phéromones peuvent être
des :
phéromones sexuelles
phéromones de trace (fourmis)
phéromones d'alarme (guêpes, abeilles)
phéromones de Nasanov (abeilles ouvrières)
phéromones royales de l'abeille…
On distingue deux types de phéromones : les phéromones incitatrices qui agissent sur le comportement et les phéromones modificatrices qui agissent sur la biologie.
Les phéromones royales de l'abeille
1 - la phéromone émise par les glandes mandibulaires de la reine ou QMP (queen mandibular pheromon). Elle
a été identifiée.
2 - les phéromones émises par les glandes tergales (abdomen).
3 - les phéromones émises par les glandes tarsales (extrémité des pattes).
Ces deux dernières catégories de phéromones n'ont pas été identifiées
La phéromone royale des glandes mandibulaires ou QMP
La partie active de cette phéromone est constituée d'un mélange de cinq composés (trois composés acides et
deux composés aromatiques). Chacun de ces composés pris isolement a une très faible activité. Du point de
vue qualitatif, la fraction acide de cette QMP est la plus importante.
Les cinq composés peuvent être fabriqués synthétiquement. Des expériences ont été réalisées avec des leurres
en verre imprégnés d'extrait de glandes mandibulaire. l'activité du leurre dure de 10 à 15 minutes (les abeilles
nettoient le support). Il existe d'autres leurres à activité plus longue (jusqu'à deux mois).
Production et variations quantitatives et qualitatives
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Les glandes mandibulaires se trouvent de chaque côté de la tête. Chacune est attachée à sa mandibule par un
conduit. Les sécrétions glandulaires sont déversées sur la mandibule. La phéromone royale est dispersée sur
tout le corps de la reine de deux façons :
- passive.
- les ouvrières de la cour aident à la dispersion de la phéromone par leurs contacts (elles en mettent partout !).
La quantité maximale de phéromone se trouve sur la tête et sur l'abdomen de la reine. La phéromone royale estcaptée par les abeilles au niveau de leurs récepteurs antennaires. Quand la reine se déplace, une petite quantité
de substance est déposée sur la cire mais se sont surtout les ouvrières qui participent à la dispersion de la
phéromone.
Les cinq principaux composants de la phéromone royale ont été comparés en quantité et en proportion entre
deux races d'abeille : A. m. ligustica et A. m. scutelleta. Il y avait les mêmes quantités relatives entre les deux
races.
Il n'a pas été observé de différences dans la composition de la phéromone selon la période de naissance de la
reine ni d'effet de saison et pas plus de différences non plus entre de bonnes et de mauvaises reines. La seule
différence observée dans la composition se trouve entre avant et après l'accouplement de la reine.
Une reine bourdonneuse produit moins de phéromone qu'une reine normalement fécondée.
Souvent une reine installée produit moins de phéromone. Il est possible que le processus même de
l'accouplement au nouveau comportemental (par exemple la reconnaissance du partenaire) intervienne dans le
déclenchement de la production phéromonale. Pour compenser l'absence de cette séquence chez la reine
inséminée, on peut ajouter de la phéromone de synthèse sur son corps ou la badigeonner de sécrétion
mandibulaire, pour qu'elle soit mieux acceptée. Par la suite, en vieillissant, elle augmentera sa production. Une
fois qu'elle est acceptée dans la colonie (six à sept jours après l'insémination ou la fécondation naturelle), ce
n'est plus un problème si son taux de phéromone reste bas.
Les ratios des cinq composants sont différents entre des reines inséminées et des reines fécondées
naturellement, en particulier pour les composés aromatiques. Certains travaux d'origine québecquoise semblent
montrer dans certains cas une légère augmentation dans l'acceptation des reines si on ajoute de la QMP.
Le taux passe de 85% à 92% d'acceptation. Mais il ne semble pas rentable d'utiliser la QMP pour augmenter
l'acceptation si on a déjà un bon taux de réussite sans QMP.
Il y a une variabilité énorme dans la quantité de phéromone produite en fonction de l'âge de la reine et du mode
d'insémination (insémination artificielle ou fécondation naturelle). Une reine vierge produit moitié moins de
phéromone qu'une reine fécondée.
Du point de vue qualitatif, il semble que les reines inséminées ne produisent pas le mélange complet de la
phéromone ce qui expliquerait leur moins bonne acceptation.
Comment la phéromone est-elle dispersée dans la colonie?
Il reste encore beaucoup de questions sur le mode de dispersion de la QMP dans la colonie. Comment la
phéromone parvient-elle aux abeilles qui ne sont pas en contact direct avec la reine? Bien que les sécrétions
mandibulaires ne soient pas particulièrement volatiles, les ouvrières et les mâles de l'extérieur sont attirés par
les reines et par les extraits de reines ou de phéromone royale ; les ouvrières sont attirées pendant l'essaimage
et les mâles pour l'accouplement. Seules des odeurs en suspension dans l'air peuvent expliquer l'attraction. Il y a donc bien une transmission volatile de la phéromone.
On peut également envisager un mode de transmission par échanges de nourriture entre
ouvrières et un mode de transmission entre la surface du corps et les ouvrières,
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particulièrement pendant les contacts d'antennes. Plusieurs faits font pencher en faveur du transport en surface
plutôt que par la nourriture :
- de la phéromone marquée radioactivement fut trouvée se déplaçant sur des ouvrières immobilisées, d'une
partie de leur corps vers une autre, aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur, par translocation ;
- une partie du corps de l'abeille ou une autre surface qui a été en contact avec une reine devient attractive pour
les ouvrières ;
- il y a des cellules olfactives spécifiques dans les antennes, spécialisées dans la perception de la phéromone;
- le comportement des ouvrières de la cour de la reine renforce l'idée de transport en surface de la phéromone:
quelques abeilles lèchent le corps de la reine et un très grand nombre d'abeilles touchent la reine avec leurs
antennes. Fréquemment le bout de l'antenne est rapidement et légèrement brossé au-dessus de la reine, parfois
les antennes dans leur totalité sont remuées sur le corps de la reine dans une activité fébrile.
A la suite des contacts, les ouvrières nettoient leurs antennes avec leurs pattes antérieures, ce qui répand la
phéromone. Les ouvrières qui ont eu des contacts avec la reine se déplacent dans la colonie et ont des contacts
réciproques avec d'autres ouvrières à un rythme très élevé pendant quinze à trente minutes.
Les ouvrières qui lèchent la reine ou qui ont des contacts antennaires avec elles, exécutent ce genre d'activité
entre le deuxième et le neuvième jour de leur existence, bien que les ouvrières de cet âge ne soient pas
spécialisées en contacts royaux, mais elles sont particulièrement attirées par les substances de la reine. On a
proposé le nom d'abeilles messagères" pour ces ouvrières. Les phéromones sont distribuées sur le corps de la
reine lors de son passage, prélevées par les contacts directs entre reine et ouvrières, puis transportées dans la
colonie par ces abeilles messagères.
Environ 36% de la phéromone sécrétée par la reine sont réabsorbés dans le corps de la reine elle-même. On
n'en connaît pas actuellement la raison. 56% de la phéromone sont prélevés par les abeilles qui redistribuent
ensuite la substance en se dispersant dans la colonie, soit par de frottements, soit par des attouchements
antennaires ou par des contacts avec les autres abeilles. 7% de la phéromone sont dispersés et déposés en trace
un peu partout dans la colonie (en particulier sur la cire) soit par la reine, soit par des abeilles qui l'ont léchée.
Les abeilles de la colonie marchant sur le rayon prélèveront ensuite la phéromone royale par simples contacts
et frottements. Ainsi, même si la reine bouge peu, la QMP est largement dispersée dans la colonie de façon
permanente. En quinze minutes, les abeilles perçoivent l'absence de la reine.
La QMP qui se retrouve sur la cuticule de l'ouvrière après contact avec la reine disparaît progressivement : au
bout de trente minutes, il n'y en a pratiquement plus. La phéromone est absorbée par la cuticule et dégradée
comme s'il s'agissait d'un poison, sans doute par un mécanisme de désactivation enzymatique métabolisant les
substances de la reine en formes inactives. Cette désactivation de la phéromone est très importante pour les
fonctions de la colonie, puisqu'elle peut servir comme signal pour modifier le comportement des ouvrières enréaction au changement de conditions de la colonie. Ce processus de dégradation de la phéromone se produit
lorsque la reine et les ouvrières sont vivantes (dégradation enzymatique).
Lorsque la reine est morte, le processus de dégradation disparaît. La phéromone peut rester plusieurs mois sur
le corps de la reine morte, ce qui explique qu'elle reste attractive pour les abeilles.
La phéromone dispersée en trace sur les rayons peut également garder son effet pendant des mois.
On a suivi la dispersion de la phéromone sur le corps d'une abeille venant de lécher la reine grâce à de la QMP
marquée radioactivement. Après une minute: langue = 3200 unités radioactives, dans l'abdomen = 8700, sur
l'abdomen = 6000 facilement dissociables de la cuticule et donc pouvant être redistribués aux autres abeilles par contact.
Après 30 minutes: dans l'intestin = 10000, sur l'abdomen = 8000 hautement associés à la cuticule qui ne
peuvent plus être distribués.
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La phéromone royale dans l'élevage de reine, l'essaimage et autres applications
La fonction la plus importante de la QMP dans le nid est d'empêcher l'élevage royal. L'essaimage est un cas
particulier. Quand il y a perte de la reine, il y a un impact direct sur l'élevage royal : 8 à 10 heures après
l'enlèvement de la reine, il y a transformation de cellules d'ouvrières en cellule royales avec un nourrissement
accru en gelée royale pour produire de nouvelles reines. Quelle est la relation entre la présence de la reine et
l'inhibition de l'élevage royal? Les expérimentations ont montré que c'était la phéromone des glandes
mandibulaires de la reine (QMP) qui était impliquée.
M. Winston et ses collaborateurs ont réalisé une expérience avec trois groupes de colonies : un lot avec reine,
un lot sans reine, un lot sans reine et avec de la QMP.
Il y avait environ 8000 ouvrières par colonies. Dans le 3ème lot, la phéromone était déposée 3 fois par jour sur
une lamelle de verre placée dans la ruche. La quantité de QMP déposée dans une journée équivaut à la quantité
de phéromone présente dans les glandes mandibulaires de la reine. Tous les deux jours et pendant dix jours, le
nombre de cellules royales construites était contrôlé dans chaque lot.
Dans le lot sans reine, on observe six à huit cellules royales par colonie. L'élevage démarre dès les premiers
jours. Dans le lot sans reine et avec QMP il n'y a pas d'élevage royal les premiers, jours mais après le 4ème
jour il y a quelques cellules royales. Il faut aussi noter qu'à partir du 4ème jour, il y a de moins en moins de jeunes larves dans la colonie.
Conclusions : la QMP est un composant majeur dans l'inhibition de la construction des cellules royales,
d'autres facteurs doivent également intervenir, puisque après le 4ème jour on observe quand même la
construction de quelques cellules royales.
Le couvain est un de ces facteurs qui interviennent dans la prévention de l'élevage royal. Une nouvelle
expérience a consisté à ajouter du couvain jeune en plus de la QMP : colonies sans reine qui vont rester avec le
couvain du début de l'expérimentation, idem et avec QMP et couvain jeune tous les deux jours.
L'ajout de couvain jeune associé à la QMP diminue encore le nombre de cellules royales construites. En fait,
c'est une symphonie d'odeurs qui règne dans la colonie et qui oriente l'activité des ouvrières.
Si on se contente de n'ajouter que du couvain, on obtient pratiquement le même résultat que sans QMP ; l'effet
du couvain ne s'exprime que s'il y a présence de QMP. Il s'agit donc d'un effet synergique comme on en
observe fréquemment chez les insectes.
Élevage de reines
Lorsqu'on réalise un élevage de reine, la phéromone de reine et les phéromones du couvain inhibent le
démarrage des cellules royales, mais d'après les expériences, il serait favorable d'ajouter du couvain quand lescellules sont déjà en cours d'élevage. C'est au début de l'orphelinage que la phéromone s'exprime (premier et
deuxième jours).
Dans un finisseur, il y a suffisamment de séparation physique pour éviter trop de diffusion de phéromone
royale. Si on approche le cadre d'élevage de la grille à reine séparatrice, on obtient moins de cellules royales.
Dans la méthode du greffage, le cadre d'élevage est introduit dans le finisseur à J+1. Les cellules royales sont
déjà amorcées et l'effet de la phéromone est moins important.
Une apicultrice productrice de gelée royale a observé l'effet contraire : plus on rapproche le cadre de la grille à
reine, plus il y a d'acceptations de cellules.
L'essaimage
En présence de la reine il n'y a normalement pas de cellules royales. Pourquoi les colonies très fortes
construisent-elles des cellules royales? Winston défend la théorie suivante : dans une colonie peu populeuse, le
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message chimique est facilement véhiculé entre toutes les abeilles qui se déplacent sans problèmes dans la
colonie.
Dans une population très nombreuse, il y a beaucoup moins de mobilité des abeilles, et la
phéromone royale n'est pas distribuée de façon homogène à toutes les abeilles.
Deux expériences ont été réalisées pour tester cette théorie. Dans la première expérience, on a
donné de la place aux colonies et on a ajouté de la QMP dans la colonie. On a ainsi montré
que la QMP peut éviter l'élevage royal. Dans la deuxième expérience, dans des colonies trèscongestionnées, même en ajoutant de la phéromone, on n'évite pas l'élevage de reine.
Première expérience : de ruches fortes avec reine, réparties en plusieurs lots, soit n'ont rien reçu, soit ont reçu
des quantités différentes de QMP. Les colonies étaient deux corps de ruches superposés pour qu'elles ne soient
pas congestionnées. La QMP était ajoutée sur une lamelle de verre, trois fois par jour.
1er lot : (+10 équivalents reine par jour), il n'y a pas eu d'essaimage avant la fin juin. En moyenne, l'essaimage
s'est produit 57 jours après le début de l'expérimentation, et surtout les colonies étaient incroyablement
populeuses.
2ème lot : (+1 équivalent reine par jour de QMP), l'essaimage s'est produit en moyenne à 42 jours.
3ème lot : (ne recevant pas de phéromone), l'essaimage s'est produit assez tôt, en moyenne 32 jours après le
début de l'expérimentation, ce qui correspond à ce qui se passe dans de conditions naturelles.
De cette expérience on peut conclure que la phéromone royale peut prévenir l'essaimage.
Dans une autre expérience, la phéromone était distribuée par pulvérisation, au lieu d'être déposée sur lame de
verre. Les résultats ont été bien meilleurs pour la diffusion de la molécule. Seulement un équivalent reine par
jour suffit pour obtenir un résultat positif (dans le lot témoin, on pulvérisait de l'eau).
Deuxième expérience : petites colonies peu populeuses et colonies commençant juste à devenir très
populeuses.
De la phéromone marquée radioactivement est introduite dans les deux lots pour étudier la distribution de la
phéromone royale dans les deux types de colonies et vérifier l'hypothèse selon laquelle dans les colonies
populeuses elle serait mal diffusée alors que dans les colonies faiblement populeuses elle le serait mieux et
plus rapidement. Quand le nombre d'abeilles augmente dans la colonie, les déplacements sont moindres et la
phéromone est moins dispersée, ce qui provoque l'élevage royal et le processus d'essaimage.
L'utilisation de cette technique pour limiter l'essaimage oblige à faire une diffusion de la phéromone tous les
jours, ce qui n'est pas pratique pour les apiculteurs. Mais des travaux sont en cours pour la mise au point d'unsystème pouvant relarguer la phéromone dans le temps (sur plusieurs mois) pour éviter les visites quotidiennes.
Utilisation de la phéromone royale dans l'apiculture
Les apiculteurs d'Amérique du Nord peuvent trouver la QMP sous forme commerciale. C'est le produit Bee
Boost, distribué par Phero Tech. inc..
Transport d'abeilles
En Amérique du Nord, il y a une industrie très importante de paquets d'abeilles avec reine, qui sont expédiées
partout dans le monde. La plupart des apiculteurs utilisent ces paquets d'abeilles pour démarrer de nouvellescolonies et ils ont donc besoin qu'il y ait une reine. Mais il y a des cas où on a juste besoin du paquet d'abeilles
et pas de la reine. De tels paquets d'abeilles sans reine sont par exemple envoyés en Australie, en Nouvelle-
Zélande, en Corée, en Arabie. En Arabie du Sud et en Corée, les colonies sont renforcées pour la pollinisation,
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il n'y a pas besoin de reine. Chaque année, environ 250 000 paquets d'abeilles sont ainsi expédiés dans le
monde. Le paquet d'abeilles sans reine de 1kg vaut 125 dollars canadiens.
Les producteurs de paquets d'abeilles ont demandé à Marc Winston un système permettant de relarguer la
phéromone royale dans le paquet d'abeilles. Il a réalisé des simulations d'envois de paquets d'abeilles, certains
avec reine, d'autres sans reine et avec de la QMP. Après 5 jours on n'observait pas de différence. On peut donc
substituer la phéromone royale à la reine elle-même. Le prix d'un leurre est d'environ 2 dollars (ou moins
encore par quantité), ce qui est nettement moins cher qu'une reine.
Capture d'essaim
Bee Boost placé sur des endroits accessibles augmente les chances d'attirer des essaims.
Fécondation de reine
Bee Boost crée de concentrations de mâles pour la fécondation. Déposé sur un ballon ou sur une perche, il est
attractif pour les mâles et pour les reines. Il permet de créer des lieux de fécondation sur des endroits voulus.
Dans les stations de fécondation, il augmente le succès des fécondations naturelles ; distribué dans les nuclei, il
évite la désertion des ouvrières et augmente les chances de réussite.
Des expériences réalisées dans deux régions différentes (Manitoba et Colombie Britannique) ont montré que le
nombre d'abeilles qui restait dans les nucléi après 2 ou 3 cycles de cellules royales était significativement plus
élevé dans les nucléi recevant de la QMP que dans les nucléi non traités. Le pourcentage de reines fécondées
était de 65% pour les nucléi non traités et de 80% pour les nucléi recevant de la QMP. La QMP en concentrant
les abeilles dans le nucléus empêche les désertions et augmente le pourcentage de réussite des fécondations.
Si dans leur rucher de fécondation, les apiculteurs ont déjà des taux de réussite de 75% ou 80%, Bee Boost
n'est pas nécessaire. Par contre, son emploi est recommandé dans les conditions plus difficiles (tôt ou tard dans
la saison, vent…).
Les essais réalisés avec Bee Boost pour augmenter la prise de nourriture n'ont pas donné de bons résultats ni
avec le sirop ni avec la pâte complétée ni avec le pollen. La phéromone étant attractive, on pouvait penser
qu'elle attirerait plus d'abeilles pour la prise de nourriture.
Marc Winston teste aussi les différents composants de la phéromone pour voir si les reines sont agressives vis
à vis de ces mélanges. Il réalise également des expérimentations sur le comportement d'emballement des
reines. Des quantités importantes de phéromone royale déposée sur une ouvrière provoquent son emballement
quand elle est introduite parmi les abeilles, comme s'il s'agissait d'une véritable reine. Les acides de la
phéromone sont plus importants dans ce comportement.
Renseignements
Savez-vous que :
Chaque ruche contient de 40 à 60 mille abeilles parfois 80 mille. Certains apiculteurs aux USA possèdent des
exploitations de plus de 10 mille ruches. En France quelques-uns ont plus de 1500 ruches. Pour produire 28
grammes de miel une abeille effectue environ 1600 allers-retours.
Une abeille vit environ 6 semaines en période d'activité. Pour récolter le nectar, une abeille doit parcourir
plusieurs kilomètres, elle peut aller jusqu'à 4 kilomètres de la ruche et y revenir. Si jamais elle se trompe de
ruche elle peut se faire massacrer par les autres abeilles qui voient en elle une intruse, une pilleuse.
Les abeilles d'une ruche peuvent visiter environ 225000 fleurs par jour. Par rapport au miel produit, ellesrapportent jusqu'à 7 fois plus à l'agriculteur par la pollinisation qu'elles effectuent dans les champs. Il ne peut y
avoir plus d'une reine par ruche, puisque cela provoquerait un essaim. Une reine pond environ 2 000 oeufs par
jour au rythme de parfois 5 à 6 par minute. Pour pondre autant la reine consomme environ 80 fois son poids
chaque jour.
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Les abeilles récoltent le nectar à 50% d'humidité et doivent donc le sécher pour le transformer en miel. La
différence entre le miel naturel et le miel pasteurisé est très importante. Le miel naturel possède de 16,5 à
16,9% d'humidité tandis que le miel pasteurisé peut en contenir jusqu'à 19%.
Pourquoi existe-t-il autant de sortes de miel ? C'est que les abeilles butinent à différentes saisons des champs
de fleurs respectifs et le miel prend la saveur caractéristique des plantes où les abeilles ont butiné. Il suffit de
récolter le miel juste après une floraison particulière de végétaux.
La propolis est une matière malléable à chaud, plastique et très collante qui durcit au froid en devenantcassante. Il s'agit d'un mélange de cire, de pollen et de résines que l'abeille récolte sur les bourgeons. Pour
produire sa propolis l'abeille visite surtout le peuplier, le bouleau, l'aune, l'orme, le marronnier, le hêtre et les
conifères. L'abeille s'en sert pour colmater et boucher, c'est son mastic.
Les abeilles parcourent une distance équivalente à 4 fois le tour de la terre pour produire un kilo de miel...
L'abeille ne perçoit pas les couleurs comme nous. Elle ne distingue pas le rouge, il lui paraît gris foncé. Elle est
très sensible à l'ultraviolet. Son blanc est un mélange d'ultraviolet, de jaune et de bleu. L'ultraviolet et le jaune
donnent le pourpre d'abeille. Elle confond le vert avec le jaune et l'orange et le bleu avec le
bleu-violet. Les fleurs blanches lui apparaissent bleu-vert et les rouges lui semblent noires. Elle
reconnaît facilement les formes massives des formes découpées mais peut confondre un rond etun carré ou un carré et un triangle. Elle distingue le salé, l'acide, l'amer et bien sur le sucré !
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