Comment une société réagit-elle face à des comportements? Quest-ce qui motive cette réaction...

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CRIME ET PUNITION: SON ÉVOLUTION

Historique de la réaction sociale

Comment une société réagit-elle face à des comportements?

Qu’est-ce qui motive cette réaction sociale? Comment celle-ci a-t-elle évolué? À quel moment peut-on situer la naissance de la

criminologie?

Au cours de l’histoire de l’humanité, les sociétés organisées ont réprimé des actes qui mettaient en péril leur survie; c’est ce qu’on appelle la réaction sociale.

La réaction sociale s’exprime par une sanction, une peine

La réaction sociale est liée à l’évolution des sociétés. En effet, un acte toléré aujourd’hui pouvait être sévèrement réprimé auparavant.

En plus d’évoluer dans le temps, la réaction sociale varie également dans l’espace. Exemple: la possession de certains stupéfiants est jugée criminel dans certaines sociétés et légal dans d’autres.

Aucune société ne tolère des actes qui mettent en danger ses membres et son organisation.

1-La préhistoire: vengeance privée

La vengeance privée permet à une personne ou à son groupe de se venger d’un crime sans avoir recours au système judiciaire.

EXEMPLE: Un berger qui s’était fait voler un mouton décidait de se venger en lapidant le voleur; pour administrer cette punition, il demandait l’aide des membres de sa tribu.

À la fin de la préhistoire, est apparue certaines restrictions: la loi du talion (œil pour œil) et l’indemnité ($).

2-L’Antiquité: justice publique À partir de l’Antiquité, l’État intervient de plus en plus pour

réglementer les relations entre les individus et tenter de régler leurs conflits.

Voici deux sanctions/peines de cette période: a-l’amendement du coupable et b- l’exemplarité (dissuasion)

EXEMPLE A: 1-La peine de fouet sur place publique qu’on imposait à un individu était suffisamment douloureuse et humiliante pour l’empêcher de recommencer.

2- Un individu reconnu coupable de blasphème, d’athéisme, de magie ou de sorcellerie subissait le supplice du feu.

L’Antiquité: justice publique (suite)

EXEMPLE B:

Les exécutions avaient lieu sur la place publique et devenaient souvent l’objet de fêtes ou de foires attirant des visiteurs venant de plusieurs kilomètres à la ronde.

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L’Antiquité: justice publique (suite)

Il y a 4 caractéristiques de la justice publique:1- l’arbitraire était le fait du roi ou du chef qui avait le loisir de proclamer unilatéralement qu’ un acte permis devenait illégal. (l’absolutisme)

2- la cruauté: mutilations, tortures, flétrissures (marques faites au fer rouge),…

L’Antiquité: justice publique (suite)

3- la culpabilité par association consistait de punir des personnes innocentes uniquement parce qu’elles avaient un lien avec le coupable.

(exemple: En 1610, le meurtrier du roi Henri IV, Ravaillac.)

4- L’inégalité régnait: l’application des lois et des peines variait selon les classes sociales ou la fortune du criminel et de la victime.

3- Le siècle des lumières: création des écoles de pensée pénale

A- XVIIIe siècle - École classique Élément central: le délit (infraction/crime)Pensées pénales: Égalité pour tous devant la loi Responsabilité de l’homme (libre arbitre) Bonté naturelle de l’homme (Rousseau) On tient compte de l’acte Les crimes sont inscrits dans un code (légalités

des délits et des peines) Punition

B- XIX e siècle – école positivisteÉlément central: l’individuPensées pénales: Le crime est le résultat de facteurs (ex: hérédité) On accorde de l’importance au comportement et

non seulement à l’acte Traitement État dangereux IndividualisationNaissance de la criminologie (Cesare

Lombroso, médecin italien 1835-1909)

3- Le siècle des lumières: création des écoles de pensée pénale (suite)

C- XXe siècle – école de défense socialeÉlément central: la réaction socialePensées pénales: Le droit pénal doit:

Punir par une sanction Protéger la société Traiter le contrevenant Rééduquer le contrevenant

Plutôt que de punir, on tentait de prévenir la répétition des crimes.

3- Le siècle des lumières: création des écoles de pensée pénale (suite)

4- Modèles de justice comtemporains

Élément central: réaction sociale (facteurs sociopolitiques)Principes: Remise en question de la criminologie traditionnelle Approches novatrices:

Criminologie radicale (1970 – la société est à la cause des crimes et non les facteurs biologiques ou psychologiques)

Abolitionnisme (l’incarcération n’est pas la solution) Mouvement féministe (1980- met l’accent sur les besoins et

les intérêts des femmes) Nouvelle pénologie (1990- s’intéresse davantage à

l’encadrement du délinquant qu’à la modification de son comportement)

Justice réparatrice (la victime, le délinquant et la collectivité participent activement au processus de réparation et de conciliation)

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