Dix poèmes de printemps pour Maurice Marlis Krichewsky 2008 m.krichewsky@free.fr

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Dix poèmes de printemps pour Maurice

Marlis Krichewsky

2008

m.krichewsky@free.fr

Océaniques

Au fond, qui sait ce qui guette...

Pieuvres, murènes, en quête

de proies au gré des courants

à se mettre sous la dent.

Ombrages

N’en prends pas... ombrage

aux paroles du mage

pleines de feu et de sève,

elles nourrissant les rêves !

Orageuses

Le smog de Delhi met en colère les anges

Altérés par le soufre, les parfums célestes

Picotent leurs muqueuses, agacent, dérangent.

Shiva se bouche le nez et Kali les déteste !

Oeuvre humaine

Ça ne va pas durer, c’est fragile, éphémère

lui-même fait d’argile, l’homme ne prétend guère

au long terme, mais plante des germes dans une terre parfois stérile.

Central

Tout est tenu par là,par ce vide , ce moyeu

creux.Rien ne se voit de ça.(Il reste caché, ce jeu !)

C’est fini

« Ne me demande plus rien » dit-il.Que me veut-il ? N’est-il pas mort depuis

longtemps ?Je chatouille les cadavres, vides de sang !C’est futile ! Laissons-les reposer dans

leur champ !

Champs de feu

A la douleur, je n’échappe pas.

La chair à vif, et le bourreau s’en réjouit.

Fuir, m’évader, même par le bas,

éperdument, me faisant toute petite, et sans bruit

me fondre dans le noir, m’éclipser comme un chat, et très vite !

Dans les ténèbres aussi...

La beauté surgit souvent des ténèbres.

Les fleurs resplendissent aussi quand funèbres.

Le bien s’enracine parfois dans le mal.

Et le sourire peut charmer, même quand

il est pâle.

Empilages et capitalisations

Les vases cachées dans le cellier débordent,

remplis,scellés de cire, serrés de cordes,

lourds d’un passé bien entassé.

Pour s’alléger il faudrait les casser...

Lamentation

Ces chemins si nombreux,

On ne sait où ils mènent.

A nous, portant de lourdes chaînes,

ils semblent longs et dangereux !

Avenir conditionnel

Sans tendresse ce sera non ! On nous barre le chemin.

Seul contre tous, comme un con, comme un crétin,

Tu nous lestes de plomb et on crèvera demain.

A tant de vanité l’espoir est fermé.

Et ton insanité en fera un mort-né.

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