Élaboration et analyse de cas de la Charte québécoise pour une image corporelle saine et...

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Élaboration et analyse de cas de la

Charte québécoise pour une image corporelle

saine et diversifée

Marie-Claude Paquette

Gérald Baril

4 octobre 2011

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· Élaboration de la Charte· Analyse de cas

· Méthodologie· Résultats

· Conclusion

Élaboration de la Charte

· Décès de mannequins;

· Mobilisation;

· En France: Charte d’engagement volontaire sur l’image du corps et projet de loi visant à combattre l’incitation à l’anorexie (2008).

Contexte international

Contexte québécois

· Pétitions de deux jeunes filles;· Politiques existantes:

Processus

· 4 rencontres au cours de 6 mois;· 14 groupes consultés.

Analyse de cas

Objectif de recherche

· Examiner les motivations des participants de l’industrie:

1. à participer à l’élaboration de la Charte;

2. à s’engager en tant que signataires de la Charte.

Cadre théorique

· Société du risque(Beck, 2001, 2009; Massé, 2007; Giddens, 1990, 1991)

· Le risque est produit structurellement;

· La responsabilité doit donc en être partagée;

· Le culte de la minceur.

Méthode

· 5 entrevues individuelles (novembre 2009)· Création, médias, agences de mannequins,

écoles de mode, confection.· Examen de la documentation

1. Motivation à participer

• Nécessité et possibilité d’agir

• Faire partie de la solution et non du problème;

• Conscience d’une responsabilité sociale.

J'ai moi-même une fille de 10 ans et qui est très consciente de son apparence physique et de son poids. Il m’apparaissait important d’être là pour bien

comprendre les enjeux soulevés par le groupe de travail et voir si on pouvait contribuer. J’avais aussi une certaine crainte que les gens autour de la table n’aient pas une compréhension générale des conséquences que peuvent avoir les conclusions d’un tel groupe de travail sur les affaires que nous faisons chaque jour.

Intérêts organisationnels

Expériences personnelles

2. Motivation à s’engager

a) Responsabilité à l’égard du risque

• Connaissance et reconnaissance du risque;

À Montréal, ça ne me semble pas être aussi criant qu'en Europe, mais je trouve qu'il y a une certaine forme de prévention à reconnaître qu'il y a des excès et qu'il y a des filles qu'on ne devrait pas utiliser parce qu'elles ne devraient pas servir de modèle.

2. Motivation à s’engager

a) Responsabilité à l’égard du risque

• Identification de coupables;

Au début, j'entendais des beaux discours mais ça n’avait pas de rapport avec notre réalité. En même temps, je trouvais que c’était accusateur, comme si nous étions responsables du bilan de santé des mannequins que nous voyons pendant trois heures.

Les premières réunions portaient sur les magazines qui offrent des contenus mode et beauté, les agences de mannequins et les designers. C’étaient les trois qui étaient au banc des accusés.

Je me disais ce n’est pas ça, ça ne peut pas être ça. Les vendeurs de cigarettes ne sont pas responsables des cancers du poumon, les restaurateurs ne sont pas responsables des problèmes d’alcool, ça ne se peut pas.

2. Motivation à s’engager

a) Responsabilité à l’égard du risque

• Certains reconnaissent une responsabilité;

• La perception du rôle découlant de la responsabilité est variable.

Les médias, et plus particulièrement les médias qui traitent de mode et de beauté, c’est sûr et certain qu’on a un

rôle d’influence auprès des lecteurs et lectrices, quel que

soit leur âge.

À partir du moment où je me dis, moi, je vais faire attention et que je ne présente plus dans mes shows des filles trop maigres, j'ai fait ma part, je ne me sens pas d'autre responsabilité.

2. Motivation à s’engager

b) De coupables à agents de changement

• Vives réactions à la première version de la Charte;

• Les normes sociales relèvent de l’ensemble de la société, donc toute la société doit changer, pas seulement l’industrie;

• Point tournant de la discussion : les participants veulent être considérés comme des agents de changement.

Nous ne voulions pas avoir la

responsabilité du problème et, en même temps, nous voulions agir

dans la mesure de nos moyens, agir comme agents de changement et

tenter d’amener les choses ailleurs.

3. Facteurs favorables et obstacles au consensus

• Facteurs favorables

1. Logistique :

• Ouverture de la coprésidence,

• Coordination du SCF.

2. Participants :

• Attitude constructive et assiduité;

• Dialogue ouvert et vraie concertation.

Je suis très heureux de voir qu’il y avait la réceptivité d’avoir un vrai dialogue. Il y a eu une grande évolution au cours de nos discussions.

3. Facteurs favorables et obstacles au consensus

• Obstacles

• Différences entre les participants (secteurs, envergure, représentativité...);

• D’où le défi de parvenir à une vision et à un langage communs.

Tout le travail qui a été fait sur les mots dans la Charte a aussi permis de trouver notre place avec les bons mots. Il y a des mots qui pour chacun ont un sens et, d'en discuter, de les remplacer ou de les définir a beaucoup aidé au succès de la démarche.

Conclusion

• Construction du consensus : un exemple;

• Inspiration pour d’autres secteurs;

• L’impact de la Charte : à suivre.

Merci!

Questions?