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R É S E A U D E S U R V E I L L A N C E B I O L O G I Q U E D U T E R R I T O I R E 2 0 1 3 P A Y S D E L A L O I R E
rédigé par Francine GASTINEL - FDGDON de la Mayenne
Retrouvez le bulletin de santé du végétal
sur le web...
www.draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr
www.paysdelaloire.chambagri.fr
www.fredonpdl.fr
… ou inscrivez-vous en ligne pour être infor-
mé directement par mail de chaque nou-
velle parution :
http://www.paysdelaloire.chambagri.fr/
menu/vegetal/surveillance-biologique-du-
territoire/sinscrire-au-bsv-cest-gratuit.html
A B O N N E M E N T B S V
A C T U A L I T E S
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Espaces Verts Champignons lignivores
Observations et interventions
Informations Chancre bactérien du Kiwi
Jardins d’amateurs Au potager et verger
Nettoyer
Protéger
Concevoir
Planter
Les auxiliaires
Champignons lignivores
La période actuelle permet de faciliter les
observations des champignons lignivores
(chute des feuilles, temps clair et sec).
Il convient ainsi d’observer les arbres si-
tués aux endroits de passage du public,
de véhicules ou présentant tout autre con-
texte de risque d’atteinte aux biens ou aux
personnes, en cas de chute de branches.
Toutes les parties des sujets doivent être
observées : collet, tronc, branches char-
pentières.
En lien avec les observations réalisées, il
conviendra d’effectuer les interventions
qui s’avèrent être nécessaires : taille de
branches, abattage de l’arbre dans les cas
extrêmes.
En cas de forte attaque, aucun produit
phytosanitaire ne permet d’y remédier, la
santé de l’arbre infecté étant alors très
fragilisée et son état irréversible. Néan-
moins, certains sujet bien installés et peu
infectés peuvent aussi ne présenter au-
cun risque.
D’où l’importance d’effectuer un suivi ré-
gulier du patrimoine arboré.
Vous trouverez en page suivante un ta-
bleau indiquant les actions à effectuer en
fonction du niveau d’altération constaté,
provenant d’un article de J. JULLIEN paru
dans le magazine PHM n°519 en dé-
cembre 2009.
Observations et interventions
ESPACES VERTS
Phellin des arbres fruitiers
So
urc
e : F
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DO
N 5
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P A Y S D E L A L O I R E
Informations : Chancre bactérien du
Observations
La revue Phytoma n°668 rappelle que l’année 2013 a été
une année virulente concernant le chancre bactérien du
kiwi ou PSA - Pseudomonas syringae pv. actinidiae, puisqu’il
a été constaté des dégâts généralisés dès la fin du mois
d’avril (taches nécrotiques sur feuilles) et pour la première
fois des dégâts sur boutons floraux en mai. Compte tenu
des conditions climatiques printanières 2013, (excédents
de pluviométrie et températures inférieures aux normales
saisonnières) les symptômes se sont fortement exprimés,
sur toutes les variétés.
Le temps, plus sec et chaud, en juillet, a permis de bloquer
les symptômes (prolifération bactérienne stoppée si tempé-
rature supérieure à 25°C).
Des symptômes ont été observés dans notre région et éga-
lement en région Centre. Le Sud Ouest est le secteur le plus
touché par PSA (zone de production du kiwi). Poitou-
Charentes et Aquitaine sont concernées. La région Midi-
Pyrénées, plus particulièrement le Tarn et Garonne, est très
contaminée et PSA est également observée en région
Rhône-Alpes (Drôme).
Seule la récolte permettra de faire le point sur les consé-
quences de ces contaminations (symptômes primaires :
taches nécrotiques sur feuilles et symptômes secondaires :
chancres et exsudat sur rameaux).
kiwi
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Présentation
PSA, apparue en France en 2010, est une bactérie.
Elle est listée par l’OEPP (Organisation Européenne et médi-
terranéenne pour la Protection des Plantes), classée Orga-
nisme Nuisible (arrêté 31 juillet 2000) et fait l’objet d’un
plan national de surveillance des vergers de production en
France et de lutte selon arrêté préfectoral.
Fiches OEPP des symptômes en cliquant sur la vignette sui-
vante :
Il convient d’être vigilant car on peut retrouver cette bactérie
sur les actinidias plantés dans les jardins.
Nuisances
Il s’agit de l’ennemi n°1 de la culture de Kiwi. Cette bactérie
provoque : taches nécrotiques, chancres, écoulement d’ex-
sudat, dessèchement des feuilles et de fruits et mortalité de
sujets.
Les dégâts sont plus sévères sur kiwi à chair jaune Actinidia
chinensis.
Prévention
Il convient d’adopter des règles d’hygiène et des bonnes
pratiques : désinfection des outils de taille, suppression
des banches infectées et arrachage des plants contaminés.
Déclaration
Toute découverte de symptôme doit être signalée.
En cas de suspicion, contacter le SRAL de la région
Pays de la Loire (Angers ou Nantes)
(Service Régional de l’alimentation)
02 72 74 71 20 (Nantes)
02 41 72 32 32 (Angers)
Source Phytoma : n°668, p.26-29, B. BOURGUIN et J.
FRITSCH.
Chancre sur tronc et écoulement d’un exsudat rouge sur branche (symptômes hivernaux) sur Actinidia sp.
Sources photos : Fiches OEPP des symptômes, Drs. G.M. Balestra (DAFNE –Università della Tuscia, Viterbo, Italy) et M. Scortichini (CRA
Frutticoltura, Roma, Italy)
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JARDINS D’AMATEURS
Au potager et verger
Quelques bonnes pratiques à adopter et à effectuer dès à
présent !
Pommiers-Poiriers
Enlever et supprimer les fruits momifiés.
Brosser les troncs pour éliminer les œufs des ravageurs.
Couper et évacuer les branches et rameaux chancreux,
source de contamination pour le printemps prochain.
Potager
Arracher les plants fanés et les supprimer.
Désinfecter et ranger les tuteurs et pots vides.
Allées
Un coup de balai de cantonnier suivi d’un rinçage suffisent
à nettoyer les allées des mousses et algues, qui les coloni-
sent et qui deviennent glissantes par temps pluvieux.
Aucun traitement n’est justifié dans ces situations à risque
de transfert des produits vers les points d’eau.
Bordures
Afin d’avoir des bordures nettes sans traiter, couper le ga-
zon au pourtour des massifs.
Pelouse
Ramasser les feuilles mortes, qui favorisent le développe-
ment des mousses et de certaines maladies. Elles peuvent
servir de paillage ou être compostées (sauf si présence de
maladies).
Serres et châssis
Eviter le développement de la pourriture grise en aérant par
beau temps.
Nettoyer régulièrement les plantes gardées en hivernage,
en enlevant les feuilles jaunes et flétries (=précaution
contre les maladies).
Nettoyer
Protéger
Des plantes saines et en bonne santé sont plus résistantes
aux maladies et ravageurs. Afin de leur assurer une bonne
reprise végétative au printemps prochain et éviter tout trai-
tement inutile, pensez dès à présent à les protéger du froid
et du gel (artichauts, dahlias, …) , avec feuilles mortes (non
contaminées), voile, paille, bâche, …
En cas de neige ou gel : éviter de marcher sur la pelouse et
ne toucher aux branches des arbres et arbustes que pour
enlever les excès de neige (risque de déformation pour cer-
tains persistants).
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Concevoir
Dessiner dès à présent le plan du potager de l’année pro-
chaine. L’idéal étant d’effectuer une rotation des cultures.
Si des planches sont déjà définies, cela est d’autant plus
facile d’effectuer des rotations. Sinon, 2014 peut être une
première année d’essai ! La rotation des cultures permet
d’assainir le sol : sur le plan phytosanitaire, cette bonne
pratique de jardinage limite le développement des foyers
parasitaires (champignons et bactéries pathogènes du sol,
nématodes phytoparasites, larves terricoles de type taupin,
vers blancs de hanneton, …). La rotation permet également
une restructuration du sol. La première année est la plus
fastidieuse, mais une fois bien conçue, il vous suffira de
faire « tourner » les planches de cultures. Et pour les plus
mordus, des associations bénéfiques entre les plantes per-
mettent notamment de repousser certains ravageurs.
Plus d’informations sur le site internet « Jardiner autre-
ment » et en cliquant sur la vignette :
Planter
C’est le moment de planter les fruitiers en conteneurs ou
racines nues, et vous pouvez également plantez d’autres
sujets.
Il conviendra alors de repérer auparavant les microclimats
de votre jardin, facilement observables après une gelée
blanche (=coins froids, angles de tourbillons). Eviter de
planter des essences trop sensibles à nos climats : en situa-
tion de difficultés et souffrance, elles pourraient engendrer
des interventions (maladies, …).
Lors de la plantation, il est nécessaire de creuser une fosse
conséquente et en rapport avec le volume racinaire du sujet
à planter : 2 à 3 fois plus large et plus profond. Il ne faut
pas hésiter à drainer le fond de la fosse (cailloux, sable
grossier,…), les racines ne supportant pas l’asphyxie. Et
pour une meilleure reprise, tailler celles qui sont blessées
(avec un outil désinfecté) et les praliner (boue de terre argi-
leuse). Il peut être mis en place une cuvette d’arrosage.
Respecter les distances de plantation (un arbre/arbuste
grandit !) : c’est éviter le confinement et privilégier une
bonne aération du feuillage ; autre bonne pratique pour se
prémunir des maladies et ravageurs !
Il ne faut pas négliger la plantation des végétaux : bien im-
plantés, ils seront en meilleure santé et plus résistants.
Ail blanc
Il peut être planté dès maintenant, dans un sol ressuyé et
hors gel pour éviter le développement de la pourriture
blanche (sclérotiniose, pourriture grise de l’ail). Choisir des
caïeux sains et respecter une distance de 15 centimètres
lors de la plantation. Il n’est pas nécessaire d’effectuer des
apports (ex : fumier) car cela favoriserait les pourritures. En
lien avec le paragraphe précédent, une rotation de quatre
ans permet de prévenir le risque de réapparition de cer-
taines maladies (sclérotiniose, pourriture grise).
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Rédacteur : Francine GASTINEL - fdgdon53@wanadoo.fr
Directeur de publication : Jean-Loïc Landrein - président du Comité régional de surveillance biologique du territoire.
Groupe technique restreint : FDGDON 44, 49, 53, 72, 85 - FREDON Pays de la Loire - ARS Pays de la Loire - CRA PL - DRAAF
Pays de la Loire.
Observateurs : Office National des Forêts, FREDON PdL, FDGDONs et GDONs des Pays de la Loire, service espaces
verts ville de BEAUPREAU (49) - FONTAINE-GUERIN (49) - CHATEAU-GONTIER (53) - LAVAL (53) - MAYENNE (53) - CE-RANS FOULLETOURTE (72) - MULSANNE (72) - RUAUDIN (72) - RUILLE SUR LOIR (72) - FONTENAY LE COMTE (85) - SABLES D’OLONNES (85) - SAINT HILAIRE DE RIEZ (85) - SAINT GILLES CROIX DE VIE (85) - TALMONT SAINT HILAIRE (85), Etablissement d’enseignement LE FRESNE (49), association « ça pousse aussi comme ça » (49), Société d’Horticul-
ture de la Mayenne, association des jardins familiaux de CRAON (53) délégué FNJFC, jardiniers amateurs. Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CRAPL dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu’ils auront réalisées sur leurs parcelles.
Action pilotée par le ministère chargé de l’Agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus
de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
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Prochain BSV : bilan 2013
Dernier BSV 2013 - Bilan 2013 à suivre dès janvier 2014
Merci à tous les partenaires du réseau d’épidémisourveillance pour leurs observations.
On se retrouve l’année prochaine pour la campagne 2014 !
Bonnes fêtes de fin d’année à tous
Les auxiliaires
Un des moyens de lutte biologique qui peut être mis en
place au jardin est la « lutte biologique par conservation »
ou « lutte biologique passive ». L’objectif étant d’aménager
le milieu pour favoriser les auxiliaires déjà présents dans
votre jardin, sans effectuer de lâchers. Pour cela, profitez de
l’hiver pour leur mettre à disposition des abris. Vous trouve-
rez des modèles à télécharger sur le site « Jardiner autre-
ment » onglet 1. Prévenir / Encourager la biodiversité.
Il est également important de bien considérer l’action des
prédateurs omnivores : en plus de se nourrir de ravageurs,
ils consomment des graines d’adventices (myriapodes, cri-
quets, carabes).
Ainsi on retiendra qu’au jardin, il faut préserver la biodiversi-
té dans son ensemble.
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