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CYCLE DE SPECIALITE EN ADMINISTRATION SANITAIRE ET SANTE PUBLIQUE
FILIERE : SANTE DE FAMILLE / SANTE COMMUNAUTAIRE
PROMOTION : 2015/2017
Mémoire de fin d’études
ELABORE PAR : Dr NADIA DOHA
ENCADRE PAR : Pr WAFA CHEMAO EL FIHRI
ROYAUME DU MAROC
MINISTERE DE LA SANTE
ECOLE NATIONALE DE SANTE PUBLIQUE
المملكة المغربية
وزارة الصحة
المدرسة الوطنية للصحة العمومية
ETUDE DE LA FAISABILITE
D’IMPLANTATION DE LA CHECK-LIST OMS
POUR LA SECURITE DE L’ACCOUCHEMENT
DANS DEUX STRUCTURES DE SANTE A
CASABLANCA
ENSP, Rue Lamfadel Cherkaoui, Madinat Al Irfane, Rabat Tél. : 05.37.68.31.62 - Fax 05.37.68.31.61 - BP : 6329 Rabat -
http://ensp.sante.gov.ma
i
J’adresse mes remerciements et toute ma reconnaissance à toute personne qui
m’a aidé de près ou de loin dans la réalisation de ce travail.
En premier lieu, je remercie ma directrice de recherche Madame le Professeur
CHEMAO ELFIHRI Wafa pour sa guidance éclairée, son aide dans la
supervision de ce mémoire, elle m’a guidé dans son choix et dans sa mise en
œuvre comme elle m’a aidé à avancer dans mon travail.
Mes remerciements sont adressés à tous les enseignants de l'ENSP, à tout son
staff administratif et tout particulièrement Mlle ELMEKEDDEM Siham et aussi au
responsable du CDS, Mr BEN ABBOU Miloud.
Je remercie tout particulièrement les membres du jury d’avoir accepté d’évaluer
mon travail.
Je tiens à remercier chaleureusement toutes les sages-femmes des deux
maisons d’accouchement deTit Mellil et de Mediouna ainsi que celles de la
maternité de l’hôpital Moulay-Rachid, les gynécologues, le médecin-chef du
CSUA Mediouna, le directeur de l’hôpital Moulay-Rachid, les délégués de sidi
Othman et Mediouna ainsi que le médecin-chef du SRES Mediouna, pour leur
collaboration.
Je dois un remerciement particulier à mon amie Dr BOULEGHMANE Amina
pour son soutien précieux.
ii
DEDICACES
Je dédie ce modeste travail à :
Ma très chère et douce mère et au meilleur des pères, puisse Dieu Tout Puissant
les garder et leur procurer santé et bonheur.
Mon cher mari et mes deux rayons de soleil ALI et MOUNIA, pour leur
compréhension et leur patience.
Toutes mes sœurs et frères.
iii
RESUME
Partout dans le monde, la majorité des décès des mères et des nouveau-nés se
produisent autour de l’accouchement, principalement dans les vingt-quatre
heures qui suivent la naissance. Il s’agit, pour la plupart, de décès évitables.
Notre étude porte sur la faisabilité d’implantation de la check-list ou liste OMS de
contrôle pour la sécurité de l’accouchement, outil considéré par l’OMS comme
moyen simple et efficace pour améliorer la prise en charge de la parturiente au
cours de l’accouchement. Cet outil a déjà été testé dans différents sites à travers
le monde ; certains établissements l’ont utilisée avec succès alors que ça n’a pas
été le cas pour d’autres. Le retour d’informations est encourageant en ce qui
concerne le recours des professionnels aux pratiques essentielles.
L’objectif de notre étude était de tester la CL dans deux sites d’accouchement
afin de répertorier les conditions de succès de son implantation et les barrières à
lever dans notre contexte marocain.
La revue de la bibliographie pour ce projet s’est principalement basée sur la
littérature scientifique publiée sur le site de l’OMS.
Il s’agit d’une étude mixte à prédominance qualitative, reposant sur l’observation
directe, l’entretien individuel et l’administration d’un questionnaire sur nos
populations cibles. L’étude mixte, la multiplicité des instruments de collecte ainsi
que la rigueur dans la collecte de données ont été adopté pour assurer la validité
des résultats.
Cette recherche nous a permis de déterminer des facteurs contextuels qui
pourraient influencer l’implantation de la CL. Les éléments en faveurs de
l’introduction de celle-ci sont : la conviction des professionnels de son utilité pour
la sécurité de la femme au cours de l’accouchement, la disponibilité des
ressources matérielles nécessaires pour assurer le bon fonctionnement du travail
et aussi, des responsables qui ont cru en l’utilité de cette CL au point d’envisager
l’implanter à leur niveau local. La principale contrainte à l’utilisation de la check-
list dans notre contexte est la perception par les soignants d’une surcharge de
travail aggravée par la lourdeur du système d’information actuel.
iv
Nos recommandations ont pris en considération ce qui a été soulevé par les
prestataires de soins et des responsables au cours de nos entrevues. Il s’agit
de : i) combiner les éléments de la liste et ceux du dossier accouchement, déjà
existant, dans un seul document afin de garantir l’adhésion du personnel et
l’utilisation de ce dossier. ii) assurer la disponibilité permanente des
médicaments vitaux et équipement nécessaires. iii) Veiller sur la formation
continue des professionnels de santé.
v
SUMMARY
Worldwide, the majority of maternal and newborn deaths occur around childbirth,
mainly within 24 hours of birth. Most of these are preventable deaths.
Our study focuses on the WHO checklist for the safety of childbirth, a tool
considered by WHO as a simple and effective way to improve the care of the
parturient during childbirth. This tool has already been tested in different sites
around the world, some institutions have used it successfully, while others have
not. Feedback is encouraging, at least in terms of professionals' use of essential
practices.
The objective of our study is to test this checklist in two delivery centers in order
to identify the conditions of success of the implantation and the obstacles to be
overcome in our context.
The review of the bibliography for this project was mainly based on the scientific
literature published on WHO.
The study is mixed. It has qualitative predominance, based on direct observation,
individual interview and survey. The joint study, the multiplicity of collection
instruments as well as the rigor in data collection were adopted to ensure the
validity of the results
The study allowed us to identify contextual factors that could influence the
implementation of the CL. The elements in favor of the introduction of the CL that
we were able to raise are: sensitization, information and conviction of the actors
as to the usefulness of the tool CL in the safety of the woman during the delivery;
The availability of material resources and those responsible who believe very well
in the utility of the tool Cl to the point of wanting to implement it at their local level.
The main constraint on the use of the checklist in our context is the overload of
work accentuated by the lack of staff and an information system that is
cumbersome.
Our recommendations took into consideration what was raised by caregivers at
the interview.
-It is to combine the elements of the list and the partograph in a single childbirth
folder in order to guarantee the adhesion of the staff and the use of this file. The
vi
appointment of an expert committee to review the contents of the birthing file is
requested.
-ensure the permanent availability of essential medicines and equipment.
-ensure the continuity of forming health professionals.
vii
ملخص
غضون في سيما وال الوالدة، حول والمواليد األمهات ياتوف معظم تحدث العالمي، الصعيدعلى
تجنبها يمكن ياتالوف هذه ومعظم الموالية. ساعة 24
الوالدة، سالمة أجل من العالمية الصحة منظمة وضعتها التي التحقق قائمة على دراستنا وتركز
. الوالدة أثناء مهاتاال رعاية لتحسين وفعالة بسيطة وسيلة العالمية الصحة منظمة تعتبرها أداة وهي
بعض هااستخدمت وقد العالم، أنحاء جميع في مختلفة مواقع في بالفعل األداة هذه اختبار تم وقد
األقل على مشجعة، كانت الفعل ردود. ذلك يفعل لم اآلخر البعض أن حين في بنجاح، المؤسسات
األساسية للممارسات المهنيين استخدام حيث من
ظاروف تحدياد أجال مانللاوالدة مركازين فاي المرجعياة القائماة هاذه اختباار هو دراستنا من الهدف
.المغربااااااااي سااااااااياقنا فااااااااي عليهااااااااا التغلاااااااا يجاااااااا التااااااااي والعقبااااااااات تنزياااااااالال نجاااااااااح
منظمااة عان المنشااورة العلمياة المؤلفااات إلاى أساسااا المشارو لهااذا الببليوجرافياا اسااتعراض واساتند
. العالمية الصحة
الفردية والمقابالت المباشرة، المالحظة أساس على القائمةاسة متنوعة مع غلبة النوعية الدر
صحة من للتأكد البيانات جمع في والدقة جمعال أدوات تعدد ،الدراسة اعتمدت وقد. ستبياناالو
النتائج.
اإليجابية عناصرال تتجلى. القائمة تنفيذ على تؤثر قد التي السياقية العوامل تحديدب دراسةال سمحت
الوالدة؛ خالل المرأة سالمة في داةاأل فائدةالفاعلين ب وإيمان تلقينوال الوعي القائمة في: إلدماج
. محليا تنفيذها في الرغبة لدرجة االداة فائدةب كذلك آمنوا الذين القادةتم المادية الموارد توافر
الذي يضاعفه العمل ءع بور الموظفين عش هو سياقنا في التفقدية القائمة الستخدام الرئيسي العائق
.الثقيل المعلومات نظام
المقابلاة فايوالمساؤولين الصاحية الرعاياة مقادمي قبل من أثير قد ما االعتبار بعين توصياتنا أخذت
هاذا واساتخدام الماوظفين تقياد لضامان واحاد في ملف المخاض ومخطط القائمة عناصر بين الجمعب
سة هذه التوصية امر مطلو .ارلد الخبراء من لجنة تشكيل .الملف
الالزمة والمعدات الحيوية األدوية توفر استمرارضمان -
.الصحة للمهني المستمر كوينالت على السهر -
viii
TABLE DES MATIERES
RESUME .......................................................................................................................... iii
SUMMARY ........................................................................................................................ v
vii ................................................................................................................................. ملخص
LISTE D'ABREVIATION ET SIGLES ............................................................................. xi
INTRODUCTION ............................................................................................................... 1
Problématique ............................................................................................................ 2
Objectifs de l’étude..................................................................................................... 3
Objectif principal ......................................................................................................... 3
Objectifs spécifiques ................................................................................................... 3
Pertinence .................................................................................................................. 3
I.METHODOLOGIE ........................................................................................................... 5
1.Design de l’étude .................................................................................................... 5
2.Lieux de l’étude ....................................................................................................... 6
a)Présentation de l’hôpital Moulay Rachid .................................................................. 6
b)Maternité du CHP Moulay Rachid site de l’étude ..................................................... 6
c)Présentation du CSUA Mediouna ............................................................................ 8
d)La maison d’accouchement Mediouna. .................................................................... 9
3.Population cible et échantillonnage ....................................................................... 10
a)Population cible ..................................................................................................... 10
b)Echantillonnage ..................................................................................................... 11
4.Variables de l’étude ............................................................................................... 12
a)Variable dépendante.............................................................................................. 12
b)Variables indépendantes ....................................................................................... 12
5.Préalables au déroulement de l’étude ................................................................... 12
a)Prise de contact et sensibilisation des responsables hiérarchiques ....................... 12
b)Présentation de la liste aux professionnels : .......................................................... 13
c)Faire l’état du lieu au niveau des deux structures .................................................. 14
d)Dotations des structures par des stocks d’exemplaires de listes ............................ 14
6.Collecte des données ............................................................................................ 15
a)Instruments de collecte .......................................................................................... 15
b)Source des données .............................................................................................. 17
ix
c)Collecte des données ............................................................................................ 17
7.Plan d’analyse des données ................................................................................. 17
8.Considération éthique .................................................. Erreur ! Signet non défini.18
9.Utilisation des résultats de l’étude ....................................................................... 18
II.RESULTATS ............................................................................................................... 18
1.Présentation des données ................................................................................... 18
a)Les données de la maison d’accouchement Mediouna : ........................................ 18
b)Les données de la maternité Moulay-Rachid ......................................................... 19
2.Analyse des données ............................................................................................ 20
a)Degré de compréhension de la raison d’être et d’acceptabilité de la check-list ...... 20
b)Degré d’utilisation de la liste et la capacité de l’introduire dans la charge du travail.22
c)Difficultés rencontrées lors de l’utilisation de la liste ............................................... 29
d)L’avis sur l’obligation de la check-list ..................................................................... 30
III.DISCUSSION .............................................................................................................. 32
CONCLUSION ............................................................................................................ 37
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................ 39
x
Liste des tableaux
Tableau I : Répartition des ressources humaines à la maternité du CHP
Moulay-Rachid
Tableau II : Ressources maternelles et équipement à la maternité du CHP
Moulay-Rachid
Tableau III : Accouchements réalisés en 2016 à la maternité du CHP Moulay-
Rachid
Tableau IV : Les complications obstétricales pour 2016 à la maternité du CHP
Moulay-Rachid
Tableau V : Le bilan d’accouchement pour les années 2015 et 2016 à la MA
Mediouna.
Tableau VI : Réalisations de 2017 à la MA Mediouna.
Tableau VII : les pratiques les plus ou moins susceptibles d’être mises en
œuvre dans les deux structures
Liste des figures
Figure 1 : Schéma du modèle conceptuel.
Figure 2 : Echéancier
Histogrammes
Histogramme 1 : Etapes les plus ou moins susceptibles d’être cochées à la
MA Médiouna
Histogramme 2 : Etapes les plus ou moins susceptibles d’être cochées à la
maternité.
xi
LISTE D'ABREVIATION ET SIGLES
BCF/RCF : bruits cardiaque fœtaux/ rythme cardiaque fœtal
CHP : centre hospitalier préfectoral
CHU : centre hospitalier universitaire
CL : check-list
CPN : consultation prénatale
DA : délivrance artificielle.
HIV : Human Immunodéficiency Virus
LAT : lutte antituberculeuse
MA : maison d’accouchement
ODD : objectifs du développent durable
OMD : objectifs du millénaire pour le développement.
OMS : organisation mondiale de la santé.
RU : révision utérine.
SEGMA : service d’état géré de manière autonome
SOUB : soins obstétricaux urgents de base
SOUC : soins obstétricaux urgents complets
SRES : Service des réseaux des établissements de santé
SF : sage-femme
TA : tension artérielle
TV : toucher vaginal
T° : température
VBI : voie basse instrumenté.
VBNI : voie basse non instrumentée
1
INTRODUCTION
La mortalité maternelle constitue un problème majeur de santé publique.
En 2015, selon l’OMS, sur plus de 130 millions de naissances qui ont eu lieu
dans le monde, près de 30300 femmes sont décédées suite à des complications
liées à la grossesse ou à l’accouchement dont les principales causes sont les
hémorragies sévères (pour l’essentiel après l’accouchement) ; les infections
(habituellement après l’accouchement) ; l’HTA durant la grossesse (pré-
éclampsie et éclampsie) ; les dystocies et les avortements pratiqués dans de
mauvaises conditions de sécurité [16]. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent des décès
enregistrés ont lieu dans les pays en développement.
Une prise en charge et un traitement rapide de ces complications par des
professionnels de santé compétents peuvent sauver la vie de la mère et de
l’enfant. En effet, On estime qu’en absence de traitement, le décès va survenir
en moyenne. i) Deux heures suite à l’hémorragie du post-partum, ii) Douze
heures suite à l’hémorragie ante-partum iii) Six jours suite à l’infection
[31.L’injection d’ocytocine immédiatement, après l’accouchement, réduit de
manière efficace cet important risque d’hémorragie. Le risque d’infection peut
être prévenu par la pratique d’une bonne hygiène sinon par un traitement dans
les meilleurs délais devant les premiers signes d’infection déclarés. La pré-
éclampsie doit être repérée et prise en charge avant la survenue de l’éclampsie
par l’administration du sulfate de magnésium.
Au Maroc, sur les 303 décès maternels de causes obstétricales audités en 2009,
73.4% pour cent sont survenus au niveau des structures de santé dont 71,6%
dans les établissements de santé publique [34]. Quatre-vingt virgule huit pour
cent étaient des décès obstétricaux directs avec en tête de liste les hémorragies
(33%) suivies par la pré-éclampsie /éclampsie (18%) puis les infections (8%) et
enfin les ruptures utérines (7%) et d’autres (15%). Treize virgule cinq étaient
considérés comme indirectes avec prédominance des cardiopathies (39 %). Cinq
virgule six des cas étaient de cause non précisée, et pour finir 75,9 des décès
expertisés étaient évitables. Les 3 principaux facteurs incriminés ont été le suivi
de soins insuffisant dans 45,6% des cas, la décision thérapeutique inadéquate
2
dans 43,9% des cas et le délai de recours de la famille aux soins dans 41,9%
des cas.
De ce fait, mettre l’accent sur la qualité de la prise en charge de la femme en
phase d’accouchement est donc une nécessité absolue.
Problématique
Malgré les énormes efforts entrepris pour diminuer la mortalité maternelle et tous
les progrès accomplis en matière de santé de la mère et de l’enfant, nous
n’avons pas pu atteindre le cinquième objectif du millénaire pour le
développement qui consistait à réduire de trois quarts la mortalité maternelle
entre 1990 et 2015.
Aujourd’hui, sur la base du discours officiel du ministre de la santé du 11 mai
2017, la mortalité maternelle a été réduite à 112 décès maternels pour 100.000
naissances vivantes (n.v.) en 2010 et à 72.6 cas / 100.000 n.v. en 2016 (selon
une enquête menée sur 122.000 ménages).
Cependant Le prochain défi pour le Maroc est de réussir à honorer le troisième
objectif du développement durable (ODD3) auquel il est engagé devant la
communauté internationale [15]. L’une des cibles de l’ODD3 est de faire passer
le taux mondial de mortalité maternelle bien en-dessous de 70 pour 100000
naissances vivantes, d’ici 2030 (Annexe n°9).
La majorité des décès maternels ont lieu autour de l’accouchement,
principalement dans les vingt-quatre heures qui suivent la naissance et sont pour
la plus part évitables. Ceci nous interpelle sur la qualité des soins prodigués à la
femme enceinte depuis son admission dans une structure de santé jusqu’à sa
sortie avec son nouveau-né, tout en se demandant si cette prise en charge est
bien codifiée et structurée de telle manière que chaque femme reçoive les
mêmes soins [28].
Dans le cadre de ses efforts déployés pour améliorer la santé maternelle, l’OMS
a élaboré un outil visant à aider les professionnels à dispenser des soins de
qualité pendant l’accouchement. Il s’agit de la check-list de l’OMS pour la
sécurité de l’accouchement (Annexe n°1), à l’instar de la check-list au bloc
opératoire déjà instaurée par l’OMS en 2008 [23].
3
Le but de ce présent travail est de tester cette check-List (Annexe n°2) dans
notre contexte afin d’évaluer sur le terrain, les éléments qui favoriseraient ou
ceux qui bloqueraient cette implantation.
Objectifs de l’étude
Objectif principal
Notre principal objectif est de contribuer à améliorer la prise en charge de la
femme en phase d’accouchement.
Objectifs spécifiques
Nous nous sommes fixés comme objectifs spécifiques de :
- Vérifier le degré de compréhension de la raison d’être et d’acceptabilité de cette
liste par les populations cibles de l’étude (gynéco-obstétriciens, sages-femmes et
personnel administratif).
- Mesurer la capacité d’introduction de cette tache dans la charge de travail au
quotidien de professionnels.
- Evaluer le degré d’utilisation de la check-list par les professionnels de la santé
(résistance au changement).
- Recenser les conditions qui vont faire réussir l’implantation de la check-list.
- Connaitre l’avis des professionnels sur l’obligation de cette check-list.
- Ressortir avec des recommandations sur la faisabilité de cette implantation et
sur les mesures d’accompagnement qui lui seront pré-requises.
Pertinence
La pertinence de ce présent travail découle de plusieurs sources :
-Le problème auquel le travail se consacre est un sujet d’actualité qui préoccupe
aussi bien la communauté internationale que notre système de santé qui a
beaucoup investi dans ce sens sans pouvoir atteindre les objectifs escomptés.
- La check-list a déjà été expérimentée à large échelle dans le monde et le retour
d’information sur son utilisation dans différents contextes est encourageant [23].
- La mortalité maternelle constitue l’un des meilleurs indicateurs du mode de
fonctionnement d’un système de santé et le nôtre continue à être pénalisé dans
le classement international à cause de ce problème [33].
- Réduire les décès évitables du couple mère-enfant est conforme aux priorités
4
tracées par le système de santé marocain qui est engagé auprès de la
communauté internationale pour un autre objectif, l’ODD3 qu’il doit honorer en
2030
-La femme contribue à la bonne santé et à la solidité de la famille et de la
communauté ; sa perte constitue un véritable drame psycho-social pour la
cellule familiale. Compte tenu de ces faits, il est essentiel de s’assurer que la
mère et le nouveau-né reçoivent les soins les plus sûrs possibles afin de
préserver leur santé et leur vie. L’implantation de cet outil dans toutes les
maternités publiques ou privées du Maroc en serait la meilleure garantie. D’où
notre volonté de tester sur le terrain la faisabilité de la mise en place de cet outil
proposé par l’OMS et de l’observer.
Model conceptuel
Notre model conceptuel doit illustrer les liens entre les facteurs qui pourraient
influencer l’implantation de la check-list. L’impact des éléments facilitants créent
une situation favorable à l’implantation
FIGURE I : Schéma du modèle conceptuel
RESSOURCES ACTIONS RESULATS
REFERENTIEL =
CHECK-LIST
COLLECTE DES
DONNEES
RECOMMANDATIONS
Ressources
humaines
Ressources
matérielles
Observation Entretien
Questionnaire
Disponibilité
Facteurs
facilitants ou
contraignants
Sensibilisation
information
Motivation
5
I. METHODOLOGIE
Notre étude de recherche a consisté à proposer un outil de travail à un personnel
de santé et de le suivre sur le terrain pour évaluer et analyser les facteurs
contextuels qui vont agir sur le degré de son utilisation. Le recueil de données a
été fait grâce à des outils appropriés (observation, entretien et un questionnaire)
1. Design de l’étude
Notre étude est prospective visant à déterminer les facteurs influençant
l’implantation de la check-list dans notre contexte. Le devis est mixte à
prépondérance qualitative, démarche qui est privilégiée parce qu’on veut
comprendre la nature des forces pouvant expliquer le comportement des
professionnels vis-à-vis de la check-list, c’est-à-dire les freins et la motivation à
son utilisation. L’apport des données quantitatives est aussi essentiel pour
mesurer et évaluer le degré d’utilisation de la liste.
Le lieu de l’étude est représenté par deux établissements de santé différents :
une maison d’accouchement et une maternité hospitalière à casa.
Le choix de la maison d’accouchement a été fait sur la base de sa productivité.
C’est la seule MA suffisamment productive à Casa actuellement (puisque celle
de Tit Mellil est en aménagement et donc, ce site dessert aussi bien la population
de Mediouna que celle de Tit Mellil). .
Par contre, le choix de la maternité hospitalière a été automatique étant donné
qu’elle se trouve dans l’axe de référence de la maison d’accouchement
précédente.
Le choix de faire l’étude dans deux sites différents permet de comparer et
d’enrichir l’étude.
L’étude s’est déroulée durant six mois pendant la période comprise entre
décembre et juin.
6
2. Lieux de l’étude
a) Présentation de l’hôpital Moulay Rachid
Crée en 1989 et rattaché à la délégation du ministère de la santé de BenMsik-
Sidi Othman, le CHP Moulay Rachid est construit sur une superficie totale de
18000 m² et géré en mode SEGMA .C’est un hôpital de première référence avec
une capacité litière fonctionnelle de 202 lit .Le centre est implanté dans la
préfecture de sidi Othman, rassemblant deux arrondissements « Moulay Rachid
et Sidi Othman » et dessert une population d’environ 474653. Il dispose d’un
effectif total de personnel de 210 professionnels de santé dont 54 médecins ; 118
paramédicaux de différents profils et de 38 cadres administratifs.
En 2015, le centre hospitalier Moulay Rachid a obtenu le premier titre de qualité
à l’échelle régionale sur les hôpitaux de sa catégorie.
Maternité du CHP Moulay Rachid site de l’étude
La maternité hospitalière du CHP Moulay Rachid est une maternité qui assure
les fonctions de soins obstétricaux d’urgence complets (SOUC). Par conséquent,
elle constitue une maternité de référence pour les structures du premier
niveau(SOUB). Elle est bâtie sur deux niveaux :
-le rez-de chaussée est consacré à l’obstétrique, il comporte d’un côté cinq salles
pour accouchement d’un lit chacune et deux blocs opératoires, l’un pour
l’obstétrique et l’autre pour la gynécologie. L’autre côté comporte la salle
d’admission meublée d’un divan, la salle des expectantes avec 05 lits, en plus du
bureau de l’infirmière chef et de la salle de repos des sages-femmes.
-le premier étage correspond au service hospitalier, il est composé de deux
unités l’une pour les suites de couches et l’autre pour la gynécologie. La
capacité litière est de 50 lits.
Ressources humaines/Organisation
La maternité est sous la direction d’un médecin chef gynécologue secondé par
une infirmière chef qui est aussi sage-femme de formation.
L’équipe médicale fait une astreinte de 24/72h. Celle des sages-femmes effectue
7
une garde de 12/36h. Trois sages-femmes par garde en bas dans l’unité
obstétricale et une infirmière polyvalente en haut dans l’unité de gynécologie et
suites de couches.
La maternité réalise environ 6500 accouchements/an dont 1200 césariennes.
Les sages-femmes de cette maternité se caractérisent par l’ancienneté et la
compétence (l’ancienneté varie entre quatorze et trente-six ans)
TABLEAU I : Répartition des ressources humaines
Nombre
Gynécologue
Cadre infirmier
Sage-
femme
Auxiliaire Polyvalente Accoucheuse anesthésiste
Total 24 03 12 02 02 03 02
TABLEAU II : Ressources matérielles et équipement
NF : non fonctionnelle
O3 monitoring (admission, expectantes et salle d’accouchement), 05 tables
chauffantes et pas de couveuses.
Tout le matériel et fournitures pour assurer la sécurité de l’accouchement est
disponible est validé avec l’infirmière-chef avant de commencer notre étude
(Annexe n°4)
Table
accouchement
Boite
accouchement
Boite
épisiotomie
Boite
curetage
Boite
césarienne
Ventouse Forceps Echographe
05 24 16 05 06 1 NF 01 00
8
Activités/Réalisations
TABLEAU III : Accouchements réalisés en 2016
Mois jan Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Aout Sep Oct. Nov Déc Tot.
Accouchement
Eutocique 323 308 365 265 218 325 308 300 210 267 240 280 3409
Dystocique 167 112 125 94 180 126 180 126 106 217 205 148 1786
Césarienne 115 90 96 87 92 127 114 110 107 85 106 84 1213
Total 605 510 586 446 490 578 602 536 423 569 551 512 6408
TABLEAU IV : Les complications obstétricales pour 2016
Aucun décès n’a été notifié suite à ces complications.
b) Présentation du CSUA Mediouna
La maison d’accouchement Mediouna n’est pas une structure d’accouchement
proprement dite, mais un centre de santé avec une unité d’accouchement (ou
CSUA) qui relève du réseau de soins de santé de base.
Le centre CSUA Mediouna est situé à la province Mediouna à environ 17 km de
Casablanca .Ce centre est étendu sur une superficie de 1570 et est opérationnel
depuis le 15 Mars 1998. Il englobe un centre de santé urbain au premier étage et
une maison d’accouchement au rez-de-chaussée, site de notre étude
aujourd’hui.
Le centre de santé urbain Mediouna :
Ce centre santé, situé au premier étage, assure la consultation de médecine
générale, de pédiatrie ainsi que la consultation de SMI-PF.
Hémorragie
Travail
prolongé/bloqué
Pré
éclampsie/
éclampsie
Infection
puerpérale
Rupture
utérine
Avortement
compliqué
GEU
Autres
causes
directes
50 29 04 38 00 19 01 57
9
Le personnel du centre est constitué de 04 médecins généralistes dont le
médecin-chef, un pédiatre et 06 infirmiers dont l’infirmière-chef (ancienne
accoucheuse).
A ce jour, la pédiatre et 3 des infirmiers sont provisoirement affectés au centre de
notre étude en attendant l’ouverture prochaine de l’hôpital Mediouna.
Le rez-de-chaussée comporte deux unités, l’une est dédiée à la LAT, aux soins
infirmiers, au dosage de l’hémoglobine glyquée et à la pratique du test de
dépistage de l’HIV.
L’autre unité correspond à la maison d’accouchement proprement dite.
La maison d’accouchement Mediouna.
Elle comporte une salle d’admission servant à recevoir les femmes pour
accouchement en même temps qu’à la CPN, une salle des expectantes avec
trois lits, une salle d’accouchement avec deux lits et une salle de suites de
couche avec quatre lits.
Ses zones de desserte sont la municipalité Mediouna et la commune rurale
Mejjatia Oulad-Taleb. Actuellement et depuis Novembre 2016 s’y ont été
ajoutées, la municipalité Tit Mellil (en raison de l’aménagement de sa maison
d’accouchement) et la commune rurale Sidi Hejjaj, ce qui a fait passer la
population desservie en 2017 à 128014, au lieu de 61964 en 2016 ; les
naissances attendues à 2860 dont 1580 urbains et 1280 rural.
L’objectif annuel est de 90% des naissances attendues, soit 2574
accouchement/an en 2017 (contre 1188 acc/an en 2016) ,644 acc/trimestre en
2017(contre 297acc/T en 2016) et 215 acc/mois en 2017 (99acc/mois en 2016).
Ressources humaines
La maison d’accouchement Mediouna fonctionne habituellement avec un effectif
de cinq sages-femmes faisant chacune une garde de 24/36h. Actuellement et
depuis novembre 2016, l’effectif est passé à huit après déploiement des sages-
femmes de Tit Mellil dont le local est en aménagement. Ces huit sages-femmes
s’organisent en quatre équipes de deux et s’occupent aussi bien de la CPN que
10
des accouchements dans la même garde. La plus ancienne des sages-femmes
dispose d’une expérience de 25 ans et la plus jeune en a 9 ans.
Activités/réalisations
TABLEAU V : Le bilan d’accouchement pour les années 2015 et 2016 :
TABLEAU VI : Réalisation de 2017
AV/avant. AP/après. DA/délivrance artificielle. RU/révision utérine. VBI/voie
basse instrumenté. VBNI/voie basse non instrumentée.
Aucun décès maternel n’a été notifié à la MA depuis son ouverture en 1998
(d’après l’infirmière-chef du CSUA)
*A noter que cette MA ne sera plus fonctionnelle après l’ouverture prochaine de
l’hôpital provincial Mediouna
3. Population cible et échantillonnage
a) Population cible
Notre population cible est constituée de :
- Professionnels de la santé qui sont les sages-femmes (cheville ouvrière des
Année
Naissance attendue
Objectif à
réaliser
Nombre d’accouch
Taux d’accouch
Nombre de référence
Décès maternel
Décès néonatal
2015 1270 1134 415 36% 572 dont 08 AP
néant 01
2016 1320 1188 411 34 % 562 dont 10AP
néant 0
Mois
Accouchement Reference Enfant Décès
VBNI
VBI
RU
DA
AV
AP
Vivant Mort-Nés
F M
JANVIER 37 31 06 01 89 00 35 33 00 0
FEVRIER 26 15 02 00 72 00 21 20 00 0
11
structures d’accouchement), les gynéco-obstétriciens et le médecin-chef du
CSUA de Mediouna. .
–Personnel administratif local représenté par le directeur de l’hôpital Moulay
Rachid, le délégué du ministère de la santé et médecin-chef du SRES de Sidi
Othman ainsi que du délégué du ministère de la santé et médecin-chef du SRES
de Tit Mellil d’autre part. .
– Un responsable du service central
b) Echantillonnage
Vu le nombre restreint des acteurs, notre échantillon a été confondu avec la
population cible. C’est un échantillonnage par choix raisonné.
Cet échantillon a été composé des professionnels de santé, du personnel
administratif local et d’un responsable du service central.
Professionnels de santé faisant partie de l’échantillon
Personnel administratif faisant partie de l’échantillon :
Local Central
Directeur du CHP Délégués M/Cdu SRES
Personnel
administratif
01 02 02 01
Sages-Femmes Gynéco-obstétriciens
M/C de la MA
Total
Maternité CHP
Moulay-Rachid
MA
Mediouna
Professionnels de
santé
12 08 03 01 24
12
1. Variables de l’étude
a) Variable dépendante
C’est la variable qu’on doit expliquer dans notre étude. C’est-à-dire le degré
d’utilisation de la check-list par les prestataires de soins aux seins des
deux structures choisies comme sites d’étude.
b) Variables indépendantes
Ce sont les variables explicatives. C’est donc, les déterminants qui favorisent
ou entravent cette utilisation.
2. Préalables au déroulement de l’étude
Avant de réunir les données nécessaires pour pouvoir déterminer les facteurs
facilitants ou contraignant l’implantation de la CL au niveau des deux structures,
nous devrions au préalable passer par une phase préparatoire qui consistait à :
-Faire en sorte que les responsables hiérarchiques comprennent et adhèrent à la
check-list, afin d’obtenir leur soutien.
-Organiser une réunion pour présenter et informer les acteurs concernés sur la
raison d’être et leur expliquer le fonctionnement de la liste.
-Etudier les ressources disponibles aux deux sites d’étude
-Assurer la duplication des listes pour en doter les deux structures de stock.
a) Prise de contact et sensibilisation des responsables
hiérarchiques
Cette première étape a consisté à se présenter, en premier lieu, à la direction
régionale afin d’avoir l’autorisation d’accès aux sites de l’étude et par la même
occasion présenter la check-list et les avantages de son utilisation dans les
unités d’accouchement. A cette fin, nous avons sollicité le soutien de la direction
qui aurait pu se concrétiser en l’organisation d’une réunion au niveau régional
avec tous les acteurs concernés, afin qu’on puisse leur présenter collectivement
la check-list et lancer un débat à propos de celle-ci qui aurait pu être efficient et
fructueux.
13
Ensuite, la prise de contact s’est faite successivement avec le médecin-chef du
SRES, le directeur de l’hôpital Moulay Rachid (NB le délégué du ministère de la
santé de la préfecture Sidi Othman était absent pour congé de maladie). Le
délégué de la province Mediouna a été vu en présence du médecine-chef du
SRES et du médecin-chef de la maison d’accouchement Mediouna.
b) Présentation de la liste aux professionnels :
C’est l’étape d’information des professionnels.
La présentation a été faite à chaque équipe à part et répétée aux personnes
ayant été absentes lors de la présentation. On se présentait, donc, chaque jour à
la structure pour présenter à l’équipe de garde la check-list, sa raison d’être, les
avantages de son utilisation et comment l’utiliser tout en s’attardant sur les
quatre étapes du circuit. Nous avons commencé tout d’abord par la maison
d’accouchement, pour continuer avec la maternité cinq jours plus tard.
La présentation consistait à :
-Evoquer tout d’abord l’objectif de la check-list.
- Décrire les quatre étapes et expliquer qu’elles sont des moments précis pour
vérifier la mise en œuvre des pratiques essentielles protégeant la mère et le
nouveau-né d’éventuelles complications.
- Conseiller aux SF de se rapporter à la liste de contrôle à chaque étape, même
si elles ont confiance en leurs connaissances des pratiques en matière
d’accouchement
-Utiliser une liste pour chaque parturiente.
-Conserver la liste dans le dossier médical et faire en sorte qu’elle accompagne
la mère et le nouveau-né d’un lieu à l’autre et d’une accoucheuse à l’autre.
On prenait le temps nécessaire de répondre à tout questionnement venant de la
part de chacune des participantes pour garantir son adhésion.
14
c) Faire l’état du lieu au niveau des deux structures
Sans matériel et fournitures essentiels, il n’est pas possible d’introduire avec
succès la check-list, une vérification de la disponibilité de ces ressources avant
de commencer l’étude s’imposait.
Cette vérification a été faite par observation directe en ce qui concerne les locaux
des deux structures. Pour le matériel et fournitures nécessaires qui permettent
d’assurer la sécurité de l’accouchement (Annexe n°4) une liste a été présentée
aux infirmières-chef des deux sites qui nous en ont confirmé leur disponibilité.
Nous avons pu remarquer, qu’il manquait des points d’eau pour le lavage de
mains, aussi bien à la salle d’admission de la MA que les deux salles des
expectantes des deux sites.
d) Dotations des structures par des stocks d’exemplaires de
listes
Une fois l’information passée, le lendemain, nous procédions par apporter un
stock d’exemplaires de la CL à chaque site.
Pour la maison d’accouchement, les listes ont été soigneusement mises dans les
dossiers d’accouchement. Pour la maternité par contre, les exemplaires ont été
distribués en main propre à chaque chef d’équipe. Avant de remettre les listes
aux sages-femmes, nous avons effectué dessus quelques ajouts comme :
- Insérer un espace en haut de la première page pour inscrire l’identité de la
femme, date et heure de son admission et les éléments d’examen à l’admission
(TA, T°, BCF). Au fil du temps, ces éléments d’examen ont été rapportés
également sur les autres pages, pour rappeler leur prise aux SF.
- Préciser que la première étape se passe dans la salle d’admission et la salle
des expectantes.
- Préciser que l’étape 2 et l’étape 3 se passent toutes les deux en salle
d’accouchement et ce en concertation avec les SF.
- Expliquer que l’étape 4 est un examen qui se fait à la sortie de la parturiente du
service de suites de couches après un séjour obligatoire de 48H et pas 24h
15
comme inscrit sur la liste. Au début, la SF procédait au remplissage de cette
étape une fois la patiente est admise dans le service de suite de couches et non
pas au moment de sa sortie de l’établissement. Une intervention a été réalisée
pour redresser la situation et expliquer que cette étape concernait l’examen de la
parturiente à la sortie de la structure et non avant, et par conséquent, elle serait
fait par une équipe autre que celle qui a effectué l’accouchement.
6. Collecte des données
a) Instruments de collecte
La présente étude fait partie de la recherche empirique, reposant essentiellement
sur des données qualitatives. Les principaux outils d’enquête qui feront ressortir
les éléments influençant l’implantation de la check-list sont :
- L’observation directe : qui consiste à observer les professionnels de santé
pendant leur travail pour voir quand et comment ils utilisent la liste. Une grille
d’observation (Annexe n°5) permet le contrôle du respect des pratiques pendant
l’accouchement et de noter les raisons pour lesquelles une sage-femme n’a
pas mis en œuvre un élément de la check-list. Notre grille d’observation reproduit
tous les éléments figurants sur la liste, tout en s’arrêtant à chacun de ces
éléments et voir si la pratique lui correspondant a été faite ou non. La sage-
femme pouvait par exemple cocher sur la liste que la tension artérielle est
normale ; sur la grille d’observation, on doit préciser si la TA a été oui ou non
mesurée et quelle était sa valeur. La grille n’était pas utilisée à titre individuel
pour chaque parturiente, mais nous a servi de base référentielle pour voir les
pratiques qui se font ou pas lors de chaque étape du circuit obstétrical (Annexe
n°3).
L’observation consistait aussi à examiner et vérifier les listes remplies pour
s’assurer qu’elles étaient complètement et correctement remplies.
-l’entrevue : c’est la méthode de collecte de données de choix qui permet de
connaitre la perception des participants face à la raison d’être et l’utilité de
l’utilisation de la check-list comme outil de travail. Elle nous a permis d’identifier
et de mesurer les contraintes qu’ils ont rencontré en pratique, leurs avis sur son
16
obligation ainsi que leurs remarques et leurs suggestions à propos du contenu de
la liste.
Pour notre étude nous avons opté pour l’entretien semi-structuré avec les
acteurs clefs (sages-femmes, gynécos et responsables administratifs). Les
questions étaient prédéfinies dans un guide d’entretien (Annexe n°6) avec la
possibilité d’ajouter des questions au cours de l’entrevue pour obtenir des
éclaircissements.
L’entrevue a concerné dix-neuf SF (sept de la MA et douze SF de la maternité
hospitalière), deux gynécologues et le médecin-chef du CSUA ainsi que les cinq
responsables. Les entrevues avec les responsables administratifs ont été
successivement repoussées jusqu’à épuisement du délai requis, mais on a
insisté à les faire quand même car leurs avis nous importait.
-Pour le respect de l’anonymat et de la confidentialité :
Certains répondants étaient réticents à l’égard de l’enregistrement, malgré la
garantie de la confidentialité et de l’anonymat (une équipe de SF par exemple a
désigné une porte-parole qui s’est exprimée à leur place et en leur présence et
parmi les responsables administratifs, deux personnes seulement ont donné leur
approbation pour l’enregistrement), l’avis dans ce cas, a été pris par écrit.
- Un questionnaire (Annexe n°7) destiné aux sages-femmes a été ajouté, afin de
multiplier les instruments de collecte et obtenir des informations que la SF ne
pourrait exprimer en face à face à l'entretien. L’objectif de ce questionnaire était
d’inciter les SF à considérer les aspects positifs et négatifs de la check-list à
travers des questions ouvertes et des réponses préétablies. La participante
indique son niveau d'accord ou de désaccord pour chacune de ces réponses,
pour conclure en fin de compte à l’utilité ou pas de la CL. Vingt SF ont répondu à
ce questionnaire.
- La check-list remplie, était à la fois un matériel de collecte et une source de
données qui ont été extraites et soumises à interprétation.
17
b) Source des données
Les sources des données sont les entrevues auprès des participants, la
documentation (guide de mise en œuvre+++), l’analyse des listes remplies ainsi
que les stagiaires sages-femmes, qui ont bénéficié d’une présentation et une
sensibilisation à l’égard de la CL comme tous les autres acteurs.
c) Collecte des données
Chaque matin, nous nous rendions à la MA pour observer la place de la CL dans
le déroulement des accouchements, et collecter les listes des femmes sortantes.
Les admissions se faisant rares à la MA, nous profitions alors pour discuter avec
les SF sur différents thèmes qui intéressent l’étude.
L’après-midi, nous passions à la maternité et directement au service des suites
de couche situé au premier étage, afin de récupérer les listes des parturientes
qui vont quitter l’établissement après un séjour obligatoire de plus ou moins 48
heures. Après quoi on procède à l’observation au rez-de chaussée du
déroulement des accouchements. Notre hantise était de perdre les listes
remplies, car à la différence de la MA, la maternité dispose de beaucoup
d’intervenants. C’est pourquoi on passait, tout d’abord, au service de suites de
couches pour les récupérer, et aussi, pour pouvoir compléter ce qui leur
manquait comme renseignements concernant la parturiente tels que son identité,
date et heure de son admission qui peuvent ne pas figurer sur la liste. Ces
renseignements, nous permettraient de revenir au dossier accouchement en cas
de besoin.
7. Plan d’analyse des données Pour analyser les données quantitatives et mesurer le degré d’utilisation de la
check-list, nous nous sommes basés sur le nombre des femmes admises pour
accouchement et sur le nombre de listes remplies au cours de la période d’étude.
En ce qui concerne les données qualitatives, les entretiens ont fait l’objet d’une
transcription intégrale des déclarations des participants relatifs aux thèmes
soulevés lors des entrevues .
Ensuite, ces derniers ont fait l’objet d’une analyse verticale pour chaque
interviewé, avec conservation des verbatim.
18
Puis, une analyse horizontale entre les interviewés pour le même thème. Afin de
catégoriser et de regrouper les propos autour de chaque thème
8. Considération éthique
Elle est déterminée par l’obtention du droit d’accès aux sites d’étude de la part
des responsables hiérarchiques et le consentement préalable et bien exprimé
des acteurs quant à leur participation et leur enregistrement lors des entrevues,
après leur avoir garanti le respect de la confidentialité et de l’anonymat.
Certaines personnes n’ayant pas accepté d’être enregistrées lors des entrevues,
leur choix a été respecté.
9. Utilisation des résultats de l’étude
Les résultats de l’étude vont servir aux décideurs centraux et locaux si un jour on
décide d’implanter la CL chez nous : Avoir une idée sur ce qui pourrait favoriser
ou contraindre l’implantation de cette CL dans nos structures permet à ces
décideurs d’anticiper et agir sur ces barrières pour garantir la réussite de
l’implantation tout en gagnant du temps.
II. RESULTATS
Pour notre étude, nous avons collecté 100 listes au total, interviewé 22
professionnel de santé et 06 du personnel administratif quant au questionnaire il
a été administré sur les 20 SF
1. Présentation des données
a) Les données de la maison d’accouchement Mediouna :
Le bilan de la maison d’accouchement au cours de la période de collecte de
données comprise entre le 17 Mars et le 16 avril est le suivant :
Listes collectées Nombre de répondants à l’entretien Nombre de répondants
au questionnaire
Mat MA SF Gynécos MC/MA Administratifs SF
78 22 19 02 01 06 20
19
-Nombre de femmes référées avant admission : 86 femmes ont été référées pour
diverses raisons (critères de références de la MA (Annexe4))
-Nombre de femmes référées après admission : Une seule femme déjà admise,
a été référée pour une dilation stationnaire et une décélération des battements
Cardiaques Fœtaux (BCF).
-Nombre d’accouchements pratiqués :
Vingt-neuf accouchements, dont une femme ayant expulsé dans le transport
avant d’arriver à la maison d’accouchement, une est arrivée avec présentation à
la vulve et six autres étaient admises à dilatation complète.
Vingt-deux listes ont été remplies, dont 10 listes le sont complétement.
-Décès néonataux : Nous avons relevé la survenue de deux décès précoces
pour souffrance néonatale. L’un d’eux était prématuré et est décédé après
transfert au CHU ; l’autre est décédé après son transfert à l’hôpital Moulay-
Rachid
-Nouveau-nés transférés : Au nombre de deux, l’un est un trisomique 21 ayant
présenté une détresse respiratoire quelque heures après naissance, l’autre pour
hypotrophie.
b) Les données de la maternité Moulay-Rachid
Le bilan de la maternité pendant la période comprise entre le 22/3/2017 et
21/4/2017, est comme suit :
-Quatre cent quarante-quatre femmes ont été admises pour accouchement, dont
trois cent quarante-deux femmes ont accouché par voie basse
- Cent-deux femmes ont accouché par césarienne
- Soixante-dix-huit listes ont été remplies dont 38 listes complètement remplies
Aucun décès maternel ou néonatal, n’a été rapporté pendant cette période.
Toutes les femmes hypertendues, pré-éclamptiques ou anémiques sont référées
au CHU, sauf avis contraire du médecin réanimateur à qui revient la décision.
Pendant notre étude aucune femme hypertendue n’a été retenue.
-Cinq nouveau-nés étaient référés au service de pédiatrie du même hôpital pour
20
diverses raisons : prématurité, hypotrophie, inhalation, vomissements et
malformation.
2. Analyse des données
Les données de la collecte vont permettre de :
Décrire le degré d’utilisation de le CL par les professionnels et d’expliquer les
facteurs contextuels intervenant pour faciliter ou entraver cet utilisation. L’analyse des informations recueillies sera axée sur le contenu de nos objectifs
spécifiques de recherche qui sont :
-Le degré de compréhension de la raison d’être, et de l’acceptabilité de cette liste
-La capacité d’introduction de la CL dans la charge de travail et le degré de son
utilisation.
-L’avis sur l’obligation de cette CL.
L’analyse se fera par confrontation des données quantitatives et qualitatives
recueillies.
a) Degré de compréhension de la raison d’être et d’acceptabilité
de la check-list
Lors de la présentation de la check-list aux participants, nous avons fait passer
l’information sur l’objectif de la liste qui est l’amélioration des soins pour la
sécurité de la mère et du nouveau-né. Nous avons tenu à avancer nos chiffres
de mortalité et les avons comparés à ceux de nos voisins les plus proches afin
de démontrer notre mauvais classement en dépit de tous les efforts entrepris par
le ministère de la santé. Nous avons pris le temps nécessaire pour décrire la
liste, expliquer son utilisation et répondre à tout questionnement venant des
participants.
Lors des discussions entreprises après chaque séance d’information, les acteurs
paraissaient avoir bien compris la raison d’être et l’utilité de la CL et la majorité
l’a acceptée.
Les perceptions recueillies des différents acteurs sur la compréhension et la
croyance en l’utilité de la CL ont été exprimées ainsi à l’entrevue :
o Pour les SF :
21
Au niveau de la maternité, la CL a été jugée utile par 9/12 SF
«…la CL organise le travail et permet de suivre la femme pour prévenir les
complications, causes de décès » a déclaré une des SF.
«… la liste nous rappelle en cas d’oubli. C’est un bon moyen pour assurer un
accouchement sans risque », a dit une autre.
«… avant la liste on ne faisait attention qu’à la RPM et pas aux autres causes
d’infection ».
Au niveau de la MA, 6/7 SF ont jugé la CL utile et se sont exprimées
ainsi :
«…la CL est bien structurée permettant d’organiser le travail, d’éviter les
complications et de là, assurer la sécurité de l’accouchement »
«… c’est un rappel des gestes, et la structuration en étapes évite de passer à
côté d’une complication et si jamais ça arrive on peut se rattraper et intervenir à
temps »
o L’un des gynécos s’est exprimé aussi à ce propos en disant :
«… c’est un outil qui permet d’organiser le travail, enrichir les connaissances et
rafraîchir la mémoire. Ça permet aussi, de faire sortir des CAT et unifier le
personnel pour un seul protocole qui est clair »
o Le médecin-chef du CSUA en avait aussi une perception positive :
«… la CL, je la trouve comme un guide de bonne pratique. Je suis sûre que, si tu
fais cette étude après deux mois, je suis sûr que les éléments vont se corriger.
C’est comme un rafraichissement, une formation continue des SF, indirectement
à travers ce rappel des taches »
o Les cinq responsables locaux, ont eux aussi apprécié la CL et étaient
tous unanimes sur son utilité. L’un d’eux est allé jusqu’à dire :
«…j’aurai préféré que votre étude soit d’emblée une étude d’implantation et non
une faisabilité d’implantation »
Le responsable du service central y adhère aussi :
22
« …la CL est parmi les moyens qui peuvent nous aider à agir sur les causes de
décès évitables en phase d’accouchement »
Il découle de ce qui précède que les acteurs concernés ont bien compris la
raison d’être de la CL et en ont une perception tout à fait positive.
Au questionnaire, auquel 20 SF ont répondu :
Quatorze sur vingt (soit 70%) des SF ont été d’accord que la CL contribue
à dispenser des soins de qualité lors de l’accouchement.
Dix-huit sur vingt (soit 90%) des SF y’ont vu une opportunité pour mieux
organiser le travail.
Quinze sur vingt (soit 75%) des SF l’ont jugée utile pour améliorer la
sécurité des patientes lors de la phase d’accouchement.
Le résultat concernant l’utilité de la CL recueilli au questionnaire (75%) concorde
avec celui obtenu à l’entretien individuel (75% des SF à la maternité et 85% à la
MA y croient).
La CL a été donc bien comprise et jugée utile par la majorité des acteurs
opérationnels et par tous les acteurs administratifs.
b) Degré d’utilisation de la liste et la capacité de l’introduire dans
la charge du travail.
L’évaluation de l‘utilisation de la CL, va se faire à deux niveaux : quantitatif et
qualitatif.
Analyse quantitative :
C’est un niveau qui permet d’apprécier la réalité de l’utilisation de la check-list et
de s’assurer que le programme a bénéficié de l’implication des professionnels.
L’analyse quantitative concerne 2 aspects :
Le nombre de listes remplies /au nombre d’accouchements pratiqués au
cours de la période d’étude.
Ce qui correspond pour la MA à : 22/29 = 75%
23
Les SF de la MA ont utilisé la liste pour 75% des femmes admises pour
accouchement.
Et pour la maternité hospitalière à : 78 /444= 17%
Les SF de la maternité ont utilisé la liste pour 17% des femmes admises pour accouchement
Pourcentages des listes remplies dans chacune des deux structures
Le nombre de listes complètement remplies (100% de sites cochés sans
s’attacher à leur analyse qualitative)/au nombre de liste remplies.
Pour la MA, 22 listes au total sont remplies et 10 listes seulement le
sont complètement ;
Le rapport est donc : 10/22=45%
Pour la maternité, 78 lises au total sont remplies, 38 listes le sont
complétement ;
Le rapport est de 38/78=48%.
Pourcentage des listes complétement remplies dans chacune des deux structures
Moins de la moitié des listes étaient complètement remplies par les SF des deux
sites
Analyse qualitative
Ce deuxième niveau aborde la manière dont la check-list a été utilisée. Il
consiste à évaluer :
Maison d’accouchement Maternité
75%(22/29) 17%(78/444)
Maison d’accouchement Maternité
45% (10/22) 48%(38/78)
24
les étapes les plus ou moins susceptibles d’être remplies
Tableau VII les étapes les plus ou moins susceptibles d’être remplies
Le tableau montre que :
L’étape la moins susceptible d’être remplie pour la maternité est l’étape 4 alors
que les autres étapes étaient toutes remplies à égalité maximale (96%).
Pour la MA, c’est plutôt l’étape 1 qui était la moins sollicitée, mais on ne peut se
fier à ce résultat, puisque la collecte a coïncidé avec l’admission de parturientes
dont l’état avancé du travail a fait qu’elles étaient directement admises en salle
d’accouchement sans passer par l’étape 1.
Notre observation a montré qu’effectivement, le résultat de la maternité, en ce
qui concerne l’étape 4, reflète plus la réalité et concorde avec ce qu’on a pu
relever sur le terrain. Cette étape est la moins susceptible d’être remplie au
niveau des deux sites pour deux raisons : soit que l’examen est fait et porté sur
le dossier accouchement sans l’être sur la liste, Soit dans la plupart du temps,
cet examen de sortie de la parturiente de la structure n’est pas fait. Les raisons
de ne pas le faire diffèrent suivant la structure.
Pour la MA, la SF se dit préoccupée en ce moment par la CPN.
Pour la maternité Moulay-Rachid, les infirmières au service de suite de couches
reconnaissent le fait de ne pas pouvoir effectuer cet examen de sortie à cause
des multiples taches qu’elles doivent accomplir dans ce service de 50 lits, qui
comporte deux unités, une pour la gynéco et l’autre pour l’obstétrique. Une seule
Etapes
Éléments cochés
Etape1 Admission
Etape2 Juste avant expulsion
Etape3 Peu après l’accouchement
Etape4 Avant la sortie
Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non
Maison d’accouchement
14 57%
08
19 86%
03 19 86%
03 16 72%
06
Maternité 75 96%
03 75 96%
03 75 96%
03 38 49%
40
25
infirmière doit assurer les soins des hospitalisées des deux unités, pratiquer le
test HIV pour la mère et celui de l’hypothyroïdie pour le nouveau-né en plus de
six registres à remplir, ce qui n’est pas évident.
Histogramme 1 : Etapes les plus et moins susceptibles d’être cochées sur la liste à la MA
Histogramme 2 : Etapes les plus et moins susceptibles d’être cochées sur la liste à la maternité
0
5
10
15
20
25
Etape 1 Etape 2 Etape 3 Etape 4
cochées non cochées
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Etape 1 Etape 2 Etape 3 Etape 4
cochées non cochées
26
les pratiques les plus susceptibles d’être mises en œuvres de celles qui
ne le sont pas.
Tableau VIII : les pratiques les plus ou moins susceptibles d’être mises en œuvre au niveau des deux structures
Etape1
Admission
Etape2
juste avant
expulsion
Etape3
Peu après
naissance
Etape4
Examen à la
sortie
Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Mesure de la TA
Maison d’accouch.
14 (63%) 8
14 (63%) 8 18 (81%) 4 13 (59%) 8
Maternité 30 (78%) 8 11 (29%) 27 13 (34%) 25 19 (50%) 19 Prise de la
température Maison
d’accouch. 10 (45%) 12 7 (31%) 15 11 (50%) 11 13 (59%) 8
Maternité 20 (52%) 18 10 (26%) 28 12 (31%) 26 19 (50%) 19 RCF/BCF
Maison d’accouch.
13 (59%) 9
Maternité 23 (60%) 15
Ocytocine Maison d’accouch.
21(100%) 1
Maternité 38(100%) 0
Contrôle du saignement
Maison d’accouch.
21(100%) 1
Maternité 38(100%) 0
Prise de la température Nouveau-Né
Maison d’accouch.
4 (23%) 18 5 17
Maternité 0 (00%) 38 7 31
Mesure de la
FR
Maison d’accouch.
1 (05%) 21 0 22
Maternité 0 (00%) 38 0 38
Contact peau à peau
Maison d’accouch.
2 20
Maternité 28 (73%) 10
Allaitement maternel
Maison d’accouch.
2 (09%) 20 17(100%) 0
Maternité 28 (73%) 10 37 1
27
Le tableau montre que :
La constante la plus susceptible d’être prise est la TA tandis que la moins
susceptible de l’être est la température. Ça concorde avec ce qui a été relevé à
l’observation.
La mesure de la TA se fait systématiquement à l’admission. Si elle est normale à
l’entrée, elle n’est plus reprise qu’après accouchement à l’étape 3, puis aux
suites de couche.
Il est à préciser qu’aucune femme hypertendue ou pré-éclamptique n’a été
retenue durant notre l’étude.
La mesure de la température n’est pas un comportement habituel chez le
personnel des deux structures. Les arguments avancés par les SF dans ce sens
sont :
«… On ne peut utiliser le même thermomètre chez toutes les femmes. On peut
évaluer si la femme est fébrile déjà au TV »,
«…Pour la température, sa prise n’est systématique que si RPM ou si la femme
est estimée fébrile au TV et c’est surtout à l’admission»
Une SF à la maison d’accouchement est allée jusqu’à dire :
«… Nous avons appris de mauvaises habitudes dans nos pratiques, entre autre
la non prise de la température, qu’on se contente d’évaluer au TV »
Pour les BCF, ils sont sous-estimés sur le tableau, sinon, c’est un paramètre
systématiquement pris par les sages-femmes surtout à l’admission. La maternité
dispose même de trois monitorings pour enregistrer le RCF, répartis dans les
salles d’admission, des expectantes et d’accouchement. Cette sous notification
est peut être due à ce que la SF porte ces éléments d’examen sur le dossier
accouchement et pas sur la liste.
L’administration d’ocytocine juste après l’accouchement ainsi que le contrôle du
saignement se font à cent pour cent et le délai de 2h de surveillance en salle
d’accouchement est respecté.
Pour le contact peau à peau et l’allaitement dans la salle d’accouchement, rares
sont les SF qui l’adoptent. Leurs arguments sont :
28
« Ça demande la présence d’un assistant qui maintient le nouveau-né pour la
mère », alors qu’en ce moment la SF a d’autre chose à faire,
« Ça convient aux pays où la parturiente ne porte qu’une casaque lors de
l’accouchement, chez nous, même si on pose le nouveau-né sur sa mère, le
contact peau à peau ne peut être réalisé ».
On évalue systématiquement l’adaptation cardio-respiratoire du nouveau-né à la
vie extra-utérine à l’aide du score d’Apgar à la première minute ; la qualité de la
respiration fait partie des paramètres pris pour ce score (en plus du tonus
musculaire, réactivité à la stimulation et couleur de la peau).
Autrement, la prise de température pour le nouveau-né ne se fait en aucun
moment.
Les nouveau-nés à problèmes à la MA sont vus par la pédiatre du centre le jour,
sinon ils sont référés. Pour la maternité, un pédiatre de l’hôpital se présente
presque quotidiennement pour voir les nouveau-nés à problème et hospitalise
ceux qui le nécessitent.
En ce qui concerne l’accompagnant, les SF à la MA ne sont pas contre sa
présence, mais à condition que ça soit dans la salle des expectantes et pas dans
la salle d’accouchement. Pour les SF de la maternité, elles ne l’apprécient pas,
sauf si parturiente non coopérante, là, elles font entrer une accompagnante qui
pourrait les aider à la convaincre.
Au service de suites de couches on n’informe pas les femmes sur les méthodes
de contraception et sur l’intérêt de l’allaitement maternel, les SF stagiaires s’en
chargent si elles sont là. Là, je cite un renseignement très important que nous a
rapporté l’une des SF de la maternité :
«…Avant, il y’avait une personne au service de suites de couches qui s’occupait
de l’information des parturientes sur la PF et l’intérêt de l’allaitement maternel.
Elle diffusait l’information dans toutes les salles et à toutes les parturientes par
un système audio. Malheureusement, ça a cessé avec le départ de cette
personne à la retraite »
29
Il en découle de ce qui précède que les SF attachent plus d’importance à
certaines éléments et pratiques (à valeur pronostic tels que la prise de tension
artérielle, l'administration d'ocytocine et le contrôle du saignement chez la
parturiente) que d’autres. Un changement de pratiques s’impose. Deux SF se
sont bien exprimées à ce propos en disant :
« On a appris de mauvaises habitudes en ce qui concerne la prise des
constantes. C’est difficile et il faut des efforts pour pouvoir changer les habitudes
et notre façon de faire »
c) Difficultés rencontrées lors de l’utilisation de la liste.
Mesurer à quelle fréquence et comment en terme de qualité les SF utilisent la
liste de contrôle et mettent en œuvre les pratiques essentielles en matière
d’accouchement qui y sont préconisées, nous indiquent qu’il y’a difficulté dans
l’utilisation de la check-list. Ce point a été soulevé avec les prestataires des deux
structures à travers l’entretien et le questionnaire, les difficultés étaient surtout
exprimées du côté de la maternité.
Au cours des entretiens effectués à la maternité et auquel ont participé 12 SF,
11/12 SF (soit 91%) interviewées ont rattaché ces difficultés à la perception
d’une surcharge du travail de leur part. Leurs avis étaient comme suit :
« On reçoit jusqu’à 60 femmes/j pour examen à la salle d’admission. Pour toutes
celles qui sont admises on doit leur faire en plus de l’examen d’entrée un
prélèvement sanguin pour bilan (NFS, groupe sanguin et bilan d’hémostase)
avant de procéder à leur surveillance) » a dit une des SF
« La surveillance doit effectivement être rigoureuse, et le remplissage de la CL
doit se faire à temps réel mais ce qui entrave c’est la surcharge du travail »
L’une des infirmières des suites de couches s’est également exprimée en disant :
« On a beaucoup de travail. On a besoin d’aide. Une infirmière pour 50 lits, 6
registres à remplir des tests à pratiquer à la mère et au nouveau-né, les soins et
les traitements à administrer, on est vraiment débordé. C’est avec l’aide des
stagiaires qu’on peut prendre les constantes »
30
Le médecin-chef de la maternité a approuvé les dires des SF en s’exprimant
ainsi :
« Tout ce qui est sur la liste on le fait mais à un rythme diffèrent que celui sur la
liste, car les SF à défaut d’effectif ont la contrainte de la surcharge du travail. Les
SF pratiquent environ 30 accouchements/j et la surveillance des constantes à un
rythme rapproché est impossible ».
En dépit de tout ce qui a été avancé, et au fur et à mesure que le processus se
déroule, on a pu constater que le personnel modifie certaines de ses pratiques
qu’il a exprimées ainsi à l’entrevue :
« La liste m’a permis de faire beaucoup plus attention à l’infection »
« Une fois j’avais une RPM et j’ai oublié de donner l’ATB, mais en remplissant la
liste je m’en suis rendu compte »
Au questionnaire par contre, auquel 20 SF ont répondu (les réponses concernant
toutes les SF sans distinction entre leurs structures d’appartenance) :
Sept sur vingt (soit 35%) des SF ont été d’accord que c’est une formalité
administrative supplémentaire
Six sur vingt (soit 30%) des SF ont été d’accord qu’elle fait perdre du temps
Les réponses concernant les difficultés, recueillies au questionnaire (65 %) ne
concordent pas avec celles rapportées par les SF de la maternité à l’entrevue
(91%). C’est due à ce que la charge du travail et ressentie plus par les SF de la
maternité que celles de la MA. Le nombre d’accouchement réalisé de chaque
côté dans la même période peut l’expliquer (15 fois plus à la maternité qu’à la
MA)
d) L’avis sur l’obligation de la check-list
L’avis des acteurs sur l’obligation de la CL, diffère selon les structures et selon
qu’en est acteur opérationnel ou administratif. D’après l’entretien :
31
o Pour les SF :
Au niveau de la MA :
5 SF/7(71%) ont vu que la CL doit être obligatoire, contre 2/7qui ont vu le
contraire. Ces deux SF qui sont contre ont argumenté leur position comme suit :
« c’est comme si on va se répéter, car on a déjà le partogramme qui permet de
suivre le travail, et la fiche de surveillance en suite de couches, qui comportent
les même éléments que la liste, donc, c’est plus du travail et si on doit rendre la
CL obligatoire, ça doit être au dépend du partogramme mais, on préfère se
passer de la liste »
Au niveau de la maternité :
7SF/12 (58%) ont répondu non à l’obligation de la check-list, argumentant leurs
réponses ainsi :
« Du moment qu’on a déjà le dossier accouchement et le partogramme, pourquoi
ajouter la CL ? ».
5SF/12, voient que l’obligation doit se soumettre à quelques conditions :
«…que les éléments de la liste s’ajoutent au dossier d’accouchement pour qu’on
ait un seul document »
«... pour la rendre obligatoire, il faut trouver une solution à son remplissage qui
s’ajoute aux autres taches »
o Pour les gynéco-obstétriciens ainsi que le médecin-chef du CSUA, ils
ont manifesté leurs avis sur l’obligation comme suit :
« Bien sûr que je suis pour son obligation, parce que ça rapporte beaucoup. Elle
contribuera à améliorer le mode de travail » a dit l’un des gynécos
« À mon avis, c’est une liste qui mérite d’être adoptée comme outil de travail,
comme un truc à afficher à l’admission, aux boxes et aux suites de couches pour
l’exploiter au mieux » a dit le médecin-chef du CSUA.
32
o Pour les responsables :
Ils sont tous pour la rendre obligatoire.
-L’un des responsables locaux est allé jusqu’à dire :
« J’envisage l’implanter au sein de la maternité après lui avoir fait subir quelques
modifications et adaptations entre autre réduire le nombre de pages ».
-Un autre a dit :
« Ce sont des normes et ils doivent être appliquées » et a suggéré d’informatiser
l’outil pour alléger le travail et pour que la check-list ne pose pas de problème
d’archivage par la suite vu le nombre de pages contenues dans chaque liste (4
pages).
III. DISCUSSION
Notre travail est un essai auquel d’autres sites dans d’autres pays ont eu recours
dans le cadre de la collaboration de l’OMS. Les enseignements tirés de leurs
expériences nous ont permis de nous y inspirer et vont constituer une base de
comparaison pour nous.
Ces enseignements préconisent que l’une des mesures qui peut aider à réussir
la mise en œuvre de la CL est la mobilisation. Le processus de mobilisation
consiste à -Impliquer les responsable dont l’engagement est en faveur de
l’adoption de la liste par le personnel et l'encouragera à l’utiliser -Organiser une
réunion pour décrire et expliquer afin de faire comprendre la liste et obtenir
l’adhésion des participants -Constituer une équipe pour guider la mise en œuvre
de la liste-Etudier les ressources disponibles et les pratiques en usage pour
déterminer les besoins à satisfaire-Adapter la liste au contexte local [23] .
Ces mesures, nous avons taché de nous en servir au cours de la phase
préparatoire pour mener à bien notre étude. La réunion pour présenter la CL
collectivement à nos acteurs nous a fait défaut, néanmoins, ça n’a pas enfreint à
la qualité de l’information passée à nos professionnels à titre individuel.
33
Une check-list doit être utile, utilisable, et utilisée [3]. Concernant notre check-
list, elle a été jugée utile par la majorité de nos acteurs aussi bien opérationnels
qu’administratifs comme en témoignent les entretiens et le questionnaire
entrepris avec nos participants. En effet, 100 % des responsables l’ont jugée utile
pour 75% à 85% des professionnels des soins qui pensent qu’elle serait utile
pour réduire les risques.
Elle est utilisable vue la simplicité de ses items qui sont des pratiques
essentielles d’accouchement demandant, une vérification systématique et
organisée.
Serait-elle utilisée ? Oui, notre check-list a été utilisée volontairement par les
prestataires des deux structures qui y ont cru, et par conséquent y ont adhérée.
Cette utilisation a été réussie à des proportions différentes, suivant la structure.
Mais elle n’est pas arrivée pas à la hauteur de l’enthousiasme exprimé par les
prestataires au début. Elle a aussi été marquée par un écart quant à l’application
des critères essentiels relatifs à la surveillance de l’accouchement et par un
décalage dans le remplissage de la CL par rapport au temps réel. Ce qui signifie
qu’il y avait des difficultés dans l’utilisation de l’outil, quoique, nous nous
réjouissons du petit perfectionnement progressif marqué dans l’utilisation de la
CL au fil du temps.
Le retour d’information des sites de la collaboration a démontré, que trois
facteurs rendent difficile la mise en œuvre des éléments de la liste de contrôle et
qui sont :
- Les facteurs environnementaux et contextuels hors du control de l’individu (par
exemple le manque d’appui de la direction, les contraintes en matière de
ressources humaines, de matériels et de fournitures).
Le manque de matériel et fournitures essentiels était l’un des problèmes courants
relevés parmi les sites de collaboration.
Pour la pénurie du personnel, beaucoup de sites ont encouragé les prestataires
à demander l’assistance de l’accompagnant quand c’est nécessaire [23].
Pour notre étude la principale contrainte manifestée par nos SF et en particulier
celles de la maternité hospitalière, c’est la perception de la charge de travail
qu’elles mettent sur le compte de la pénurie du personnel. Ce problème est plus
34
ressenti au niveau du service des suites de couches. Sinon pour les
équipements et fournitures rien ne manquait au niveau des deux structures, du
moins durant de notre étude.
-Le facteur intrinsèque humain : La motivation, traduite par leur l’intérêt ou leur
conviction suffisamment forts pour s’engager dans un changement de
comportement. Plusieurs difficultés concernant la motivation à utiliser la liste ont
été révélées, par la collaboration pour l’utilisation de la liste OMS, entre autre, la
croyance que la check-list est trop complexe et prenait trop de temps [23].
Chez nos SF, il existait déjà une prise de conscience de la gravité du problème
de la mortalité maternelle et néonatale que nous avons renforcé par la
sensibilisation, l‘information et la description de l’outil, ce qui a fait qu’elles étaient
convaincues de l’utilité de la Cl quant à l’amélioration de la prise en charge de la
parturiente en phase d’accouchement et à se préparer volontiers à l’utiliser.
Cependant dans notre contexte et à travers le questionnaire 6/20 des SF
questionnées ont considéré la CL comme une tache lourde qui fait perdre du
temps et 7/20 comme une formalité administrative supplémentaire.
-La capacité, Concerne la compétence, la connaissance ou l’aptitude technique.
Beaucoup de sites de la collaboration ont aussi rencontré des difficultés en
termes de compétence. Ces sites ont organisé des manifestations de formations
techniques pour renforcer les compétences [23].
Nos SF participant à l’étude sont pour la majorité, bien expérimentées et rodées
comme l’avait bien exprimé le médecin-chef de la maternité et comme nous
avons pu le relever au cours de notre observation sur le terrain. Il est vrai que
cette compétence varie en fonction de la structure, de l’équipe et parfois au sein
de la même équipe, mais la majorité est capable de réagir et de faire face aux
situations difficiles même avant l’arrivée du spécialiste.
L’écart dans les pratiques par rapport au référentiel n’a donc rien avoir avec la
compétence des SF mais il est dû, plus, aux habitudes acquises au fil du temps.
Certaines SF l’ont reconnu et exprimé au cours de l’entretien.
35
Néanmoins, certaines SF (du côté de la MA), reconnaissent avoir une défaillance
concernant l’administration du sulfate de Magnésium (comme protocole avant
transfert de la femme pré-éclamptique) étant donné qu’elles n’ont jamais reçu de
formation dans ce domaine, et elles réclament qu’on les fasse bénéficier de la
même formation continue que leurs consœurs de la maternité
Nos résultats comparés à ceux obtenus dans les autres pays qui ont déjà
essayé la CL dans le cadre de la collaboration, ont montré que notre contexte
d’étude n’a souffert ni de motivation ni de compétence des ressources humaine
ou de disponibilité des ressources matériels. Au contraire, nous avions le
privilège d’avoir un personnel conscient de la gravité du problème de la mortalité
maternelle. Une bonne information de notre part, la compréhension de la part
des professionnels de l’intérêt de la CL et de son fonctionnement et aussi la
disponibilité des ressources matérielles nécessaires au bon fonctionnement du
travail étaient des facteurs positifs qui ont contribué à convaincre les
professionnels à utiliser la check-list et pourraient constituer la clef du succès
de son implantation.
La principale contrainte exprimée par les SF est essentiellement la perception de
la surcharge du travail.
La réussite de l’intervention ne dépend pas que des ressources mais aussi des
mesures de son accompagnement soutenu par un environnement favorable dans
lequel le processus devrait évoluer
Recommandations concernant la réussite de
l’implantation dans notre contexte :
Nos responsables du service central, en concertation avec tous les acteurs
concernés, ont déjà établi une première révision du dossier accouchement et du
partogramme. Ce dossier a été testé et sur le point d’être distribué aux services
locaux pour être utilisé l’année prochaine. Le processus de révision du dossier a
été entamé avant l’élaboration de la CL par l’OMS .Cette dernière version
comporte trois fiches annexes concernant la surveillance de la mère et du
nouveau-né pendant la phase de latence dans la salle des expectantes et en
post partum aussi bien en salle d’accouchement qu’aux suites de couches.
36
Pour donner à la CL sa chance de réussir sur le terrain, le service central
préconise qu’elle doit tout d’abord être adaptée à notre contexte et puis
introduite dans un support déjà existant. Dans ce cas, elle ne sera pas
considérée comme un nouveau document par le professionnel de la santé mais
une révision du dossier déjà existant.
La recommandation du service central :
Vérifier, par une commission d’expert, si toutes les variables préconisées par la
CL sont introduites dans ce dernier dossier accouchement. Si c’est le cas, le
Maroc, qui est inscrit pour l’essai de la CL, serait considéré comme un pays qui a
adopté la CL à sa façon, sinon une deuxième révision du dossier sera faite avec
bien sur un pré-test sur le terrain avant de le généraliser.
Nos recommandations: .
Pour que la CL puisse remplir son rôle et contribuer à l’amélioration de la prise
en charge de la femme en phase d’accouchement nous recommandons que :
-Le service central assure la formation continue des professionnels de la santé et
le suivi-évaluation du document sur le terrain.
-Le service local veille sur la disponibilité permanente des médicaments vitaux et
des équipements nécessaires à cette prise en charge. Ce service doit aussi
soutenir et motiver le professionnel de santé en lui fournissant un environnement
favorable de travail.
Forces et limites de l’étude
Forces:
Le fait d’être mixte, avec multiplicité des instruments et la rigueur dans la collecte
des données font la force de l’étude.
Limites:
- A la maternité les CL n’étaient pas contenues dans les dossiers accouchement
comme à la MA ce qui ne rendait pas leur usage facile.
37
- La non organisation de la réunion d’information regroupant tous les acteurs
concernés avec le lancement d’un débat qui serait bénéfique pour le
déroulement de l’étude.
-Les rendez-vous pour les entrevues avec les responsables étaient
successivement repoussés pour différentes raisons jusqu’à épuisement du délai
requis pour l’étude. Mais, ça ne nous a pas dissuadés et ces entrevues, on les a
faites en fin de compte même un mois après fin de l’étude.
38
CONCLUSION
Il est admis, par l’OMS, que la Check-list peut contribuer à améliorer la qualité de
la prise en charge des parturientes en mettant l’accent sur les bonnes pratiques.
Cet outil a été déjà essayé dans le cadre de la collaboration partout dans le
monde. Il s’est avéré que certains sites n’ont trouvé aucune difficulté à son
utilisation alors que ça n’a pas été le cas pour d’autre [23]. Le retour
d’information est encourageant, du moins, en ce qui concerne l’amélioration de
certaines pratiques chez les professionnels.
Notre objectif de tester la mise en place de la check-list dans notre contexte
marocain a été atteint et nous a permis de déterminer les facteurs qui peuvent
influencer son implantation sur la base de nos deux sites d’essai la MA Mediouna
et la maternité Moulay Rachid de Casablanca.
Les éléments positifs en faveurs de l’introduction de la CL que nous avons pu
soulever sont en premier lieu un personnel engagé et conscient de l’ampleur du
problème de la mortalité maternelle, sensibilisé et convaincu de l’utilité de la
check-list à améliorer cette réalité et bien informé sur l’utilisation de la liste. En
second lieu la disponibilité des ressources matérielles nécessaires à la prise en
charge de la parturiente en phase d’accouchement et enfin des responsables qui
adhèrent à l’importance de la check-list et envisagent même son implantation à
leur niveau local. Les facteurs contraignants relevés sur notre contexte d’étude
sont : La perception par le personnel soignant interrogé que la check-list va
constituer une surcharge de travail pour la plus part des Sages-femmes, surtout
au niveau des suites de couches. Ce qui est rendu difficile par un système
d’information déjà lourd.
39
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http://nosobase.chu-lyon.fr/Nosotheme/checklist/HS-21-Nosotheme.pdf
[33] Pretty Z, Focalisons-nous sur la santé des femmes et les OMD.slideshare.net.
https://pt.slideshare.net/prettyzoely/focalisons-nous-sur-le-5-la-sant-des-femmes-
et-les-omd
[34] Rapport national de l’enquête confidentielle sur les décès maternels au Maroc.
Décembre 2010
http://omdh.hcp.ma/attachment/636495/
[35] Unicef. Mortalité maternelle.2007.
www.unicef.org/frnch/progressforchildren/2007.
[36] Zegraoui S, Mortalité maternelle .causes et conséquences.
www.fr.slideshare.net/abderrahmanettair/mortalité-maternelle-causes-
consequences.
1
1
ANNEXES
I
Annexe 1 : REVUE DE LITTERATURE
Notre revue de littérature, a porté sur des documents récents et variés concernant
l’accouchement, soins obstétricaux d’urgence et la faisabilité d’implantation d’une
intervention.
En ce qui concerne la check-list pour la sécurité de l’accouchement, nous nous
sommes basés principalement sur la publication de l’OMS. Le « guide de mise en
œuvre » [23] de la liste de l’OMS pour la sécurité de l’accouchement nous a été d’un
grand apport, ainsi que les publications sur la check-list pour la sécurité au bloc
opératoire.
1. Définition de la checklist
De l’anglais to check : vérifier.
Synonyme : liste de vérification, de contrôle
Définition du dictionnaire de français, Larousse :
C’est une liste des manœuvres que doit successivement effectuer l’équipage d’un avion
lors du décollage et de l’atterrissage.
On définit une check-list ou liste de contrôle comme un outil qui permet de se rappeler
et vérifier méthodiquement les étapes nécessaires d’une procédure pour qu’elle se
déroule avec le maximum de sécurité. C’est un aide-mémoire pour réaliser les taches
2. Checklist de l’OMS pour la sécurité de l’accouchement
Notre check-list OMS pour la sécurité de l’accouchement [23], est un outil qui a été
élaboré conformément aux lignes directrices de l’OMS et aux normes internationales en
matière de soins, afin d’améliorer la qualité des soins prodigués aux femmes en phase
d’accouchement. L’accouchement comporte plusieurs activités, la check-list aide les
professionnels à les faire correctement et dans le bon ordre.
C’est une liste organisée des pratiques essentielles en matière d’accouchement ciblant
les principales causes des décès maternels et néonatals qui surviennent dans les
établissements de santé dans le monde, visant à les prévenir.
Elle est prévue pour une utilisation en quatre étapes (l’admission, juste avant
l’expulsion, peu de temps après la naissance et avant la sortie de l’établissement).Ces
étapes permettent aux professionnels de santé d’effectuer de bonnes pratiques aux
bons moments. Ainsi, ils peuvent protéger la mère ainsi que son enfant de graves
complications.
Chaque tache figurant dans la liste est donc une action cruciale dont l’omission peut
entrainer de graves conséquence pour la mère et /ou le nouveau-né.
II
On utilise une check-list pour chaque femme, et on doit s’y rapporter à chaque étape
même si on a confiance dans ses compétences car chaque étape consiste à surveiller
pour détecter des anomalies et proposer une attitude thérapeutique à temps. La check-
list peut être utilisée de deux manières soit lecture-exécution c’est-à-dire, lire l’élément
et le faire, ou bien exécution –confirmation c’est à dire exécuter le geste puis le cocher
par la suite.
La liste de contrôle doit être conservée dans le dossier de la parturiente et la suivre
d’une salle à l’autre. Sinon pour les établissements qui n’ont qu’une salle de travail, il
est possible que toutes les étapes se déroulent dans cette même salle.
Après sa conception par l’OMS la liste a d’abord fait l’objet d’un projet pilote dans neuf
pays en Afrique et Asie, afin de vérifier qu’elle était utilisable. Le retour d’informations
détaillées de ces sites a permis sa révision avant de la mettre à l’essai sur le terrain en
inde. Par la suite, l’OMS a lancé le projet « collaboration » entre novembre 2012 et Mars
2015 auquel 34 groupes y ont adhéré couvrant 29 payés et 234 sites. Ce projet a pour
vocation l’étude des circonstances influençant l’utilisation de la check-list dans différents
contextes. Les leçons tirées et les expériences acquises de ces sites ont permis
l’élaboration du « guide de mise en œuvre » pour aider les établissements de soins à
réussir la mise en œuvre de cet outil.
Le programme Better-Birth (essai contrôlé randomisé) qui envisage d’évaluer l’impact
de la check-list sur les résultats sanitaires pour la mère et le nouveau-né, se poursuit
toujours dans 100 hôpitaux en Inde et prendra fin en cette année (2017).
3. Aspects généraux de la structure d’accouchement et d’accueil du
nouveau-né.
La qualité de la prise en charge de l’accouchement dépend de la disponibilité des
ressources humaines, d’équipements, de médicaments essentiels et de l’organisation
d’un circuit bien déterminé, assurant la continuité des soins depuis l’admission jusqu’à
la sortie de la mère et du nouveau-né de la structure.
L’organisation du circuit obstétrical [2]
Le professionnel de santé doit appliquer des mesures de prise en charge au niveau de
chaque étape du circuit obstétrical, selon les normes établies :
- Surveillance
- Détection des anomalies
- Proposition d’une attitude thérapeutique
III
Le circuit est structuré en quatre étapes :
-Salle d’admission où l’examen d’entrée permet d’affirmer le diagnostic du
travail, vérifier le bien être maternel et fœtal et d’identifier d’éventuelles
situations de risque.
-Salle des expectantes : surveillance de la phase de latence (surveillance
effective de la mère et du fœtus) et l’identification d’éventuelles situations de
risque.
-Salle d’accouchement : surveillance de la phase active du travail, assister
l’expulsion, prendre en charge le nouveau-né et contrôler la délivrance.
-Salle de suite de couches : dépister les complications (saignement, infection
ou phlébite).
La prévention de l’infection doit se pratiquer à chaque étape du circuit
obstétrical par le lavage des mains (points d’eau au niveau de toutes les zones
de soins ou d’examen), le port des gants, la stérilisation du matériel, le
nettoyage et décontamination des tables d’examen et d’accouchement.
IV
Annexe n°2 : Liste OMS de contrôle pour la sécurité de
l’accouchement
AVANT LA NAISSANCE
1
La mère a-t-elle besoin d’être transférée ?
Vérifier les critères de votre établissement
Non
Oui, transfert organisé
A-t-on commencé le partogramme ?
Non, commencer quand le col sera
≥4cm
Oui
Commencer à noter quand le col est ≥4 cm, puis le col devrait se dilater de ≥1 cm/h • Toutes les 30 min : noter le rythme cardiaque, les
contractions, le rythme cardiaque du fœtus • Toutes les 2 h : noter la température • Toutes les 4 h : noter la tension artérielle
La mère doit-elle commencer à prendre : des antibiotiques ?
Non Oui, déjà administrés
du sulfate de magnésium et des médicaments
antihypertenseurs ? Non Oui, déjà administré (sulfate de magnésium)
Oui, déjà administrés (médicaments
antihypertenseurs)
Demander s’il y a des allergies avant d’administrer des médicaments Donner des antibiotiques à la mère si : • sa température est ≥38°C • elle a eu des pertes vaginales malodorantes • rupture des membranes >18 heures Donner du sulfate de magnésium à la mère si : • tension artérielle diastolique ≥110 mm Hg et protéinurie de 3+ ou • tension artérielle diastolique ≥90 mm Hg, protéinurie de 2+, et
accompagnées de : céphalées sévères ou troubles visuels ou
douleur épigastrique
Donner des antihypertenseurs à la mère si sa tension
artérielle systolique est >160 mm Hg • Objectif : conserver une tension artérielle <150/100 mm Hg
Confirmer la présence de fournitures
pour l’hygiène des mains et porter des
gants à chaque examen vaginal.
Encourager l’accompagnant à être présent
à la naissance.
Confirmer que la mère ou
l’accompagnant appellera à l’aide pendant
le travail en cas de besoin.
Appeler à l’aide si un des signes ou symptômes suivants : • saignement • douleurs abdominales sévères • céphalées sévères ou troubles visuels • incapacité d’uriner • forte envie de pousser
La présente liste de contrôle n’est pas censée être exhaustive et ne devrait pas remplacer les notes du dossier médical ni le partogramme. Les ajouts et les
modifications pour suivre la pratique locale sont encouragés. Pour plus d’informations sur l’utilisation recommandée de la liste, veuillez consulter le Guide de mise en
œuvre de la liste OMS de contrôle pour la sécurité de l’accouchement, à l’adresse : www.who.int/patientsafety.
© OMS 2015
WHO/HIS/SDS/2015.26 Complétée par ___________________________________
Admission
V
AVANT LA NAISSANCE
Liste OMS de contrôle pour la sécurité de l’accouchement
2
La mère doit-elle commencer à prendre : des antibiotiques ?
Non Oui, déjà administrés
du sulfate de magnésium et des médicaments
antihypertenseurs ?
Non Oui, déjà administré (sulfate de magnésium)
Oui, déjà administrés (médicaments
antihypertenseurs)
Demander s’il y a des allergies avant d’administrer des
médicaments Donner des antibiotiques à la mère si : • sa température est ≥38°C • elle a eu des pertes vaginales malodorantes • rupture des membranes >18 heures • elle accouche par césarienne
Donner du sulfate de magnésium à la mère si : • tension artérielle diastolique ≥110 mm Hg et protéinurie de 3+ ou • tension artérielle diastolique ≥90 mm Hg, protéinurie de 2+, et
accompagnées de : céphalées sévères ou troubles visuels ou
douleur épigastrique
Donner des antihypertenseurs à la mère si sa tension
artérielle systolique est >160 mm Hg • Objectif : conserver une tension artérielle <150/100 mm Hg
Confirmer la présence de matériels et fournitures essentiels
au chevet et préparer pour l’accouchement : Pour la mère
gants solution hydro-alcoolique pour les mains ou savon
et eau propre 10 unités d’ocytocine dans une seringue
Préparer pour s’occuper de la mère immédiatement après la
naissance : Confirmer qu’il n’y a qu’un enfant (pas une grossesse multiple) 1. Donner de l’ocytocine dans la minute qui suit la naissance 2. Expulser le placenta 1 à 3 minutes après la naissance 3. Masser l’utérus après l’expulsion du placenta 4. Confirmer que l’utérus est contracté
Pour l’enfant
serviette propre fil ou pince pour cordon ombilical lame stérile pour couper le cordon dispositif d’aspiration
ballon-masque
Préparer pour s’occuper de l’enfant immédiatement après la
naissance : 1. Le sécher, le garder au chaud 2. S’il ne respire pas, stimuler et dégager les voies respiratoires 3. S’il ne respire toujours pas :
• clamper et couper le cordon • nettoyer les voies respiratoires si nécessaire • l’oxygéner avec un ballon-masque • appeler à l’aide
Assistant désigné et prêt à aider à la naissance en cas de besoin
La présente liste de contrôle n’est pas censée être exhaustive et ne devrait pas remplacer les notes du dossier médical ni le partogramme. Les ajouts et les
modifications pour suivre la pratique locale sont encouragés. Pour plus d’informations sur l’utilisation recommandée de la liste, veuillez consulter le Guide de mise en
œuvre de la liste OMS de contrôle pour la sécurité de l’accouchement, à l’adresse : www.who.int/patientsafety.
© OMS 2015 WHO/HIS/SDS/2015.26 Complétée par ___________________________________
Juste avant la phase d’expulsion (ou avant la césarienne)
VI
APRÈS LA NAISSANCE
Liste OMS de contrôle pour la sécurité de l’accouchement
3 )
La mère saigne-t-elle anormalement ?
Non Oui, appeler à l’aide
En cas de saignement anormal : • masser l’utérus • envisager d’administrer plus d’utérotonique • commencer une perfusion IV et garder la mère au chaud • traiter la cause : atonie utérine, rétention du placenta/de fragments
placentaires, déchirure vaginale, rupture utérine
La mère doit-elle commencer à prendre : des antibiotiques ?
Non Oui, déjà administrés
du sulfate de magnésium et des médicaments
antihypertenseurs ? Non Oui, déjà administré (sulfate de magnésium)
Oui, déjà administrés (médicaments
antihypertenseurs)
Demander s’il y a des allergies avant d’administrer des médicaments
Donner des antibiotiques à la mère si le placenta a été retiré
manuellement ou si sa température est ≥38 °C et en cas de : • frissons • pertes vaginales malodorantes
Si la mère a une déchirure périnéale de troisième ou quatrième degré,
donner des antibiotiques pour prévenir l’infection
Donner du sulfate de magnésium à la mère si : • tension artérielle diastolique ≥110 mm Hg et protéinurie de 3+ ou • tension artérielle diastolique ≥90 mm Hg, protéinurie de 2+, et
accompagnées de : céphalées sévères ou troubles visuels ou
douleur épigastrique
Donner des antihypertenseurs à la mère si sa tension
artérielle systolique est >160 mm Hg • Objectif : conserver une tension artérielle <150/100 mm Hg
L’enfant a-t-il besoin : d’un transfert ?
Non Oui, organisé
des antibiotiques ?
Non Oui, déjà administrés
de soins particuliers et d’un suivi ?
Non Oui, déjà organisés
Vérifier les critères de votre établissement
Donner des antibiotiques à l’enfant si la mère en a reçu pour le
traitement d’une infection pendant l’accouchement ou si l’enfant
présente l’un des signes ou symptômes suivants : • fréquence respiratoire >60/min ou <30/min • tirage, geignement expiratoire ou convulsions • mouvements limités en réponse à une stimulation • température <35 °C (et n’augmentant pas après que l’enfant a
été réchauffé) ou température ≥38 °C
Organiser des soins particuliers/un suivi pour l’enfant si ce dernier : • est né plus d’un mois d’avance • pèse à la naissance <2,5 kg • a besoin d’antibiotiques • a dû être réanimé
Commencer l’allaitement maternel et le contact peau à peau (si la mère et l’enfant se portent bien).
Confirmer que la mère/l’accompagnant appellera à l’aide en cas de signes de danger.
La responsabilité de l’interprétation et de l’utilisation du matériel de la présente liste de contrôle incombe au lecteur. En aucun cas, l’Organisation mondiale de la Santé ne
saurait être tenue responsable des préjudices subis du fait de son utilisation. Pour plus d’informations, rendez-vous à l’adresse : www.who.int/patientsafety.
© OMS 2015 WHO/HIS/SDS/2015.26 Complétée par ___________________________________
Peu de temps après la naissance (dans l’heure qui suit)
VII
APRÈS LA NAISSANCE
Liste OMS de contrôle pour la sécurité de l’accouchement
4
Confirmer le séjour dans l’établissement pendant 24 heures après l’accouchement.
La mère doit-elle commencer à prendre des
antibiotiques ?
Non Oui, déjà administrés et reporter la sortie
Demander s’il y a des allergies avant d’administrer des
médicaments Donner des antibiotiques à la mère si : • sa température est ≥38 °C • elle a des pertes vaginales malodorantes
La tension artérielle de la mère est-elle
normale ?
Non, traiter et reporter la sortie
Oui
Donner du sulfate de magnésium à la mère si : • tension artérielle diastolique ≥110 mm Hg et protéinurie de 3+, ou • tension artérielle diastolique ≥90 mm Hg, protéinurie de 2+, et
accompagnées de : céphalées sévères ou troubles visuels ou
douleur épigastrique
Donner des antihypertenseurs à la mère si sa tension
artérielle systolique est >160 mm Hg. • Objectif : conserver une tension artérielle <150/100 mm Hg
La mère saigne-t-elle anormalement ?
Non Oui, traiter et reporter la sortie.
Si le pouls est >110 btts/min et la tension artérielle <90 mm Hg • poser une perfusion intraveineuse et garder la mère au chaud • traiter la cause (choc hypovolémique)
L’enfant doit-il commencer à prendre des
antibiotiques ?
Non Oui, administrer des antibiotiques, reporter la
sortie, prodiguer des soins particuliers
Donner des antibiotiques à l’enfant s’il présente l’un des signes ou
symptômes suivants : • fréquence respiratoire >60/min ou <30/min • tirage, geignement expiratoire ou convulsions • mouvements limités en réponse à une stimulation • température <35°C (et n’augmentant pas après que l’enfant a été
réchauffé) ou température ≥38°C • il ne s’alimente plus bien • rougeur de l’ombilic s’étendant à la peau ou écoulement de pus
L’enfant s’alimente-t-il bien ?
Non, mettre en place les bonnes pratiques d’allaitement maternel et reporter la sortie
Oui
Étudier les options en matière de planification familiale et les proposer à la mère.
Organiser un suivi et confirmer que la mère / l’accompagnant demandera de l’aide en cas de signes de danger
après la sortie.
Signes de danger
La responsabilité de l’interprétation et de l’utilisation du matériel de la présente liste de contrôle incombe au lecteur. En aucun cas, l’Organisation mondiale de la Santé ne
saurait être tenue responsable des préjudices subis du fait de son utilisation. Pour plus d’informations, rendez-vous à l’adresse : www.who.int/patientsafety.
© OMS 2015 WHO/HIS/SDS/2015.26 Complétée par ___________________________________
Chez la mère : Chez l’enfant :
• Saignements ; • Respiration rapide/difficile
• Douleurs abdominales sévères • Fièvre
• Céphalées sévères ou troubles visuels • Peau anormalement froide
• Difficultés à respirer • Il cesse de bien s’alimenter
• Fièvre ou frissons • Activité réduite
• Difficultés à vider la vessie • Corps devenant entièrement jaune
• Douleur épigastrique
Avant la sortie
VIII
Domicile
Annexe n°3 : Circuit obstétrical
Admission
Salle de travail
Bloc opératoire
Salle de PP et suite de couches
Salle d’accouchement
Réa
IX
Annexe n° 4 : Matériels et fournitures pour assurer la sécurité de l’accouchement (Guide de mise en œuvre de la liste de contrôle pour la sécurité de
l’accouchement) : -Fournitures et équipements généraux
-Tensiomètre
-Thermomètre
-Stéthoscope de pinard
-Gants
-Savon ou solution hydro alcoolique
-Matériel et fourniture en salle d’accouchement
-Unité d’aspiration
-Ballon-masque néonatal
-Extracteur de mucus
-Bouteille/concentrateur d’oxygène
-Pèse-bébé
-Aiguilles seringues
-Bandelettes urinaires
-Ciseaux stériles
-Fil/Pince pour cordon ombilical
-Serviette propre
-Médicaments/injection/perfusion
-Ocytocine
-Sulfate de magnésium injectable
-Antibiotiques pour la mère
-Antibiotiques pour l’enfant
-Antihypertenseurs
X
Annexe n° 5 : Grille d’observation
Critères d'observation
Réponses commentaires
oui Non
AD
MIS
SIO
N
la mère, a-t-elle besoin d'être transférée ?
-A-t-on commencé le partogramme ? -A-t-on mesuré le rythme cardiaque fœtal ?
La mère, doit-elle commencer à prendre des antibiotiques ?
-la mère, doit-elle commencer à prendre du sulfate de magnésium et des médicaments antihypertenseurs ? -A-t-on pris la TA ?
-Des fournitures, sont-elles disponibles pour l'hygiène des mains et le port de gants à chaque examen vaginal ? -S’est-on nettoyé les mains avec la solution hydro alcoolique ?
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-La mère doit-elle commencer à prendre des antibiotiques ? -A-t-on pris la température ?
-La mère doit-elle commencer à prendre du sulfate de magnésium et des médicaments antihypertenseurs ? -A-t-on mesuré la TA ?
y a-t-il des matériels et fournitures essentiels au chevet pour la mère et pour l'enfant ? Pour la mère : -Gants -Solution hydro alcoolique ou savon pour les mains -10 unités d’ocytocine dans une seringue Pour l’enfant : serviette propre fil ou pince pour cordon Dispositif d’aspiration Ballon-masque
Utilisation correcte des matériels et fournitures essentiels : -S’est-on nettoyé les mains juste avant l’accouchement ? -A-t-on administré à la mère 10 unités d’ocytocine dans la minute qui a suivi la naissance ? -A-t-on évalué la respiration de l’enfant ? -Si l’enfant ne respirait pas, a-t-on essayé de dégager les voies respiratoires ?
XI
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-La mère saigne-t-elle anormalement ? -A-t-on contrôlé si la mère saigne ?
-La mère doit-elle commencer à prendre des antibiotiques ? -A-t-on pris la température ?
-La mère doit-elle commencer à prendre du sulfate de magnésium et des médicaments antihypertenseurs ? -A-t-on mesuré la TA ?
L’enfant a-t-il besoin d’un transfert ?
L’enfant a-t-il besoin d’antibiotiques ? -A-t-on pris la température de l’enfant ? -A-t-on mesuré la fréquence respiratoire de l’enfant ?
L’enfant a-t-il besoin de soins particuliers et d’un suivi ? -A-t-on pesé l’enfant ?
A-t-on commencé l’allaitement maternel dans l’heure qui a suivi ?
A-t-on placé l’enfant peau à peau sur la poitrine ou l'abdomen de la mère ?
AV
AN
T L
A S
OR
TIE
A-t-on confirmé le séjour pendant 48 heures après l’accouchement ?
La tension artérielle de la mère est-elle normale ?
-La mère saigne-t-elle anormalement ? -A-t-on contrôlé si la mère saigne ?
-La mère doit-elle commencer à prendre des antibiotiques ? -A-t-on pris la température ?
-L’enfant doit-il commencer à prendre des antibiotiques ? -A-t-on pris la température de l’enfant ? -A-t-on mesuré la fréquence respiratoire ?
-L’enfant s’alimente-t-il bien ? -A-t-on contrôlé l’alimentation de l’enfant ?
Les options en matière de planification familiale sont-elles été étudiées et proposées à la mère ?
XII
Annexe n° 6 : GUIDE D’ENTRETIEN
o Pour les sages –femmes
-Quel est votre opinion sur la checklist : Sa raison d’être et son utilité ?
-Quelles difficultés avez-vous rencontrés lors de l’utilisation de la checklist ?
-Avez-vous des remarques ou suggestions ?
-qu’elle est votre opinion sur l’obligation de la check-list ?
o Pour les gynéco-obstétriciens et les responsables administratifs
-Quel est votre opinion sur la checklist : Sa raison d’être et son utilité ?
-Avez-vous des remarques ou suggestions ?
-qu’elle est votre opinion sur l’obligation de la check-list
XIII
ANNEXE n°7: QUESTIONNAIRE
Vous êtes sage-femme
1. Quelle est votre opinion sur l’utilisation de la check-list ?
1. Pas du tout d’accord. 2. Pas d’accord. 3. D’accord. 4. Tout à fait d’accord.
1 2 3 4
La CL est une opportunité pour mieux organiser les taches lors de la phase d’accouchement
La CL contribue à dispenser des soins essentiels dans le respect des normes en phase d’accouchement
2. Quelles sont selon vous les difficultés soulevées par l’utilisation de la CL ?
La CL est une formalité administrative supplémentaire
La Cl entraîne une perte de temps et ralentit le travail
La CL est une remise en cause des compétences professionnelles
3. Appréciation globale sur l’utilité de la check-list ?
Considérant les aspects positifs et négatifs, vous diriez que la Cl est utile pour améliorer la qualité de prise en charge des patientes au cours de l’accouchement
XIV
Annexe n°8 : Critères de référence de la maison
d’accouchement Mediouna
- En fin de grossesse
Antécédents de mort fœtale à répétition HTA Protéinurie Diabète Cardiopathie Infection urinaire haute Menace d’accouchement prématuré Saignement sur col fermé Rupture prématuré des membranes Incompatibilité RH
- En début de travail
Hauteur utérine excessive
Bassin cliniquement suspect
HTA
Utérus cicatriciel
Liquide amniotique teinté
Saignement utérin
Procidence de cordon
Grossesse multiple
- Au cours du travail
Anomalie de dilatation
Anomalie de la progression de la tête fœtale
Virage du LA
Anomalie des BCF
Hypertonie utérine
Saignement anormal
Procidence du cordon qui bat
- Après accouchement
Saignement anormal persistant malgré les thérapeutiques
Délabrement périnéal
Absence de globe utérin de sécurité malgré les utero toniques
Inversion utérine
Rupture à la révision utérine
Eclampsie du post-partum
XV
Annexe n° 9 : Le troisième Objectif pour le développement durable (2015-2030 à New York/vend 25/9/2015)
Objectif3 : Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous
à tout âge
-D’ici à 2030, faire passer le taux mondial de mortalité maternelle au-dessous de 70
pour 100 000 naissances vivantes
-D’ici à 2030, éliminer les décès évitables de nouveau-nés et d’enfants de moins de 5
ans, tous les pays devant chercher à ramener la mortalité néonatale à 12 pour 1 000
naissances vivantes au plus et la mortalité des enfants de moins de 5 ans à 25 pour 1
000 naissances vivantes au plus
-D’ici à 2030, mettre fin à l’épidémie de sida, à la tuberculose, au paludisme et aux
maladies tropicales négligées et combattre l’hépatite, les maladies transmises par l’eau
et autres maladies transmissibles
-D’ici à 2030, réduire d’un tiers, par la prévention et le traitement, le taux de mortalité
prématurée due à des maladies non transmissibles et promouvoir la santé mentale et le
bien-être
-Renforcer la prévention et le traitement de l’abus de substances psychoactives,
notamment de stupéfiants et d’alcool
-D’ici à 2020, diminuer de moitié à l’échelle mondiale le nombre de décès et de
blessures dus à des accidents de la route
-D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à des services de soins de santé sexuelle et
procréative, y compris à des fins de planification familiale, d’information et d’éducation,
et la prise en compte de la santé procréative dans les stratégies et programmes
nationaux
-Faire en sorte que chacun bénéficie d’une assurance-santé, comprenant une
protection contre les risques financiers et donnant accès à des services de santé
essentiels de qualité et à des médicaments et vaccins essentiels sûrs, efficaces, de
qualité et d’un coût abordable
-D’ici à 2030, réduire nettement le nombre de décès et de maladies dus à des
substances chimiques dangereuses et à la pollution et à la contamination de l’air, de
l’eau et du sol
a : Renforcer dans tous les pays, selon qu’il convient, l’application de la Convention-
cadre de l’Organisation mondiale de la Santé pour la lutte antitabac
XVI
b: Appuyer la recherche et la mise au point de vaccins et de médicaments contre les
maladies, transmissibles ou non, qui touchent principalement les habitants des pays en
développement, donner accès, à un coût abordable, à des médicaments et vaccins
essentiels, conformément à la Déclaration de Doha sur l’Accord sur les ADP
IC (Aspects des droits de propriété intellectuelle qui touche au commerce) et la santé
publique, qui réaffirme le droit qu’ont les pays en développement, pour protéger la santé
publique et, en particulier, assurer l’accès universel aux médicaments, de recourir
pleinement aux dispositions de l’Accord sur les ADPIC qui ménagent une flexibilité à cet
effet
c : Accroître considérablement le budget de la santé et le recrutement, le
perfectionnement, la formation et le maintien en poste du personnel de santé dans les
pays en développement, notamment dans les pays les moins avancés et les petits États
insulaires en développement
d : Renforcer les moyens dont disposent tous les pays, en particulier les pays en
développement, en matière d’alerte rapide, de réduction des risques et de gestion des
risques sanitaires nationaux et mondiaux
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