Évaluation de l’incidence du zona dans la population française de 50ans ou plus

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5e

Forum scientifique de pharmaco-epidemiologie, Paris, 26 et 27 mai 201S98

patients. Le traitement de fond était la morphine (26,1 %), le fentanyl (37,8 %)ou un autre opioïde (35,9 %). Le nombre d’ADP/jour était de 2 à 4 (44,4 % despatients) et supérieur à 4 (22,6 %). La durée de la douleur était inférieure à15 minutes (24,2 %), de 15 à 30 minutes (40,7 %), et supérieure à 30 minutes(35,1 %). L’intensité de l’ADP sur une EVA de 10 cm était de 7,1 � 1,7.Conclusion.– La réalisation d’une enquête épidémiologique même simplifiée nepermet pas facilement de disposer d’une population représentative, du fait de lanon-participation d’une majorité de centres. Malgré la prévalence élevée desADP et leur fréquence quotidienne importante impactant la qualité de vie despatients cancéreux, 40 % des patients traités ne sont pas soulagés en 15 minutes.La mise à disposition de traitements spécifiques et l’éducation des médecins etdes patients permettra d’optimiser leur prise en charge.

doi: 10.1016/j.respe.2011.08.059

Influence de la iatrogenie medicamenteuse sur le risque dechute en etablissement d’hebergement pour personnesagees dependantes (Ehpad)T. Penault a, A. Marcheix b, L. Fromentin c, S. Gonnin a, V. Hurot a

a Service pharmacie, centre hospitalier Roland-Mazoin, Saint-Junien, Franceb Federation de geriatrie, centre hospitalier Roland-Mazoin, Saint-Junien,

Francec Kinesitherapie, centre hospitalier Roland-Mazoin, Saint-Junien, France

Objectifs.– Il existe trois grands types de facteurs de risque de chute chez lapersonne âgée : intrinsèques (personnels), extrinsèques (environnementaux,dont les médicaments) et les facteurs de risque (pathologies chroniques,conséquences du vieillissement). L’objectif de cette étude était de mesurer lapart iatrogène sur le risque de chute de résidants d’Ehpad et de déterminer lesfacteurs de risque autres que médicamenteux.Patients et methode.– Une étude cas-témoin a été réalisée auprès de résidantsd’Ehpad. Les cas étaient les résidants ayant chuté au cours du mois de janvier2010, les témoins ceux n’ayant été victimes d’aucune chute dans les six moisprécédents. Chaque résidant inclus a été vu par un médecin gériatre, unpharmacien et un kinésithérapeute. Cela a permis le recueil de donnéessociodémographiques et médicales, de kinésithérapie (station unipodale, « get up

and go test ») ainsi que la consommation médicamenteuse (classée par code ATC).Resultats.– Cent cinquante quatre résidants (55 cas et 99 témoins) ont été inclusdans l’étude, âgés en moyenne de 84,2 ans [48 ; 102]. Parmi eux, 42 %parvenaient à réaliser le « get up and go » test en moins de 20 secondes et 33 %se maintenaient en station unipodale pendant plus de 5 secondes. Laconsommation médicamenteuse était importante avec en moyenne 9,4 médi-caments par résidant [1 ; 20]. L’interrogatoire médical a mis en évidence troisfacteurs de risque de chute en analyse univariée : un âge supérieur à 80 ans(OR = 2,92 ; p < 0,05), les troubles à type de démence (OR = 2,06 ; p < 0,05)ainsi que les antécédents de fractures (OR = 2,26 ; p < 0,05). Le sexe nesemblait pas avoir d’influence sur le risque de chute ( p = 0,2). Le bilan réalisépar le kinésithérapeute montrait un risque moindre de chute chez les sujetsréussissant le « get up and go test » (OR = 0,38 ; p < 0,05) ainsi que chez lesrésidants dont la station unipodale était possible plus de 5 secondes (OR = 0,37 ;p < 0,01). La polymédication des résidants ne semblait pas influer sur le risquede chute ( p = 0,1). Seuls les « médicaments en cardiologie » (ATC : C01) ontété identifiés comme facteur de risque potentiel (OR = 2,04 ; p < 0,05).L’analyse par régression logistique multivariée permettaient d’identifier5 facteurs influant sur le risque de chutes : l’utilisation de médicaments decardiologie (ATC : C01) (OR = 2,23 ; p < 0,05), les antécédents de fracture(OR = 2,17 ; p < 0,05), les symptômes démentiels (OR = 2,08 ; p < 0,05),l’utilisation de médicaments antispasmodiques, anticholinergiques (ATC A03)(OR = 0,25 ; p < 0,05) et le maintien en position unipodale plus de 5 secondes(OR = 0,4 ; p < 0,05).Conclusion.– Ces résultats suggèrent que la iatrogénie médicamenteuse n’estpas la cause majeure de chute des résidants d’Ehpad. En effet, les prescriptionsde l’ensemble des résidants sont relativement semblables avec l’associationquasi systématique de médicaments du système nerveux central ou encore demédicaments de cardiologie, deux classes thérapeutiques connues pour êtrepourvoyeuses de chutes.

doi: 10.1016/j.respe.2011.08.060

Evaluation de l’incidence du zona dans la populationfrancaise de 50 ans ou plusS. Pinchinat a, G. Mick b, J.-L. Gallais c, F. Simon d, K. Bloch e, L. Serradell e

a Biostatem, Castries, Franceb Centre d’etude et traitement de la douleur, hopital neurologique, Lyon,

Francec Societe francaise de medecine generale, Issy-les-Moulineaux, Franced Centro nacional de epidemiologıa, instituto de Salud-Carlos-III, Ciber

epidemiologia y Salud-Publica, Madrid,Spaine Departement affaires medicales, Sanofi Pasteur MSD, Lyon, France

Objectif .– Évaluer l’incidence annuelle du zona dans la population définie etestimer la proportion des douleurs post-zostériennes (DPZ) parmi les cas dezona incidents.Methodes.– Cette étude rétrospective nationale multicentrique a été proposée àun échantillon aléatoire de médecins généralistes, de dermatologues, deneurologues et de centres de lutte contre la douleur. Le tirage au sort a été réaliséen fonction de la répartition démographique des 50 ans et plus par département.Elle a été menée à partir des dossiers médicaux des patients ayant présenté unzona, l’analyse a porté sur les cas diagnostiqués en 2005 par le médecin lui-même (cas incidents).Resultats.– L’incidence annuelle du zona a été estimée à 8,99/1000 [8,34–9,64],toutes spécialités confondues, et à 8,67/1000 chez les médecins généralistes.Ces chiffres représentent environ 182 500 cas de zona en France en2005 survenus chez des sujets âgés de 50 ans ou plus. L’incidence était unpeu plus élevée chez les femmes (1,3 fois) et augmentait avec l’âge. Parmi les777 cas de zona incidents, 343 cas de complication par des douleurs post-zostériennes de type neuropathique ont été recensés 1 mois et plus après lediagnostic de zona. La proportion de sujets présentant des douleurs post-zostériennes à 3 et 6 mois était respectivement de 32,1 % et 17,6 %.Conclusion.– L’incidence du zona chez les sujets de plus de 50 ans est proche decelles déjà évaluées en France et en Europe. La proportion de sujets présentant desDPZ est en revanche plus élevée, probablement du fait de la méthodologie utilisée(suivi rétrospectif vs suivi prospectif) et de l’absence de définition consensuelledes DPZ, en particulier en termes séméiologiques et chronologiques.

doi: 10.1016/j.respe.2011.08.061

Etude SPIRALE : prise en charge du syndrome grippal enmedecine generale dans le contexte 2009 en France ; placede l’homeopathieS. Vincent a, A. Demonceaux b, D. Deswarte c, D. Scimeca d, M.F. Bordet a

a Laboratoires Boiron, Sainte-Foy-les-Lyon, Franceb 4, rue Pluche, Reims, Francec 122, boulevard Vauban, Lille, Franced 72, avenue du General-Leclerc, Maisons-Alfort, France

Objectifs.– Les objectifs de cet observatoire étaient d’évaluer les stratégies deprise en charge du syndrome grippal en médecine générale dans le contexte2009, de décrire le profil des patients participants, de comparer la prise encharge des médecins généralistes selon leur orientation thérapeutique :homéopathes (MH) et allopathes (MA), de corréler la prescription du médecinavec la sévérité de l’atteinte et le profil à risque des patients. Grâce à des auto-questionnaires patients l’évolution des symptômes grippaux était égalementappréciée sur cinq jours.Patients et methode.– Cette étude observationnelle transversale a été menéeentre octobre 2009 et avril 2010 auprès de médecins généralistes francais, et deleurs patients consultant pour un syndrome grippal.L’inclusion reposait sur le diagnostic clinique de syndrome grippal :température supérieure à 38 8C, au moins un symptôme parmi céphalées,myalgies ou arthralgies, frissons ou tremblements, sensation de malaise généralet au moins un symptôme parmi toux, écoulement ou obstruction nasale etdouleur de gorge.Resultats.– L’étude a porté sur 552 patients dont 372 suivis par 121 MA et180 patients suivis par 67 MH. Dans la cohorte globale, 71 % des patients ontconsulté dans les 24 heures suivant l’apparition des symptômes. On note que14 % des patients des MA et 7 % des patients des MH étaient vaccinés contre la

1 / Revue d’Epidemiologie et de Sante Publique 59S (2011) S91–S99