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www.lenotre.fr 50 ans DE HAUTE GOURMANDISE collection

Lenotre - 50ans

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www.lenotre.fr

50 ansDE HAUTE

GOURMANDISE

co l l e c t ion

ANSANS

19572007

1957. Cette année là, Spoutnik 1 est mis en orbite. West Side Story déplace les foules. Le

traité de Rome est signé, le marché Commun établi… et Gaston Lenôtre arrive à Auteuil.

2007. La maison Lenôtre fête son jubilé, ses 50 ans, et souhaite partager avec vous ce

moment exceptionnel, à travers un magazine, des gourmandises, des événements. Tout au

long de ces pages, vous découvrirez la «Saga Lenôtre», de l’ouverture de la première

boutique d’Auteuil, au développement international; des premières prestations traiteur aux

grands dîners. Vous croiserez des hommes, des équipes, des Meilleurs Ouvriers de France qui

font le renom de cette maison, de Berlin à Tokyo, en passant par Las Vegas. Vous

partagerez avec nous, la belle histoire étoilée du Pré Catelan, ainsi que les grands

événements et les meilleurs accords pour terminer sur un chapitre tout en paillettes...

2007 est une année unique pour Lenôtre qui s’envole vers de nouvelles créations de haute

gourmandise, signées Guy Krenzer et ses chefs. Nous vous invitons à souffler ses 50 bougies

en vous faisant partager les moments forts de l’aventure Lenôtre, une manière de mieux

connaître le cœur de notre belle maison, un cœur qui bat au rythme de rencontres,

d’entremets et d’amour des mets.

Bon anniversaire à tous !

Patrick ScicardPrésident du Directoire

1957. Sputnik 1 is launched into orbit.

West Side Story draws incredible

crowds. The Treaty of Rome is signed

and the European Common Market

created… and Gaston Lenôtre arrives

in Auteuil. 2007. The Maison Lenôtre

is celebrating its jubilee, its 50th birth-

day, and would like to share this

exceptional moment with you through

a magazine and a plethora of gourmet

delights and events.

Throughout these pages, you’ll discover

the “Lenôtre saga”, from the opening

of its first shop in Auteuil to its

international development, from the

first events the Lenôtres catered to

prestigious gala dinners. You’ll meet

men and women, teams, world cham-

pions and the “Best Workers of

France” who have built the renown of

this house from Berlin to Tokyo by

way of Las Vegas. You’ll share the

wonderful star-studded story of Le

Pré Catelan with us, along with major

events and the most fruitful accords

to finish on a sparkling note...

2007 is a unique year for Lenôtre,

which has taken wing and soared to

the heights of new haute gourmand-

ise creations, the fruit of Guy Krenzer

and his chefs. We invite you to blow

out its 50 candles, make a wish and

share the highlights of the Lenôtre

adventure. You’ll get to know the

heart of our wonderful house, a heart

that beats to the rhythm of encoun-

ters, sweet and savory creations.

Happy anniversary !

Patrick ScicardChairman of the Boardof Directors

HAUTE COUTUREHAUTE GOURMANDISE

2007

Karl Lagerfeld et Guy Krenzer Directeur de Création Lenôtre

A Noël, on veut... Noël. Autant dire, tout. On veut retrouver les saveurs familières de l’enfance et découvrir de nouvelles

sensations étonnantes. On veut rester dans les rituels familiers mais sentir, aussi, le frisson de l’inconnu. On veut de l’intime

et du spectaculaire, de la simplicité et de la splendeur. On veut «sa» bûche… et on veut qu’elle ne ressemble à aucune

autre. Qui, mieux que Karl Lagerfeld, pouvait tailler des habits neufs à nos souvenirs ? Il s’entend comme personne à faire

parler le passé au présent et à respecter la tradition… en la réinventant sans cesse !

For Christmas, we want… Christmas, which means we want everything. Having our cake and eating it too. We want to walk down memory lane and find

familiar tastes of childhood and discover new astonishing sensations. We want all the comfort of familiar rituals plus the thrill of the unknown.

We want the intimate and the spectacular, simplicity and splendor. We want “our” Yule log but we want it to be different from all the others.

Who better than Karl Lagerfeld could dress our memories in new clothes? He knows better than anyone how to make the past speak in the present tense and

to respect tradition… while constantly reinventing it !

LA BÛCHE 2007par Karl Lagerfeldet Guy Krenzerà découvrir en boutiquedécembre 2007

ANSANS

Un NormandA PARIS...

FÊTESET PARTIES

PUR PLAISIR

des ailes...pour aller plus loin

19572007

8

16

24

32

le bonheurest dans le pré...

d’accordsEN ACCOR

rencontresAU SOMMET

50

AN

S D

E H

AU

TE G

OU

RMA

ND

ISE

40

48

54

des créationsJUBILANTES

62

19572007

Un NormandA PARIS...

Mariage de Colette & Gaston Lenôtre

A Norman IN PARIS:Paris, June 1957. A gray Citroën 2 CV,

with Calvados plates, slips into the flow

of traffic and pulls up in front of 44 rue

d’Auteuil in Paris, Colette and Gaston’s

new store, a small neighbourhood pastry

shop… But the story really doesn’t

start here: Paris and Deauville, discern-

ing Parisian gourmets had spotted the

Lenôtre pastry shop in Pont-Audemer.

So Gaston’s cakes began to travel on

their own, because there weren’t any

as good in Paris! But back in the capi-

tal, a day or two later, every nook and

cranny had been swept clean of these

marvels and the last crumb of Lenôtre’s

napoleon had been religiously

swallowed.

These Parisians had to wait for their

next weekend in Normandy to get their

fix, and dependence on the good and the

beautiful is, of course, a hard mistress...

It could have come straight out of The

Wizard of Oz or Cinderella. A fairy god-

mother who just happened to be the

president of the food lover’s club of

France invested the dowry of her three

daughters in Colette and Gaston’s

brand-new little business on the rue

d’Auteuil.

Paris, Juin 1957. Une 2 CV grise, immatriculée dans le Calvados

se glisse dans le flot des voitures, et s’arrête devant le 44 de la

rue d’Auteuil, la nouvelle boutique de Colette et Gaston, une

petite pâtisserie de quartier… L’histoire ne commence pas là

réellement : sur la route de «Paris-Deauv», de fins gourmets parisiens

avaient repéré la pâtisserie Lenôtre de Pont-Audemer. Les

Gâteaux de Gaston ont ainsi commencé à voyager tout seuls,

car à Paris, il n’y en avait pas d’aussi bons ! Mais dès le lundi, ou le

mardi, les stocks et les cachettes étaient vides, les dernières

miettes de la tarte Éléonore avalées religieusement. Il leur fallait

à ces gens, attendre le week-end et la dépendance au bon, au

beau est bien sûr très exigeante...

Alors comme au paradis ou dans un conte, une fée ou un ange

qui était la présidente du Club des Gourmandes de France a investi

la dot de ses trois filles dans la toute nouvelle petite entreprise de

Colette et de Gaston, rue d’Auteuil.

8

LA POMME D’AMOUR

pour garder son âme d’enfant...

disponible en réception

9

20071957

10

Branle-bas de combat, Colette embauche, forme, trouve les meil-

leures vendeuses, les habille chez les couturiers, envoie son fils

dans une grande école de confiserie en Suisse, compose des

bouquets de fleurs… Les vitrines sont belles, appétissantes

Pendant ce temps-là dans son laboratoire Gaston bouillonne

d’idées, d’énergie, de rigueur, ça tempête, goûte, invente…

Il sait ce qui est bon, il travaille avec les meilleurs chocolats

d’origine, la vanille Bourbon, les fraises de Plougastel, les fram-

boises de Machilly, le cassis de Bourgogne et surtout avec

la crème de la crème : monsieur Robert, monsieur Marcel et les

autres. Le succès que tout le monde avait prédit arriva. La rue

d’Auteuil déborde de gourmands. Les gâteaux tournent la tête

des parisiens, les chocolats les rendent «accro», ils fondent

devant les glaces, lèchent les vitrines à la vue des petits fours…

Gaston et Colette poussent les murs à droite, à gauche, gagnent en

hauteur. Il faut des bureaux, des chambres pour loger les petits

apprentis et les vendeuses de province venues réussir chez

Lenôtre Paris. C’est encore trop petit, Colette et Gaston achè-

tent des boutiques dans les plus beaux quartiers, à Boulogne,

avenue Victor Hugo, à Parly II, avenue de Wagram, rue de

Courcelles, puis à Neuilly. Pour célébrer le 3ème millénaire, Lenôtre

s’étend : Bastille, porte de Vincennes, Alésia, Passy, Ecole

Militaire, Grande Armée, Avenue de France... 16 boutiques sur la

capitale, 17 avec celle des étoiles de la côte d’Azur à Cannes.

Un NormandA PARIS...

Le tout nouveau Café Lenôtre - Avenue de France, Paris. Ouverture septembre 2007

Péchés Mignons...

Guilty pleasuresColette finds, hires, trains the best sales-

girls, dresses them at the couturiers,

sends her son to one of the best confec-

tioners schools in Switzerland, arranges

floral bouquets… The shop windows are

divine and appetizing.

Gaston fumes, tastes, invents… he

knows what’s good, he works with the

finest chocolates, Bourbon vanilla, straw-

berries from Plougastel in Brittany, rasp-

berries from Machilly in the Alps, black

currants from Burgundy and most impor-

tant, the crème de la crème of chefs,

Monsieur Robert, Monsieur Marcel and

other masters. The success that everyone

had predicted arrives. The rue d’Auteuil

swarms with food-lovers. Parisians

swoon over the cakes, get hooked on the

chocolates, melt before the ice cream,

drool over the petits fours and want

Lenôtre’s magnificent buffets for their

parties. So Gaston and Colette knock out

a wall here, knock out a wall there.

They need offices, and rooms to house

the apprentices and salesgirls who have

come from all over France to earn their

baguette at Lenôtre, the kingdom of

gourmandise. They’ve outgrown their

quarters. Colette and Gaston buy shops

in chic neighbors in and around Paris:

avenue Victor Hugo, avenue de Wagram,

17 rue de Courcelles, in Boulogne, Parly

II and Neuilly. To celebrate the third mil-

lennium, Lenôtre expands in all direc-

tions, to Bastille, porte de Vincennes,

Alésia, Passy, École Militaire, Avenue de

France and Grande Armée, with 16

shops in the Paris area and a 17th in

Cannes, on the Côte d’Azur, to send the

stars out of this world.

11

20071957

Aux origines, un homme, Gaston, une femme, Colette et des

pommes… comme au Paradis ! Mais au paradis d’Adam et Eve,

il n’y a pas de vaches comme en Normandie, de belles et ron-

des qui donnent du lait, de la crème, du beurre pour fabriquer des

pâtes à tartes croustillantes, des crèmes parfumées, douces, des

beurres mousseux. Lorsque Colette et Gaston arrivent à Auteuil,

les parisiens n’ont pas encore goûté à la lumière des pommes,

la crème de pluie, la douceur du beurre, ni à la tarte Éléonore,

et à l’âpreté de la Normandie…

Le paradis Terrestre

We’re all going to heavenIn the beginning, there was a man,

Gaston, a woman, Colette and

apples… just like in the garden of

Eden! But in Adam and Eve’s paradise,

there were no plump Norman cows

that provided milk, cream and butter

to make flaky pie crusts, flavored pas-

try creams and frothy butters.

When Gaston and Colette arrived in

Auteuil, the Parisians had not yet par-

taken of the sparkle of apples, the

shower of cream, the billow of butter…

or Éleonore’s tart and the tartness of

Normandy…

LA TARTE ÉLÉONORE

disponible en boutiqueen saison

12

Un NormandA PARIS...

13

20071957

Aujourd’hui, la petite boutique de la rue d’Auteuil est devenue

un monde, grâce à tous ceux qui comme Gaston et Colette

avaient cette folle envie collée au ventre de conquérir le monde

et le croquer comme une pomme. Aujourd’hui encore, les chefs

Lenôtre ont aussi leur histoire de pommes, de crème légère au

beurre pralinée, leur envie de rêver à des Opéras en chocolat,

leur goût immodéré pour la grande aventure, la saveur de leur

secret…

Depuis 50 ans, les Parisiens et puis le monde connaissent les

saveurs, les odeurs et le paradis sur terre !

D’ÉLÉONORE

pomme d’amour& pâte feuilletée...

caramel

Today, the small shop on the rue

d’Auteuil has become a world of delica-

cies, thanks to those who, like Gaston

and Colette, have that mad craving to

remake the world and to bite into it like

an apple. Even now, the Lenôtre chefs

have their own stories to tell of apples,

light cream and praline-flavored butter,

and dream about dense chocolate ope-

ras. After 50 years, the world has at last

discovered heaven on earth!

Secrets...Eléanore’s

SECRETS

14

Un NormandA PARIS...

POM’POM D’AMOURpar Guy Krenzerà découvrir en boutiquepour la chandeleur 2008

ANSANS

15

19642007 fêtes

& PARTIESLe bouche à oreille dans les métiers de bouche se propage-t-il

plus vite que la vitesse de la lumière ? Oui, les langues se délient

sous les délices du petit laboratoire d’Auteuil. Septembre 1957

est encore calme, les éclairs et les tartes Eléonore suffisent.

Mais ce sont les dimanches de 1958: cette année là, la boutique

est dévalisée. Les gourmands en veulent toujours plus. Ils

demandent des volailles fermières vallée d’Auge, des canards à

l’orange pour leurs dîners chics.

Gaston et ses «12» passent des nuits à inventer des merveilles

pour des mariages en Normandie, des réceptions chez le

Général de Gaulle...

La chance les talonne, une princesse du XVIe leur loue ses

salons, et André, le nouveau maître d’hôtel apporte sur un

plateau doré le tout Paris. Auteuil devient trop petit. Il faut parfois

travailler, 80 heures par semaine, 6 jours sur 7, les heures «sup»

ne sont pas comptées. «Nous mangions avec le patron tous

ensemble sur une grande table devant les fourneaux, c’était

dur, sensationnel, chaleureux. Mais nous étions libres, heureux»

galas AND PARTIES:

.Who says that word of mouth in the

food business doesn’t spread at the

speed of light? The spell of the little

laboratory on the rue d’Auteuil starts to

loosen tongues. In September 1957,

things are still calm and éclairs and

Eléonore’s tarts are enough to satisfy

neighborhood gourmets. But a year

later, Sundays have become frenzied

and the pastry shop is swept clean

each and every week. Food-lovers just

won’t stop at desserts: they want free-

range chickens from the Auge valley

and duck in orange sauce for their chic

dinners. Gaston and his crew of 12

spend their nights inventing new won-

ders for weddings in Normandy and

receptions at the residence of General

de Gaulle. Lady Luck is with them: a

princess in the chic 16th arrondisse-

ment rents her drawing rooms to them

and André, the new maître d’hôtel,

brings with him on a golden tray eve-

ryone who’s anyone in Paris. They’ve

outgrown Auteuil. They sometimes

have to work 80 hours a week, six days

out of seven and no one’s counting

overtime.

“We all eat together, with the boss, at a

big table in front of the ovens. It’s hard,

sensational, convivial, but we’re free

and happy.”.

16

FÊTESET PARTIES

PARIS SCINTILLANTune soirée hors du commun

pour Hermès

17

20071964

18

Juin 2007, un vent fort souffle sur la plate-forme «Plaisir».

Un courant chaud pousse dans le dos. Impossible de lutter

contre. Irrésistible. Un vent qui gonfle les voiles, embarque là où

ça vibre, excite, étonne, donne des frissons. Dans le ventre de

«Plaisir» 500 cuisiniers, pâtissiers, boulangers, chocolatiers,

glaciers, mijotent, mitonnent, soignent, dorlotent, cuisent. Tout part

de là… et de l’antenne de Cannes. Hier au festival sur la croisette, il

fallait nourrir 800 bouches chez l’un des plus fameux bijoutiers,

lorsqu’à 4 heures du matin, les convives «réclament» les fameuses

pâtes chaudes : c’est la mode chez les grands de ce monde, ils

les adorent à la bolognaise, au pistou.

Puis le lendemain, cap à 300 à l’heure au grand prix de Formule 1

de Monaco, pour servir un déjeuner marocain de 60 personnes

sur le bateau d’un milliardaire avec le prince : livraison à 5 heu-

res du mat’ à cause de la course. Et pendant ce temps, il faut

penser aux salons du Pré Catelan et du Pavillon Elysée Lenôtre.

Devinez qui vient dîner au Stade de France®? Le top 14 avec ses

4000 à 5000 rugbymen assez costauds. Sur la Seine, ils seront

chaque jour 2000 à dîner sous les étoiles ! Les Américains

adorent l’Orangerie de Versailles, même pour une soirée intime

de 500 convives. Plus tard, un prince oriental fête ses 50 ans

de règne, 500 palais de la haute gourmandise, à faire rêver les

princesses : «Salade de pigeon aux écrevisses avec de la truffe,

soupe de chou-fleur au caviar, foie gras, religieuses à l’ancienne…»

FÊTESET PARTIES

Devine qui vient dîner ce soir ?

Guess who’s coming to dinner?June 2007, a strong wind is blowing

over the land of “Plaisir”. An irresistible

warm current that swells the sails,

gusts here, there and everywhere

where things vibrate, excites, amazes,

sends shivers down one’s spine. In the

bowels of the lab in Plaisir, 500 cooks,

pastry chefs, bakers, choco-late-

makers, ice-cream-makers stir, simmer,

coax, pamper, bake and cook. It is the

nerve center of all this activity, along

with the branch in Cannes.

Yesterday, at the Cannes Festival on La

Croisette, 800 hungry mouths at one of

the most famous jewelers in the world

had to be fed when, at 4 o’clock in the

morning, the guests craved pasta: it’s

the latest craze among the high and

mighty: they love it with Bolognese or

pesto sauce.

Then the next day, it’s time to go into

fifth gear for the Formula 1 of Monaco.

There’s a Moroccan breakfast with the

prince to be served to 60 people on a

billionaire’s yacht, delivered at 5 a.m.

because of the race. Back in Paris,

despite all the excitement, Le Pré

Catelan and the Pavillon Elysée

Lenôtre must not be forgotten. Guess

who’s coming to dinner at the Stade de

France?® The top 14 rugby teams with

their 4,000 or 5,000 beefy players. On

the Seine, 2,000 lucky gourmets will

dine under the stars each evening. The

Americans love the Orangerie at

Versailles, even for an intimate dinner

with 500 guests. Later on, an Oriental

prince will celebrate 50 years of his

reign, inviting 500 haute gourmandise

palates to savor “Pigeon and crayfish

salad with truffles, cauliflower soup

with caviar, old-fashioned religieuses

[choux pastry filled with flavored pastry

cream]”, guaranteed to make food-

loving princesses dream…

19

Ils ont rangé les candélabres, les nappes blanches, les pains

surprise, l’argenterie et ce vieux mot de «traiteur», dans les valises

en carton du XXe siècle. A cette époque, on les appelait les

«traiteurs». C’est surtout à Paris que sévissent ces créateurs

de régal, ces designers gastronomes. Ils osent tout, imaginent la

petite table pour deux amoureux avec foie gras de canard poêlé

et pain perdu, et la table pour 800.000 fans aux estomacs noués

pendant la coupe du monde de football. C’est étonnant ! Ils

travaillent le grandiose, le bon, le beau, le gourmand, éveillent

les papilles, font des folies et du cinéma. Ils invitent 1000 personnes

et le petit rat «Ratatouille» dans un immense décor de dessin

animé. S’ils vont au musée Maillol, le buffet sera noir et blanc

comme l’expo de photos.

Et pour le cocktail de ce magazine ce sont des mannequins qui

servent les si ravissantes petites brochettes au filet mignon à la

menthe et aux perles de légumes.

20071964

Des Rêves Fous!

Out with the old, in with the new.

Candelabras, heavy white tablecloths,

fussy appetizers, silverware and the

word ‘caterer’ went the way of the

twentieth century. In Paris especially,

caterers have become wizards of the

taste buds, creators of manna, gastro-

nomic designers.

Their daring knows no bounds whether

they prepare their marvels for a tête-à-

tête with sautéed duck foie gras and

French toast or 800,000 hungry fans

during the World Soccer Cup. They

work on the good, the great and the

gastronomic, dream up gustatory fol-

lies, titillate the palate and make a

scene… right out of the movies with,

for example, 1,000 guests for a little rat

called Remy and a remarkable film

called Ratatouille in a gigantic cartoon

setting. They bring their magic to the

Maillol Museum in Paris, with a black

and white buffet to match the exhibi-

tion of black and white photos.

For this magazine’s cocktail party,

fashion models will serve sublime skew-

ers of filet mignon with mint and

vegetables artfully carved into tiny

spheres.

Let the festivities begin!

20

FÊTESET PARTIES

ANSANS

LA RELIGIEUSE GIVRÉEpar Guy Krenzerétonnante dans son murde glace...disponible uniquement en réceptionnous consulter

21

Le nec plus ultra en réception, c’est la proximité avec le chef, il

vient vers vous avec un petit buffet roulant noir et inox, il est là,

souriant, beau, drôle, il dit : «je suis là pour vous faire découvrir

de nouvelles saveurs, sensations. Goûtez ce petit croustillant

de pain aux fruits secs, ou ce foie gras à la fleur de sel.

C’est simple, beau, bio.» Et bientôt, de son laboratoire de Plaisir,

il sera filmé en direct, vous discuterez de la tartelette framboise

qui vous chavire le cœur, ou pourquoi pas de deux rêves fous :

le premier de vous marier avec un prince gourmand, le

deuxième d’obtenir enfin la vraie recette de la pièce montée

aux choux tendres et à la crème légère…

20071964

RELIGIEUSEMENT

tomate& secrets de chefs...

amour

The height of cocktail party fashion

means having the chef himself roll a

small black and stainless steel buffet

table toward you, He arrives, all smiles,

handsome and amusing and says: “I’m

here to have you discover new flavors,

new sensations. Just try this crusty roll

studded with dried fruit or this foie gras

with fine sea salt. It’s simple, beautiful

and organic.” And soon he’ll be filmed,

live, in his laboratory in Plaisir, talking to

you about an individual raspberry tart, so

divine it will make you weep. And per-

haps about two ‘impossible’ dreams: the

first, marrying a food-loving prince, the

second, the recipe for the classic French

wedding cake: a soaring pyramid of ten-

der cream puffs…

Religiously

22

FÊTESET PARTIES

LA RELIGIEUSE TOMATEpar Guy Krenzermajestueuses transparences...disponible uniquement en réceptionnous consulter

ANSANS

23

19712007

PURP LA IS I R

C’est chaud mai 68 ! Lenôtre «déborde, explose», achète le labo

de Plaisir, et quitte Boulogne. Pendant ce temps la révolution

gronde à Paris, le carnet de commandes inquiète, les Parisiens

ne font plus la fête ! Tant pis si le cours de l’histoire ne porte

pas Colette et Gaston ce mois là, ils foncent.

Lenôtre hisse son drapeau à Plaisir, transforme une usine

désafectée en un laboratoire flambant neuf. Le pari est gagné.

C’est l’envol pour le salon de l’aéronautique en Angleterre. Noël

approche. Les jours et les nuits se mêlent aux bûches, schuss,

chocolats et coups de gueule… La vie s’organise, parties de foot

et entrecôtes grillées pour se détendre entre deux coups de feu.

Abiba, la cuisinière adorée calme et nourrit tous ces «hommes,

jeunes, beaux, drôles, passionnés» qui au moment des fêtes

confectionnent les truffes la nuit. Heureusement l’été revient,

mariages et grandes fêtes à Deauville apportent les embruns

salvateur : c’est la première fois qu’ils partent en voyage pour

travailler… «Oh ! C’était bien, c’était l’été. Nous vivions 24 heures

sur 24…»

PURE PLEASURE

.Tempers and temperatures rise in

France in May 1968! Lenôtre “over-

flows, explodes”, buys the lab in the

town of Plaisir and leaves Boulogne. A

revolution is brewing in Paris and

orders become rare: Parisians leave

town or lie low and no longer give par-

ties. Even if the course of history

doesn’t carry Colette and Gaston along

on a wave of glory in this month of

May, they forge ahead. The wager has

been won. Lenôtre takes on the air

show in England.

Christmas approaches. Yule logs, cho-

colates and arguments alternate day

and night, with soccer matches so that

everyone lets off steam. Abiba, the belo-

ved cook, soothes and feeds all these

“handsome, funny, enthusiastic young

men” who as Christmas comes

around, dip chocolate truffles throu-

ghout the night. Fortunately, summer

arrives with its share of weddings and

galas in Deauville, and its refreshing

ocean breezes. It’s the first time the

crew leaves on a trip.

“Oh, it was great, it was summer, we wor-

ked and played round the clock.”

La transmission du savoir initiée par Gaston Lenôtre

24

L’ÉCOLE LENÔTREFORME LES CHEFS DE DEMAIN

25

Ses collègues lui avaient dit en 1971 : «c’est formidable, Gaston ! Tu es

le premier au monde à créer une école gastronomique. Pouvons-nous

t’envoyer nos collaborateurs ?» C’est ainsi que l’histoire a commencé, cette

idée géniale de transmettre, recevoir, partager des techniques, des

recettes… La meilleure ? C’est l’excellence ! Est-ce un gâteau, une glace,

un plat ? Non c’est une lumière qui brille, une opportunité à saisir, un travail

énorme, au coude à coude, en équipe… Mais qui sont ces professeurs de

l’excellence ? Beaucoup d’hommes et de femmes peut-être, mais aussi les

Meilleurs Ouvriers de France. Aux quatre coins du monde, ils enseignent les

bases indispensables, affinent les passions, cultivent les envies, guident les

pulsions de leurs élèves. Mais qui sont les élèves ? Des professionnels du

monde entier qui après 25 ans de métier ont toujours cet appétit de découvrir

cette juste cuisson, ce mélange subtil, cette nouvelle tendance entre ce

cacao et cette épice. Il y a aussi les élèves qui furent dans une autre vie

informaticiens, policiers, médecins. Ceux-là avaient gardé dans un coin de

leur tête une envie profonde, comme un rêve d’enfant de devenir boulanger,

pâtissier, cuisinier, chocolatier. Le temps est venu de vivre ! Alors un beau

jour, ils se retrouvent sur les mêmes bancs, devant les mêmes fourneaux, dans

la chaleur de leur passion qu’ils viennent du Japon, des Etats-Unis, du

Portugal… Ils repartent, la tête et les poches pleines d’un métier, d’une

nouvelle langue, d’une excellence, d’une famille, d’un diplôme… Le monde

est à eux !

His colleagues had said in 1971: “It’s fantastic, Gaston, you’re the first person in the

world to create a gastronomic school. Can we send you our employees?” And that was

how the story began, that brilliant idea of transmitting, receiving and sharing techniques

and recipes.

The raison d’être was excellence, but not that of a cake, an ice cream creation or a dish.

Excellence is a light that shines, an opportunity to learn, an enormous job, side by side,

in a team. And who are these instructors of excellence?

A host of men and women of course, but also the “Best Workers of France”. In every cor-

ner of the planet, they teach the basics, hone the passions, cultivate the desires and

guide the impulses of their students. And who are these students? Some are professio-

nals from around the world who, after 25 years in the business, still thirst for how to cook

a given food to perfection, discover that subtle blend of flavors, learn about the latest

trend in chocolate-spice combos. Others, who were computer technicians, policemen

and physicians in another life, had preciously kept in a small corner of their mind a deep

craving to become a baker, pastry chef, cook or chocolate-maker.

The time had come to make their dream come true. So one fine day, they find them-

selves at the same workbenches, in front of the same ovens, in the heat of their passion,

whether they come from Japan, the United States or Portugal. And afterward, they leave

again, their minds and hearts bursting with a new profession, a new language, a new

excellence, a new family… and a diploma. The whole world belongs to them!

20071971

La Passion de Transmettre

The passion of teaching

ANSANS

LA BAGUETTE-BOULEpar Guy Krenzercroustillante...création éphémère

26

PUR PLAISIR

27

20071971

28

PUR PLAISIR

Et puis, un jour, au détour de conversations, de promenades,

un monde secret s’ouvre, un jardin mystérieux, en fait ce sont

des hommes : les Meilleurs Ouvriers de France. Ils sont 8 en ce

moment, parfois plus, parfois moins. Un peu sorciers, magiciens

et enchanteurs. Apparemment, ils sont comme les autres, rien

ne les distingue, sauf leur col bleu, blanc, rouge, mais ils ont

conquis une part d’eux-mêmes, quelque chose de l’essence de

leur être.

Ce pourrait être un discours philosophique sur l’existence ? Non

ce n’est rien de tout cela, car ils travaillent la matière première,

leurs mains sont reliées au meilleur de leur âme. Le chemin

est difficile pour arriver là sans se perdre. Ils s’entourent, se

protègent, travaillent jour et nuit dans le laboratoire de Plaisir.

Le MOF est précis, rigoureux, concentré. Il se bat contre lui. Il a

confiance, il est pédagogue et ambassadeur. Il porte en lui cette

excellence comme un mage, il la donne, la partage, elle est un

lien impérissable qui le relie au monde. Alors en retour, les autres

l’enrichissent de saveurs inconnues, d’expériences inoubliables,

et de rencontres avec les demoiselles du Mékong, ces crevettes

géantes que l’on ne trouve qu’au Cambodge...

L’école de la vie

And then, one day, they crop up in a

conversation and a secret world, a

mysterious garden, opens: the Best

Workers of France. There are eight of

them at the moment, although their

number may vary. They are part wizard,

part magician, casting their culinary

spells.

At first glance, nothing tells them apart

from ordinary mortals, but then you

notice their blue, white and red collars.

They have conquered a part of them-

selves, have captured the essence of

their being. There is nothing philo-

sophical about them, however. They

work with raw materials and their

hands are directly linked to their soul.

The road is a hard one, studded with

obstacles. They take every precaution

and work night and day in the Plaisir

laboratory.

A Best Worker of France is precise,

rigorous and focused. He struggles

with himself. He radiates confidence

and is both pedagogue and ambassa-

dor. In the end, he carries this excel-

lence with him, like one of the three

Magi, offering it up, sharing it. It is an

unbreakable link that connects him to

the world.

And in return, the others enrich his

world with new flavors, unforgettable

experiences and encounters with, for

example, the poetically named “demoi-

selles of Mekong”, giant shrimp found

only in Cambodia…

The school of life

29

20071971

SUCRE

CHOCOLATORFÈVRERIE

30

PUR PLAISIR

L’AUTOMNEpar Guy Krenzertout l’art des maîtreschocolatiers Lenôtrecréation éphémère

ANSANS

31

19752007

des ailespour aller plus loin

La première boutique à l’étranger, on la doit à Gaston Lenôtre, à

son ouverture sur le monde et à sa manière d’exiger le meilleur :

«Je veux un laboratoire, sinon je ne reste pas à bricoler.» À

la date prévue, tout était prêt. «Nous nous sommes installés

à Berlin. Il y a des moments dans la vie où il faut saisir les

propositions au vol sans rien savoir de l’avenir.»

La boulangerie et la pâtisserie étaient au 7e étage d’un grand

magasin, presque au 7e ciel de la gastronomie française, Paul

Bocuse était là, Roger Verger n’était pas loin ! Ainsi commençait

l’aventure. Gaston avait vu juste au bon moment. Des Japonais

qui passaient par là, s’arrêtèrent, goûtèrent et filèrent ventre à

terre à Auteuil puis à Plaisir. Les petits pains se multiplièrent à

Tokyo, jusqu’à Sapporo, s’envolèrent en Corée du sud, en passant

par le Koweït.

Là-bas, boutique, restaurant, laboratoire et cuisine dominent la

mer, et bientôt tout le golf persique sera conquis… Depuis

boutiques et cafés poussent au Maroc, en Thaïlande, au Qatar,

en Espagne, en Chine...

Wings to go fartherGaston Lenôtre is open to the world

and is bent on spreading the word, his

word: nothing but the best, the very

best: “I want a laboratory, there’s no

way I’ll make do.”

On the scheduled day, everything was

ready. “We moved to Berlin. There are

moments in life when you have to take

the leap without having a clue as to the

future.” The bakery and pastry shop

were on the seventh floor of a depart-

ment store, almost in the seventh

heaven of French gastronomy. Paul

Bocuse was in on the deal, with Roger

Verger in the wings. And so the adven-

ture began.

Gaston had got it right: the right time

and the right place. The Japanese pass

by, stop, taste and zoom straight to

Auteuil, then to Plaisir. Crusty rolls pro-

liferated in Tokyo, then as far as

Sapporo, flew over to South Korea and

then to Kuwait, where the shop, res-

taurant, laboratory and kitchen over-

look the sea. Not long afterward, the

entire Persian Gulf would be con-

quered. In the meantime, shops and

cafés sprout in Morocco, Thailand,

Qatar, Spain, China…

Le Pré Lenôtre, Pékin - Sofitel Wanda

32

LE CONCERTOpar Guy Krenzerdisponible en boutique

ANSANS

33

20071975

BerlinBangkok

Las Vegas

Tokyo

Sapporo

Dubaï

MarbellaJeddah

DohaOsaka

Rabat

Koweit city

Cannes

Koweit City

Cannes - Le Café Lenôtre

Las Vegas

Berlin 19751ère ouverture à l’internationnal

34

C’est vrai, le monde entier aime le gâteau au chocolat, plus ou moins sucré, amer

ou doux, noir ou blanc. Partir à la conquête du monde avec du chocolat et

des livres de recettes ? L’idée en soi est géniale et simple ! Un peu moins la

réalité. Rester des artistes et transmette la finesse, le luxe et l’esprit de la maison,

est un vrai challenge à l’international car tout dépend chaque jour de la

main de l’homme, et de ces fameuses matières premières. Elles doivent être

exemplaires. A Bangkok, la farine n’est jamais de la même qualité tout au long

de l’année. Le beurre de Las Vegas n’est pas celui de la Normandie, et la

vision du luxe d’un pâtissier Pakistanais dans le golfe persique n’est pas la

même qu’un pâtissier de Plaisir. Plus le spectre du développement s’ouvre,

plus la diversité des autres est complexe. Sans perdre un millimètre

d’excellence, il faut former les hommes, exiger d’eux le meilleur, les élever

vers le bon, le beau, s’adapter aux saveurs et aux couleurs de chaque

conquête. En Asie l’opéra de Lenôtre, n’est plus au café, mais une petite

ligne verte signale juste la présence d’un mélange de thé et de poudre

d’amande. Mais que veulent donc tous ces étrangers qui font le pari d’une

boutique, d’un Café Lenôtre ? Décrocher un rêve, l’emporter, plus encore le

manger, le partager, le déguster avec les plus grands de ce monde…

Colporteur de saveurs exquises, Lenôtre est au-delà des frontières,

l’ambassadeur de douceurs précieuses et rares !

There’s no doubt about it, the whole world loves chocolate cake in all its forms: sweet or

not, bitter or mild, dark, milk or white. Taking off to conquer the planet with chocolate

and recipe books: the idea in itself smacks of genius and seems simple… a little less so

however when put into practice. Remaining artists and transmitting the refinement,

luxury and spirit of the firm on an international scale is a real challenge because every-

thing depends, each and every day, on human skills and those famous raw materials,

which must be absolutely perfect. In Bangkok, for example, the quality of the flour varies

throughout the year. Las Vegas butter isn’t the same as Normandy butter and a Pakistani

pastry chef’s vision of luxury in a Persian Gulf hotel is quite different from that of a Plaisir

pastry chef.

The wider the spectrum of development opens, the more complex the diversity of others

becomes. Without losing an ounce of excellence, you have to train men and women,

demand the best of them, inspire them to reach toward the good and the beautiful and

adapt to the flavors and colors of each new conquest. In Asia, Lenôtre’s opéra is no longer

coffee-flavored: a delicate green line hints at a blend of tea and powdered almonds. So

what do all these foreigners want, those who step into a Lenôtre shop or café? They

reach for a dream, carry it home, and even more so eat it, share and savor it just like the

world’s great. Herald of exquisite flavors, Lenôtre, beyond its borders, is the ambassador of

precious and rare sweet delights.

des ailes...pour aller plus loin

2007 ouverturedu Pré Lenôtre à PékinSofitel Wanda

A la conquête du goût

The conquest of taste

PékinLe Pré

Lenôtre

35

20071975

L’avenir est brillant, enivrant. Les chiffres de 2006 s’envolent vers

une ascension formidable. Il y a un fort potentiel dans le monde.

Demain, le golfe persique sera conquis. La Chine ne connaît pas

encore les délices de Lenôtre, mais Pékin a dit oui, et Shanghai

y a goûté. Rabat et Casablanca ont craqué, et Hongkong y songe.

Le Japon et la Corée en veulent toujours plus. Berlin fête ses 30

ans de bonheur et Las Végas ses 10 ans. La Pologne, la Hongrie,

le Canada réclament, frappent à la porte. Un peu de patience,

nous parlons à des artisans, des artistes de la gastronomie.

Jamais, ils ne vendront leur âme au diable. Aux quatre coins du

monde, dans les laboratoires, des petites mains posent délicate-

ment une à une la cerise sur le gâteau. C’est cela leur métier !

La qualité les limite, mais en même temps, elle pousse toujours

plus loin les frontières de la créativité. C’est ça ce métier, l’univers

des gastronomes de luxe.

La 4e dimension

The future is brilliant, exhilarating. In

2006, the figures soar to new heights.

The potential is great, everywhere in

the world. Tomorrow, the Persian Gulf

will be conquered. China is still virgin

territory but Beijing has said yes and

Shanghai has had a taste.

Rabat and Casablanca have swooned

and Hong Kong is considering. Japan

and South Korea can’t get enough.

Berlin celebrates 30 years of bliss, Las

Vegas 10. Poland, Hungary, Canada

can’t sit still, they pound on the door.

Be patient. We’re talking about crafts-

men, artists of gastronomy. They will

never sell their soul to the devil. In the

four corners of the world, in the labora-

tories, trained hands delicately put the

cherry, one by one, on the cake. That’s

their business! They are limited by the

quality on hand but the limits of creati-

vity are constantly being pushed fur-

ther and further back.

And that’s what this business is all

about, the world of luxury gourmets.

Their frontier? Excellence.

Wings to go farther: To seventh heaven

36

des ailes...pour aller plus loin

LES MILLE ET UNE FEUILLESde saisonpar Guy Krenzerdisponibles en boutique

ANSANS

37

20071975

INTENSÉMENTcroquante

fondante...

planète chocolat

38

des ailes...pour aller plus loin

LA TABLETTE-BULLEpar Guy KrenzerDisponible en boutiqueà partir de décembre 2007

ANSANS

39

le bonheurEST DANS LE PRÉ . . .

19762007

Là, les oiseaux se répondent, les arbres parlent d’elle, la dame des

lieux décroche un éclat de nuage, le donne aux pâtissiers, sans

doute des magiciens qui sculptent des trésors en sucre, elle les

dispose très délicatement sur une nappe immaculée pour le

mariage d’une princesse, ou d’une étoile de passage. Des anges

sans doute venus du ciel se sont nichés dans les fresques. Ils

seront peut-être 800 ce soir pour une fête jusqu’au lever du

jour… Mais où sommes nous ? Chez qui ? Dans quel monde, à

quelle époque ? En 1976, chez Colette Lenôtre, et chez Gaston.

Au Pré Catelan. Classé, intouchable ! Oui et non, ils ont imaginé,

conçu des immenses cuisines, des salons, des salles de

réceptions des vérandas et une cheminée. Il y a du rouge, de

l’or. Les façades sont blanches et les jardins romantiques et

exquis. Ils ont encore réalisé deux rêves, le premier : avoir un

restaurant de haute gourmandise, le deuxième : recevoir chez

eux, les étoiles de Paris et les stars du monde et faire la fête avec

Here, the birds sing in counterpoint,

the trees whisper her name, the lady of

the premises reaches up and snatches

a wisp of cloud. She offers it to the

pastry chefs, themselves magicians

who sculpt works of art in sugar. She

gingerly sets their creations down on

an immaculate tablecloth for the

wedding of a princess or a passing

star. There will be 800 or so guests

tonight for a reception that will last till

dawn. Angels, undoubtedly descen-

ded from heaven, have nestled in the

frescoes. Where are we? In what

world? In what era? It is 1976, and we

are at Colette and Gaston Lenôtre’s

abode! At Le Pré Catelan, a historic

monument and therefore untoucha-

ble… well, yes and no. They imagined

and designed enormous kitchens,

drawing rooms, reception rooms,

verandas and a fireplace. A magic

wand has clothed the interior in red,

azure and gold. The façades are white

and the gardens romantic and exquisite.

Le Pré Catelan has granted two of

Lenôtre’s wishes: having a splendid

restaurant and allowing Colette and

Gaston to welcome and entertain the

stars of Paris and the stars of the

world.

A collection of poetry

40

2007 LE PRÉ CATELANdans son nouveau décorsigné Pierre-Yves Rochon

41

20071976

42

le bonheurEST DANS LE PRÉ...

Aujourd’hui Le Pré Catelan a 100 ans. Lenôtre en a juste 50. Dans les

14 salons, les grands de ce monde, s’y croisent, s’y embrassent,

trinquent, rient et se séduisent, s’enivrent de musique, de lumières,

de bulles. Parfois ce sont des forêts de fleurs qui accueillent les

invités, des parfums qui embarquent dans ce monde là le plus

rebelle des êtres, magique et sensuel, vers une bouchée d’un

«petit violet à la tapenade, d’un croquant d’artichaut au foie gras,

d’un bouton de carotte.»

Les femmes sont belles, elles dansent. Un premier ministre

libanais y marie son fils. Gaston fête ses 80 ans. Brialy récite des

poèmes. Sidaction 2003 se bat. L’association Rêves réunit ses

enfants si malades et leurs stars si gracieuses.

Parfois ce sont les dernières Jaguar qui font les stars, ou bien le

club des 800 «barreaux de chaise» qui s’envolent en volutes, un

verre de «champ» à la main…

Les fêtes galantes

Le Pré Catelan is 100 years old this

year, Lenôtre, just 50. Despite the hun-

dreds of wonderful weddings, thrilling

galas and fêtes galantes, it has lost

none of its charm or graciousness. In

its 14 drawing rooms, the high and

mighty of this world mingle, kiss, toast,

laugh and try out their seductive

charms, become intoxicated with the

music, lights and bubbles. Sometimes,

enormous masses of flowers welcome

the guests. Other times, fragrances

carry the visitor along through this

magic sensual world to an encounter

with “a small violet* with tapenade**, a

crisply baked artichoke with foie gras,

a carved carrot morsel”. The women

are beautiful and twirl around the

dance floor. A Lebanese prime minister

holds his son’s wedding reception

here. Gaston celebrates his 80th birth-

day. Braily recites his poems. Sidaction

2003 has a fund-raising party. The

Rêve association brings together

seriously ill children and their favorite

stars. Tonight, it might welcome a

group of Jaguar buffs or the club of

800 cigar aficionados, wreaths of

smoke floating upward and a glass of

champagne in hand.…

Fêtes galantes

* a gnarled shellfish with a soft yellow interior

** a purée of black olives, anchioves and capers 43

20071976

«Le fil conducteur du projet était de partir du bâtiment existant, avec son architecture

généreuse et ses beaux ornements, et de réaliser un concept moderne et étonnant qui

permette de le valoriser. Il s'agissait donc de remettre cet établissement au goût du jour,

en symbiose avec la nature, et en conservant surtout son élégance.»

Pierre-Yves Rochon

“The guiding light of the project was to start with the existing building, with its generous architecture and

beautiful decorations, and to add a modern and surprising concept that would enhance it. So the idea

was to put the restaurant in sync with today’s tastes, in symbiosis with the intense nature that sur-

rounds it, while keeping all its elegance.”

Pierre-Yves Rochon

44

2007 La salle du restaurant

du Pré Catelan imaginée par Pierre-Yves Rochon

The dining room of the Le Pré Catelan restaurant

imagined by Pierre-Yves Rochon

le bonheurEST DANS LE PRÉ...

Livre d’Or du Pré Catelan

L’OS À MOELLE par Frédéric Antonà la carte du Pré Catelan

45

20071976

FREDERIC ANTON

Le bon, le beau et l’AntonFrédéric Anton opère avec précision une cuisson délicate. C’est

en ce moment. Un instant se passe, quelque chose là, tout de

suite, inimaginable deux minutes avant, c’est sur un fil… Quel fil ?

Un lien avec l’invisible : trouver le goût de la vie, de la passion, le

goût des mots et des mets sur la langue. C’est une attirance,

une construction dit souvent le cuisinier, qui avait un penchant

pour le bois. Ce désir de trouver l’essence, l’âme, il le cherche,

trouve l’arôme juste, juste le parfum. Parce qu’elles sont belles,

il révèle la tomate, démasque la courgette, lève le voile de la

betterave… Et comme ça un jour, il voit un os à moelle. Il ne sait

pas pourquoi il est là, il le prend, le passe à l’huile d’olive, et sur

la grillade. Il le goûte, puis le farcit. C’est délicieux ! Les médias

l’envoient dans le monde et le monde le propulse dans les étoiles.

Il peint, parle, vit, voit, vibre : «Je prends à l’intérieur de moi, c’est

tellement simple. Je ne suis pas le gars qui se promène avec

des odeurs, des saveurs dans la tête, qui a vu sa grand-mère

cuisiner… Je ne suis pas un cérébral, je suis un fonceur, je

cherche dans tous les sens et je me stabilise.»

Voilà comment il a construit au Pré Catelan son petit empire du

milieu avec « Trois Etoiles » qui le guident. C’est un jardin, une

assiette, dans laquelle le regard qui embrase et la bouche qui

embrasse, sont embarqués dans une correspondance, un flirt,

une intrigue, un lien, une dépendance entre le goût et le visuel.

C’est ce qu’il cherchait !

There is a frying pan, a piece of fish.

Something is happening at this very

instant that was unimaginable two

minutes earlier. The moment hangs on

a thread… what thread? A link with the

invisible, the unnamed: finding the

taste of life, of passion, the taste of

wishes and dishes on one’s tongue. It

is an attraction, a construction, the

cook, who had a fondness for wood,

often says. He searches for the

essence, the soul and he finds the right

aroma, the right flavor. He reveals the

tomato, unmasks the zucchini and

unveils the beet because he finds them

beautiful. And one day he sees a mar-

row bone. He can’t figure out why it’s

there but he picks it up, brushes it with

olive oil and puts it on the broiler. He

tastes it and then stuffs it. It is so deli-

cious he trembles. The media sends

him out into the world and the world

launches him into the starry heavens.

He paints, speaks, experiences, sees,

vibrates: “I find what I need inside

myself, it’s really very simple. I’m not

someone who walks around with odors

and flavors in my head or the guy who

saw his grandmother cook some-

thing… I’m not cerebral, I jump into

something, look in every direction and

get my bearings.”

And that’s how he built his miniature

Middle Kingdom at Le Pré Catelan with

“three stars” to guide him. His own

kingdom is a garden, a plate in which

eyes that open in wonder and a mouth

that closes on a wonder are carried

away in a flirtation, an intrigue, a link,

an intertwining of taste and sight. And

that’s exactly what he was looking for!

Good, beautiful and Anton

Livre d’Or du Pré Catelan

46

le bonheurEST DANS LE PRÉ...

La POMMEpar Frédéric Antonà la carte du Pré Catelan

ANSANS

47

19852007

d’accordsen ACCOR

En 1985, les premiers «Accor» arrivent. Adossé au groupe, Lenôtre

découvrait une autre dimension : le don d’ubiquité, être partout,

au bon moment, au cœur de l’événement. Et puis soudain, en

1998, c’est l’accord parfait entre trois géants : Lenôtre-Paris,

Accor et le foot. Et oui, un mariage à trois réussi ! Pas facile, le

défi est presque insensé. Personne n’a encore osé le relever,

gîte et couvert pour tous les dieux du stade, dans 10 villes de

l’hexagone pendant 4 semaines… Des jeux, du pain, du vin pour

800.000 bouches. Scores redoutables : 4 à 5 bières par supporter

pour Brésil-Ecosse ! Les secrets de la réussite se cachent sous

d’autres accords passés avec 20 traiteurs dans les 10 villes-foot

98, des traiteurs entraînés à l’école Lenôtre pour que la fête soit

dans les assiettes. Et un secret ? Anticiper un an à l’avance

l’évènement pour garder le contrôle de la «balle», entraîner les

équipiers et communiquer. Toutes les petites mains Lenôtre

étaient sur le terrain : informaticiens, secrétaires épluchaient les

petits légumes. Les supporters bien nourris, emmenèrent à leur

manière leurs dieux vers la victoire, et ces jours-là, qu’importait

que le champagne fût froid ou frappé, la victoire était tellement belle !

D'Accor en accords... Aujourd'hui, Le Pavillon Elysée Lenôtre,

stratégiquement placé au cœur des Champs-Elysées est le ren-

dez-vous incontournable des grands événements parisiens.

The first Accor “accords” were signed

in 1985. Connected to a large group,

Lenôtre discovered a whole other

dimension: ubiquity, being everywhere

at the right time, in the heart of great

events.

And then, quite suddenly, in 1998, the

perfect chord is struck between three

giants: Lenôtre Paris, Accor and soc-

cer. An unusual marriage, but a highly

successful one. The challenge isn’t

easy and can almost be described as

madness. No one has ever tried to pro-

vide bed and board for all the divinities

of the stadium, in 10 different cities in

France over four weeks. Food and

drink for 800,000 mouths. The score-

boards are formidable: four to five

beers per supporter for Brazil vs.

Scotland alone!

The secrets of this success were lie

concealed in other agreements signed

with 20 caterers in the 10 soccer cities

chosen for the 1998 Cup, caterers trained

at the Lenôtre school to top off this

national explosion of soccer madness.

And another secret was planning the

event a year in advance to keep control

of the “ball”, train the crews and com-

municate. All of Lenôtre’s players were

on the field: computer technicians and

secretaries peeled vegetables and cut

them into strips. In their own way, the

well-fed supporters led their gods to

victory and during those glorious days,

what did it matter if the champagne

was cold or chilled, the victory was so

divine! In accord with Accor... Today,

the Pavillon Elysée Lenôtre, strategi-

cally located in the heart of the

Champs-Elysées, is the indispensable

meeting place for major Parisian events.

Accords with Accor: Weddings and victories

48

LE PAVILLON ELYSÉELENÔTREParis - Champs-Elysées

49

20071985

50

d’accordsEN ACCOR

La victoire fut tellement belle. Les 3 géants sortirent encore plus

grands. Le succès fut sans précédent, sans tache, sans plainte,

sans carton rouge, zéro réclamation...

Lenôtre Paris devint cette année-là la référence, le traiteur

leader de la gastronomie des grands événements. Appuyée sur

ce gigantesque succès humain, sportif, et commercial, la

renommée de la maison connut un autre envol. Elle y trouva sa

véritable vitesse de croisière, un peu comme un athlète qui

pour exister n’a de cesse de pulvériser un record, d’aller au-delà

de ses limites. Des challenges, toujours des challenges : «pour

donner le meilleur de nous-mêmes !» Cet élan de solidarité

emmène la maison dans un bouillonnement, une vibration…

Les camions bleu et violet de Lenôtre, sillonnent les routes de

France, de l’Elysée au salon du Bourget, du festival de Cannes

au lancement de Ratatouille, du grand Prix de Monaco aux 24

heures du Mans, de la coupe de l’America à la coupe du monde

de rugby, du concert des Rolling Stones à celui de Police, du

lancement de la nouvelle Twingo, à celui de la 308…

2007, un cru exceptionnel, le résultat de 50 ans d’expérience !

La maestria

The victory was so divine. The three

giants emerged larger than ever. The

success was unprecedented, flawless,

with not a single objection or red card.

That year, Lenôtre Paris became THE

reference, the number one gastronomic

caterer of major events. Buoyed by this

enormous human, sports and commercial

success, the house’s renown leapt to

even greater heights.

It found its cruising speed, like an

athlete who constantly breaks his own

records, goes beyond his limits as a

prerequisite for his existence. The

master word: challenges, ever more

challenges, to “give the best of our-

selves”. This burst of solidarity leads the

house to an explosion, a vibration…

Lenôtre’s blue and purple trucks criss-

cross the roads of France, from the

Elysée to the Le Bourget Air Show,

from the Cannes Festival to the launch

of Ratatouille, from the Formula One in

Monaco to the 24 Hours of Le Mans,

from the America’s Cup to the World

Rugby Cup, from the Rolling Stones

concert to that of Police, from the

launch of the new Twingo to that of the

Peugeot 308… The year 2007, an

exceptional vintage, the result of 50

years of experience!

The master’s hand

51

20071985

Chez Lenôtre, il y a un homme un peu étrange, étonnant, enivrant.

Il trouve la Vérité, le grand vertige, il se rapproche le plus près

possible de l’accord parfait pour éveiller les hommes et les

femmes à un autre monde. Il a les pieds dans les vignes et la

tête dans les étoiles. Il marie la subtilité des textures. Il repère

l’identité et l’intensité du goût. Il ose des mariages insensés et

réussis… Un jour à Versailles, à un sommet franco-allemand, il

sert une bière de garde avec des fromages de vache en croûte

lavée à l’eau-de-vie. «Le président a adoré cette bière de

fermentation haute, d’un degré imposant, dotée d’amertume

de houblon forte pour contrecarrer le gras du fromage…» Au

cours d’un grand dîner avec les chefs d’états d’Amérique Latine,

l’un d’entre eux souligne : «votre vin blanc de Bergerac est

excellent. Je ne savais pas qu’en France vous faisiez des

Sauvignon de cette maturité, de cette densité…». «Ce qui est

important, c’est la vérité à table», répond le sommelier. «C’est

le vin qui s’exprime» Moments rares d’alliance réussie lorsque

la douceur de l’abricot mûr et cuit sur une tarte accompagne la

douceur du muscat : «Il sent la pêche de vigne. Il a des notes

de bergamote…» Juste harmonie des mots et des mets !

Moments de vérité

& SOMMELLERIEcuisine

de bons accords

There is a somewhat strange, amazing

and elated man at Lenôtre. He seeks

the truth, the ultimate sensation, he

endeavors to find the perfect accord to

awaken men and women to another

world. if his head is in the clouds, his

feet are firmly planted in the vineyards.

He weds the subtleness of textures. He

uncovers the identity and intensity of

taste. He dares unusual and successful

combinations… One day in Versailles,

at a Franco-German summit, he serves

a vintage beer with a cow’s-milk

cheese whose rind is washed with eau-

de-vie.

“The President loved this highly fer-

mented beer with a high alcohol

content, with a touch of bitterness

from the hops that offset the fattiness

of the cheese…”

During a gala dinner for the heads of

state of Latin American countries, one

of the guests points out: “Your white

Bergerac wine is excellent. I didn’t

know that in France you could make

Sauvignons with this much maturity,

this much density…”

The sommelier replies: “What’s impor-

tant is truth at the table. It’s the wine

that expresses itself.” Moments of rare

and successful marriages when the

sweetness of the ripe cooked apricots

on a tart accompanies the sweetness

of the Muscat grape in the wine:

“It smells like vine peaches. There are

notes of bergamot…” Ah, the divine

harmony of all the senses!

Moments of truth

Olivier Poussier, Meilleur Sommelier du Monde 2000Chef Sommelier Lenôtre

52

d’accordsEN ACCOR

LA CHARTREUSE D’ARAIGNÉEpar Guy Krenzeret Olivier Poussierdisponible en réception sur commande

ANSANS

53

rencontresAU SOMMET

Lenôtre, la prestigieuse, l’envolée, la jubilée, assise sur les plus

grandes avenues de Paris, Cannes et Las Végas resplendit du haut

de ses 50 années d’excellence. Son passé «passionnément», et son

présent «à la folie» placent la maison en tête d’affiche parmi les

plus grands créateurs de la haute couture, la joaillerie, la

parfumerie. Ces artisans, un peu sorciers, ces artistes aux talents

fous, flirtent avec la démesure, poussent l’étonnant et le merveilleux

jusqu’au bout, captent l’ailleurs. Gianfranco Ferré, Jean-Paul Guerlain,

Louis Vuitton, Sonia Rykiel, Nathalie Rykiel, Lolita Lempicka, Philippe

Starck, Louis Féraud, Yves Saint-Laurent, Christofle, Christian Lacroix,

et aujourd’hui Karl Lagerfeld défilent pour la Maison Lenôtre. Les

années Lenôtre sonnent alors comme une valse aux mille

douceurs, et fêtes somptueuses. Longtemps, on entendra les

cloches du jubilé carillonner !

19952007

The prestigious, poetic, jubilant

Lenôtre, established on the greatest

avenues of Paris, Cannes and Las

Vegas, blazes with its 50 years of

excellence. Its passionately gastrono-

mic past and its extravagantly gastro-

nomic present give the house star bil-

ling among the greatest creators in

haute couture, jewelry and perfumery.

These craftsmen with a touch of the

wizard about them, these artists with

their extraordinary talent play with the

inordinate, stretch the amazing and the

marvelous to their uttermost limit, cap-

ture the essence of elsewhere.

Gianfranco Ferré, Jean-Paul Guerlain,

Louis Vuitton, Sonia Rykiel, Nathalie

Rykiel, Lolita Lempicka, Philippe

Starck, Louis Féraud, Yves Saint-

Laurent, Christofle, Christian Lacroix

and now Karl Lagerfeld unveil their

gifts for the Maison Lenôtre. The

Lenôtre years unfold like an eternal

symphony of tastes, colors, fragrances

and gala events. We will hear the jubi-

lee’s bells ring out for many years to

come!

The avenue of culinary delights

Karl Lagerfeld

54

20071995

LA BÛCHE 2007par Karl Lagerfeld et Guy Krenzerdisponible en boutique sur commandedécembre 2007

ANSANS

55

Si l’on se pose cette question un peu exagérée de savoir si un gâteau, une

glace, un chocolat, un plat, possèdent une âme ? Les pâtissiers, les

glaciers, les chocolatiers, les cuisiniers de chez Lenôtre répondent

oui. Véritables poètes, magiciens, ensorceleurs, leurs mains

pensent, évoquent une sensation, transforment la matière… Ils

savent qu’un macaron glacé, qu’un soufflé d’oursins se mangent

avec les yeux, parfois avec les mains, dans tous les sens, et

toujours avec le palais. Depuis longtemps, seuls ou à plusieurs,

retirés du monde, dans leur «labo», ils tentent des expériences,

fabriquent de curieux mélanges, cherchent le beau et le bon,

courtisent le délicieux. Etranges alchimies, attirances très fortes

et rencontres avec leurs désirs, leurs pensées… Une fois les

mots lancés la matière s’émulsionne ! Forts et fragiles de ce

savoir et d’expériences partagées, ils travaillent, plongent dans

les couleurs, les odeurs, les textures, les chairs… Ils cherchent,

doutent, désespèrent, se trompent, lâchent prise, débusquent ces

lambeaux éphémères d’éternité. Ils trouvent enfin comment la

saveur de la framboise sera la plus belle, la plus inoubliable ou

l’éternité décrochée… Car dans une assiette, il ne reste rien,

l’œuvre est avalée, engloutie.

If we ask the somewhat whimsical question of whether a cake, ice cream,

chocolate or dish has a soul, the Lenôtre pastry chefs, ice-cream-makers,

chocolate-makers and cooks will answer yes, without a moment’s hesitation.

Genuine poets, magicians, sorcerers, their hands contemplate, remember a

sensation, transform the raw material. They know that a glazed macaroon is

eaten with one’s eyes, sometimes with one’s hands, and always with one’s

palate, one’s mouth.

Since the very beginning, alone or in a group, isolated from the world, alone

in their ‘lab’, they experiment, create curious mixtures, seek the good and the

beautiful and strive for the delicious. Strange alchemies, strong attractions

and encounters with their desires and thoughts. Once everything has coales-

ced, matter is transformed!

Made both strong and vulnerable by this knowledge and shared experience,

they work, immerse themselves in colors, odors, textures, substances. They

seek, doubt, despair, take the wrong path, let go, flush out those ephemeral

shreds of eternity. At last, they discover how to render the flavor of raspber-

ries as wonderful, as unforgettable as possible – a bit of eternity snatched

away from time… Because nothing remains in the plate, the creation is swal-

lowed, devoured…

Œuvres éphémères

Bûche Jean-Paul Guerlain - 2002

20071995

Fèves Swatch 2005

56

Bûche Gianfranco Ferré - 1996

Bûche Starck - 2006

rencontresAU SOMMET

57

Bûche Hilton Mc Connico - 1993

20071995

Fèves Yves Saint Laurent - 1996

Christian Lacroix, Saint Valentin - 1995

Fèves Louis Vuitton - 1995

58

Lolita Lempicka - 2005

Fèves Thierry Mugler - 1999

rencontresAU SOMMET

59

20071995

Bûche Jacques Garcia - 2001

Fèves Swarovski - 2006

60

rencontresAU SOMMET

Fèves Sonia Rykiel - 1994

Bûche Nathalie Rykiel - 2004

Bûche Mont Blanc - 2003

61

Des créationsJUBILANTES

A tout anniversaire son gâteau. Chez Lenôtre, l’occasion était trop belle

pour ne se contenter que d’un seul exercice, aussi spectaculaire soit-il.

Aussi Guy Krenzer et les chefs Lenôtre ont imaginé de marquer

l’événement avec plusieurs créations plaçant ce jubilé sous le signe

d’un sucré/salé jubilatoire. Une célébration à croquer, des instants

moelleux, crémeux, veloutés, si festifs qu’on en oublie les frimas de

l’automne…

Trois créations jubilantes expriment tout le talent des chefs

Lenôtre mais aussi de leurs apprentis, comme la jeune Camille,

dont le macaron chocolat au zeste d’orange porte désormais le nom

et figure en juste place pour l’occasion entre ceux de ses maî-

tres, ou à la fève tonka et crémeux whisky. A l’heure apéritive,

Lenôtre fête ses 50 ans avec l’impertinence d’une Lolita dessa-

lée et quelques petites célébrations luxueuses, sensuelles et

transgressives : biscuit chocolat amer et foie gras de canard

pour un jeu de sucettes en mignonnette.

2007etc... Macarons Whisky-fève tonkaou chocolat orangedisponibles en boutique

To every birthday its cake. At Lenôtre,

the occasion was just too enticing to

settle for a single example, no matter

how spectacular. So Guy Krenzer and

the Lenôtre chefs considered marking

the event with several creations, pla-

cing this jubilee under the banner of a

jubilatory sweet/savory combo. It

would be a celebration to bite into,

with melting, creamy, velvety moments

so festive that autumn’s hoarfrost

would be forgotten. Three jubilant

creations express all the talent of the

Lenôtre chefs but that of their appren-

tices as well, like the young Camille,

whose chocolate macaroon with

orange zest now bears her name and is

nestled for the occasion between

those of her masters, macaroons made

with soft caramel and fine sea salt or a

tonka bean and whiskey cream. For the

party, Lenôtre is celebrating its 50th

birthday with a few small luxurious,

sensual and transgressive creations: a

bitter chocolate cookie and duck foie

gras, for example.

Jubilant creations

62

SUCETTES EN MIGNONNETTEFOIE GRAS ET CHOCOLAT AMERpar Guy Krenzerdisponibles en boutique

ANSANS

63

Enfin, c’est sous le signe d’une trompeuse sobriété que

Guy Krenzer concentre toute l’inventivité de la Maison Lenôtre.

Nom de code : Ice3. Presqu’un pseudo de rappeur. Volume strict

d’un cube ésotérique. Presqu’un Rubikub®. Composition

architecturale crescendo de crème glacée au lait concentré, de

glace au chocolat noir, de marbrage de confiture de lait, de

dacquoise aux noisettes, le tout nappé d’un velours de chocolat :

Ice3 ou l’audacieuse apologie d’un anniversaire déjà inoubliable.

Lastly, Guy Krenzer himself has concentrated all the inventiveness of the

Maison Lenôtre in a deceptively sober creation whose code name is Ice3.

It could be a rapper’s stage name. It has the strict volume of an esoteric

cube, like a Rubikub®. A swelling architectural composition of ice cream

made with concentrated milk, black chocolate ice, confiture de lait (dulce

de leche) marbling, hazelnut dacquoise (baked meringue), the whole

coated with velvety chocolate sauce, Ice3 is the daring apologia of an

already unforgettable birthday.

etc...2007

64

L’ ICE3

un délice glacé chocolat et confiture de laitpar Guy Krenzerdisponible en boutique

ANSANS

Des créationsJUBILANTES

65

ADRESSESgourmandesBOUTIQUES EN FRANCE

Alésia - 91, avenue du Général Leclerc 75014 Paris - Tél. : 01 53 90 24 50

Auteuil - 44, rue d’Auteuil 75016 Paris - Tél. : 01 45 24 52 52

Avenue de France - 110, avenue de France, immeuble Odyssey 75013 Paris - Tél. : 01 44 97 01 39

Bastille - 10, rue Saint-Antoine 75004 Paris - Tél. : 01 53 01 91 91

Courcelles - 15, boulevard de Courcelles 75008 Paris - Tél. : 01 45 63 87 63

Ecole Militaire - 36, avenue de la Motte Piquet 75007 Paris - Tél. : 01 45 55 71 25

Grande Armée - 61, avenue de la Grande Armée 75016 Paris - Tél. : 01 45 00 12 10

Lecourbe - 61, rue Lecourbe 75015 Paris - Tél. : 01 42 73 20 97

Passy Kennedy - 102, avenue du Président Kennedy 75016 Paris - Tél. : 01 55 74 44 44

Victor Hugo - 48, avenue Victor Hugo 75116 Paris - Tél. : 01 45 02 21 21

Vincennes - 22, avenue de la Porte de Vincennes 75012 Paris - Tél. : 01 43 74 54 32

Wagram - 121, avenue de Wagram 75017 Paris - Tél. : 01 47 63 70 30

Boulogne - 99 bis, avenue Edouard Vaillant 92100 Boulogne - Tél. : 01 55 20 95 40

Neuilly - 3, rue des Huissiers 92200 Neuilly-sur-Seine - Tél. : 01 46 24 98 68

Neuilly Peretti - 209, avenue Achille Peretti 92200 Neuilly-sur-seine - Tél. : 01 55 62 15 15

Parly II - Centre Commercial 78150 Le Chesnay - Tél. : 01 39 54 17 97

Cannes - Boutique - Café Lenôtre - 63, rue d’Antibes 06400 Cannes - Tél. : 04 97 06 67 67

BOUTIQUES DANS LE MONDEBerlin, Riyad, Jeddah, Séoul, Tokyo, Sapporo, Osaka, Koweit City, Rabat, Las Vegas, Bangkok, Dubaï, Doha et Marbella.

LE PRÉ CATELANBois de Boulogne 75016 Paris - Restaurant - Tél. : 01 44 14 41 14 - Salons de réceptions - Tél. : 01 44 14 41 00

LE PANORAMIQUEStade de France® 93210 Saint-Denis - Tél. : 01 55 93 04 40

PAVILLON ÉLYSÉE LENÔTRE Café Lenôtre - Comptoir - École - Salons de réceptions - 10, avenue Champs-Élysées 75008 Paris - Tél. : 01 42 65 85 10

LE PRÉ LENÔTRESofitel Wanda Beijing, Chaoyang District - Pékin - Tél. : (+86)10/8599 6666

ÉCOLE LENÔTRE (CUISINE & PÂTISSERIE POUR GASTRONOMES)Paris - Pavillon Élysée Lenôtre -10, avenue Champs-Élysées 75008 Paris - Tél. : 01 42 65 85 10

Cannes - 63, rue d’Antibes 06400 Cannes - Tél. : 04 97 06 67 65

ÉCOLE LENÔTRE (ÉCOLE PROFESSIONNELLE DE FORMATION ET DE PERFECTIONNEMENT CULINAIRE)40, rue Pierre Curie - B.P.6 78375 Plaisir cedex - Tél. : 01 30 81 46 34

CAFÉ LENÔTREParis - Pavillon Élysée Lenôtre -10, avenue Champs-Élysées 75008 Paris - Tél. : 01 42 65 85 10

Paris - Avenue de France -110, avenue de France 75013 Paris - Tél. : 01 44 97 01 39

Parly II - Centre Commercial 78150 Le Chesnay - Tél. : 01 39 54 17 97

Cannes - 63, rue d’Antibes 06400 Cannes - Tél. : 04 97 06 67 65

RÉCEPTIONSEntreprises - Tél. : 01 30 81 44 66 Particuliers - Tél. : 01 45 24 23 23

Côte d’Azur - Tél. : 04 92 92 56 00 International -Tél. : 01 30 81 44 71

PLATEAUX-REPASRégion parisienne - Tél. : 01 30 81 47 41 - Fax : 01 30 54 73 51 Côte d’Azur - Tél. : 04 92 92 56 00 - Fax : 04 92 92 10 66

DÉPARTEMENT CADEAUXTél. : 01 30 81 47 85 - Fax : 01 30 54 73 51

Une publication Lenôtre 2007 - 44, rue d’Auteuil 75 016 Paris - 01 45 24 52 52 - www.lenotre.fr - Lenôtre S.A. à Directoire de Surveillance RCS PARIS B 662 054 543 - Siège administratif : 40, rue Pierre

Curie B.P.6 - 78375 Plaisir Cedex - Comité de rédaction : Patrick Scicard, Olivier Turlan, Guy Krenzer, Alexandra Peyromaure, Sandrine Montazel, Laurent Terrasson, Jean-Christophe Jeanson et toutes les

équipes de Chefs. Création Ponton3 : 05 62 71 51 51 - Photogravure Ombre et lumière - Impression Euro Conseil - Photos produits : Karl Lagerfeld, Bernard Winkelmann, Loïc Nicoloso, Stephan Lapeyre, Daniel

Bésikian, Michel Dufour, Pierre-Emmanuel Rastoin, Bob Norris, Sofiacome, Eric Morin, Gettyimages, Stockfood, photothèque et archives Lenôtre - Photos non contractuelles - Suggestions de présentation

Textes : Marie-Pierre Gosselin, Martine Markovitch, Pierre Léonforté - Traduction : Eileen Powis - Sauf erreur typographique - L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, sachez consommer avec modération.

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ANSANS

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