Évolution des tests cutanés de l’âge de 1 à 6 ans et relation avec la dermatite atopique et...

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Environnement / Revue française d’allergologie 52 (2012) 267–272 269

recommandations ont été proposées notamment le remplacement du produitincriminé dans l’eczéma de contact par un autre produit non allergisant.

doi: 10.1016/j.reval.2012.02.162

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Evolution des tests cutanes de l’age de 1 a 6 ans et relationavec la dermatite atopique et les IgE specifiques : cohortefrancaise de l’etude europeenne PATUREA. Chauveaua, V. Kaulekb, S. Drillonc, A. Leydierd, C. Roduite, E. Von Mutiusf,

D.A. Vuittong, J.C. Dalphinb, M.L. Dalphina

a Service de pediatrie, Besançon, Franceb Service de pneumologie, Besançon, Francec Service de pediatrie, Strasbourg, Franced Service de pediatrie, Romans-sur-Isere, FranceeHopital d’enfants, ZurichfConsortium PASTURE/EFRAIM, Munich, AllemagnegEA 3181, universite de Franche-Comte, Besançon, France

Introduction.– L’étude européenne PATURE étudie l’influence de l’exposition àl’environnement agricole de production laitière sur le développement d’unesensibilisation atopique (SA) dans une cohorte d’enfants vivant en milieu rural,suivis de la naissance à l’âge de 10 ans.Nous avons étudié l’évolution des tests cutanés (TC) de l’âge de 1 à 6 ans chez lesenfants français de l’étude PATURE, selon qu’ils vivent dans une ferme (F) ou non(NF) et leur relation avec la dermatite atopique (DA) et les IgE spécifiques.Matériel et méthode.– Deux cent quatre enfants, dont 95 du groupe F, ont étésuivis. Des TC spécifiques à la cohorte française, une évaluation de la DA et undosage d’IgE spécifiques étaient réalisés à l’âge de 1 an, 4,5 ans et 6 ans. Lesallergènes testés étaient répartis en trois catégories : les trophallergènes, lespneumallergènes saisonniers et les pneumallergènes perannuels.Résultat.– Cent quarante enfants ont participé aux trois visites. La prévalencedes TC positifs augmentait avec l’âge (9,5 % à 1 an, 14,2 % à 4,5 ans et 22,6 % à6 ans). Elle était plus faible dans le groupe F, quels que soient l’âge et lacatégorie d’allergènes considérés. Seule la SA aux pneumallergènes saisonniersà 4,5 ans était significativement plus faible (p = 0,04).La prévalence de la DA n’était pas significativement différente dans les deuxgroupes et diminuait avec l’âge (14,2 % à 1 an, 10,8 % à 4,5 ans et 8,1 % à6 ans). La prévalence cumulée de la DA était significativement corrélée à lapositivité des TC à 1 an (13 fois sur 16 aux trophallergènes) (p < 0,01).La corrélation entre les TC et des IgE spécifiques était faible. La SA, évaluée aussibien par les TC que par les IgE spécifiques, était transitoire à 1 an car elledisparaissait dans 75 % des cas à 4,5 ans alors qu’elle était persistante entre 4,5 anset 6 ans.Conclusion.– Notre étude a permis de montrer que la SA augmente avec l’âge.La SA est plus faible dans le groupe F. Les TC sont transitoires à l’âge de 1 anmais prédictifs de la survenue d’une DA. La DA diminue avec l’âge. Lacorrélation entre les TC et les IgE spécifiques est faible.

doi: 10.1016/j.reval.2012.02.163

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Pollinose aux Cupressacees et pollution anthropogeniqueY. Shahalia, G. Chassardb, J.P. Sutraa, A. Majdc, P. Ponceta, N. Visezb,

H. Senechala

aESPCI ParisTech, UMR 7195 CNRS, LSABM, Paris, FrancebUMR CNRS 8522, PC2A, universite de Lille, Lille, Francec Tarbiat Moallem University, Faculty of Sciences, Teheran

Introduction.– La pollinose aux Cupressacées a été l’une des premièressuspectées à être influencé par la pollution chimique en raison d’une plus forteprévalence dans les zones urbaines et industrielles.Matériel et méthode.– Le pollen de cyprès a été collecté en milieu urbain pollué(Téhéran) et comparé au pollen non exposé à la pollution par le biais d’étudesstructurales et biochimiques. Afin d’évaluer avec précision l’effet de lapollution sur l’aspect particulaire de ce pollen, une exposition artificiellecontrôlée aux polluants anthropogéniques a été effectuée. Nous avons mesuréles effets du dioxyde d’azote (NO2) sur le pollen de cyprès et évalué la

libération du matériel extra (orbicules) et intra-pollinique lié à la rupture d’exinedu pollen (paroi extérieure) en utilisant un système de comptage de particulesnommé Aerodynamic Particle Sizer (APS).Résultat.– La paroi du pollen adsorbe d’importantes quantités de polluantsatmosphériques (e.g. soufre, cuivre, fer et nickel) qui modifient sa compositionionique et la fragilisent. Nos études ultrastructurales montrent égalementl’abondance de fractions submicroniques (300–600 nm) appelées orbicules à lasurface du pollen. L’exposition artificielle du pollen de cyprès à une forte dose deNO2 pendant un temps très court entraîne la libération de particules de taillemicrométrique.

doi: 10.1016/j.reval.2012.02.164

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Correlation entre la pollution atmospherique et lespathologies respiratoires a Sidi Bel AbbesA. Taleb, H. Derrar, B. Djahed

Sidi Bel Abbes

Introduction.– La pollution de l’air, à l’intérieur des locaux comme à l’extérieur,pose un important problème de salubrité de l’environnement dans les pays endéveloppement.La pollution est générée par les sources de poussière, de gaz et de fumée ;résultant surtout d’activités anthropiques, mais peut également provenir dephénomènes naturels.Matériel et méthode.– La méthode utilisée est celle mise au point par l’agencede protection de l’environnement américaine (EPA) qui consiste à :– mesurer les polluants dans l’atmosphère de la ville de Sidi Bel Abbés ;– comparer les résultats obtenus avec les valeurs toxicologiques de références(VTR) des organismes internationaux.L’appareil utilisé pour la métrologie des polluants présents dans l’atmosphèrede la ville Sidi Bel Abbés est un analyseur des gaz du type IMR 1400 compact.En parallèle des enquêtes transversale et longitudinale sont menées pourapprécier la fréquence de morbidité respiratoire.Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur l’observation de 407 maladeshospitalisés au niveau du service de pneumologie CHU de Sidi Bel Abbés du 1er

janvier 2009 au 31 décembre 2010.Discussion.– L’analyse des morbidités selon les classes d’âge montre que lafréquence des maladies se présente d’une manière croissante, la plus bassefréquence est celle des � 20 ans celle des 31–40 ans est la plus exposée à lapollution extérieure parce que c’est la tranche d’âge la plus active.À partir de la quarantaine, on remarque une évolution importante despathologies respiratoires.Les exacerbations de l’asthme sont beaucoup plus fréquentes en février. Lapopulation est particulièrement touchée par l’asthme, avec un taux de 37 % del’ensemble des maladies.Le cancer bronchique, et la BPCO occupent une place particulière.Conclusion.– La question de la qualité de l’air intérieur est ainsi unepréoccupation majeure de santé publique.Tableau 1 Répartition des maladies par sexe (p < 0,005).

No

Maladies Femmes Hommes Total

n

% n % n %

1

Asthme (Ecaxerbations) 98 24,07 53 13,03 151 37,10 2 Ecaxerbations BPCO 5 1,22 32 7,86 37 9,09 3 Pneumothorax 4 0,98 40 9,82 44 10,81 4 Hémoptysie 8 1,96 17 4,17 25 6,14 5 Pleurésie 15 3,86 3,93 16 31 7,16 6 Tuberculose pulmonaire 22 5,40 38 9,33 60 14,74 7 Dilatation des bronches 9 2,21 3 0,75 12 2,94 8 Pneumopathie 12 2,94 25 6,14 37 9,09 9 Cancer 1 0,24 9 2,21 10 2,45 Total 174 2,75 233 57,25 407 100

doi: 10.1016/j.reval.2012.02.165

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