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Femmes , vieillissement et VIH
Péri ménopause et Ménopause
Dr Hania MOAL (Hôpital ESTAING)
20 mars 2012
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Parce qu'elle interroge notre rapport à la maternité et à la féminité, cette période ne peut être traversée que de manière singulière.
Femmes désirée, femme désirante, de Danièle Flaumenbaum (Ed. Payot, 2006)
LA MENOPAUSE
LA MENOPAUSE
Aménorrhée d’au moins un an
Arrêt définitif de la fonction ovarienne, arrêt de fabrication d’œstradiol .
Augmentation des hormones hypophysaires FSH et LH.
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Ménopause et VIH
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10% femmes VIH+ ménopausées
Des femmes séropositives ont atteint l’âge de la ménopause.(Efficacité des traitements)
THS au même titre que les femmes séronégatives(même CI).
La transition de la MNP ne constitue pas une maladie mais un processus naturel,
pouvant être accompagnée ou marquée à un degré très variable selon l’individu par
Une détérioration du bien être physique, psychologique et social.
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âge moyen: 47.5 ans,
durée de 3 à 5 ans.
Signes:
- troubles du cycle
- syndrome prémenstruel
- aménorrhées de durée variable
- bouffées de chaleur (chez 8 à 12% des patientes).
- asthénie, troubles de l’humeur, du sommeil
- sècheresse vaginale.8
Péri ménopause
MENOPAUSE ET VIH
Age de la ménopause avancée?
L ’immunosuppression,
La faible activité physique
La thérapie antirétrovirale
Il est très difficile de dissocier ce qui relève de l’infection à VIH, du style de vie et des facteurs démographiques dans la survenue précoce de la ménopause.
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MENOPAUSE PRECOCE OU NON?
2005 : Schoenbaum et al :
- 571 femmes « Ms.study » l’infection par le VIH semble être indépendamment associée à la ménopause précoce.
2007 : Ferreira et al :
- 96 brésiliennes VIH+
Age moyen de la MNP 47.5 ans(versus 51.4 ans pour la population générale, a retrouvé dans très large étude multi-ethnique, étude SWAM).
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Pour d’autres auteurs :
La séropositivité ne semble pas avancer l’âge de la ménopause(Cetjin et al; Fantry et al).
Le tabagisme l’ethnie afro-américaine, bas niveau d’éducation consommation de médicaments, tous ces facteurs semblent être associés à une MNP précoce.
La ménopause
Implications physiques
Implications psychiques
Crise de milieu de vie (ménopause ou entrée dans la vieillesse)
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Implications physiques Implications psychologiques
Prise de poids(lourde, bouffie) Perte de féminité, et capital beauté
Bouffées de chaleur Vulnérable, peur d’être en public
Trouble de l’humeur Très déstabilisée
Trouble du sommeil l(insomnies, fatigue..)
Affecte son caractère
Peau sèche et s’affine, les cheveux perdent de leur brillance,
Vieillissement de sa peau, preuve de vieillissement, transformation de l’identité du visage.
Trouble de la sexualité RS mal vécues
Les seins moins fermes Perte de féminité
Voix (20% patientes perdent les aigus..)
Masculinisation? La roue tourne….
Les signes climatériques
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Les bouffées de chaleur
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- Syndrome le plus fréquent en période ménopausique.
- Sensation de cuisson et de rougeur perçues de façon intense.
- 70% des patientes atteintes
- Durée en moyenne 1 à 2 ans.
- 15% environ les subiront de façon continue sur une période de 15 à 30 ans.
la ménopause
Peut être un soulagement pour:
Des RS douloureux à cause d’une endométriose, ou de fibromes
Les hétérosexuelles soulagées du stress de la contraception
Les enfants sont grands donc plus de temps.
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Impact de la sécheresse vaginale sur la qualité de vie
Les dyspareunies :
- Prurit
- Irritations
- Inconfort au quotidien
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Dyspareunies
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20 % à 20 ans 10% entre 30 et 40 ans 32% à 41% à 50 ans
Impact dramatique - caractère obsessionnel - sur la qualité de vie - sur l’estime et l’image de soi
SEXUALITE- Infection VIH : 20 à 60% : troubles de la libido, de l’érection et de l’éjaculation
- Dysfonctionnements : origine psychologique (vécu souvent difficile de la séropositivité et à la prise de traitement)
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SEXUALITE ET VIH Depuis 1998 :
traitements contre les troubles de l’érection prolongent activité sexuelle.
Propagation l’épidémie VIH dans des tranches d’âge supérieures.
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OSTEOPOROSE selon omsMaladie diffuse du squelette caractérisée par :
Une faible masse osseuse
Une détérioration (qualitative et quantitative) de la microarchitecture du tissu osseux
Responsable d’une fragilité osseuse donc augmentation risque fracturaire.
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Evolution de l’os Naissance à 18-20 ans:Constitution progressive du capital osseuse.(génétique, poids, sport, nutrition, toxiques, tabac…..
De 25 à 45-50 ans :Capital osseux stable, équilibre entre phase de formation et destruction.
Ménopause :Perte osseuse inévitable et inexorable due à l’âge.
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Facteurs de risques de fracture
- ATCD personnel de fracture par fragilité
- Age >60 ans
- ATCD corticothérapie systémique (>7.5 mg/j) d’équivalent prednisone pendant au moins 3 mois)
- ATCD de fracture col fémur chez parent 1ER degré
- IMC<19
- MNP précoce(avant 40 ans)
- Tabagisme
- Alcoolisme
- Baisse acuité visuelle
- Troubles neuromusculaires et orthopédiques26
Ostéoporose chez patient VIH Prévalence :
15% soit 3.7 fois la pop générale.
Conditions de vie précaires, carences, et comorbidités(alcool, tabac….), faible IMC.
Rôle direct du virus sur les cellules osseuses, dysrégulation du métabolisme de la vit D, inflammation chronique
Hypothèses médicamenteuses: inhibiteurs des protéases, tenofovir (perturbe le turnover osseux, (troubles phosphocalciques marqueurs de la formation osseuse) , DMO abaissée après plusieurs années).
Altération de la fonction rénale.
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Dépistage et diagnosticEchelle selon OMS des
diminutions de la masse osseuse :
Niveau 1 : Normal : T score ≥ – 1
Niveau 2 : Ostéopénie : T score compris entre – 1 et – 2,
Niveau 3 : Ostéoporose : T score ≤– 2,5
Niveau 4 : Ostéoporose avérée : T score bas (< –2,5) et présence d'une ou plusieurs fractures par fragilité (tassements vertébraux).
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Dépister et corriger les carences en calcium et vit. D
Introduire un traitement adapté
pour ne plus jamais voir ça.
Plus le Tscore diminue au-delà de -2,5, plus
l'ostéoporose est grave et le risque fracturaire est grand.
Après la ménopause, les femmes perdent la protection naturelle qu'offrent leurs hormones.
Elles sont touchées plus tardivement que les hommes mais plus durement encore.
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Risque cardiovasculaire et ménopause
Risques cardio-vasculaires, IDM+ ( plus importante que population générale)
3 raisons:
Antirétroviraux, impact sur profil lipidique
Fréquence élevée de facteurs de risques( tabagisme)
Effets propres du VIH
Maladies cardiovasculaireset VIH
Prévention globale L’existence de symptômes VM est associé à un risque
ultérieur d’HTA.
Après 60 ans, 30 à 60% des femmes HTA
Intensité des symptômes vasomoteurs (VM) diminuent avec le traitement antihypertenseur .
Déficit en vit D, dont on sait qu’associé au calcium, pourrait diminuer de 60% le diabète de type 2.
Troubles urinaires et sexologiques (avec un traitement général ou local).
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Le choc médiatique
Depuis l’étude WHI les femmes traitées sont passées de 20% à 8% de l’ensemble de la population, ces chiffres confirment la réserve de prescription des médecins européens.
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16 8O8 femmes de 50 à 79 ans
Randomisées entre 1993 et 1998
THS combiné continu : EEC 0.625 mg +MPA 2.5mg/J
8506 femmes
vs
8102 placebo38
La Women's Health Initiative
Les objectifs :Suivre l'incidence de sept pathologies :
1. la maladie coronarienne
2. les cancer du sein
3. les accidents vasculaires cérébraux
4. les accidents thromboemboliques
5. les cancers de l'endomètre
6. les cancers du colon
7. les fractures ostéoporotiques avec en particulier les fractures du col du fémur.
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WHI
Interrompue :
Balance bénéfice/risque défavorable,
Majoration des accidents cardio-vasculaires
Des risques de cancer du sein
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WHI
Comment traiter? Et qui traiter?
1ère indication du THM:
Soulager les symptômes vasomoteurs,
A instaurer le plus tôt possible après la ménopause entre 50 et 59 ans (période meilleure balance bénéfices/risques)
Dose minimale efficace
Réévaluer périodiquement l’utilité et posologie nécessaire.
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Contre Indications THS ATCD personnel de cancer hormono-dépendant
(seins, endomètre)
Risque vasculaire
ATCD d’accidents artériels ou veineux (récent ou non?) avis cardiologue demandé
Hypertriglycéridémies
CI classiques des œstrogènes: lupus, atteinte hépatique sévère, tumeurs hypophysaires, otospongioses, porphyries…
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Bilan préalable au THS
ATCD vasculaires, métaboliques et carcinologiques.
Examen médical:
- Poids, taille, TA, seins, examen gynécologique.
Explorations complémentaires:
- Mammographie +++, bilan glucido-lipidique.
- FCV si non fait dans les 2 dernières années.
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Les traitements proposés
Femmes hystérectomisées:œstrogénothérapie seule
Femmes non hystérectomisées:Traitement œstro-progestatif
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Principes de prescription du THS
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Informer la patiente des études, des alternatives thérapeutiques
Connaitre les recommandations de l’AFFSSAPS, de l’ANAES
Pondérer ces résultats, choix de voie d’administration
Etablir balance risque/bénéfices
Apprécier durée de traitement
Prise en charge
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Séropositivité : facteur d’isolement, au sein de famille et milieu professionnel
Femmes confrontées au VIH ont des besoins et des attentes spécifiques et développent des complications qu’il faudra prendre en compte pour leur permettre de vivre et de continuer à faire des projets.
Autres traitements
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Traitement ou prévention des carences vit D et Ca+
Psychothérapie Acupuncture Sophrologie Thérapies de groupe, soutien et
prévention etc…
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MERCI POUR VOTRE
ATTENTION
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