G. Pierre, ,Un chemin de langage dans le lacis de l’autisme (2007) Édition L’Harmattan,Paris

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Adresse e-mail : philippe.mazet@psl.aphp.fr

doi:10.1016/j.neurenf.2008.05.008

Analy

as suivi le débat. Il élargit ce débat à un ensemble de réflexionsur les nouvelles conceptions de la pédopsychiatrie, notammenta nosographie (aspects réducteurs des classifications internatio-ales) et sur les pratiques (risque d’abus dans la prescription desychotropes). Pierre Delion fait un plaidoyer pour la psycha-alyse qui est actualisée et appliquée à l’aune des changementsociétaux mais qui reste droite dans ses bottes, de l’évaluationusqu’aux psychothérapies. Le chapitre sur les spécificités duéveloppement de l’enfant fait uniquement référence aux théo-ies psychodynamiques. L’auteur agrémente son propos de casliniques pertinents, mais dont les conditions répondent bienu travail psychodynamique proposé. Or, dans le domaine desroubles des conduits, on est malheureusement très souventonfronté à la présence de facteurs socioculturels et écono-iques lourds qui rendent difficiles l’accès à l’élaboration, à

a mobilisation psychique et à la participation de la famille.ans une présentation d’adolescent violent et délinquant, Pierreelion nous avoue d’ailleurs honnêtement que, dans ce cas,

e recours à la justice s’impose comme préalable à un travailelationnel.

L’ouvrage critique les orientations actuelles au risque dearaître insuffisamment étayé sur le plan scientifique. On peutelever, en effet, des simplifications opposant génétique et envi-onnement psychologique. Les processus génétiques peuventénérer, en effet, des troubles à distance bien après trois ansalgré un environnement satisfaisant (exemple des troubles

ipolaires. . .). De plus, il serait injuste de faire un procès’intention au rapport Inserm sur certains points. En effet, ce der-ier n’évite pas la discussion complexe des relations réciproquesntre les facteurs psychosociaux pouvant perturber le jeunenfant (abus de substances, troubles des conduites et dépressiones parents, violences domestiques, chômage. . .) et leur traduc-ion biologique (héritabilité de l’impulsivité, de l’addictivité. . .).

Le livre de Pierre Delion est, au final, un bon contrepoids auapport Inserm qui peut pécher par l’utilisation trop exclusivee méthodologies et de raisonnements appliqués en psychiatriee l’adulte. Il nous rappelle le regard humaniste particulierue tout adulte doit au petit d’homme pour citer le livre de laungle (car l’enfant est de plus en plus souvent abandonné auein d’une société qui est une véritable jungle), le danger deséterminismes dans le développement de l’enfant et l’espoirue l’on doit accorder de droit aux adolescents pourtant engagésans des processus antisociaux et/ou déviants.

Pascal LenoirService universitaire de pédopsychiatrie, CHU Bretonneau

37044 Tours cedex 9, France

Adresse e-mail : p.lenoir@chu-tours.fr

oi:10.1016/j.neurenf.2008.05.002

livres 477

n chemin de langage dans le lacis de l’autisme,. Pierre. Édition L’Harmattan, Paris (2007)

Il s’agit du récit d’un père concernant sa fille, souffrant’autisme, depuis la naissance de celle-ci en 1954 jusqu’à main-enant. Au cours de ce récit, témoignage en première ligne dee qu’on pu écrire depuis le début, sa fille, Anne-Christine,ui-même, Elisabeth, sa femme et mère de ses trois enfants,écédée il y a maintenant 16 ans, Jacqueline, sa seconde épouset beaucoup d’autres familiers ou amis. M. Gilbert Pierre nousait rentrer avec beaucoup de pudeur, mais aussi d’authenticitéans sa propre vie de père, d’époux, de haut fonctionnaire etien entendu dans celle de sa famille, d’Anne-Christine et desamiliers. À ma connaissance, c’est le seul témoignage publié’un père alors que dans la littérature spécialisée on peut seéférer à une vingtaine des récits de mères d’enfants autistes.n apprend beaucoup dans la lecture de cet ouvrage, écrit

rès remarquablement, avec beaucoup de finesse, d’empathiet d’amour pour sa fille, mais aussi de respect des différentsntervenants et professionnels sollicités. De ce point de vueà, c’est un témoignage particulièrement utile dans le domainee l’histoire de la psychiatrie de l’enfant, puisque apparaissentuelques grands noms de celle-ci, Georges Heuyer, Mmesechehaye et Francoise Dolto, Clément Launay, René Diat-ine, mais aussi d’autres professionnels, avec un hommageendu à quelque chose qui a beaucoup aidé ce père dans seschanges avec sa fille à l’âge adulte à savoir, la « communicationacilitée », au sujet de laquelle il se pose bien entendu desuestions sur sa validité scientifique, mais dont il nous ditrès bien à quel point cela lui a permis de partager quelquehose d’essentiel d’une communication intersubjective avec salle.

C’est donc un ouvrage que je ne peux que vivement recom-ander.

P. MazetService de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent,hôpital de la Salpêtrière, 47, boulevard de l’Hôpital,

75013 Paris, France

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