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8/7/2019 Habitude alimentaire et tat nutritionnel des femmes allaitantes de 15 49 ans Belazao Antsirabe II (RAVELONIAI
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i
RAVELONIAINA Bodomalala
HABITUDE ALIMENTAIRE ET ETATHABITUDE ALIMENTAIRE ET ETATHABITUDE ALIMENTAIRE ET ETATHABITUDE ALIMENTAIRE ET ETAT
NUTRITIONNELNUTRITIONNELNUTRITIONNELNUTRITIONNEL
DES FEMMES ALLAITANTES de 15 49 ansDES FEMMES ALLAITANTES de 15 49 ansDES FEMMES ALLAITANTES de 15 49 ansDES FEMMES ALLAITANTES de 15 49 ans
Belazao ANTSIRABE II Belazao ANTSIRABE II Belazao ANTSIRABE II Belazao ANTSIRABE II
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iii
Docteur RALAIARISON Raharizelina
Encadreur : Docteur RASOARIVAO Vololomiarana
REPOBLIKANI MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
MINISTERE DE LA SANTE
ET DU PLANNING FAMILIAL
SECRETARIAT GENERAL
INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE
LISTE DES PRINCIPAUX RESPONSABLESLISTE DES PRINCIPAUX RESPONSABLESLISTE DES PRINCIPAUX RESPONSABLESLISTE DES PRINCIPAUX RESPONSABLES
I DIRECTION GENERALE
Directeur Gnral :
Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin
II DIRECTION DE LA FORMATION ET DE LA RECHERCHE
Directeur :
Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie
Chef du Service Pdagogique et Scientifique :
Docteur RATSIMBAZAFY Marie Rolland
Chef du Service et Expertise :
Docteur RAKOTONIRINA El-C JulioResponsable du Secrtariat Permanent de lEnseignement Distance :
Docteur RARIVOARILALA Esther
III DIRECTION DES AFFAIRES ADMINISTRATIVES ET FINANCIERES
Directeur :
Monsieur RASOANAIVO ANDRIANASOLO Simon
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iv
Chef du Service Administratif :
Madame RABODOHARY Ranorohelimiadana Elonore
PROGRAMME DE FORMATION LICENCE EN NUTRITION :
LICENCE EN NUTRLICENCE EN NUTRLICENCE EN NUTRLICENCE EN NUTRIIIITIONTIONTIONTION CrditsCrditsCrditsCrdits
UE 1 NUTRITION ET ALIMENTATION HUMAINESNUTRITION ET ALIMENTATION HUMAINESNUTRITION ET ALIMENTATION HUMAINESNUTRITION ET ALIMENTATION HUMAINES 10101010Module 1 : Mthodologie
Module 2 : Initiation la science de nutrition 1
Module 3 : Principes fondamentaux de la nutrition /alimentation 1
Module 4 : Aspects socioculturels et cologiques de la nutrition 2
Module 5 : Biochimie de la nutrition 2
Module 6 : Mtabolisme et Physiologie de la nutrition 2
Module 7 : Besoins nutritionnels travers le cycle de la vie 2
UE 2 MALADIES DE CARENCE ET URGENCES NUTRITIONNELLES EN CAS DEMALADIES DE CARENCE ET URGENCES NUTRITIONNELLES EN CAS DEMALADIES DE CARENCE ET URGENCES NUTRITIONNELLES EN CAS DEMALADIES DE CARENCE ET URGENCES NUTRITIONNELLES EN CAS DE
CATASTROPHECATASTROPHECATASTROPHECATASTROPHE
4444
Module 1 : Principaux troubles nutritionnels dans les pays en dveloppement 2
Module 2 : Prvention et prise en charge des maladies carentielles 1Module 3 : Urgences nutritionnelles en cas de catastrophe 1
UE 3 ACTIVITES DE LABORATOIRE EN NUTRITION ET DE TERRAINACTIVITES DE LABORATOIRE EN NUTRITION ET DE TERRAINACTIVITES DE LABORATOIRE EN NUTRITION ET DE TERRAINACTIVITES DE LABORATOIRE EN NUTRITION ET DE TERRAIN 4444
Module 1 : Analyse biologique pour le dpistage de carences en micronutriments au
niveau dune population
1
Module 2 : Analyse physico-chimique des aliments 1
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v
Module 3 : Hygine alimentaire et salubrit environnementale 1
Module 4 : Lgislation des denres alimentaires 1
UE 4 APPROCHE COMMUNAUTAIREAPPROCHE COMMUNAUTAIREAPPROCHE COMMUNAUTAIREAPPROCHE COMMUNAUTAIRE 12121212
Module 1 : Diagnostic communautaire sur le plan alimentaire et nutritionnel 1
Module 2 : Planification des programmes communautaires de nutrition 1
Module 3 : Suivi et valuation des programmes de nutrition 1
Module 4 : IEC en matire de nutrition 2
Module 5 : Notions de scurit alimentaire des mnages (SAM) 1
Module 6 : Politiques nationales en matire de nutrition 1Module 7 : Anthropologie 1
Module 8 : Recherche oprationnelle sur la situation nutritionnelle dune localit 4
UE 5 ETUDES NUTRITIOETUDES NUTRITIOETUDES NUTRITIOETUDES NUTRITIONNELLES QUANTITATIVESNNELLES QUANTITATIVESNNELLES QUANTITATIVESNNELLES QUANTITATIVES 4444
Module 1 : Statistiques sanitaires et dmographiques 1
Module 2 : Epidmiologie de la nutrition et statistiques 2
Module 3 : Informatique applique 1
UE 6 PREPARATION SOUTENANCE DE MEMOIREPREPARATION SOUTENANCE DE MEMOIREPREPARATION SOUTENANCE DE MEMOIREPREPARATION SOUTENANCE DE MEMOIRE 16161616
Prparation de mmoire
Encadrement et Soutenance de mmoire
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vi
LISTE DES ENSEIGNANTS
Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin
Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie Professeur RANDRIANARIMANANA Vahiniarison Dieudonn
Professeur ANDRIANASOLO Roger
Professeur RAMAKAVELO Maurice Philippe
Professeur RAMAMBAZAFY RALAINONY Jacques
Professeur RANAIVOHARISOA Lala
Docteur RAKOTONIRINA Simon
Docteur RAKOTONIRINA El-C Julio
Docteur RALAIARISON Raharizelina
Docteur RAVELOSON Hantaniaina
Docteur RASOARIVAO Vololomiarana
Docteur RAVAOARISOA Lantonirina
Docteur RAVOAJA Pauline
Monsieur RAKOTOZANAKA Julien
Madame RAMINO Vololona
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vii
WWWWw|vtvxw|vtvxw|vtvxw|vtvx
Nous remercions Dieu pour sa bont, sa bndiction, sa grce car Il nous a
donn la force, le courage pour la ralisation de ce mmoire.
Je veux remercier le Seigneur en tout temps ; sa louange sera toujours dans
ma bouche. Psaumes 34 :1
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viii
A nos parents, notre frre et sa femme, notre sur et son mari, nices, neveux :
Qui mont donn tout leur possible afin que nous puissions profiter de ce
privilge.
Nos sincres remerciements et notre profonde reconnaissance.
A tous nos amis et amies de Promotion,
A tous ceux qui de prs ou de loin, mont aids et contribus pour la ralisation
de cette formation et ce travail.
Nous tenons prsenter notre gratitude .
REMERCIEMENTS
A Notre Matre et Directeur Gnral de lInstitut National de Sant Publique et
Communautaire :
Monsieur le Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA
Nous vous exprimons nos vifs remerciements .
A Notre Matre et Prsident de mmoire :
Monsieur le Professeur, RANDRIANARIMANANA Vahiniarison Dieudonn
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ix
Qui na pas hsit nous prodiguer ses prcieux conseils pour mener bien
ce travail. Quil trouve ici le tmoignage de notre profond respect et toute notre
reconnaissance .
A Nos Matres et honorables Juges :
Madame le Professeur RANAIVOHARISOA Lala
Madame le Docteur RALAIARISON Raharizelina
Vous nous avez fait lhonneur daccepter de siger parmi les membres de
jury. Veuillez trouver nos vifs remerciements .
A notre Encadreur de mmoire
Madame le Docteur RASOARIVAO Vololomiarana
Vous nous avez fait lhonneur dencadrer notre travail. Veuillez trouver nos
vifs remerciements et notre sincre reconnaissance .
A tous les Enseignants et tout le Personnel Administratif de lInstitut National de
Sant Publique et Communautaire :
Nos profonds remerciements .
SOMMAIRE
Liste des sigles et abrviations
Liste des tableaux
Liste des figures
INTRODUCTION 1
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I- GENERALITES 4
1.1 Gnralit sur lallaitement
4
1.1.1 Pratiques de lallaitement optimal 4
1.1.2 Lallaitement maternel et la nutrition maternelle 5
1.2 Les trois groupes daliments et leurs fonctions 5
1.3 Lois nutritionnelles 6
1.4 Besoin nergtique du Malgache 7
1.5 Rgime alimentaire et lhygine de vie de la mre qui allaite 7
1.5.1 Rgime alimentaire propos par L. Rossant 71.5.2 Recommandation de la FAO applique en Afrique 7
1.5.3 Pratiques recommandes pour amliorer la nutrition des
adolescentes et des femmes en ge de procrer en Afrique 7
1.5.5 Rgime alimentaire recommand selon lAEN 8
II- METHODOLOGIE 9
2.1 Cadre de ltude 9
2.1.1 Situation gographique 9
2.1.2 Situation administrative 9
2.1.3 Dmographie et conomie 9
2.1.4 Situation socio-conomique et culturelle 10
2.1.5 Infrastructure Sanitaire 10
2.2 Type dtude 11
2.3 Priode et dure de ltude 11
2.4 Population dtude 11
2.5 Collecte de donnes 11
2.6 Echantillonnage 11
2.6.1 Mode dchantillonnage 11
2.6.2 Taille de lchantillon 12
2.7 Variables tudies 12
2.7.1 Variables quantitatives 12
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2.7.2 Variables qualitatives 13
2.7.3 Matriels dtude anthropomtrique 13
2.7.4 Donnes sur lalimentation des mres 13
2.7.5Critre de jugement 14
2.8 Mode danalyse des donnes 14
2.9 Calculs statistiques utiliss 14
2.10 Considrations thiques 14
2.11 Limites de ltude 15
III- RESULTATS 163.1 Caractristiques des mres 16
3.1.1 Rpartition des mres selon lage, la situation matrimoniale, le niveau
dinstruction et la profession 16
3.1.2 Rpartition des mres selon leur poids, leur taille et lIMC 17
3.1.3 Rpartition des mres selon leur tat vaccinal, leur supplmentation
en Fer acide folique et en vitamine A 17
3.2 Caractristiques des mnages 18
3.2.1 Les facteurs environnementaux des mnages 19
3.2.2 Caractristiques de la production agricole des mnages 20
3.2.3 Caractristiques des mnages selon le type dlevage 23
3.3 Caractristiques des habitudes alimentaires des mres 23
3.3.1 Frquence de la consommation alimentaire des mnages 23
3.3.2 La diversification des aliments consomms la veille de lenqute 24
3.3.3 Consommation la veille de lenqute par groupes daliments 25
a) Aliments nergtiques 25b) Aliments constructeurs 26
c) Aliments protecteurs 27
3.4 Relations possibles entre les facteurs socio-conomiques et ltat
nutritionnel 28
3.4.1 Ltat nutritionnel des mres allaitantes 28
3.4.2 Relation entre lge des mres et lIMC 29
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3.4.3 Relation entre le niveau dinstruction et lIMC 29
3.4.4 Relation entre la situation matrimoniale et lIMC 30
3.4.5 Relation entre la taille de mnage et lIMC 31
3.4.6 Relation entre le nombre denfant et lIMC 31
3.4.7 Relation entre le revenu des mnages et lIMC 31
3.4.8 Relation entre le revenu allou lalimentation (en %) et lIMC 32
IV- COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS 33
4.1 Ltat nutritionnel des mres allaitantes 33
4.2 Les facteurs socio-conomiques et environnementaux 334.3 Les habitudes alimentaires des mres allaitantes 40
4.3.1 Frquence de la consommation alimentaire des mnages 40
4.3.2 La diversification des aliments consomms la veille de lenqute 42
4.3.3 La consommation par groupe daliments la veille de lenqute 42
4.3.4 Le dessin de la consommation alimentaire des mnages la veille de
lenqute 44
V- SUGGESTIONS 48
5.1 Au niveau de lEtat 48
5.2 Au niveau communal 49
5.3 Au niveau du CSB 49
CONCLUSION 50
BIBLIOGRAPHIE 52
ANNEXE
LISTE DES TABLEAUX
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xiii
Tableau 1 : Reprsentation de la production agricole 2005 2006
Tableau 2 : Rpartition des mres selon lge, la situation matrimoniale, le niveau
dinstruction et la profession
Tableau 3 : Rpartition des mres selon leur poids
Tableau 4 : Rpartition des mres selon leur taille
Tableau 5 : Rpartition des mres selon ltat vaccinal, la supplmentation en FAF
et la supplmentation en Vit A
Tableau 6 : Rpartition des mres selon le nombre denfants, la taille du mnage
Tableau 7 : Rpartition des mres selon la profession de leur mari, le revenu du
mnageTableau 8 : Rpartition des mres selon la proportion du revenu allou
lalimentation par tranche
Tableau 9 : Rpartition des mres selon lapprovisionnement en eau, lnergie
utilise
Tableau 10 : Rpartition des mnages selon laccs la radio, laccs la TV
Tableau 11 : Rpartition des mnages selon les diffrentes productions agricoles en
2006-2007 et la pratique de la production agricole
Tableau 12 : Tableau rcapitulatif des productions agricoles des mnages en 2006-
2007
Tableau 13 : Rpartition des mnages selon le type dlevage et leur pratique
Tableau 14 : Rpartition des mres selon la frquence de leur consommation
alimentaire
Tableau 15 : Rpartition des mres selon la diversification daliments consomms la
veille lenqute
Tableau 16 : Rpartition des mres selon la consommation daliments de base laveille lenqute
Tableau 17 : Rpartition des 161 mnages selon la frquence de consommation du
riz et des tubercules la veille lenqute
Tableau 18 : Rpartition des mres selon la varit des protines des aliments
constructeurs consomms
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Tableau 19 : Rpartition des mres selon la consommation des protines dorigine
animale
Tableau 20 : Rpartition des mres selon la consommation des aliments
protecteurs existants
Tableau 21 : Rpartition des mres selon lge et ltat nutritionnel
Tableau 22: Rpartition des mres selon le niveau dinstruction et lIMC
Tableau 23: Rpartition des mres selon la situation matrimoniale et lIMC
Tableau 24: Rpartition des mres selon la taille de mnage et lIMC
Tableau 25 : Rpartition des mres selon le nombre denfant et lIMC
Tableau 26 : Rpartition des mres selon le revenu et lIMCTableau 27 : Rpartition des mres selon le revenu allou lalimentation et lIMC
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LISTE DES FIGURES
Figure 1: Proportion des produits agricoles par rapport la totale de la production
annuelle des mnages enquts en 2006-2007
Figure 2: Proportion des mres allaitantes selon la diversification daliments
consomms la veille de lenqute
Figure 3: Proportion des mnages selon les groupes daliments consomms la
veille de lenqute
Figure 4: Proportion des mres allaitantes selon lIMC
Figure 5: Rpartition des mres allaitantes selon les tranches dge et ltat
nutritionnel
Figure 6: Rpartition des mres allaitantes selon la situation matrimoniale et ltat
nutritionnel
Figure 7: Rpartition des mres allaitantes selon le revenu allou lalimentation et
leur tat nutritionnel
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LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS
AEN Actions Essentielles en Nutrition
BASICS Basic Support for Institutionalizing Child Survival (soutien de base pour
linstitutionnalisation de la survie de lenfant)cm centimtre
CSB Centre de Sant de Base
DHS Demographic and Health Surveys
DSM Direction des Statistiques des Mnages
EDSM Enqute Dmographique et de Sant, Madagascar
EPM Enqute Permanente auprs des Mnages
ET Ecart Type
FAF Fer acide folique
FAO Organisation des Nations Unies pour lAlimentation et lAgriculture
g gramme
g/j gramme par jour
g/hab/j gramme par habitant par jour
h heure
ha hectare
IEC Information, Education, Communication
IMC Indice de la Masse Corporelle
INSTAT Institut National de la Statistique
kcal kilocalorie
kcal/j kilocalorie par jour
kg/cm kilogramme par centimtre au carr
kg kilogramme
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xvii
LINKAGES Projet de lAcademy for Educational Development finance par lUSAID
m mtre
MAP Madagascar Action Plan/Plan dAction Madagascar
MAEP Ministre de lAgriculture, de lElevage et de la Pche
MBS Radio Malagasy Broadcasting System
n nombre ou effectif
OMS Organisation Mondiale de la Sant
ONG Organisation Non Gouvernementale
ONN Office National de Nutrition
OR Odds Ratio ou rapport des ctesPAM Programme Alimentaire Mondial
PNAN Plan National dAction pour la Nutrition
PNN Politique nationale de Nutrition
% pourcentage
pour mille
RNM Radio Nationale Malagasy
RTA Radio Tlvision Antsirabe
SECALINE Scurit alimentaire et de Nutrition Elargie.
SSD Service de sant de Base
t/ha tonne par hectare
TVM Tlvision Malagasy
UI Unit Internationale
g microgramme
UNICEF Fonds des Nations Unies pour lenfance
USAID United States Agency for International Development (agence desEtats- Unis pour le dveloppement international
VIH/SIDA Virus de lImmunodficience Humaine/ Syndrome de
lImmunodficience Acquise
Vit vitamine
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xix
INTRODUCTION
Le problme de la malnutrition prsente une envergure internationale inquitante aussi biendans les pays dvelopps que dans les pays en dveloppement. Les femmes constituent une
population cible particulire dans ce problme de nutrition Leurs besoins nutritionnels augmentent en
fonction de leur activit professionnelle pendant la grossesse et surtout durant la priode
dallaitement.
En 2003, les femmes subsahariennes contribuent la production vivrire reprsentant 60 80
% des travailleurs agricoles, qui assurent la consommation de leur mnage et la vente sur les
marchs. [1]
Il reste inacceptable que plus de 840 millions de personnes se trouvent encore aujourdhui
victimes de la faim malgr labondance actuelle de la production vivrire mondiale, et que 9 millions
des Malgaches dont la plupart dans les zones rurales manquent encore souvent de nourriture, soit 6
personnes sur 10, malgr le potentiel de la production agricole et la richesse du pays. Trop denfants
ne parviennent pas lge adulte et trop dadultes ne dveloppent pas entirement leur capacit
potentielle et trop de pays senlisent sur la voie du dveloppement. [2] [3]
Le Gouvernement actuel reconnat limportance des problmes de la mortalit infantile
atteignant un taux trs lev de 58, en 2005. Les prvalences de la malnutrition infantile restentleves de 18% moins de 6 mois, 57% 12-23 mois et 50% 24-35mois, soit 48% en moyenne.
[4]
Dans 15 pays dAfrique subsaharienne, Madagascar occupe le premier rang pour la
proportion la plus leve des mres denfants de moins de 3 ans ayant une petite taille 1, soit 8%. De
mme, la proportion de linsuffisance pondrale2 est trs leve de 20,6%, elle varie de 5% 19,3%
en Afrique. Avec 20,4% des mres allaitantes sont malnutries, en 1997. [5]
Selon les rsultats dEnqute Dmographique et Sanitaire de Madagascar, cette prvalence
reste stationnaire, soit 19,2%, en 2005, pour toutes les femmes de 15 49 ans. Et dans la province
dAntananarivo, de 1997 2005, elle diminue de 19,4% 14,5%. Ainsi, 46% des femmes en ge de
procrer et 39% des femmes allaitantes souffrent danmie par carence en fer, en 2005. [4] [5] [6]
1La petite taille correspond au pourcentage de mres mesurant moins de 145cm
2Linsuffisance pondrale correspond au pourcentage de mres dont lIMC est infrieur 18,5
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Des annes de mauvaise nutrition perptuent un cycle de malnutrition et de mauvaise sant
qui se transmet de gnration en gnration. La plupart des femmes malgaches allaitantes assure
son dveloppement physique et social et celui de son enfant ainsi que la survie de son mnage. Lesmres jouent un rle crucial dans les soins de sant des enfants : elles sont gnralement
responsables du recours aux soins tant prventifs que curatifs, de lalimentation et de lhygine. Et la
malnutrition maternelle entrane pertes de vies, pertes de sant, pertes de possibilits et pertes de
revenus. Les croyances populaires paraissent trs diffrentes dun pays lautre mais la nourriture
de la femme allaitante prsente un sujet de proccupation quasi-universel. [7] [8] [9]
La protection de la femme et de lenfant figure parmi les priorits de la communaut
internationale. Lvaluation de ltat nutritionnel des mres est particulirement utile car il permet
didentifier les groupes haut risque, cest un indicateur important de la sant des femmes. Lavulnrabilit nutritionnelle des mres allaitantes justifie la prsente recherche.
Nous nous sommes pos la question suivante :
Est-ce que lhabitude alimentaire des femmes allaitantes de 15 49 ans respecte t-elle
les exigences nutritionnelles lies leur tat ? .
Le prsent ouvrage a pour objet dtudier ltat nutritionnel et lhabitude alimentaire des
femmes allaitantes de 15 49 ans de la commune rurale de Belazao Antsirabe II.
Notre hypothse est que :
- les facteurs socio- conomiques, environnementaux et culturels des mnages influencent la
consommation alimentaire des femmes allaitantes et conditionnent leur tat nutritionnel.
Pour atteindre ce but, nos objectifs visent
- Dterminer ltat nutritionnel des femmes allaitantes de 15 49 ans de la commune
rurale de Belazao ayant des enfants gs de 0 24 mois.
- Dcrire les habitudes alimentaires de ces femmes allaitantes.
- Dterminer les facteurs socio-conomiques influenant ltat nutritionnel des
femmes allaitantes.
- Suggrer des recommandations en fonction des rsultats de recherche.
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La premire partie de notre tude traite des gnralits sur les exigences nutritionnelles. La
mthodologie et les matriels sont dvelopps ensuite. les rsultats seront exposs la troisime
partie suivie des discussions et des recommandations ainsi que de la conclusion.
I- GENERALITES
Une nutrition adquate consiste consommer et utiliser suffisamment dnergie et denutriments et en mme temps lutter contre les maladies pour prserver le bien-tre, la sant et la
productivit. La malnutrition englobe la dnutrition, la suralimentation et les carences en
micronutriments tels que vitamine A, fer, iode, fluor, zinc et lacide folique. La dnutrition est due
une ration alimentaire continuellement insuffisante par rapport aux besoins nergtiques, une
malabsorption et/ou une utilisation biologique insuffisante des nutriments consomms. Elle se traduit
habituellement par une perte de poids corporel.
La suralimentation prsente un tat chronique dabsorption daliments en quantit excessive
par rapport aux besoins nergtiques, et engendre une surcharge pondrale et/ou lobsit.
1.1 Gnralits sur lallaitement
Madagascar a adopt les recommandations sur la pratique de lallaitement maternel exclusif
jusqu lge de six mois ainsi que la pratique de lallaitement optimal pour amliorer la nutrition et la
scurit alimentaire, dfi 7 Amliorer la nutrition et la scurit alimentaire dans lengagement 5
Sant, planning familial et lutte contre le VIH/SIDA , suivant les stratgies 1, 2, 4, 5, 6 du MAP
Madagascar Action Plan . Annexe 1 [10]
1.1.1 Pratiques de lallaitement optimal [11] [12]
Les 7 pratiques de lallaitement optimal sont :
a) mettre le nouveau-n au sein immdiatement aprs laccouchement,
b) allaiter exclusivement pendant les six premiers mois,
c) allaiter frquemment de jour comme de nuit, la demande avec un intervalle infrieur 3
heures,
d) introduire progressivement partir du 6ime mois, une alimentation complmentaire,
e) maintenir lallaitement maternel jusqu 24 mois et au-del,
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xxii
f) maintenir lallaitement maternel mme si lenfant ou la mre est malade,
g) enrichir, varier et augmenter lalimentation de la mre plus que dhabitude.
1.1.2 Lallaitement maternel et la nutrition maternelle
Les tres humains ont pendant longtemps pressenti que la nutrition mritait une attention
particulire pendant la lactation pour assurer la croissance et le dveloppement du nourrisson. Des
tudes ont montr que les mres bien nourries produisent un lait de qualit et que les ttes
frquentes garantissent une production de lait abondante. Lallaitement maternel comporte bien des
bnfices pour la mre et son bb. Annexe 2
La production du lait demande de lnergie, cela consomme de calories, 90% de calories sont
utilises pour la fabrication du lait au bb et 10% restants pour le processus de fabrication lui-
mme. Elle a donc un trs bon rendement nergtique et consomme galement dautres nutrimentsen plus grande quantit. Ainsi lallaitement entrane des demandes leves qui puisent dans les
rserves dnergie et de nutriments de la mre. Il faut constituer ces rserves, les conserver et les
ralimenter.
A moins de souffrir dune extrme malnutrition, pratiquement toutes les mres peuvent
produire des quantits adquates de lait maternel car il existe des phnomnes dadaptation qui
aident une mre se protger de ces effets. Mais les carences maternelles de certains nutriments
peuvent affecter la qualit du lait maternel. Ces carences devraient tre vites en amliorant le
rgime alimentaire ou en donnant des supplments la mre. Quand la mre allaitante est sous-
alimente, il est plus sr, plus facile et moins cher de lui donner plus de nourriture elle quedexposer le nourrisson aux risques lis une alimentation base sur des produits de remplacement
du lait maternel.
La plupart des spcialistes de la nutrition recommandent une consommation supplmentaire
de 500 700 calories par jour avec 20g de protines pour les mres allaitantes. Environ 2/3 de
lnergie ncessaire pour fabriquer du lait maternel provient de ce supplment et le reste, des
rserves de la mre : cest le moyen choisi par la nature pour prparer le corps aux demandes
nutritionnelles de la lactation. [13] [14] [15] [16] [17] [18] [19] [30] [32]
1.2 Les trois groupes daliments et leurs fonctions
Le repas quotidien doit prsenter les trois groupes daliments suivants pour assurer le bien
tre humain :
1er groupe:Aliments nergtiques ou aliments de force
Riches en glucide
- Crales
- Tubercules et racines.
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Riches en lipides
- Lgumineuses et graines olagineuses
- Beurre, margarine, huile. 2me groupe : Aliments constructeurs aliments rparateurs ou btisseurs
Riches en protines animales
- Viande
- Poisson, crustacs
- Volailles et ufs
- Lait et produits laitiers (yaourt, fromages).
Riches en protines vgtales
- Lgumineuses.
3me groupe : Aliments protecteurs Riches en vitamines et minraux
- Lgumes et fruits.
1.3 Lois nutritionnelles
Quotidiennement, chaque individu doit consommer une alimentation bien quilibre, varie,
compose daliments aussi naturels que possible.
La consommation alimentaire doit suivre les lois nutritionnelles suivantes :
1re loi. : Loi de la diversification alimentaire :
Selon cette loi, notre nourriture doit tre varie quotidiennement et contenir les 3 groupes
daliments sus- numrs.
2me loi. : Loi quantitative et qualitative :
Lalimentation doit satisfaire les besoins en nergie et en nutriments. Voir Annexe 3
3me loi. : Loi de lquilibre nutritionnelle :
Chaque jour notre aliment doit apporter notre organisme :
10 12 % de calories provenant de protines,
30 35 % de calories provenant de lipides,
50 60 % de calories provenant de glucides. [13] [20]
1.4 Besoins nergtiques du Malgache Annexe 4
Selon la mthode dveloppe par la FAO, les besoins nergtiques pour Madagascar sont
valus 1810 kcal/jour pour le besoin dentretien minimum seul, 2007 kcal/jour pour le besoin
dentretien minimum avec activit professionnelle seule et la valeur de 2133 kcal/ jour pour le besoin
dentretien minimum avec activit professionnelle et loisirs est considre comme le besoin
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nergtique de rfrence. Les valeurs correspondantes publies par la FAO sont sensiblement les
mmes ; celui utilis par la Banque Mondiale, 2100 kcal/j nen diffre que de 1,5 %. [21] [22]
1.5 Rgime alimentaire et hygine de vie de la mre qui allaite
1.5.1 Rgime alimentaire propos par L. Rossant [9]
En ralit, le besoin calorique de la mre qui allaite dpend de la quantit de lait quelle
produit pendant la journe ; un accroissement quotidien de 500 calories avec 25g de protines
supplmentaires semble suffisant pour couvrir les besoins de lallaitement (2 500 kcal/j). Pendant
lallaitement une alimentation quilibre savre ncessaire :
- Un apport protidique de 60 80 g/j (10 15 % des besoins nergtiques)
- Un apport lipidique de 80 g/j (30 55 % des besoins nergtiques)
- Un apport glucidique de 340 g/j (50 55 % des besoins nergtiques)
1.5.2 Recommandation de la FAO applique en Afrique
Selon la FAO en 1997, lapport calorique journalier recommand pour les populations
dAfrique donne sensiblement les mmes valeurs : 1880 kcal/j pour les femmes adultes actives
(47kg), 2120 kcal/j pour les femmes trs actives, en additionnant de 550 kcal pour celles qui allaitent
avec 41g de protines, 14 28 mg de Fer, 1,0 1,2 mg de Calcium, 1200 g en Vitamine A, 50 mg
en Vitamine C, en augmentant de 0,2mg de Thiamine (Vit B1), 0,3mg de Riboflavine (Vit B2), 3,6mg
de Niacine (Vit PP). Voir Annexe 3
1.5.3 Pratiques recommandes pour amliorer la nutrition des adolescentes (10 19
ans) et des femmes en ge de procrer en Afrique
a. Accrotre les apports alimentaires, en cas de poids insuffisants, pour protger la sant des
adolescentes et des femmes et constituer des rserves pendant la grossesse et lallaitement.
b. Diversifier le rgime alimentaire pour amliorer la qualit et lapport en micronutriments.
- augmenter la consommation quotidienne de fruits et des lgumes.
- consommer des produits animaux si cest possible.
- utiliser des aliments fortifis (tel que le sucre) et autres produits enrichis avec la Vit A
ou dautres micronutriments.
c. Utiliser du sel iod.
d. Si les besoins en micronutriments ne sont pas satisfaits partir de sources alimentaires il
faudra prendre des supplments contenant de lacide folique, du fer, de la Vit A, du zinc, du
calcium, et dautres nutriments pour constituer des rserves et amliorer ltat nutritionnel des
femmes. [8] [14]
Pratique recommande pendant lallaitement (besoins spciaux)
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- Manger lquivalent dun repas supplmentaire bien quilibr par jour environ 500-700 kcal.
- Dans les rgions o il existe une avitaminose A prendre une glule de Vit A dose leve
(200 000 UI) aussi vite que possible aprs laccouchement mais dans les huit semainesmaximales du post- partum pour se faire des rserves, amliorer le contenu en Vit A dans le
lait maternel.
- Utiliser la mthode de lallaitement maternel et de lamnorrhe (MAMA) pour protger
lallaitement, espacer les naissances (pendant 3 ans ou plus longtemps) et rallonger la priode
de rcupration. [8] [14] [32]
1.5.5 Rgime alimentaire recommand Madagascar, selon lAEN
Lalimentation pour les femmes allaitantes doit tre diversifie qualitativement en nutriments
essentiels et doit apporter 2 640 kcal pour satisfaire leurs besoins nergtiques. Les nutrimentsessentiels comprennent les glucides, les protides (dorigine animale ou vgtale), les lipides, ainsi
que les vitamines (A, B, C, D) et les minraux tels que le fer, liode, le fluor, le zinc, le slnium. [23]
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La production agricole annuelle est reprsente par le tableau suivant :
Tableau 1 : Reprsentation de la production agricole en 2005 2006
Culture Superficie cultiveProduction
annuelleProduction Ratio*
ha t t/ha g/hab/j
Riz 813 2 088 2,5 446
Mas 732 2 342 3,2 500
Patate douce 114 2 337 20,5 499
Pommes de terre 171 27 360 160 5846Manioc 60 1 200 20 256
Haricot 144 216 1,5 4
Choux 66 1 980 30 423
*Ratio calcule pour 13 000 habitants avec une anne de 360 jours.
2.1.4 Situation socio-conomique et culturelle
La population rurale reste encore attache ses traditions surtout aux ftes, aux
manifestations folkloriques et lexhumation.
Les revenus mensuels des mnages varient entre 17 000 et 22 000 Ariary pour les petitssalaris et de 30 000 et 50.000 Ariary pour les ouvriers et commerants.
2.1.5 Infrastructure Sanitaire
La commune rurale de Belazao dispose dune formation sanitaire de niveau II (CSB II),
dirige par un mdecin avec une sage femme et un personnel dappui. Quatre vingt pour cent de la
population habitent plus de 7km du chef lieu de la commune Laccessibilit de la population la
formation sanitaire ne semble pas constant. Soixante seize pour cent de la population ont accs
leau potable, la commue dispose de 144 bornes fontaines et 118 puits repartis dans les 7 fokontany.
Chaque fokontany comporte un centre PNNC/SEECALINE depuis 2001. [24]
2.2 Type dtude
Il sagit dune tude descriptive, rtrospective et transversale concernant lhabitude
alimentaire des femmes allaitantes de la Commune Rurale de Belazao Antsirabe II.
2.3 Priode et dure de ltude
Ltude a dur 8 mois, de fvrier septembre 2007. Lenqute sur terrain a t ralise au
mois de mai 2007.
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2.4 Population dtude
La population dtude est constitue par les femmes allaitantes de 15 49 ans habitant dansla Commune Rurale de Belazao Antsirabe II ayant son dernier enfant de 0 24 mois et non enceinte.
Ce dernier critre a t choisi afin de minimiser le biais de slection dans cette tude. Lunit de
sondage a t le mnage et lunit statistique a t la mre.
Critre dinclusion :
Toutes les femmes allaitantes de 15 49 ans en comptant lge rvolus
rsidentes dans la commune et ayant un enfant de 0 24 mois.
Critre dexclusion :
Toutes les femmes allaitantes de 15 49 ans qui nhabitent pas dans la Commune ou non
rsidants comme les vacancires, les visiteuses de passage.
2.5 Collecte de donnes
Les informations ont t recueillies laide des questionnaires crits en malagasy, labors
partir des variables prcites et prtestes auprs de quelques femmes au cours dune sance de
Surveillance Nutritionnelle des enfants au centre PNNC/SEECALINE dAntanimandry Antsirabe II.
Annexe 8
2.6 Echantillonnage
2.6.1 Mode dchantillonnageLes chantillons ont t slectionns par la mthode de sondage en grappe deux degrs.
Afin de dterminer lordre chronologique de lenqute auprs des fokontany, un tirage au sort des
noms de chaque quartier a t ralis. Voir Annexe 5
2.6.2 Taille de lchantillon
Le calcul de leffectif utilise la formule de Schwartz (Mthode statistique lusage des
mdecins et des biologistes, 1984)
n : nombre des femmes allaitantes enqutes
x p x q x g
n = ---------------------
i
Avec n = taille de lchantillon
p = proportion = 0,5
q = 1 p = 0,5
2 = 1,96
g = 2,1 coefficient de correcteur de leffet des grappes
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i = 0,1 prcision souhaite
i = 0,01
2 x 2 x 0,5 x 0,5 x 2,1 2,1n = --------------------------- = ------ = 210 n = 210
(0,1) 0,01
n 210
Pour les 30 grappes, ----- = ------ = 7 soit 7 mres par grappe.
30 30
LIntervalle dchantillonnage IE est calcul partir du nombre de la Population Totale PT de la
Commune puis un chiffre au hasard CH infrieur ou gal lIE est pris.
PT 13 000
Intervalle dchantillonnage : IE = -------------- = ------------- = 433,33 43330 grappes 30
Chiffre au Hasard : CH 433, aprs le tirage au sort CH = 154. Voir Annexe 5
2.7 Variables tudies
2.7.1 Variables quantitatives
- Age de la mre (en anne)
- Taille de mnage : nombre de personnes qui vivent ensemble dans le mnage
- Nombre denfants de la mre enqute- Revenu mensuel du mnage en Ariary
- Revenu allou lalimentation en pourcentage
- Frquence de consommation du riz par jour.
- Frquence de consommation de tubercules et de racines par jour.
- Frquence priodique de consommation en viandes, en poissons, en huile, en fruits :
une fois par jour 1 3 fois par semaine 1 3 fois par mois 1 6 fois par an.
- Quantit de la production vivrire annuelle en kg : riz, mas, patates douces, pomme de
terre, manioc, haricot, soja, choux.
2.7.2 Variables qualitatives
- Niveau dinstruction de la mre : primaire = illettre + primaire, secondaire
- Profession de la mre : cultivatrice, commerante.
- Profession du mari : cultivateur ; journalier (ouvrier dentreprise et de champ) ; salari
(ouvrier dentreprise, gardien, police) ; profession librale (chauffeur, commerant,
maon, menuisier, collecteur de lait de vache, mcanicien).
- Type dapprovisionnement en eau : borne fontaine, puit, source
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- Type dnergie utilis pour la cuisson : bois de chauffe, charbon.
2.7.3 Matriels dtude anthropomtriqueLes poids des mres ont t mesurs laide dune balance portable SECA, avec une
prcision de 100 gramme, la pese se fait en portant de vtements lgers. Les tailles ont t
mesurs laide de toise murale curseur SECA avec une prcision de 0.1 centimtre. La mesure
se fait debout en enlevant les chaussures, mettant le curseur sur le sommet de la tte en comprimant
les cheveux.
2.7.4 Donnessur lalimentation des mresLes donnes concernant lalimentation des mres ont t collectes partir de lalimentation
prise la veille de lenqute selon la mthode prconise. [25] [26]
2.7.5Critre de jugement
Nous avons utilis lindice de masse corporelle pour valuer ltat nutritionnel des femmes
allaitantes en comparant aux valeurs seuils prconiss par lOMS. LIndice de Masse corporelle
(IMC) ou indice de Qutelet, calcul en divisant le poids en kilogrammes par le carr de la taille en
mtres (kg/m), sert valuer ltat nutritionnel des femmes. Cet indice permet de diagnostiquer
lobsit et la dficience nergtique chronique des femmes. Voir Annexe 6La classification de lIMC pour les femmes adultes stablit comme suit :
- infrieur 16,0 indique malnutrition chronique svre,
- compris entre 16,0 et 17,0 indique une malnutrition chronique modr,
- compris entre17, 0 et 18,4 signifie une malnutrition chronique lgre,
- infrieur 18,5 indique une malnutrition chronique,
- compris entre 18,5 et 24,9 reprsente une valeur normale,
- suprieur ou gale 25 reprsente un tat de sur poids
- compris entre 25,0 et 29,9 signifiant une surcharge pondrale,
- suprieur ou gale 30 qualifi obse. [5] [6] [25] [27] [28][29] [30]
2.8 Mode danalyse des donnes
Le traitement des textes et des tableaux a t effectu par le logiciel MS Word et EXCEL.
Les donnes ont t analyses en EPI-INFO 2000.
2. 9 Calculs statistiques utiliss
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La moyenne, lcart- type, la mdiane, la frquence, la proportion ont t calculs.
Lassociation entre deux variables est mesure par le calcul de lOdds Ratio (OR) : si OR =1 sans
corrlation, si OR 1 il y a association entre les 2 variables, lassociation est forte si OR < 0,5 ou >2avec un intervalle de confiance 95%. Le seuil de signification est fix 0,05.
2.10 Considrations thiques
Consentement clair : Pour rendre explicite les objectifs de lenqute et pour requrir
lautorisation de cette recherche dans la commune de Belazao une visite de courtoisie a t effectue
auprs des diverses Autorits comptentes.
Ainsi les femmes allaitantes de 15 49 ans ont t sensibilises et mises au courant du
droulement de lenqute en voquant les objectifs en leur dclarant que : toutes les participations et
leurs rponses lors de lenqute soient exprimes volontairement et sans contraintes pour tenircompte les droits la libert dopinion et les droits humains, le refus la rponse aux questionnaires
demeure librement, toutes les rponses restent anonymes ainsi que les fiches denqute pour
respecter la confidentialit et le secret professionnel.
Pour les femmes de moins de 18 ans (ge rvolu et ge lgal des mineurs), le consentement
des parents ou des tuteurs responsables a t requis antrieurement pour prserver leur droit.
Le respect de la confidentialit, du secret professionnel, de droits humains et des droits la
libert dopinions doit tre appliqu pendant et aprs lenqute.
2.11 Limites de ltude :
La commune rurale de Belazao a t choisie comme lieu denqute par sa situation
gographique, son potentiel conomique, son infrastructure routire.
Les aliments consomms quotidiennement par chaque individu ne parait pas
quantitativement mesurable par suite du contrainte temps ; malgr tout, nous sommes arrives
laborer des questionnaires favorisant des rponses explicites sur le pourquoi et le but de cette
enqute. Les rsultats de cette tude pourraient tre extrapols dans dautres communes identiques.
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III RESULTATS
Nous avons ralis lenqute chez 210 mres allaitantes dans la commune rurale de BelazaoAntsirabe II du 7 au 11 mai 2007. Les mres tudies appartiennent la tranche dge de 15 49
ans.
3.1 Caractristiques des mres
3.1.1 Rpartition des mres selon lage, la situation matrimoniale, le niveau
dinstruction et la profession
Tableau 2 : Rpartition des mres selon lge, la situation matrimoniale, le niveau dinstruction et la
profession
Lge moyen (ET : cart-type) des mres allaitantes est de 27,5 6,7 ans. Parmi les 210
enqutes, 73,8% des mres sont ges de 20 34 ans. Lge des mres varie de 16 46 ans.
87,1% des mres sont maries et 12,9% vivent seules. 75% environ ont un niveau primaire. Presque
la totalit des mres sont toutes cultivatrices soit 95%, tandis que 4,3% seulement sont des
commerantes.
Caractristique Nombre (n = 210) Pourcentage
Age de la mre (anne)
< 19 12 5,7
20 34 155 73,8
35 43 20,5
Situation matrimoniale
Vit seule 27 12,9Marie 183 87,1
Niveau dinstruction
Primaire 159 75,7
Secondaire 51 24,3
Profession de la mre
Cultivatrice 201 95,7
Commerante 9 4,3
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3.1.2 Rpartition des mres selon leur poids, leur taille et lIMC
Tableau 3 : Rpartition des mres selon leur poids
Poids des mres en kg Nombre (n=210) Pourcentage
< 50 143 68,1
50 67 31,9
Presque deux tiers des mres soit 68,1% ont un poids infrieur 50kg. Le poids moyen
(ET) des mres est de 46,8 (5,8) kg, qui varie entre 33 et 75kg.
Tableau 4 : Rpartition des mres selon leur taille
Taille des mres en cm Nombre (n=210) Pourcentage
< 145 18 8,6
145 192 91,4
Parmi les 210 mres, 8,6% ont une taille infrieure 145cm, la taille moyenne est de 151,6
(5,4) cm, qui varie de 138 168.
3.1.3 Rpartition des mres selon leur tat vaccinal, leur supplmentation en Fer acide
folique et en vitamine A
Tableau 5 : Rpartition des mres selon leur tat vaccinal, leur supplmentation en FAF et leur
supplmentation en Vit A
Caractristiques Nombre (n=210) Pourcentage
Etat vaccinal
< VATT5 122 58,4
VATT5 87 41,6
Supplmentation en FAF
non 174 82,9
oui 36 17,1
Supplmentation en Vit A
non 46 21,9
oui 164 78,1
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41,6% mres ont termin leur vaccination.
Parmi les 210 mres, 83% nobtiennent pas une supplmentation en FAF aprsaccouchement tandis que 78% ont pris une supplmentation en Vitamine A au cours de 8 semaines
aprs laccouchement.
3.2 Caractristiques des mnages
Tableau 6 : Rpartition des mres selon le nombre denfants et la taille du mnage
Caractristiques des
mnagesEffectif (n=210) Pourcentage
Nombre denfants
< 5 112 53,3
5 98 46,6
Taille du mnage
< 5 94 44,8
5 116 55,2
Nombre denfants : 53,3% des mres ont moins de 5 enfants et 46,6% ont 5 enfants ouplus. Le nombre denfant varie de 1 10 avec une moyenne de 2.
Taille du mnage : Le nombre de personnes qui vitensemble dans chaque mnage varie de
2 15 en moyenne (ET) de 5,1 (1,9). Plus de la moiti des mnages, soit 55,2% ont plus de 4
personnes.
Tableau 7 : Rpartition des mres selon la profession de leur mari et le revenu du mnage
Caractristiques des
mnages
Effectif Pourcentage
Profession de leur mari n =183
Cultivateurs 154 84,2
Journaliers 2 1,1
Salaris 9 4,9
Autres 18 9,8
Revenu en Ariary n =210
< 20 000 91 43,4
20 000 119 56,6
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Profession du mari : sur 183 mres qui vivent avec leur mari, 84,2% (154) sont cultivateurs,
1,1% sont des travailleurs journaliers, 4% des salaris et 9,8% parmi eux ont dautres occupationstelles que mcanicien, maon, menuisier, chauffeur.
Revenu mensuel des mnages : le revenu mdian des mnages est 20 000 Ariary avec
une valeur minimale de 3 000 Ariary et maximale de 300 000 Ariary.
Tableau 8 : Rpartition des mres selon la proportion du revenu allou lalimentation par tranche
Revenu allou lalimentation : 50% des mnages (106) ont allou plus de 75 % de leur
revenu lalimentation, 4,3% des mnages soit 9 seulement ont dpens les 25% de leur revenu
pour lachat des aliments.
3.2.1 Les facteurs environnementaux des mnages
Tableau 9 : Rpartition des mnages selon lapprovisionnement en eau, lnergie utilise
Caractristiques Effectif n = 210 Pourcentage %
Approvisionnement en eau
Borne fontaine 87 41,4
Puit 6 2,9
Source 117 55,7
Energie utiliseBois de chauffe 197 93,0
Charbon 13 7,0
- Approvisionnement en eau
Chaque mnage est approvisionn en eau durant toute lanne.
- Type dnergie utilise pour la cuisson
La plupart des mnages 93 % soit 197 utilisent le bois de chauffe et le reste 7% emploie le
charbon pour la cuisson.
Revenu allou
lalimentation en %Effectif n=210 Pourcentage %
] 10 24] 9 4,3] 25 49] 67 31,9
] 50 74] 28 13,3
] 75 100] 106 50,5
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Tableau 10 : Rpartition des mnages selon laccs la radio, laccs la TV
Caractristiques Effectif n = 210 Pourcentage %
Accs la Radio :
oui 150 71,4
non 60 28,6
Accs la TV :
oui 20 9,5
non 190 90,5
Plus de 2/3 des mnages soit 71,4% possdent un poste radio et 90% nont pas de poste
tlviseur.
3.2.2 Caractristiques de la production agricole des mnages
Tableau 11 : Rpartition des mnages selon les diffrentes productions agricoles en 2006-2007 et la
pratique de la production agricole
Production en kg Total
< 100 100 - 250 250 Oui NonProduits
n % n % n % n % n %
Riz 69 36,9 90 48,1 28 15,0 187 89,0 23 11,0
Patate douce 66 35,3 70 37,4 51 27,3 187 89,0 23 11,0
Pomme de terre 83 60,1 42 30,4 13 9,4 138 65,7 72 34,3
Mais 113 60,1 61 32,4 14 7,5 188 89,5 22 10,5
Manioc 16 72,7 5 22,7 1 4,6 22 10,5 188 89,5
Haricot 156 95,1 8 4,9 0 0,0 164 77,6 47 22,4
Soja 115 89,1 9 7,0 5 3,9 129 61,4 81 38,6Arachide 53 80,3 10 15,3 3 4,3 66 31,4 144 68,6
Choux 1 11,1 2 22,2 6 66,7 9 4,3 201 95,7
Tableau 12 : Tableau rcapitulatif des productions agricoles des mnages enquts de 2006-2007
ProduitsProduction
totale
Quantit produite
varie de
Moyenne de la
production
Ratio/personne par
jour*
kg kg kg g
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Riz (paddy) 32823 3 - 3000 158 87
Patate douce 40127 2 - 5000 191 106
Pomme de terre 14563 5 - 1000 69,34 38Mas 18270 1 - 1000 87,4 48,5
Manioc 2232 2 - 1000 10,6 5,8
Haricot 3691 1 - 200 17,6 9,8
Soja 6497 2 -1250 30,9 17,1
Arachide 3907 2 - 600 18,6 0,01
Choux 10010 10 - 5000 47,6 4,2
*Ratio calcule partir de la moyenne de la production annuelle en divisant par 5 personnes en
moyenne par mnage en une anne de 360 jours. Le ratio est suprieur la quantit rellementconsomme.
- La production en riz : 89% des mnages pratiquent la riziculture et 48% en produisent entre
100 250kg. Le ratio par personne par jour est de 87g en paddy qui donne 58g des grains de
riz (le 2/3 du paddy).
- La production en patate douce : 89% des mnages pratiquent cette culture. Le ratio par
personne est de 106g par jour.
- La production en pomme de terre : la production totale est de 14 563kg, la majeure partie
des mnages 60% produit moins de 100kg. Le ratio moyen dune personne est de 38g par
jour.- La production en mas : la production totale des mnages est de 18 270kg avec une
moyenne de 87,4kg dont 60% des mnages produisent moins de 100kg. Le ratio moyen est
de 48g par jour.
- La production en manioc : la production totale donne 2 232kg variant de 2 1000kg et
seuls 10,5% des mnages qui le cultivent.
- La production en haricot : la production totale correspond 3 691kg avec une moyenne de
17,6kg et 78% des mnages pratiquent cette culture dont 95% produisent moins de 100kg. La
ratio par personne est environ 10g/jour.
- La production en soja : 61% ont pratiqu la culture de soja dont 89% produisent moins
de100kg.
- La production en arachide : 31% des mnages produisent au total 3 907kg dont 80%
produisent moins de 100kg.
- La production en choux : la production totale est de 10 010kg et 4,3% seulement ont
pratiqu la culture.
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xxxix
24,8
2,8
30,4
1,7
11
4,9
13,8
3
7,6
0
5
10
15
20
25
30
35
%
1
PRODUITS
Riz
Haricot
Patate douce
Manioc
Pomme de terre
Soja
Mas
Arachide
Choux
Figure 1: Proportion des produits agricoles par rapport la totale de la production annuelle des
mnages enquts
La production de patate douce occupe le 1er rang avec 30,4% de la production totale, au 2me
rang le riz avec 24,8% puis au 3me rang avec 13,8% le mas et au 4me rang le pomme de terre avec
11%, les restes reprsentent les 20% de la rcolte annuelle.
3.2.3Caractristiques des mnages selon le type dlevage
Tableau 13 : Rpartition des mnages selon le type dlevage et leur pratique
Pratique de llevage par mnage
OUI NONType dlevage
n % n %
Bovins : 208 ttes 114 54,2 96 45,7
Porcins : 114 ttes 63 30 147 70
Volailles : 737 ttes 109 51,9 101 48,1
Type dlevage pratiqu par la famille
- Production bovine : 208 ttes de bovins ont t recenses dans 54,2% des mnages. En
moyenne, 1bovin par mnage qui varie de 1 13.
- Production porcine : 30% des mnages pratiquent llevage de 114 porcs. Le nombre de
tte varie de 1 10.
- Production en volailles : 737 volailles ont t reparties dans 51,9 % des mnages, en
moyenne 3 volailles par mnage qui varie de 1 50.
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xl
3.3 Caractristiques des habitudes alimentaires des mres
3.3.1 Frquence de la consommation alimentaire des mnagesTableau 14 : Rpartition des mres selon la frquence de leur consommation alimentaire
Frquence de
consommation
1 fois
par jour
1 3 fois
par semaine
1 3 fois
par mois
1 6 fois
par an
Aliments n % n % n % n %
Viande 3 1,4 58 27,6 102 48,6 47 22,4
Poisson 23 11,0 138 65,7 39 18,6 10 4,8
Lgumineuses 10 4,8 134 63 ,7 56 26,7 10 4,8
Fruits 67 31,9 120 57,1 16 7,6 7 3,3
Huile 76 36,2 88 41,9 44 20,9 2 1,0
- Consommation de viande : 48% des mnages les consomment 1 3 fois par mois.
- Consommation de poisson : 2/3 des mnages soit 65% en consomment 1 3 fois par
semaine.
- Consommation de lgumineuses : parmi les 210 mnages, 63% des mnages en mangent
1 3 fois par semaine.
- Consommation de fruits : presque la moiti des mnages soit 57% en mangent par 1 3
fois semaine. Rares sont ceux qui les mangent par an et par mois.
- Consommation dhuile : 36% en consomment 1 fois par jour.
3.3.2 La diversification des aliments consomms la veille de lenqute
Les 3 groupes daliments consomms par les mnages sont :
Aliments nergtiques : riz, patate douce.
Aliments constructeurs : viandes, poisson, haricot, vouandjou.
Aliments protecteurs :
- fruits : goyave, orange, banane, kaki,
- lgumes : chou, potiron, carotte, chou-fleur, courgette, cressons, autres brdes (ramirebaka,
petsay, feuille de patate douce, anamadinika, ravitoto).
Tableau 15 : Rpartition des mres selon la diversification daliments consomms la veille de
lenqute
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xli
Groupes daliments Effectif n = 210 Pourcentage %
3 groupes ECP1 84 40
EC2
35 16,72 groupesEP3 84 40
1 groupe E4 7 3,3
40% des mres prennent les 3 groupes daliments, plus de la moiti soit 56,7% prennent les
2 groupes dont 16,7% mangent les groupes EC nergtiques et constructeurs, 40% mangent les
groupes EP nergtiques et protecteurs. 3,3% prennent seulement le groupe E nergtique.
ECP 40% EP 40%
E 3,3%
EC 16,7%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
ECP
E
EP
EC
Figure 2 : Proportion des mres selon la diversification daliments consomms la veille de lenqute
Au total, toutes les mres enqutes mangent quotidiennement des aliments groups
nergtiques, 56,7% des mres consomment des aliments groups protecteurs et soit 80% celles qui
mangent des aliments groups protecteurs.
1Energtique + Constructeur + Protecteur
2Energtique + Constructeur
3Energtique + Protecteur
4Energtique
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xlii
100
0
56,7
43,3
80
20
010
20304050
60708090
100
%
Energtique Constructeur Protecteur
Groupe d'aliments
Consommation oui Consommation non
Figure 3 : Proportion des mnages selon les groupes daliments consomms la veille de lenqute
3.3.3 Consommation la veille de lenqute par groupe daliments
a) Aliments nergtiques
Aliments de base
Tableau 16 : Rpartition des mres selon la consommation daliments de base la veille de lenqute
Aliments de base Effectif n = 210 Pourcentage %
Riz 49 23,3
Riz et tubercules 161 76,7Le riz constitue le premier aliment de base des mres enqutes. Soit 23,3% des mres
mangent seulement le riz comme aliment de base tandis que 76,7% mangent simultanment le riz et
les tubercules (patate douce) pour combler la quantit du riz consomm.
Tableau 17 : Rpartition des 161 mnages selon la frquence de consommation du riz et des
tubercules la veille de lenqute
Frquence de consommation du riz
1 fois par jour 2 fois par jour 3 fois par jourTotal
Frquence de
consommation
des tubercules n % n % n % n %
1 fois par jour 0 0,0 29 13,8 10 4,8 39 18,6
2 fois par jour 4 1,9 105 50,0 5 2,4 114 54,3
3 fois par jour 2 0,9 6 2,9 0 0,0 8 3,8
Total 6 2,8 140 66,7 15 7,2 161 76,7
La frquence de consommation du riz et des tubercules se rpartit suivant le nombre de
prises en 24h : 3 fois par jour : matin, midi, soir
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xliii
2 fois par jour : - pour le riz = matin et soir
- pour les tubercules = matin et midi
1 fois par jour : - pour le riz = soir- pour les tubercules = midi.
Soit 66,7% des mres consomment du riz 2 fois par jour, matin et soir ; 2,8% des mres
prennent du riz une fois par jour (le soir) et les tubercules remplissent le nombre du repas journalier
en 3 suivant linsuffisance de la quantit du riz consomm. Pour 7,2% des mres, la consommation
du riz 3 fois par jour est insuffisante dont 2,4% qui prennent 2 fois par jour les tubercules (matin et
midi) et 4,8% qui les prennent 1 fois par jour.
b) Aliments constructeurs
Les aliments constructeurs consomms sont composs par des aliments riches en Protinesdorigine animale et dorigine vgtale.
Tableau 18 : Rpartition des mres selon la varit des protines des aliments constructeurs
consomms
Aliments constructeurs Effectif n Pourcentage %
Protines dorigine animale et vgtale 19 9
Protines dorigine animale seules 81 38,7
Protines dorigine vgtale seules 19 9
Total 119 56,7
Parmi les mres enqutes, 38,7% mangent seulement des aliments riches en protines
dorigine animale et 9% mangent seulement des aliments riches en protines dorigine vgtale
(lgumineuses : haricot, vouandjou1).
Tableau 19 : Rpartition des mres selon la consommation des Protines dorigine animale
Type daliments Effectif n Pourcentage %
Viande 14 6,7
Poisson 86 41
Total 100 47,7
Au total, 47,7% des mres mangent des protines dorigine animale dont 6,7% prennent des
viandes et 41% mangent des poissons.
1Vouandjou = voanjobory
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xliv
c) Aliments protecteurs
Les aliments protecteurs consomms sont constitus par les lgumes et les fruits. Les fruits
consomms sont trs varis comme la goyave, lorange, la banane, le kaki. Les lgumes peuventtre classs en 2 : les brdes tels que les feuilles de patate douce, les cressons, le ramirebaka et
autres tels que le chou, le potiron, la courgette, le chou-fleur, les haricots verts, les carottes, les
tomates.
Tableau 20 : Rpartition des mres selon la consommation des aliments protecteurs existants
Type daliments Effectif n Pourcentage %
Fruits 11 5,2
Brdes 108 51,4
Autres lgumes 49 23,4Total 168 80
Parmi 210 mres, 80% mangent des aliments protecteurs. Presque la moiti soit 51,4%
consomment des lgumes feuilles vertes (fonces) et seulement 5,2% mangent des fruits.
3.4 Relations possibles entre les facteurs socio-conomiques et ltat nutritionnel
3.4.1 Ltat nutritionnel des mres allaitantes
Parmi les 210 mres allaitantes, 17,6% sont classes malnutries o lIMC se trouve infrieur
18,5 et 82,4% se situent dans la valeur normale (IMC 18,5). LIMC moyen ( ET) des mres est
de 20,3 ( 2,1) kg/m qui varie de 14,6 27,6.
17,6%
82,4%
Malnutrition oui Malnutrition non
Figure 4 : Proportion des mres allaitantes selon lIMC
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3.4.2 Relation entre lge et lIMC
Tableau 21 : Rpartition des mres allaitantes selon lge et ltat nutritionnel
MalnutritionAge de la mreOui (n = 37) Non (n = 173)
Total
n % n % n %
< 19 2 16,7 10 83 ,3 12 5,7
20 - 34 25 16,1 130 83,9 155 73,8
35 10 23,3 33 76,7 43 20,5
La prvalence de la malnutrition chez les mres ges plus de 35 ans est plus leve
(23,3%) par rapport aux autres. Cette prvalence estime 23,3% diminue progressivement jusqu
16,1% dans les tranches dge infrieur 35ans.
5,70 16,7
73,8
83,9
16,1
20,5
76,723,3
0 20 40 60 80 100
Pourcentage
< 19
20 - 34
35
T
ranche
d'ge
Total Malnutri tion non Malnutri tion oui
Figure 5 : Rpartition des mres selon les tranches dge et ltat nutritionnel
3.4.3 Relation entre le niveau dinstruction et lIMC
Tableau 22 : Rpartition des mres selon le niveau dinstruction et lIMC
MalnutritionNiveau
dinstruction Oui (n =37) Non (n =173)Total OR IC 95%
n % n % n %
Primaire 30 18,9 129 81,1 159 75,7 1,46 0,59 - 3,56
Secondaire 7 13,7 44 86,3 51 24,3
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Sur 159 mres de niveau primaire, 18,9% sont classes dans le groupe de dficience
nergtique chronique ou malnutries. 7 mres sur 51 soit 13,7% des mres de niveau secondairesont malnutries.
3.4.4 Relation entre la situation matrimoniale et lIMC
Tableau 23 : Rpartition des mres selon la situation matrimoniale et lIMC
MalnutritionSituation
matrimoniale Oui (n =37) Non (n =173)Total OR IC 95%
n % n % n %
Vit seule 10 37,0 17 63,0 27 12,9 3,39 1,40 - 8,20Marie 27 14,8 156 85,2 183 87,1
Parmi les 27 mres qui vivent seules, 37% se trouvent dans la dficience nergtique
chronique. 14% sur 183 mres maries sont classes dans la dficience nergtique chronique.
Cette association est significative.
37
14,8
63
85,2
12,9
87,1
0
20
40
60
80
100
%
Malnutrition oui Malnutrition non TotalVit seule Marie
Figure 6 : Rpartition des mres selon la situation matrimoniale et ltat nutritionnel
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xlvii
3.4.5 Relation entre la taille de mnage et lIMC
Tableau 24 : Rpartition des mres selon la taille de mnage et lIMC
MalnutritionTaille dumnage Oui (n =37) Non (n =173)
Total OR IC 95%
n % n % n %
< 5 16 17,0 78 83,0 94 44,8 0,92 0,45 - 1,89
5 21 18,1 95 81,9 116 55,2
La prvalence de la malnutrition chez les mres qui ont moins de 5 personnes dans le
mnage est presque identique celles qui ont plus de 5 personnes, soit 17%. Alors cette relation
nest pas significative.
3.4.6 Relation entre le nombre denfant et lIMC
Tableau 25 : Rpartition des mres selon le nombre denfant et lIMC
MalnutritionNombre
denfants Oui (n =37) Non (n =173)Total OR IC 95%
n % n % n %
< 5 21 18,8 91 81,2 112 53,3 1,18 0,57 - 2,41 5 16 16,3 82 83,7 98 46,7
La prvalence de la malnutrition chez les mres qui ont des enfants moins de 5 est plus
leve (18,8) que chez les mres qui ont plus de 5 enfants (16,3%). Cette relation nest pas
significative.
3.4.7 Relation entre le revenu des mnages et lIMC
Tableau 26 : Rpartition des mres selon le revenu et lIMC
MalnutritionRevenu du
mnage Oui (n =37) Non (n =173)Total OR IC 95%
n % n % n %
< 20 000 19 20,9 72 79,1 91 43,3 1,48 0,72 - 3,04
20 000 18 15,1 101 84,9 119 56,7
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La prvalence de la malnutrition chez les mres qui ont un revenu mensuel infrieur 20 000
Ariary est plus leve (20,9%) par rapport aux autres. Cette relation nest pas significative.
3.4.8 Relation entre le revenu allou lalimentation (en %) et lIMC
Tableau 27 : Rpartition des mres selon le revenu allou lalimentation et lIMC
MalnutritionRevenu allou
lalimentation Oui (n =37) Non (n =173)Total OR IC 95%
n % n % n %
0 - 24 0 0,0 9 100 9 4,3 1,48 0,72 - 3,04
25 - 49 14 20,9 53 79,3 67 31,9
50 - 74 4 14,3 24 85,7 28 13,3
75 - 100 19 17,9 87 82,1 106 50,5
Plus de 25% du revenu des mres malnutries sont allou lalimentation. 18% des mres
consacrent presque la totalit de leur revenu lalimentation, soit plus de 75% ; de mme, soit 82%
pour les mres avec IMC normale (IMC18,5). La moiti des mres enqutes, 50,5% dpensent
plus de 75% de leur revenu lalimentation.
0
100
4,3
20,9
79,3
31,9
14,3
85,7
13,3 17,9
82,1
50,5
0
1020
3040
50
6070
80
90100
%
0 - 24 25 - 49 50 - 74 75 - 100Pourcentage de revenu allou l'alimentation par
tranche
Malnutrition oui Malnutrition non Total
Figure 7 : Rpartition des mres selon le revenu allou lalimentation et leur tat nutritionnel
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IV COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
Ltude stend sur une tranche dge des femmes allaitantes de 15 49 ans dont la valeurmoyenne est de 27,5 (6,5) ans ; cette population est jeune avec une forte concentration de 73,8%
sur les tranches dge de 20 34 ans et 5,7% de 16 19 ans, soit 80% environ.
4.1 Ltat nutritionnel des mres allaitantes
LIMC moyen (ET) des mres allaitantes de la commune de Belazao estime 20,3 (2,1)
se situe dans lintervalle normal, entre 18,5 et 25. Cet indice est comparable celui des femmes
malgaches soit 20 en 1997, variant de 20,3 21 en 2004. [5] [6]
La prvalence de la malnutrition des mres allaitantes enqutes est de 17,6%, et celle du
pays est de 20,4% en 1997. Cette prvalence est importante en comparant avec la proportion desfemmes en ge de procrer du pays, sise en de du seuil critique de 18,5 soit 20,6% en 1997 et
19% en 2004. En milieu rural, cette prvalence est plus leve quen milieu urbain 21,1% en 1997 et
20,7% en 2004. [4] [5] [6]
Cette prvalence est encore plus leve par rapport la situation dans dautres pays en
dveloppement de lAfrique subsaharienne, 5% en Zimbabwe, 7,9% en Cte dIvoire. [5]
En projetant cette prvalence de 17,6% dans 210 mres allaitantes enqutes sur 3225
femmes ges de 15 49 ans habitant dans la commune de Belazao, cette prvalence nest pas un
indicateur ngligeable, plutt il doit tre considr comme un problme de sant publique. Ltat
nutritionnel de la mre a une influence sur la morbidit et la mortalit des enfants. En effet, il estconditionn par lquilibre nergtique, ltat de sant et le temps coul depuis la dernire
naissance. Selon la Banque mondiale, le statut nutritionnel peut tre d un manque de
connaissance et constitue un indicateur de la pauvret. [5] [33] [34]
4.2 Les facteurs socio-conomiques et environnementaux
Situation matrimoniale
En ce qui concerne ltat matrimonial des mres allaitantes, 12,9% soit 27 sur 210 vivent
seules avec leurs enfants, elles jouent le rle du chef de famille. Cette situation est de soit par le
dcs du mari, soit par le divorce, soit par exode rural des hommes, soit par convenance
personnelle. A Madagascar, prs de 22% des mnages sont dirigs par des femmes en 2004,
daprs le rsultat de lEDSM 2004 ; prs de 19,3% selon le rsultat de lEPM 2004. [4] [6] [31]
Bien que 87,1% des femmes allaitantes soient maries, elles assument de lourdes
responsabilits envers leur mari et leurs enfants. La prvalence de la malnutrition chez les mres non
maries values 37% est plus leve que chez les mres maries, qui est de 14,8%.
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l
Presque la moiti des mres non maries se trouve en tat de dficience nergtique
chronique, cet indicateur de malnutrition prouve quelle mne une vie dure. La situation des mres
non maries est un des facteurs sociaux favorisant le mauvais tat nutritionnel des mres allaitantes. Niveau dinstruction des mres
Le niveau dinstruction des mres de la commune de Belazao se trouve trs bas, 75,7%
dentre elles ne dpassent pas le niveau primaire et 24,3% sont de niveau secondaire. En
confrontant ces donnes avec les rsultats de lEDSM 2004 - 29% des femmes sont analphabtes,
71% des femmes sont alphabtises et 14% qui ont achev le niveau primaire. Il faut souligner quen
milieu rural, plus dun tiers des femmes sont analphabtes, soit 35% et 27% sont sans instruction. [4]
[6]
Daprs les rsultats de lEPM 2004, 37% des femmes sont analphabtes, 39% en milieu
rural et 35% dans le pays ; 50% des femmes ont le niveau primaire, 52% en milieu rural et 51,6%dans le pays. [31]
La prvalence de la malnutrition chez les mres qui ont un niveau primaire soit 18,9% est
plus leve que chez la mre de niveau secondaire, soit 13,7%. A Madagascar, cette prvalence est
presque identique, 19,9% pour celles qui ont le niveau primaire et 12,6% pour celles qui ont le niveau
secondaire en 2005. [6]
En rsum, le niveau dinstruction de la femme peut entraner un impact sur son tat
nutritionnel.
Nombre denfants
Le nombre denfants dans chaque mnage varie de 1 10 ; 53,3% des mres ont moins de
5 enfants avec 18,8% de malnutries et 46,7% ont plus de 5 enfants avec 16,3% de malnutries. Ltat
de malnutrition des femmes se trouve inversement proportionnel au nombre denfants en charge.
Plusieurs raisons peuvent expliquer ces situations :
- effet positif de la promotion de la planification familiale par la pratique de lespacement de
naissance,
- raisons interfamiliales et conomiques : - les ans quittent la famille pour aller chercher du
travail dans le but davoir leur gagne pain quotidien,- certains sont alls habiter chez les grand
parents ou chez les oncles plus aiss.
Taille du mnage
Plus de la moiti des mnages sont composes de plus de 4 personnes, soit 55,2%. En
moyenne, le mnage Belazao est compos de 5 personnes ; ce rsultat est comparable celui du
mnage malgache en 2004. [6] [31]
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li
18% des mres des mnages ayant plus de 4 personnes sont malnutries ; plus la taille du
mnage augmente, plus le nombre des mres malnutries saccrot. Le nombre de personnes qui
vivent ensemble dans le mnage entrane un surplus de consommation alimentaire.
Profession de la mre
Dans la majorit les mres allaitantes sont toutes des cultivatrices avec une proportion
reprsentative de 95,7%, parfois elles aident leur mari et font le mnage et le travail au champ. 4,3%
soit 9 femmes qui soccupent du commerce font galement le mnage.
Bien entendu, la majorit des femmes rsidant en milieu rural travaille dans lagriculture, soit
81% et 68% dans le pays dont 67% sont divorces, 92% sont analphabtes et 80% ont le niveau
primaire selon les rsultats de lEDSM 2004. [6]
La nourriture est le combustible de lorganisme. Par consquent, plus une personne estactive, plus elle consomme dnergie et vice versa. Le type de travail des femmes allaitantes dans
cette tude dtermine la dpense nergtique qui demande beaucoup defforts physiques en
cultivant la terre et en allaitant. [20] Annexe 7
Profession du mari
La majorit des maris des enqutes sont des cultivateurs (83,7%). Selon la rpartition des
emplois de lEPM en 2004, 90,1% sont des agriculteurs en milieu rural et 82,4% dans toute lle. [31]
Revenu
Le revenu mdian est de 20 000 Ariary par mois et varie de 3 000 300 000 Ariary. Cettediffrence de salaire reflte les diffrentes couches sociales : la couche la plus vulnrable touche un
salaire infrieur 10 000 Ariary (travailleurs journaliers) et la couche moyenne a un revenu gal
celui des salaris. Dans les pays en dveloppement, la plupart des femmes ont un travail mal
rmunr. Les dpenses alimentaires et la consommation pour satisfaire les besoins nutritionnels
dpendent du revenu. Quelque soit le montant du revenu des mnages, la question de lpargne
reste un problme. Linsuffisance du pouvoir dachat d au faible montant de revenu et la rduction
de produits agricoles disponibles entranent une difficult sur lachat et la consommation alimentaire.
Cela engendre ltat de dficience nergtique chronique des mres. [4] [33]
La proportion des mres malnutries reste la mme quelque soit le montant de revenu. Cette
situation est aggrave par le niveau dinstruction faible, la situation matrimoniale, le nombre denfants
en charge et la taille du mnage.
Revenu allou la consommation alimentaire des mnages
Pour 4,3% les mres ont un IMC normale, les dpenses consacres lalimentation sont
infrieures 25% du revenu. La production agricole satisfait aux besoins. Le reste des mres
consacre plus que 25% de leur revenu lalimentation.
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La moiti des mnages soit 50,5% dpensent plus de 75% de leur revenu lalimentation. En
dautre terme le revenu mensuel des mnages ne couvre pas leur besoin alimentaire pour la survie.
Avec un revenu moyen mensuel de 20 000 Ariary, un mnage ne peut acheter que 20kg de riz et nedispose plus de revenu pour les autres dpenses.
Daprs lEPM 2004, lalimentation reprsente 70% de la dpense totale des mnages
malgaches, 78% en milieu rural et 74% pour les mnages les plus pauvres. Et de mme en 2005, le
milieu rural o vivent 78% des malgaches a consomm 70,4% de leur dpense totale lalimentation.
Selon les rsultats de lEPM 2004, 54% des mnages malgaches sont vulnrables, leur situation
financire est dficitaire. En moyenne, le niveau de dpense totale a t valu 248 000
Ariary/personne/an ; Pourtant, 72,1% de la population vivent en dessous du seuil de pauvret qui est
de 257 675 Ariary. En 2005, le seuil subjectif de pauvret se situe aux environs de 567 000
Ariary/personne/an, soit 47 308 Ariary/mois. [31] [35]En principe, selon la loi dEngel, la part des biens infrieurs (en loccurrence la part de
lalimentation) dans la dpense des mnages dcrot selon le niveau total du revenu. Cette
dcroissance apparait jusquau dcile des plus riches. Dans un contexte de pauvret extrme, un
surplus de revenu est tout dabord consacr lamlioration en quantit (et dans une moindre
mesure en qualit) de lalimentation. Cest ainsi que la part de lalimentation augmente jusquau
groupe des mnages moyens . En 2005, au niveau national, 75% des dpenses totales des
mnages sont consacres lalimentation. La faiblesse du revenu contribue fortement linscurit
alimentaire. [4] [31]
Caractristique des mnages en approvisionnement en eau
Lapprovisionnement en eau se fait soit par des bornes fontaines 41,4% des mnages, soit
par des sources 55,7%, soit par des puits 2,9%,. Quelque soit le mode dapprovisionnement, leau
nest pas traite. En plus, le rservoir communal est puis du mois de juillet au mois de septembre
mais les sources nont jamais tari.
Selon lEPM 2004, le taux daccs leau contrle est de 21,2% en milieu rural. Leau contrle
provient dune installation plus ou moins contrle telle que les branchements particuliers des bornes
fontaines par pompage ou ladduction deau gravitaire, les puits protgs munis de pompe motricit
humaine. [31]
Caractristiques des mnages selon lnergie utilise
Dans la commune de Belazao, le type de combustible le plus utilis est le bois de chauffe
achet par les mnages soit 96% et la pratique du charbon de bois touche les 7%. Selon la
rpartition des malgaches suivant le type de combustible 76% utilisent le bois ramass, 5,8% de bois
achet et 17% du charbon. Notre rsultat est presque identique celui du niveau national en 2004
(EPM). [31]
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Caractristiques des mnages selon la disponibilit aux mdia
Malgr la situation pcuniaire de mnages 71,4% soit 150 dentre eux ont des postes radio
sur 210 ; 9,5% dentre eux ont des postes tlviseurs. Ce rsultat montre quils sintressent toutecommunication externe et interne. La disponibilit des diffrentes chanes de Radio et de tlvision
(RNM, TVM, RTA, MBS, Radio Haja) permet la possibilit de sensibilisation sur lducation sanitaire
et nutritionnelle au profit de la plupart des mres et des adolescentes. (Mnages)
La radio est un excellent mdium tant quil sagit de motiver les gens et dattirer lattention sur
des ides et des techniques nouvelles, mais elle ne convient gure pour transmettre un savoir
dtaill ni pour la formation. La force de la tlvision rside dans la combinaison dimages mobiles et
de sons. Bien que les messages transmis par la tlvision puissent revtir une certaine force de
persuasion, ce mdia nest aisment applicable au dveloppement agricole et rurale de la plupart
des pays en dveloppement, pour simple raison quelle nest accessible qu une faible proportion dela population rurale, mais si la disponibilit leur permet elle dtient un meilleur moyen de
communication par son attraction en images et son influence visuelle. [36]
Caractristique des mnages selon leurs productions vivrires
Pour les productions vivrires, la Commune rurale de Belazao pratique les techniques de
plusieurs cultures. La consommation alimentaire des mnages est sujette une alternance
alimentaire due aux saisons. Les productions de riz, de patate douce, de pomme de terre, des
haricots restent des priorits des mnages quelque soit la situation conomique et sociale pour
assurer leur propre consommation et pour la vente. Le soja et larachide sont produits pour assurerlalimentation animale. La culture du manioc est faiblement pratique par suite des problmes
doccupation de terroir et de cause prfrentielle. Par contre, la production de choux est abondante
pour raison conomique et ravitaille les autres Communes surtout la capitale de Madagascar.
En tenant compte de la ratio alimentaire, comme le riz avec 87g/personne/j, la patate douce
106g/personne/j, le pomme de terre 38g/personne/j et le haricot 10g/personne/j, les principaux
produits vivriers ne peuvent pas couvrir les besoins de la consommation. En outre, les cataclysmes
naturels abaissent la production totale des mnages en 2006-2007 (priode de lenqute).
De mme, le ratio alimentaire calcul partir des donnes de la monographie montre que
les produits vivriers en 2005 - 2006 ne satisfont pas la consommation pour les habitants par exemple
le riz 446g/hab/j donne 297g de grains de riz et le haricot 4g/hab/j.
En 1993, les productions de paddy et de manioc constituent les principales activits du sous-
secteur vivrier Madagascar ; les autres productions vivrires sont nettement plus faibles selon les
volumes des productions pour la patate douce, la pomme de terre, le mas, le haricot et larachide. Au
niveau national, la ration alimentaire des Malgaches est insuffisante, monotone et peu diversifie, par
exemple le riz (303g/personne/j), les racines et tubercules (330g/personne/j) et les lgumineuses
(12g/personne/j). [22]
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Les rendements agricoles de Madagascar restent faibles malgr les actions entreprises en
matire dencadrement et de vulgarisation. 65% (en 2001) des Malgaches sont en tat dinscurit
alimentaire, leur grande majorit, 67%, rsident en milieu rural et 35% de petits exploitants agricoles.Les cataclysmes naturels abaissent la production totale des mnages en 2006-2007 (priode de
lenqute). Le bas niveau de la production agricole - qui est 90% une agriculture de subsistance -
provient : des mthodes culturales inappropries, des exploitations de petites tailles, des problmes
daccs la terre ; du faible niveau dpargne et non accs au crdit, de la dtrioration des
infrastructures rurales : une forte proportion de la production est donc destine
lautoconsommation. Les problmes fonciers et de parcellisation et les effets de catastrophes
naturels entravent laccroissement de la production alimentaire au niveau national et au niveau des
petits producteurs agricoles. [4] [6]
Caractristiques des produits dlevage des mnages
La population de Belazao lve des bufs et des vaches 54,3% ont pratiqus llevage de
bovin, en moyenne 1 bovin par mnage. Llevage de bovin est un signe de richesse selon la
tradition. Considrs comme un capital plus prcieux, les bufs et les vaches laitires sont surveills
de plus prs et mieux nourris. Malgr lexistence des pestes porcine, 30% pratique llevage de porc.
Presque la totalit de la population pratique llevage de volailles, en moyenne 3 volailles par
mnage. Les pestes aviaires, le cholra et les ascaridioses tuent les volailles surtout les poules en
priode de pluie. Les volailles et les ufs entrent dans la consommation familiale, mais les mnages
les plus pauvres ont tendance les vendrent pour se procurer de largent liquide, auquel ils attribuentquelque fois plus dimportance quaux bnfices nutritionnels dune consommation directe. [36]
Les problmes rencontrs par les leveurs sont linscurit rurale, les diverses dpenses
pour leur alimentation et leurs soins et les diffrentes maladies (parasitaires) telles que douve,
charbon, pestes, ascaridioses qui menacent les cheptels. Ces problmes doivent tre considrs
lchelle nationale.
4.3 Les habitudes alimentaires des mres allaitantes
4.3.1 Frquence de la consommation alimentaire des mnages
La frquence de consommation alimentaire des mres dpend du revenu du mnage, du
pouvoir dachat, des prix sur les marchs, des disponibilits des produits vivriers et des produits
dlevage et des habitudes alimentaires du mnage.
Consommation de viandes
Presque la moiti des mres, soit 48% ont lhabitude de manger une trois fois par mois le
viande ; 1,4% des mres seulement qui mangent chaque jour. Au niveau national, la ratio en matire
de viande est de 15g/personne/j et dans la Province dAntananarivo, en milieu rural 12,5g/personne/j
en moyenne, selon les donnes du SECALINE 1996. Au niveau national, le viande occupe le 1,5%,
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soit 32 calories, de lapport nergtique total du Malgache ; dans la Province seulement le 2,2%, soit
48 calories. Dans toute lle, 9,3% de la dpense alimentaire est affect lachat de viande, cette
proportion est trs faible. Lanimal est souvent considr comme une espce de police dassuranceet ne sera vendu quen priode de soudure ou abattu lors dune occasion spciale (ftes). Donc, la
consommation de viande est trs faible. [21] [22] [36]
Consommation de poissons
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