HISTOLOGIE CUTANEE NORMALE. TROIS COUCHES bien délimitées et aux fonctions bien différentes : -...

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HISTOLOGIE CUTANEE NORMALE

TROIS COUCHES bien délimitées et aux fonctions bien différentes :

- EPIDERME en surface : recouvrement, protection, sensibilité

- DERME : souplesse, résistance, sensibilité, annexes

- HYPODERME : souplesse, isolation, réserve

EPIDERME

Épithélium multistratifié kératinisant

4 types de cellules :- kératinocytes en 4 couches- mélanocytes- cellules de Langerhans- cellules de Merckel

Séparé du derme par une membrane basale

DERME

Tissu conjonctif “classique” avec cellules, fibres, glycosaminoglycans, vx sanguins, terminaisons nerveuses et corpuscules (pression, douleur, thermique)

Contient en grande partie les annexesFollicules pileuxGlandes sébacéesGlandes sudorales

Tissu de soutien à la fois souple résistant et sensible

HYPODERME

Organisé en lobules graisseux séparés par des

cloisons fibro-vasculaires

lobules : adipocytes matures

rôle de protection mécanique (matelas) thermique

et de réserve d’énergie

LA PEAU

PHYSIOLOGIE CUTANEE

PEAU : “bouclier, parapluie et ombrelle”

ROLES TRES VARIES !

- protection +++

- détection

- échanges

- endocrinien

PROTECTION

Mécanique par la couverture épithéliale continue et étanche la résistance du derme et de l’hypoderme

Contre les autres agents extérieurs :

Contre les pertes :de fluide, d’ions, de protéines par l’épidermede chaleur

Contre les agents infectieux : épiderme continu, défensines, sébum, pHflore commensale, immunité spécifique

- fluides, agents caustiques- UV +++ : mélanine

AUTRES FONCTIONS

Thermorégulation : rôle fondamentalproduction de chaleur et réduction des pertesperte de chaleur : sudation

(tube sudoral = alambic)

Mouvements d’eau et d’ions

Sensibilité somesthésique générale, tactile, thermique et douloureuse

Production de vitamine D3

DYNAMIQUE DE LA CICATRISATION NORMALE

INTRODUCTION

Processus très incomplètement connu !

ensemble des phénomènes de détersion, prolifération, migration et différenciation cellulaires qui aboutissent à la reconstitution (non ad integrum) d’un tissu lésé par une agression exogène ou endogène

orchestré et guidé par des médiateurs inflammatoires, des petits peptides (facteurs de croissance), et les macro-molécules de la matrice extra-cellulaire

PLAN DU COURS

PRESENTATION DES ACTEURS

DEROULEMENT D’UNE CICATRISATION “TYPE”(plaie cutanée aigue) :

- phase détersivo-inflammatoire

- phase de prolifération cellulaire

- phase de remodelage

PRESENTATION DES ACTEURS (I)

Cellules : leucocytes : PNN, macrophages, lymphocytes

plaquettes (hémostase et cicatrisation)

endothéliocytes

(myo)fibroblastes

cellules épithéliales (kératinocytes +++)

autres : mélanocytes etc

EN GENERAL

CELLULES :

CIBLES DES FACTEURS DE CROISSANCE

SOUS FORME D’UNE “SOMME ALGEBRIQUE”

PROLIFERATION FAVORISEE PAR

température, hygrométrie

pH relativement acide

PO2 relativement basse

PCO2 relativement haute

FACTEURS DE CROISSANCE

Protéines de petite taille, souvent glycosylées

transmission de messages de cellules en cellules par

l’intermédiaire de récepteurs spécifiques (notion de cascade)

induisent une réponse génique modifiant prolifération,

sécrétion (autre FC) et/ou différenciation

réponse = f (somme « algébrique » des effets des FC reçus)

DEROULEMENT D’UNE CICATRISATION “TYPE” : PLAIE CUTANEE

Modèle général à quelques variantes prés

classiquement divisé en trois phases :

- détersivo-inflammatoire + hémostase

- proliférative « cellulaire »

- remodelage

le tout sur environ 1 an/1 an et demi

en fait séparation spatio-temporelle illusoire pour les deux premières phases quasi-simultanées !

QUELQUES NOTIONS GENERALES

Mécanismes en « cascade » avec inductions successives et réciproques, chaque phase induisant la suivante qui ne peut

apparaître que si le précédente laisse la place (apoptose massive de ses acteurs)

pas si simple ! avec notamment sources et cibles multiples des facteurs de croissance

minutage très précis et mal connu notamment pour les FC (gênant en thérapeutique !)

deux buts essentiels : lutte anti-infectieuse réparation tissulaire

PROBLEME CAPITAL……MAIS NON RESOLU !

Qu’est-ce qui met fin à une étape indispensable mais nécessairement limitée dans le temps ?

apoptose massive ? Apparition d’inhibiteurs ?

Explication d’un certain nombre de plaies chroniques ?

PHASE 1 : VASCULO-DETERSIVO-INFLAMMATOIRE

Plaie : perte de substance +/-nette,

+/- importante

Buts : stop hémorragie

couverture provisoire par fibrine, caillot

lutte anti-infectieuse

élimination des débris endo et exogènes

PHENOMENE INTIAL ET CAPITAL : HEMOSTASE

Arrêt de l’hémorragie

apport de cellules sanguines (leucocytes, plaquettes) matrice provisoire de fibrine

libération de médiateurs par les plaquettes :

- réaction inflammatoire (recrutement, chimiotactisme, activation des leucocytes)

- détersion débris, attaque non-spécifique puis spécifique des bactéries

- libération des premiers FC pour la phase de prolifération

PHASE 2 : PROLIFERATIVE

Improprement appelée « cellulaire »

assure la reconstitution d’une MEC d’un tissu conjonctif d’un épithélium

mais tous ces éléments sont initialement imparfaits : phase de remodelage

suffisant pour faire disparaître la perte de substance

PHASE PROLIFERATIVE (SUITE)

orchestré par des vagues successives de FC avec un effet en cascade selon un minutage précis

nécessite un mécanisme d’arrêt mal connu…

…pour passer à la phase de différenciation

passage d’une catégorie à une autre de FC ? (rôle du TGF ?)

phase trés dépendante des conditions vasculaires et nutritionnelles

PHASE PROLIFERATIVE (FIN)

Schématiquement : 4 étapes successives en un point donné

- réapparition d’une MEC provisoire à partir des lisières du foyer

- néoangiogénèse rudimentaire puis plus fine

- infiltration par prolifération et migration (« glissement ») de myofibroblastes dans le foyer

classique « tissu de granulation »

- réépithélialisation par les berges avec prolifération, et migration des cellules épithéliales

(phase horizontale, puis verticale)

PHASE DE REMODELAGE

Mystérieuse, longue (18 mois), non-évidente, mal étudiée…

pourtant capitale pour la qualité esthétique, structurale et fonctionnelle (solidité, épaisseur, sensibilité, défense, etc)

du tissu obtenu !!

Marquée par :

- contraction de la plaie (myofibroblastes)

- différenciation du néo-tissu obtenu en fin de

phase de prolifération :

- matrice : collagène III I, élastine

- conjonctif : vx, filets nerveux

- épithélium : basale, cellules annexes

donc modifications qualitatives et non quantitatives

1 10 30 100 JOURS3

Effet maximum• Inflammatoire• Réparation

• Remodelageépithélialisation

contraction

Les phases de la Les phases de la cicatrisationcicatrisation

Les phases de la Les phases de la cicatrisationcicatrisation

La cicatrisation = La cicatrisation = cascadecascade

La cicatrisation = La cicatrisation = cascadecascadeHémostases : Formation d ’un bouchon de fibrineHémostases : Formation d ’un bouchon de fibrine

Synthèse de collagène Synthèse de collagène AngiogénèseAngiogénèse Epidermisation Epidermisation

Défense et nettoyage de la plaieDéfense et nettoyage de la plaie

Libération de facteurs de croissanceLibération de facteurs de croissance

Neutrophiles Neutrophiles MacrophagesMacrophagesStimulation de l ’arrivée des cellules responsables de la réaction inflammatoireStimulation de l ’arrivée des cellules responsables de la réaction inflammatoire

INFLAMMATION

INFLAMMATION

Libération de facteurs de croissanceLibération de facteurs de croissance

Fibroblastes Fibroblastes Cellules endothéliales

vasculaires

Cellules endothéliales

vasculaires

Kératinocytes Kératinocytes

REPARATION

REPARATION

Remodelage : maturation de la matrice extracellulaireRemodelage : maturation de la matrice extracellulaire

ProtéasesProtéases

CONCLUSION

Compréhension biologique en progrès

utilisation thérapeutique actuelle......et future (FC, Apoptose etc)

Cicatrisation supra-physiologique ?“Pansements” biologiques ?

Problèmes de sécurité sanitaire et de coûts

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