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Dans notre société qui cultive le goût de l’apparence,voue un culte à l’éternelle jeunesse,
à la minceur et à la beauté,les cosm
étiques sont devenus des produits de grandeconsom
-m
ation.Ils ne sont pas réservés qu’aux femm
es,les homm
es aussi s’en sont de plus enplus em
parés sans complexes.A tort ou à raison,le m
atraquage publicitaire aidant,ils sontpartie intégrante de notre vie quotidienne.Parfum
s,crèmes,lotions,baum
es,colorants et gelscapillaires,autobronzants,crèm
es antirides,amincissants,blanchissants pour les dents,anti-
chutes pour les cheveux… répondent à prix fort à des rêves éternels de beauté.
Le chiffre d’affaires de l’industrie cosmétique gonfle avec les attentes de notre société,
grâce aussi aux débordements d’un m
arketing puissant qui met en avant des revendica-
tions excessives,des promesses sans rapport avec l’efficacité réelle des produits.
Pour autant,aucun fabricant n’a été condamné par un tribunal pour avoir affiché des pro-
messes qu’il savait ne pas pouvoir tenir :gom
mer les rides,faire repousser les cheveux,
faire fondre un tour de taille ou donner une blancheur éclatante à un sourire.
Il ne s’agit pas pour nous de crier haro sur les cosmétiques.Ils ont toute leur utilité pour
l’hygiène et l’entretien du corps.Mais quelles que soient leurs affirm
ations,ils sont inca-pables de soigner ou de m
odifier en profondeur le corps;seule la médecine ou la chirur-
gie esthétique peuvent le faire.De ce point de vue,les allégations santé qui fleurissent sur
les emballages ne peuvent qu’accroître la confusion et allèger le porte-m
onnaie.
Ce guide est conçu pour vous inciter à consomm
er autrement les cosm
étiques.Il vous faitdécouvrir la réglem
entation,l’intérêt comm
e les limites de ces produits au travers de quel-
ques familles choisies.Il vous donne enfin des conseils pour m
ieux décrypter les étiquet-tes.Ainsi,vous serez à m
ême d’être acteurs,de discerner les excès du m
arketing,et dedénoncer les effets indésirables éventuels.
INTRODUCTIONSom
maire
Introduction
Chapitre 1 : Mieux connaître les cosmétiques
Qu’est-ce qu’un cosm
étique ?En quoi un cosm
étique est-il différent d’un médicam
ent ?Les différentes fam
illes de cosmétiques et leur circuit de distribution
Com
position du marché et tendances :qu’achetons-nous et où ?
Cadre juridique national et com
munautaire sur les cosm
étiques
Chapitre 2 : Des besoins aux rêves. Une panoplie de fonctionsqui ont des degrés d’efficacité et de risque très variablesLa peau,les cheveux et les dents :besoin d’hygiène et de protectionL’hydratationLa protection solaireLe «traitem
ent» des imperfections et des problèm
es de peau Le nettoyage et le blanchim
ent des dentsLa dépilation La coloration des cheveuxLes produits am
incissantsLes effets indésirables des cosm
étiques :allergies et irritationsD
es ingrédients parfois nocifs Précautions pour l’usage des spraysLes produits annonciateurs de m
iracles
Chapitre 3 : Mieux choisir les produits d’après les étiquettesTransparence,exactitude et inform
ation des consomm
ateursLes inform
ations qui doivent obligatoirement figurer sur les étiquettes
La durée et la conservation des produits cosmétiques
Les tests sur les animaux
Logos et signes de qualité,références à des testsQ
ualité des produits :comm
ent la reconnaître ?D
énoncer la publicité excessive ou trompeuse d’un produit
Dénoncer les effets indésirables d’un produit
Conclusion
Questions/réponses
...........................................................5
.............................11
......................25
...............................................................................................................34
MIEUX CONNAÎTRE LESCOSMÉTIQUES
Le médicam
ent est une substance ou une composition qui se présente
comm
e possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard desm
aladies.Tout produit pouvant être administré pour un diagnostic m
édicalou pouvant restaurer,corriger ou m
odifier les fonctions des organes estégalem
ent un médicam
ent.Pour bien com
prendre cette définition «par présentation» de la réglemen-
tation,sachez
qu’unm
ême
produit peut
être un médicam
entou
un cosm
étique,suivant
que le
pro-duit est présenté ounon,
comm
e curatif
d’une affection
der-m
atologique.Et
laq
uestio
nd
evient
encore plus
arduelo
rsqu
ecertain
esaffections
sont à
lafrontière de la m
aladieet elle devient l’objetd’un débat d’experts.A
insi les consomm
a-teurs peuvent trouver des sham
pooings anti-pelliculaires qui sont des médi-
caments (et donc soum
is à une autorisation de mise sur le m
arché et ven-dus exclusivem
ent en pharmacie) et des sham
pooings anti-pelliculaires destatut cosm
étique vendus dans tous les circuits de distribution.La distinc-tion peut aussi ne pas être une question de présentation,m
ais de composi-
tion.A
insi un dentifrice est généralement un cosm
étique,mais au-delà d’une
certaine teneur en fluor,il devient obligatoirement un m
édicament.
Le médicam
ent prévoit une administration contrôlée et une posologie pré-
cise,des conditions et des limites d’utilisation liées à d’autres substances
susceptibles d’avoir des interactions (autres médicam
ents,alcool,certainsalim
ents).Ceci est exigé par la réglem
entation et les pouvoirs publics quidélivrent les autorisations de m
ise sur le marché.A
contrario,le cosméti-
que ne fait l’objet d’aucune autorisation de mise sur le m
arché avant com-
mercialisation et rien n’encadre précisém
ent l’information du consom
ma-
teur pour son usage.
D’après la réglem
entation,les cosmétiques sont des substances et des prépa-
rations destinées à être mises en contact avec les diverses parties superficiel-
les du corps humain,notam
ment sur l’épiderm
e,le système pileux,les cheveux,
les ongles,les lèvres,les organes génitaux externes,les dents et les muqueuses
buccales,en vue exclusivement ou principalem
ent de les nettoyer,de les parfu-m
er,de les protéger,de les maintenir en bon état ou de corriger les odeurs cor-
porelles…
Cette large définition regroupe une très vaste gam
me de produits très diffé-
rents.Quoi qu’il en soit,un cosm
étique se caractérise toujours par une actionsuperficielle,une utilisation non m
édicale,des ingrédients autorisés (ou noninterdits) en vue d’un rapport risque/bénéfice qui devrait être égal à zéro.Eneffet,si on peut accepter des risques pour des m
édicaments ayant un bénéfice
thérapeutique démontré,il en est autrem
ent pour des produits pour lesquelsle principe de précaution devrait prévaloir.
Notre peau a plusieurs fonctions :
- «Barrière»
- Protectrice
- Imm
unologique
- Sécrétoire
- Therm
orégulatrice
- Sensorielle
- Absorbante
Appliqué en surface,le cosm
étique interagit sur les différentes fonctions de lapeau.Les deux prem
ières fonctions visent,entre autres,à défendre l’organisme
contre la perte de liquides et l’agression des agents externes (tant mécaniques
que chimiques).U
n cosmétique ne peut et ne doit pas agir en profondeur et
interférer sur les fonctions physiologiques des tissus et des appareils ;il doit aucontraire se lim
iter aux couches supérieures de l’épiderme.Sinon ce produit
est,d’un point de vue législatif un médicam
ent.Nous voyons déjà d’em
blée l’é-cart entre le cosm
étique «réglementaire» et tous les discours des laboratoires
sur les prétendues «actions en profondeur» des produits cosmétiques…
Qu’est-ce qu’un cosmétique ?
En quoi un cosmétique est-il différent d’un
médicam
ent ?Connaître les cosmétiques
6
Connaître les cosmétiques7
Malgré la crise économ
ique,le chiffred’affaires global hors T
VA du secteur
des cosmétiques en France [chiffres
de la FIP :Fédération des industries dela parfum
erie] est en augmentation:
6 505 millions d’euros en 2003,soit une
augmentation de 3,2%
par rapport àl’année
précédente.56,1%
(avec
unetendance à la hausse) sont vendus dansla grande distribution (superm
archés,hypermarchés,grands m
agasins),tandis que25,7 %
sont vendus dans le circuit des parfumeries et des chaînes spécialisées.Les
pharmacies représentent 10,2%
du chiffre d’affaires;cependant,leur prix moyen
étant plus élevé,le nombre de leurs produits (et de leurs clients) représente une
part significativement inférieure à celle des grandes surfaces.Et les 8%
restants vien-nent de la vente directe.En général,on observe que les consom
mateurs achètent
facilement dans la grande distribution les produits nettoyants (savon,bain m
oussant,sham
pooing,dentifrice,etc.) pour lesquels les exigences qualitatives sont moindres.
En revanche,ils ont une nette préférence pour les produits à prix moyen/haut de
gamm
e et pour les réseaux de vente spécialisés (pharmacies et parfum
eries) dèsqu’il s’agit de produits auxquels ils dem
andent de grandes «prestations» :amincis-
sants,antirides,produits contre la chute de cheveux ou pour blanchir les dents.Lespersonnes ayant des problèm
es de sensibilisation et d’allergie s’adressent presquetoujours à des pharm
acies,s’attendant à y trouver des produits de m
eilleure qua-lité,critère qui ne s’avère pas toujours vrai.
Lesdifférentes
familles
decosm
étiqueset
leur circuit de distributionConnaître les cosmétiques
8
Connaître les cosmétiques9
Cadre juridique national et comm
unautairesur les cosm
étiquesL’am
pleur du marché des produits cosm
étiques et l’intérêt que leur portentles consom
mateurs ont attiré l’attention du législateur com
munautaire,qui
se devait de procéder à une réglementation uniform
e du marché pour pro-
téger la concurrence et les opérateurs économiques.La directive sur les
produits cosmétiques 76/768/C
EE du 27 juillet 1976 et ses nombreux
amendem
ents a surtout réglementé la production en faisant,par exem
ple,
Il existe des familles de produits pour chaque fonction (produits nettoyants,
parfums et déodorants,produits pour le m
aquillage…) et pour chaque utilisa-
tion (produits pour le visage,pour les cheveux,pour l’hygiène bucco-dentai-re…
),voire par catégories d’utilisateurs (produits spécifiques pour jeunes
enfants,pour femm
es…)
Au sein de chacune de ces fam
illes,il y a toutefois des produits qui,par leurscaractéristiques et leur com
position,ressem
blent à des produits d’autresfam
illes (ex :un shampooing,un bain
moussant pour des bébés).D
ans cer-tains cas,la distinction n’est pas due àla fonction et à la com
position desproduits,m
ais à des positionnements
marketing qui utilisent le créneau de
la spécificité (psychologiquement effi-
cace) pour gagner les consomm
ateursles plus exigeants,
ou ayant un fortpouvoir
d’achat (apparition
récentepar exem
ple de produits qui se posi-tionnent pour les seniors).Enfin,les industriels jouent sur la dif-férenciation
qui accom
pagne les
réseaux de vente et par conséquentsur le facteur prix.Les produits vendus en parfum
erie véhiculent l'image du
luxe,du rêve,du haut de gamm
e.Les produits vendus en pharmacie (et m
ain-tenant de plus en plus en parapharm
acie) sont généralement à un prix
moyen/haut de gam
me,
leur image étant liée à la recherche pharm
aceutique etscientifique.Ils passent pour être de m
eilleure qualité,parce que les produitsdistribués en pharm
acie ont été les premiers à revendiquer des propriétés
intéressantes telles que «hypoallergéniques» ou «non comédogènes».Les pro-
duits vendus dans les herboristeries sont prisés pour leurs caractéristiquesnaturelles car leur com
position renferme des herbes et extraits à base de
plantes,un créneau porteur,mais souvent les ingrédients chim
iques associés nesont pas m
entionnés.Quant aux produits vendus dans la grande distribution,
grâce à leur prix modéré,ils touchent un très large public,généralem
ent moins
exigeant et moins élitiste.
De nom
breuses années d’essais comparatifs dém
ontrent que les qualités desproduits cosm
étiques sont loin d’être liées au circuit de distribution ou au prix.
Composition du m
arché et tendances, qu’achetons-nous et où ?
DES BESOINS AUX RÊVES : UNE PANOPLIEDE FONCTIONS QUI ONT DES DEGRÉSD’EFFICACITÉ ET DE RISQUE TRÈS VARIABLES
la liste
de substances
interdites car considéréescom
me dangereuses pour
la santé,
et a
fixé des
délais pour
une élim
ina-tion progressive de certai-nes substances suspectes.Les différents textes enm
atière d’étiquetage
descosm
étiques
ont été
modifiés
de nom
breusesfois.
Des
dispositionsrécentes,
transposées en
droit national sont applicables depuis le mois de m
ars 2005,assurant
notamm
ent une amélioration de l’inform
ation des consomm
ateurs sur despoints précis com
me la pérem
ption des produits après ouverture,la men-
tion de certains ingrédients répertoriés comm
e allergéniques ou encore lesm
entions relatives aux tests sur les animaux.N
ous y reviendrons plus loinen détail.C
omm
ent est appliquée la réglementation de l’étiquetage ?
Nous avons voulu savoir si cette directive était bien appliquée en m
atièred’étiquetage des produits.A
vec le soutien de l’Union européenne,l’IN
C et
trois associations de consomm
ateurs en Europe (Adiconsum
en Italie,C
ECU
en Espagne,et INK
A en G
rèce) ont réalisé une étude sur les qua-tre pays.C
hacun dans notre pays,nous avons acheté dans le comm
erce plusde 50 produits cosm
étiques et d’hygiène corporelle,soit plus de 200 pro-duits.Etiquettes,logos,em
ballages,notices ont été passés à la loupe.Si on note une assez bonne adéquation générale des produits aux exigen-ces d’étiquetage requises par la loi,l’étude révèle des carences essentiel-les concernant les inform
ations de base destinées aux consomm
ateurs.A
insi,on ne trouve presque jamais de m
entions de précautions d’emploi,de
dosage,de m
odalités de conservation,d’indications sur les ingrédients
potentiellement allergéniques.
De plus,
on trouve presque toujours desaccroches excessives,voire non fondées ou non validées par des norm
estechniques sur les caractéristiques.
Des allégations «santé» existent sur
certains produits ainsi que des références à des tests delaboratoires
attes-tant de l’efficacité et/ou de la tolérance m
ais dont l’identification fait défaut.Enfin,les inform
ations importantes pour la santé et la sécurité sont m
oinsévidentes et m
oins lisibles que les informations de type com
mercial et
publicitaire.Ces constats vont conduire l’ensem
ble des organismes de con-
somm
ation européens qui ont coopéré à ces travaux à formuler des pro-
positions d’amélioration de réglem
entation et des demandes d’élaboration
de normes techniques d’objectivation des qualités des produits.Pour en
savoir plus sur cette étude,consulter le site ww
w.conso.net
Connaître les cosmétiques
10
Il est essentiel d’hydrater sa peau pour en conserver l’élasticité naturelle et la sou-plesse,pour préserver l’intégrité du fragile film
hydrolipidique qui la protège de l’a-gression des agents externes (froid et vent,air conditionné ou sec,etc.).U
ne crème
hydratante est utile sur le visage comm
e sur le corps,voire sur les mains.Rappelons
que la composition et les caractéristiques des crèm
es destinées à ces diverses uti-lisations sont vraim
ent très différentes.Les crèm
es pour les mains sont souvent riches en glycérine,une substance qui «cap-
ture» les molécules d’eau (c’est donc un bon hydratant) m
ais qui présente parfoisdes effets indésirables :quand l’air est trop sec,au lieu de retenir l’eau du m
ilieuam
biant,la glycérine peut capter l’eau de la peau,produisant un effet contraire àcelui escom
pté ! Les crèmes pour le visage sont souvent d’une com
position pluscom
plexe,basée sur l’interaction de différents ingrédients hydratants,souvent asso-ciés à des ingrédients antivieillissem
ent.Il est bon de rappeler que le véritable«secret» d’une belle peau est un nettoyage fréquent et délicat au m
oyen d’un pro-duit non agressif,associé à l’utilisation d’une crèm
e hydratante,sans prétentions«antirides» ou «lifting» m
ais prévue pour protéger des rayons solaires,capables d’a-bîm
er la peau de façon irréparable.N
os essais comparatifs m
ontrent que généralement les crèm
es hydratantes sontefficaces,bien qu’à des degrés variables.M
ais il existe une différence de qualité surles critères cosm
étiques,tels que l’amélioration de la consistance et de la fluidité de
la crème,sa facilité de pénétration,sa capacité à donner une sensation de peau
douce,le fait qu’elle ne rend pas la peau brillante ou collante,le parfum com
me bien
sûr aussi sur d'autres critères tels que l’emballage!
L’action des rayons solaires (récemm
ent plus agressive à cause de la détériorationde la couche d’ozone) est néfaste pour la peau.U
ne exposition fréquente et pro-longée entraîne un vieillissem
ent précoce,des taches,des érythèmes,et expose au
risque du cancer de la peau.Les chiffres sont cruels car on assiste à une explosionde ces cancers dus à une exposition inconsidérée au soleil.Les peaux claires pos-sèdent m
oins de défenses naturelles et sont plus exposées aux brûlures.Se proté-ger efficacem
ent signifie avant tout limiter l’exposition au soleil,l’effectuer de façon
progressive,aux heures les moins chaudes de la journée,loin des surfaces réflé-
chissantes (eau de mer,neige) et appliquer un bon produit solaire,
abondamm
entet
L’hygiène est une forme de prévention essentielle contre les m
aladies,les affec-tions cutanées et les irritations.Il est nécessaire d’enlever tout ce qui s’estdéposé sur la peau,les cheveux et les dents (poussière,cellules m
ortes,sébum,
résidus de matériaux avec lesquels ces parties entrent en contact) en les net-
toyant sans les agresser excessivement,
pour ne pas que ce dépôt constitue unfoyer de développem
ent des micro-organism
es nocifs (bactéries,champignons,
etc.).Bien sûr,l’hygiène et les soins esthétiques correspondent à des exigencesdifférentes.Les produits ayant une fonction esthétique sont au contraire desproduits qui salissent (ex :le m
aquillage ou le gel capillaire) et qui doivent êtrerégulièrem
ent ôtés.Parfois,la déshydratation et la sécheresse de la peau dues
au froid ou au contact avec des produits chimiques agressifs doivent être enra-
yées par des cosmétiques ayant une fonction hydratante.C
ette protection sim-
ple,qui ne réclame pas d’exigences qualitatives particulières,peut être appor-
tée par la majeure partie des produits dans le com
merce,m
ais une fois que l’ona une bonne connaissance de son type de peau (peau grasse,m
ixte,sèche,voiretrès sèche).Le prem
ier réflexe à acquérir pour l’emploi des cosm
étiques et desproduits d’hygiène est avant tout de bien définir ses besoins.O
n pourrait direla m
ême chose du dentifrice :le nettoyage des dents est fondam
ental,surtoutcelui que l’on effectue m
écaniquement avec la brosse à dents.M
ais rien n’attes-te qu’un dentifrice plutôt qu’un autre a un rôle déterm
inant dans la préventiondes caries,m
ême si le fluor peut s’avérer utile pour les enfants.
Par contre,les essais comparatifs de l’IN
Cont m
ontré que les pâtes dentifrices ontdes
«abrasivités» variables.
Là encore,
mêm
e pour un usage quotidien devenubanal,il est im
portant de bien choisir.Ilnous sem
ble opportun de réfléchir,si pos-sible avec l’aide d’un m
édecin ou d’unpharm
acien,à nos réels besoins – outre lebesoin norm
al d’hygiène – en matière de
protection de la peau,des cheveux et desdents avant d’opter pour un produit spé-cifique aux propriétés particulières.Souvent,la qualité du résultat dépend de lanature et de la fréquence du nettoyage que l’on effectue.Les personnes,qui ontdes peaux sensibles et des problèm
es d’allergie,peuvent envisager d’utiliser desproduits spécifiques,m
ais il est important de ne pas se laisser influencer par les
accroches publicitaires,et d’apprendre à reconnaître les substances qui provo-quent des réactions allergiques ou irritatives.
La peau, les cheveux et les dents : besoind’hygiène et de protection
L’hydratationEfficacité et risque très variables
12
Efficacité et risque très variables13
La protection solaire
Souvent nous avons recours (à tort) à un produit cosmétique pour résoudre des
problèmes qui ne sont pas d’ordre esthétique et que seul un m
édicament à usage
dermatologique pourrait éventuellem
ent soigner.Il vaut mieux faire appel à un der-
matologue pour convenir d’une action appropriée,et se rappeler que les cosm
éti-ques,qui prétendent avoir des propriétés thérapeutiques,trom
pent le consomm
a-teur parce qu’ils ne peuvent avoir de telles propriétés en tant que cosm
étiques.Lestaches de la peau,la couperose,les rides profondes,les vergetures,les cernes et lespoches sous les yeux sont des problèm
es qu’aucun cosmétique ne peut résoudre.
S’il s’agit de problèmes dégénératifs de vieillissem
ent,le cosmétique pourra appor-
ter une légère amélioration en assurant une m
eilleure hydratation superficielle et(peut-être) une m
eilleure élasticité.Le plus souvent,il sert à «couvrir» ces défauts,grâce à un effet cam
ouflage.Par contre,si la sécheresse ou autre anomalie de la
peau est due à une mycose ou à des m
anifestations cutanées liées à des patholo-gies systém
iques telles que les allergies,les intoxications,etc.,il faut un traitement
médical et non pas une crèm
e.Pour parler un peu des prom
esses miraculeuses et des prétentions d'«action pro-
fonde» des crèmes et des sérum
s «effet lifting » pour les yeux,il s’agit d’une actionlim
itée à une meilleure hydratation de la peau (qui ne dure,rappelons-le,que quel-
ques heures) mais aussi d’une action antirides légère,c’est-à-dire qui agit sur les
ridules peu profondes et peu larges.Soulignons que lors de nos essais,nous obte-nons des résultats très variables d’une référence à une autre,tous les produitsn’ayant pas une action antirides significative.D
e plus,mêm
e pour les meilleurs,un
produit cosmétique ne peut rem
édier à des rides marquées.D
es allégations«d’anti-âge lifting» qui laissent supposer un effet équivalent à la chirurgie esthétique,sont trom
peuses.
fréquemm
ent.La myriade de crèm
es solaires vendues dans le comm
erce sont géné-ralem
ent prévues pour protéger des rayons UVA
(qui altèrent le collagène etl’élastine,entraînant un vieillissem
ent précoce mais aussi des rougeurs qui appa-
raissent rapidement après l’exposition) et des rayons U
VB (responsables d’érythè-m
es,de brûlures,et à long terme d’atteintes graves de la peau).Le facteur de pro-
tection solaire (FPS,en anglais SPF) indique le degré de protection contre les UVB.
Vous trouverez dans la plupart des crèmes bien form
ulées,une protection anti-U
VA égalem
ent élevée,qui souvent n’est pas indiquée de façon chiffrée.Q
ue signifie par exemple un FPS 10 ? Si le consom
mateur applique une quantité
équivalente à celle prévue pour la mise au point des tests,il «devrait» résister dix
fois plus longtemps à l’exposition que s’il n’avait aucune protection.A
insi,si unepeau sans protection a un début de rougeur au bout de 5 m
inutes,avec la crème
indice (FPS) 10,le début de rougeur apparaîtra au
bout de50 m
inutes.Voilà pour la théorie.Mais en
pratique,cela suppose que le consomm
a-teur applique la crèm
e en très grandequantité et que les applications soientrégulièrem
ent renouvelées.Il est doncprudent de se protéger avec un produitsolaire ayant un FPS très élevé.
De
notre point de vue,les FPS inférieurs à15 ne sont pas suffisants,et les FPS infé-rieurs à 10 induisent une fausse sécuritéchez les consom
mateurs qui les utilisent.
En réalité il n’existe pas – sinon dans lesm
essages trompeurs des publicités – de vérita-
ble «écran total».Ceux qui souffrent d’érythèm
eset d’autres pathologies pour lesquelles on déconseille l’exposition au soleil,devraient en tenir com
pte.Les enfants en bas âge doivent rester à l’ombre et être
protégés par des vêtements,car pour eux le filtre n’est pas suffisant.Il faut se rap-
peler que l’on est exposé au soleil mêm
e sous un parasol,en raison de la réverbé-ration de l’eau et du sable !A
u-delà des facteurs de protection,il est utile de choisir un produit qui résiste àl’eau et qui dispose d’une bonne stabilité à la lum
ière et à la chaleur.Eviter néan-m
oins de conserver votre produit à très haute température (par exem
ple,dans laboîte à gants d’une voiture laissée au soleil) et d’utiliser le produit si vous consta-tez que l’ém
ulsion est «cassée» ou si le produit a une couleur oxydée (dans ce cas,le produit solaire n’est pas du tout protecteur).
Efficacité et risque très variables
14
Efficacité et risque très variables15
Le «traitement» des im
perfections et desproblèm
es de peau
Le nettoyage et le blanchiment des dents
Le désir d’avoir un beau sourire a toujours existé.Bien que tout le monde sache
que la prévention la plus efficace contre les caries et les pathologies irritatives de labouche (inflam
mations des gencives,dents sensibles) reste une hygiène orale soi-
gneuse et fréquente,nous observons depuis des années que les dentifrices et lescollutoires avec propriétés «anti-plaques» et «anti-caries» ont envahi le m
arché,prom
ettant une prévention efficace grâce à tel ou tel ingrédient «magique».Le fluor
présente néanmoins un plus,m
ême si pour l’adulte l’action est plus que lim
itée.Biense brosser les dents (3 m
inutes,de haut en bas et de bas en haut),si possible après
Si les techniques d’autrefois comm
e l’ap-plication de henné ou la décoloration àl’eau oxygénée ne se pratiquent presqueplus,la coloration «à la m
aison» s’estim
posée avec
force.Économ
ique et
généralement
efficace,elle
présentecependant
certains risques
pour la
santé,dont les consomm
atrices ne sontpas toujours conscientes :les substances colorantes sont souvent allergèniques,ycom
pris chez les sujets peu exposés au risque d’allergie.De plus,certains de ces ingré-
dients colorants ont un potentiel cancérigène,mutagène (pouvant déclencher une
mutation des gènes) ou reprotoxique (effets toxiques sur la descendance).C
esrisques
ne sont pas imm
édiatement détectables par les utilisateurs.Bien qu’il y ait
actuellement débat d’experts sur les risques de ces substances à long term
e,les par-tisans du principe de précaution se heurtent à l’insuffisance des études épidém
io-logiques,et à la difficulté d’im
puter certains effets décrits (cancer de la vessie parexem
ple) aux ingrédients des teintures en raison du décalage dans le temps entre les
applications et la détection de la maladie.N
éanmoins les instances françaises et euro-
péennes continuent de travailler sur l’évaluation de ces risques.Par contre le risque allergique est détectable car il apparaît rapidem
ent aprèsl’em
ploi.Il est important de réaliser systém
atiquement une touche d’essai 24 heures
avant l’emploi des produits,pour vous assurer de la bonne tolérance au produit.
Attention,une sensibilisation peut survenir m
ême après plusieurs années d’em
ploi dum
ême produit ;il faut donc faire systém
atiquement ce test préalable.Les conséquen-
ces en cas d’allergie peuvent en effet être très graves,jusqu’au choc allergique.
La coloration des cheveux
Efficacité et risque très variables
16
Efficacité et risque très variables17
chaque repas,ne pas fumer,utiliser ponctuellem
ent un bain de bouche quand dessym
ptômes d’irritation apparaissent,telles sont les règles de base.Il faut faire atten-
tion aux dentifrices trop abrasifs qui attaquent l’émail,voire la dentine,ne pas abu-
ser des désinfectants ou bains de bouche qui minent les défenses im
munitaires de
la bouche,favorisant l’apparition de mycoses ;d’une m
anière générale ceux-ci nedoivent pas être utilisés plus de 3 jours consécutifs sans contrôle m
édical.La men-
tion d’allégations telle que «approuvé par des dentistes» et autres affirmations du
mêm
e genre ne sont à notre avis que des arguments com
merciaux.En effet les
informations sur le contenu réel du contrôle restent invérifiables car non identifia-
bles,de mêm
e que les garanties prévues par le cahier des charges d’octroi du soi-disant logo.Pour les enfants de m
oins de 7 ans,il est préférable d’utiliser des den-tifrices adaptés,et le taux de fluor ne devrait pas être excessif si l’enfant disposed’apports fluorés autres (sel,eau…
).Les blanchissants présents dans les dentifricesordinaires blanchissent très peu,m
ême ceux contenant du bicarbonate,en com
pa-raison avec les produits spécifiques,a priori plus efficaces.L’essai com
paratif publiéen février 2005 dans «60 m
illions de consomm
ateurs» montre néanm
oins quel’ef-
ficacité n’est pas toujours à la hauteur des allégations,et que les blanchissants sontsusceptibles d’engendrer des effets indésirables.Sachez qu’on ne doit utiliser cesblanchissants qu’après consultation préalable d’un dentiste.Les contre-indicationssont en effet sérieuses.D
e plus,il faut les employer avec précautions sur de cour-
tes périodes,et ne pas renouveler l’application,ce qui est loin d’être clair sur les éti-quettes à la rubrique «précautions d’em
ploi».Ces produits contiennent un taux
élevé de peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée).À noter que pour des concentra-
tions élevées,il ne s’agit plus d’un simple cosm
étique.
La dépilation
Traditionnellement,les rem
èdes pour éliminer les poils superflus étaient surtout
mécaniques :arrachage ou rasage avec com
me effet collatéral une sensation dou-
loureuse pour la première m
éthode et unerepousse plus vigoureuse pour la seconde.D
epuis quelques dizaines d’années,l’industriecosm
étique a introduit sur le marché des pro-
duits qui ont une action chimique sur le poil et
dont l’utilisation
est m
oins «traum
atique».C
ertains d’entre eux ramollissent et dissolvent
le poil que l’on enlève ensuite sans douleur,à
l’aide d’une spatule.La tolérance de ces produits est variable parce que les ingré-dients chim
iques sont plus agressifs,d’ailleurs le pH de ces m
ousses ou crèmes
dépilatoires est très alcalin.Ne vous laissez donc pas séduire par des argum
ents de«douceur»,de «soie»,de «satin» et autres m
étaphores,les ingrédients caustiquessont bien présents dans la form
ule.Parce qu’une réaction allergique peut aussi seproduire à tout m
oment,m
ême avec des produits que l’on a l’habitude d’utiliser,il
est prudent de faire un test sur une toute petite surface de peau,48 heures avantl’application.En l’absence de réaction,vous pouvez utiliser le produit.
que,présents dans les couches profondes.Certains com
posants ont des propriétésperm
ettant d’améliorer sensiblem
ent la circulation superficielle (parfois dits «chauf-fants») ou autres effets m
arginaux adjuvants.Mais c’est le m
assage que l’on exercepour faire pénétrer ces produits qui est la principale cause des résultats observés(ce qui n’est pas surprenant).En ce sens,certains gels qui pénètrent rapidem
entsont m
oins efficaces car ils demandent un tem
ps de massage plus bref.C
ertainsproduits actuellem
ent comm
ercialisés ont un meilleur im
pact,si bien que l’on peuts’interroger sur l’activité de certains ingrédients «actifs».D
ans cette hypothèse,cesam
incissants ne devraient plus être des cosmétiques,m
ais des médicam
ents et,êtreévalués com
me tels.Q
uoi qu’il en soit,l’efficacité enregistrée pour quelques pro-duits dans nos essais com
paratifs reste modeste et ne dépasse pas une certaine
limite :2 cm
de tour de cuisse maxim
um,
que l’on peut obtenir lors d’un premier
traitement (l’effet s’épuise et ne se s’accentue pas si le traitem
ent est poursuivi) etfait im
portant,uniquement chez certaines fem
mes.Les recom
mandations des labo-
ratoires de renouveler le traitement est abusif et allège plus le porte-m
onnaie quela silhouette.Enfin,un peu de sport et une alim
entation raisonnable et variée con-tribuent très efficacem
ent à la perte de centimètres!
Les risques d’irritation sont également possibles en raison de l’agressivité chim
iquedes com
posants.Il faut donc décrypter les allégations et ne croyez pas les suppo-sées actions «en douceur» ou autres accroches rassurantes sur le contenu «natu-rel» du produit (il n’y a rien de naturel) D
e mêm
e pour les affirmations prétendant
préserver «l’intégrité» du cheveu.Tous les pro-duits colorants (avec des variations selonle type de coloration,perm
anente outem
poraire) sont agressifs ;ils des-sèchent le cheveu de façon perm
a-nente car ils en agressent la struc-ture pour la rendre réceptive à lacouleur.L’effet «douceur» du résul-tat final dépend uniquem
ent du baume
qui est utilisé après la coloration,et dont ledépôt,qui partira au prochain lavage,rendra les che-veux souples au toucher.Sachez qu’il n’existe pas de produits qui restructurent lecheveu,les fourches,etc.,m
ais seulement des produits qui les recouvrenttem
porai-rem
ent d’un film ou qui y déposent une substance.Par ailleurs,l’am
moniaque,l’eau
oxygénée,et les autres composants chim
iques peuvent produire des vapeurs qu’ilfaut éviter d’inhaler.Il est difficile,en term
e d’efficacité,de décrypter les étiquettes.Il serait d’ailleurssouhaitable qu’il y ait une harm
onisation dans toutes les classes de teintures,de latem
poraire à la dite permanente,avec des norm
es qui justifient de telles appella-tions.Les qualitatifs «d’hom
ogénéité»de la teinture sur la chevelure,comm
e de«couverture» de cheveux blancs sont autant de term
es comm
erciaux qui ne sontfondés sur aucune norm
e.
Les produits amincissants
Efficacité et risque très variables
18
Efficacité et risque très variables19
Pour répondre à la demande croissante de produits am
incissants et anticellulite,l’in-dustrie cosm
étique a créé une vaste gamm
e de crèmes,gels,lotions,boues et autres
remèdes,prévus pour agir par absorption cutanée.C
omm
e nous l’avons déjà préci-sé l’action d’un cosm
étique est nécessairement (selon la loi,obligatoirem
ent) super-ficielle ;il ne peut interagir sur les processus physiologiques et avoir des effets géné-raux sur l’organism
e.Le cosmétique,au m
ieux,rend la peau extérieurement plus lisse
et plus compacte,sans toutefois entam
er les dépôts adipeux et la rétention hydri-
Les effets indésirables des cosmétiques :
allergies et irritations
Ces effets sont incontestables,m
ême s’ils sont relativem
ent peu nombreux
par rapport à la très grande quantité de produits vendus.Le nombre des
intolérances apparaît néanmoins en nette augm
entation,mais le nom
bre de casest incroyablem
ent sous-évalué en raison de l’insuffisance du recensement
auprès des pouvoirs publics français.Il est important de savoir que toute
réaction de la peau n’est pas forcément une
allergie.U
ne peau
«sensible» ou
«réactive» se
caractérise par des sensations de brûlure,de peau tirée,
de picotements,
avec dessignes de sécheresse,m
ais peu de signes derougeurs.
Les signes s’aggravent lors desapplications
répétées de
produits et
persistent plus ou moins longtem
ps.Cette
sen-
pr
od
ui
tc
osm
étiq
ue
peut se trouverc
on
ce
rn
é(pro
duits de
rasage,pour
les ongles…
).Vo
tre enquêtesera
difficile
car il peut s’a-gir
d’un autre
pro
du
it d
enotre environ-nem
ent (déter-gent,etc.).Les personnes qui sont d’une m
anière générale prédisposées auxallergies,peuvent choisir des produits hypoallergéniques.C
e qui signifie quele produit a été form
ulé pour minim
iser les risques d’allergies.Mais atten-
tion,le produit n’est jamais anallergénique,c’est-à-dire sans risque aucun.
Petit conseil :une fois que vous avez identifié un produit cosm
étiquecom
me provoquant des allergies,évitez-le com
plètement.En effet,la réac-
tion allergique n’est pas une question de dosage,il suffit que la substancesoit en contact avec votre corps pour que l’allergie se déclenche,m
ême à
très faible quantité ! Enfin,il faudrait que la réglementation oblige les fabri-
cants à démontrer le caractère hypoallergénique,en s’appuyant sur des nor-
mes précises.
Une propriété «non com
édogène» annoncée sur une étiquette n’a absolu-m
ent rien à voir avec les allergies :un produit qui revendique cette pro-priété doit être préféré par les personnes qui ont une peau à tendanceacnéique (peau grasse,points noirs…
) ou pour lesquelles certains cosméti-
ques peuvent provoquer de tels effets.Les tests de laboratoire sur les produits sont obligatoires.Toutefois,m
ême s’il
est bien informé sur les substances à éviter,le consom
mateur allergique a sou-
vent beaucoup de difficultés à les reconnaître dans la liste des ingrédientsreportés
sur les
étiquettes selon
la nom
enclature IN
CI
(InternationalN
omenclature C
osmetic Ingredients);
les abréviations,les sigles et les chiffresparlent peu aux «profanes» ! N
éanmoins depuis m
ars 2005,certains allergènesrépertoriés doivent obligatoirem
ent être mentionnés sur les étiquettes.M
aisbeaucoup reste encore à faire pour m
ieux informer les consom
mateurs.
Efficacité et risque très variables
20
Efficacité et risque très variables21
sibilité concerne surtout les personnes ayant une peau très sèche,et elleest favorisée par un environnem
ent sec,le soleil,le froid,ou lors de traite-m
ents agressifs type peeling,masques exfoliants,ou expositions aux U
VA.
Pour y remédier,il faut éviter l’em
ploi de savons,de produits cosmétiques
inadaptés à ces peaux,les parfums,et choisir des crèm
es hydratantes detexture appropriée.Il faut savoir aussi que l’alcool et les épices sont des fac-teurs favorisants.N
’hésitez pas à consulter un dermatologue si l’inconfort
est insupportable ;les cosmétiques ne sont pas seuls en cause puisque des
peaux sont mêm
es sensibles à l’eau du robinet !L’irritation est fondam
entalement différente de l’allergie,en ce sens qu’il ne
s’agit pas d’une réaction imm
unologique de l’organisme.Elle est due à l’ap-
plication sur la peau d’une ou plusieurs substances irritantes qui entraînentune altération de l’état cutané.Les irritations sont le plus souvent dues auxcosm
étiques appliqués sur le visage,le cuir chevelu ou les mains.M
ais ellesne se développent pas forcém
ent sur le site d’application du produit.Ainsi,
des irritations des paupières peuvent avoir pour cause un produit appliquésur les cheveux ou le visage,sans pour autant que l’irritation se développelà où le produit a été appliqué.Parm
i les produits les plus irritants,citonsles savons et sham
pooings contenant des tensioactifs agressifs,des produitsanti-âge contenant des ingrédients alpha-acides (acides de fruits).M
ais cer-tains com
posés parfumés ont aussi été identifiés com
me tels,et m
ême des
ingrédients naturels tels que l’huile d’olive.Le remède consiste avant tout à
éviter le contact avec le produit identifié comm
e la cause .Choisissez plutôt
des pains sans savon,des shampooings sans tensioactifs agressifs.Lavez-vous
les mains à l’eau tiède,essuyez-les doucem
ent,éviter aussi le contact avecdes textiles synthétiques.Il faut savoir que l’irritation peut favoriser l’appa-rition ultérieure d’allergies.Les allergies sont des réactions dues à une sensibilisation de l’organism
eà une substance donnée.D
ans le cas des cosmétiques,un seul ingrédient
peut suffire pour être allergénique.Dans un certain nom
bre de cas,ellesapparaissent de façon un peu retardée,sous form
e d’un eczéma.
Les démangeaisons sont im
portantes et ne se limitent pas à l’endroit d’ap-
plication du produit.La réaction peut être imm
édiate,par exemple sous
forme d’un urticaire.Les m
anifestations d’allergies peuvent être graves.Ilconvient absolum
ent d’identifier les ingrédients en cause avec un médecin
dermatologue.Les produits cosm
étiques les plus en cause sont les produitssolaires ou de soins,les parfum
s et eaux de toilette,les produits de coiffu-re,les déodorants et anti-transpirants,les produits de m
aquillage.Mais tout
Il y a eu des cas d’ingrédients – largement utilisés dans l’industrie cosm
étique– dont la toxicité a été attestée avec beaucoup de retard,au grand dam
de lasanté des consom
mateurs.En conform
ité avec les indications de l’Organisation
mondiale de la santé (O
MS) et les résultats de recherches m
édicales et scien-tifiques,la C
omm
ission européenne a listé les substances interdites.Pour cer-taines d’entre elles,une période m
oratoire a été prévue afin de permettre aux
fabricants d’épuiser les stocks existants.Et malgré le fait que diverses substan-
ces «suspectes» sont actuellement sous observation,elles continuent d’être
employées (certains colorants pour teinture font l’objet d’investigations de la
part de la CE).D
ans ce secteur,le principe de précaution n’est donc pas appli-qué avec rigueur et cohérence.Parfois,on a assisté à la diffusion via Internetd’inform
ations sur le potentiel cancérigène d’un ingrédient,sans que celles-cisoient confirm
ées par des données scientifiques.En cas de doute,il vaut mieux
consulter les sources officielles et les sites institutionnels,et opter pour desproduits qui ne contiennent pas les substances suspectes.Les organism
es deconsom
mation souhaitent obtenir de m
eilleures garanties de contrôle,un suiviscientifique régulier des effets indésirables associés à l’utilisation des cosm
éti-ques,une divulgation large et rapide des résultats,ainsi que l’im
plication dereprésentants de consom
mateurs et de m
édecins indépendants.Aujourd’hui,la
réglementation fixe les lim
ites d’un certain nombre d’ingrédients (ex :des
conservateurs comm
e le parabens ou le phénoxyéthanol) mais les fabricants la
contournent en incorporant plus de substances au taux maxim
al autorisé.L’innocuité des ingrédients dans les cosm
étiques est d’autant plus nécessaireque certaines substances passent la barrière cutanée,et ce quel que soit lecosm
étique appliqué sur la peau.
Efficacité et risque très variables
22
Efficacité et risque très variables23
Des ingrédients parfois nocifs
Précautions pour l’usage de sprays
Les produits annonciateurs de miracles
Le problème des gaz propulseurs des produits en version spray a entraîné
récemm
ent une reformulation de ces substances :aujourd’hui on utilise des
propulseurs qui préservent la couche d’ozone ou des techniques de pulvé-risation sans gaz.Il est bon de savoir qu’une inhalation quasi quotidienne de ces produitsn’est pas sans conséquences sur la santé.Q
u’il s’agisse de laque pour che-veux (avec son film
plastique qui se dépose) ou de déodorant avec ou sansalcool,rappelons que ces substances ne sont pas faites pour être ingérées
ou inhalées,et que leurtoxicité n’a été testéegénéralem
ent que parcontact
épidermique.
Évitons donc d’inhalertous les jours les pro-duits cosm
étiques quen
ou
s v
apo
rison
s.R
appelons égalem
ent(précaution
mention-
née sur les étiquettes,à l’exception de certai-nes m
ousses) qu’il faut éviter d’exposer les aérosols avec gaz aux rayonssolaires et aux tem
pératures élevées,car ils sont inflamm
ables.On ajoutera
enfin,qu’avec ou sans gaz,les aérosols sont sujets à des fuites dues à la dif-férence de pression lorsqu’ils sont placés dans la soute à bagages d’un avion,et qu’ils peuvent donc abîm
er les autres objets.
Mêm
e si la réglementation a tenté de lim
iter le phénomène,le secteur des
cosmétiques est encore aujourd’hui un des dom
aines le plus sujet aux publi-cités excessives,aux prom
esses de miracles et à l’insuffisance d’inform
ationsdes consom
mateurs.Bien que les prom
esses de beauté soient constantes,ilva sans dire que les consom
mateurs s’attendent au m
inimum
à ce que cer-taines de ces allégations soient tenues.O
r en l’absence d’autorisation et decontrôle suffisants des pouvoirs publics sur la vérification des allégations,rienn’est garanti aujourd’hui.Les m
oyens des pouvoirs publics sont dérisoires parrapport à la puissance de la publicité.Il faut aussi souligner l’absence de toutenorm
etechnique d’objectivation de l’efficacité (norm
e émanant d’un orga-
nisme officiel de norm
alisation).À noter toutefois que les publicités concernant
les allégations santé des produits cosmétiques doivent obtenir a priori un visa
PP (publicité produit) de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits
de santé (AFSSA
PS).Il est intéressant de savoir que cette agence assure une surveillance des m
ar-chés et a une m
ission d’inspection des établissements fabricant des cosm
étiques.
Par ailleurs,il peut être extrêmem
ent difficile pour les consomm
ateurs devoir aboutir leur requête auprès des adm
inistrations compétentes,
voireauprès des tribunaux,car il peut être avancé aux utilisateurs qu’ils n’ont pasrespecté les instructions d’em
ploi du produit.On com
prend donc l’utilité desessais com
paratifs qui permettent de com
parer objectivement les produits
suivant une méthode de tests identique pour tous les produits testés...
Efficacité et risque très variables
24
MIEUX CHOISIR LES PRODUITS D’APRÈS LES ÉTIQUETTES
Il s’agit d’une attente légitime du consom
mateur,quel que soit le produit de con-
somm
ation ou le service.Le cosmétique n’échappe pas à la règle,et le consom
mateur
étant de plus en plus averti,il devient exigeant et intègre dans ses critères dechoix – et donc d’achat – le critère de qualité de l’inform
ation.Le premier support
de cette information est l’étiquetage.M
ais les notices peuvent très utilement com
-pléter les inform
ations relatives à l’emploi des produits.Beaucoup de fabricants
l’ont compris.Et certains,pour renseigner les consom
mateurs,ajoutent sur leurs
produits un numéro de téléphone ainsi que les sites internet des laboratoires fabri-
cants.La réglementation im
pose un certain nombre de m
entions d’étiquetage obli-gatoires que nous détaillons ci-après.Récem
ment,cette inform
ation minim
ale a étécom
plétée par une information relative à la conservation des produits et aux tests
sur animaux.M
ais au-delà de cette information légale et m
inimale,un nom
breincroyable de m
entions figure sur les produits et sur les notices.Logos,mentions de
tests,allégations diverses,et informations prom
otionnelles des produits occupentune bonne place – souvent d’ailleurs en plusieurs langues – à côté des inform
ationspertinentes,et brouillent ainsi l’inform
ation de qualité.Com
ment s’y reconnaître ?
Nous allons vous donner quelques clés pour vous aider à décrypter les étiquettes,
mais aussi pour vous indiquer où vous adresser si vous constatez des abus ou si
vous êtes victime d’effets secondaires dus à des produits cosm
étiques,car il s’agitlà d’une inform
ation que vous ne trouverez pas sur les produits.Enfin,l’IN
C a fait
une enquête sur les numéros de téléphone «consom
mateurs» qui sont m
ention-nés sur l’étiquetage.N
ous avons appelé et posé par courrier et de façon anonyme
les mêm
es questions à un certain nombre de fabricants pour des produits com
me
les dentifrices «blancheur»,les amincissants,les gels douche,les déodorants et les
teintures.Le résultat est édifiant,les réponses données sont incomplètes,trop
souvent contradictoires suivant le jour d’appel,et mêm
e parfois très différentes,voireopposées
suivant que
la question
est posée
au téléphone
ou par
courrier.C
onclusion? Les consomm
ateurs ne doivent pas encore se fier à de tels dispositifs.
Transparence, exactitude et information
des consomm
ateursMieux choisir
26
Mieux choisir27
Les informations qui doivent obligatoirem
entfigurer sur les étiquettes
Nom
et adresse du producteur ou du responsable de la mise sur le m
arché,établi dans l’U
nion européenne ou partie à l’accord de l’espace économique
européen.Les indications peuvent être abrégées à condition qu’elles soientidentifiables.
Contenu nom
inal,en masse ou en volum
e,mais il existe une dérogation
pour les produits dont la masse ou le volum
e net est inférieur à 5 g ou 5 ml,
pour les échantillons gratuits,les unidoses et les produits préemballés con-
tenant un ensemble de pièces.Pour ces derniers,on doit spécifier le nom
-bre de pièces sur l’em
ballage,quand il n’est pas possible de le déterminer
de l’extérieur.
Date de durabilité m
inimale.Elle est indiquée avec la m
ention «Utiliser de
préférence avant fin…».M
ais,pour les produits dont la durabilité minim
aleest supérieure à 30 m
ois,il n’est pas obligatoire de m
ettre la date depérem
ption.
Indication de la durée d’utilisation après ouverture.Elle est obligatoire pourles produits dont la stabilité est supérieure à 30 m
ois,et s’effectue suivantun sym
bole précis (voir p.28).
Les précautions particulières d’emploi doivent figurer sur le récipient et
l’emballage.S’il n’y a pas suffisam
ment de place,on doit reporter les indica-
tions sur une notice,une bande,une carte jointe ou attachée.
Num
éro du lot de fabrication pour l’identification de la fabrication.Cette
indication peut ne figurer que sur l’emballage si les dim
ensions du produitcosm
étique sont réduites.
Pays d’origine pour les produits fabriqués dans les pays qui n’appartiennentpas à l’U
nion européenne ou partie à l’accord de l’espace économique euro-
péen.
Fonction du produit,sauf si cela ressort de la présentation du produit.
Liste des ingrédients dans l’ordre décroissant de leur masse au m
oment de
leur incorporation.Cette liste est précédée du term
e «ingrédients».S’il y aun problèm
e de place,il faut indiquer la liste des ingrédients sur une notice,une bande,
une carte jointe ou attachée,dont la présence doit être
annoncée sur l’emballage.
Les ingrédients en concentration inférieure à 1% peuvent être indiqués dans le
désordre,après les substances en concentration supérieure à 1%.Les parfum
s etcom
positions parfumantes sont désignés par «parfum
» ou «arômes».Les colo-
rants figurent après tous les autres ingrédients.Les noms des ingrédients doivent
être ceux de la nomenclature com
mune prévue par les instances européennes.
La réglementation im
pose que le récipient et l’emballage de chaque cosm
étiquem
is sur le marché doivent com
porter les 9 indications suivantes,inscrites dem
anière à être facilement lisibles,clairem
ent compréhensibles et indélébiles :
Le risque de contamination est inférieur pour les produits à base d’alcool
(déodorants,parfums,laques pour cheveux,vernis…
) et il est très faiblepour les produits solides tels que les crayons,rouges à lèvres,etc.
Les produits gras sont sujets au rancissement.
Préférer les petits conditionnements quand ils existent car les produits
sans conservateurs se détériorent rapidement.
Depuis m
ars 2005,le délai d’utilisation des produits cosm
étiques aprèsouverture est obligatoire sur l’étiquetage m
ais uniquement – et on peut le
regretter – pour les produits dont la stabilité est supérieure à 30 mois.O
npeut s’interroger sur cette nouvelledisposition réglem
entaire qui auraitgagné en cohérence en s’appliquantà
tous les
produits.C
omm
entreconnaître cette m
ention «de délaid’utilisation
après ouverture»
surun produit?Le sym
bole «12 M» signifie que le
produit se conserve 12 mois après
l’ouverture.Soyez
vigilants,car
cette indication
est très
souventindiquée en très petits caractèressur les étiquetages.
Les consomm
ateurs se doivent donc de prendre des précautions :
Ne pas utiliser les produits qui ont un aspect non hom
ogène,une couleurou une odeur suspectes.
Ne pas utiliser les produits ouverts depuis longtem
ps,d’une année surl’autre,
ou ayant été conservés dans des conditions de températures
extrêmes.
Préférer les cosmétiques en tube,flacon ou doseur plutôt que les pots,
qui peuvent être contaminés par vos doigts (m
ême propres,les doigts
sont de bons contaminants :ayez le réflexe d’utiliser une spatule).
Éviter les écarts de température et l’exposition directe à la lum
ièresolaire si l’em
ballage est transparent .
Éviter de conserver les cosmétiques dans un m
ilieu humide com
me la
salle de bains qui favorise considérablement la prolifération de m
oisissu-res et de bactéries.
Crèm
es,shampooings,laits de toilette,gels…
sont les produits les plus àrisques car à base aqueuse :il ne faut jam
ais les diluer,car l’antibactérienne suffira plus.
La durée et la conservation des produitscosm
étiques
Les tests sur les animaux
Mieux choisir
28
Mieux choisir29
12 M
La majeure partie des produits cosm
étiques ordinaires à usage quotidien(plus précisém
ent leurs ingrédients) comm
e le shampooing,
le rouge àlèvres ou la crèm
e hydratante,ont été testés sur les animaux pour en véri-
fier la non toxicité et la bonne tolérance.La pratique de ces tests est cri-tiquée par un nom
bre croissant de personnes,défenseurs des animaux ou
non,qui dénoncent la cruauté de ces pratiques et leur fréquente inutilité.C
es critiques ont poussé l’Union européenne à s’intéresser à la question et
à adopter,depuis 1993,plusieurs modifications de la directive pour que les
produits cosmétiques et leurs ingrédients soient supprim
és progressive-m
ent des tests faits surles anim
aux.Mais il y a
eu des reports succes-sifs en raison d’un nom
-bre
insuffisant de
méthodes
alternatives(in vitro) suffisam
ment
validées.C
onscients de
cettese
nsib
ilisation
d
upublic,
certains
fabri-cants
ont doté
leursproduits
de logos
oum
entions «
animal-
Qualité des produits : comment la reconnaître ?
Mieux choisir
30
Mieux choisir31
avec les préservatifs) ou sur certains produits dentaires comm
e des dentifricesoù elle est souvent associée au logo A
DF (association dentaire française).U
nautre signe de qualité qui recouvre des spécifications définies est le logo A
PB(A
ssociation des pharmaciens belges) que l’on trouve sur des produits de soins
et qui est délivré par une association de pharmaciens d’officines belges dont l’é-
quivalent n’existe pas en France.O
n trouve d’autres certifications comm
e lelogo EC
OBIO
créé en 2002 qui comprend dans son cahier des charges des
exigences en matière d’environnem
ent,mais bon nom
bre des prescriptions enterm
e de qualité proprement dite sur les cosm
étiques,ne sont que les exigen-ces basiques réglem
entaires.Mettre en avant des garanties qui sont purem
entobligatoires nous apparaît excessif.Enfin les palm
arès délivrés par des sociétés privées qui n’identifient pas com-
ment les «experts» choisis sont indépendants de l’industrie nous sem
blentdavantage relever du m
arketing.N
e vous laissez surtout pas impressionner par des m
entions telles que «testésous contrôle derm
atologique»,testé «sous contrôle médical»,testé «en m
ilieuhospitalier»,testé «cliniquem
ent»,testé «ophtalmologiquem
ent»,recomm
andé«par des dentistes»,etc.qui n’apportent aucune garantie supplém
entaire.Lesderm
atologues ou autres experts ne sont d’ailleurs pas identifiés,et les testsont été effectués sous le contrôle com
plet du fabricant et non pas des pouvoirspublics ou de laboratoires indépendants.Il s’agit là encore d’argum
ents com-
merciaux.
friendly».Mais ces logos sont différents,de par leur origine ou leur sérieux.
Toutefois la réglementation im
pose que le fabricant ou le responsable de lam
ise sur le marché ne puisse signaler – sur le produit ou sur tout autre
document – l’absence d’expérim
entations réalisées sur des animaux que si
«le fabricant et ses fournisseurs n’ont pas effectué ou comm
andité de tel-les expérim
entations pour le produit cosmétique fini,ou son prototype,ou
les ingrédients le composant,
et n’ont utilisé aucun ingrédient ayant ététesté par d’autres sur des anim
aux en vue du développement de nouveaux
produits cosmétiques».
Com
ment s’y retrouver ?
Il n’existe pas encore de logo unique en mesure de garantir «l’éthique» d’un
produit cosmétique.N
aturellement les consom
mateurs,pour lesquels ce
point est un critère de choix,peuvent s’adresser aux associations pour ladéfense des anim
aux qui sont réunies en une coalition européenne contrela
vivisection.Elles
ont ainsi
mis
au point
un standard
international,«H
umane Cosm
etics Standard»,auquel ont souscrit les entreprises qui se
sont engagées à «ne faire,faire faire,prendre part à aucun test sur les ani-m
aux,ni maintenant ni à l’avenir»,et à ne pas acheter de m
atières premiè-
res,de formules ou de produits à des entreprises qui s’y sont livrées.
Pour plus de renseignements,
vous pouvez consulter le site Internet :w
ww
.eceae.org
Logos et signes de qualité, références à des tests
Pour gagner la confiance du consomm
ateur,de nombreux produits présentent
des labels ou des informations attestant que le produit a été approuvé par des
associations,des organismes,
des centres de recherche,ou font mention de
tests qui garantissent l’efficacité ou la sécurité du produit.On trouve aussi par-
fois des sortes de palmarès.Pour les consom
mateurs non avertis,il est difficile
de discerner les rares signes de qualité qui peuvent présenter un intérêt de lam
ultitude des pseudo-signes de qualité qui peuvent induire en erreur.Pour s’y retrouver,il faut d’abord connaître les m
entions crédibles.Parmi
celles-ci citons la marque N
F (signe officiel de qualité),qui est une certificationgarantie par des contrôles de laboratoires indépendants.O
n trouve cette mar-
que sur certains lubrifiants à usage intime (qui garantit la bonne com
patibilité
Nous avons pu,hélas,constater qu’aujourd’hui,le consom
mateur ne dispose
pas d’éléments d’inform
ation suffisants pour savoir,d’après l’étiquetage,si unproduit est de plus ou m
oins bonne qualité.En effet,la seule mention de la
composition qualitative (et non pas quantitative) fait qu’il est im
possible,mêm
epour un spécialiste,d’évaluer un produit en fonction de ses ingrédients (ils sontnom
breux,et l’effet dépend des synergies au niveau des associations
d’ingrédients).Cela est encore plus difficile pour un sim
ple consomm
ateur,non initié aux sciences de la cosm
étologie.Les essais comparatifs de produits
Tout au long de ce guide,nous avons tenté devous donner quelques conseils pratiques pourune consom
mation et une utilisation de pro-
duits cosm
étiques m
ieux adaptées
à vos
besoins.Une fois ces sages précautions appli-
quées,le meilleur produit reste celui qui vous
satisfait le plus au quotidien.Enfin,rappelonsque le m
eilleur moyen de préserver la vitalité
et la beauté de son corps consiste à mener
une vie saine,avoir une alimentation variée et
riche en vitamines (légum
es et fruits frais),ensels m
inéraux et fibres,faire un peu de sport,bien dorm
ir,ne pas fumer…
et éviter le stress,qui,com
me on le sait,est le prem
ier ennemi
de la peau et… du sourire.
Conclusion
Mieux choisir33
conduits par des organismes de consom
mation sont très utiles car objectifs et
indépendants,mais ils sont peu nom
breux en raison de leur coût très élevé.Ne
serait-il pas souhaitable de voir se développer des publicités comparatives,afin
de mettre en évidence telle ou telle qualité d’un produit com
me le souhaite-
raient certaines organisations de consomm
ateurs en Europe ? Il faut toutefoisêtre prudent en la m
atière parce que la qualité d’un produit cosmétique ne
recouvre pas un critère unique.Mettre en avant une publicité sur une seule
caractéristique du produit,en occultant les autres,est un risque d’erreur pourles consom
mateurs.
Dénoncer la publicité excessive ou trompeuse
d’un produit
Mieux choisir
32Si ayant utilisé le produit conform
ément aux instructions du fabricant,
vous constatez des allégations pour les produits cosmétiques qui vous parais-
sent réellement excessives,voire trom
peuses par rapport aux effets que vousavez constaté,vous pouvez le signaler,en m
entionnant précisément la
réfé-rence du produit,le num
éro de lot de fabrication,et les revendications nonjustifiées auprès de la direction départem
entale de la consomm
ation,de laconcurrence et de la répression des fraudes de votre départem
ent (adressedisponible sur les annuaires,auprès des préfectures ou sur notre site w
ww
.conso.net).Il peut vous être utile de contacter une organisation de consom
mateurs pour
vous orienter dans vos démarches.Vous en trouverez la liste dans «60 m
illionsde consom
mateurs»
ou sur notre site ww
w.conso.net
Dénoncer les effets indésirables des produits
En cas d’effet indésirable sérieux provoqué par un produit cosmétique,qu’il
s’agisse d’une irritation ou d’une allergie,il est très important dans un pre-
mier tem
ps,de vous assurer que les effets sont imputables au produit que
vous suspectez.Au besoin,vous pouvez consulter un m
édecin ;les derma-
tologues sont des professionnels de ce type de recherche et outre la rela-tion de cause à effet,ils pourront décrire en term
es précis et techniques les
effets dermatologiques induits.C
ette démarche vous perm
ettra d’identifierles ingrédients responsables afin de les repérer ensuite sur les étiquettes.M
ais,fait très important,il faut que votre m
édecin signale ces effets secon-daires à l’A
gence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFS-
SAPS) :un im
primé de déclaration de cosm
étovigilance doit être rempli.
Ceci est essentiel pour les pouvoirs publics afin de recenser le nom
bre decas et de leur perm
ettre d’exiger des fabricants une amélioration de la
tolérance du produit.Pour contacter l’A
FSSAPS :
143-147,boulevard A
natole France,93285
Saint-Denis cédex.
L’imprim
é de
cosmétovigilance
est disponible
sur le
site internet
del’A
FSSAPS :w
ww
.afssaps.sante.fr
Questions/réponsesQ
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?Il faut im
médiatem
ent appeler un centre antipoisons.Ces centres experts en toxicologiedisposent des form
ules complètes de tous les produits cosm
étiques et d’hygiène corporelleparce que par obligation réglem
entaire,ces formules doivent être déposées auprès des
principaux centres antipoisons,sous enveloppe scellée.
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Non,on ne peut pas lutter contre le vieillissem
ent de la peau avec des produits cosméti-
ques.En effet,les altérations touchent toutes les couches de la peau (épiderme,derm
e,hypoderm
e),entraînant une réduction des processus de multiplication cellulaire et de pro-
duction des fibres de soutien.De plus,le ralentissem
ent progressif de la circulation sangui-ne réduit l’apport en substances nutritives.M
ais il est tout à fait possible de prévenir effi-cacem
ent le vieillissement,en évitant avant tout l’exposition au soleil,m
ais aussi par l’ap-plication régulière d’un produit hydratant adapté.L’application d’un produit antirides per-m
et aussi de lisser quelques aspérités superficielles si la formule est efficace.Enfin,les gélu-
les qui se présentent comm
e efficaces contre les rides,voire comm
e ayant des propriétés«anti-âge lifting» sont sans efficacité.
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La peau de l’enfant n’a pas la maturité suffisante (au niveau structurel et fonctionnel)
pour être efficacement protégée contre la pollution et les agressions chim
iques.La
couche cornée de protection est plus fine et le film hydrolipidique est encore peu déve-
loppé,ce qui expose l’enfant à des irritations plus fréquentes.A priori,les produits pourenfants devraient contenir des ingrédients non agressifs.Toutefois,il n’existe pas de régle-m
entation spécifiant les conditions obligatoires que doit remplir un produit «spécial
enfant ».Aussi il est intéressant de voir que lorsque l’AFSSAPS a réalisé en l’an 2000 uneévaluation de la sécurité de 33 sham
pooings dont 26 shampooings pour bébés,18 de
ces derniers se sont révélés «irritants» ou «modérém
ent irritants»,démontrant la m
au-vaise qualité des produits analysés.
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S ?Les conservateurs,qu’ils soient antibactériens ou anti-m
oisissures,permettent de disposer
de produits qui se conservent mieux dans le tem
ps,notamm
ent une fois que le condition-nem
ent est ouvert.Toutefois,il faut savoir que de très nombreux conservateurs sont suscep-
tibles de provoquer des allergies.
Questions/réponsesP
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S ?C’est l’exem
ple caricatural d’une allégation comm
erciale.D’abord il n’existe pas de norm
esém
anant d’un organisme officiel de norm
alisation pour définir l’efficacité de ces produits,et donc encore m
oins de la durée d’action.Donc l’allégation n’est pas vérifiable par rap-
port à un standard.Ensuite,le premier besoin de protection de la peau est une hygiène
régulière,or un tel produit pourrait inciter les consomm
ateurs à une hygiène moins stricte.
Laisser supposer que parce que le produit pourrait durer 48 heures il est plus efficacequ’un produit qui dure au m
aximum
24 heures est un peu fallacieux.Enfin,on peut sup-poser que pour une telle allégation,les form
ules de ces produits sont conçues avec desingrédients et des concentrations a priori plus agressifs pour la peau.La prudence
s’im-
pose donc,surtout pour ceux qui ont une peau sensible.
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Les lieux où l’on fait du sport (piscines et salles de sport) sont des milieux à risque de pro-
lifération bactérienne (entre autres),à cause de la multitude de personnes qui les fré-
quentent,de l’humidité,de la sueur,etc.Les sportifs qui choisissent des savons spécifiques
doivent savoir que ceux-ci contiennent un pourcentage très modeste d’ingrédients anti-
septiques (ex.:Triclosan),et que par conséquent leur fonction de prévention n’est pas for-cém
ent garantie.Certaines études scientifiques remettent en cause leur innocuité.En atten-
dant d’avoir des résultats plus largement validés,on conseille de prendre des précautions
d’hygiène fondamentales,com
me la désinfection des objets et des lieux,la protection des
mains (gants de sport) et des pieds (sandales pour la douche) plutôt que de «désinfecter»
la peau.
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Cette catégorie de produits d’hygiène s’est fortement développée ces vingt dernières
années.Com
me les autres produits cosm
étiques,ils sont supposés être bien tolérés.
Toutefois,il est conseillé de ne les employer qu’au m
aximum
deux fois par jour pour éviterune déshydratation de la peau.En cas de douches répétées l’été,abstenez-vous de l’em
-ploi systém
atique de détergents.Pour les personnes qui ont la peau sensible,il est préfé-rable d’utiliser des produits qui ne contiennent pas de lauryl sulfate de sodium
comm
e com-
posant majoritaire (après l’eau qui représente plus de 90 %
de la composition).Ce déter-
gent est bien connu pour être irritant.Malgré tout,on le retrouve com
me com
posant majo-
ritaire dans la plupart de ces gels mais aussi dans des bains m
oussants ! Ne vous laissez
donc pas abuser par les allégations «douceur» des étiquettes.
Questions/réponsesQ
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La plupart des crèmes sont des ém
ulsions constituées d’une phase aqueuse et d’une phaselipophile (huileuse),de proportion variable suivant le type de cosm
étique.La phase aqueuse contient de l’eau,des hum
ectants ou émollients (glycérol,sorbitol,propy-
lène glycol…),des épaississants ou gélifiants (gélose,gom
mes,cellulose,alginate,carbo-
pols…),et des conservateurs,bactéricides ou fongicides.La phase lipidique contient des
hydrocarbures (vaseline,paraffine…),des glycérides (huiles végétales…
),des cires végéta-les (carnauba) ou anim
ales (lanoline,blanc de baleine…),des acides gras (acide oléique…
)ou des alcools gras (alcool m
yrstique…).
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?Leur objectif est de dissoudre la kératine dont le poil est constitué.Il s’agit de com
po-sés chim
iques de pH très alcalin (sulfures,acide thioglycolique et thiolactique),aux-
quels sont ajoutées des substances adoucissantes comm
e le miel,la cam
omille,les hui-
les végétales,la glycérine.Les composants chim
iques agissent au niveau des composés
soufrés de la kératine,coupant le poil à la base.Les substances caustiques agissent surla peau en la fragilisant.C’est pourquoi il est absolum
ent déconseillé d’appliquer lescrèm
es dépilatoires sur le visage.Ces produits peuvent parfois provoquer des réactionsde sensibilisation ou de véritables allergies.D
ans tous les cas,on ne doit jamais utili-
ser de crèmes dépilatoires en présence d’eczém
a,de vergetures,d’allergies,de rou-geurs,de furoncles ou d’excoriations.Enfin sachez que les ongles sont constitués de com
posés soufrés qui peuvent être alté-rés en cas de contact.
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n peut regretter qu’il n’existe aucune norme officielle pour définir l’efficacité d’un rouge à
lèvres ou d’un vernis à ongles par exemple.Ainsi les allégations de «pouvoir couvrant» ou
«de tenue» sont totalement subjectives,ainsi que celles sur la durée dans le tem
ps ou larésistance à tel ou tel facteur de l’environnem
ent.Quand à l’effet «3 D
» annoncé par cer-tains produits,c’est un effet d’optique que seule votre expérience pourra valider !
Questions/réponsesC
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’une manière générale,un sham
pooing traitant,pour cheveux gras ou antipelliculaire,doitêtre utilisé une fois par sem
aine,voire parfois deux dans le cas de prescription par unm
édecin dermatologue.Il faut alterner avec un sham
pooing normal.D
e plus,lors de l’em-
ploi du shampoing traitant,il est conseillé d’opérer en deux tem
ps.D’abord com
mencer par
un shampooing norm
al (de préférence doux) pour enlever les salissures et les traces desébum
,puis appliquer le shampooing traitant en respectant le tem
ps préconisé avant unrinçage soigneux.O
n peut regretter que les conseils d’utilisation soient souvent absents surles produits.
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S ?Il s’agit d’une réaction physiologique.Si le sham
pooing que vous utilisez est de mauvaise
qualité,c’est-à-dire s’il contient des tensioactifs agressifs,l’action détergente va certesdégraisser le cuir cheveu,m
ais l’action sera si «décapante» qu’elle provoquera une réactionde vos glandes sébacées qui rendront le cuir chevelu encore plus gras ! Le rem
ède est doncpire que le m
al.Choisissez des shampooings qui contiennent des détergents doux com
me
par exemple le bois de panam
a.
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S ?Il faut distinguer les cosm
étiques des traitements par m
édicaments.
Notre essai com
pa-ratif a bien m
ontré que seuls les médicam
ents à base de minoxidil étaient efficaces,et seu-
lement dans le cas d’alopécie androgénétique,c’est-à-dire ayant une cause horm
onale(aucun effet sur les chutes de cheveux diffuses dites «effluvium
télogène»).Mais attention
les solutions de minoxidil sont des m
édicaments prescrits (non rem
boursés) qui nécessitentplusieurs m
ois de traitement et qui peuvent entraîner des effets indésirables.Pour les
cosmétiques,au m
ieux ils freinent la chute mais là encore si ce sont des traitem
ents delongue durée et à des prix très élevés.En cas de chute anorm
ale des cheveux,il convientde consulter le m
édecin qui pourra identifier la cause.Enfin,sachez que l’emploi régulier
de shampooings agressifs,l’usage de séchoir trop chaud ou trop près,les traum
atismes
mécaniques ou chim
iques (teintures) sont autant de facteurs favorisants,et que le régime
alimentaire n’influence en aucune façon la repousse des cheveux.Fuyez donc les m
iraclesannoncés par les gélules !
INSTITUT NATIONAL DE LA CONSOMMATION
De l’expertise… à l’information
L’Institut national de la consomm
ation (INC
) est un centre d’expertise et d’information
pour les consomm
ateurs et leurs associations.L’IN
C réalise des essais com
paratifs et conduit des études économiques et juridiques
dont il comm
unique les résultats aux associations de consomm
ateurs et au grand public.
Ses travaux sont des vecteurs importants de l’accroissem
ent de la qualité des produitset des services,de l’évolution de la législation.Leur diffusion,à travers ses propres sup-ports de com
munication et l’ensem
ble des médias,contribue à faire de chacun un
consomm
’acteur.
Ses missions :
Fournir un appui technique aux associations de consomm
ateurs.Produire,analyser et diffuser des inform
ations,des études,des enquêtes et des essais.M
ettre en œuvre des actions de form
ation et d’éducation sur les questions de consom
mation.
Pour assurer ses missions,l’IN
C développe des partenariats avec les associations de con-
somm
ateurs,les pouvoirs publics,des organismes publics ou parapublics.L’IN
C partici-
pe à de nombreux program
mes com
munautaires initiés par l’U
nion européenne.
Tester et comparer
L’INC
réalise des essais comparatifs,des études de produits et de services dans les
domaines du m
ultimédia,de l’électrom
énager,de l’audio et de la vidéo,de la santé,descosm
étiques,de l’alimentation,des transports,des loisirs,des services financiers…
L’Institut achète de façon anonyme les produits testés.Les essais effectués répondent à
des normes et à des cahiers des charges précis.C
ette procédure garantit la fiabilité desrésultats et l’indépendance vis-à-vis des fabricants et des distributeurs.
Les études de services sont en plein développement et sont m
enées avec la mêm
erigueur que les essais de produits.
Analyser et expliquerL’IN
C assure le suivi de l’actualité économ
ique et juridique de la consomm
ation,enFrance com
me en Europe.
Il suit l’évolution de la législation et de la jurisprudence ainsi que l’intégration du droitcom
munautaire dans la législation française.L’institut réalise des synthèses thém
atiqueset des fiches pratiques.Il contribue ainsi à un m
eilleur traitement des litiges.
À travers son engagem
ent dans de nombreux groupes de travail,
comm
e ceux duC
onseil national de la consomm
ation,il constitue une force d’appui à la mise en œ
uvrede m
esures destinées à aider le consomm
ateur dans sa vie quotidienne.
Informer
L’INC
s’appuie sur son expertise et sur ses médias pour assurer sa m
ission d’informa-
tion.Il sollicite régulièrem
ent la presse écrite et audiovisuelle afin d’informer le plus large-
ment possible les consom
mateurs.
L’Institut développe un fonds documentaire spécialisé et des bases de données sur l’en-
semble des secteurs de la consom
mation.La docum
entation est principalement ouver-
te aux associations de consomm
ateurs et aux centres techniques régionaux de la con-som
mation.
«INC H
ebdo»,hebdomadaire diffusé par abonnem
ent,traite de l’actualité de la consom-
mation et diffuse les travaux économ
iques,juridiques,techniques et documentaires de
l’INC
.Ces produits sont aussi accessibles aux personnes m
unies d’un code d’accès surle site IN
C Pro,espace d’échange et d’inform
ation réservé.
L’INC
produit l’émission télévisée «Consom
ag» en partenariat avec les associations deconsom
mateurs.C
haque numéro est diffusé quatre fois par sem
aine sur France 2 etFrance 3,ce qui représente 14 m
inutes d’antenne hebdomadaires.
«60 Millions de consom
mateurs»,m
agazine grand public sans publicité comm
erciale,estvendu en kiosque et par abonnem
ent :
11 numéros m
ensuels4 hors-série D
écouverte,5 hors-série Expert et 1 guide fiscal.
ww
w.conso.net est un portail de la consom
mation.
ww
w.60m
illions-mag.com
propose l’accès aux résultats des essais comparatifs publiés
dans le magazine.
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