JIMI HENDRIX L e ERIC BURDON », hommage au · concerts en Suède avec l’Experience, Jimi Hendrix...

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Le 5 janvier 1968, après avoir donné troisconcerts en Suède avec l’Experience, JimiHendrix passe la nuit en prison suite au

saccage de sa chambre d’hôtel à Stockholm. Le13 janvier, Eric Burdon & The Animals sont 15e

aux Etats-Unis avec « Monterey », hommage aufestival californien de juin 1967. Le 29 janvier, à19h et à 22h., Eric Burdon et Jimi Hendrix sont àl’affiche de deux Musicoramas exceptionnels àl’Olympia.Il est déjà 19h40 lorsque le rideau s’ouvre sur lesAnimals. Ils sont cinq : John Weider et Vic Briggs(guitares), Danny McCullough (basse), Barry Jen-kins (batterie, ex-Nashville Teens) et Eric Burdon(chant). Eric, pilier incontesté du groupe, esthabillé d’une chemise-polo bleu ciel courte etd’un pantalon taille basse très serré. Après un ins-trumental assez jazzy au cours duquel JohnnyWeider et Danny McCullough font des interven-tions vocales, Eric Burdon chante « TobaccoRoad », sur un tempo lent très marqué, rythmépar les claquements de mains du public désor-mais plongé dans l’obscurité. Un projecteurrouge est braqué sur le leader des Animals. Ericavale littéralement son micro à la fin du morceau.Puis c’est « San Francisco Nights », l’un de leursderniers succès qui débute rapidement et s’a-doucit à la manière des Shadows. Derrière lesAnimals, des images colorées mouvantes sontprojetées en alternance sur un écran et se mêlentavec l’ombre du bassiste.

MONTEREY-OLYMPIAVic Briggs intervient et explique qu’Eric Burdonet les autres Animals sont très heureux d’êtreparmi nous ce soir à Paris et annonce « Monte-rey ». A côté de moi, dans une loge privée, j’aper-çois Jimi Hendrix qui, muni d’une caméra, filmela prestation de ses collègues. John Weider prendune guitare acoustique qu’il branche sur sonampli. Soudain, la salle se retrouve dans le noircomplet et des flashes stroboscopiques, blanc-noir-blanc, provoquent des images saccadées,comme dans les films anciens, tandis que le grou-pe interprète « Paint It Black » des Rolling Sto-nes. La chanson est excellemment bien jouée,John Weider est au violon, Eric Burdon chantetoujours aussi bien avec une âme digne desmeilleurs champions du rhythm’n’blues noir amé-ricain et l’effet visuel est parfait. Il se poursuit avecun double jeu de lumières circulaires provenantdes deux balcons adjacents à la scène. Tour àtour, chacun est éclairé. J’en profite pour dévisa-

ger mes voisins. Il y a, çàet là, des artistes que jereconnais (Masters,Moustique, Variations,Vigon, Nicoletta...), desgens du métier, des roc-kers, quelques hippiesen tenue (pas nombreux)et pas mal de minettesagréables à regarder.Eric attaque une longueintroduction en forme deblues : Baby you knowit’s so easy for you tosay... et c’est parti pour « Hey Gyp », ce fameuxtube de Donovan, qui apas mal réussi égale-ment aux New Animalsqui l’ont totalement réin-venté : I’Il buy you aChevrolet/ If you justgive me some of yourlove, girl. Tout y passe :Chevrolet, Ford Mus-tang, Cadillac, la maisonsur la colline... Tout celacontre un peu d’amourpour un cœur qui bat.Mais la fille refuse. Lascène est alors enfumée.Mais n’ayons crainte,c’est à l’aide d’une pou-dre insecticide parfu-mée. Nous n’étouffonsdonc pas. Sur l’écran,des diapositives auxdimensions variées défi-

InterviewsJacques Barsamian nous transporte dans le monde duréel, le 29 janvier 1968, avec deux interviews de JimiHendrix et Eric Burdon, dans le cadre de leurs deux

Musicoramas à l’Olympia. Jérôme Pintoux, lui, toujours en 1968, propose un entretien imaginaire

avec Jimi Hendrix. Quand la réalité dépasse la fiction,JBM relève le défi. Entrez, entrez, mesdames et

messieurs, dans le monde de l’illusion...

Le 30 mai 1968 à Zurich, Eric Burdon et

Jimi Hendrix, avec John Mayall, the Move

et the Herd.

Eric Burdon Musicorama 29 janvier 1968.

JIMI HENDRIX

& ERIC BURDON

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