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ANTHOLOGY # 1

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Préface

à John Peel et Jools Holland Pour m’avoir ouvert les yeux

et débouché les oreilles.

Je suis né en 1949, début de ces 30 glorieu-ses qui allaient permettre au monde occidental de bondir dans l’univers de la consommation, des loisirs, des libertés et des technologies, de reculer les frontières du connu, du possible et du permis. Pourtant, chez nous, l’époque était encore frileuse, un peu terne comme les ima-ges de ces films en noir et blanc que nos parents admiraient dans leurs rares moments d’évasion car la TV n’existait pas enco-re. La culture dominante venait toujours de Paris et si les zazous, réunis dans les caves de St-Germain-des-Prés, écoutaient du jazz, leurs ébats ne touchaient que peu de gens. La jeunesse d’alors baignait dans un conformisme qui n’avait d’égal que son

obéissance aux aînés et son respect de leur mode culturel. Plus pour longtemps ! Quelques années plus tard, j’apprenais ma vie d’enfant et m’éveillais au monde, encore bien clos, qui m’entourait. Un bruit nouveau m’entra dans les oreilles; certes de manière distraite et inconsciente. Il était fait de rythmes et de sons inconnus issus de guitares électri-ques. Il incarnait l’adolescence en révolte, la recherche de sensations nouvelles et avait le goût de l’interdit. De nouveaux héros appa-raissaient . Ils étaient jeunes et avaient pour noms: Elvis Presley, Gene Vincent, James Dean, Marlo Brando… Le rock ’n’ roll était né, le mouvement artistique et culturel le plus important de la seconde moitié du siècle précédent prenait son envol et failli mourir à la fin des 50’s, le feu renaissant heureusement de ses cendres quelques années après sur les rives de la perfide Albion. En pleine adolescence à cette époque, je le découvris et me l’appropriai. Il me ressemblait tellement par son rejet des règles et des con-ventions, par ses attitudes déconcertantes et son franc parler; bien plus extrêmeet audacieux

que la chanson française, trop respectable à mon goût (du moins, je le croyais). Ce fut (et c’est encore) une longue histoire d’amour, le rock et sa petite sœur la pop ont guidé mes pas toute la vie, apporté des réponses à certaines de mes questions, calmé mes angoisses, consolé dans mes moments de désespoir.

Aujourd’hui, plus de cinquante ans après cette explosion, il m’est venu à l’idée d’entreprendre ce travail d’antho-logie où l’on retrouvera les moments forts de cette aventure, du moins en ce qui concerne sa production discographique. «Anthology» se présente donc sous la forme d’un catalogue, bien sûr non exhaustif, de morceaux se référant aux albums qui ont marqué l’his-toire de cette musique ou de ces mu-siques devrait-on dire tant il est vrai qu’elle s’est construite à partir de matériaux élaborés par des générations successives de rockeurs, chacune apportant sa ou ses

pierres à l’édifice souvent de manière contradictoire. Plusieurs écueils étaient à éviter. Ainsi, je n’ai pas voulu procéder de manière thématique ou encore moins chrono-logique afin de ne pas tomber dans le didactisme. J’ai préféré agir par pointillisme, choisissant les albums au hasard dans une liste préétablie. Ce mélange volontaire des styles et des époques fait ressortir mieux encore la richesse et la diversité des courants mais aussi la filiation entre générations . Se pose dès lors la question du choix: Comment dresser cette liste? Le domaine étant tellement vaste et dans un souci de vérité (plus que d’objectivité), je me suis facilité la tâche en consultant des ouvrages et de revues traitant le sujet et rédigés par des spécialistes du (des) genre(s)*. Autre question: Quelles sont les limites à im-poser a cette musique? Dans un premier temps, je me suis cantonné au rock et à la pop anglo-saxonne, excluant les musi-ques qui furent à la base du genre à savoir

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principalement le blues, la country, le folk, le jazz et les musiques traditionnelles. Bien sûr, les styles sont parfois difficiles à cerner; c’est pourquoi on retrouvera ici des albums de folk-rock ou jazz-rock par exemple. Par con-tre, j’ai tenu à inclure dans ces compilations des extraits d’œuvres musicales différentes qui ont souvent influencé le rock à commen-cer par toutes les musiques afro-américaines et puis la «world music», souvent mélange de tradition et de modernité. Il m’est également apparu que la rock culture, qui a valeur univer-selle, ne se limite pas au monde anglo-saxon. C’est pourquoi on retrouvera ici les oeuvres de groupes ou musiciens français, allemands, hollandais… Sans oublier notre scène natio-nale qui, bien qu’aillant démarré en douceur, fait preuve aujourd’hui d’une incroyable vitalité. Reste le choix des morceaux. Ici, la sub-jectivité à dominé; j’ai tenu à me faire plaisir. On retrouvera, bien sûr, de grands classiques mais pas seulement. Je me suis aussi donné comme but de faire découvrir des plages moins connues d’albums qui ne sont jamais sorties en

simples mais qui en sont souvent la meilleure représentation. J’ai également succombé à la nostalgie et il faut souligner que ces morceaux ont souvent bercé mes oreilles au cours de mon existence.

Un dernier mot pour clore cette introduction. «Anthology» se veut aussi un hommage à tout ces objets de culte que sont ces 45t, 33t et autres CD, un hommage à tous leurs créa-teurs qu’ils soient musiciens, producteurs, ingénieurs du son, concepteurs, graphistes… A une époque qui se veut un tournant, où la musique devient de plus abstraite et virtuelle (pour le meilleur, il faut l’espérer!), je voulais saluer une dernière fois ces bons vieux sup-ports qui ont fait rêver plus d’une génération de passionnés but rock’n’roll will never die and the show must go on!

*Les guides FNAC

L’encyclopédie du rock et de la pop de Miscka ASSAYAS (Robert Laffont)

1001 disques indispensables (2006) (Flammarion)

Télérama, Rock et Folk, Rock this Town, Rolling Stones, les Inrockuptibles, Mojo…

Internet (Wikipedia, Forces Parallèles, sites officiels des musiciens et groupes…)

Merci à Yannick pour son aide techni-que indispensable, A Jacqueline pour ses connaissances de l’Anglais et de l’orthographe.

Jean-Paul BACKER

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Pour débuter cette anthologie, il fallait frapper fort. J’ai choisi Jimi Hendrix, figure emblématique s’il en est et un extrait de son 3ème album et quel album, s.v.p.! Electric Ladyland est le sommet de la trop courte carrière de cette légende du rock, l’un des rares musiciens noirs a s’être confronté à ce genre; guitariste hors norme, créateur d’un style inimitable et personnage au destin tragique, mort à l’âge de vingt et un an d’overdose, il est très vite devenu une icône. Electric Ladyland est un album dédié aux femmes en général et aux groupies en particu-lier. La pochette de l’édition anglaise laissait d’ailleurs apparaître tout un groupe de dames dans le plus simple appareil ce qui eu le don d’effrayer la branche américaine de la maison de disques qui lui préféra un habillage (sic!) plus sage. C’est donc le meilleur et le plus abouti des disques de l’Experience; aussi l’un des premiers doubles de l’histoire du rock.

Enregistré principalement aux studios Records Plant de New York, il est produit par Hendrix lui-même, sans l’aide de Chas Chandler, son producteur habituel. Outre ses compères Noel Redding à la basse et Mitch Mitchell aux drums, il a su s’entourer de tas d’invités dont Jack Cassady (bassiste du JEFFERSON AIRPLANE), Buddy Miles (fu-tur batteur du BAND OF GYPSIES, le groupe à venir de Hendrix), Stevie Winwood et Al Kooper aux claviers… Que du beau monde pour un album à la fois expérimental mais aussi très luesy (Voodoo Chile) et bourré de morceaux de légende: «Burning of de Midnight Lamp», «Croosraod Traffic»,… Et celui-ci, choisi en ouverture de cette anthologie, «All Along The Watchtower», composition au texte crépusculaire signé de la main de cet autre légende qu’est Bob Dylan, complètement revisitée et métamor-phosée par le génie de Hendrix.

There must be some kind of way out of here Said the joker to the theif

There’s too much confusion I can’t get no relief

Business men they drink my wine Plowmen dig my earth

None will level on the wine Nobody of it is worth

No reason to get exited The thief he kindly spoke

There are many here among us Who feel that life is but a joke

But you and I we’ve been through that And this is not our fate

So let us talk falsely now The hour’s getting late

All along the watchtower The princess kept the view While all the women came

And went bare feet servants too Outside in the cold distance

A wild cat did growl Two riders were aproaching And the wind began to howl

1. The JIMI heNDrIX eXPerIeNce – all along The Watchtower (Bob Dylan) 3.58 extrait de electric Ladyland (1968 – Polydor)****

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2. chris ISaaK – Lie to Me (c.Isaak) 4.14 extrait de chris Isaak* (1987 – Warner)

Au beau milieu des années 80, il n’y en avait que pour les claviers, les rythmes endiablés ou la robotique mise au service de la musique. Et puis voilà qu’apparaît, sorti de nulle part (ou presque), un petit gars à la voix de crooner qui nous fait le coup des ballades romantiques à la Presley et un groupe plus inspiré par le rockabilly que par les sonorités de la new-wave. L’atmosphère mélancolique qui se dégage de cette musique impression-nera, entre autre, David Lynch, le réalisateur de Twin Peaks, qui reprendra certaines de ces chansons comme bande son de ses films. Après un premier album passé relati-vement inaperçu, paraît en 87 ce disque au simple titre de «Chris Isaak». Aidé par ses amis de toujours, à savoir James Calvin Wisley à la guitare, Kenney Dale Johnson à la batte-rie et Rowlland Salley à la basse (plus d’autre invités plus anecdotiques), il est produit par Erik Jacobsen (également producteur de Nor-

man Greenbaum et du Lovin’ Spoonful). Il comporte des perles comme «Blue Hotel», «Waiting for the Rain to Fall» ainsi que d’une reprise aussi inattendue que réussie d’un mor-ceau des Yardbirds «Heart Full of Soul». «Lie to Me» est une belle ballade qui disserte sur le mensonge et la duperie conjugale, morceau mis en valeur par le jeu limpide de la guitare de Wilsey.There is a woman, far over the sea.

Standing and waiting, praying for me. Here I lie sleeping, a girl by my side. Who am I hurting, each time I lie.

Lie to me, lie. Lie to me, lie.

There is a woman, trying hard to be brave. The way that I hurt her, has made her afraid. Things that I’m doing, are breaking her heart. Still she’s pretending, we’ll never part.

Lie to me, lie. Lie to me, lie. I don’t care what people may say, I know everybody lies. I’m not trying to hurt my love, I’m only trying to get by.

(Guitar Solo)

There is a woman, far over the sea. Standing and waiting, praying for me. Here I lie guilty, a girl by my side. Who am I hurting, each time I lie.

Lie to me, lie. Lie to me, lie. Lie to me, lie. Lie to me, Lie.

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3. Lou reeD – White Light/White heat(L.reed) 5.09 extrait de rock’n’roll animal** (1974 – rca)

reprend donc des morceaux du V.U.: «Sweet Jane» et «Rock’n’Roll» qu’il n’a pas eu l’oc-casion d’interpréter lui-même sur «Loaded», le dernier album du Velvet. On y trouve aussi une version longue et dramatique de «Heroin» de «transformer» et «Lady day» un extrait de «Berlin». Et puis ce fameux «White Light/White Heat», morceau éponyme de ce qui reste, à mon sens, l’œuvre la plus audacieuse et la plus méconnue du Velvet Underground. Une chan-son au texte violent qui pour certains est cen-sée représenter les sensations liées à la prise d’amphétamines et pour d’autres refléter les séances d’électrochocs auxquelles Reed a été soumis lors de son adolescence. Un morceau qui réunit puissance et concision.

En 1974, Lou Reed a quitté le Velvet Underground depuis 4 ans déjà et sor-ties deux albums solo les plus célèbres, «Transformer» et «Berlin». Il part alors en tournée avec une bande de musiciens virtuoses et livre une série de concerts au son résolument hard. «Rock’n’Roll Animal» restitue parfaitement l’atmosphère de ces per-formances. Il a été enregistré «life» au New York’s Academy of Music le 21 décembre 1973. L’album est produit par Steve Katz, l’ancien guitariste de Blood, Sweat and Tears, et Lou Reed en personne. Il revisite pas mal de morceaux du Velvet Underground trans-formés par la grâce de Pentti Glen aux drums, Prakash John à la basse, Ray Colcord aux cla-viers, Dick Wagner et Steve Hunter aux guita-res (tout deux issus des sessions de «Berlin» et habituels musiciens au sein d’Alice Cooper). Ce 3ème opus solo de Lou Reed, au look androgyne et décadent (dixit la pochette),

White light goin’ messin’ up my mind don’t you know, it’s gonna make me go blind

White heat, goin’ down to my toes Lord have mercy, white light had it,

goodness knows (1)

White light goin’ down to my brain hey, don’t you know it’s gonna make me insane

White heat, down to my toes Lord have mercy, white light had it,

goodness knows forget it (2)

White light Ooohhh, white light

Ahhh, white heat Ooohhh, yeah, white light

(refrain) (1)

(refrain) (2)

Ooohhh, white light Yeah, aaah, white light

White heat Oh, baby, white light

white light, now, now, now

(refrain) (1)

White light goin’ down to my brain, ooohhh Oh, don’t you know it’s gonna make me insane

White heat, goin’ down to my toes Lord have mercy, white light had it, good-

ness knows forget it

White light Ooohhh, white light

Ooohhh, baby, white heat Yeah, white light

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4. TINDerSTIcKS – Travelling light (Tindersticks) 4.51 extrait de Tindersticks (II)* (1995 – This Way Up)

Une découverte; un groupe qui m’était in-connu avant l’élaboration de cette anthologie. Et un choc à l’écoute du deuxième album de ce band au nom mystérieux que l’on pourrait traduire par «les boute - feu» et originaire de Nottingham. Une musique qui fait penser au Velvet Underground (parfois), à Nick cave (souvent) avec des réminiscences de Calexico. C’est que pour ce deuxième opus, plus construit et moins ambitieux que le premier, le groupe n’a pas lésiné sur les moyens en utilisant sec-tions de cordes et de cuivres. Il est composé de Stuart Staples au chant et à la guitare, Neil Fraser à la guitare également, David Boulter aux claviers, Dickon Hinchcliffe au violon, Mark Colwill à la basse et Alister Macauley à la batterie. Un album marathon puisqu’il ne compte pas moins de seize chansons aux accents parfois symphoniques, parfois inti-mistes jusqu’au minimaliste «Sleepy Song». Tout cela est mis en musique (si je puis dire!)

par Ian Caple qui a travaillé avec Tricky et produit «Fantaisie Militaire» de Bashung et la musique de «Amélie Poulain» de Yan Tiersen (ceci pour la petite histoire). Mentionnons aus-si le fait que le disque a été en partie enregistré aux célèbres studios Abbey Road à Londres. Parmi toutes ces compositions plus belles les unes que les autres et qui sont simplement signées Tindersticks (une volonté nettement affichée de montrer l’esprit de symbiose du groupe), j’ai choisi «Traveling Light» parce que Stuart est rejoint au chant par Carla Tor-gerson, chanteuse du groupe américain the Walkabout, pour un set comparable au fameux duo de Nick Cave et Kylie Minogue dans «How the Wild Roses Grow». Magistral et convaincant, ce morceau évoque le passage à vide d’un couple. Tiens!, on n’est pas loin du «Lie to Me» de Chris Isaak!

There are places I don’t remember There are times and days, they mean nothing to me I’ve been looking through some of them old pictures They don’t serve to jog my memory

I’m not waking in the morning, staring at the walls these days I’m not getting out the boxes, spread all over the floor I’ve been looking through some of them old pictures Those faces they mean nothing to me no more

I travel light You travel light Everything I’ve done You say you can justify, mmm you travel light

I can’t pick them out, I can’t put them in this saddle bag Some things you have to lose along the way Times are hard, I’ll only pick them out, wish I was going back Times are good, you’ll be glad you ran away

Do you remember, how much you loved me? You say you have no room in that thick old head Well it comes with the hurt and the guilt, and the memories If I had to take them with me I would never get from my bed There’s a crack in the roof where the rain pours through That’s the place you always decide to sit Yeah I know I’m there for hours, the water running down my/your face Do you really think you keep it all that well hid?

No but I travel light You don’t travel light Everything I’ve done It’s just a lie, you don’t travel light

I’m travelling light No you don’t travel light I travel light No, no, you don’t travel light I’m travelling light You don’t travel light

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5. elton JOhN – Bennie and the Jets (B.Taupin/e.John) 5.23 extrait de Goodbye Yellow Brick road*** (1973 – This record co)

J’avoue n’avoir jamais été un fervent admi-rateur d’Elton John. Son côté extraverti et ses frasques vestimentaires m’ont toujours laissé froid. Son pop/rock hollywoodien (à mes yeux) ne flattait pas mes oreilles. Et puis voilà que par une belle soirée d’été 1985, au cours de cet évé-nement historique que fut le «Life Aid» débar-que notre gaillard avec une incroyable bande de musiciens et de choristes pour un set époustou-flant ou l’on retrouve, entre autres, ce «Bennie and the Jets» . Ma copie était à revoir! Je me suis donc intéressé à l’album reprenant cette chanson au ton guilleret et qui pourtant porte sur un des thèmes de prédilection d’Elton à savoir le conflit parents/enfants; ici, au travers d’un groupe de rock qui s’appelle (on y arrive) Bennie and the Jets. Pour le reste, le disque mal-gré une pochette aux allures naïves et colorées, aborde des sujets graves comme la mort «Candle in the Wind» dédié à Marilyn Monroe ou «the Ballad of Danny Bailey», ode à un gangster

tué dans les années 30. Il y a aussi (et heureu-sement!) des hits incontournables à l’instar de «Saturday Night’s Allright for Fighting». L’album est le dernier d’une trilogie com-mencée avec Honky Château, poursuivie par Don’t Shoot Me, I’m Only the Piano Player, tous enregistrés aux mythiques studios Strawberry de Michel Magne à Herouville en France. Tou-tes les compositions sont signées d’Elton John pour la musique et de son compère et parolier Bernie Taupin pour ce qui est des textes. On y retrouve ses amis de toujours à la basse (Dee Murray) et à la batterie (Nigel Ollson). La gui-tare est elle tenue par Davey Johnstone, Elton se contentant (si je puis dire) de jouer de toutes sortes de claviers. A remarquer aussi les arran-gements musicaux de Del Newman. J’aurai tout dit après avoir mentionné le nom du producteur. Il s’agit de l’habituel Gus Dudgeon qui présida en son temps aux destinées du remarquable Space Oddity de David Bowie.

Hey kids, shake it loose together The spotlight’s hitting something

That’s been known to change the weather We’ll kill the fatted calf tonight

So stick around You’re gonna hear electric music

Solid walls of sound

Say, Candy and Ronnie, have you seen them yet Oh But they’re so spaced out,

Bennie and the Jets Oh but they’re weird and they’re wonderful

Oh Bennie she’s really keen She’s got electric boots a mohair suit

You know I read it in a magazine Bennie and the Jets

Hey kids, plug into the faithless Maybe they’re blinded

But Bennie makes them ageless We shall survive, let us take ourselves along Where we fight our parents out in the streets

To find out who’s right and who’s wrong

Oh, Candy and Ronnie, have you seen them yet Oh But they’re so spaced out,

Bennie and the Jets Oh but they’re weird and they’re wonderful

Oh Bennie she’s really keen She’s got electric boots a mohair suit

You know I read it in a magazine Bennie and the Jets

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6. PearL JaM – alive (Vedder/Gossard) 5.40 extrait de Ten* (1992 – epic)

Que cela soit dit une fois pour toutes, le succès de Pearl Jam repose sur une méprise. Le groupe, originaire de Seattle, a été d’office classé comme faisant partie du mouvement grunge. Rien n’est moins vrai car, s’il est exact que le band a débuté sa carrière à peu près à la même époque que Nirvana, sa musi-que n’a rien à voir avec celle de la plupart des groupes de Seattle d’alors. Plus classique, plus intemporelle, tout aussi émotionnelle mais plus construite (la guitare de Mc Cready y étant sûrement pour quelque chose). Par con-tre la démarche de Pearl Jam est novatrice (et peut-être suicidaire) en ce sens que le groupe, par un grand souci d’éthique et de justice re-fuse toute compromission avec l’industrie du spectacle: pas de vidéo clips, exigence de prix plancher pour les concerts… Il existe plein d’explications, toutes plus fantaisistes les unes que les autres, sur l’ori-gine du nom du groupe; par contre, le choix

du titre de ce premier album, le meilleur à ce jour de Pearl Jam, est bien conu. Ten (10) est le n° du maillot porté par l’idole du groupe, le basketteur Blayloch. Le band est composé, pour ce disque, de Eddie Vedder au chant, Mike Mc Cready à la guitare, Stone Gossard à la rythmique, Jeff Ament à la basse et Dave Krusen aux drums. L’album est produit par Rick Parashar (producteur de Nickelback éga-lement) et qui n’hésite pas à donner de temps en temps un petit coup de main (aux claviers et percussions). Les compositions sont signées Vedder pour les textes et souvent Gossard ou Ament pour la musique. Je n’ai pas résisté à l’envie de choisir le tube du groupe «Alive»; pour me faire plai-sir tout d’abord et puis parce que ce morceau est représentatif car comme beaucoup d’autres de l’album, il fait la part belle aux affres et traumatismes vécus par le chanteur dans son enfance. Et puis la guitare de Mc Cready…

Hey... oooh... Sheets of empty canvas, untouched sheets of clay Were laid spread out before me as her body once did. All five horizons revolved around her soul As the earth to the sun Now the air I tasted and breathed has taken a turn

Ooh, and all I taught her was everything Ooh, I know she gave me all that she wore And now my bitter hands chafe beneath the clouds Of what was everything Oh, the pictures have all been washed in black, tattooed everything...

I take a walk outside I’m surrounded by some kids at play I can feel their laughter, so why do I sear? Oh, and twisted thoughts that spin round my head I’m spinning, oh, I’m spinning How quick the sun can drop away

And now my bitter hands cradle broken glass Of what was everything? All the pictures have all been washed in black, tattooed everything...

All the love gone bad turned my world to black Tattooed all I see, all that I am, all I’ll be... yeah... Uh huh... uh huh... ooh...

I know someday you’ll have a beautiful life, I know you’ll be a sun in somebody else’s sky, but why Why, why can’t it be, why can’t it be mine

Aah... uuh..

Too doo doo too, too doo doo

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7. MOBY – Why Does My heart feel So Bad? (Moby) 4.23 extrait de Play*** (1999 – Mute)

Moby est un personnage fascinant. Par son nom tout d’abord: Richard Melville Hell qui prétend descendre de Herman Mel-ville, l’auteur de Moby Dick (et nous y voilà donc!). Fascinant, il l’est aussi par ses in-nombrables prises de position: écologiste convaincu, défenseur de la cause animale, végétalien, militant chrétien, … On en passe et des meilleures! Ses albums sont d’ailleurs accompagnés de textes expliquant les raisons de ces engagements ce qui a le don d’énerver ses détracteurs (parmi lesquels Eminem et Marilyn Manson e.a.). Cet éclectisme, on le retrouve aussi dans ses choix musicaux puisque après avoir étudié la musique classique, il joue dans un groupe punk. Viendront ensuite les périodes électro et dance. Les disques de ce touche à tout, 100% new-yorkais, sont un subtil mélange de pop et d’électronique comme celui-ci, le plus célèbre à ce jour et à juste titre.

Play (qui est à prendre au sens de se bou-ger rapidement) est un album où Moby a su transcender toutes les musiques américaines pour nous les offrir sous un moule synthéti-que. Ecrit, mixé, joué et produit par lui-même, ce disque paru sur le label indépendant Mute records (tout un symbole) a connu un succès instantané et s’est vendu a plus de 10 millions d’exemplaires de part le monde. “Why Does My Heart Feel So Bad?”, un long titre, à lui tout seul 50% du texte de la chanson, est imprégné de gospel et de soul; le morceau a d’ailleurs été enregistré avec l’aide du Shinning Light Gospel Choir.

Why does my heart Feel so bad?

Why does my soul Feel so bad?

These open doors

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8. Bob DYLaN – Don’t Think Twice, It’s allright (B.Dylan) 3.38 extrait de the freewheeling Bob Dylan*** (1963 – cBS)

Il s’agit ici du deuxième opus de Robert Zimmerman alias Bob Dylan et en réalité son premier disque vraiment personnel puisque le premier était surtout composé de reprises du répertoire folk et de chansons de Woody Guth-rie, le modèle de Dylan. Sur cet album-ci, on compte pas moins de 11 compositions per-sonnelles, la reprise d’un titre d’un bluesman texan du nom de Henry Thomas (Honey, Just Allow Me One More Chance) et un tradition-nel (Corina, Corina). Les débuts de la carrière de l’artiste sont difficiles. Son premier album n’a pas vraiment atteint le succès escompté; seule, la persé-vérance de John Hammond son producteur, grand découvreur de talents du jazz (Billie Holiday, Count Basie,…) et la protection de Johnny Cash lui permettent de continuer à en-registrer chez Columbia. Dylan vit en plein sa période «protest song», influencé par sa com-pagne du moment, Suze Rotolo, militante au

sein du mouvement pour les droits civiques. Le couple est d’ailleurs immortalisé sur la po-chette du disque où on le retrouve dans une rue enneigée de New york. L’album a failli ne pas exister car John Hammond vivait mal l’influence sur Dylan d’Albert Grossman, son manager. Le travail fut d’ailleurs terminé par l’ingénieur du son, Tom Wilson dont, mysté-rieusement, le nom n’apparaît pas sur la po-chette du disque. Ce premier chef d’œuvre du gars Robert contient pas mal de classiques parmi lesquels les célébrissimes «Blodwin’ in the Wind», «Girl From the North Country» et «Hard Rain’s Gonna Fall». C’est pourtant «Don’t Think Twice, It’s Allright» qui figure dans cet-te anthologie et ce pour deux raisons: Il s’agit, tout d’abord, d’une chanson plus personnelle, racontant, déjà avec cette distance ironique et lucide qu’on lui connaîtra plus tard, ses déboi-res sentimentaux avec son amie et qui est loin

It ain’t no use to sit and wonder why, babe It don’t matter, anyhow And it ain’t no use to sit and wonder why, babe If you don’t know by now When your rooster crows at the breaks of dawn Look out your window and I’ll be gone You’re the reason I’m traveling on Don’t think twice, it’s all right.

It ain’t no use in turning on your light, babe That light I never knowed And it ain’t no use in turning on your light, babe

I’m on the dark side of the road But I wish there was somethin’ you would do or say To try and make me change my mind and stay We never did too much talking anyway So don’t think twice, it’s all right.

It ain’t no use in calling out my name, gal Like you never done before It ain’t no use in calling out my name, gal I can’t hear you any more I’m a-thinking and a-wond’rin’ walking down the road I once loved a woman, a child I’m told I give her my heart but she wanted my soul Don’t think twice, it’s all right.

So long honey, babe Where I’m bound, I can’t tell Goodbye’s too good a word, babe So I’ll just say fare thee well I ain’t saying you treated me unkind You could have done better but I don’t mind You just kinda wasted my precious time But don’t think twice, it’s all right.

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de ses complaintes contestataires du moment. Ensuite, il faut savoir que sous les encourage-ments de Grossman, Wilson a fait accompa-gner le chanteur d’un groupe électrique, dis-cret certes mais fait important pour le futur. Pour la petite histoire, ce groupe était composé de Bruce Langhorne à la guitare, George Bar-nes et Gene Ramey à la basse, Herb Lovell à la batterie et Dick Werlstood au piano.

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Je me suis souvent demandé ce que pouvait signifier R.E.M.; aujourd’hui, je sais qu’il s’agit de l’abréviation de Rapid Eye Movement c.à.d le mouvement rapide de l’œil qui caractérise le sommeil paradoxal. Un nom bien mystérieux pour un groupe qui ne l’est pas moins. Formé à Athens en Géorgie par quatre passionnés de punk-rock à savoir Michaël Stipe (chanteur), Peter Buck (guitare), Mike Mills (basse) et Bill Berry (drums), il deviendra vite la coqueluche des circuits étudiants. Ce qui fait sa spécificité, c’est sa double attirance pour le folk rock amé-ricain d’un côté et le punk, surtout new-yorkais, de l’autre. Tour à tour, les albums pencheront vers l’un de ces deux pôles ou seront un subtil mélange des deux. Automatic For the People qui doit son nom à un restaurant d’Athens, fait plutôt partie de la première catégorie. Un disque sobre et grave à l’image de la photographie de la pochette et qui représente l’insigne d’un motel de Miami (où

a été enregistré une grande partie de l’album); photo due à l’objectif d’Anton Corbijn, s.v.p., le photographe préféré des stars du rock. Un al-bum tout en retenue, aux orchestrations subtiles (elles sont produites pour une grande part par John Paul Jones, ancien bassiste de Led Zep-pelin). Un disque produit par Scott Litt, ancien ingénieur du son, particulièrement bien inspiré ici. Le thème de la mort transparaît dans beau-coup de chansons (ex: «Try not to Breathe») mais «Everybody Hurts», choisi ici, fait ex-ception. Il s’agit d’un texte apaisant et apaisé, un hymne à la vie et à l’espoir dans un album au contenu plutôt glauque

9. r.e.M. – everybody hurts (Berry, Buck, Mills, Stipe) 5.20 extrait de automatic for the People**** (1992 – Warner Bros)

When the day is long and the night, the night is yours alone, When you’re sure you’ve had enough of this life, well hang on Don’t let yourself go, ‘cause everybody cries and everybody hurts sometimes

Sometimes everything is wrong. Now it’s time to sing along When your day is night alone, (hold on, hold on) If you feel like letting go, (hold on) When you think you’ve had too much of this life, well hang on

‘Cause everybody hurts. Take comfort in your friends Everybody hurts. Don’t throw your hand. Oh, no. Don’t throw your hand If you feel like you’re alone, no, no, no, you are not alone

If you’re on your own in this life, the days and nights are long, When you think you’ve had too much of this life to hang on

Well, everybody hurts sometimes, Everybody cries. And everybody hurts sometimes And everybody hurts sometimes. So, hold on, hold on Hold on, hold on, hold on, hold on, hold on, hold on Everybody hurts. You are not alone

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Un groupe mythique (un de plus) que l’on retrouvera souvent dans cette anthologie; un groupe fondateur, presque initiateur de la brit pop. En 1970, toujours au grand complet et composé de Roger Daltrey au chant, de John Entwistle à la basse, Keith Moon à la batterie et Pete Townshend à la guitare, the Who vient de terminer «Tommy» qui obtiendra le succès que l’on sait. Il entame une tournée où, bien entendu, dominent pas mal de morceaux ex-traient de cet opus mais on y retrouve aussi des chansons des albums précédents. Les mu-siciens jouent également pour le plus grand plaisir des fans des titres empruntés aux réper-toires classiques du rock et du blues. Le 14 février 1970, ils sont à Leeds où ils effectuent une prestation mémorable. Le con-cert est tellement bon que leur manager les presse d’en sortir un enregistrement. Quelques semaines plus tard l’album se retrouve dans les bacs des disquaires et sera un énorme suc-

cès, considéré comme un des meilleurs life de l’histoire du rock. Le disque original, au son puissant (on peut parler de hard pop), paraît dans une pochette qui n’est pas sans rappeler les enregistrements pirates de l’époque. Fa-briquée dans un carton peu solide ce simili dossier ne comporte qu’une seule donnée sous forme d’estampille: The Who Live at Leeds et le n° de référence au catalogue Polydor. A l’in-térieur, une pochette contient quelques copies de documents se rapportant à la carrière des Who ainsi qu’un poster les représentant à leur début. L’album ne comprend que 6 morceaux (une réédition en CD, plus tard, et produite par Jon Astley, beau-frère de pete Townshend, repren-dra un plus grand nombre de chansons dont quelques extraits de Tommy) pami lesquels trois reprises: «Young Man Blues» de Mose Allison et deux classiques du rock, «Summer-time Blues» de Eddie Cochran et «Shakin’ All

10. The WhO – Substitude (P. Townshend) 2.06 extrait de Live a-t Leeds*** (1970 – Polydor)

You think we look pretty good together You think my shoes are made of leather

But I’m a substitute for another guy I look pretty tall but my heels are high The simple things you see are all complicated I look pretty young, but I’m just back-dated, yeah

Substitute your lies for fact I can see right through your plastic mac I look all white, but my dad was black My fine looking suit is really made out of sack

I was born with a plastic spoon in my mouth The north side of my town faced east, and the east was facing south And now you dare to look me in the eye Those crocodile tears are what you cry It’s a genuine problem, you won’t try To work it out at all you just pass it by, pass it by

Substitute me for him Substitute my coke for gin Substitute you for my mum At least I’ll get my washing done

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Over» de Johnny Kidd. Trois compositions du groupe également: «Magic Bus» qui de-vient un must dans les concerts donnés par le groupe, une version extra longue de «My Generation» (exemple de ce que le Who peut improviser sur scène) et un «Substitute» très fidèle à l’original et que l’on retrouve ici.

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Quelques mots avant tout sur le hard-core, genre américain par excellence. Issu du mouvement punk d’outre atlantique, il en est l’expression la plus radicale tant au point de vue musical que par les idées qu’il véhicule. Trois pôles différents, voire divergents habi-tent le mouvement. L’école de Washington représentant l’aile puritaine du genre (straight edge), né en réaction aux excès des seven-ties (alcool, drogues, …) dont le porte parole le plus connu sera Fugazi (bientôt dans cette anthologie), l’école de Los Angeles, plus po-litique, élément dérangeant et perturbateur, les Dead Kennedys (bientôt ici également) et les groupes de Boston qui pratiquent une musique plus virulente encore et qui lorgnent vers le métal. Et Husker Dü dans tout cela me direz-vous? Eh bien, il est tout simplement l’un des groupe fondateur du genre dont l’influence se ressen-tira jusqu’au cœur de la «noisy music» (Pixies

et Sonic Youth en tête). Fondateur mais bien à part quand même puisqu’il ne fait partie d’aucune des écoles citées plus haut. Originai-re de Minneapolis (comme qui vous savez!), il se distingue par une musique beaucoup plus riche que celle de la plupart des autres groupes du genre car on y retrouve des éléments issus du punk et métal mais aussi puisés dans le rock expérimental et même le psychédélisme. Husker Dü qui doit son nom à un jeu de so-ciété suédois est composé de Bob Mould à la guitare et au chant, de Greg Norton à la basse et Grant Hart à la batterie et au chant. «Zen Arcade» (la signification de ce titre mystérieux n’a jamais été clairement établie) est le quatrième opus du groupe si l’on tient compte de leur mini album précédent «Metal Circus». Présenté à l’époque sous la forme d’un double album, il ne comprend pas moins de 23 morceaux; l’une des caractéristiques de Husker Dü est d’être, lorsqu’il est en forme,

11. hUSKer DÜ – Turn on the News (husker Dü) 4.27 extrait de Zen arcade** (1984 – SST)

If there’s one thing that I can’t explain Is why the world has to have so much pain With all the ways of communicating We can’t get in touch with who we’re hating

So turn on turn on turn on the news

I hear it every day on the radio Somebody shoots a guy he don’t even know Airplanes falling out of the sky A baby is born and another one dies Highways fill with refugees Doctors finding out about disease With all this uptight pushing and shoving That keeps us away from who we’re lovi

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un groupe prolixe et producteur d’albums fleuves. Intéressant, le disque l’est a plus d’un titre. Il apparaît tout d’abord comme le plus structuré et maîtrisé du groupe. Il est aussi celui où se retrouve toutes les influences des musiciens. C‘est ici que l’on commence à sentir grandir l’importance de la compéti-tion entre Mould et Hart, bénéfique pour la musique mais qui se révèlera être une catas-trophe pour le groupe puisqu’elle le conduira à sa perte. Le disque, coproduit par Husker Dü lui-même et un certain Spot (?), présenté sous la forme d’un concept album est censé illustrer les problèmes du passage de l’ado-lescence à l’âge adulte. Le choix d’un morceau a été (encore une fois) difficile. Les titres se bousculaient pour avoir une place dans cette anthologie: «Hare Krsna», pionnier de la noisy music ou le très long et déroutant «Reoccurring Dreams» aux accent de musique contemporaine; mais

finalement c’est «Turn On the News» que j’ai retenu car il illustre bien la volonté du groupe de sortir du stéréotype hardcore où certains voulaient l’enfermer. Condensé de pop spee-dée, le morceau peut être comparé à ce que le Who faisait de mieux quelques décennies auparavant: Même façon de chanter de Bob Mould, même riffs de guitare manière Pete Townshend. La comparaison peut être mainte-nue en ce qui concerne le thème de la chanson, les dures contradictions du monde moderne. Un sujet cher au cœur de nos Britons favoris.

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12. Marvin GaYe – Inner city Blues (Make Me Wanna holler ) (Gaye/Nyx) 2.22 extrait de What’s Going On**** (1971 – Motown)

L’histoire de Marvin Gaye c’est l’histoire de combats. Combat contre le poids de la famille tout d’abord. L’homme est issu d’un milieu très puritain (son père est pasteur) dont il essaiera de se détacher toute la vie. Cette confrontation tournera d’ailleurs au drame puisque Marvin sera mortellement blessé par son père au cours d’une réunion de famille à la suite d’une dis-pute. Combat aussi contre ses propres démons; il a toujours été tiraillée entre une spiritualité acquise au travers de son éducation religieuse et ses préoccupations matérialistes (sexe, dro-gues, alcool…) dans lesquelles il ne cessait de retomber. What’s Going On est également l’histoire d’un combat que Marvin va mener contre Berry Gordy le patron de la Motown, fabrique de tubes pop/soul installée à Detroit et symbole de la réussite «black». En 1970, choqué par la mort de sa partenaire Tammi Terrel, il se décide à enregistrer et produire un album qui échappe

au formatage habituel de la maison. Il parvient à imposer à un Gordy très sceptique un disque hors normes, aux thèmes en formes de questions existentielles et aux orchestrations sublimes, à la limite du jazz et plein d’arrangements de cui-vres et de cordes. Pari gagné car non seulement l’album sera louangé par la critique mais il sera aussi un énorme succès commercial. Trois morceaux deviendront des hits: «What’s Going On», chanson éponyme de l’album inspirée par les confidences du frère de Marvin, soldat au Vietnam, «Mercy, Mercy Me (the Ecology)» et sa rythmique obsédante et puis ce «Inner City Blues (Make Me Wanna Holler)» au texte déroutant, écrit en commun avec John Nyx, un des songwriters maison de chez Motown. Une chanson où Marvin passe en revue tout un catalogue de problèmes posés par l’«american way of life» et qui lui donnent la nausée; tout cela sur une musique qui n’a pas pris une ride et qui en a influencé plus d’un!

Dah, dah, dah, dah dah, dah, dah, dah, dah, dah, dah (repeat) Rockets, moon shots Spend it on the have nots Money, we make it Fore we see it you take it Oh, make you wanna holler The way they do my life Make me wanna holler The way they do my life This ain’t livin’, This ain’t livin’ No, no baby, this ain’t livin’ No, no, no Inflation no chance To increase finance Bills pile up sky high

Send that boy off to die Make me wanna holler The way they do my life Make me wanna holler The way they do my life Dah, dah, dah Dah, dah, dah Hang ups, let downs Bad breaks, set backs Natural fact is I can’t pay my taxes Oh, make me wanna holler And throw up both my hands Yea, it makes me wanna holler And throw up both my hands Crime is increasing Trigger happy policing Panic is spreading God know where we’re heading Oh, make me wanna holler They don’t understand Dah, dah, dah (repeat)

Mother, mother Everybody thinks we’re wrong Who are they to judge us Simply cause we wear our hair long

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13. SUIcIDe – rocket USa (M. rev/a.Vega) 4.14 extrait de Suicide**** (1977 – red Star records)

Avant de parler de l’album, un peu d’histoi-re. Le 16 juin 1978, Elvis Costello se produit à l’Ancienne Belgique de Bruxelles. Pour assurer la première partie, il a choisi un groupe new- yor-kais pratiquement inconnu répondant au nom à la fois inquiétant et prémonitoire de Suicide. Un concert en forme de rodéo où le groupe va tenir 23 minutes sur scène avant de provoquer une réaction violente de la part du public et se faire jeter en dehors de la salle sous les huées. Cet évé-nement mémorable est resté gravé sur bande et se retrouve en bonus sur l’édition CD du présent opus. C’est que le duo a de quoi inquiéter. Par sa forme tout d’abord: Alan Vega au chant et Martin Rev au synthé, tout simplement le concept étrange pour l’époque de deux hommes en noir. Et puis, il y a la musique: Sombre, répétitive, robotique. Des textes minimalistes qui évoquent l’aliénation ur-baine et offre l’image d’une Amérique angoissée. Dans ce premier enregistrement, le produc-

teur, Marty Thau (aussi manager des New York Dolls) et son ami Craig Leon ont su capter toute l’intensité de la musique des deux compères. Paru sur le propre label de Thau, Red Star, l’al-bum sous une pochette aux effets sanguinolents offre à la postérité sept morceaux comme autant de brûlots synthétiques à l’usage des générations futures car si, comme bien souvent lorsqu’il s’agit chef d’œuvres précurseurs, il ne remporta pas grand succès lors de sa sortie, il fut par la suite revendiqué comme influence majeure des tenants de l’éléctro pop à la techno actuelle. «Frankie Teardrop» et sa complainte dérou-tante représente certainement le moment fort du disque. L’histoire de cet ouvrier désespéré qui tue femme et enfants et puis se suicide illustre à mer-veille (si je puis dire) la noirceur et le nihilismes initialisés par le groupe. «Ghost Rider» et «Roc-ket USA» repris ici sont quant à eux des mor-ceaux à la rythmique volontairement monotone et habités de textes aux accents minimalistes.

21 (Unknown Lyrics)

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14. alanis MOrISSeTTe – Ironic (a. Morissette/G. Ballard) 3.49 extrait de Jagged Little Pill* (1995 – Maverick)

S’il n’existait qu’un seul point commun entre Suicide et A. Morissette, c’est le fait d’être tous deux reconnus pour un seul album. Pour le reste, tout les oppose. Si suicide joue sur le terrain de l’avant-garde et de l’expérien-ce, notre Canadienne est quant à elle une digne représentante du courant mainstream, à savoir un rock facile qui s’adresse à un large public, ce qui n’est pas forcément signe de médiocri-té. Si Jagged Little Pill se retrouve dans cette anthologie c’est, tout d’abord qu’il est l’œuvre d’une femme (pas seulement mais en grande partie). A. Morissette ne se contente pas ici de chanter ou de jouer de l’harmonica. Elle a écrit tous les textes de l’album ce qui est en-core un fait assez rare dans le rock même si parmi les songwriters confirmés, il y a pas mal d’éléments féminins (J. Mitchell, T. Amos, A. Mann…). Le coté psychanalytique du dis-que le rend particulièrement intéressant; l’ar-

tiste s’est complètement vidée dans ces douze chansons en forme de pilules plutôt amères à avaler. Pour ces confessions intimistes, elle est bien entourée. Par Glen Ballard, ami de la chanteuse et producteur de l’album mais aussi compositeur et musicien sur pas mal de morceaux (guitares, cla-viers, programmation …). Il y a aussi le coup de main inattendu de Dave Navarro et Flea des Red Hot Chili Peppers sur «You Ought To Known». Et puis le gratin des musiciens des studios West-lake à Hollywood qui prêtent main forte à la demoiselle tout au long du disque. N’oublions pas les gens du label de Madonna qui n’ont pas hésité à le publier. «Ironic» se veut un catalogue de situations décrites comme ironiques voire absurdes par Mo-rissette. Cette composition sortie en single sera le plus grand succès de l’album grâce à la magie qui s’opère entre les mots cinglants et une musique des plus énergiques.

An old man turned ninety-eight He won the lottery and died the next day It’s a black fly in your Chardonnay It’s a death row pardon two minutes too late And isn’t it ironic...dontcha think

It’s like rain on your wedding day It’s a free ride when you’ve already paid It’s the good advice that you just didn’t take Who would’ve thought...it figures (refrain)

Mr. Play It Safe was afraid to fly He packed his suitcase and kissed his kids goodbye He waited his whole damn life to take that flight

And as the plane crashed down he thought «Well isn’t this nice...» And isn’t it ironic...dontcha think

(refrain)

Well life has a funny way of sneaking up on you When you think everything’s okay and everything’s going right And life has a funny way of helping you out when You think everything’s gone wrong and everything blows up In your face

A traffic jam when you’re already late A no-smoking sign on your cigarette break It’s like ten thousand spoons when all you need is a knife It’s meeting the man of my dreams And then meeting his beautiful wife And isn’t it ironic...dontcha think A little too ironic...and yeah I really do think...

(refrain) Life has a funny way of sneaking up on you Life has a funny, funny way of helping you out Helping you out

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15. The eVerLY BrOTherS – Let It Be Me (M.curtis/G. Bécaud/P.Delanöe) 2.41 extrait de Original British hit Singles*** (1957/1960 – London)

La règle générale de cette anthologie est de voyager dans les principaux albums de la pop et du rock. Mais la notion d’«album» n’ap-paraîtra que dans la seconde moitié des 60’s. C’est pourquoi pour tout ce qui concerne des périodes antérieures, on a bien souvent à faire à des compilations de singles. C’est le cas avec ces pionniers du rock que sont les Everly Brothers, célèbre duo améri-cain à l’influence énorme sur les générations à venir (Beatles, Simon and Garfunkel…).Issu du milieu de la country, les deux frères, Phil et Don Everly évolueront de plus en plus vers le rock ’n ‘ roll en y introduisant la no-tion d’harmonie vocale sans oublier un sens inné de la mélodie qui les rapproche des plus grands créateurs de la pop On aurait pu s’arrêter à leur album de 1960, «A Date With the Everly Brothers», le plus accompli de toute leur carrière mais ce qui a retenu notre attention, c’est cette compilation

parue sous le label anglais London et qui cou-vre les simples de la période 1957/1960, celle où le duo, sous la houlette de Westley Rose leur manager et sous l’influence du couple de compositeurs Felice et Boudleaux Bryant, produira le meilleur de ses morceaux («Bye Bye Love», «Wake Up Little Suzie»…). C’est pourtant de tout autre chose qu’il s’agit ici. Un morceau paru en 1960; la ver-sion américaine d’une chanson de Gilbert Bécaud sur une musique de Pierre Delanôe, «Je t’appartiens» qui devient en Anglais: «Let It Be Me». Le texte a été adapté par un songwriter américain du nom de Mann Cur-tis. Le fait mérite d’être signalé car à l’époque les adaptations se faisaient plutôt dans l’autre sens. Une chanson d’amour, bien sûr, qui illus-tre à merveille le glissement vers la pop du duo country. Une réussite puisque non seulement le morceau sera un énorme hit mais il sera repris par bien d’autres chanteurs et musiciens.

I bless the day I found you I want to stay around you

And so I beg you, let it be me

Don’t take this heaven from one If you must cling to someone Now and forever, let it be me

Each time we meet love I find complete love

Without your sweet love what would life be

So never leave me lonely Tell me you love me only

And that you’ll always let it be me

Each time we meet love I find complete love

Without your sweet love what would life be

So never leave me lonely Tell me you love me only

And that you’ll always let it be me

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16. U2 – I Still haven’t found What I ‘m Looking for (Bono/clayton/edge/Mullen) 4.37 extrait de The Joshua Tree (1987 – Island)

On termine le vol.1 de cette anthologie comme on l’a commencé, à savoir par un grand épisode discographique. The Joshua Tree reste en effet un des mo-ments forts de la carrière de U2 et comme l’aboutissement de toute une période. En 1981, les Irlandais paraissent au mieux de leur forme; ils ont déjà sorti quatre albums studio qui les ont propulsé à l’avant de la scène mu-sicale et surtout restent dans toutes les mémoi-res pour la prestation inoubliable de Bono au Live Aid deux ans auparavant. Les séances d’enregistrement de l’album commencent en novembre 1986 à Dublin sous la houlette de Brian Eno et Daniel La-nois. Deux autres compères ajoutent des in-grédients à la recette: Le talentueux ingénieur du son Flood et l’ancien producteur des pre-miers disques du groupe, le très inspiré Steve Lillywhite qui mixe ici quelques morceaux. Les superbes photos en noir et blanc qui

ornent la pochette de cet opus sont dues au re-gard magique d’Anton Corbijn (cfr Automatic For the People de REM). Parmi celles-ci fi-gure celle qui représente l’arbre qui a donné son nom à l’œuvre, arbre qui pousse dans la réserve du «Joshua Tree National Park» ainsi dénommé par les Mormons. Une référence biblique et le disque n’en manque pas car les interrogations religieuses et spirituelles sont ici présentes plus que dans tout autre album du groupe («In god’s Country», …). La cri-tique du système politique américain est un autre thème récurrent de la galette («Bullet in the Sky», «Mothers of the disappeared», …). A souligner aussi «One Tree Hill», dédié à Greg Caroll, l’ ami intime mais aussi assistant de Bono disparu quelques années auparavant. Musicalement, le groupe (composé, rappelons le, de Bono au chant, the Edge à la guitare, Adam Clayton à la basse et Larry Mullen Jr à la batterie) a évolué vers un rock plus tradi-

I have climbed highest mountain I have run through the fields Only to be with you Only to be with you

I have run I have crawled I have scaled these city walls These city walls Only to be with you

But I still haven’t found what I’m looking for But I still haven’t found what I’m looking for

I have kissed honey lips

Felt the healing in her fingertips It burned like fire This burning desire

I have spoke with the tongue of angels I have held the hand of a devil It was warm in the night I was cold as a stone

But I still haven’t found what I’m looking for But I still haven’t found what I’m looking for

I believe in the kingdom come Then all the colors will bleed into one Bleed into one Well yes I’m still running

You broke the bonds and you Loosed the chains Carried the cross Of my shame Of my shame You know I believed it But I still haven’t found what I’m looking for But I still haven’t found what I’m looking for But I still haven’t found what I’m looking for But I still haven’t found what I’m looking for

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tionnel (au sens noble du terme), les influences folk et blues étant ici très présentes. «I Still Haven’t Found What I’m Looking For» se présente d’ailleurs sous la forme d’un gospel au thème intimiste puisqu’il évoque les doutes et interrogations spirituelles de Bono, ses combats intérieurs entre foi et tentations.

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