Journal Vigousse (15 février 2013)

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Cherchez l'horreur A Genève, le Service-deprotection des mineurs (SPMi) n'en finit pasd'effrayer la chronique.

Jeuxde gamins •••

Genève, berceau des droitsde l'homme ... Forcément,quand le site Med:iapart titre

sur Ii 15000 placements abusifsd'enfants par le SPMi à Genève ;;,çafait comme une vilaine tache surle joli tableau. De fait, les témoi-gnages familiaux se multiplientet avec eux les cas d'aberrationsinhumaines. Placée par le SPMien famille d'accueil aux Pâquis,une fillette reçoit l'ordre d'appelersa mère somalienne IiMadame»au téléphone; la maman tente des'immoler, puis se tue en se jetantpar une fenêtre.

rapport du SPMi qui annoncele décès d'une grand-mère pater-nelle* alors que celle-ci est bien vi-vante; on a même exigé d'elle 800francs pour avoir le droit de rendrevisite à son petit-fils. Des rapportsdont le rédacteur ne maîtrise parle français et se trompe surle sexe du gosse concerné:normal, il ne l'a pas rencon-tré, pas plus qu'il n'a ren-contré ses parents. Une adoqui réclame sans cesse derevenir chez son père, maisque le SPMi renvoie systématique- .ment chez sa mère collectionnantles concubins et les cuites.De cette errance administrativedécoulent des documents orien-tés, des séquestrations psychia-triques, des agissements en dehorsdu cadre posé par la loi ou du se-cret médical. Et mieux vaut ne pasopposer de résistance: IiChaquefamille sait que pour retrouver un

jour ou l'autre ses enfants, elle doitbaisser la culotte », déclare un père.IiLes politiciens incrédules ne nous

. croient pas et pensent que tout vabien ;;,précise UI~edame.

. Dans un système qui s'auto-pro-tège, on constate que les plaintescontre le SPMi sont très très viteclassées. A l'interne, des fonc-tionnaires dudit service s'estime-

ment « diabolisés ».Après tout, ils neseraient qu'unmaillon de lachaîne qui com-prend le Tribunaltélaire, le Ser-

vices des tutelles pour adultes oules HUG. Ben voyons. Examinonsle cahier des charges que reçoit unassistant social du SPMi : il apporte« aide et conseils aux professionnelsou tout autre tiers préoccupé parle sort d'un mineur », il « préco-nise les mesures », il « propose desquestions dans Je cadre d'expertisespsychiatriques », Un pouvoir hégé-monique octroyé à du personnel

pas toujours formé. IiEn gros, ilsorganisent votre divorce », résumeun autre papa.

pour se travestir en femme danscertains salons de massage; tiens,c'est le même qui, durant troisans, n'avait rien entrepris après. qu'une affaire de pédophilie a étédénoncée au SPMi... On dira quesa vie sexuelle ne regarde-que lui.Certes, mais s'il s'agissait d'un pèrede famille pris dans les mailles duSPMi, que diraient les rapportsfournis aux juges? G

A force de faire du zèle en pleinmarasme, les collaborateurs duSPMi ne se sentent pas très bieneux-mêmes. A la page 22 d'une en-quête très officielle menée de juinà novembre 2009, on lit que 41%des assistants sociaux devraientconsulter pour cause de signesavant-coureurs de dépression ...Pour décompresser sans doute,un cadre du SPMi serait réputé

Joël Cerutti

* nom connu de la rédaction

Le petit Vigoussede la langue françaiseRapport [napon] n. m. Document livrant lesrésultats d'une étude, d'une analyse, remis aucommanditaire de ces dernières. Ce rapportest archifaux, mais ça n'a aucun rapport. D'ail-leurs tout est dans le rapport (Colin Powell).• Syn. Rapport.

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