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l’EPR : TECHNOLOGIE DU PASSÉ
pour une
VISION DÉPASSÉE
EPR = European Pressurized Reactor
SOMMAIRE
Le contexte énergétique français ou les contre-véritésSurcapacité nucléaireIndépendance gonflée
Le nouveau slogan : le “ Mix ”
Nucléaire et environnement ou une autre idée du développement durableNucléaire et effet de serre
Un problème de ressource rarement évoquéLes risques du nucléaireLe nucléaire : une énergie sale
Le nucléaire : une énergie dangereuseLe nucléaire : une énergie guerrière
Le nucléaire : une inconnue pour la santé publique
Pourquoi l’EPR ? ou Comment l’industrie nucléaire cherche à se relancerLe maintien des compétences
Les faibles perspectives à l’exportationEn dehors du nucléaire : quelles compétences ?
L’EPR ou comment faire du neuf avec du vieuxCompétitivité à la française
Un réacteur loin d’être révolutionnaire
Surcapacité nucléaire
Indépendance gonflée
Le nouveau slogan : le “ Mix ”
Le contexte énergétique français ou les contre-vérités
58 réacteurs équivalent à
77% de la production d’électricité
Combien de trop ?
Le contexte énergétique français ou les contre-vérités
Surcapacité nucléaire
• L’aberration du chauffage électrique*aberration énergétique*aberration sociale*aberration environnementale
Le contexte énergétique français ou les contre-vérités
Surcapacité nucléaire
58 réacteurs, combien de trop ?
INTERDIT s’il y a du chauffage urbain ou du gaz au Danemark
INTERDIT d’en faire la publicité en Belgique
Exportations = 20% (12 réacteurs)
Le contexte énergétique français ou les contre-vérités
Surcapacité nucléaire
58 réacteurs, combien de trop ?
Nouvelle unité de grande puissance : non justifiée avant 2020
(rapport ministériel Charpin-Dessus-Pellat, 2000)
Le contexte énergétique français ou les contre-vérités
Surcapacité nucléaire
Surcapacité (+ directive EU sur ENR)
==>
Officiellement = 50%
En réalité = 36%
(29% en terme de consommation finale)
Le contexte énergétique français ou les contre-vérités
Indépendance gonflée
Depuis 2001 : 100% de l’Uranium est importé !!! (Niger, Russie, Canada, Australie...)
Dépendance accrue par rapport au nucléaire (Rappel : 77% de la production d’électricité)
Définition : « à chaque énergie son rôle, elles ont toutes leur
utilité et sont complémentaires »
Idée séduisante - reprise complaisamment par le lobby nucléaire (et
pétrolier) - mais incompatible avec la poursuite d’un programme
nucléaire pour des raisons de priorités
(choix budgétaires en terme d’incitations, subventions, développement,
recherches, ...).
Le contexte énergétique français ou les contre-vérités
Le nouveau slogan : le “ Mix ”
Nucléaire et environnement ou une autre idée du développement durable
Nucléaire et effet de serre
Un problème de ressources rarement évoqué
Les risques du nucléaire
Nucléaire et environnement ou une autre idée du développement durable
Nucléaire et effet de serre
Le cycle du nucléaire produit peu de gaz à effet de serre. Certes !
Mais avec 437 réacteurs en fonctionnement dans le monde, on
couvre…
6% de la production d’énergie mondiale !
Exercice : combien de réacteurs sont nécessaires pour couvrir 30% des besoins
mondiaux actuels (réduction de 24% des GES).
Solution : 437*5 = 2185 réacteurs !!!! Où ? Chez vous ? Dans combien de
temps ? En Corée ? En Iran ?
Nucléaire et environnement ou une autre idée du développement durable
Un problème de ressources rarement évoqué
Le cycle du nucléaire produit peu de gaz à effet de serre. Certes !
Mais avec 64.000 t d ’Uranium consommées par an dans le monde,
on couvre…
6% de la production d’énergie mondiale !
Exercice : sachant que les réserves de combustibles (uranium) sont estimées à
moins de 2,52 millions de tonnes, combien d’années de production sont possibles
si l’on souhaite doubler la production actuelle (soit une réduction de 6% des GES).
Réponse : 2.516 / (64*2) = 20 ans !!!! (35 si lon est optimiste)
Développement durable ?
Nucléaire et environnement ou une autre idée du développement durable
Un problème de ressources rarement évoquéMême avec le « retraitement recyclage » ?
Si intégralement mise en œuvre, la stratégie du MOX1 apporte - en fin de vie
du parc actuel - une réduction de 5% des besoins d’Uranium et de 12-15% des
quantités de Pu et Américium à stocker par rapport à un arrêt du retraitement
en 2010.
1. MOX = Plutonium extrait du combustible usé + Uranium
Corollaires :
* prolongation de 50 à 150 ans d’entreposage des déchets produits dont le
MOX irradié
* coût : 22 milliards d’euros, soit 145 millions d’euros la tonne de Pu+Am
évitée (si mené jusqu’en fin de vie du parc actuel 2050)
Nucléaire et environnement ou une autre idée du développement durable
Un problème de ressources rarement évoquéEt les surgénérateurs alors ?
Il s’agit là de la fin d’un mythe dont même les plus
fervents promoteurs du nucléaire évitent de parler.
Nucléaire et environnement ou une autre idée du développement durable
Les risques du nucléaireUne énergie sale
= cadeauaux générations futures
Nucléaire et environnement ou une autre idée du développement durable
Les risques du nucléaireUne énergie dangereuse
•Accident majeur d’un réacteur = 2.800 km2 rayés de la carte à jamais (base : 30 km de rayon comme pour Tchernobyl), soit la moitié du département du Nord.
• Quid d’un accident de convoi de Pu ?Selon la gravité des accidents, les retombées de plutonium pourraient contaminer jusqu'à des centaines de km2 et des millions de personnes
• USA : 1979, Three Miles Island
• URSS : 1986, Tchernobyl
• Japon : 1999, Tokaï-Mura
• France : jamais ? Cocoricoooooo !
Les risques du nucléaireUne énergie guerrière
Nucléaire et environnement ou une autre idée du développement durable
8 kg de plutonium permettent de fabriquer une bombe atomique
Le stock de La Hague permet la fabrication de 6.875 bombes atomiques (puissance Hiroshima), et
le stock français (140 t) 17.500 bombes
Durée de demi-vie : 24 000 ans
(240 000 ans pour en éliminer 99%)
Durée du mandat d’un ministre :
quelques années
Nucléaire et environnement ou une autre idée du développement durable
Les risques du nucléaireUne inconnue pour la santé publique
?Un travailleur du nucléaire ne peut avoir accès à son dossier médical professionnel même si il développe un cancer !!!
Le maintien des compétences
Les faibles perspectives à l’exportation
En dehors du nucléaire : quelles compétences ?
Pourquoi l’EPR ? ou Comment l’industrie nucléaire cherche à se relancer
Compétences en terme de projet industriels ? De sûreté ? De
gestion des déchets ? De démantèlement sur le long terme ?
Si cette question est importante, elle demande une
discussion en dehors du débat énergétique
Pourquoi l’EPR ? ou Comment l’industrie nucléaire cherche à se relancer
Le maintien des compétences
Selon l’AIE-OCDE, les projets dans les quelques pays
émergents, essentiellement en Asie, ne devraient pas
compenser le déclin annoncé du parc nucléaire mondial.
Pourquoi l’EPR ? ou Comment l’industrie nucléaire cherche à se relancer
Les faibles perspectives à l’exportation
• Avec le tout nucléaire, exception mondiale, comme pilier de notre
politique énergétique, la France a certes développé des compétences
importantes dans le nucléaire. En revanche elle s’est privée du
développement des technologies du futur que sont les technologies
d’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.
Pourquoi l’EPR ? ou Comment l’industrie nucléaire cherche à se relancer
En dehors du nucléaire : quelles compétences ?
• Jeumont licencie, Photowatt, ex-leader européen, souffre.
Quantitativement, les énergies renouvelables et l’efficacité
énergétique sont plus créatrices d’emplois que le nucléaire,
Qualitativement ces emplois sont mieux répartis.
=> Rapport Eole ou Pluton
Pourquoi l’EPR ? ou Comment l’industrie nucléaire cherche à se relancer
En dehors du nucléaire : quelles compétences ?
Un programme éolien de même coût que la tête de série EPR
produit clairement plus de courant à son apogée : 2,3 fois plus (24
TWh vs 10 TWh)
Compétitivité à la française
Un réacteur loin d’être révolutionnaire
l’EPR ou Comment faire du neuf avec du vieux
Compétitivité à la française
l’EPR ou Comment faire du neuf avec du vieux
Axiome : le kWh nucléaire est moins cher !
Devons-nous y intégrer les subventions publiques ?
Devons-nous y intégrer le coût du démantèlement ?
Devons-nous y intégrer le « coût » d’un accident ?
Devons-nous y intégrer le coût de gestion des déchets ?
Un réacteur loin d’être révolutionnaire
Sûreté du réacteur améliorée sans modification fondamentale du type de réacteur ni même du cycle du combustible
Les + avancés par ses promoteurs :
* sûreté : prise en compte de la fusion du cœur
* fonctionnement : durée de vie, disponibilité,
Mox
* démantèlement : facilité
* économique : coût du kWh -10% (base 10 EPR)
* industrie et recherche : maintien des
compétences et de la compétitivité.
l’EPR ou Comment faire du neuf avec du vieux
Un réacteur loin d’être révolutionnaire
Ces arguments (théoriques) sont-ils pertinents ?
* Besoin : 2022 si « laisser faire », 2035 si « maîtrise de la demande ». Ceci sans
tenir compte de la directive UE « Électricité renouvelable ». Donc pas de décision
nécessaire avant 2015 (construction=7ans).
* Sûreté : reste le risque liés aux erreurs et aux agressions (chute d’un jumbo)
* Économique : discutable car problème de charge et non pas de disponibilité.
Toute nouvelle unité diminuera cette charge et donc augmentera le prix au moins
jusque 2023.
* Environnement et prolifération : le renforcement de l’usage du Mox
maintient de facto la stratégie du recyclage et sa cohorte de risques et coûts (évoqués
précédemment).
* Recherche : ne permet aucune avancée en terme de déchets, de prolifération.
Faible en terme de sûreté du réacteur. Concentration des moyens sur cette filière.
l’EPR ou Comment faire du neuf avec du vieux
Conclusion
Quelque soit la réponse à la question :
« Faut-il sortir ou non du nucléaire ? »
il est en tout cas
URGENT d’ATTENDRE
une éventuelle construction de l’EPR.
Mais peut-on sortir du nucléaire ?
Peut-on sortir du nucléaire ?
ou Quand électricité ne rime pas avec énergie
L’électricité produite en France est à 77% d’origine nucléaire
Il est donc impossible de s’en passer, n’est-il pas ?
Mais l’électronucléaire représente 17% de la consommation finale d’énergie
(22%*77% = 17%)
Ah ouais ! Vu comme cela, ça change la donne, n’est-il pas ?
Production nucléaire : 422 TWh422 TWh
Solde Exportations/Importations : 69 TWh (9,48 réacteurs)
Autoconsommation : 23 TWh (3,16 réacteurs)
Enrichissement Uranium : 15 TWh (2,016 réacteurs)
Consommation « nucléaire » : 315 TWh315 TWh
Peut-on sortir du nucléaire ?ou
Quand PRODUCTION ne rime pas avec CONSOMMATION
L’électricité produite en France est à 77% d’origine nucléaire
Peut-on sortir du nucléaire ?ou
Quand PRODUCTION ne rime ni avec CONSOMMATION, ni avec besoin
Consommation = Besoin ?
Un exemple : le chauffage électrique représente 10 % de la consommation nationale d’électricité
Or le chauffage électrique est une aberration écologique et économique.
Interdit dans certains pays, il serait bien plus sage de créer des centrales à cogénération (chaleur +
électricité).
Peut-on sortir du nucléaire tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre ?
Le concept est basé sur une énergie révolutionnaire, déjà au point, renouvelable et
ne polluant pas.Celle-ci se mesure en négaWatts
C’est ce que propose le
MANIFESTE négaWatt
L’Association négawatt :www.negawatt.org
Peut-on sortir du nucléaire tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre ?
La démarche
en trois volets
:
• Sobriété
• Efficacité
•
Renouvelable
s
Objectif : réduire de 50% nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 tout en satisfaisant les besoins, en ayant recours aux
SEULES technologies éprouvées.
Peut-on sortir du nucléaire tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre ?
Deux scénarios : le « tendanciel » et le « négaWatt »
Peut-on sortir du nucléaire tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre ?
Deux scénarios : le « tendanciel » et le « négaWatt »
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