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Le Big Bang
Après avoir fait plusieurs fois le tour des sujetsd’actualité, voire à la fine pointe de l’actualité, et unpeu à bout de souffle, Le Médecin du Québec, parl’entremise de son comité éditorial et de son comitéde formation, avait fini par cibler un créneau alorsinoccupé : la formation médicale continue (FMC)conçue par et pour des omnipraticiens. Secteur toutà fait pertinent pour un organisme comme laFMOQ, d’ailleurs agréé par le Collège des médecinsà cette fin.
Ce créneau, aujourd’hui plutôt fréquenté et souventtenu pour acquis, était alors si nouveau et si inoccupéque les principes mêmes n’en avaient pas encore étéclairement dégagés. Pas, du moins, pour la rédactionde la revue. Nous produisions déjà – et depuis long-temps – des numéros thématiques sur des sujets scien-tifiques. Que voulait-on de plus ? Quelle différence yavait-il entre les textes existants et ceux que nous pro-posait le nouveau comité derédaction scientifique ?
Une fois admis, cepen-dant, le principe de la for-mation continue commevocation première de la re-vue et accepté le fait que lestextes de FMC pouvaient re-présenter plus du tiers sinonla moitié du contenu édito-rial, ce changement s’avéraune véritable révolution enprofondeur, un big bang oùen très peu de temps laconception des numéros futassujettie à un train de nou-velles lois et dont l’histoire,
contrairement à celle de la période précédente, rela-tera avant tout l’approfondissement d’une méthodeet d’un processus.
Autant la période précédente avait-elle été une re-cherche tous azimuts de sujets nouveaux, généra-teurs de prospective ou de controverse que nousavons abordés en les juxtaposant et en les énumé-rant dans le précédent chapitre, autant la période de1986 à nos jours doit-elle être envisagée selon un axevertical, à partir duquel nous chercherons à com-prendre, de la genèse à la maturité, les tenants etaboutissants de la formation continue écrite et sys-tématique. Tous les efforts des nombreux protago-nistes de cette métamorphose ont essentiellementvisé à obtenir progressivement, sur une vingtained’années, la meilleure qualité possible d’un contenuet d’une approche prédéfinis, dans une forme qui s’yréadapte constamment.
L’histoire de cette période de la revue est aussi in-timement liée aux percées technologiques qui nous
Le Médecin du Québec, volume 40, numéro 6, juin 2005
La grande aventure de la formation continue
(1986-2005)
Dr Renald Dutil Président 1982 – 1995Dr André Czitrom Membre 1982 – 1984Dr Jean Rodrigue Membre 1984 – 1987Dre Marie Girard Membre 1987 – 1991Dr William Barakett Membre 1991 – 1996Dr Jacques Desroches Président Depuis 2003Dre Christiane Simard Membre Depuis 2003
Dr Georges Boileau Directeur des communications 1983 – 1994et rédacteur en chef du Médecin du Québec
Dr Jean-Maurice Turgeon Directeur de la formation professionnelle 1995 – 1996et rédacteur en chef du Médecin du Québec
Dre Louise Roy Rédactrice en chef du Médecin du Québec Depuis 2003
Dr Jean Rodrigue Directeur de la planification et de la régionalisation Depuis 2004
Membres du Comité éditorial (1982-2005)
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ont permis d’acquérir une égale maîtrise du pro-cessus de production et une véritable maîtrise de laforme : le traitement de texte, la publication assistéepar ordinateur (PAO), Internet, les procédés d’im-pression, etc. Ces progrès, toujours mieux assimi-lés, nous permettraient aujourd’hui, en fait, d’ac-complir à peu près tout ce qu’on peut imaginer dansle domaine, s’il n’en était des contingences de tempset de coûts.
La genèse
Le tout nouveau Comité de rédaction scientifique(d’abord composé des Drs Jean-Maurice Turgeon,Marquis Fortin et Jean Rodrigue) est né en mai 1985,à Saint-Marc sur le Richelieu. Dûment mandaté parle Bureau de la FMOQ en juin de la même année, il
brossa une première ébauche du projet lors de sa ré-union du 19 août 1985.
La section de formation comprendrait un bloc dequelque 20 pages de la revue. Elle s’adresserait fonda-mentalement aux médecins omnipraticiens et seraitconçue en fonction de leurs besoins et d’une approchepar problème qui leur convient particulièrement, unpeu à l’image de celle qu’utilisait déjà la FMOQ pourles congrès de formation. Il faudrait partir des symp-tômes du patient, des causes de la consultation.
La section pourrait comprendre une page de pré-sentation, un article de fond, une table ronde, decourtes capsules sur de nouvelles techniques ou denouveaux appareils, de l’imagerie médicale, des sché-mas thérapeutiques et des algorithmes. Le comitéconseillait aussi de commencer chaque texte par un
861986 1987 1988 1989 1990 1991 1
Monde
Canada et Québec
Santé
Science et technologie
Syndicalisme médical(FMOQ, FMSQ, FMRQ)
Le Médecin du Québec
Accident de Tchernobyl
Explosion de Challenger
Mikhaïl Gorbatchev estporté au pouvoir en URSS
Québec devient une villedu patrimoine mondial del’UNESCO
Jean Drapeau quitte lamairie de Montréal
Thérèse Lavoie-Roux de-vient ministre de la santéet des Services sociaux,dans le cabinet Bourassa
Premier implantcochléaire chez un enfantau Québec
Mise en service de la sta-tion spatiale MIR
Mémoire de la FMOQ à la Commission Rochon
Vingtième anniversaire de la FMSQ
Alain Sirard devient prési-dent de la FMRIQ
Début de la nouvellesection de FMC en mars
Premier atelier des res-ponsables de thème àl’auberge Estrimont
Première intifada
Klaus Barbie, ancien chefde la Gestapo à Lyon estjugé
Claude Jutra, est trouvémort dans le Saint-Laurent
L’accord du Lac Meech estsigné par les 11 premiersministres du Canada
Mort de René Lévesque
Premier congrès de laFédération des infirmierset infirmières du Québec
Première greffe cœur-poumons aux États-Unis
Premier traitement contrele sida (AZT)
Critères de l’Alzheimer inclus dans le DSM-III
Signature du deuxièmeprotocole d’entente de laFMSQ en avril
La FMOQ organise unecontestation à l’automne
Naissance des PREM
Deuxième et troisièmeateliers pour les respon-sables de thème
George Bush père est éluprésident des États-Unis
Ben Johnson est disqualifié aux Jeuxolympiques de Séoul
Signature de l’ALÉNA
Mort de Félix Leclerc
Violent tremblement de terre à Chicoutimi : 6,2à l’échelle de Richter
Demande de reconnaissance des sages-femmes du Québec
La Commission Rochondépose son rapport
Pilule abortive RU486
Naissance de quadruplésaprès une fécondation in vitro
FMOQ : mémoire relatifau projet de loi 34
FMSQ : signature d’uneentente avec la CARRA
La FMRIQ devient la FMRQ
Numéro spécial publié en avril à l’occasion du25e anniversaire de laFMOQ
Chute du mur de Berlin
Massacre de la PlaceTian’anmen
Fin du régime Pinochet
Marc Lépine tue 14femmes à la polytechnique
Le billet d’un dollar estremplacé par une piècede monnaie
Mouvement de grèvemassif dans les secteurspublic et parapublic
Marc-Yvan Côté devientministre de la Santé etdes Services sociaux
Voyager II envoie des images détaillées deNeptune
Signature d’un protocoled’entente entre l’AMC,l’AMQ, la FMSQ et laFMOQ
La section de formationcontinue représente lamoitié du contenu éditorial,alors que la section d’information en constitue le quart
Libération de NelsonMandela après 26 ansd’incarcération
La Namibie, dernièrecolonie d’Afrique, accèdeà l’indépendance
Crise d’Oka
Mort de Meech
Adoption de la Loi sur lapratique des sages-femmes dans le cadre deprojets-pilotes
Lancement du télescopeHubble
Découverte des méca-nismes physiologiques de l’érection
Jumelage de la FMOQ et du Département de formation médicale continuede l’université Bordeaux II
La FMSQ fête son 25e anniversaire
La revue célèbre son 25e anniversaire
Dissolution de l’URSS
Début de la guerre en Yougoslavie
Le président Aristided’Haïti est renversé
Le gouvernement fédéralinstaure la TPS
Les « orphelins deDuplessis » font entendreleurs doléances
Adoption du projet de loi120, qui devient la Loi surles services de santé etles services sociaux et quimodifie diverses dispositions législatives
Le tranquillisant Halcionest accusé de faire perdrela mémoire
Création du regroupementdes fédérations demédecins pour dénoncerle projet de loi 120
Loi 120 : La FMOQ consultedouze capitales régionales
La revue est entièrementéditée et mise en pagesen interne à l’aide du logiciel Ventura
Chronologie de quelques événements marquants 1986-1998
court prétest auquel l’article devait répondre. Le co-mité prévoyait encore, comme cela se faisait pour lescongrès, s’adresser soit à une personne-ressourcedont l’expertise était reconnue dans le domaine visé,soit à un groupe (unité de médecine familiale, dé-partement de médecine générale, association, etc.).Il avait même établi, à titre indicatif, des plans pourles quatre premiers numéros.
Réuni de nouveau le 27 septembre, le Comité derédaction scientifique accueillit la Dre MichelleDallaire (en remplacement du Dr Rodrigue, man-daté pour travailler sur d’autres dossiers de laFMOQ). On procéda notamment à l’étude des troispremiers numéros et, plus précisément, du numérosur l’obstétrique prévu pour mars 1986 et dirigé parle Dr Michel Pagé, de Pierrefonds.
Dans son premier rapport à l’Assemblée annuellede la FMOQ, le comité faisait état de 24 thèmes pos-sibles constituant un cycle de deux ans et donnait unaperçu d’une douzaine de modes d’écriture ou d’illus-tration susceptibles de convenir à différents sujets.
Il était vite devenu évident pour l’équipe de ré-daction, cependant, que l’interface entre le conceptdu projet et sa réalisation concrète n’allait pas de soi.Une première rencontre avec le Dr Pagé nous avaitd’emblée convaincus de la difficulté pour un res-ponsable de thème d’appliquer ce concept en l’ab-sence de tout modèle. Or, le modèle était à créer, àélaborer, à peaufiner. L’urgence d’une formationpour les responsables s’imposait, et nous ne pou-vions cacher notre inquiétude, ni manquer d’en fairepart au comité.
1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998
Bill Clinton devient prési-dent des États-Unis
Inaugurationd’Eurodisney à Marne-la-Vallée
Julie Payette est intégréeau groupe des astronautesaméricains
350e anniversaire de lafondation de Montréal
Campagne de vaccinationcontre la méningite aprèsune « épidémie »
On apprend que des centaines d’hémophilesont contracté le sida
Scandale du sang contaminé
Définition des justifica-tions et des principes de la médecine factuelle
Décès de Jules-ÉdouardDorion, président fondateur de la FMOQ
Congrès d’orientation de la FMSQ
La revue est maintenantimprimée chez Interweb,de Boucherville : deséconomies d’échelle sontréalisées grâce aux mini-rotatives et à la PAO
Accords d’Oslo entreRabin et Arafat
Une bombe éclate auWorld Trade Center
Entrée en vigueur dutraité de Maastricht
Un amendement à la loi101 permet l’usage limité de l’anglais dansl’affichage commercial
Brian Mulroney, puis RobertBourassa démissionnent
La Cour suprême duCanada se prononce con-tre le suicide assisté
Hubble est réparé en plein ciel
McGill offre en primeurl’IRM pour les enfants
Gilles des Rosiers quitte laFMOQ après plus de 25 ans de service dans ledomaine de la formationmédicale
En octobre, publicationd’un numéro soulignantle 30e anniversaire de laFMOQ
Fin de l’apartheid
Massacre au Rwanda
Suicide collectif au seinde l’Ordre du temple so-laire : 48 morts enSuisse, 5 au Québec
Élection de Jacques Parizeau
Fermeture du Collègemilitaire de Saint-Jean
Lucien Bouchard est amputé
Jean Rochon devientministre de la Santé et des Services sociaux
L’étude 4S démontre quele Zocor réduit l’incidencedes troubles coronariensimportants
FMOQ : signature de l’accord-cadre concernant les AMP
Pierre Gauthier devientprésident de la FMSQ
Depuis janvier, un post-test conclut la section deformation médicale continue et donne droit à une heure de créditd’étude de catégorie I
Attentat au gaz sarindans le métro de Tokyo
Jacques Chirac est éluprésident de la République
Oklahoma City : 165 morts
Très mince victoire dufédéralisme au référendum
Jacques Parizeau quitte la vie politique
Annonce de la fermeturede 9 hôpitaux montréalais
L’Ordre national desQuébécois est attribué àLucille Teasdale
Lancement deCozaar/Hyzaar et de Fosamax
Internet compte 40 millions d’utilisateurs
Clément Richer ne sollicite pas de nouveau mandat à la têtede la FMOQ ; Élection de Renald Dutil
Tirage de la revue : 19 650 exemplaires
Les talibans au pouvoiren Afghanistan
Affaire Dutroux en Belgique
Déluge au Saguenay
L’OSM remporte son premier Grammy
Adoption de la loi créantun régime d’assurancemédicaments pour lesQuébécois
Association de moléculesantivirales pour traiter lesida
Trois nouveaux directeurs à la FMOQ : Hugues Bergeron, Jean-Maurice Turgeon etJean Rodrigue
Le Médecin du Québecest maintenant sous la responsabilité de laFormation professionnelle
Diana meurt dans un accident à Paris
Sommet de Kyoto
Hong Kong redevient pos-session chinoise
Inauguration du pont dela Confédération, le pluslong du monde
9 % des employés du réseau de la santé se sont prévalus du programme de départ à laretraite proposé par legouvernement
Naissance de Dolly, lapremière brebis clonée
Première version du siteInternet de la FMOQ
La FMRQ inaugure sonsite Internet
Georges Boileau prend saretraite et quitte son postede rédacteur en chef
Bill Clinton est accusédans l’affaire Lewinsky
Jean-Paul II visite Fidel Castro
Arrestation de Pinochet en Angleterre
Grand verglas au Québec1,3 million de foyers sontprivés de courant, notam-ment à Montréal et en Montérégie
Héma-Québec prend larelève de la Croix-Rouge
Lancement du Viagra et du Vioxx
Apple commercialise le iMac
FMOQ : trois journéesd’étude en mai et en juin
Mémoire conjoint de laFMOQ et de la FMSQ relativement à la TPSet à la TVQ
Suzie Toutant remplaceSylvie Massenet, qui apris sa retraite, au postede réviseure
La revue est impriméechez Interglobe Beauce
Le Dr Turgeon suscita donc une rencontre avec larédaction (qui eut lieu le 30 décembre 1985 auHilton Montréal Aéroport, de Dorval), pour tenterde clarifier les rôles respectifs des divers comités etde la rédaction dans la réalisation du projet.Pragmatique, le Dr Boileau fit valoir l’intérêt d’uneapproche plutôt empirique : on corrigerait le tir àpartir des résultats des premiers numéros. En outre,Francine Belliveau et moi-même serions désormaisinvités aux réunions du comité.
Examen complet majeur
Après une rencontre le 10 janvier 1986 et uneautre le 7 février, au cours de laquelle, notamment,le Dr Pagé avait présenté les articles de son numéro,le comité faisait état, le 7 mars, des conclusions qu’il
tirait de sa première expérience. Le numéro du Dr Pagéétait sous presse. En examinant la mise en pages, leDr Turgeon disait avoir l’impression que le produitserait meilleur que ne le laissaient entrevoir les mo-dèles préliminaires. Sans doute l’était-il, et pour uncoup d’essai c’était… assez réussi. Nous avions exa-miné le prototype à la loupe.
Une grille graphique spécifique, utilisant princi-palement les couleurs primaires, avait été mise aupoint : le rouge pour l’habillage du titre, et les don-nées sur des produits ou des pratiques potentielle-ment dangereux, le bleu comme trame de fond destableaux et des graphiques à caractère informatif, lejaune pour les repères ou courts messages clés reprisdu texte. Quelques pratiques particulièrement re-commandées étaient rehaussées de vert.
88
1999 2000 2001 2002 2003 2004
Monde
Canada et Québec
Santé
Science et technologie
Syndicalisme médical(FMOQ, FMSQ, FMRQ)
Le Médecin du Québec
L’euro, première monnaieeuropéenne
Panama récupère son canal
Création du Nunavut
Fermeture des magasinsEaton à Montréal
Pauline Marois devientministre de la Santé etdes Services sociaux,dans le cabinet Bouchard
Au CUSM, naissance des premiers jumeaux au monde nés d’une maturation in vitro sansmédicament
La FMOQ obtient que leschefs de Départementscliniques de médecinegénérale soient ré-munérés pour les tâchesqu’ils accomplissent
Arrivée d’EmmanuèleGarnier au poste de journaliste
Élection de George W. Bush
Élection de Vladimir Poutine
Début de la deuxième intifada
Réélection de Jean Chrétien
Adoption du projet de loiC-20 sur la « clarté »
Annonce du maintien du projet de constructiondu CHUM
Le génome humain est enfin déchiffré
Première applicationréussie de la thérapiegénique chez l’homme
Premier DRMG en Outaouais : le Dr Marcel Reny en estnommé chef
Quinzième atelier pour les responsables de thème
Attentats du World TradeCenter, le 11 septembre
Frappes aériennes américaines en Afghanistan
Démission de Lucien Bouchard Bernard Landry lui succède
Sommet des Amériques à Québec
Rapport de laCommission Clair
Création de laCommission Romanow
Début des travaux sur les GMF
Pierre Raîche succède àJean-Maurice Turgeoncomme directeur de laFormation professionnelle
Louise Roy devient rédactrice en chef
Inondations catastrophiques en Allemagne et en Europe centrale
Participation de Jean-Paul II auxjournées mondiales de lajeunesse à Toronto
Adoption du projet de loisur l’union civile
Loi 114, loi spécialevisant à pallier le manquede médecins dans les ur-gences du Québec
Création du statut demembre émérite de laFMOQ
La FMSQ présente un mé-moire à la CommissionRomanow
Épidémie de pneumonieatypique : le SRAS frappe
Chute de Saddam Hussein
La navette Columbia se désintègre
Jean Chrétien prend sa retraite
Jean Charest au pouvoir
Plus importante panned’électricité en Amériquedu Nord
Philippe Couillard devient ministre de la Santé etdes Services sociaux
Scandale à Saint-Charles-Boromée
Le gène de l’acidose lactique est identifié
Hugues Bergeron prend sa retraite
FMRQ : abolition totale dela rémunération différen-ciée pour les jeunesmédecins spécialistes
Martine Picard remplaceSuzie Toutant
Marie-Hélène Wolfordprend sa retraite après 28 ans de services
Explosion terroriste à Madrid
Jean-Bertrand Aristideabandonne le pouvoir
Carnage dans une écoled’Ossétie du Sud
Paul Martin forme un gouvernement minoritaire
La Vérificatrice généraledu Canada dénonce le programme des commandites
Dépôt d’un rapport sur labactérie C. difficile dansun hôpital de Sherbrooke
Merck annonce le retraitdu Vioxx
Des études évoquent uneaugmentation du risquecardiaque avec Celebrex
Jean-Maurice Turgeon etGeorges Boileau nommésmembres émérites de laFMOQ
35 spécialités médicalessont reconnues au Québec
La revue a de nouveau uncomité éditorial
Chronologie de quelques événements marquants 1999-2004
La plupart des élémentsétaient déjà assez bien cam-pés : texte d’introduction,amorces des articles, repères,utilisation de la couleurcomme indice andrago-gique, différents types detextes, de tableaux, d’algo-rithmes et d’illustrationspensés dans l’optique de l’ap-prentissage et conçus pourdonner l’information la plusconcise et concrète possiblesur un sujet bien ciblé.
Bien sûr, si on compare cepremier numéro à ceux d’au-jourd’hui, on y décèle des la-cunes. En effet, il n’y avaitpas de résumé anglais, pasde mots clés, ni de post-testaprès la série d’articles. Parailleurs, le fil conducteur quidoit lier les articles en untout non seulement cohérentmais organique, où chacund’eux est complémentairedes autres, n’était pas évi-dent. Enfin, le concept d’« amorce » en début d’ar-ticle n’était pas tout à fait au point.
Là où le bât blessait encore bien davantage, c’étaitau niveau de l’écriture des textes, aussi bien sur leplan de l’organisation du contenuet de la structure que sur celui dela langue française et de la rigueurterminologique. Mme Massenet, laréviseure, avait dû effectuer untravail titanesque à l’issue duquelplusieurs auteurs s’étaient sentibousculés, lésés même. « Ainsivous manipulez les textes ? »,m’avait dit l’un d’eux. Quant auDr Pagé, je crois qu’il n’aurait ja-mais pu prévoir l’ampleur de latâche de coordination et de conci-liation qu’un tel exercice pouvaitreprésenter. Pour le Dr Turgeon,
le comité devait, malgré toutes ces embûches, veillerà ce que chaque article satisfasse aux objectifs an-dragogiques du projet et aux contraintes de la ré-daction. Il se réservait, en définitive, « le droit ul-
time du couperet ». Rappelant lessix heures qu’il avait consacrées àcorriger et à réaménager le contenud’un texte du numéro d’avril, ilavait précisé : « l’exercice étaitépouvantable, mais le résultat envalait la peine ».
Il faut dire que si l’écriture enelle-même n’était pas encore en-trée dans les mœurs des omni-praticiens, ce type de passage à lamoulinette n’était pas, non plus,en usage chez les éditeurs de re-vues. Dans la plupart des revuesmédicales, à cette époque, les
Le Médecin du Québec, volume 40, numéro 6, juin 2005 89
Dr Jean-Maurice Turgeon Président 1984 – 1995Dr Gilles Otis Président 1995 – 1999Dre Louise Roy Présidente 1999 – 2001Dr Michel Lapierre Président Depuis 2001
Dr Marquis Fortin Membre 1984 – 1986Dr Jean Rodrigue Membre 1984 – 1985Dre Michelle Dallaire Membre 1985 – 1986Dr André Jacques Membre et animateur de l’atelier 1986 – 1993Dr Gilles Otis Membre 1986 – 1995Dre Louise Roy Membre et animatrice de l’atelier 1990 – 1999Dr Serge Dumas Membre 1991 – 1994Dr Michel Lapierre Membre 1993 – 2002Dr Jocelyn Bérubé Membre 1995 – 2004Dr Yves Robert Membre 1999 – 2001Dre Sophie Courchesne Membre 2000 – 2003Dr Alain Vanasse Membre 2000 – 2002Dr Michel Fleury Membre Depuis 2002Dr Guy Dumas Membre Depuis 2002
Dr Georges Boileau Directeur des communications et 1982 – 1995rédacteur en chef Le Médecin du Québec
Dr Jean-Maurice Turgeon Directeur de la formation professionnelle 1995 – 2001et rédacteur en chef Le Médecin du Québec
Dr Pierre Raîche Directeur de la formation professionnelle Depuis 2001 Dre Louise Roy Rédactrice en chef Le Médecin du Québec Depuis 2001
Membres du Comité de rédaction scientifique (1984-2005)
textes n’étaient pas sollicités et encore moins or-ganisés à des fins andragogiques préalablementétablies. Ils arrivaient généralement de chercheursou d’experts soucieux de diffuser leurs trouvailles,le résultat de leursrecherches. Ils de-vaient d’abord passerl’étape du comité delecture qui accordait –très parcimonieuse-ment – l’imprimatur,avec parfois quelquesremarques dont l’au-teur pouvait ou non te-nir compte. Dans biendes cas, une fois l’ar-ticle accepté, l’auteurn’en entendait plus parler avant la parution
Au Médecin du Québec, jusque-là, il arrivait quedes articles ou des blocs d’articles soient sollicités,mais c’était de façon informelle et sans obligation derésultat. La publication d’articles de formation conti-
nue dans l’organe officiel de laFMOQ avait radicalement changéla donne : nous étions, sans appel,condamnés au succès.
Quant au graphisme d’alors, ilpeut aujourd’hui nous paraîtrebrouillon et maladroit, mais c’estune autre histoire dont nous repar-lerons. Il ne faut pas oublier qu’en1986, nous n’en étions encore qu’àl’enfance du traitement de texte. Lesprocédés graphiques étaient large-ment manuels et exécutés par l’im-primeur sur la foi d’indicationsaussi nombreuses que relativementimprécises. Toutes ces indicationsrésultaient de décisions qui de-vaient être prises très rapidement,dans le feu d’une action vraimentpluridimensionnelle pour les géné-ralistes que nous étions.
Le rouge et le vert
Au chapitre des décisions ra-
pides, il convient, d’ailleurs, d’en rappeler une quifaillit entacher le premier né de la série d’une erreurcatastrophique, mais qui fut heureusement rattra-pée in extremis.
En page 34, une cor-rection de dernière mi-nute avait été demandéedans l’entête d’un ta-bleau énumérant, parclasse, les médicamentsnon recommandés pen-dant la grossesse, dansune colonne à fondrouge et les médica-ments sécuritaires dansune colonne à fond vert.Le typographe, lors de
la correction, avait fait une erreur et interverti lesmots « non recommandés » et « sécuritaires ». Provi-dentiellement, j’avais remarqué ce détail hautementimprobable, mais seulement lors d’une relecture for-tuite de la photocopie des « bleus », c’est-à-dire deuxou trois jours après leur retour chez l’imprimeur. Larevue était imprimée et assemblée, mais pas encoremise à la poste. Que faire ?
Après avoir été mis au courant des faits, M. MauriceDesmarchais, PDG de l’Imprimerie coopérativeHarpell, en grand seigneur, avait très généreusementdécidé d’assumer la responsabilité de l’erreur, d’im-primer un nouvel entête et de le coller manuellementdans chacun des 16 900 exemplaires. Chapeau !
Le formateur formé
L’idée d’une formation pour les formateurs, quenous avions baptisés sans trop de recherche « res-ponsables de thème », avait fait son chemin. Une ren-contre avec le Dr Pierre Jean, de l’URDEM*, avait eulieu le 23 avril. Nous avions déjà commencé à élabo-rer un plan d’atelier de formation dont les objectifsprincipaux étaient de familiariser les responsables, etpartant les auteurs, presque toujours néophytes, avecles exigences de l’andragogie et celles, encore plusméconnues, de l’édition. Le Dr Jean nous avait pro-posé une démarche raisonnée en quatre temps :
* Unité de recherche et de développement en éducation médicalede la faculté de médecine de l’Université de Montréal.
90
l’établissement des besoins, l’établissement d’objec-tifs relatifs aux besoins recensés, l’examen desmoyens à utiliser pour atteindre ces objectifs et, en-fin, l’évaluation. Il nous avait également offert departiciper au démarrage de l’atelier en énonçant, audébut, quelques principes andragogiques de base. Ilproposait ensuite de jouer un rôle d’observateur du-rant l’atelier et de nous livrer ses impressions à la fin.Toutefois, l’équipe de rédaction s’était rapidementaperçu que les qualités de communicateur et d’an-dragogue du Dr Jean, de même que son statut d’au-torité en la matière, seraient des atouts importantspour la réussite de l’atelier et du projet dans son en-semble. Après réflexion, ce dernier acceptait, la se-maine suivante, de nous aider à peaufiner le pro-gramme et même d’animer l’atelier.
Le premier atelier pour les responsables de thèmeeut donc lieu, du 11 au 13 juin 1986, à l’aubergeEstrimont. Il réunissait, outre les membres du co-mité, ceux de la rédaction et Pierre Jean, douze par-ticipants répartis en trois groupes.
Après une brève présentation du projet, les parti-cipants devaient lire les deux premiers numéros deFMC et les analyser à l’aide d’une grille pour en ex-traire les principales caractéristiques d’un numéroutile à la formation continue. Puis, ils devaientconcevoir, en fonction de besoins ressentis, un plande leur numéro et établir une stratégie de commu-nication en choisissant, pour chaque sujet, le modede présentation approprié. Enfin, ils devaient effec-tuer concrètement un exercice de correction de texte,aussi bien sur le plan du contenu que de la structureet de la forme. Tout au long de l’atelier, les anima-teurs et la rédaction intervenaient en faisant réfé-rence à dix messages clés.
Lors de sa réunion du 22 août, le comité dressaitbrièvement un bilan de l’atelier d’Estrimont. Malgrél’enthousiasme déclaré de la plupart des participantset la constatation d’effets positifs par le Dr Boileau,d’autres membres du comité faisaient remarquer quele menu était peut-être un peu trop chargé et que lesparticipants n’avaient pas été suffisamment confron-tés aux exigences de l’échéancier et des étapes de laproduction. Le Dr Turgeon suggérait même de ré-unir en un cahier de charges du responsable dethème, certains modèles de textes, les principes an-
dragogiques et les contraintes del’édition. Cette discussion allaitdonner le ton à l’élaboration dudeuxième atelier.
Retour à la planche à dessin
Décembre 1986. Les Drs MarquisFortin et Michelle Dallaire remet-taient leur démission et étaientremplacés par les Drs Marie Girard,présidente de l’Association des mé-decins omnipraticiens de Québec,et Gilles Otis, de Drummondville,lui-même ex-coresponsable avec leDr Jean-Claude Fortin d’un nu-méro de FMC sur la psychiatrie,paru en juin 1986.
Entre temps, des outils ont étéforgés à l’intention des respon-sables et du comité : grilles d’éva-luation du contenu, échéanciers,grille technique destinée à vérifiersi le texte envoyé contient tous leséléments requis et même un guidede rédaction.
Lors des réunions du 19 dé-cembre 1986 et du 27 janvier 1987,le deuxième atelier était mis enchantier et une nouvelle trousse dedocuments était mise au point àl’intention des futurs responsables.La rédaction rencontrait à nouveauPierre Jean pour rebâtir le pro-gramme de l’atelier.
Le guide de rédaction, en troisparties – corpus maintenant dispo-nible après une dizaine de mois de parution – pré-sentait en premier lieu, des exemples réussis de dif-férents types d’articles avec, pour chaque exemple,un bref commentaire sur les avantages et les diffi-cultés qui y sont inhérents. En second lieu, il offraitun répertoire des éléments andragogiques possibleset de leur utilisation. Enfin, une section intitulée« Stratégie de communication et de mobilisation »décrivait les différentes étapes du cheminement d’uneéquipe d’auteurs entreprenant un numéro de FMC.
Le Médecin du Québec, volume 40, numéro 6, juin 2005 91
Le nouveau plan de l’atelier posait trois questionsfondamentales. Que souhaitons-nous obtenir sur leplan du contenu et de l’approche ? Que souhaitons-nous obtenir sur le plan de la forme ? et enfin, com-ment obtenir ce que nous souhaitons ? En outre,l’atelier serait dorénavant soumis à l’évaluation desparticipants.
Le deuxième atelier a eu lieu à l’auberge LesTrois Tilleuls, à Saint-Marc-sur-Richelieu, les 8, 9et 10 avril 1987.
La grille d’évaluation de l’atelier proposait huitquestions aux participants et leur donnait la possi-bilité de formuler des commentaires. À ce sujet, s’ilspercevaient bien l’orientation andragogique de la re-vue, les exigences de forme et de présentation d’unmanuscrit et surtout l’importance de l’échéancier,ils se sentaient beaucoup mois à l’aise avec le lea-dership qu’ils devraient exercer au sein de leuréquipe, les stratégies de communication avec les au-teurs et la validation du contenu. Plusieurs partici-pants soulignaient l’intérêt d’une telle formation,mais auraient souhaité l’avoir bien avant. Un des ré-pondants mentionnait qu’une partie du travail in-dividuel aurait pu être fait avant l’atelier.
Considérant que le cycle d’apprentissage embrassépar la revue devait couvrir 24 parutions avant d’êtrerenouvelé, et sans doute en tenant compte des com-mentaires des participants au deuxième atelier, lesmembres du comité de rédaction scientifique pro-posèrent un autre atelier, la même année : le troi-sième atelier aurait lieu au début de novembre 1987.Ainsi, les participants seraient préparés plus d’un anavant la parution de leur numéro.
De plus, une partie du matériel leur serait fournieavant l’atelier, et ils auraient des tâches préalables àaccomplir. Ils devraient relire les numéros de l’an-née précédente, choisir les six articles qui leur sem-blaient les meilleurs, les organiser dans l’ordre où ilsauraient voulu qu’ils paraissent dans un numéroconsacré à l’omnipratique dans son ensemble etdonner les raisons de leurs choix, aussi bien en cequi concerne le contenu que l’approche ou la forme.
Ils devraient également établir une liste de be-soins ressentis relativement au thème de leur nu-méro et confronter leurs choix avec ceux d’un oudeux collègues.
Enfin, ils devaient constituer un « menu équilibré »d’articles en indiquant quels points de vue, quellesapproches et quels types de textes mettraient en va-leur les articles de leur numéro.
Une recette gagnante
Cette fois, la machine était bien rodée. On enre-gistra une hausse importante des scores d’évalua-tion. Une note remarquable fut entre autres accor-dée à l’énoncé « J’ai beaucoup appris en travaillantavec mes collègues ». Un des participants émettait uncommentaire révélateur concernant l’animation enpetits groupes : « La méthode de base devrait être ex-pliquée au début de l’atelier, le premier matin, disait-il. Cela sert à l’atelier et aux rencontres d’auteurs ».
En fait, le deuxième et surtout le troisième atelieravaient, par le truchement d’anciens responsables,donné aux participants – et aux générations futuresde responsables – une des clés maîtresses du succès :l’utilisation de l’énergie et de la force du groupe d’au-teurs, aussi bien pour la définition de leur projetcommun que pour la validation des textes. (La mé-thode est d’ailleurs très bien décrite dans l’article dela Dre Louise Roy intitulé « Les dessous d’une réus-site : apprendre à écrire pour ses collègues ».)
Bien que peaufinée d’année en année, la formulede ce troisième atelier est demeurée fondamentale-ment la même pendant plus de dix ans.
Au fil du temps, on accorda un peu plus d’im-portance à l’établissement des besoins et à la for-mulation d’objectifs d’apprentissage. On codifia pré-cisément les normes de présentation dans un recueilqui devait s’adresser aussi bien aux éventuels auteursqu’aux responsables.
Le volet écrit de la formation médicale continueconçue par et pour des omnipraticiens, selon la for-mule consacrée par la FMOQ (selon, en fait, un as-pect fondamental de la mission qu’elle s’était don-née à l’origine) avait pris forme et racine. Son essorpermettait à des centaines d’omnipraticiens de vivreune véritable expérience de l’écriture scientifique àlaquelle ils n’auraient vraisemblablement pas accédéautrement.
La FMOQ avait fait mouche, et l’on vit bientôt ap-paraître un peu partout des émules de la section deformation continue.
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Parenthèse
Le progrès de la section de formation continue est,certes, tributaire de la réflexion du comité de rédac-tion scientifique et de la formation des responsables,mais il doit aussi beaucoup à l’évolution de la tech-nologie, – celle de plus en plus efficace des procédésd’impression et celle de plus en plus conviviale de cequ’on a appelé la publication assistée par ordinateur(PAO ou desktop publishing)
Rappelons, pour bien comprendre, que jusqu’enmars 1985, les textes et tout le travail de secrétariatdu Médecin du Québec étaient faits sur des IBMSelectric et que chaque tour de corrections nécessi-tait, au mieux, un usage intensif du Liquid Paperet, dans bien des cas, une nouvelle saisie du texte.Vraiment pas une sinécure !
Cette copie devait être marquée de codes et d’ins-tructions typographiques, pas toujours évidents dansles cas d’algorithmes complexes ou de tableau cou-rant sur plusieurs pages de revue. Les erreurs d’in-terprétation qu’il fallait redresser étaient nombreuses,parfois coûteuses, souvent exaspérantes. L’équipe vi-vait constamment avec l’impression frustrante dedéployer beaucoup d’efforts pour des résultats im-prévisibles, sinon décevants.
C’est alors qu’entrèrent en scène les premiers or-dinateurs, un peu timides avec leurs 256 Ko de mé-moire vive, les disquettes souples de 720 Ko, les pro-cesseurs cadencés autour de 30 MHz, les écransmonochromes et l’interface DOS qui faisait dechaque commande une sorte de formule magique.Si le premier logiciel de traitement de texte utilisé(MultiMate) était déjà une amélioration, il n’empê-chait pas Mmes Wolford et Brosseau d’avoir, de tempsà autre, un peu de bricolage à faire. À cette époque,le « copier-coller » était souvent plus une questionde ciseaux, de ruban gommé et de photocopieur qued’électronique. Mais la revue s’adapta rapidement.
À l’automne 1985, les ordinateurs furent reliés enréseau. On remplaça bientôt MultiMate parWordPerfect, plus performant. L’imprimante lasertransforma le paysage en nous permettant de pro-duire des « prêts à photographier » (camera ready)pour certains documents.
En décembre 1987, nous fîmes l’acquisition d’un
modem qui nous permettaitd’acheminer chez l’imprimeur desdocuments mis en forme avecWordPerfect. Bientôt, les copiesn’eurent plus à être marquées,puisque le code indiquant les pa-ramètres typographiques était in-clus dans le document grâce aux« feuilles de styles ». Malgré tout, ils’agissait-là d’une opération assezcompliquée : il fallait, entre autres,téléphoner chez l’imprimeur pourle prévenir de l’envoi, confirmer laréception et envoyer une copie pa-pier de référence. Les données dutraitement de texte étaient inter-prétées par la photocomposeuseCompugraphic qui, après certainsajustements par le typographe, sor-tait les galées. Ce système, bien qu’ilnous rendît la tâche plus facile,était très rigide. La typographiequ’il produisait n’était pas trèsbelle. L’espace intermots et l’ap-proche étaient difficiles à ajuster.
Dès 1988, j’avais été tenté par laPAO, mais quel système adopter etquel effort d’adaptation cela repré-senterait-il concrètement pour lachaîne de production ? L’impri-meur était-il prêt ? Ces questionset quelques autres sur le même su-jet déclenchèrent des recherches in-tensives. Nous avancions prudem-ment, dans un domaine tout aussinouveau que l’était la vidéocassetteau moment d’Objectif 73. Quel-ques démonstrations du logicielPageMaker sur Macintosh nem’avaient pas tout à fait convaincu.Ventura Publisher, un autre logi-ciel, mis au point par Xerox, com-mençait déjà à lui voler la vedette.On vantait surtout l’incomparablemaîtrise qu’il permettait sur les pa-ramètres typographiques.
Le Médecin du Québec, volume 40, numéro 6, juin 2005 93
Sur les entrefaites, en 1989,j’avais fait l’acquisition d’un ordi-nateur IBM PS/2 à la maison et jecommençais à m’intéresser sé-rieusement à cette machine aveclaquelle on pouvait dialoguer pourpeu qu’on se familiarise avec sonlangage. Chez Harpell, un nou-veau service de PAO avait été créédepuis peu, et nos discussionsavaient fini par porter des fruits.En janvier 1991, la revue se dotaitd’un poste de PAO utilisant Ven-tura Publisher 3.0.
Au début, notre interventionétait minimale et indirecte : Les textes en WordPerfectcontinuaient à être envoyés par modem. Je mettaisle texte en pages en réservant l’espace des titres, destableaux et des figures et j’envoyais une copie laserde cette mise en pages en guise de devis que l’impri-meur devait suivre. Mais ce système demeurait trèsen deçà des possibilités de la PAO et relativement in-satisfaisant de part et d’autre.
Il apparut bientôt que l’imprimeur pourrait se ser-vir directement de ma mise en pages pour en tirerdes épreuves reproductibles. Avantage non négli-geable de cette façon de procéder, le coût de mon-tage d’une page passait de 43 $ à 14 $ : une écono-mie moyenne d’environ 2000 $ par numéro. Enoutre, Ventura permettait effectivement de produireune typographie agréablement équilibrée.
Coup de tonnerre par beau temps
L’Imprimerie coopérative Harpell était plutôtconservatrice. Son personnel, très engagé dans la ges-tion de l’entreprise, avait vieilli avec elle et inverse-ment. On était prudent quand il s’agissait d’investirdans les nouveaux outils informatiques et dans lespresses les plus modernes. En fait, on venait d’ac-quérir à bon prix, en Écosse, des presses à feuillesd’occasion, sans trop prendre garde à l’émergenced’une nouvelle génération de presses rotatives.
Jusque-là, on ne pouvait guère envisager d’impri-mer la revue sur des rotatives à cause de son tiragede moins de 20 000 exemplaires : la rotative com-mençait à être rentable autour de 40 000 exemplaires.
Mais les nouvelles rotatives étaientparfaitement adaptées à nos be-soins et beaucoup plus écono-miques étant donné le condition-nement du papier, moins cher enrouleaux qu’en feuilles.
Le contrat d’impression venaità échéance. Un concurrent se pré-senta. L’imprimerie Interweb, deBoucherville, offrait ses servicessur minirotative pour environ10 000 dollars de moins que Harpellpar numéro : une offre qui nepouvait être refusée, mais qui nousforçait à plonger résolument dans
les nouvelles méthodes de publication.En octobre 1991, une visite chez notre futur im-
primeur (le contrat prenait effet en janvier 1992) suf-fit à nous convaincre qu’un changement radical denos méthodes s’imposait. La mise en pages se feraitavec QuarkXPress sur Macintosh.
Les versions PC et Macintosh des logiciels étaientassez différentes à cette époque. L’interface graphiqued’Apple avait une bonne longueur d’avance surWindows et avait déjà été adoptée par les graphisteset les artisans de la PAO. QuarkXPress avait pourWord de Microsoft les mêmes affinités que Venturapour WordPerfect en ce qui concerne les feuilles destyle. Le secrétariat passerait donc lui aussi au Macin-tosh. Un véritable choc culturel pour Mmes Wolford,Comtois et Vennat, aussi bien que pour moi. Grâceà la collaboration dévouée de Mme Sylvie Gosselin,responsable de l’informatique à la FMOQ, le nou-veau matériel était réuni en moins d’un mois. Il fal-lait, sur le champ – tout en produisant nos derniersnuméros chez Harpell –, apprendre à s’en servir,puisque le numéro de janvier en était entièrementdépendant. Comment y sommes-nous parvenus ? Jecrois que cette partie de l’histoire tient du miracle.Je me souviens m’être rendu chez l’imprimeur le30 décembre et y avoir terminé le numéro vers23 heures. Mission accomplie : il y eut bien un nu-méro de janvier en 1992. La mise en pages avait étécomplètement faite par ordinateur (y compris le ta-bleau complexe de la page 38, dont je n’étais pas peufier). Bonus pour les écologistes, la revue n’était plus
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seulement imprimée sur du papier recyclable, maissur du papier recyclé.
Cette association avec Interweb, qui dura jusqu’endécembre 1997, nous permit d’acquérir graduelle-ment le plein contrôle sur la forme de la revue, ycompris sur la numérisation des images et des illus-trations, dernière étape de notre conquête de la PAO.
Nous avions inclus dans notre matériel de no-vembre 1991 un numériseur de table qui repro-duisait les images en trois balayages avec une réso-lution de 300 pixels au pouce, à peine suffisantepour les besoins de la publication. Cet appareil nousa parfois dépannés durant nos premières années chezInterweb. La plupart de nos photos, cependant,étaient cadrées sur un papier calque et envoyées àl’imprimeur qui les numérisait sur un appareil àtambour.
Les technologies s’améliorant, les numériseurs detable commencèrent à rivaliser avec les appareils in-dustriels qui tombèrent plus ou moins en désuétudepour la plupart des usages. À la fin de 1995, nousfîmes l’acquisition d’un numériseur Agfa Arcus IIqui nous permit d’obtenir des images fort accep-tables en un seul balayage. À partir de 1996, presquetoutes les photos et les illustrations furent numéri-sées chez nous ; encore une fois, meilleur contrôlesur le résultat et économie de 25 $ par image.
Auto-évaluation
En mai 1992, les Drs François Goulet, RobertGagnon et Roger Ladouceur publiaient les résultatsd’un sondage effectué en dé-cembre 1990 auprès d’un échan-tillon aléatoire de 500 médecinsomnipraticiens et destiné à éva-luer le succès de la section de FMCdu Médecin du Québec*. Quatreparamètres avaient été étudiés : lapertinence, l’influence de la sectionsur la pratique des répondants, leshabitudes de lecture, et le format(graphisme et mise en pages).
Après avoir analysé 197 questionnaires, les auteursde l’étude concluaient que la section de formationcontinue du Médecin du Québec était lue, appréciéeet jugée pertinente, et que sa mise en pages était ju-gée attrayante.
Bien entendu, les résultats de l’étude furent dis-cutés au cours d’une réunion du comité de rédactionscientifique. Le Dr Turgeon, par souci de rigueur, miten évidence la question des non-répondants : envi-ron 40 % des questionnaires avaient étés remplis etretournés. Que pensaient les 60 % restants et pour-quoi n’avaient-ils pas répondu ? Pouvait-on se fier àla seule évaluation de ceux qui avaient répondu ?
L’étude fut reprise de façon à tenir compte, cettefois, des non- répondants. Les résultats démontrè-
rent un taux de satisfaction simi-laire : nous étions donc sur labonne voie.
Un élément manquait encoreà la section, cependant, pourqu’elle puisse jouer pleinement sonrôle andragogique : le post-test. Ilapparut en janvier 1994, à l’occa-sion d’un numéro sur « L’électri-cité et la santé ». Composé de dixquestions à choix multiples mais àréponse unique, il était assortid’une carte-réponse préaffranchiecommanditée par les services pro-fessionnels de Miles Canada. Il
Le Médecin du Québec, volume 40, numéro 6, juin 2005 95
L’équipe du Médecin du Québec en 1990. Dans l’ordre habituel, Mmes Gisèle Comtois,Jocelyne Cavilla, Pauline (Marie-Hélène) Wolford, Francine Belliveau, M. GillesBauset, le Dr Georges Boileau, M. Jean-Guy Aumont et Mme Sylvie Massenet.
* Goulet F, Gagnon R, Ladouceur R. Unesection de formation continue très appré-ciée de ses lecteurs. Le Médecin du Québec1992 ; 27 (5) : 97-103.
permettait, moyennant la note depassage de 60 % d’obtenir uneheure de crédits d’étude de catégo-rie 1. Le post-test devint rapide-ment populaire et le resta. De 200 à500 médecins s’en prévalent encorechaque mois. À partir de juillet 1996,trois heures de crédits d’étude decatégorie 1 furent accordées pourun post-test réussi.
Cette même année vit naître unprix destiné à encourager l’excel-lence chez les auteurs et les res-ponsables de thème : deux billetsd’avion en classe affaires pourZurich ou Genève, aimablementofferts par Swissair, étaient remischaque année à l’auteur principalde l’article qui correspondait lemieux à la grille d’analyse établiepar le comité de rédaction scienti-fique quant au choix des sujets, aucontenu et à la forme des articles.L’attribution du prix d’excellenceLe Médecin du Québec/Swissair futinterrompue en 1999.
Maturité et transition
On pourrait affirmer, sanscraindre de se tromper, qu’aprèsune décennie de formation médi-cale continue et quelque cinq ansde PAO, la revue avait atteint unecertaine maturité et s’était hisséeprogressivement de l’état de revueartisanale à celui de publicationprofessionnelle.
L’effort du Médecin du Québec,durant ces dix ans, a été essen-tiellement centré sur les articlesde la section de FMC, dont le ca-ractère systématisé et l’évaluationconstante à tous les niveaux del’écriture mobilisait une grandequantité de ressources et d’énergie.En corollaire, moins de temps et
d’effort ont été consacrés aux articles purement do-cumentaires et aux chroniques qui, grâce à la qua-lité de nos collaborateurs, continuèrent pourtant leurpetit bonhomme de chemin.
Par ailleurs, à partir de 1990, étant donné les res-sources de la PAO, la mise en pages devint plus nor-malisée, de façon à constituer un véritable systèmegraphique, hautement modulable, mais aussi beau-coup plus précis et parfois même beaucoup plushardi qu’auparavant. Le graphisme dans son en-semble gagnait en rigueur ce qu’il perdait en inven-tion, mais au profit du contenu et de ce qu’on pour-rait appeler la « tenue » de la revue.
Dans un autre ordre d’idées, l’équipe de rédaction,relativement stable depuis le milieu des années 1970,de même que les directions de la FMOQ connurententre 1996 et 2001 de nombreux et profonds cham-bardements. En décembre 1995, le Dr ClémentRicher décide de ne pas renouveler son mandat. Ilest remplacé, au poste de président directeur gé-néral, par le Dr Renald Dutil. L’année suivante, leDr Boileau entreprend une semi-retraite, abandon-nant le poste (aboli) de directeur des Communi-cations, mais demeurant rédacteur en chef de la re-vue jusqu’à son départ en septembre 1997. Toujoursen 1996, le Dr Turgeon entre en fonction comme di-recteur de la Formation professionnelle en rempla-cement du Dr Jacques Houde (et de la Dre RaymondeVaillancourt qui avait assuré l’intérim) ; il deviendrarédacteur en chef de la revue au départ du Dr Boileau.Le Dr Hugues Bergeron succède au Dr Georges-Henri Gagnon, au poste de directeur des Affairesprofessionnelles de la FMOQ, tandis que le Dr JeanRodrigue entre en fonction au poste de Directeur dela planification et de la régionalisation. C’estd’ailleurs lui qui sera désormais responsable desCommunications. La revue quitte, néanmoins, la ju-ridiction des Communications pour passer à laFormation continue. Mme Micheline Vennat, quitteLe Médecin du Québec et pour devenir secrétaire duDr Rodrigue. En 1997, Mme Sylvie Massenet quitte larevue et sera remplacée par Mme Suzie Toutantjusqu’en 2003. En 1999, le Dr Pierre Raîche devientdirecteur adjoint à la Formation professionnelle ; il de-viendra lui-même directeur de la Formation profes-sionnelle au départ du Dr Turgeon le 1er juillet 2001,
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mais c’est la Dre Louise Roy qui deviendra alors rédac-trice en chef de la revue. Encore en 1999, Mme FrancineBelliveau quitte la revue, et Mme Emmanuèle Garnierlui succède.
Malgré tout ce remue ménage, Le Médecin duQuébec garde le cap. Et continue de progresser.
Où Gutenberg rencontre Macluhan
Le 6 juin 1997, était inauguré « Synapse », un por-tail Internet à la création et à l’élaboration duquel laFMOQ avait participé dès le début et qui avait étéréalisé par le Groupe 2000 neuf. Synapse réunissaitalors les sites de l’Association des conseils de méde-cins, dentistes et pharmaciens du Québec, du Collègedes médecins du Québec, de la Fédération des méde-cins résidents du Québec, de la Fédération des mé-decins spécialistes du Québec et le site www.santé.qc.ca. Le 20 septembre de la même année, le site dela Fédération des médecins omnipraticiens duQuébec s’y intégrait. Dans cette première version dusite de la FMOQ, Le Médecin du Québec publiait,outre la version intégrale de l’introduction de chaquethème, des résumés français et anglais des articles deFMC.
Ce n’est qu’à partir de juillet 2001 que les textes yseront publiés intégralement en format PDF. Sur lesconseil de nos courtiers en publicité (Keith HealthCare inc.), nous étions restés très prudents sur cepoint, craignant soit de devoir insérer des bannièrespublicitaires dans le site de la FMOQ, soit de voir di-minuer sensiblement le nombre de pages d’annoncedans la version imprimée de la revue. Mais l’expé-rience d’autres revues comme le Journal de l’Asso-ciation médicale canadienne et Le Médecin de famillecanadien (revue du Collège des médecins de familledu Canada) avaient fini par nous convaincre que lesrépercussions seraient minimes.
Pour éclairer le côté du mur à l’ombre
Par ailleurs, on avait commencé à constater, de-puis quelques années, certains effets pervers à l’uti-lisation de la revue comme véhicule de formationcontinue, soit une certaine variation dans l’intérêtmanifesté pour les divers thèmes selon les besoinsressentis par le lecteur cible dans sa pratique cou-rante, de même qu’une certaine désaffection de la
part des médecins spécialistes.C’est pourquoi certaines chroni-
ques comme celles sur la médecinedu travail et celle sur la périnata-lité, sujets au cœur des préoc-cupations cliniques et politiquesdes omnipraticiens, furent insti-tuées. Des projets spéciaux virentle jour, comme celui du Dr AlainNeveu, qui produisit en partena-riat avec la CSST, un court articlesur la lombalgie dans dix numérosconsécutifs.
Cet élargissement de l’horizonde la revue pour atteindre le plusgrand nombre de lecteurs futd’ailleurs une des premières pré-occupations de la nouvelle rédac-trice en chef, la Dre Louise Roy, quine se priva pas de lancer de nou-velles chroniques ou de nouvellesséries propres à rallier le plus grandnombre de lecteurs : Invalidité,Assurances, Bureau du coroner,Questions de bonne entente, Médecine nordique,Biomatériaux, Traitement de l’hypertension, etc.
Vers une vie nouvelle
Il était somme toute très naturel que la Dre Roy,engagée à titre de première directrice adjointe de la
Le Médecin du Québec, volume 40, numéro 6, juin 2005 97
L’équipe du Médecin du Québec en 2000. De gauche à droite, Mmes Suzie Toutant,Édith Goulet et Emmanuèle Garnier, M. Jean-Guy Aumont, Mme Gisèle Comtois, leDr Jean-Maurice Turgeon et Mme Marie-Hélène Wolford.
Formation professionnelle à la FMOQ, le 1er juillet2001, devienne d’emblée rédactrice en chef duMédecin du Québec, puisqu’elle avait déjà été res-
ponsable de thème (mars 1990), auteur (août 1999,octobre 2000), membre du comité de rédactionscientifique (de 1990 à 1999), puis présidente de cecomité (de 1999 à 2001) et qu’elle est animatrice del’atelier des responsables de thème depuis 1993. Depar sa définition de tâches, plus libre que ses prédé-cesseurs de la responsabilité générale de directiond’un grand secteur d’activités de la FMOQ, on a sansdoute jugé qu’elle pourrait mieux se rapprocher duquotidien très astreignant, d’une revue mensuelle.
En fait, le lecteur et la formation continue sont aucentre de la démarche de cette apôtre de l’andrago-gie médicale. Secondée par une équipe renouveléede six membres (cinq femmes, toutes bardées de for-mations spécifiques ou d’expérience pertinente –contrairement aux gens de ma génération à leurs dé-buts –, et moi, le vieux routier au seuil de la retraite),elle s’est mise à la tâche avec une énergie et un en-
L’équipe actuelle du Médecin du Québec. De gauche à droite, Mmes Martine Picardet Anne-Marie Boiteau, la Dre Louise Roy, Mmes Lucie Beauclair et EmmanuèleGarnier, M. Jean-Guy Aumont et Mme Chantal Grenier.
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Médecinsomnipraticiens
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Autresprofessionnels
Médecinsspécialistes
Médecinsomnipraticiens
Médecinsrésidents
Le Médecin du Québec en quelques chiffresO 459 numéros entre juin 1965 et juin 2005O 232 numéros comportant un thème de FMC de mars 1986 à juin 2005O En tout, y compris les nouvelles syndicales et médicales, plus de 14 250 articles, dont plus de 1800 de FMCO Plus de 1700 auteurs de FMC, dont 962 omnipraticiens
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Jean-Guy Aumont, rédacteur adjoint et responsable de la réalisation, depuis 1974Gilles Bauset, publiciste et administrateur pour Les Éditions Le Caducée, 1972-1992Lucie Beauclair, deuxième secrétaire de rédaction, depuis 2003Francyne Beaudoin, conseillère en relations industrielles, 1966-1971Lisette Bélanger-Brosseau, secrétaire, 1985-1986Francine Belliveau, rédactrice adjointe et responsable de l’information, 1976-1999Pauline C. Binet, secrétaire, direction des communications et direction générale, 1967-1972Linda Blais, secrétaire, 1988Marianne Bocquet, secrétaire, 1977-1978Dr Georges Boileau, rédacteur en chef, 1968-1997Anne-Marie Boiteau, infographiste, depuis 2001Jean Bonin, responsable de la publicité, 1992-1993 Suzanne Brodeur, secrétaire, 1987Jocelyne Cavilla, secrétaire, 1988-1990Gisèle Comtois, secrétaire, 1988-2001Marc-Henri Côté, secrétaire de rédaction, 1972-1973Marie-Claire Deschênes, secrétaire, 1983-1984Lili De Grandpré, journaliste, 1976-1977Claudette Desjardins, secrétaire, 1971Dr Jean-Pierre Forget, rédacteur en chef, 1965-1968Jean-Pierre Forget, journaliste, 1981-1982Hélène Gaboriault, secrétaire de rédaction, 2003Émmanuèle Garnier, journaliste, depuis 1999Luce Gauthier, secrétaire, 1984-1985Édith Goulet, secrétaire et infographiste, 1993-2002Chantal Grenier, première secrétaire de rédaction, depuis 2002Carole Ladouceur, secrétaire, 1985Ginette Lafrance, secrétaire, 1990Lise Lafrenière, secrétaire, 2001-2002Lucille Malo, secrétaire, 1973-1974Michèle Marcinkowska, adjointe à la rédaction, 1970-1973Étienne Marcoux, infographiste, 1998-1999Ginette Martin, secrétaire de rédaction, 1982-1984Sylvie Massenet, secrétaire de rédaction, 1984-1998Denise Monjot, responsable de la révision et de la circulation des textes, 1976-1982Lynda T. Munn, correctrice adjointe à la rédaction, 1993Martine Picard, réviseure, depuis 2003Myrianne Poirier, secrétaire, 1986Nathalie Poirier, secrétaire, 1972Ginette Proulx, secrétaire-dictaphoniste et service des relations publiques, 1972-1974Chantal Quiniou, réviseure adjointe, 2001Dr Pierre Raîche, directeur de la Formation professionnelle, depuis 2001Dre Louise Roy, rédactrice en chef, depuis 2001Denise Saucier, secrétaire, 1972-1976Suzie Toutant, réviseure, 1997-2003Nadine Tremblay, secrétaire et infographiste, 1996-1997Dr Jean-Maurice Turgeon, rédacteur en chef, 1997-2001Micheline Vennat, secrétaire, 1990-1996Danielle Villemaire, secrétaire, 2001-2002Marie-Hélène Wolford, secrétaire de direction, 1974-2003
Personnel du Médecin du Québec(1965-2005)
thousiasme remarquables. Elle en-trevoit pour l’avenir de la revue denouvelles tendances, faisant re-marquer qu’en dépit des principesénoncés dès le départ par le comitéde rédaction scientifique et voulantque la FMC cible aussi bien lescompétences et les attitudes desmédecins dans leur pratique quo-tidienne que leurs connaissances,les cycles qui se sont succédésjusqu’à présent sont plutôt axés surla cognition.
Développer compétences et at-titudes, apprivoiser une interdisci-plinarité où les autres profession-nels de la santé deviendraient despartenaires complémentaires dumédecin omnipraticien, s’ouvrir àune conception plus large de laformation professionnelle que lesstricts problèmes de santé des pa-tients pour inclure des thèmescomme la confidentialité, la ges-tion des erreurs médicales ou sim-plement la gestion de sa propreformation : tout un programme.Sans compter l’utilisation et lamaîtrise de nouveaux outilscomme la vidéo sur Internet, lemoteur de recherche, le post-testen ligne (tous deux inaugurés l’au-tomne dernier dans la nouvelleversion du site Web de la FMOQ)et l’ordinateur de poche…
Quelle forme prendra la revued’ici son cinquantième anniver-saire ? Difficile à prévoir. Ce qu’onpeut affirmer avec certitude, ce-pendant, c’est qu’elle continuera àpoursuivre avec compétence et di-ligence, avec zèle même, l’idéal deses fondateurs : servir tous les mé-decins du Québec. 9
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