L'Angélus de Midi

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Le célèbre Professor Pedro-Joao Himmelkopf, seul scientifique au monde à s’intéresser à la crise de la quarantaine nous propose à travers une étude sur plus de 200 pages de comprendre le comportement de l’humain face à ce douloureux problème. A mi chemin entre le roman, et la bande dessinée, l’Angelus de midi explore à travers un ton inédit chez Manu Larcenet l’humour et la dérision.

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1 – INTRODUCTION

Qu’est-ce que la crise de la quarantaine ?

C’est une question épineuse à laquelle tous les spécia-listes de la psychanalyse, des maladies mentales et des désordres psychologiques s’interdisent bien derépondre parce que, soi-disant, ils auraient d’autreschoses plus importantes à faire… Vaste fumisterie, oui !

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Une fois localisé, le sujet doit être abordé avec toutesles précautions d’usage pour ne pas l’effaroucher.

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Ainsi, on prendra soin de l’amadouer grâce à quelquesmenues attentions pour mieux gagner sa confiance.

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Grâce à mon concept de “psychanalyse par lacontrainte”, il m’a été possible d’obtenir du sujet, denombreuses anecdotes concernant ses difficultés àvivre le cap réputé délicat de la quarantaine, et quiémailleront mon exposé qui, sans elles, aurait été aride et peu funky.

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2 – “JAMAIS AU CÔTÉ DE RONALDINHO”

A l’approche de la quarantaine, le sujet masculins’aperçoit soudain qu’il est sur la pente descendante etque ses freins ont lâché. Je me suis souvent demandépourquoi j’aimais autant les paraboles, et je n’ai jamaistrouvé de réponse. Le fameux analyste soviétiqueHijyikyiop Sinkefwichov nous dit bien que la paraboleest l’indication irréfutable de nombreux dysfonctionne-ments à caractère pervers ; mais j’ai jamais trop aiméce sale rouge.

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Le sujet a-t-il atteint les objectifs qu’il s’était fixésdans sa jeunesse ? Est-il aussi heureux qu’il le proje-tait, aussi épanoui ? Non, bien sûr. Le sujet a évidem-ment tout raté et se sent merdeux. Il prend alorsconscience qu’il ne sera jamais en mesure d’accomplirtout ce à quoi il rêvait dans sa jeunesse.

De là à se dire qu’il a raté sa vie, il n’y a qu’un pas, queje franchirai allègrement en disant que, de toute façon,c’est trop tard, qu’il fallait y penser avant et bouger unpeu son gros cul au lieu de jouer à la Playsation enfumant des pétards. Bref, c’est bien fait.

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3 – DE L’IMPORTANCE DE DESACRALISERLE MONSTRE

Où le sujet s’en prend au premier cinéaste qui passe.

Bien sûr, le sujet ne s’attaque pas qu’à ses proches,loin de là. Sa pathologie le pousse à en vouloir à laterre entière sous les prétextes les plus variés. Ainsi,toujours dans le but inconscient de trouver des respon-sables à ses propres échecs, le sujet s’en prendra à touthumain, autre que lui. La haine générée par l’intolé-rable constat d’échec personnel et intime qu’il subit, lemènera à en découdre avec les vigiles des magasinsLeclerc, les boulangères outrageusement fardées, leschanteuses, les jeunes actifs de l’UMP, les artistesconceptuels, ceux qui disent “rénumérés”, les spécia-listes du neuvième art, les oncologues, les journalistesboursiers, les syndicalistes, les gens heureux, mais passeulement…

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