Les 400 coups, de François Truffaut. Fiction? Même si le film est autobiographique, il sagit...

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Les 400 coups, de François Truffaut

 Fiction?

Même si le film est autobiographique, il s’agit néanmoins d’une fiction Changement de nomLe père n’est pas alpiniste, mais automobiliste

 FT et l’autisme

Pour réaliser son film, FT rassemble de la documentation sur la délinquanceIl observe les autistes

 Noir et blanc, le deuil

Le film est en Noir et Blanc, les images sont réalisées par l’un des meilleurs techniciens de la photographie.

Le personnage d’Antoine

Pour le choix du comédien :L’annonce a été faite sur France-Soir ; sur une centaine d’enfants, c’est Jean-Pierre Léaud qui a été choisi :IndisciplinéCultivéUne certaine souffrance dans sa familleOn obtient dans ce film un portrait mêlé de Truffaut et de JP Léaud Antoine est un personnage imaginaire

L’atmosphère de deuil vient de la mort récente

d’André Bazin, son « père adoptif »

Il lui a d’ailleurs dédié le film

En 1959, il présente le film à Cannes ( c’est

Hiroschima mon amour, de Resnais qui remportera

la palme)

Il vend le film aux Américains, qui titrent :

« Un triomphe à Cannes » et parlent de

« la jeunesse retrouvée du cinéma français »

Un film français aux USA

Il obtient le prix de la mise en scène ; le film a

beaucoup de succès( 450.000

spectateurs) car il permet une réflexion sur

l’abandon des parents  

Le succès

C’est le début des films « jeunes »Son père réagit :  « C’est le portrait

d’un authentique salaud »FT dira :  « Je n’ai pas été un enfant

maltraité, mais un enfant non traité »

 

Un film « jeune »

Ce film est le coup d’envoi de la « Nouvelle vague »

 

La Nouvelle vague

Qu’apporte le film à cette époque ? il est le résultat d’un travail personnel, le style est autobiographique. Nous voyons le point de vue de FT ; nous le voyons regarder le monde autour

de lui. 

 

Le regard de FT

La fin est trop brusque ( + frustration)·         On s’était attaché au personnage·         On a pitié·         On se demande comment on peut être aussi mauvais·         On attend une amélioration

Pourquoi ce film peut-il déplaire aux enfants?

Ce n’est pas un récit : pas de structure narrative ( SI,

EM, …. SF), mais une dégringolade dans le

malheur

Un récit?

•Il n’y a pas d’effets spéciaux, car pas de rêve.. tout est noiraucune intention d’embellir la réalitéd’où le noir et blancpas de musique réparatricepeu de dialogue peu de direction d’acteurs ( les enfants semblent à peine dirigés)c’est livré tel quel , à l’état brutD’où un sentiment de malaise chez le spectateur…

Aucun embellissement de la réalité

·         Tout est NOIR, notamment les adultes

Les hommeso        L’instit est « bêtement » méchant et injuste avec Antoine o        Le prof d’anglais est ridicule( « the »)o        Le beau-père est intéressé par son club et les voitureso        Les gardiens jouent aux petits chevauxo        Le surveillant du centre lui donne une gifle et refuse la visite de René

Ces personnages sont des caricatures

Les hommes

Nous avons ici un noircissement de la réalité

( Hyperbole de la laideur??), notamment,

le décor : Antoine voit les enseignes racoleuses de Pigalle par le grillage

du panier à salade( il a rencontré les prostituées dans

la cellule)   

Noircissement de la réalité

DONC, les enfants, encadrés par de mauvais

adultes, ne peuvent qu’être mauvais dans une

société pareille

Donc les enfants….

Les femmes dans le film

•        La mère : égoïste, superficielle, ; elle n’aime pas son fils mais elle aime les hommes        Les filles de joie dans la prison        La grand-mère : la seule femme qui l’ait aimé        La mère de René : alcoolique       La seule femme positive est la psychologue, mais on ne la voit pas ( hors champ)

Antoine et les femmes

Les femmes

RAPPORTS D ANTOINE AVEC LES FEMMES ET SON COMPLEXE D

OEDIPE.

Antoine est un enfant secret et mystérieux, il ne confie pas vraiment et tous ses actes sont une façon d'extérioriser ce mal-être. Il a beaucoup d'admiration pour sa mère, elle est pour lui une personne inaccessible, à ses yeux elle est l'idéal de beauté féminin, beauté qu'elle ne cache pas par ailleurs, en effet elle enlève ses bas dans le couloir sous le regard de son fils. Antoine est curieux de ce corps et lorsqu'elle n'est pas là il observe avec minutie tous les objets de sa coiffeuse.

Antoine n'a pas dépassé le stade où il ne voit plus sa mère comme image maternelle mais en tant que femme à part entière. Ce qui crée une confrontation lorsqu'il la surprend dans les bras

de son amant, jaloux et ne pouvant atteindre cet amant, il se venge par l'intermédiaire de son

beau-père en tentant de l'éloigner de sa mère, c'est une mort symbolique du père.

Complexe d'Oedipe:

L ’espace dans le film

Du huis-clos à la liberté

L’espace: du huis-clos à………

Antoine passe d’un huis-clos à un autre

La salle de classe où il est enfermé

Sa pseudo-chambre, qui n’est qu’un passage

La prison

Le centre de redressement

Antoine et les femmes

Il écoute les conversations des femmes dans la rue à propos d'accouchements qui lui donne des nausées. Cependant la seule personne à qui Antoine se confie est une femme, la psychologue, seule intermédiaire et pourtant il n'y a pas de véritable dialogue, on a que le point de vue d'Antoine, le seul a priori qui soit intéressant pour le message du film. Et en lui racontant la vie qu'il mène et pourquoi il déteste sa mère, on s'aperçoit que c'est l'enfance de TRUFFAUT lui-même qui est dévoilée à travers le personnage d'Antoine DOINEL. Une seule question de la psychologue : " pourquoi détestes-tu ta mère ? ", Suffit à expliquer tout un comportement.

…À l’immensité, la liberté

Le long travelling de la fuite d’Antoine

La mer

Le regard d’Antoine: il nous regarde … enfin… il se met à exister par la caméra

L’écriture

L’écriture: le conflit

Les Quatre cents coups décrit les démêlés d’Antoine avec l’écriture : lignes de punition non faites, mot d’excuse raté, composition française refusée comme “plagiat”, lettre à son (beau-)père déclenchant la rupture...

Même les détails relèvent de ce conflit d’Antoine avec l’écriture. On voit Antoine et René jouer à la sarbacane avec les pages du Guide Michelin que cherche Julien Doinel

L’écriture salvatrice

Pour Truffaut, l’accession à l’écriture est essentielle, liée à l’accès à la culture, pour le développement de l’être humain. En témoigne L’Enfant sauvage, histoire d’un enfant élevé hors du langage, qui ne pourra jamais accéder à un état pleinement humain.

L’écriture cinématographique

La fameuse image fixe qui clôt Les Quatre cents coups est une tentative de réconciliation entre l’image et l’écriture, l’imaginaire et le symbolique. Visage de Léaud fixé par le mécanisme du cinéma. Impossible au spectateur de ne pas prendre conscience un instant que ce qu’il voit ne relève pas d’un monde fictif auquel s’identifier imaginairement, mais d’une représentation cinématographique, d’une inscription sur la pellicule, d’une écriture.

Émotion

“Les grands moments des Quatre cents coups sont muets comme les grandes douleurs : c’est l’inoubliable trajet nocturne dans le fourgon cellulaire ; c’est la non moins inoubliable séquence finale... En dépit de cette sobriété, presque de cette sécheresse, notre gorge se noue, peu de fins de film ont été aussi émouvantes.

Pourquoi, cette émotion ?

La longueur du plan en travelling

Il y a d’abord la longueur : Antoine court interminablement suivi en travelling en un seul plan ; c’est naturellement qu’il s’essouffle, se fatigue, commence à ralentir sa foulée.

La mer, symbole de l’avenir

C’est aussi qu’il court vers la mer, symbole pour lui de l’inconnu et de l’avenir ; sur son visage vers nous finalement retourné on peut lire en une seconde qu’une étape est franchie, qu’un voyage au bout de la nuit se termine, que quelles que soient la suite et les angoisses de la suite, une découverte vient d’être faite et « qui porte en germe la générosité et la beauté morale”.

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