Lets Fix The Stupid Job Crisis (traduction)

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Les indépendants et le coworking détiennent les clefs pour régler sérieusement cette crise de l'emploi. Tony Bacigalupo nous montre ici comment.

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Réglons nous-même cette stupide crise de

l’emploi.Sérieusement, ceci commence à m’exaspérer.

Translated and adapted by Nicolas Bergé from Tony Bacigalupo’s “Let’s fix the stupid job crisis ourselves” (http://nwc.co/projects/letsfixthestupidjobcrisis/)

Tout d’abord:Que se passe-t-il ?

Le contrat social entre employeurs et employés

est rompu.

Auparavant cela fonctionnait ainsi: va à l’école, travaille dur,accomplis les tâches qu’on te donne. En échange

et en guise de sécurité, tu recevras un emploi salarié.

Nous sommes allés à l’école. Nous avons travaillé dur.

Mais cette sécurité a disparu.

Pourquoi cela est-il arrivé ?

Les raisons sont nombreuses. Délocalisation. Automatisation.Avancées technologiques. Changements économiques.

Avoir un emploi, de fait, est de moins en moinsperçu comme travailler en permanence

et toute sa vie pour la même entreprise au même endroit.

Beaucoup continuent à se comportercomme si c’était encore le cas, mais il est

assez clair que cela ne fonctionne plus ainsi.

Quel est donc le résultat ?

Près de la moitié (40 %)des diplômés

ne trouvent pas d’emploi.

Et pour ceux contractant des dettes pour leurs études,cela rend les choses encore plus effrayantes.

Les Baby-Boomersquittent de plus en plus tard

le marché de l’emploi.

Soit à cause de la législation, soit par nécessité,soit tout simplement parce qu’ils désirent continuer à faire ce qu’ils font.

Beaucoup n’aiment pas leur travail.

Beaucoup travaillentmais ne gagnent pas assez.

Beaucoup n’ont tout simplement pas de travail.

C’est nul.

Donc, que pouvons-nous faire ?

Je vois trois options:

1. Attendre que legouvernement nous règle ça.

Cette option ne m’excite pas.

2. Attendre que lesgrandes entreprises

nous règlent ça.

Cette option ne m’excite pas.

3. Régler celanous-même.

Cette option m’excite.

Ok super, bien dit.Maintenant, que pouvons-nous

vraiment faire pourrégler ceci nous-même ?

Regardons les élémentsen notre possession.

Admettons que cette barrereprésente la main-d’oeuvre.

Ce segment représente les employéstraditionnels.

À gauche toute se trouve l’employé idéal:30 ans d’ancienneté dans la même entreprise.

Ce segment représente ceuxqui créent et dirigent des entreprises

à fort potentiel de croissance.PDGs. Fondateurs. Ceux qui emploient, ou désirent employer,le segment de gauche, à l’autre bout de la barre. À droite toute

se trouve... disons qu’il s’agisse de Xavier Niel.

J’ajoute que ceci n’est sans doute pas (encore) à l’échelle...Aidez-moi avec de meilleurs chiffres si vous les possédez.

Entre les deux se trouvent ceux...qui sont entre les deux.

Entrepreneurs. Freelances. Dirigeants de petites entreprises.Ceux qui ne rentrent pas facilement dans les deux autres segments.

Ce sont ceux qui ne dépendent pasd’un seul employeur,

ni d’investisseurs ou d’actionnaires.

Appelons-les doncIndépendants.

Employés, Indépendants, et PDGs.Parfait.

Une part importante du discours surla création d’emploi se concentre

sur le segment de gauche. Remettreles gens au travail. Évident, non ?

Mais ça ne nous est pas super utile,puisqu’il n’y a pas grand chose

que nous puissions faire dans ce cas.Nous ne pouvons pas forcer les entreprises à embaucher de nouveau.

Beaucoup d’attention se portesur le segment de droite.

La logique est implacable: créer plus d’emploi en créant plusde créateurs d’emploi ! Plus de startups = plus d’emplois. Oui ?

Ok, chouette. J’ai pigé.

Sauf qu’il y a un problème.

Une infime part réussiraà créer des entreprises à

fort potentiel de croissance.

Le nombre de personnes réussissantà créer des grandes entrepriseschange très peu, malgré tous les

efforts mis en oeuvre.

Créer une startup n’est pasquelque chose que la plupart

d’entre nous ferait.

Devons-nous donc attendre sur le bas côtéjusqu’à ce que les futurs Xavier Niel

apparaissent et se décident ànous employer ?

NON.

Que devons-nous faire, donc ?

Regardons à nouveau cette barre.Qu’est-ce qui n’a pas encore été couvert ?

Qu’en est-il de ceux qui sont au milieu ?Quelle est leur histoire ?

Nous savons très peu de choses sur eux.Regardons encore de plus près.

Ceux à gauche du segment offrentleurs services aux employeurs traditionnels,

de manière, disons, plus ponctuelle.

Ce groupe grandit considérablement.

Ceux à droite du segment sont à la têtedes PME.

Ces entreprises gagnent de l’argent en fournissant biens et services.Elles ne font pas des milliards, n’emploient pas non plus des milliers,

mais elles gagnent suffisamment pour employer ceux utiles à son développement.

Ce groupe grandit également.

Donc cette main-d’oeuvreIndépendante grandit. Pourquoi ?

Travailler se fait de plus en plus sur Internet.C’est de plus en plus quelque chosequi peut se faire de n’importe où.

Donc le télétravail et la prospection deviennent des pratiquesplus aisées, tandis que travailler en continu dans un seul et

même lieu devient de moins en moins nécessaire.

Internet est un lieu fantastique pourcréer, vendre et plus généralement

faire quelque chose et y gagner de l’argent.

Donc la ligne entre faire des affaires et créer son affaire est de plus en plus floue.Qui aujourd’hui n’a jamais acheté ou vendu quelque chose en ligne, hein ?

Ces personnes comptent sur elles-même.Elles gagnent leur vie en faisant quelque chose.

Elles utilisent facilement les technologies récentes.Ceci semble être un bon début !

Les travailleurs indépendants n’ont pasbesoin d’attendre qu’un employeurles contacte ou qu’un investisseur

les soutienne.

Ce qui veut dire qu’en tant qu’indépendant,tu es capable de CRÉER de la valeur

en travaillant tel que tu le fais.

(D’après ce que j’ai compris, offrirquelque chose de valeur et être récompensé

pour cela est à peu près la manière dontune économie fonctionne a priori.)

Donc lorsque des personnes te paient pourun bien créé ou un service offert, il se trouve

que tu participes aussi à la croissancede l’économie.

Pas mal du tout !

Dans ce cas, qu’est-ce qui empêche plus depersonnes de faire cela ?

Le premier enjeu estla prise de conscience.

Beaucoup n’ont pas l’habitude de croirequ’une voie indépendante est une option viable.

Le deuxième enjeu estla peur.

Travailler pour soi signifie que tu ne jouis pasdes structures de soutien du salariat.

Ça signifie également que tu es responsable.Sur tous les plans. Et c’est très effrayant.

Le troisième enjeu estle soutien.

Si tu cherches un travail ou si tu crées unestartup, il existe beaucoup de structures qui

t’aideront à trouver ta voie.

Mais démarrer tout seul ? Pas tellement.

Qu’arriverait-ilsi nous essayionsde répondre àses enjeux ?

Peut-être, juste peut-être,pourrions-nous commencerpar nous créer nos emplois.Pour nous et pour les autres.

En fait, ça a déjà commencé.De nouvelles communautés

d’indépendants émergent un peupartout. Ce serait de parfaits points

de départ pour se rassembler ettravailler ensemble sur ces questions.

(Il s’agit d’espaces de coworking.)

Donc nous avons un moyen d’envisagerle travail qui permet aux personnes

de créer de la valeur pour eux-mêmedans des termes qu’ils définissent

eux-même.

Nous avons les prémices d’unestructure de soutien locale.

Nous avons une idée précisedes blocages en présence.

Est-il possible d’inspirer un nombresuffisant de personnes à créer leur

propre emploi pour enrayersérieusement cette crise ?

Je crois que oui.

Il ne s’agit pas d’en faire touteune histoire au début. Cela peutdémarrer petit. Cela peut être

un passe-temps.

Il n’est pas nécessaireque cela fonctionne pour

tout le monde.

Il n’est pas nécessaireque cela fonctionne pour

la majorité.

Mais ça pourrait fonctionnerpour un grand nombre.

C’est un début.Peut-être un bon début.

Ce serait dommage de passerle peu de temps que nous avons

à se faire du souci pour untravail que nous ne voulons pas.

Nous pouvons envisager notretravail comme quelque chose

d’autre.

Nous pouvons envisager notretravail non pas comme une corvée

à éviter, mais comme une chosedont il faut se féliciter.

Ceci n’a rien d’un plan définitif.C’est tout juste une idée.

Un point de départ.

Questionnez-le. Entrez en désaccordavec lui. Mais parlons-en.

Construisons de meilleurs moyenspour nous venir en aide.

Pour nous et pour les autres.

Rejoignez un groupe local ouune communauté de coworking

qui vous est proche.

Si rien qui existe ne correspond à vosbesoins, trouvez ceux qui ressentent

la même chose et créez-en un.

Ces questions ne vont pas se réglerd’elles-même.

Ces questions vont se régler parce quenous les réglerons.

Un travail n’est pas quelque choseque nous obtenons.

Un travail est quelque choseque nous faisons.

Donc mettons-nous au travail !

“I have some time, and if I useit well, it will be enough.”

- Amit GuptaEntrepreneur, Leukemia survivor,

and inspiration to many