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UNIVERSITE ES- SENIA ORAN
La république algérienne démocratique et populaire
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
LABORATOIRE D’ECOPHYSIOLOGIE VEGETALE
THESE
Présentée par :
Melle BILEM Amel
Pour obtenir le grade de : MAGISTERE en Biologie
Ecole Doctorale
Option : Biodiversité végétale méditerranéenne
Soutenu devant la commission d’examen :
Mr BELKHODJA Moulay Professeur Université Es Senia Oran Président
Mr HASNAOUI Okkacha Maitre de Conférences Université de Saida Encadreur
Mr HADJAJ Aouel Seghir Professeur Université Es Senia Oran Examinateur
Mr BOUAZZA Mohamed Professeur Université A.B.B Tlemcen Examinateur
2011/2012
FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE BIOLOGIE
Contribution à l’étude histologique du Chamaerops humilis L. :
Approche comparative des peuplements des Monts de Traras et des
Monts de Tlemcen
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
Dédicace
Au terme de ce travail je remercie dieu le tout puissant pour
m’avoir donné le courage, la volonté et la patience pour la
réalisation de ce travail.
Je le dédie à mes très chers parents qui m’ont encouragé durant
toutes mes années d’études et je leur souhaite une vie pleine de
joie et de bonheur. A mon frère IBRAHIM, AYOUB et
l’’adorable petite INES.A toute ma famille, à tous mes
enseignants, aux étudiants de ma promotion ainsi à tous le
personnel de département de Tlemcen, le département d’Oran et
à tous mes amis (es).
Amel BILEM
Remerciements
L'essentiel du travail de terrain qui a conduit à la réalisation de cette thèse a été dans les monts de
Tlemcen et les monts de Traras. Ces deux structures géomorphologiques sont situées dans la wilaya de
Tlemcen (Ouest algérien).
L'idée de ce travail est née à partir des données obtenues dans les différents travaux réalisés au niveau
du laboratoire d’écologie et gestion des écosystèmes naturels. La dynamique régressive de la végétation de la
région Ouest et principalement de certains taxons devrait être mise en relief.
Au terme de ce travail il m'est très agréable de remercier toutes personnes ayant participé de prés ou de
loin dans la réalisation de ce manuscrit :
Mr HASNAOUI Okkacha Maitre de conférences à l'université Dr Tahar Moulay –Saida- qui a accepté
de prendre la direction de cette thèse, qui a participé à plusieurs sorties de travail de terrain, qu'il trouve ici
ma grande considération et mon respect pour toute action entreprise dans ce sens. Son encadrement
scientifique de qualité, ces encouragements, sa gentillesse, son soutien permanent et ces conseils m'ont été
d'une grande importance. Ces quelques mots ne suffisent pas pour lui exprimer toute ma reconnaissance.
Mr HADJADJ Aouel Seghir, Professeur à l’université d’Oran Es Senia, pour avoir bien voulu
examiner et juger ce mémoire. Je lui suis très reconnaissante pour sa disponibilité, sa bienveillance, son
soutien permanent et ses qualités humaines, et d’avoir prêté un intérêt constant au sujet du mémoire. Je lui
exprime toute ma sympathie.
Mr BELKHODJA Moulay, Responsable de l’Ecole Doctorale et Professeur à l'université d'Oran Es
Senia, d’avoir accepté de me faire l’honneur de présider le jury témoignant de l'importance qu'il donne à
cette recherche. Je lui suis très reconnaissante pour sa disponibilité, sa bienveillance et son aide aux
différentes entraves rencontrées, pour ses qualités humaines, et sa confiance.
Mr BOUAZZA Mohamed, Professeur à l'université Abou Bakr Belkaid Tlemcen pour ses conseils et
son aide lors de la réalisation de la partie pratique dans le laboratoire d’Ecologie Végétale et Gestion des
écosystèmes naturels de Tlemcen et pour avoir accepté de juger ce travail.
Mr BENABADJI Noury, Professeur à la Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie, des Sciences
de la Terre et de l’Univers, de l’Université Abou Bakr Belkaid – Tlemcen ; pour ses conseils, et sa gentillesse.
Je suis également sensible à l'honneur que me font :
Je remercie également Mr BENZAIM Ahmed, cartographe, pour ses aides en cartographie
principalement sur les systèmes d'informations géographiques (SIG).
J’adresse également mes remerciements à Mr FEROUANI Toufik, pour sa disponibilité et son précieux
aide qu’il m’a apporté lors de la prise des photos des coupes histologiques.
Mes vifs remerciements vont aussi à mes collègues, pour leurs encouragements et leur soutien moral.
Il m’est agréable de témoigner mes profondes reconnaissances à l’ensemble des professeurs et du
personnel de département de biologie de Tlemcen et d’Oran et au laboratoire d’Ecologie Végétale et Gestion
des écosystèmes naturels de Tlemcen.
Toutes mes gratitudes éternelles
Amel Bilem
Résumé
L’utilisation des groupements écologiques montre clairement leur importance dans
l’organisation et la préservation des espaces ; ce sont de bon indicateurs de la station
(aménagements des écosystèmes forestiers, possibilité de mise en valeur, etc …).
Cette étude est consacrée à l’analyse de la Chamaeropaie des Monts de Traras et des
Monts de Tlemcen de la région de Tlemcen. Des résultats ont été obtenus sur la
chamaeropaie, principalement l’aspect écologique et biologique.
L’approche comparative nous a permis de ressortir la différence anatomique,
histométrique et morphométrique entre les peuplements à Chamaerops humilis des Monts de
Traras et des Monts de Tlemcen, de cela nous avons pu identifier les différents tissus et leurs
fonctionnements et comprendre l’impact de nombreux facteurs écologiques sur l’évolution de
ces groupements et leur diversité floristique.
L’interprétation des mesures histométriques a montré que cette espèce offre une
diversité écologique alors une meilleure stratégie adaptative.
Après la réalisation d’un inventaire exhaustif des taxons rencontrés dans la
Chamaeropaie des Traras et des Monts de Tlemcen, on a pu constater que les Monts de Traras
présentent une richesse plus importante que celle rencontrées au niveau des Monts de
Tlemcen. Plus on s’éloigne du littoral (Monts de Traras : 376 taxons) vers les Monts de
Tlemcen (248 taxons), on remarque une évolution régressive et une transformation du tapis
végétal vers une thérophytisation ainsi qu’une accentuation de l’aridité.
Mots clés :
Chamaerops humilis subsp argentea, Monts des Traras, Monts de Tlemcen, Morphométrie,
Action anthropozoogène, Histologie, diversité floristique.
Abstract
The use of the ecological groupings clearly shows their importance in the organization
and the safeguarding of the steppe space of our zone; they are of good indicators of the
station (adjustments of the forest ecosystems, possibility of development, etc...).
This study is devoted to the analysis of Chamaeropaie of the Mounts of Traras and the
Mounts of Tlemcen of the area of Tlemcen. Results were obtained on Chamaeropaie, mainly
the ecological and biological aspect.
The comparative approach enabled us to arise the anatomical, histometric and
morphometric difference between the settlements with Chamaerops humilis of the Mounts of
Traras and the Mounts of Tlemcen, of that we could identify various fabrics and their
operations and include/understand the impact of many ecological factors on the evolution of
these groupings, and their floristic diversity.
The interpretation of histometric measurements showed that this species offers an
ecological diversity, then a better strategy adaptive.
After the realization of an exhaustive inventory of let us tax met in Chamaeropaie with
Traras and of the Mounts of Tlemcen, one could note that the Mounts of Traras have a
richness more significant than that met at the level of the Mounts of Tlemcen. More one
moves away from the littoral (Mounts of Traras: 376 let us tax) towards the Mounts with
Tlemcen (248 let us tax), one notices a regressive evolution and a transformation of the
vegetable carpet towards a therophytisation as well as a stressing of the aridity.
Key words
Chamaerops humilis subsp argentea, Mounts of Traras, Mounts of Tlemcen,
morphometry, action anthropozoogene, Histology, floristic diversity.
ملخص
هذه مؤشرات . منطقتنافى المساحات، والحفاظ على تنظيماستخدام المجموعات اإليكولوجية يبين بوضوح أهميتها في ال
.)...، وإمكانية التنفيذ، وما إلى ذلكغابيةتطوير النظم اإليكولوجية ال(جيدة للمحطة
على المحصلةالنتائج. من جبال ترارا وجبال تلمسان من منطقة تلمسانراسة نبات النخيل البرىدلهذه الدراسة مكرسة
. ، أساسا الجوانب اإليكولوجية والبيولوجيةالنخيل البرى
جبال ترارا وجبال النخيل البرى فى وشكل األنسجةقياسات النهج المقارن الذي مكننا من تحديد الفرق التشريحية و
تلمسان، لذلك تمكنا من التعرف على األنسجة المختلفة وعملياتها وفهم تأثير العديد من العوامل اإليكولوجية على تطور هذه
.عات، والتنوع النباتيوجممال
.ةاستراتيجية متكيف تنوع إيكولوجي، بينما أفضل تعطىعلى األنسجة أظهرت أن توفر هذه األنواع تفسير القياسات
وجبال تلمسان، رأينا أن ا ترارة فىالنباتي عاتوجمم ال هده فيتوجد لألصناف التي بعد االنتهاء من إجراء حصر شامل
جبال (كلما ابتعدنا عن الساحل . على مستوى جبال تلمسان المتواجد أكثر أهمية من التنوعةنباتي ثروةب تتميزجبال ترارا
الحظنا تراجع الغطاء النباتي و تحوله إلى نباتات شوكية و ) نوع نباتي248(جبال تلمسانباتجاه ) نوع نباتي376 ترارا
. زيادة في الجفاف
:الرئيسية الكلمات
تلمسان، جبال ،اترار جبال (Chamaerops humilis subsp argentea) النخيل البرى
. األنسجةقياسات .التنوع النباتي دراسة األنسجة، االستغالل البشر ى المفرط،
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................. 1
PREMIERE PARTIE : CADRE PHYSIQUE
CHAPITRE I : Milieu physique .............................................................................................. 4
CHAPITRE II : Milieu humain ............................................................................................ 17
CHAPITRE III : Bioclimatologie ............................................................................... 31
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE
1-Zonage écologique ................................................................................. 50
2-Echantillonnage et choix des stations ...................................................... 51
3-Description des stations........................................................................... 52
4- Méthode d’étude de la végétation............................................................ 56
TROISIEME PARTIE : ETUDE DE LA VEGETATION
CHAPITRE I : Analyse bibliographique........................................................ 67
CHAPITRE II : Diversité floristique et biogéographique.................................. 73
QUATRIEME PARTIE : ETUDE HISTOLOGIQUE ET
MORPHOMETRIQUE
CHAPITRE I : Etude histologique et histométrique ..... .................................... 99
CHAPITRE II : Etude morphométrique ........................................................ 123
CHAPITRE III : Biologie de l’espèce……………………………….…..… 137
CONCLUSION GENERALE………………….…………..………….…. 152
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………...….…...... 155
ANNEXES
Légendes des photos des coupes histologiques
PLANCHES ( I, II, III-1-2 ) : Anatomie des Feuilles Anciennes de la station de Ouled
Mimoun ( Monts de Tlemcen) p 108 111
PLANCHES ( IV, V ) : Anatomie des Feuilles jeunes de la station de Ouled Mimoun
( Monts de Tlemcen) p 112-113
PLANCHES ( VI ) : Anatomie des Feuilles jeunes de la station de Sidi Driss ( Monts de
Traras) p 114
PLANCHES (VII, VIII) : Anatomie des Feuilles Anciennes de la station de Sidi Driss
(Monts de Traras) p 115-116
PLANCHES ( IX-1-2 ) : Anatomie de la Racine de la station de Oued Lakhdan ( Monts de
TLemcen) p 117-118
PLANCHES ( X ) : Anatomie de la Racine de la station de Ouled Mimoun ( Monts de
TLemcen) p 119
PLANCHES ( XI- XII ) : Anatomie de la Racine de la station de Souk El Khemis( Monts de
Traras) p 120-121
La légende :
As : Assise subéreuse ;
Cb : Cellule bulliforme ; Cs : Cellule scléreuse ; Cut : Cuticule ;
Ed : Endoderme ; Ep : Epiderme ;
Fc : Faisceau cribro-vasculaire ; Fsc : Fibre sclérifiées ;
g per : gaine périvasculaire ;
Hyp : Hypoderme ;
L.ar : lacune aérifère ;
M : Moelle ; Me : Mesophylle ; Mxyl : Metaxylème ;
Pcr : parenchyme cortical ; Ph : Phloeme ; Pxyl : Protoxyléme ;
Sc : Sclérenchyme ; St : Stomate ;
Xyl : Xylème.
INTRODUCTION
Les écosystèmes du pourtour méditerranéen sont exposés de nos jours à une pression
climato-anthropique sans précédent. Les perturbations des formations végétales ont été
entamées vers la fin du 18ième
siècle et se poursuivent actuellement avec la mise en place
d’une politique agricole propre aux aspirations des habitants. Ces dernières changent en
fonction des niveaux de vie de chaque pays du pourtour méditerranéen. Les modifications
physionomiques des couverts végétaux observées ces dernières décennies sont variables ;
elles sont moins accentuées dans les pays du nord de la méditerranée et plus fortes dans les
pays du sud (Afrique du nord).
La partie occidentale de l’Algérie n’a pas échappé à ce phénomène de dégradation des
écosystèmes. Dans la région de Tlemcen les activités traditionnelles de type agro-sylvo-
pastorales dont les origines remontent au néolithique sont en perpétuelle modifications. Sous
l’action conjuguée de l’homme et des péjorations climatiques on peut constater les traces
laissées par l’impact de l’homme sur toutes les structures végétales. Ce double impact
entraine un effet négatif sur les structures végétales en place (forêts, pré-forêts, matorrals et
steppes). Ceci entraine sans aucun doute une régression de la végétation.
Cette action conjuguée du climat et de l’homme entraine des changements
physionomiques et paysagers à l’origine de grands remaniements floristiques, faunistiques,
édaphiques etc.
Aujourd’hui avec nos connaissances dans le domaine de l’écologie et surtout avec
l’émergence de la notion de la biodiversité depuis la conférence des Nations Unies sur le
développement tenue à Rio de Janeiro en juin 1992 (LEPART, 1997) divers questions sont
posées quant à la place des structures végétales qui façonnent nos paysages.
L’idée générale de ce travail entre dans l’axe du programme de recherche du laboratoire
d’écologie et de gestions des écosystèmes naturels de l’Université Abou Bakr Belkaid. Elle
va donc dans le sens d’une protection et de sauvegarde de la richesse biologique des différents
faciès de la partie occidentale Algérienne.
Depuis quelques années la communauté scientifique alerte les pouvoirs publics sur la
régression de la couverture végétale de la région. Notons que plusieurs travaux sur les
écosystèmes de la région de Tlemcen qu’il soit steppique ou autre ont été réalisé. On peut
citer quelques travaux ayant traités cette problématique : AIDOUD, 1983 ; DJEBAILI,
1984 ; BENABADJI 1995 ; BOUAZZA 1995 ; HASNAOUI, 2008 ; BESTAOUI, 2001 ;
MEZIANE 2010 ; MEDJAHDI, 2001 ; GHEZLAOUI, 2011 etc.
Page1
Les travaux de BOUAZZA et al (2004) montrent que les territoires de l’Afrique du nord
connaissent actuellement des problèmes d’érosion des sols et de désertification dus
essentiellement au surpâturage et à la mécanisation.
Actuellement des travaux sont entrepris par le laboratoire d’écologie et de gestion des
écosystèmes naturels (Université Abou Bakr Belkaid - Tlemcen) en vue de mettre la lumière
sur la dynamique de la végétation.
Cette recherche de thèse de magistère est la continuité de travaux entrepris
précédemment sur les groupements à Chamaerops humilis dans la région de Tlemcen
(HASNAOUI, 1998, 2008). Actuellement notre investigation est axée principalement sur les
aspects morphométriques et histométriques des parties aériennes du Chamaerops humilis L.
Cet axe de travail permet de réaliser au sein des chamaeropaies un zonage écologique en
tenant compte des conditions stationnelles.
La composition floristique d’un site dépend des pressions exercées localement et doit
permettre de définir une typologie issue de l’étude statistique des groupements végétaux et de
leurs corollaires écologiques.
Les résultats auxquelles nous aboutirons doivent nous conduire à faire le point sur la
stratégie qui permettra de diminuer les pressions exercées sur cette espèce phare du circum
méditerranéen.
L’essentiel de notre travail a été répartie dans quatre parties répandant à nos
préoccupations :
1- La première partie est consacrée au cadre physique avec les chapitres suivants : milieu
physique, milieu humain et bioclimatologie.
2- La deuxième partie porte sur la méthodologie : zonage écologique, choix du matériel
et l’élaboration d’une stratégie d’échantillonnage.
3- La troisième partie est réservée à l’étude de la végétation des sites d’étude
La quatrième partie est réservée à l’étude de la morphométrie, l’histologie et l’histométrie des
parties aériennes du Chamaerops humilis.
Page 2
Première partie : CADRE D’ETUDE
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Chapitre Milieu physique
Page 5
1-Situation géographique :(Fig. 1)
La zone d étude se localise dans la partie Occidentale du Nord Ouest Algérien. Elle
s’allonge du nord au sud avec une longitude de 0, 1° 36’ à 1° 7’ Ouest et une latitude
de 34° 44’ à 35° 10’ Nord.
La région d’étude est limitée géographiquement par :
- Au Nord par la mer méditerranée,
- Au sud par la wilaya de Naama,
- A l’Ouest par la frontière Algéro-Marocaine,
- A l’Est par la wilaya de Ain Temouchent,
- Au sud Est par la wilaya de Sidi Bel Abbes.
Le milieu où s’incère notre zone d’étude est un vaste éco-complexe caractérisé
principalement par deux secteurs montagneux il s’agit des Monts de Tlemcen et
des Monts des Traras. L’altitude de la première chaine montagneuse oscille entre
1000 et 1700 mètres. Cette chaine culmine à 1717 m au niveau de Djebel Ouargla.
Quant à la deuxième chaine son altitude est comprise entre 600 à 1100m avec un
point culminant à 1136 m situé au Djebel Fellaoucène. Des monticules de faibles
altitudes façonnent les deux chaines montagneuses, on peut citer : Hafir (1270 m),
Ramliya (950 m), Fedane Echikh (950 m), Koidiat Ennassara (908 m), Djebel El
Hadid (550 m).
2-Aperçu géologique et géomorphologique :
Le présent travail est consacré à l’étude de la chamaeropaie à travers la région de
Tlemcen.
Notre étude nous a conduit, en fonction des différentes sites de prélèvements et à
partir de la carte géologique de Tlemcen, établie par CLAIR (1973) ; à présenter la géologie
en 04 secteurs de substrat géologique homogène :
v Monts de Traras
v Les plaines Telliennes
v Les Monts de Tlemcen
v Les hautes plaines steppiques.
Chapitre Milieu physique
Page 6
2.1. Le littoral :
Selon ALABANE (2000), cette zone comprend les massifs côtiers qui présentent le
littoral oranais, ces monts formés par une série de crêtes parallèles, sont constitués de grés
bruns intercalés de calcaires du jurassique qui donnent des reliefs abrupts. Ces reliefs se
terminent par des glaciers d’érosion (Pliocène) et donnent des pentes adoucies jusqu’aux
vallées et plaines.
Les massifs du Primaire (schistes et quartzites) donnent des reliefs abrupts, au Nord
du Fillaoucène.
Le littoral des Traras, l’un des plus inhospitaliers de l’Oranie, dispose d’une façade
maritime d’une longueur de 70 Km et offre une frange côtière de 5 Km (THINTHOIN,
1948).
Au centre, la côte présente des falaises assez hautes , le relief devient plus plat dans la
région sud de cette partie centrale où se rencontre une série de plaine et plateaux, dont le plus
important est celui de Mezaourou.
A l’ouest de cette plaine, le relief s’accentue de nouveau surtout dans la région de Souk
Tleta et continue jusqu’à la plaine de l’oued Kiss.
Ø Les Monts des traras : s’étalent de la frontière marocaine jusqu’à la limite des monts de
Sebaa Chioukh sur une longueur de 92 Km avec une largeur de 20 à 30 Km et s’étend sur
une superficie de 1223Km (A.N.A.T).
Ce massif formé d’une chaine côtière où le relief est plus ou moins accidenté
présente une disposition SO- NE chevauchant entre les wilayas de Tlemcen et Ain
Temouchent , le point culminant est Djebel Fillaoucène (1136m) ; il apparaît comme un arc
montagneux amygdaloïde ceinturé de dépressions périphériques et encastré entre la
méditerranée par sa partie concave, la Valée de Kiss à l’Ouest, la Valée de la Tafna à l’Est et
celle de son affluent Oued Mouilah au Sud par sa partie convexe (THINTHOIN,1960).
Cet espace représente une entité géographique bien identifiée, il fait partie de la
chaîne tellienne où il présente qu’un prolongement de cette chaîne.
Au niveau des collines des terrains datant du Miocène formés des marnes et d’argiles)
donnent des formes molles très sensible à l’érosion montrant un relief jeune en mouvement
lent qui, provoque par endroits, des glissements et des ravins très profonds et se manifeste
Chapitre Milieu physique
Page 7
dans de nombreuses régions (Bab El Assa et Souk Tleta) (BELHACINI, 2003). Les Traras
sont caractérisés par un milieu dégradé comme certaine région du tell.
En 1991 BOUABDELLAH a décrit les unités lithologiques pouvant se dégager de la
composition géologique de ce massif suivant la résistance à l’érosion.
-substrat résistant sensibilité à l’érosion
-roches volcaniques 15%
-calcaires et dolomies 10%
-substrat moyennement résistant
-croûtes calcaires 5%
-calcaire friable et grès friable 20%
-schistes 10%
- substrat peu résistant
- marnes 30%
-argiles 5%
-alluvions et sables 5%
2.2. Les plaines Telliennes (plaine de Maghnia) :
Les plaines Telliennes, en raison de leur position géologique comprise entre le littoral
au Nord et les Monts de Tlemcen au Sud hébergeant ainsi le grand cours d’eau de la Tafna.
La coupe lithostratigraphique de cet affluent permet l’identification du Jurassique supérieur
autochtone présentant des conglomérats de bases, des marnes bleues souvent gypseuses
ainsi que des alluvions et des conglomérats continentaux.
Selon leurs origines et leurs dynamiques, ces terrains quaternaires fournissent des
substrats diversifiés : formations sableuses plus ou moins fixées sur le littoral. Quelques
formations de Grés calcaires (miocène ou pliocène) se rencontrent dans les Monts de
Tlemcen et sur le flan Est des Traras, sur ces formations se développent des sols bruns (AIME,
1991).
Chapitre Milieu physique
Page 8
La plaine de Maghnia fait partie du quaternaire de même que la série de plateaux qui est
constituée du miocène moyen et de dépôts quaternaires. Cette partie est marquée notamment
par une épaisse série d’argile marneuse.
Selon GUARDIA (1975), deux milieux géologiques peuvent être différenciées, les
terrains primaires et secondaires au Nord et au Sud (Djebel Fillaoucène et Ghar Rouban) avec
la mise en place du relief actuel faisant principalement à l’ère tertiaire et quaternaire
recouvrant des substrats formés dans le primaire et le secondaire.
2.3. Les Monts de Tlemcen :
Ce massif fait partie de l’Atlas tabulaire selon THINTHOIN (1948). Il est limité
au Nord par les hautes plaines telliennes et au Sud par les hautes plaines steppiques. Les
limites Ouest et Est sont respectivement représentées par la frontière Algéro-Marocaine et
l’Ouest de Mekkera.
Cette zone présente des reliefs très contrastés, avec une hypsométrie (pentes) de
plus de 20° en moyenne.
En 1985 BENEST a décrit les formations géologiques d’âge jurassique supérieur
qui représente l’affleurement le plus répondu dans les Monts de Tlemcen ; ces derniers
présentent la série stratigraphique suivantes :
-les calcaires de Tarifait (Kimméridgien supérieur) : celles-ci sont constituées de
calcaire bleu à géodes déterminés DOUMERGUE (1910), à la base de la succession
carbonatée du jurassique supérieur.
- les grés de Boumediene (Oxfordien supérieur-Kimméridgien supérieur) : ce sont
des grés ferrugineux à ciment calcaire représentés par une formation argilo-gréseuse.
-les dolomies de Tlemcen (Kimméridgien terminal):elles caractérisent les grands
escarpements dominant Tlemcen et notamment les falaises d’El Ourit .
- les dolomies de Terni (Tithonien inferieur) : il s’agit de dolomies massives (50
mètres environ), bien exposées sur le plateau de Terni (DOUMERGUE, 1910) qui couvrent
de larges superficies dans les environ de Terni où elles forment l’entablement terminal des
plus hauts reliefs (Djebel Nador, 1579mètres).
-les marno- calcaires de Raourai (Tithonien basal) : c’est une formation jurassique
supérieure.
-les calcaires de Lato : ce sont des calcaires micritiques (50cm environ) parfois
dolomitiques, riches en Favreina et dasycladacées.
Chapitre Milieu physique
Page 9
- les marno- calcaires de Hariga (Tithonien supérieur) : c’est une alternance de
calcaire, de la micrite et des marnes à 165m de Hariga et El-Gor . La limite inférieure des
marno- calcaires de Hariga se place au mur d’un niveau repère à oncolites surmontant les
dolomies de Terni.
-les grés de Merchich : composés d’une alternance d’’’argile rouge, de grès fins et de
calcaires avec manchettes d’huîtres.
Les Monts de Tlemcen sont constitués par des terrains mésozoïques et cénozoïques.
Les assises sédimentaires attribuées au jurassique supérieur et au crétacé inférieur sont
principalement formées de carbonates. Cet ensemble constitue la bordure méridionale des
Monts de Tlemcen.
BENEST (1985) souligne que les fissures très développées par la suite de la
dissolution de la roche calcaire et dolomie favorisent l’installation des eaux et même
l’écoulement souterrain.
2.4. Les hautes plaines steppiques :
Pour la zone des hautes plaines steppiques, l’espace forme une zone tabulaire
d’altitude moyenne de 1100m, les sols sont peu profonds, partout, avec une assise de
couches calcaires sensibles aux érosions hydriques et éoliennes (encroûtement calcaire).
Le substrat du quaternaire est de trois types : un continental, l’autre marin littoral
et sableux, le dernier lagunaire riche en évaporites (CHAABANE, 1993).
Les hautes plaines steppiques de la région de Tlemcen constituent une unité
géomorphologique caractéristique du domaine Atlasique. Le terrain Quaternaire qui
constitue la vaste étendue tabulaire est représenté par deux formations distinctes : les
alluvions quaternaires anciennes et le Quaternaire récent.
3. Hydrologie :
L’hydrologie de surface dépend fondamentalement du bilan hydrique, autrement di,
des apports pluviométriques irréguliers.
L’unité hydrologique d’un bassin n’est donc qu’apparente, et l’on a plutôt affaire, de
la source à l’embouchure, à une succession de cours d’eau modestes, mal raccordés les uns
des autres dans la vallée démesurée qu’ils empruntent en héritage de période plus humide
RAYNAL et DESPOI (1967).
Chapitre Milieu physique
Page 10
La disposition du relief, ainsi que l’abondance des roches imperméables à tendres
argilo-marneuses ont combinées leurs effets et ont permis naissance d’un réseau
hydrographique très important lié en grande partie à l’évolution des phénomènes structuraux
qui ont affecté la région aux cours des ères géologiques.
La région de Tlemcen est caractérisée par :
3.1. Le littoral :
Le réseau hydrographique du littoral des Traras répond à une série de bassins
disposés le long du littoral. Aux principaux Oued vient s’ajouter un grand réseau de
Chaabats dont l’origine est souvent les pluies orageuses et quelques fois les sources
MEDJAHDI (2001).
Les Monts de Traras constituent un réseau hydrographique intermittent. Ce massif a
deux grands bassins versants. Celui du Sud qui est drainé par l’Oued Tafna et qui a deux
affluents L’Oued Boukiou et L’Oued Dahmane. L’Oued Tafna commence à Ghar Boumaza
au niveau de Sebdou et arrive vers l’aval au niveau de la plage de Rachgoun.
Le versant Nord est drainé par L’Oued Tleta qui se jette à la mer au niveau de
Ghazaouet. L’Oued Kiss est frontalier avec le Maroc et se jette à Marset Ben Mhidi.
Malgré la très grande densité du chevelu hydrographique, l’amélioration de la
population des huit communes du littoral en eau douce est essentiellement liée aux
ressources sous terrains : Sources, puits et sondages (A.N.A.T, 1992).
Parmi ces ressources, on note les nappes profondes des hypothétiques et les
nappes superficielles. Les premières sont principalement représentées par les calcaires
jurassiques, les deuxièmes sont représentées par les basaltes et les alluvions. Ces dernières
couvrent les fonds des vallées des Oueds. En effets le réservoir alluvionnaire possède un
mur et des rives totalement étanches représentées par des marnes (GUARDIA ,1975).
Les aquifères alluvionnaires constituent la principale ressource en eau, que se soit
pour l’alimentation en eau potable ou bien l’irrigation des terres cultivables.
(BOUCHENAFA ,1995).
L’alimentation, le stockage et l’écoulement de cette eau sous terrain sont
imposés en premier lieu par des caractères géologiques. La représentation de ces caractères
permettra de dégager certains aspects concernant l’hydrogéologie, mais elle va permettre
aussi d’identifier les principaux matériaux originaux des sols.
Chapitre Milieu physique
Page 11
3.2. Les plaines telliennes :
Le bassin de Tlemcen est constitué d’un un réseau hydrographique très dense
d’orientation Sud-Nord. La plaine de Maghnia coïncide avec la vallée de Tafna et de Mouilah qui
prend naissance au Maroc (à 40 km au Nord de Oujda) sous le nom de Oued Issly. La plaine
d’Hennaya est complexe; elle est constituée par un réseau hydrographique dense, descendant des
Monts de Tlemcen et se rattachant à la Tafna ou à l’Isser. Entre Remchi et Hennaya passe la zone de
partage des eaux des deux bassins.
3.3. Les Monts de Tlemcen :
ELMI (1970) confirme que le réseau hydrographique est caractérisée par :
-la transversale de Tafna : (Oued Tafna) est la plus importante dans la wilaya
de Tlemcen ; elle prend source à Ghar Boumaza aux environ de Sebdu dans les Monts de
Tlemcen ; son principal affluent est l’Oued Khemis qui prend naissance dans les Monts de
Béni-Snous.
-Oued Isser : qui est de la source de Ain Isser dans la vallée de Beni Smiel
avec ces principaux affluents comme l’Oued Tellout et l’Oued Chouly(Oued Lakhdar).
3.3.1. La zone steppique : (Bassin versant de Sud) :
La zone steppique de la région de Tlemcen atteint une altitude de 1100m en
moyenne. Elle est constituée d’Oueds qui ne coulent qu’en période de crue. Trois
écoulements des eaux superficiels peuvent être distingués :
-Un écoulement vers le Nord par la vallée de la Mekkera (zone Nord-Est
d’El-Gor).
-Un écoulement endoréique au centre, où les eaux de ruissellements
convergent vers Dayet El Ferd prés d’El- Aouedj (MERZOUK, 1994)
-Un écoulement vers l’Ouest qui permet les eaux superficielles d’arriver de
Djebel Mekkaidou, passant par Magoura pour rejoindre la vallée de la Moulouya.
4. Pédologie :
Chapitre Milieu physique
Page 12
Le sol est l’élément principal de l’environnement et règle la répartition de la
végétation. Il se développe en fonction de la nature de la roche mère, la topographie et les
caractéristiques du climat.
Selon DUCHAUFFOUR (1977), la région méditerranéenne est caractérisée par des
sols fersialitiques. Ce même auteur en 1968 ajoute que sur roche mère, les sols de climat
chaud sont plus riches en fer que les sols tempéré.
Comme le souligne BENCHERIT (1972), quand le climat devient sec et les conditions
de semi –aridité règnent, la pluviosité n’est pas assez forte pour modifier le complexe
absorbant des profils des sols.
4.1. Les sols du littoral :
Le massif des Traras est caractérisé par des formations lithologiques plus résistantes à
l’Ouest qu’à l’Est. A l’Ouest, le substratum est plutôt du calcaire et de la dolomie dure et à
l’Est, il s’agit des formations tendres marno-argileuses N.E. (B.N.E D.E.R ,1998/Bureau
National d’Etude de Développement Rural).
Les sols dans les Monts de Traras sont assez hétérogènes et leurs caractéristiques suivent
la nature du substrat et la topographie, les pentes agissent puissamment sur leur évolution, la
raison pour laquelle ils varient très rapidement d’un point à un autre constituant une véritable
chaîne de sols qui fait intervenir l’érosion.
Le haut des pentes est caractérisé par des sols peu évolués d’érosion (lithosols) tandis
qu’en bas de pente et sur les terrasses, les apports ont produit des sols alluviaux.
La diversité des sols de cette zone est classée selon la vulnérabilité du climat d’une part
et la géologie d’autre part, comme suit :
-Sols calciques : situés au sud et à l’Est des Monts de Traras ; ces derniers sont peu
profonds, favorables au développement des espèces psammophiles.
-Sols décalcifiés : ce sont des sols à pente faible argileuse ; constitués par de bonnes
terres céréalières.
-Sols en équilibre : formés sur les cônes des coulées volcaniques et de l’altération du
granite de Nedroma. L’épaisseur et la dureté de la roche mère empêchent d’y pratiquer une
autre culture que les céréales.
-Sols insaturés : se sont des sols qui sont développés avec les schistes et quartzites
primaires.
Chapitre Milieu physique
Page 13
-Sols calcaires humifères : sont riche en matière organique. Cela s’explique par le fait
que ses sols se sont développés au dépend d’anciennes sols marécageux. Ils se trouvent en
grande partie à l’Ouest de Nedroma et sur la bande littorale de Ghazaouet (DURAND, 1954).
Cette diversité édaphique est liée à une variation sur les plans lithologique, climatique
et aux types de végétation.
Les sols rencontrés dans la région de Traras sont généralement à texture limoneuse
argileuse présentant le risque d’érosion. L’importance de ces sols réside dans les rendements
des cultures annuelles.
4.2. Les sols des plaines telliennes :
Se sont des sols soumis au phénomène du lessivage. Nous avons :
-Sols rouges colluviaux : ces types de sol reposent généralement sur le tuf calcaire
plus au moins encrouté ou friable selon les endroits (le cas de la station de Béni-saf à coté de
l’usine de ciment).
-Sols brun calcaires : caractérisent les stations arides. Ils sont formés par :
-Sols brun calcaires sur colluvium « calcaires »
-Sols brun calcaires sur marnes helvétiennes.
-Sols formés sur tuf ou calcaire friable : nous distinguons
-Les Rendzines : sont des sols calcimagnésiques typiquement intra-zonal. ces types de
sols se forment sur roche mère carbonatée.
-Les Rendziniformes : sont des sols très riches en calcaire assez épais, ressemblant à
une rendzine mais présentant une structure micropolyzedrique.
-la Rendzine noire profonde : sont des sols formés sur marne calcaire blanchâtre. Ces
sols sont désignés dans la région sous le nom de « Touarés » qui veut dire les terres noires.
4.3. Les sols des Monts de Tlemcen : sont formés de deux grands types :
-Sols rouges méditerranéens : formés sur le calcaire ou la dolomie. Ils sont
fersialitiques riches en fer et en silice. Il s’agit de sols anciens dont l’évolution s’est
accomplie sous forêt caducifoliée en condition plus fraîche et plus humide. Leur rubéfaction
correspond à une phase plus chaude à la végétation sclérophylle et a donné des sols rouges
fersialitiques ou « Terra rossa » (DAHMANI, 1997).
- sols lessivés podzoliques : ces sols sont en général assez peu profond. Ceux observés
étaient toujours en position de pente : forêt de Hafir, Zarifet (BRICHETEAU, 1954)
La perméabilité de la roche mère liée à la présence d’un humus acide, a favorisé le
développement des sols dans lesquels le phénomène de lessivage s’accentue.
Chapitre Milieu physique
Page 14
4.4. Les sols de la zone steppique :(Hautes plaines steppiques)
Dans la région de Tlemcen, le paysage steppique est un ensemble de plaines et de
dépressions, les sols reposent le plus souvent sur des formations marneuses et gréseuses
parfois associées à des écoulements calcaires et gypseux.
Les types du sol de la zone steppique de l’Algérie ont fait l’objet de nombreux travaux.
Parmi eux nous pouvons citer : DURAND (1954,1958) ; RUELLAN (1970); AUBERT
(1978) ; POUGET (1980) ; DJEBAILI(1984) ; HALITIM (1988) ; BOUAZZA
(1991,1995) ; BENABADJI (1991,1995) ; BENABADJI et al (1996) ; BOUAZZA et al
(2004) ; BENABADJI et al (2004).
En 1976, DUCHAUFFOUR a décrit les sols des Hautes plaines steppiques, il a distingué :
-Sols peu évolués (régosols, lithosols)
-Sols calcimagnésiques (rendzines grise)
-Sols isohumiques(sols bruns de Steppe)
-Sols brunifiés (sols bruns clair)
-Sols salsodiques(sols halomorphes).
Chapitre Milieu humain
17
Introduction :
Une étude écologique est une étude qui s’intéresse avant tout à l’action de l’homme sur
la végétation (LONG, 1975).
Il y a une pression anthropozoogéne assez forte et dangereuse sur les terres et maquis
pour l’extension d’une céréaliculture marginale sur les fortes pentes des versants fragiles. La
pression est forte également sur les forêts pour l’exploitation anarchique et abusive du bois de
chauffe, pour la fabrication de charbon de bois, et pour l’activité pastorale (Surpâturage).
L’action de l’animal sur le parcours modifie considérablement la composition
floristique par le choix des espèces et par conséquent impose à la biomasse consommable
offerte une action sélective importante (BOUAZZA, 1990). Il s’agit là de l’appétence qui
représente le degré de préférence qu’accorde le bétail aux différentes espèces.
Aujourd’hui, ces actions sont essentiellement associées à la croissance démographique,
et la mise en œuvre de politiques agricoles et forestières inadaptées.
Les zones de montagne sont soumises à de nombreuses contraintes et problèmes
constitués par :
- Une Faible couverture forestière, qui ne protège pas convenablement le sol, conjuguée
aux pentes fortes et aux pluies souvent torrentielles, ont des effets érosifs sur les terrains en
pente surexposées du fait des labours et sur les parcours dégradés. L’érosion, qui est de
grande ampleur dans certaines zones, a pour conséquence la diminution des capacités de
production des terres, la diminution des terres cultivées et des terres de parcours, ainsi que la
diminution de la capacité de stockage des barrages (envasement).
-Une mauvaise utilisation des terres, non adaptée aux potentialités naturelles et qui ne
correspond souvent pas à la vocation naturelle de celles ci.
L’influence de l’homme sur le paysage date depuis longtemps et ses actions sont de plus
en plus néfastes. L’impact de l’homme, qui est très difficile à mesurer, car non quantifiable,
ressort dans toues les études phyto-dynamiques (AIDOUD, 1983).
1-Le couvert forestier :
Le potentiel sylvicole des monts des Traras s’étend sur une superficie de 153 684
hectares, soit un taux de boisement insuffisant (30%) et, de surcroît, constitué de maquis
clairs et dégradés (25 %), ce qui ne permet pas d’assurer la protection des terres à pentes
fortes et instables (50 % environ des terres ont des pentes fortes supérieures à 25 %) qui
représentent 66 % de la zone ; reflétant une situation de déséquilibre (zone équilibrée 25%).
Chapitre Milieu humain
18
Par commune la situation est assez nuancée dans la mesure où les communes de
Honaine, Ain Kebira, Ghazaouet et Dar Yaghmouracène concentrent l’essentiel du patrimoine
sylvicole.
L’utilisation du sol est à dominance agricole (58% de la zone en SAU) malgré
l’importance des terres à fortes pentes non adaptées à la pratique d’activités agricoles, ceci a
pour effet l’accélération du processus d’érosion et d’instabilité des versants. Cette utilisation
du sol, qui n’est pas conforme aux particularités et contraintes, est le reflet et la conséquence
de la situation socio- économique marquée par une densité de population rurale élevée et une
forte pression humaine sur les terres en pente pour la pratique de la céréaliculture à faible
rendement et une forte charge de l’élevage.
Les essences forestières restent dominées par le pin d’Alep (45%), une chamaeropaie
plus au moins importante qui forme une association avec le Pistachier sauvage et Thuya . ce
qui explique un taux de boisement important par apport aux autres essences. Les formations
basses (maquis et matorrals dégradés) dominent largement avec 53% de la surface forestière
totale.
Les autres systèmes de production (arboriculture fruitière) qui auraient permis une
meilleure intégration du secteur des forêts à l’économie de montagne ont été très faiblement
introduits ; les pratiques de cultures annuelles sont installées sur pente supérieure à 12.5 %
(47 % des superficies cultivées), il s’agit d’une agriculture marginale.
Dans les Monts de Traras le Pin d’Alep est l’essence la plus répandue (45%), le Thuya
couvre 15% de la surface forestière, c’est une espèce autochtone de notre région (Nord Ouest
Algérien).
Chamaerops humils, le Chêne vert et le Genévrier présentent un pourcentage plus au
moins faible (40%) par apport aux autres essences, cela est dû à la conjugaison de plusieurs
facteurs écologiques (action anthropozoogène, variation climatique).
La zone des Traras est caractérisée par un cortège floristique riche et très diversifiée
avec une Chamaeropaie plus développée en comparant avec celle retrouvée dans les Monts
de Tlemcen. Ce potentiel floristique se répartit en trois strates dominantes :
· La strate arborée : Pinus halepensis , Tetraclinis articulata, Ceratonia siliqua
Quercus ilex, Eucalyptus globulus , Juniperus oxycedrus, Pistacia lentiscus .
Chapitre Milieu humain
19
• La strate arbustive: Chamaerops humilis, Halimium halimifolium, Juniperus
phoenicea, Jasminum fruticans, Lavandula dentata, Lavandula stoechas, Rosmarinus
officinalis, Pistacia lentiscus.
• La strate herbacée : Daucus carota , Satureja graeca , Schismus barbatus , Trifolium
angustifolium , Senecio vulgaris .
Forêt primitive à : Pinus halepensis et Quercus ilex
Incendie et pacage
Garrigue à : Quercus ilex et Juniperus oxycedrus . Cistus villosus et Rosmarinus tournefortii
Incendie et pacage
Garrigue ouverte, basse à: Juniperus oxycedrus , Cistus villosus et Rosmarinus tournefortii
Incendie et pacage
Pseudo steppe ligneuse à : Cistus villosus et Ampelodesma mauritanicum
Incendie et pacage
Erme à : Poa bulbosa, Ferrula et Thapsia
Figure n° 02 : Evolution de la série de Pin d’Alep-chêne vert de l’étage semi
aride en Méditerranée Occidentale (Le Houerou, 1981).
Toutes les formations végétales sans exception sont soumises principalement à une
pression due aux activités humaines constantes. Cette dernière doit être considérée comme un
facteur paraécologique permanent indissociable de l’évolution des formations végétales. Ainsi
les groupements végétaux les plus évolués ne représentent en fait qu’un stade d’équilibre
Chapitre Milieu humain
20
entre la végétation et les conditions du milieu. Tous les groupements végétaux ne reflètent que
des stades de dégradation de niveau plus ou moins inquiétant en liaison avec la gravité des
conséquences et des possibilités d’amélioration.
L’évolution régressive de la végétation est accentuée donc par la pression
anthropozoogène et la sensibilité du milieu à l’érosion. La prise en compte des pressions est
donc nécessaire pour expliquer la physionomie, la structure, et la dynamique des groupements
végétaux.
Outre le recul du couvert végétal, l’érosion des sols devient un problème préoccupant
sur un espace aussi nu et déboisé. L’érosion et la dégradation du milieu concernent encore de
nos jours des parties non négligeables notamment les versants à fortes pentes. Les communes
des Monts de Tlemcen méridionales particulièrement Ouled Mimoun ( Dermam) et Mefrouch
présentent les espaces les plus vulnérables.
la superficie forestière est de l’ordre de 12674 ha , dominée par les Maquis et les
broussailles ( peuplements de Chamaerops humilis ; reboisement à Pin d’Alep , Eucalyptus ;
et formations naturels de Thuya ).
Dans la zone d’étude, On remarque que la Chamaeropaie est plus importantes au niveau
des stations des Traras par apport à celles rencontrées dans les sites des Monts de Tlemcen.
2-Causes de dégradation :
La dégradation du tapis végétal résulte principalement à l’action de l’homme et de ses
troupeaux, Cette dégradation confirme bien l'homogénéité de quelques espèces vivaces
pérennes.
Si on prend uniquement les manifestations les plus spectaculaires de la dégradation du
patrimoine forestier dans la zone d’étude, à savoir :
- l’évolution de la Populations
- Les incendies
- le Défrichement
-le parcours : l’élevage et le surpâturage.
Milieu humain
Page21
Tableau n° 1 : Principales forêts dans les Monts des Traras
(Source : Circonscription des forêts de Ghazaouet, 2OO6).
WILAYA Commune Nom de la Forêt Surface
(Ha) Nature
Essence dominante
Pin
d’Alep Thuya
Eucalyptus Autres
Ain fetah
Tlemcen Ain kbira
Bab el assa F bab el assa 210 Maquis X x
Beni khellad
Beni ouarsous f.d beni ouarsous 1751 Maquis dense X x
Dar
yaghmourassene f.d touent 355 Maquis dense X
f. sidi ouchaa 34 Maquis
djebala
d.autg sidi
hassene 27326 Maquis
fellaoucene d.autg fellaoucene 270 Maquis
Ghazaouet f. Ghazaouet 380 Clair X x x
Hamam
boughrara
F. hammam
boughrara 380 Maq et brous
f.d maouziz 282 Claire X
f.d blad chabba 293 Claire X
Honaine f.d honaine 334 Dense X
Maghnia f.d maghnia 1870 Maq et brous
Mersa ben
mhidi
f. marsa ben
mhidi 542
Maquis + jeune
reboist X x
f.d chaib rasou 752 f.clair x x
Msirda fouaga f.msirda fouaga 956 Maquis x
Nedroma f.d beni meur 643 Clair X x
f.nedroma 238 X
Souahlia f.d zaouiet el mira 88 Clair x
Souani f.d sidi boudjane 248 Dense X
f.d sidi boujnane 248 Dense X
f.d souani 908 maquis X x
Souk tlata f.d trarasmouth 599 Clair X
f. souf biod 152 Clair X
f. souk tlata 711 Maquis X x x
Tient
Doun autog
keddah 114 X
S /total 1 12674
Chapitre Milieu humain
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-Populations :
La région d’étude est toujours été considérée comme un foyer privilégié des grandes
migrations depuis la fin du XIX ème siècle. La colonisation a déstructuré les structures
foncières par diverses procédures notamment la loi Senatus Consult 1863 et la loi Warnier
1873 qui se sont traduites par l’effritement des rapports ancestraux entre l’homme et son
espace en repoussant les populations vers les terres marginales.
La population des Monts de Tlemcen est de 88000 habitants au dernier recensement
(donnée de 2009). Elle est répartie sur une superficie de 317129 ha. Cinq communes
composent cette zone : Sebdou, El Aricha, El Gor, Sidi Djilali et El Bouihi . Tableau 2
Tableau 2 : Evolution de la population des communes
Source A.N.A.T. Tlemcen (2009).
Communes 1987 1998 2008 2009
Sebdou 25203 33477 34560 35000
El Aricha 5820 6781 8270 9000
El Gor 7051 8122 8958 8000
El Bouihi 7833 8846 8577 8500
Sidi Djilali 7118 6025 6928 7500
Chapitre Milieu humain
Page 23
Dans les Monts de Tlemcen, le nomadisme est plus fréquent ce qui contribue à accélérer la
croissance démographique d’une part, et à diversifier les activités professionnelles d’autre part.
L’analyse des tableaux ci-dessus montre une répartition très contrastée de la population. Elle passe
de 25203 habitants, pour Sebdou en 1987, à 35000 en 2009. Alor que pour El Bouihi, on remarque
une diminution de l’effectif de 8846 en 1998 à 8500 en 2009 et pour El Gor le nombre d’habitants
est stable, qui se traduit certainement par la transhumance, lors des recensements.
La commune de Sidi Djilali enregistre une population peu importante par rapport aux autres
communes prises en considération.
La population des monts des Traras est évaluée à 183375 habitants Selon les données
du recensement de 2006, Ces populations vivent sur une superficie de 142770 ha, soit une
densité globale de128,44 habitants au kilomètre carré, la densité de peuplement appréciable
au niveau des communes rurales et élevée au niveau des communes urbaines : Ghazaouet
(1177 hab. /km2), Souahlia (236), Nedroma (364),la Population à majorité rurale. Le taux de
croissance moyen annuel négatif au communes de : Ain-Kebira, Beni-Khellad, Souk-Thlata et
Djebala, (populations éparses importantes), et proche de 0 pour Honaine, M’sirda Fouaga et
Tienet. (Tableau n ° 3)
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
35000
40000
Sebdou El Aricha El Gor Bouihi Sidi Djilali
Effe
ctif
s
communes
Fig .3 : Evolution de la population des
communes des Monts de Tlemcen
1987
1998
2008
2009
Chapitre Milieu humain
Page 24
Concernant les activités, les principaux secteurs d’activité sont les administrations et
l’agriculture, le taux d’activité faible partout, avec un taux d’occupation de la population de
40 à 60 % (BNEDER 2006).
-Les incendies :
Dans notre pays, la forêt doit endurer les excès d’un climat où la sécheresse est un
facteur écologique limitant et destructeur et ceux de l’homme et son troupeau, qui ne trouvent
bois de feu et fourrages qu’en milieu forestier. Partout le maquis et les broussailles remplacent
la forêt, sous l’effet conjugué de l’homme, des animaux et d’un climat peu propice. Les
formations forestières n’arrivent plus à conserver leur équilibre et se dégradent en
permanence MISSOUMI et al (2000).
Le risque d’incendie n’est jamais totalement éliminé ou écarté. Il est seulement
diminué et sa nature en est modifiée (CLAUDOT ,1970).
Les incendies constituent le facteur le plus ravageur de la forêt, Le potentiel forestier de
la zone d’étude n’échappe pas à ce phénomène étant donné qu’il est soumis à des pressions
multiformes intenses menaçant continuellement sa dégradation. Les zones les plus menacées
et qui enregistrent des incendies fréquents sont les communes de Honaine 727.8 ha, Nedroma
(625.8 ha), Fellaoucène (675.5 ha) ; par contre Bab El Assa couvre la plus faible surface
incendiée avec 282 ha.
Gh : Ghazaouet N : Nedroma F : Fellaoucène H : Honaine
MBH: Marset Ben Mhidi Ba: Bab El Assa
Figure n° 4 : Bilan des incendies dans la région de Tlemcen
(Monts des Traras)(1992-2008).
0
200
400
600
800
Gh F MBH
Superficie
incendiée
(ha)Superficie
Ch
ap
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Mil
ieu
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ma
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Pa
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6)
Chapitre Milieu humain
Page 26
-Défrichement
Depuis quelques décennies, la zone d’étude comme bien d’autres régions du tell oranais,
connaissent une inquiétante dégradation des milieux. La couverture forestière des Traras
concerne une superficie de 23 000 ha. Soit 18 % de la superficie totale. Le déboisement, le
défrichement et les incendies sont à l’origine du recul du tapis végétal.
Les labours grimpaient de plus en plus sur les pentes du Fellaoucène et dans les
alentours de Nedroma et partout dans les moindres collines de tout le massif (Sari, 1969).
La dégradation de la forêt de Honaine a beaucoup plus servi à l’extension des
terrains urbanisés, ainsi que dans les Msirda à l’extrême ouest des Traras, la végétation
forestière a presque complètement disparu BENCHERIT (1966).
Dans les Traras, les peuplements du Chamaerops humilis subsp argentea sont moins
touchés par l’action anthropique par rapport aux autres taxons, les forêts de chêne vert et
thuya sont régulièrement incendiées dans les Msirda, ou encore l’abattage du chêne vert du
coté du Fellaoucène et de Nedroma. A cela s’ajoute une déforestation qui tende à se
généraliser suite aux dégradations provoquées par le cheptel dans cet espace, aux incendies
volontaires ou involontaires et les défrichements.
Les données statistiques montrent que la SAU est relativement importante au niveau
des monts des Trara. Néanmoins cet état de fait est accompagné en contre partie d'une forte
population qui se traduit par une pression démographique sensible sur les terres agricoles.
Ceci a souvent entraîné des extensions anarchiques des terres cultivées même sur les terrains
les plus accidentés accentuant davantage leur dégradation.
D’une manière générale l’occupation actuelle du sol n’est pas toujours adaptée aux
aptitudes culturales des différents espaces de la région d’étude qui restent encore mal
valorisés. Les cultures intensives demeurent faiblement introduites et localisées sur de petites
étendues (Bekhata, Mezaourou et Tounane en particulier).
La superficie allouée aux cultures céréalières est de 13641 ha (2,77%) soumises
souvent aux aléas climatiques principalement dans les Monts de Traras. Les autres cultures
sont constituées essentiellement d’arboriculture qui atteint 1,450% de la SAU avec une
superficie de 7122,5 ha, de maraîchage avec 0,95% sur une superficie de 4682 ha et les
légumes secs avec 0.80 % et une superficie de 3951 ha. L’arboriculture est constituée surtout
d’espèces rustiques telles que l’amandier, l’olivier et le figuier (Tableau 4).
Chapitre Milieu humain
Page 27
· Axes d’actions par sous zone :
Ø Vallée basse Tafna, et vallée moyenne Tafna :
- Agriculture intensive orientée vers la production maraîchère de primeurs,
arboriculture et cultures fourragères en liaison avec le développement de l’élevage..
Ø Piémonts côtiers partie nord et partie sud :
-Dans les inter bandes on procédera à l’intensification de la céréaliculture par la
résorption de la jachère à remplacer par les cultures fourragères dans un système agro-
pastorale.
- Aménagement anti- érosif de type CES (conservation des eaux et du sol), avec
implantation de lignes de plantations fruitières ou d’arbres fourragères (selon les souhaits des
agriculteurs concernés) en alternance avec des inter bandes de cultures céréalières.
Ø Cuvette de Souahlia, Vallée Oued kiss :
- Intensification des cultures irriguées orientées vers l’arboriculture irriguée et le
maraîchage de saison et de primeurs.
Ø Monts des Traras partie montagne :
-Reboisement de protection dans les terres de parcours et les maquis dégradés et dans
les terres de cultures marginales sur pentes très fortes (> 25 %).
Plantations d’arboriculture rustique en lignes ou en bandes sur pentes comprises entre 12 et
25% ; avec des inter-bandes de céréalicultures, semi intensive en sec.
-Intensification de l’agriculture au niveau de micro zone à l’intérieur de la montagne
où l’irrigation est possible.
Ø Bordure Nord de la plaine de Maghnia :
-Intensification de la céréaliculture par remplacement de la jachère par des cultures
fourragères.
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3.5
9
Chapitre Milieu humain
Page 29
- le parcours : l’élevage et le surpâturage :
Les parcours sont considérés comme une étendue limitée sur laquelle le troupeau passe
régulièrement afin de répondre, sans contrôle, à ces besoins alimentaires.
Les parcours sont l’une des causes de la dégradation du tapis végétal et du sol. La
charge des animaux, le passage répété des troupeaux et le pâturage constant produisent
généralement le tassement du sol, empêchant ainsi la réinstallation de la couverture végétale
(HASNAOUI, 1998).
HIRECHE, 1995 précise que l’évolution de la qualité des parcours se fait généralement
par deux approches : une approche phyto-écologique et une approche zootechnique. La
première vise simplement à quantifier la végétation et à évaluer sa valeur énergétique.
De nos jours les parcours et leurs incidences sur le milieu végétal ne semblent pas
avoir intéressé les forestiers de la région. Aucun renseignement n’a pu être donné concernant
la productivité des zones forestières et/ou pré forestieres (BOUAZZA, 1991).
LE HOUEROU, 1969 souligne que le surpâturage est une action qui consiste à
prélever sur une végétation donnée une quantité de fourrage supérieure à la production
annuelle.
Le phénomène de surpâturage est particulièrement spectaculaire autour des centres de
sédentarisation et des points d’eau.
L’action de l’homme et du troupeau sur les parcours modifie considérablement la
composition floristique. Devant cette pression, les formations végétales se trouvent en danger.
Les bovins et les caprins participent avec un degré plus fort dans la dégradation de la
végétation, que les ovins. Les animaux choisissent les espèces et par conséquent imposent à la
biomasse consommable offerte une action sélective importante (BOUAZZA, 1990).
Il a souligné que les animaux choisissent les espèces et, par conséquent, imposent à la
biomasse consommable offerte une action sélective importante. Il s’agit là de l’aspect de
l’appétence des espèces qui représentent des degrés de préférence qu’accorde le bétail aux
différentes espèces.
Comme la précise QUEZEL en 1981, la détérioration des écosystèmes naturels, pour tout le
pourtour de la Méditerranée est liée à l’homme et à l’expansion démographique.
Chapitre Milieu humain
Page 30
Fig. n° 5 : l’influence de l’expansion démographique sur l’écosystème naturel.
(Selon CHAABANE, 1993)
La figure 5, montre l’effet de la pression anthropozoogène, due en grande partie à
l’homme et ses actions néfastes sur le milieu naturel. Il montre aussi la régression de milieu
naturel formé par les besoins intense de l’homme.
Les principales formations végétales rencontrées dans la région d’étude et sur
lesquelles porte notre travail sont les matorrals à Palmier nain, Thuya et Pistachier sauvage
représentent une dynamique régressive et un stade de dégradation avancé.
Conclusion :
Nous pouvons constater de cette étude que la grande variabilité des conditions
climatiques et de la succession des sécheresses aboutissent à une régression de la surface
irriguées, ainsi à une diminution du potentiel en eau de surface et souterraine, s’ajoute la
pression anthropozoogéne .
La pression sur les ressources (défrichements, exploitation des terres d’une façon
abusive et peu préservatrice des ressources) ont conduit à la généralisation de l’érosion qui
affecte l’ensemble des terres avec pour résultat la fragilité de massif de notre zone d’etude, la
dégradation des terres et la diminution des terres de cultures et des surfaces boisées.
La dynamique érosive actuelle au niveau de la région d’étude représente un obstacle
majeur pour la mise en valeur des milieux. Cette dynamique est conditionnée par de
nombreux facteurs favorables ou défavorables qui contribuent à rendre la zone sensible et
fragile.
Régression du
milieu agricole
intensif
Poussée
démographique en
milieu urbain
Régression des
écosystèmes naturels
Extension du milieu
agricole à rythme
avancé
Poussée démographique
en milieu rural
Chapitre : Bioclimat
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I- Introduction
Le climat d'un endroit peut être défini comme un composite du temps dominant à long
terme qui se produit à cet emplacement. Dans un sens, le climat est le temps moyen. Le climat
peut être mesuré quantitativement en calculant les moyennes à long terme de différents
éléments de climat tel que la température et les précipitations. Les extrêmes dans le temps
cependant, nous aident également à définir le climat d'une zone particulière.
Pour cela, AIME (1991) précise que l’étude du climat est une étape indispensable dans toute
étude du fonctionnement des systèmes écologiques.
Selon EMBERGER (1955) et ESTIENNE et al (1970), le climat méditerranéen est un
climat de transition entre la zone tempéré et la zone tropicale avec un été chaud, très sec, et
tempéré aux bordures de la mer et un hiver très frais et humide. C’est l’existence d’étés
chauds et secs qui constitue le critère déterminant pour individualiser ce type de climat
(QUEZEL et al ,2003).
SELTZER (1946) souligne que dans l’Ouest Algérien et plus précisément sur les
piémonts des monts de Tlemcen et notamment les monts des Traras, la saison estivale sèche et
chaude dure environ 6 mois. Le semestre hivernal est pluvieux et à tendance froide.
De nombreux travaux ont été consacrés à l’étude bioclimatique de la région de Tlemcen.
cette étude a été réalisée par plusieurs auteurs: EMBERGER (1930), CONRAD (1943),
BAGNOULS et GUAUSSEN (1953), SAUVAGE (1961), BORTELI et al (1969),
STEWART (1969) , Le HOUEROU et al (1977), QUEZEL et al (1980), ALCARAZ
(1982), DJEBAILI (1984), DAHMANI (1984), BENABADJI (1991-1995), BOUAZZA
(1991-1995), HADJADJ (1995), et BENABADJI et al (2000).
Chapitre : Bioclimat
Page 32
II- Méthodologie :
Pour aboutir à notre objectif, notre choix a porté sur quatre stations météorologiques de
référence couvrant la zone d’étude (Tableau 5), on prend en compte certains descripteurs qui
sont :
· La variation géographique régionale au point de vue de l’altitude, de longitude et latitude
· la distance par rapport à la mer
· les positions topographiques
La présente étude est basée aussi sur la comparaison des conditions climatiques entre deux
période ; l’une ancienne (1913-1938), qui a été obtenue à partir du recueil météorologique de
SELTZER (1946), et l’autre récente (1980-2010), qui a été fournie par l’Office National de la
Météorologie (O. N. M.).
Tableau 5 : Données géographiques des stations météorologiques
III- Paramètres climatiques :
Les paramètres du climat ont une influence certaine et directe sur le développement des
taxons. Deux principaux paramètres sont pris en considération, la pluviosité et la température.
III -1- Précipitations :
DJEBAILI, 1978 définit la pluviosité comme étant le facteur primordial qui permet de déterminer
le type du climat, en effet, elle conditionne le maintien de la répartition du tapis végétal d’une part,
et la dégradation du milieu naturel par le phénomène d’érosion d’autre part.
Station Latitude Longitude Altitude (m)
Saf-saf 34°52’N 1°17’W 592m
Zenata 35°01’N 1°27’W 249m
Ouled mimoun 34° 9’N 1°03’W 650m
Ghazaouet 35°06’N 1°52’W 04 m
Chapitre : Bioclimat
Page 33
III-1-1- Régimes pluviométriques :
D’après HALIMI (1980), les régimes pluviométriques se trouvent sous l’influence de deux
groupes de facteurs :
- Les facteurs géographiques : altitude, latitude, distance à la mer, orientation des versants.
- Les facteurs météorologiques : masse d’air, centres d’action, trajectoire des dépressions.
Tableau 6 : Les moyennes annuelles des précipitations des deux périodes
Régime annuel :(Tab 6)
C’est une expression globale à grand intérêt en bioclimatologie puisqu’elle fait apparaitre les
variations de précipitation d’une année à une autre.
Sur le plan du cumul annuel moyen enregistré dans les deux périodes, on remarque un recul
net au niveau des hauteurs de pluies. Ainsi la station de Saf Saf a perdu 200mm de pluies en
moyenne durant la nouvelle période, ce recul est de 140mm pour la station de Zenata, de 196mm
pour la station de Ouled Mimoun et de 98mm pour la station de Ghazaouet. Dans l’ensemble la
perte en quantité de pluie est importante pour toutes les stations, celle-ci influe sans aucun doute
sur la phénologie des espèces et sur leurs stratégies adaptatives.
Régimes mensuels (Tab 7)
L’analyse des données pluviométriques mensuelles permet de mieux approcher la
distribution des quantités d’eau enregistrées au niveau de chaque station et ce pour tous les
mois de l’année.
L’analyse du tableau n° 7 montre que durant les mois secs le déficit n’est pas
significatif, c’est principalement les mois N, D, J, F, M, AV et MA (autrement automne et
hiver) ou le déficit se fait plus sentir et le recul en hauteur de pluies est presque de moitié.
Stations Ancienne période (mm) Nouvelle période (mm)
Saf Saf 545 345.2
Zenata 474 333.96
Ouled mimoun 528 332.5
Ghazaouet 433,91 335,71
Chapitre : Bioclimat
Page 34
Tableau 7: Précipitations moyennes mensuelles et annuelles durant les deux périodes
Régime saisonnier : (Tab 8) - Fig. 6-7-8 et 9
MUSSET in CHAABANE (1993), le premier qui a défini la notion du régime
saisonnier. Elle consiste à calculer la somme des précipitations par saison et à effectuer le
classement des saisons par ordre de pluviosité décroissante. En désignant chaque saison par
son initial : P H E A. (P : printemps ; H : hiver ; E : été ; A : automne).
DAGET (1977) confirme que l’été sous le climat méditerranéen est la saison la plus
chaude et la moins arrosée, et considère les mois de Juin, Juillet, et Août comme les mois
d’été.
Tableau 8 : Régimes saisonniers des stations météorologiques durant les deux périodes.
Périodes J F M A M J Jt A S O N D P. Ann
(mm)
Saf Saf
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1980-2010 41.9 47.1 50.1 35.1 29.4 6.3 1.2 3.8 14.8 25.5 49.0 40.8 345.2
Zenata
1913-1938 65 62 49 44 38 11 1 4 23 42 68 67 474
1980-2010 43,79 44,76 48,93 33,58 26, 93 5,65 1,14 3,96 16,75 25,27 46,24 36,96 333.96
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1913-1938 71 75 59 48 43 21 3 2 15 54 69 68 528
1980-2010 40.4 45.3 48.3 33.8 27.9 6.1 1.2 3.7 14.3 24.6 47.6 39.4 332.5
Ghazaouet
1913-1938 65,77 49,89 51,03 44,22 35,05 13,34 1,13 1,13 21,54 47,62 66,9 69,17 433,91
1980-2011 42,67 46,60 41,16 27,91 29,76 5,24 0,99 3,51 19,25 29,22 54,84 34,56 335,71
Stations Période Hiver
H (mm)
Printemps
P (mm)
Eté
E (mm)
Automne
A (mm)
Type
Saf Saf 1913-1938 218 181 21 125 HPAE
1980-2010 129.9 114.2 11.4 89.5 HPAE
Zenata 1913-1938 194 131 16 133 HAPE
1980-2010 125.51 109.44 10.75 88.26 HPAE
Ouled
Mimoun
1913-1938 214 150 26 138 HPAE
1980-2010 125.2 110.0 11.0 86.2 HPAE
Ghazaouet 1913-1938 184,83 130,3 15,6 136,06 HAPE
1980-2011 123,83 98,83 9,74 103,31 HAPE
Chapitre : Bioclimat
Page 35
Fig. 6 : Régimes saisonniers des précipitations de la station de Saf-Saf
Fig. 7 : Régimes saisonniers des précipitations de la station de Zenata
0
50
100
150
200
250
H P E A
P (
mm
)
saisons
Saf Saf
Ancienne période
Nouvelle période
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50
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200
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H P E A
P (
mm
)
saisons
Zenata
Ancienne période
Nouvelle période
Chapitre : Bioclimat
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Fig. 8 : Régimes saisonniers des précipitations de la station d’Ouled
Mimoun
Fig. 9 : Régimes saisonniers des précipitations de la station de Ghazaouet
0
50
100
150
200
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H P E A
P (
mm
)
saisons
Ouled Mimoun
Ancienne période
Nouvelle période
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H P E A
P (
mm
)
saisons
Ghazaouet
Ancienne période
Nouvelle période
Chapitre : Bioclimat
Page 37
Même si le régime saisonnier n a pas changé en comparant l’ancienne et la nouvelle
période, exception faite pour la station de Zenata ou il est passé de HAPE à HPAE, on
constate un recul nette dans le cumul des précipitations de toutes les stations prises en compte.
Le tableau 8 et Fig 6 et 7 illustre clairement ces modifications, ce déficit en pluit est marqué
annuellement et aussi en saison.
Cette perturbation influe sans aucun doute sur la diversité floristique d’une part et sur la
morphométrie et la phénologie des espèces pérennes en général et du Chamaerops humilis en
particulier.
III-2- Températures : (Tab 9)
La caractérisation de la température en un lieu donné se fait généralement à partir de la
connaissance d’au moins quatre variables qui sont : les températures moyennes mensuelles,
les températures maximales, les températures minimales, l’écart thermique.
Pour connaître les variations de températures, EMBERGER (1955) utilise celles ayant
une signification biologique :
M : moyenne des maxima du mois le plus chaud.
.m: moyenne des minima du mois le plus froid.
M-m : amplitude thermique, exprime la continentalité.
La température est considérée comme le facteur climatique le plus important. C’est
celui qu’il faut examiner en tout premier lieu par son action écologique sur les êtres vivants
(DREUX, 1980).
Tableau 9 : Températures moyennes mensuelles et annuelles
Stations
Périodes J F M A M J Jt
A
S O N D T°C.m
oy.ann
Saf Saf 1913-1938 9 9,5 11,3 14,3 16,8 21,3 24,7 26 22,3 17,9 13,1 10 16,35
1980-2010 9,14 10,17 12.04 14.1 16,8 19.25 22.15 22.22 19.78 17.21 13,5 9.73 15.5
Zenata 1913-1938 9.9 10 10.5 13 15 21 24 26 21.5 17 13 10 15.90
1980-2010 11.18 12.31 14.32 16.24 19.39 23.86 26.93 27.40 24.76 20.49 15.83 12.16 18.82
Ouled
Mimoun
1913-1938 9 10.2 12.2 14.6 18.1 21.7 25.9 26.4 22.9 18.1 12.9 9.8 16.81
1980-2010 9.5 11 12.9 15.1 18.5 20.7 24.2 24.1 21.5 18.5 14.6 10.5 16.75
Ghazaouet
1913-1938 12,95 13 14,45 15,5 18,35 21,1 24,38 25,05 22,95 19,7 16,35 13,98 17,94
1980-2011 13,12 13,59 15,18 16,72 18,99 22,3 24,64 25,74 23,71 18,39 16,69 14,27 18,66
Chapitre : Bioclimat
Page 38
Dans l’ensemble une légère modification a été constaté sur le plan comparatif des
températures mensuelles.
La température annuelle moyenne de la station de Zenata a vu une augmentation de 2°C,
de 1°C environ pour Ghazaouet et Saf Saf. Selon les moyennes la station de Ouled Mimoun a
gardé une stabilité de la température.
III-2-1- Températures moyennes des maxima du mois le plus chaud « M »
La température la plus élevée est enregistrée dans la station de Zenata pour la nouvelle
période (1980-2010). Nous remarquons aussi une légère augmentation de "M" dans les deux
stations de Zenata et Ghazaouet (Tableau 10) en comparant « M » de l’ancienne et la
nouvelle période.
III-2-2-Températures moyennes des minima du mois le plus froid « m »
La station de Ghazaouet marque une légère augmentation de « m » (1,28°) en passant de
l’ancienne à la nouvelle période. Les autres stations enregistrent une diminution nette des
« m ». (Tableau 10)
SAUVAGE et al (1963) détermine le repos végétatif hivernal par le mois où la température
est inférieure à 3°C.
Tableau 10 : Températures moyennes des maxima « M » et des minima « m ».
Stations Période M °C m °C
Saf Saf
1913-1938 32,8 5.8
1980-2010 31,2 2.9
Zenata
1913-1938 32.4 6.7
1980-2010 33.8 5.09
Ouled Mimoun
1913-1938 32.8 5.2
1980-2010 32.2 3.5
Ghazaouet
1913-1938 29 7
1980-2011 31.02 8.28
L’analyse du tableau des températures moyennes (Tableau 9) montre une légère
modification de la température pour la station de Ghazaouet et Ouled Mimoun. La station de
Zenata montre une augmentation nette (2,92° C), et la station de Saf Saf enregistre une légère
Chapitre : Bioclimat
Page 39
diminution de la température en comparant la moyenne de T° de l’ancienne et la nouvelle
période.
Tableau 11 : Amplitude thermiques des stations durant les deux périodes.
Fig. 10 : Comparaison de l'Amplitude thermique entre les deux périodes.
Les calculs des amplitudes thermiques et leur comparaison montre une augmentation.
Celle-ci est de l’ordre de 0,7° à 3°. C’est la station de Zenata qui marque le fort taux
d’augmentation.
Stations Période Amplitudes thermiques
M-m
Type du climat
Saf Saf 1913-1938 27 Semi Continental
1980-2010 28.3 Semi Continental
Zenata 1913-1938 25.7 Semi Continental
1980-2010 28.71 Semi Continental
Ouled Mimoun 1913-1938 27.6 Semi Continental
1980-2010 28.7 Semi Continental
Ghazaouet
1913-1938 22 littoral
1980-2011 22.74 littoral
0
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Saf-SafZenata
Ouled
MimounGhazaouet
Tem
pér
atu
re e
n °
C
Station
Ancienne période
Nouvelle période
Chapitre : Bioclimat
Page 40
IV-Synthèse climatique :
La délimitation des étages de végétation a été faite selon RIVAS MARTINEZ (1981) et
DAHMANI (1997).
Partant du fait que les différents paramètres du climat n’agissent pas indépendamment
les uns des autres ; certains auteurs tels que BAGNOULS et GAUSSEN (1957),
EMBERGER (1955) et DE MARTONNE (1926) ont confectionnés des formules
synthétiques pour mieux exprimer la répartition de la végétation.
IV -1 Indice d’aridité de DE Martonne :
Cet indice permet d’étudier spécialement les rapports du climat avec la végétation
forestière et de positionner la station d’étude dans un climat précis. Cet indice est d’autant
plus haut que le climat est moins aride.
DE MARTONNE (1926) a défini un indice d’aridité exprimé par :
′ é
Avec : P : précipitations moyennes annuelles en (mm)
T : températures moyennes annuelles en (°C).
Tableau 12 : Indice de DE Martonne durant les deux périodes
Stations Période Précipitations
ann (mm)
Température
moyenne ann (°C)
Indice de
DE Martonne
Saf Saf 1913-1938 545 16,35 20.68
1980-2010 345.2 15.5 13.53
Zenata 1913-1938 474 16.97 17.57
1980-2010 333.96 18.82 11.58
Ouled
Mimoun
1913-1938 528 16.81 19.69
1980-2010 332.5 16.75 12.43
Ghazaouet 1913-1938 433.91 17.94 15.53
1980-2011 335.71 18.66 11.71
Chapitre : Bioclimat
Page 41
L’indice d’aridité de DE Martonne montre un décrochement très significatif des stations.
Pour toutes les stations, en comparant l’ancienne et la nouvelle période, les valeurs de
cet indice baissent chronologiquement d’où une aridité croissante
L’influence maritime que subit la station de Ghazaouet ne permet d’éviter sa tendance
vers l’aridité.
Les résultats du calcul de l’indice de DE Martonne des quatre stations se localisent
entre 11 et 30, ce qui explique que les stations appartiennent au niveau semi aride à
écoulement temporaire et drainage exterieur à irrigation non indispensable, celle-ci pour les
deux périodes ; ce régime induit la présence des formations arbustives réduites ou en
reliquats, car les stress hydriques est important avec une prédominance des formations
herbacées annuelles ou vivaces.
.
Ch
ap
itre
:
B
iocl
ima
t
P
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e 4
2
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end
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Saf
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e D
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art
on
ne
1 2
3
4
Chapitre : Bioclimat
Page 43
IV-2- Diagramme Ombrothermique de Bagnouls et Gaussen
Fig. 12: Diagrammes Ombrothermiques de Bagnouls et Gaussen (Station de Saf Saf durant les deux périodes).
Fig. 13: Diagrammes Ombrothermiques de Bagnouls et Gaussen (Station de Zenata durant les deux périodes).
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Saf Saf (1980-2010)T°CP(mm)
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Saf Saf (1913-1938)
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T°CP(mm)
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Zenata (1980-2010) P(mm) T°C
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Zenata (1913 - 1938)T°C
25
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P(mm)
0
Chapitre : Bioclimat
Page 44
L’analyse des diagrammes ombrothermiques de Bagnouls et Guaussen montrent que la
période sèche est plus importante dans les quatre stations pour la nouvelle période. Celle-ci
s’est allongé du coté printanier et du coté de l’automne. Cet étalement de la période sèche
limite la répartition des thérophytes et entrave le bon déroulement phrénologique des espèces
pérennes.
La superposition des tracés de l’ancienne période sur la nouvelle période montre un
étalement de la xérité pour l’ensemble des stations ( Fig 12,13,14,15). La xérité est variable
en passant d’une station à une autre.
IV -3- Le Quotient Pluviothérmique d’Emberger :
Ce quotient permet de localiser la position des stations météorologiques, et permet aussi
d’apprécier l’aridité des régions méditerranéennes
Le quotient a été formulé de la façon suivante :
-P : moyenne des précipitations annuelles (mm).
-M : moyenne des maxima du mois le plus chaud (TK°=t°+273)
-m : moyenne des minima du mois le plus froid (TK°=t°+273)
-M-m : amplitude thermique extrême moyenne.
-(M+m)/ 2= température moyenne.
EMBERGER (1930, 1955) a établi un quotient pluviothermique le Q2 qui est
spécifique au climat méditerranéen.
La comparaison des calculs de Q2 pour l’ancienne et la nouvelle période montre un recul net
de la valeur de Q2. Ce quotient qui fait intervenir trois paramètres essentiels de la répartition
de la végétation à savoir P, M et m a régressé de 30% à 40% en moyenne pour l’ensemble des
stations. Cette régression influe sur la répartition spatio-temporelle de la végétation.
Chapitre : Bioclimat
Page 45
Fig. 14 : Diagrammes Ombrothermiques de Bagnouls et Gaussen
(Station de Ouled Mimoun durant les deux périodes).
Fig. 15 : Diagrammes Ombrothermiques de Bagnouls et Gaussen
(Station de Ghazaouet durant les deux périodes).
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Ouled Mimoun (1980-2010)
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Ouled Mimoun (1913-1938)
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Ghazaouet (1913-1938)
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P(mm) T°C
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Ghazaouet (1980-2011)
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P(mm) T°C
Chapitre : Bioclimat
Page 46
Tableau 13 : Quotient Pluviothermique d’Emberger des stations.
Les valeurs de Q2 ont chuté de 69 à 42 pour la station de Saf Saf, de 63,9 à 39,77 pour
Zenata, de 65,5 à 39,8 pour Ouled Mimoun et de 71,3 à 50,4 à Ghazaouet (Tab 13). Nous
constatons un recul assez important pour toutes les stations.
L’emplacement des différents résultats obtenus lors du calcul du Q2 sur le climagramme
d’Emberger montre des décrochements net des différentes stations en passant généralement
du sub-humide vers le semi-aride à hiver frais ( Saf Saf) ou tempéré ( Zenata, Ouled
Mimoum, Ghazaouet) (Fig. 16).
V – Conclusion
A la lumière des différents calculs climatiques réalisés dans le travail, nous constatons
des modifications claires et mettes sont opérés dans les stations de références retenues. Ainsi
un recul dans le cumul des pluies a été enregistré, le recul a induit un étalement de la période
sèche, et un décrochement net du Q2 des stations sur le climagramme d’Emberger. Ces
modifications influent sans aucun doute sur la diversité floristique de la région d’étude.
Stations Périodes m°C Q2 Etage bioclimatique
Saf Saf 1913-1938 5.8 69.05 Sub-humide à hiver tempéré
1980-2010 2.9 42 Semi-aride à hiver frais
Zenata 1913-1938 6.7 63.9 Semi aride supérieur à hiver tempéré
1980-2010 5.09 39.77 Semi aride à hiver tempéré
Ouled
Mimoun
1913-1938 5.2 65.51 Sub-humide à hiver tempéré
1980-2010 3.5 39.83 Semi aride à hiver tempéré
Ghazaouet 1913-1938 7 71,35 Sub-humide à hiver chaud
1980-2011 8.28 50.44 Semi aride à hiver tempéré
Chapitre : Bioclimat
Page 47
Ancienne période (1913-1938) Nouvelle période (1980-2010)
Fig. 16 : Climagramme du Quotient Pluviothermique d’Emberger (Q2)
Saf Saf
Zenata Ouled Mimoun
Ghazaouet
Chapitre : Bioclimat
Page 48
Deuxième partie :
METHODOLOGIE
Chapitre Méthodologie
Page 50
I –Introduction:
La végétation de la région de Tlemcen se présente, dans la majorité des cas, sous forme
de matorrals plus ou moins dégradés dont le cortège floristique tend à être homogénéisé par
l’influence anthropique. Les stades forestiers plus ou moins stables sont très rares.
Par ailleurs, il reste quelques stations représentatives des derniers vestiges de végétation
naturelle épargnée par le défrichement, les incendies et le surpâturage (BELHACINI, 2003).
Les formations végétales peuvent être des références, des points de repères, et dans une
certaine mesure, peuvent donner un aperçu sur les conditions écologiques locales.
Notre travail fait l’objet d’étude des groupements à Chamaerops humilis dans la
région de Tlemcen, du littoral jusqu’aux zone steppiques.
La région d’étude est caractérisée par une richesse et une diversité floristique liées à la
conjugaison des facteurs écologiques multiples.
Notre objectif étant la caractérisation floristique, écologique et anatomique de la
chamaeropaie.
II- Zonage écologique :
Le zonage écologique a été effectué grâce aux différentes sorties sur terrain, ainsi qu’aux
différentes études comparatives et complémentaires menées au sein du laboratoire.
Il nous a été possible de définir 06 stations différentes l’une de l’autre par :
-la position géographique,
-le climat,
-la topographie,
- les conditions édaphiques,
-les facteurs anthropiques et la diversité végétale.
Ce zonage nous a permis, en premier temps, d’identifier la végétation de la région
étudiée en tenant compte des taxons des Monts de Traras et des Monts de Tlemcen. La
composition floristique des groupements reste le meilleur indicateur des conditions
écologiques (BONIN et al, 1983).
Chapitre Méthodologie
Page 51
III- Echantillonnage et choix des stations :
L’étude du tapis végétal ne se fait jamais d’une manière continue. L’analyse de la
structure végétale se fait par la méthode des relevés floristiques qui consiste à lister toutes les
espèces.
Nous avons situé nos recherches dans un cadre d’étude assez large, soumis aux
influences multiples de l’environnement (pression anthropozoogène, réchauffement
climatique).
Un échantillonnage reste l’opération qui prélève un certain nombre d’éléments que l’on
peut observer ou traiter (DAGNELIE ,1970). C’est la seule méthode permettant les études
des phénomènes à grande étendue tels que la végétation, le sol et éventuellement leurs
relations.
Pour choisir un certain nombre de stations jugées représentatives nous avons fait
recours à l’échantillonnage stratifié. Il a pour principe d’utiliser toutes les connaissances
préalablement acquises sur la végétation et le milieu pour découper la zone à étudier en sous
zones plus homogènes qui seront échantillonnées séparément (GOUNOT, 1969).
Compte tenu des caractéristiques de la flore et des contraintes du milieu déjà mise en
évidence, il semble indispensable de prendre en compte le plus large possible des situations
écologiques caractérisées par un échantillonnage de type stratifié (GODRON, 1971 ;
FRONTIER, 1983).
Notre préoccupation est de cerner l’aspect dynamique des groupements à Chamaerops
des différentes stations. Ces recherches exigent une connaissance très précise des facteurs
régissant l’installation des peuplements végétaux. L’échantillonnage stratifié permet d’obtenir
des stations susceptibles de traduire le maximum de situations écologiques tout en étant
représentatives du plus grand nombre de cas.
Afin de définir correctement les limites des espaces échantillonnés, un certain nombre
de documents de base ont été utilisés pour orienter notre travail à savoir :
-les cartes topographiques et thématiques réalisés dans la région de Tlemcen à différentes
échelles (1 /20000, 1 /25000 ,1/40000, 1/50000).
- les documents anciens et récents réalisés dans la région sur la végétation en général et
en particulier sur les espèces étudiées, au sein du laboratoire d’écologie et gestion des
écosystèmes naturels (Flore de QUEZEL et SANTA (1962-1963), Méthode d’étude
d’échantillonnage de BRAUN BLANQUET (1954), Travaux de botanique et
Chapitre Méthodologie
Page 52
d’écologie (EMBERGER ,1971) ; les travaux de MAIRE (1952) et la grande flore en couleur
de BONNER (Edition Bélin 1990) .
Selon ELLENBERG (1956), la station dépend impérativement de l’homogénéité de la
couverture végétale dont le but est d’éviter des zones de transition.
Nous avons choisi six stations d’études dans la région de Tlemcen (03 sites dans les
Monts de Traras et 03 sites dans les Monts de Tlemcen), caractérisées par la chamaeropaie. Il
est à préciser que le choix de ces stations a néanmoins été orienté par la présence de ces
peuplements, et une pression contrastée d’une station à l’autre.
Les stations retenues présentent une végétation à base de Chamaerops humilis. Cette
espèce est largement répandue dans les matorrals de Tlemcen et elle est aussi présente dans
les clairières des forêts.
Selon les situations, Chamaerops humilis est exposée aux agressions continues et
soutenues du Cheptel d’une part et aux aléas climatiques d’autre part.
1-Les Monts de Tlemcen :
-Description des stations :
-Les stations des Monts de Tlemcen :
Les Monts de Tlemcen culminent à 1616 m (Djebel Dar Ech Cheikh , dans lequel on
retrouve Chamaerops humilis ( HASNAOUI ., 2008) . Néanmoins cette espèce se retrouve
aussi à des altitudes de 650 m (Ain El Houtz ; Koudia ; Ouzidane …) ; On constate une large
répartition altitudinale de cette espèce.
Les stations représentatives des Monts de Tlemcen sont : Mefrouch, Oued Lakhdar et
Ouled Mimoun « Dermam ».
a-La Station 1 : Mefrouch :
La station a pour coordonnées géographiques :
Longitude : 1° 28' W
Latitude : 34° 83' N
Elle est située à proximité du barrage de Mefrouch , son altitude moyenne est de 1165
m. Elle est limitée au Nord par Ain Trihil avec une altitude moyenne de 1115m, à l’Ouest par
Oued Ennachef, à l’Est par Diar El Garaat (1195 m) et au Sud par Djebel Nador.
Chapitre Méthodologie
Page 53
Sur le plan géomorphologique, la station est moins accidentée, la pente est plutôt faible,
néanmoins on peut remarquer une pente assez forte par endroit. Aussi on remarque
l’affleurement de la roche mère. Cette dernière est de nature marno-calcaire.
Vu l’altitude cette zone est exposée à un gel en hiver, et la température peut atteindre
« -8°,-10° », (selon les années).
La chamaeropaie de Mefrouch est composée de taxons liés aux matorrals. On retrouve
Chamaerops humilis, Calycotome intermedia, Juniperus oxycedrus; Olea europea;
Ampelodesma mauritanicum ; Daphne gnidium .
Les espèces présentes dans la zone et marquant un impact anthropique fort sont :
Urginea maritima ;
Asphodelus microcarpus ;
Ampelodesma mauritanicum ;
Lavandula dentata ;
Paronychia argentea ;
Daphne gnidium .,
Ces espèces participent aux successions végétales que connait actuellement la région d’étude.
B-La Station 2 : Oued Lakhdar :
Les coordonnées géographiques sont les suivantes :
Latitude : 34° 82' N
Longitude : 1° 17' W
Située à une quinzaine de Km de la ville de Tlemcen, et à 1 Km de l’agglomération de
Oued Lakhdar, la station d’étude se situe à une altitude moyenne de 820 m ; avec une
orientation Nord- Est, et une pente de 10-15%.
La roche mère affleure par endroit et le sol est de couleur brun et de nature
fersiallitique.
Sur le plan floristique, et morphométrique , Chamaerops humilis est très répandu dans
cette station et présente une hauteur moyenne qui dépasse 1 m ; nous avons pu constater des
pieds de 1,5 m de hauteur. Cet aspect morphologique crée un microclimat favorable au
développement d’espèces tels que :
Chapitre Méthodologie
Page 54
Arisarum vulgare ;
Calendula arvensis ;
Daphne gnidium L. ;
Dactylis glomerata ;
Marrubium vulgare ;
Avena sterilis ;
Nerium oleander ;
Scolymus hispanicus ;
Urginea maritima ;
Ampelodesma mauritanicum.
Umbeliscus veneris.
Sur le plan géographique la station d’étude est limitée au Nord par l’agglomération de
Tagma, au Sud par Yebdar ; à l’Ouest par le chemin départemental menant à Sidi Abdelli et
à l’Est par Oued Lakhdar (Oued Chouly précédemment).
C-La Station 3 :Ouled MIMOUN( Dermam) :
Cette station est Située entre Ouled El Mimoun et Sebdou ; et à 2 Km environ de
l’agglomération de Ain –Esser. Elle a une exposition Nord- Est, et se situe à une altitude de
1175 m en moyenne.
Les coordonnées géographiques de la station sont :
Latitude : 34° 68' N
Longitude : 1° 21' W
Les caractéristiques de la station sont :
- substrat calcaire et affleurement de la roche mère,
- action anthropique très forte,
-pieds de Doum n’excédent pas 0,5 m de hauteur en général,
-érosion des sols très marquée,
-pieds de Doum sous forme de buttes.
Sur le plan floristique, le cortège végétal est réduit et les principales espèces sont :
Asphodelus microcarpus, Urginea maritima,
Thapsia garganica, Scolymus hispanicus,
Micropus bombycinus Ampelodesma mauritanicum
Chapitre Méthodologie
Page 55
2-Les Monts de Traras :
Les Monts de Traras offrent une diversité biologique très intéressante. Nous retrouvons
des forêts, pré-forêts et matorrals.
Dans notre investigation, 3 stations représentatives des formations à base de
Chamaerops humilis ont été retenues ; il s’agit de :
-Souk El-Khemis
- Sidi Driss
- Honaine
Dans ces 3 stations Chamaerops est largement répandu et entre dans la structuration
des formations végétales.
D- La Station 4 : Souk El-Khemis :
Les coordonnées géographiques moyennes sont :
Latitude : 35° 16' N
Longitude : 1°57 ' W
Cette station se localise à l’Est de la wilaya de Tlemcen, appartenant à la commune de
Beni Khellad. Son altitude ne dépasse guerre 250 m avec une pente de 40 à 45 %.
Les cours d’eau qui entourent la station sont :
-Oued Ghaddani au Sud ;
-Oued Zitoun au Nord ;
-Oued Bouaiche à l’Ouest ;
-Oued Toudja et Hmamouche à l’Est.
La roche mère, constituée de pouding et grés, affleure à la surface. Le sol est
limoneux argileux, il correspond à des sols difficiles à travailler fortement adhérents et
présentant un optimum de rétention d’eau (BEKKARA, 1999).
Floristiquement, le site présente des peuplements denses de Chamaerops humilis d’une
hauteur moyenne de 1,5 m et forme une nappe de palmiers nains ( chamaeropaie).
La végétation dominante est représentée par un cortège floristique diversifié constituée
essentiellement de :
Urginea maritima Asphodelus microcarpus
Arisarum vulgare Calycotome spinosa
Lavandula dentata Ampelodesma mauritanicum
Eryngium Tricuspidatum Teucrium polium
Chapitre Méthodologie
Page 56
E- La station 5 : Sidi Driss :
Les coordonnées géographiques de la station sont :
Latitude : 35° 15' N
Longitude : 1°37 ' W
Cette station se situe à l’Ouest de la wilaya de Tlemcen, appartenant à la commune de
Honaine. Son altitude est de 86 m avec une pente assez forte.
Le microrelief de cette station est accidenté et présente des affleurements de la roche
mère. Le taux de recouvrement du couvert végétal est de l’ordre de 60% environ avec les
espèces dominantes telles que :
Cistus monspeliensis Phagnalon saxatile
Chamaerops humilis subsp argentea Pistacia terebinthus
Rosmarinus officinalis
Tetraclinis articulata
F- La station 6 : Honaine :
Les coordonnées géographiques sont les suivantes :
Latitude : 35° 16' N
Longitude : 1°68 ' W
Elle est située sur le versant Nord-Ouest au bord de la mer méditerranéen avec une
altitude de 410 m, et une exposition Nord-Est . Elle présente un taux de recouvrement de 50 à
60% et une pente inferieur à 15%. Les touffes de Chamaerops humilis sont bien portantes.
La strate arborescente est constituée de Tetraclinis articulata et Pinus halepensis.
Elle abrite une végétation telles que :
Ulex parviflorus , Rosmarinus officinalis
Erica arborea , Cistus monspeliensis
Ononis natrix , Teucrium polium
IV-MÉTHODES D'ÉTUDE DE LA VEGETATION :
Afin d'avoir le maximum d'informations scientifiques, la dynamique du
Chamaerops humilis L. variété argentea et sur son comportement vis-à-vis des
conditions exogènes et son cortège floristique nous avons adopté la méthodologie basée sur
les relevés floristiques en utilisant la surface minimale d'échantillonnage. Il est connu que la
surface de cette aire varie en fonction des groupements végétaux. OZENDA (1982) signale
Chapitre Méthodologie
Page 57
que la valeur de l'aire minimale s'apprécie assez facilement; elle est sensiblement constante
pour les divers relevés d'un groupement déterminé, mais varie beaucoup d'un groupement à
l'autre.
Cette approche permet d'avoir des informations fiables sur la répartition
du taxon en question et sur les espèces qui lui sont liées.
1-SURFACE MINIMALE D'ECHANTILLONNAGE
Dans notre investigation l’analyse des formations végétales retenues a été faite par la
méthode des relevés floristiques qui consiste à lister toutes les espèces végétales. Selon
GUINOCHET (1973) les relevés devront être exécutés sur des surfaces floristiquement
homogènes. Pour que l'information scientifique soit plus fiable la notion d'homogénéité
sensu GUINOCHET doit être associée à l'aire minimale.
BRAUN-BLANQUET, (1952) et GOUNOT, (1969) mettent l'accent sur l'importance de
l'aire minimale dans la réalisation des relevés. Cette dernière joue un rôle de premier
ordre, car elle permet la comparaison floristique des relevés (GODRON, 1971).
Cette aire minimale varie en fonction du nombre d'espèces annuelles au moment de
l'exécution des relevés et par conséquent des aléas des précipitations et des conditions
d'exploitation (DJEBAILI, 1984). BENABID (1984) et AINAD TABET (1996) précisent que
l’aire minimale est de l'ordre de 50 à 100m' pour les formations à matorrals néanmoins
DJEBAILI (1978) a utilisé 100m2 pour l'ensemble de la steppe.
Sur cette base on constate que les auteurs s'accordent à utiliser une aire minimale comprise
entre 50 m² et 100m2.
Le calcul de l'aire minimale se fait de la manière suivante :
- Choisir une faible surface et faire la liste de toutes les espèces qu'elle contient.
- Cette surface sera multipliée par 2 tout en rajoutant les espèces
nouvellement apparues.
- Cette opération se répète jusqu'au moment où toutes les espèces
représentatives de la station figurant sur la liste (soient 1 + 2+...+n).
Chapitre Méthodologie
Page 58
La qualité du travail dépend essentiellement de la bonne ou de la mauvaise exécution
des relevés. Toutefois, le choix de l’emplacement et des dimensions des surfaces de
végétation analysées est le principe fondamental de notre étude.
1m²
2 4
16
8
64
32
Pour notre cas, l’aire minimale pour les six stations est sensiblement constante. Nous
avons pris délibérément une aire minimale de 100 m2.
Chapitre Méthodologie
Page 59
COURBE AIRE MINIMALE
0
20
40
60
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130
Surface du relevé en m²
Nombre d'espèces
fig. 17: Courbe aire minimale/aire-espèce des stations d'étude :
Cependant l’application de cette méthode à certains écosystèmes de notre zone d’étude,
agressés par l’homme et ses animaux et soumis à des aléas climatiques, est difficile. Le
surpâturage de certaines régions à provoquer un déséquilibre dans les écosystèmes causant
une modification dans le cortège floristique. Nous constatons actuellement la prolifération de
nombreuses espèces toxiques et/ou épineuses, celle-ci prennent de l’ampleur au détriment des
espèces autochtones ; c’est le cas Urginea maritima, Asphodelus microcarpus, Thapsia
garganica, Asparagus subsp au Nord et Atractylis humilis et Peganum harmala au Sud. Le
choix délibéré d’une aire minimale de 100 m2 permet sans aucun doute de lever toute
ambigüité et de pouvoir comparer les relevés floristiques entre eux.
Pour plus d’informations sur la diversité des espèces végétales et sur l’homogénéité des
surfaces floristiques, nos relevés ont été réalisés en période de végétation (Mars, Avril, Mai,
Juin) de l’année 2011.
Chapitre Méthodologie
Page 60
Chaque relevé porte les indications suivantes :
- Localisation
- Altitude
- Exposition
- Pente
- Nature du substrat
-Taux de recouvrement.
- Strates de végétation
- Liste des espèces.
2- CARACTERES ANALYTIQUES DES RELEVES :
DAHMANI (1997) souligne que l’analyse de la richesse floristique des différents
groupements, de leurs caractères biologiques et chronologiques permet de mettre en évidence
leur originalité floristique, leur état de conservation et leur valeur patrimoniale. La répartition
spatiale des espèces végétales n’est pas homogène. Pour notre cas pour mieux caractériser la
structure horizontale de la végétation, nous avons utilisé la méthode Zurico-Montpelliéraine
de BRAUN-BLANQUET (1934). Cette méthode nous donne une bonne appréciation sur la
relation sol-végétation. Afin de mieux quantifier la végétation, nous avons utilisé les échelles
de BRAUN-BLANQUET :
- Echelle de l’Abondance-Dominance
- Echelle de la sociabilité.
Chaque espèce du relevé est affectée de deux indices traduisant les conditions de son
existence dans le relevé (recouvrement et répartition des individus).
1er Indice : Echelle mixte d’Abondance-Dominance de BRAUN-BLANQUET
(1953) ; elle varie de +, 1 à 5 selon le recouvrement.
+ : individus rares ou très rares avec un recouvrement très faible,
1 : individus assez abondants, avec un recouvrement faible, inférieur à 5%,
2 : nombre quelconque d’individus avec un recouvrement de 5 à 25% de la surface du
relevé,
3 : nombre quelconque d’individus avec un recouvrement de 25 à 50 % de la surface
du relevé,
4 : nombre quelconque d’individus avec un recouvrement de 50 à 75% de la surface du
relevé,
5 : nombre quelconque d’individus avec un recouvrement dépassant 75%.
Chapitre Méthodologie
Page 61
2ème Indice : c’est le coefficient de sociabilité. Il traduit la tendance au groupement
des individus d’une espèce (GOUNOT, 1969).
Dans l’échelle de BRAUN-BLANQUET, il est exprimé de 1 à 5 :
1 : Individus isolés
2 : Individus en groupes
3 : Individus en troupes
4 : Individus en colonies
5 : Individus en peuplements denses.
Les photos de 1 à 7 prises dans les différentes stations ; montrent la variabilité de la
végétation et la morphométrie de Chamaerops humilis.
Chapitre : Méthodologie
Page 62
Photo 1 : Station de Mefrouch (prise par Bilem.A)
Photo 2 : Station de Ouled Mimoun (prise par Bilem.A)
Chapitre : Méthodologie
Page 63
Photo 3 : Chamaerops humilis. L dans la Station de Ouled Mimoun (prise par Bilem.A)
Photo 4 : la Station de Oued Lakhdar (prise par Bilem.A)
Photo 5 : la Station de Honaine (prise par Bilem.A)
Chapitre : Méthodologie
Page 64
Photo 6 : la Station de Souk El Khemis (prise par Bilem.A)
Photo 7 : la Station de Sidi Driss (prise par Bilem.A)
Troisième partie : ETUDE DE LA VEGETATION
Chapitre : Analyse bibliographique
Page 67
Les hétérogénéités bioclimatiques, spatiales et temporelles influent sur
l’organisation actuelle de la plupart des grands écosystèmes forestiers méditerranéens et
sur leur structuration l’histoire de peuplement, du fait d’une anthropisation très forte qui
est, pour une large part responsable, de la diversité et de la variabilité des communautés
végétales circum-méditérranée ; alors que les écosystèmes forestiers et préforestiers ont
subi d’énormes modifications dues principalement à l’impact conjugué de l’homme et du
climat.
ZOHARY (1971) a le premier attiré l’attention des phytogéographes sur
l’hétérogénéité des originaires de la flore méditerranéenne.
Cette importante diversité biogéographique de l’Afrique méditerranéenne due
aux modifications climatiques durement subies dans cette région depuis le Miocène ce
qui a entrainé des migrations d’une flore tropicale, selon QUEZEL (1983).
Chaque région phytogéographique naturelle bien délimitée au point de vue de la
base physique possède une flore et une végétation spéciale, donc une expression propre à
elle qui reflète les conditions écologiques et forme un ensemble appelé « l’élément,
l’élément peut se subdiviser en sous éléments.
Sur le plan phytogéographique ; la flore est constituée par un ensemble
hétérogène d’éléments de diverses origines : méditerranéennes septentrionales,
méridionales ; etc. L’un des premiers soucis des géobotanistes est de connaître la
répartition générale dans le monde, du plus grand nombre d’espèce ou d’unités
supérieures. D’après MOLINIER (1934) deux points de vue restent attachés à cette
répartition :
a) Le premier : leur connaissance permet de savoir si telle espèce a la chance au
succès, si l’on veut l’introduire dans une région autre que son biotope.
b) Le deuxième : il se préoccupe de connaître comment une flore s’est
développée dans une région au fil du temps, de maintenir son aire, et son
comportement vis-à-vis des facteurs écologiques locaux. Vue les conditions du
milieu, qui changent d’une région à une autre à travers les âges, il ya toujours
des sous-espèces qui apparaissent.
Chapitre : Analyse bibliographique
Page 68
Cette répartition spatio – temporelle de la végétation a été répartie en Etagement
(étage de végétation). Certains auteurs ont précisé la notion d’étage de végétation, nous
citons : BENABID, 1984 ; OZENDA ,1985 ; QUEZEL, 1999.
Ainsi on distingue les étages de végétation suivants :
-Etage inframéditerranéen (sensu BENABID, 1984),
-Thermo-méditerranéen ou méditerranéen inférieur,
-Eumediterranéen ou méditerranéen supérieur,
-Oroméditerranéen.
Aussi l’exploration de la végétation du pourtour méditerranéen a fait l’objet de
nombreux travaux. Tous les travaux entrepris mettent l’accent sur l’hétérogénéité de la
flore méditerranéenne (MAIRE, 1957 ; QUEZEL et SANTA, 1962 ; DE BOLOS, 1968;
RIVASMARTINES, 1975 ; LOISEL, 1976 ; ELHAMROUNI, 1981 ; DAHMANI
(1984 ,1997) ; QUEZEL et BARBERO, 1986 ; BARBERO et al, 1992 ; HASNAOUI
(1998,2008) ; QUEZEL, 2000 ; MEZIANE, 2010).
La région méditerranéenne pourra être subdivisée en trois sous ensembles : sous
région occidentale, centrale et orientale – cette subdivision tient compte de la réalité
climatique, géographique, géologique et phytosociologique (LOISEL, 1976). En
méditerranée occidentale plusieurs climax ont été définis : on peut citer les exemples
suivant :
En Espagne et Portugal, 3 types de climax sont retenus selon DE BOLOS et
VAYREDA (1950), RIVAS–GODAY(1959) ; RIVAS-MARTINES(1973) et
TOMASELLI (1976).
Le premier climax : en ceinture littorale représenté par l’alliance Oleo –
Ceratonion avec prédominance du Olea europea L ; Ceratonia siliqua L ; Chamaerops
Humilis L ; et Rhamnus aleoïdes L.
Le second climax : le Quercion ilicis avec prédominance de Quercus ilex.
Le troisième climax : le Quercion Rotundifoleae avec prédominance de Quercus
ilex subsp. Rotundifolea.
Chapitre : Analyse bibliographique
Page 69
BRAUN-BLANQUET (1991) et ses collaborateurs, QUEZEL et al (1992)
précisent à ce sujet que les peuplements du méso–méditerranéen semi – aride constituent
des groupements du type pré–forestier.
Selon DAHMANI (1989), le méso–méditerranéen couvert par la Chenaie verte,
est représenté par le Gemisto – Helianthemetum, racemosi, le Genisto–centaurétum
turnufoliae et le festuco – Quercetun.
RIVAS – MARTINES (1975) considère les espèces suivantes :
Chamaerops humilis,
Ampelodesma mauritanicum,
Myrtus communis,
Asparagus stipulairs,
Osyris alba,
Bupleurum fruticosum,
Pistacia lentiscus.
Comme espèces caractéristiques de l’Ordre de Pistacio – Rhamnetalia – alaterni.
Dans un cortexte phyto–sociologique, RIVAS–MARTINES (1977) puis
DAHMANI (1997) évoquent l’ordre des pistacio – Rhamnetalia alaterni et proposent les
caractèristiques de cet ordre avec comme espèces : Ampelodesma mauritanicum,
Ceratonia siliqua, Chamaerops humilis, Daphne gnidium, Jasminum fruticans, Osyris
alba, Pistacia therebinthus, Asparagus acutifolius.
Sur l’ensemble des Monts de Tlemcen, il est constaté que la dégradation des
pistacio – Rhamnetalia alaterni (RIVAS–MARTINES, 1974) favorise l’installation des
matorrals s’intégrant dans la classe des Ononido – Rosmannetea et des Cisto – Lavandu
letea selon la nature du substrat.
La classe des Onomido – Rosmarinetea réunit essentiellement des groupements
formés de Chamaephytes et d’Hémicryptophytes développés sur substrat calcaire, et qui
Chapitre : Analyse bibliographique
Page 70
engendre un second ordre de cette même classe, qui est celui de Rosmarinetalia
((BRAUN – BLANQUET 1931).
D’après BRAUN - BLANQUET (1973), cet ordre est caractérisé par 2 alliances :
1ère – Alliance Rosmarino – Ericion (BRAUN–BLANQUET, 1931) : c’est une
alliance essentiellement méditerranéenne affiliée à l’ordre des Rosmarinetalia, elle réunit
les groupements arbustifs résultant de la dégradation de la yeuseraie.
2ème – Alliance Genisto – Cistion villosi (DAHMANI, 1984 nouvelle alliance).
Occupe surtout la frange méridionale des Monts de Tlemcen, zone par laquelle s’établit le
contact avec la steppe.
Les travaux les plus récents sur la végétation des matorrals : HASNAOUI
(1998 - 2008) ; MEZIANE (1997-2010) ; MEDJAHDI (2001) ; ABOURA (2006) ;
MERZOUK (1994) ; BESTAOUI (2001) ; AYACHE (2007) ; représentent bien des
recherches plus axées sur l’analyse et la phytosociologie de la végétation des matorrals.
La classe des Ononido–Rosmarinetea, très présente dans la partie occidentale de
l’Algérie est représentée par les espèces suivantes :
Atractylis humilis
Avena bromoides
Asperula hirsuta
Catananche coerulea
Coronilla minima
Fumana ericoides
Fumana thymifolia
Helianthemum cinereum subsp rubellum
Helianthemum polium
Thymus ciliatus.
Chapitre : Analyse bibliographique
Page 71
Notre zone d’étude représente bien la classe des Ononido–Rosmarinetea où le
Chamaerops humilis occupe une place écologique importante.
Cette espèce a fait l’objet de nombreux travaux liés principalement à sa
morphologie, son écologie, sa biogéographie, et sa constitution phytochimique
(MEDAIL, 1996 ; HASNAOUI (2006,2008, 2011), THOMAS, 2008.
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
Page 73
Introduction :
Notre zone d'étude présente des structures végétales physionomiquement très contrastées.
La biodiversité c’est un terme formé à partir de diversité biologique qui comprend trois niveaux
de variabilité biologique : complexité de l’écosystème, richesse des espèces et variation
génétique. (ROBERT- PICHETTE et al. 2000). C’est un enjeu de la recherche en écologie et
environnement, sa valorisation dans le domaine de la Conservation et la préservation des
ressources naturelles met en relief le rôle que jouent les écosystèmes locaux ou régionaux d'une
part et permet de déterminer le sens (évolutif ou régressif) de la dynamique végétale d'autre part.
Cette évolution répond aux exigences environnementales et elle est sous la dépendance de
l’homme.
Pour mieux cerner la dynamique et la répartition des formations à résineux, l’étude
réalisée est basée essentiellement sur le dénombrement des espèces avec une identification de
leurs types biologiques, morphologiques et biogéographiques.
La végétation de la zone d’étude, dans son ensemble, offre un paysage botanique
excentrique et très diversifié, lié strictement aux circonstances du climat, du sol et du relief.
L’analyse de la richesse floristique des différents groupements, de leurs caractères
biologiques et chronologiques permettrait de mettre en évidence leur originalité floristique, leur
état de conservation et par conséquent leur valeur patrimoniale. (DAHMANI, 1997).
I- La composition systématique :
-Les Monts de Traras :
Apres une analyse et une identification du cortège floristique des peuplements à
Chamaerops humilis subsp argentea dans les Monts de Traras qui a été collecté dans les stations
d’étude, durant les sorties sur terrain ; on a pu déduire que cette flore comporte 376 espèces.
Elle appartient aux sous embranchement des Gymnospermes et Angiospermes ; avec 88 familles
et 266 genres.
Les espèces des angiospermes dominent largement par leur nombre et représente un
pourcentage de 98,93% contrairement au gymnospermes qui restent extrêmement faible
(1,06%). ces derniers sont représentés par deux familles (Pinacées et Cupressacées), 3 genres et
3 espèces.
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
Page 74
-Les Monts de Tlemcen :
Pour les Monts de Tlemcen, la végétation de la Chamaeropaie des Monts de Tlemcen
comporte 248 espèces, un nombre moins réduit en comparant avec la végétation des Traras.
Cette flore présente 44 famille, 107 genres avec un pourcentage de 97,73% des
Angiospermes et 2,27 % des Gymnospermes, celle-ci sont caractérisés par 1 famille de
(Cupressacées) , 2 genres et 2 taxon.
II- La diversité biologique :
II-1- Les types biologiques :
Les formes de vie des végétaux représentent un outil privilégié pour la description de la
physionomie et de la structure de la végétation.
RAUNKIAER (1907), précise que les types biologiques sont considérés comme une
expérience de la stratégie d’adaptation de la flore et de la végétation aux conditions du milieu.
De nombreux travaux ont été réalisés dans l’optique de mettre en évidence les relations
entre la distribution des types biologiques et les facteurs de l’environnement notamment le
climat ; précipitation et température (RAUNKIAER 1934, DAGET et al, 1977 ; DAGET 1980.
DANIN et ORSHAN, 1990)
Parmi les principaux types biologiques définis par RAUNKIAER (1904), on peut évoquer
les catégories suivantes :
-Phanérophytes (Phanéros = visible)
Plantes vivaces, principalement, des arbres et arbrisseaux, les bourgeons pérennants
situés sur les tiges aériennes dressées et ligneuses, à une hauteur de plus de vingt-cinq
centimètres au dessus du sol.
Les phanérophytes sont nombreuses dans les régions humides tropicales ou subtropicales.
Nous pouvons les subdiviser en nano phanérophytes (arbrisseaux) chez lesquelles les bourgeons
hibernants sont à moins de 2m au-dessus du sol ; en micro phanérophytes chez lesquelles la
hauteur peut atteindre 2 à 8m et les méso phanérophytes qui peuvent arriver à 30m et plus.
-Chaméphytes : (Chamai = à terre) :
Herbes vivaces et sous arbrisseaux dont les bourgeons hibernantes sont à moins de
25 cm au dessus du sol. Ils sont abondants dans les régions boréales et alpines.
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
Page 75
-Géophytes :
Plantes à organe vivaces (bulbe, tubercule ou rhizome) bien enterrée dans le sol.
Elles sont plus communes dans les régions tempérées.
- Thérophytes : (Théros = été)
Plantes à cycle vital complet, compris dans une courte période végétative. Elles sont
surtout abondantes dans les déserts, où la période défavorable peut être particulièrement dure et
longue. Elles passent la mauvaise saison sous forme de graine.
-Hemicryptophytes (plantes à demi cachées).
Espèces herbacées pérennes dont les bourgeons dormant sont au ras du sol, elles
sont souvent entourées de feuilles protectrices actives ou sèches. Leur développement à la belle
saison est rapide, grâce à l’utilisation des réserves contenues dans un appareil souterrain très
développé.
1 : PHANEROPHYTES
2 : CHAMAEPHYTES
3 : GEOPHYTES : (3a à bulbe, 3b à rhizome et 3c à tubercule)
4 : THEROPHYTES
5 : HEMICRYPTOPHYTES
Fig. n° 18 : Les formes biologiques.
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
Page 76
II-2 Le spectre biologique :
Le spectre biologique selon GAUSSEN et al (1982), est le pourcentage des divers types
biologiques.
ROMANE, 1987 recommande l’utilisation des spectres biologiques en tant qu’indicateurs
de la distribution des caractères morphologiques et probablement des caractères physiologiques.
Dans notre cas, la diversité biologique des espèces rencontrées dans nos stations de
références sont comme suit :
Ø Monts de Traras : (Fig 19)
La répartition des types biologiques dans les formations végétales des Monts de Traras
est la suivante :
51% : thérophytes
21% : chamaephytes
10% : phanérophytes
10% : hemicryptophytes
8% : géophytes
Schématiquement, on peut écrire ce qui suit :
Th > Ch > Ph > He > Ge
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
Page 77
51%
8%
10%
10%
21%0%
Théropyytes
Geophytes
Hemicryptophytes
Phanérpphytes
Chamaephytes
Figure n° 19 : pourcentages des types biologiques dans les Monts de Traras
Th: THEROPHYTES
Ch: CHAMAEPHYTES
Ph: PHANEROPHYTES
Ge: GEOPHYTES
He: HEMICRYPTOPHYTES
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
Page 78
Ø Monts de Tlemcen :( Fig 20)
Les types biologiques des groupements végétaux au niveau des Monts de Tlemcen
présentent la répartition ci-dessous :
51,2% : thérophytes
19,35% : géophytes
17,74% : chamaephytes
8,06% : hemicryptophytes
3,62% : phanérophytes
Th > Ge > Ch > He > Ph
Figure n° 20 : pourcentages des types biologiques dans les Monts de Tlemcen
L’approche comparative que nous avons effectué après une identification des espèces
végétales que nous avons fait au niveau du laboratoire d’écologie et gestion des écosystèmes
naturels de l’Université de Tlemcen, on a pu constater que pour chaque type de formation dans
les deux massifs différents étudiés, la proportion la plus élevée est représentée par les
thérophytes ce qui montre la forte influence de la pression anthropozoogéne sur les groupements
végétaux.
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
Page 79
FLORET et al (1982) signale que plus un système est influencé par l’homme (surpâturage,
culture), plus les thérophytes y prennent de l’importance.
Malgré l’importance des thérophytes, les chamaephytes et les geophytes gardent une
place particulièrement importante au niveau des Monts de Traras et les Monts de Tlemcen
successivement.
Certains auteurs comme BARBERO et al (1989) expliquent l’abondance des
hémicryptophytes au Maghreb, par une plus grande richesse en matière organique en milieu
forestier et par l’altitude.
Les hémicryptophytes, les géophytes et les phanérophytes sont plus ou moins abondantes
dans la région d’étude ; ce qui témoigne l’existence d’une formation forestière et/ou pré
forestière. Ce type phytosociologique est représenté par : Chamaerops humilis subsp argentea ,
Pistacia lentiscus, Ampelodesma mauritanicum.
III. Caractéristique morphologique :
Les peuplements végétaux de la zone d’étude, du point de vue morphologique, sont
marquées par l’hétérogénéité entre les ligneux et les herbacées et entre les vivaces et les
annuelles.
Au niveau de la zone d’étude, nous avons les herbacées annuelles qui dominent largement
avec 58% pour les Monts de Traras et un pourcentage de 66,53% pour les Monts de Tlemcen.
Les herbacées vivaces viennent en seconde position avec 23% (Monts de Traras) et 18,95%
(Monts de Tlemcen). En troisième position nous avons les ligneuses vivaces avec un
pourcentage de 19% (Monts de Traras) (Fig 21)et 14,52% (Monts de Tlemcen Fig 22) .
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
Page 80
58%23%
19% Herbacées
annuelles
Herbacées
vivaces
ligneuse vivaces
Figure n° 21 : Types morphologiques (Monts de Traras)
Figure n° 22 : Types morphologiques (Monts de Tlemcen)
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
Page 81
IV-Caractéristiques biogéographique: (Tab 14 et 15 )
Le climat comprend les facteurs de distribution de la plante, sa variation drastique au cours
des ères géologiques dans une zone données est à l’origine en grande partie de la distribution de
sa flore actuelle ; ce qui reflète l’hétérogénéité biogéographique de cette zone.
La flore du bassin méditerranéen constitue un véritable modèle pour interpréter les
phénomènes de régression (OLIVIER et al. 1995).
QUEZEL (1983) explique l’importance de la diversité biogéographique de l’Afrique
méditerranéenne par les modifications climatiques durement subies dans cette région depuis le
Miocène entraînant des migrations d’une flore tropicale. Ce même auteur en 1991 souligne
qu’une étude phytogéographique constitue une base essentielle à toute tentative de conservation
de la biodiversité.
Les figures 23 et 24 représentent la répartition biogéographique de la végétation au niveau des
Monts de Tlemcen et des Monts de Traras.
8%6%
1%
6%
3%
3%
3%
3%2%
3% 1%0%2%1%0%1%1%0%1%1%0%0%0%0%0%0%
55%
mediterraneen europeen mediterraneeneurasiatique tropicale
endemiques taleotemperéibero mauritanienne cosmopoliteirano touranienne macaronésien mediterraneénnord africain Espagne
circumboreal canaries mediterranéenibero marocain sub méditerranéensub cosmopolite europeenwest méditerranéen Est mediterranéen
sub mediterranéen ouest mediterranéensiculoalgerien circum Méd
Figure n° 23 : Pourcentage des types biogéographiques des Traras.
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
Page 82
Figure n° 24 : Pourcentage des types biogéographiques des Monts de Tlemcen.
L’analyse du spectre qui représente le pourcentage d’espèces des différents types
biogéographiques établit pour la zone d’étude, montre que :
· L’élément méditerranéen est le plus important pour les deux chaines de montagnes; il est
représenté par 56% (Monts de Traras et 46 % pour les Monts de Tlemcen).
· Les éléments Européen Méditerranéen (Monts de Traras « 9% ») et West Méditerranéen
(Monts de Tlemcen 7,66 %) viennent en deuxième position.
.
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
Page 83
V- Conclusion :
L’étude de la diversité floristique de la région d’étude montre que le couvert végétal est
formé principalement par des espèces Thérophytes appartenant aux sous embranchement des
Angiospermes.
Cette étude nous a mené à discerner entre la répartition des familles et les caractéristiques
biologique, morphologique, et phytogéographique.
Nous avons pu constater que le cortège floristique est plus diversifié dans les Monts de
Traras par rapport à celui rencontré dans les Monts de Tlemcen, cela due à l’éloignement de la
mer, l’aridité accentué et les contraintes climatiques qui influent sur l’évolution de la végétation.
La comparaison des différents spectres biologiques indique l’importance des thérophytes
ce qui confirme le phénomène de thérophytisation .
Du point de vu morphologique ce sont les espèces herbacées annuelles qui dominent la
région d’étude.
L’étude phytogéographique montre la dominance des espèces méditerranéennes au niveau
des deux chaines de montagnes d’étude.
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
84
Tableau n° 14 : Inventaire exhaustif des espèces rencontrées dans la
chamaeropaie de la Monts de Traras.
Taxons Famille Type
biologique
Type
morphologique
Type
biogéographique
Adonis annua L. Renonculacées Th H.A Euras
Aegilops triuncialis L. Poacées Th H.A Méd-Irano-Tour
Aegilops ventricosa Tausch Poacées Th H.A W.Méd
Agave americana L. Amaryllidacées He L.V /
Ajuga chamaepitys Schreber Lamiacées Th H.A Euras-Méd
Ajuga iva (L.) Schreber Lamiacées Th H.A Méd
Allium nigrum L. Liliacées Ge H.V Méd
Allium roseum L. Liliacées Ge H.V Méd
Allium subhirsutum L. Liliacées Ge H.V Méd-Ethiopie
Althae hirsuta L. Malvacées Th H.A Méd
Alyssum campestre L. Brassicacées Th H.A Méd
Ammoides verticillata (Desf.) Briq. Apiacées Th H.A Méd
Ampelodesma mauritanicum
(Poiret) Dur.et Sch Poacées Ch L.V W.Méd
Anacyclus radiatus Lois. Astéracées He H.A Eur-Méd-Syrie
Anagallis arvensis subsp latifolia
(L.) Br.Bl. et M. Primulacées Th H.A Sub-Cosmp
Anagallis arvensis subsp phoenicea
(Gouan) Vollus Primulacées Th H.A Sub-Cosmp
Anchua azurea Mill. Borraginacées He H.V Eur-Méd
Anthyllis tertraphylla L. Fabacées Th H.A Méd
Anthyllis vulneraria L. Fabacées Th H.A Eur-Méd
Arbutu unedo L. Ericacées Ph L.V Méd
Arenaria emarginata Brot. Caryophyllacées Th H.A Ib-Maur
Arisarum vulgare Targ.-Tozz Aracées Ge H.A Circum-Méd
Aristolochia baetica L. Aristolochiacées Ch H.V Ibéro-Mar.
Aristolochia longa L. Aristolochiacées Ch H.V Méd
Artemisia herba-alba Asso. Astéracées Ch H.V
Esp.,des Canaries à
l’Egypte,Asie Occ.
Arum italicum Mill. Aracées Ge HA Atl-Méd
Asparagus acutifolius L. Liliacées Ge H.V Méd
Asparagus albus L. Liliacées Ge H.V W.Méd
Asparagus stipularis Forsk. Liliacées Ge H.V Macar-Méd
Asperula cynanchia L. Rubiacées He H.A Eur-Méd
Asphodelus luteus L. Liliacées Ge H.A E.Méd
Asphodelus microcarpus Salzm.et
Viv. Liliacées Ge H.V Canar-Méd
Asteriscus maritimus (L.) Less. Astéracées Ch H.V Canarie,Eur.mérid.A.N
Asteriscus pygmaeus Coss. et Kra.l Astéracées He H.A Sah-Sind
Astragalus cruciatus Link. Fabacées Th H.A Méd-Sah.
Astragalus lusitanicus Lamk. Fabacées Th H.A Méd
Atractylis cancellata L. Astéracées Th H.A Circumméd.
Atractylis carduus( Forsk.) Christ Astéracées Ch H.V Sah.
Atractylis humilis L. Astéracées He H.V Ibéro-Maur
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
85
Avena sterilis L. Poacées Th H.A
Macar.-Méd.-Irano-
tour
Ballota hirsuta Benth. Lamiacées Th H.A Ibéro-Maur
Bellis annua L. Astéracées Th H.A Circumméd
Bellis sylvestris L. Astéracées He H.V Circumméd
Biscutella didyma L. Brassicaées Th H.A Méd
Borago officinalis L. Borraginacées Th H.A W.Méd
Brachypodium distachium (L.) P.B. Poacées Th H.A Paléo-Subtrop
Brassica amplexicaulis(Desf.)
Pomel Brassicacées Th HA AN.-Sic
Briza maxima L. Poacées Th H.A Paléo-Subtrop
Briza minor L. Poacées Th HA Thermo-subcosmop
Bromus lanceolatus Roth. Poacées Th H.A Paléotemp.
Bromus madritensis L. Poacées Th H.A Eur-Méd
Bromus rubens L. Poacées Th H.A Paléo-Subtrop
Bryonia dioica Jacq. Cucurbitacées Ch H.V Euras
Calamintha officinalis Moench Lamiacées He H.A Euras
Calendula arvensis L. Astéracées Th H.A Sub-méd
Calendula bicolor Raf. Astéracées Th H.A
Canarie-Sicile-Grèce-
Afr-Sept
Calendula suffruticosa Vahl Astéracées Th H.A Esp-N.A
Calycotome spinosa (L.) Lamk Fabacées Ch L.V W.Méd
Calycptome villosa subsp
intermedia (Salzm.) Maire Fabacées Ch L.V Méd
Campanula trachelium L. Campanulacées Th H.A Eur.
Carduus pycnocephalus L. Astéracées He H.A Euras
Carlina racemosa L. Astéracées Ch H.V Ibéro-N.A-Sicile
Catananche coerulea L. Astéracées Th H.A W.Méd
Catananche lutea L. Astéracées Th H.A Méd
Centaurea acaulis L.p.p. Astéracées Th H.A Méd
Centaurea involucrata Desf. Astéracées Th H.A End.Alg.Mar
Centaurea parviflora Desf. Astéracées Th H.A Alg.Tun
Centaurea pullata L. Astéracées Th H.A Méd
Centaurea tenuifolia Dufour Astéracées Th H.A Ibéro-Maur
Cephalaria leucantha (L.) Schrad Dipsacacées Th H.A W.Méd
Ceratonia siliqua L. Césalpinées Ph L.V Méd
Chamaerops humilis subsp
argentea L. Palmacées Ch H.V W.Méd
Chenopodium album L. Chénopodiacées Th H.A Cosm
Chrysanthemum coronarium L. Astéracées Ch H.V Méd
Chrysanthemum grandiflorum(L.)
Batt. Astéracées Th H.V End
Cirsium acarna (L.) Moench Astéracées Th H.A Méd
Cistus albidus L. Cistacées Ch L.V Méd
Cistus ladaniferus L. Cistacées Ch L.V Ibéro-Maur
Cistus monspeliensis L. Cistacées Ch L.V Méd
Cistus salvifolius L. Cistacées Ch L.V Euras.Méd
Cistus villosus L. Cistacées Ch L.V Méd
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
86
Cladanthus arabicus(L.) cass. Astéracées Th H.A Méd
Convolvulus althaoeides L. Convolvulacées Th H.A Macar-Méd
Convolvulus arvensis L. Convolvulacées He H.A Euras
Convolvulus lineatus L. Convolvulacées He H.A Méd-Asiat
Convolvulus tricolor L. Convolvulacées Th H.A Méd
Crateagus oxyacantha L. Rosacées Ph L.V Eur-Méd
Cuscuta epithemum subsp
planiflora (Tenore) Rouy Convolvulacées He H.A Cosm
Cynodon dactylon (L.) Pers. Poacées Th H.A Thermocosm
Cynosurus echinatus L. Poacées Th HA Méd.-Macar.
Cytinus hypocistis subsp
kermesinus (Guss.)Wiettst. Rafflésiacées Th H.A Méd
Cytisus triflorus L’Her. Fabacées Ch L.V W.Méd
Dactylis glomerata L. Poacées He H.V Paléo-temp
Daphne gnidium L. Thyméleacées Ch H.V Méd
Daucus carota L. Apiacées Th H.A Méd
Delphinium peregrinum L. Renonculacées Th H.A Méd
Dipcadi serotinum (L.) Médik Liliacées Ge H.A Méd
Ebenus pinnata L. Fabacées Th H.A End.N.A
Echinaria capitata (L.) Desf. Asteracées Th H.A Atl-Méd
Echinops spinosus L. Astéracées Ch H.V S.Méd-Sah
Echium australe Lam. Borraginacées Th H.A W.Méd
Echium vulgare L. Borraginacées He H.A Méd
Elichrysum italicum (Roth) G.Don. Astéracées Ch L.V Eur-Aust.Or
Ephedra fragilis Desf. Ephédracées Ch H.V Macar..Méd
Erica arborea L. Ericacées Ch L.V Méd
Erica multiflora L. Ericacées Ch L.V Méd
Erodium moschatum (Burm.)
L’Her. Géraniacées Th H.A Méd
Eryngium campestre L. Apiacées He H.V Eur.Méd
Eryngium maritimum L. Apiacées He H.V Eur-Méd
Eryngium Tricuspidatum L. Apiacées He H.V W.Méd
Eucalyptus sp Myrtacées Ph L.V /
Euphorbia falcata L. Euphorbiacées Th H.A Méd-As
Euphorbia helioscopia L. Euphorbiacées Th H.A Euras
Euphorbia nicaensis All. Euphorbiacées Ch L.V W.Méd
Euphorbia paralias L. Euphorbiacées Th H.A Méd-Atl
Evax argentea Pomel Astéracées Th H.A N.A-Trip
Fagonia cretica L. Zygophyllacées Th H.A Méd
Fedia cornucopiae (L.) Gaertn. Valérianacées Th H.A Méd
Ferrula communis L. Apiacées Ch H.V Méd
Fritillaria mesanensis Raf. Liliacées Ge H,V
Esp.-Ital.-Crète-
Balkans
Fumana thymifolia (L.) Verlot Cistacées Th H.A Euras-Afr-Sept
Fumaria capreolata L. Fumariacée Th H.A Méd
Gagea granatelli Batt.non Parl. Liliacées Ge H.A W.Méd
Galactite tomentosa (L.)Moench. Astéracées Ch H.V Circumméd
Galium aparine L. Rubiacée Th H.A Paléo-temp.
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
87
Galium valantia Weber Iridacées Th H.A Méd
Genista erioclada Spach. Fabacées Ch L.V End
Genista numidica Spach. Fabacées Ch L.V End
Genista quadriflora Munby Fabacées Ch L.V End.W.N.A
Genista tricuspidata Desf. Fabacées Ch L.V End N.A
Geranium molle L. Géraniacées Th H.A Euras
Geranium pratense Géraniacées Th H.A Cosm
Gladiolus segetum Ker.-Gawl. Iridacées Ge H.A Méd
Globuaria alypum L. Globulariacées Ch L.V Méd
Gnaphaium luteo-album L. Astéracées Th H.A Cosm
Gynandriris sisyrinchium Iridacées Ge H.A Méd
Halimium halimifolium (L.) Willk. Cistacées Ch L.V W.Méd
Halimium umbellatum(L.) Spach. Cistacées Ch L.V Méd
Hedera helix L. Cornacées Ph L.V Eur-Méd
Hedysarum aculeolatum Munby Fabacées Ch H.V End. W.Alg.
Hedysarum pallidum Desf. Fabacées Th H.A End.Alg.Tun
Hedysarum spinosissimum L. Fabacées Ch H.V Méd
Helianthemum apertum Pomel Cistacées Th H.A End.N.A
Helianthemum cinereum (Cav.)
Pers. Cistacées Ch L.V
Eur.méri(sauf
France)N.A
Helianthemum helianthemoides
(Desf.)Grosser Cistacées Ch H.V End.N.A
Helianthemum hirtum p.p Cistacées Ch L.V Méd
Helianthemum pilosum p.p Cistacées Th H.A Sah
Herniaria hirsuta L. Caryophyllacées Th H.A Paléo-Temp
Hippocrepis uniseliquosa L. Fabacées He H.V Méd
Hordeum murinum L. Poacées Th H.A Circumbor
Hypericum perforatum L. Hypéricacées Ch H.V Euras
Iberis odorata L. Brassicacées Th H.A E.Méd
Iberis sempervirens L. Fumariacées Th HA Méd
Inula montana L. Astéracées He H.V W.Méd-Sub-Atl
Inula viscosa (L.) Ait. Astéracées Ch H.V Circumméd
Iris planifolia (Mill.) Dur. Iridacées Ge H.V W.Méd
Iris xiphium L. Iridacées Ge H.V W.Méd
Jasminum fruticans L. Oléacées Ch H.V Méd
Juncus maritimus Lamk. Juncacées Ch L.V SubCosm
Juniperus oxycedrus (Link) Cupressacées Ph L.V Atl.-Circum.-méd.
Juniperus phoenicea L. Cupressacées Ch H.V Circuméd
Knautia arvensis (L.) Coult. Dipsacacées Th H.A Eur-As
Kundmania sicula DC. Apiacées Ch L.V Méd
Lagaurus ovatus L. Poacées Th H.A Macar-Méd
Lamarkia aurea (L.)Moench. Poacées Th H.A Macar-Méd-Ethiopie
Lamium amplexicaule L. lamiacées Th H.A Cosm
Lavandula dentata L. Lamiacées Ch H.V W.Méd
Lavandula multifida L. Lamiacées Ch H.V Méd
Lavandula stoechas L. Lamiacées Ch H.V Méd
Lavatera arborea L. Malvacées Th H.A Méd
Lavatera maritima Gouan Malvacées Th H.A W.Méd
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
88
Lepidium graminifolium L. Brassicacées Th H.A Méd
Lepturus cylindricus(Willd.) Trin. Poacées Th H.A Méd
Limonium sinuatum (L.) Mill. Plumbaginacées Th H.A Méd-Sah-Sind
Limonium thouini Viv. Plumbaginacées Th H.A Méd
Linaria sagittata Steud. Scrofulariacées Ch L.V Mac-Sah
Linum tenue Desf. Linacées Th H.A End-N.A
Lobularia maritima (L.) Desv. Brassicacées Th H.A Méd
Lonicera biflora Desf. Caprifoliacées Ph L.V W. Méd
Lonicera implexa L. Caprifoliacées Ph L.V Méd
Lotus creticus L. Fabacées Ch H.V Méd
Lygeum spartum L. Poacées Ch L.V W.Méd
Malcolmia parviflora DC. Cistacées Th H.A Méd
Malva aegyptiaca L. Malvacées Th H.A Sah-Sind-Méd
Malva sylvestris L. Malvacées Th H.A Euras
Marrubium vulgare L. Lamiacées He H.A Cosm
Mathiola longipetala (Vent.) DC Brassicacées Ch H.V Méd-Sah-Sind
Medicago littoralis Rohde Fabacées Th H.A Méd
Medicago maculata Willd. Fabacées Th H.A Méd
Medicago rugosa Desr. Fabacées Th H.A E.Méd
Melilotus sicula (Turra) Jackson Fabacées Th H.A Méd
Melilotus sulcata Desf. Fabacées Th H.A Méd
Melissa officinalis L. Lamiacées Th H.A Méd
Mentha pulegium L. Lamiacées Ch H.V Euras
Micropus bombycinus Lag. Astéracées Th H.A Euras-N.A.Trip
Myrtus communis L. Myrtacées Ph L.V Méd
Narcissus cantabricus DC Amaryllidacées Th H.A Bét.Rif
Nepeta multibracteata Desf. Lamiacées Ch H.V Portugal- A.N
Nerium oleander L. Apocynacées Ph L.V Méd
Nigella damaxena L. Renonculacées Th H.A Méd
Noaea mucronata(Forsk)Asch.et
Schw. Poacées Ch H.V Méd-Iran-Tour
Nonea vesicaria (L.) Rchb Borraginacées Th H.A W.Méd
Olea europea var . oleaster L. Oléacées Ph L.V Méd
Onobrychis crista-galli Lamk Fabacées Th H.A E.Méd
Ononis reclinata L. Fabacées Th H.A Méd
Ononis viscosa L. Fabacées Th H.A W.Méd
Ophrys lutea (Cav.) Gouan Orchidacées Th H.A Méd
Ophrys speculum L. Orchidacées Th H.A Circumméd
Ophrys tenthredifera Willd. p.p Orchidacées Th H.A Circumméd
Orchis morio L. Orchidacées Th H.A Euras
Ornithogalum pyramidale subsp.
narbonense (L.) Asch. et Gr.
Liliacées Ge H.V Circumméd
Ornithogalum sessiliflorum Desf. Liliacées Ge H.V End.Alg.Mar
Ornithogalum umbellatum L. Liliacées Ge H.V Atl-Méd
Orobanche lavandulacea Rchb. Orobanchacées Th H.A Méd
Orobanche purpurea Jacq. Orobanchacées Th H.A Euras
Orobanche ramosa L. Orobanchacées Th H.A N.Trop
Oryzopsis paradox (L.) Nutt. Poacées Th HA Madère-W.Méd
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
89
Oxalis cernua Thumb. Oxalidacées Th H.A Méd
Oxalis corniculata L. Oxalidacées Th H.A Cosm
Pallenis spinosa (L.) Cass. Astéracées Ch H.V Euro-Méd
Papaver rhoeas L. papavéracées Th H.A Paléo-Temp
Parietaria officinalis L. Urticacées Th H.A Méd
Paronychia argentea (Pourr.)
Lamk. Caryophyllacées Th H.A Méd
Periploca laevigata Act. Asclépiadacées Ph L.V Méd-Sah
Phagnalon saxatile (L.)Cass. Astéracées Th H.A W.Méd
Phillyrea angustifolia subsp
eu-angustifolia Maire Oléacées Ph L.V Méd
Phillyrea angustifolia subsp
latifolia (L.) Maire Oléacées Ph L.V Méd
Phillyrea angustifolia subsp media
(L.) Rouy Oléacées Ph L.V Méd
Picris echioides L. Astéracées Th H.A Euryméd
Pinus halepensis Mill. Pinacées Ph L.V Méd
Pistacia atlantica Desf. Anacardiacées Ph L.V End.N.A
Pistacia lentiscus L. Anacardiacées Ph L.V Méd
Pistacia terebinthus L. Anacardiacées Ph L.V Méd
Pisum sativum L. Fabacées Ch H.V Méd
Pituranthos scoparius(Coss.et
Dur.) Benth.et Hook. Apiacées Th H.A End.N.A
Plantago albicans L. Plantaginacées Th H.A Méd
Plantago amplexicaulis Cav. Plantaginacées Th H.A Méd
Plantago lagopus L. Plantaginacées He H.A Méd
Plantago lanceolata L. Plantaginacées Th H.A Euras
Plantago major L . Plantaginacées Th H.A Euras
Plantago ovata Forsk Plantaginacées Th H.A Méd
Plantago psyllium L. Plantaginacées Th H.A Sub-Méd
Plantago serraria L. Plantaginacées He H.A W. Méd
Poa bulbosa L. Poacées Th HA Paléo-temp
Polypogon monspeliensis (L.) Desf. Poacées Th H.A Paléo-subtrop.
Prasium majus L. Lamiacées Th H.A Méd
Psoralea bituminosa L. Fabacées He H.A Méd
Quercus coccifera L. Fagacées Ph L.V W. Méd
Quercus ilex L. Fagacées Ph L.V Méd
Quercus suber L. Fagacées Ph L.V W.Méd
Ranunculus arvensis L. Renonculacées He L.V Paléo-Temp
Ranunculus bulbosus L. Renonculacées He L.V Euras
Ranunculus bullatus L. Renonculacées He H.V Méd
Ranunculus muricatus L. Renonculacées He H.V Méd
Ranunculus spiculatus Desf. Renonculacées He H.A Ibéro-Maur-Sicile
Raphanus raphanistrum L. Brassicacées Th H.A Méd
Raphanus sativus L. Brassicacées Th H.A Méd
Rapisrtum rugosum (L.) All. Brassicacées Th H.A Méd
Reichardia picroides ‘L.) Roth Astéracées Th H.A Méd
Reichardia tingitana (L.) Roth Astéracées Th H.A Méd
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
90
Reseda alba L. Résédacées Th H.A Euras
Reseda phyteuma subsp phyteuma
Maire Résédacées Th H.A Méd
Retama retam Webb Fabacées Ph L.V Sah-Sind
Retama sphaerocarpa (L.) Boiss. Fabacées Ph L.V Ibero-Maur
Rhamnus lycioides L. Rhamnacées Ph L.V W.Méd
Rhus pentaphylla Desf. Anacardiacées Ch L.V W.Méd
Romulea rollii Parl. Iridacées He H.A E.Méd
Rosa canina L. Rosacées Ph L.V Euras
Rosa sempervirens L. Rosacées Ph L.V Méd
Rosmarinus officinalis L. Lamiacées Ch L.V Méd
Rosmarinus tournefortii de Noé Lamiacées Ch L.V End
Rubia peregrina L. Rubiacées He H.A Méd-Atl
Rumex bucephalophorus L. Polygonacées Th H.A Méd
Ruscus aculeatus L. Liliacées Ge H.V Atl- Méd
Ruta chalepensis L. Rutacées Ch H.V Méd
Salsola vermiculata L. Chénopodiacées Ch L.V Sah-Méd
Salvia officinalis L. Lamiacées He H.A Eur
Salvia verbeneca (L.) Briq. Lamiacées He H.A Méd-Atl
Satureja calamintha Scheele Lamiacées He H.V Euras
Satureja graeca L. Lamiacées Th H.A Méd
Scabioa stellata L. Dipsacacées Th H.A W. Méd
Schismus barbatus (L.) Thell. Poacées Th H.A Macar- Méd
Scilla autumnalis L. Liliacées Ge H.V Sub-Atl-Méd
Scilla peruviana L. Liliacées Ge H.V Madère,W.Méd.
Scolymus hispanicus L. Astéracées Ch H.V Méd
Scorpiurus muricatus L. Fabacées Th H.A Méd
Scorpiurus vermiculatus L. Fabacées Th H.A Méd
Scrofularia laevigata Vahl. Scrofulariacées Th H.A N.A
Sedum acre L. Crassulacées Ch H.V Euras
Sedum album L. Crassulacées Ch H.V Euras
Sedum rubens L. Crassulacées Th H.A Méd
Senecio vulgaris L. Astéracées Th H.A Sub-Cosm
Sideritis montana L. Lamiacées Th H.A Méd
Silene coeli-rosa (L.) A. Br. Caryophyllacées Th H.A W.Méd
Silene colorata Poiret Caryophyllacées Th H.A Méd
Silene gallica L. Caryophyllacées Th H.A Paléo-Temp
Silene scabria S.W. et Godr. Caryophyllacées Th H.A End.Num
Sinapis arvensis L. Brassicacées Th H.A Pléo-Temp
Smilax aspera L. Liliacées Ge H.V
Macar- Méd-Ethiopie-
Inde
Smyrnium olusatrum L. Apiacées Th H.A Méd
Solenanthus lanatus DC Borraginacées He H.V End Alg- Mar
Sonchus arvensis L. Astéracées He H.V End N.A
Spartium junceum L. Fabacées Ph L.V Méd
Stipa tenacissima L. Poacées Ge L.V Ibér-Maur
Suaeda maritima (L.) Dumort. Chénopodiacées Ch L.V Cosm
Tamus communis L. Dioscoréacées Th H.A Atl- Méd
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
91
Taraxacum microcephallum Pomel Astéracées Th H.A End
Taraxacum obovatum (Willd.) DC. Astéracées Th H.A W.Méd
Tetraclinis articulata (Vahl) Link Cupressacées Ph L.V Ibéro-Maurit-Math
Tetragonolobus maritimus
(L.)Roth. Fabacées Th H.A Eur
Tetragonolobus purpureus Moench Fabacées Th H.A Méd
Teucrium fruticans L. Lamiacées Th H.A Méd
Teucrium polium L.(p.p) Lamiacées Th H.A Eur-Méd
Teucrium pseudo-chamaepitys L. Lamiacées Th H.A W. Méd
Thapsia garganica L. Apiacées Ch H.V Méd
Thymus algeriensis Boiss.et Reut. Lamiacées Ch H.V End N.A
Thymus ciliatus Subsp coloratus
Desf. Lamiacées Ch H.V End N.A
Thymus lanceolatus Desf. Lamiacées Ch H.V End
Tolpis barbata (L.) Gaertn. Astéracées Th H.A Méd
Tragopogon porrifolius L. Asteracées Th H.A Circumméd
Trifolium angustifolium L. Fabacées Th H.A Méd
Trifolium fragiferum L. Fabacées Th H.A Euras.-Méd
Trifolium stellatum L. Fabacées Th H.A Méd
Tuberraria guttata (L.) Fourreau Cistacées Th H.A Méd
Ulex boivini Webb. Fabacées Ch H.V Ibéro-Mar
Ulex europeus L. Fabacées Ch H.V Eur
Ulex parviflorus pourret Fabacées Ch H.V W. Méd
Urginea maritima (L.) Baker Liliacées Ge H.V Can - Méd
Urtica dioica L. Urticacées Th H.A Cosm
Vella annua L. Brassicacées Th H.A Méd
Verbascum sinuatum L. Scrofulariacées He H.A Méd
Veronica rosoa Desf. Scrofulariacée Th H.A N.A
Viburnum tinus L. Caprifoliacées Ph L.V Méd
Viola arborescens L. Violacées Ch L.V W.Méd
Withania frutescens Panquy Solanacées Ph L.V Ibéro-Mar
Xeranthemum inapertum (L).Mill. Asteracées Th H.A Euras-N.A
Ziziphus lotus (L.) Desf. Rhamnacées Ph L.V Méd
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
92
Tableau n° 15 : Inventaire exhaustif des espèces rencontrées dans la
chamaeropaie des Monts de Tlemcen.
Taxons Famille Type
biologique
Type
morphologique
Type
biogéographique
Adonis annua L. Renonculacées Th H.A Euras
Aegilops triuncialis L. Poacées Th H.A Méd-Irano-Tour
Aegilops ventricosa Tausch Poacées Th H.A W.Méd
Agave americana L. Amaryllidacées He L.V /
Ajuga chamaepitys Schreber Lamiacées Th H.A Euras-Méd
Ajuga iva (L.) Schreber Lamiacées Th H.A Méd
Allium nigrum L. Liliacées Ge H.V Méd
Allium roseum L. Liliacées Ge H.V Méd
Allium subhirsutum L. Liliacées Ge H.V Méd-Ethiopie
Althae hirsuta L. Malvacées Th H.A Méd
Alyssum campestre L. Brassicacées Th H.A Méd
Ammoides verticillata (Desf.) Briq. Apiacées Th H.A Méd
Ampelodesma mauritanicum
(Poiret) Dur.et Sch Poacées Ch L.V W.Méd
Anacyclus radiatus Lois. Astéracées He H.A Eur-Méd-Syrie
Anagallis arvensis subsp latifolia
(L.) Br.Bl. et M. Primulacées Th H.A Sub-Cosmp
Anagallis arvensis subsp phoenicea
(Gouan) Vollus Primulacées Th H.A Sub-Cosmp
Anchua azurea Mill. Borraginacées He H.V Eur-Méd
Anthyllis tertraphylla L. Fabacées Th H.A Méd
Anthyllis vulneraria L. Fabacées Th H.A Eur-Méd
Arbutu unedo L. Ericacées Ph L.V Méd
Arenaria emarginata Brot. Caryophyllacées Th H.A Ib-Maur
Arisarum vulgare Targ.-Tozz Aracées Ge H.A Circum-Méd
Aristolochia baetica L. Aristolochiacées Ch H.V Ibéro-Mar.
Aristolochia longa L. Aristolochiacées Ch H.V Méd
Artemisia herba-alba Asso. Astéracées Ch H.V
Esp.,des Canaries à
l’Egypte,Asie Occ.
Arum italicum Mill. Aracées Ge HA Atl-Méd
Asparagus acutifolius L. Liliacées Ge H.V Méd
Asparagus albus L. Liliacées Ge H.V W.Méd
Asparagus stipularis Forsk. Liliacées Ge H.V Macar-Méd
Asperula cynanchia L. Rubiacées He H.A Eur-Méd
Asphodelus luteus L. Liliacées Ge H.A E.Méd
Asphodelus microcarpus Salzm.et
Viv. Liliacées Ge H.V Canar-Méd
Asteriscus maritimus (L.) Less. Astéracées Ch H.V Canarie,Eur.mérid.A.N
Asteriscus pygmaeus Coss. et Kra.l Astéracées He H.A Sah-Sind
Astragalus cruciatus Link. Fabacées Th H.A Méd-Sah.
Astragalus lusitanicus Lamk. Fabacées Th H.A Méd
Atractylis cancellata L. Astéracées Th H.A Circumméd.
Atractylis carduus( Forsk.) Christ Astéracées Ch H.V Sah.
Atractylis humilis L. Astéracées He H.V Ibéro-Maur
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
93
Avena sterilis L. Poacées Th H.A
Macar.-Méd.-Irano-
tour
Ballota hirsuta Benth. Lamiacées Th H.A Ibéro-Maur
Bellis annua L. Astéracées Th H.A Circumméd
Bellis sylvestris L. Astéracées He H.V Circumméd
Biscutella didyma L. Brassicaées Th H.A Méd
Borago officinalis L. Borraginacées Th H.A W.Méd
Brachypodium distachium (L.) P.B. Poacées Th H.A Paléo-Subtrop
Brassica amplexicaulis(Desf.)
Pomel Brassicacées Th HA AN.-Sic
Briza maxima L. Poacées Th H.A Paléo-Subtrop
Briza minor L. Poacées Th HA Thermo-subcosmop
Bromus lanceolatus Roth. Poacées Th H.A Paléotemp.
Bromus madritensis L. Poacées Th H.A Eur-Méd
Bromus rubens L. Poacées Th H.A Paléo-Subtrop
Bryonia dioica Jacq. Cucurbitacées Ch H.V Euras
Calamintha officinalis Moench Lamiacées He H.A Euras
Calendula arvensis L. Astéracées Th H.A Sub-méd
Calendula bicolor Raf. Astéracées Th H.A
Canarie-Sicile-Grèce-
Afr-Sept
Calendula suffruticosa Vahl Astéracées Th H.A Esp-N.A
Calycotome spinosa (L.) Lamk Fabacées Ch L.V W.Méd
Calycptome villosa subsp
intermedia (Salzm.) Maire Fabacées Ch L.V Méd
Campanula trachelium L. Campanulacées Th H.A Eur.
Carduus pycnocephalus L. Astéracées He H.A Euras
Carlina racemosa L. Astéracées Ch H.V Ibéro-N.A-Sicile
Catananche coerulea L. Astéracées Th H.A W.Méd
Catananche lutea L. Astéracées Th H.A Méd
Centaurea acaulis L.p.p. Astéracées Th H.A Méd
Centaurea involucrata Desf. Astéracées Th H.A End.Alg.Mar
Centaurea parviflora Desf. Astéracées Th H.A Alg.Tun
Centaurea pullata L. Astéracées Th H.A Méd
Centaurea tenuifolia Dufour Astéracées Th H.A Ibéro-Maur
Cephalaria leucantha (L.) Schrad Dipsacacées Th H.A W.Méd
Ceratonia siliqua L. Césalpinées Ph L.V Méd
Chamaerops humilis subsp
argentea L. Palmacées Ch H.V W.Méd
Chenopodium album L. Chénopodiacées Th H.A Cosm
Chrysanthemum coronarium L. Astéracées Ch H.V Méd
Chrysanthemum grandiflorum(L.)
Batt. Astéracées Th H.V End
Cirsium acarna (L.) Moench Astéracées Th H.A Méd
Cistus albidus L. Cistacées Ch L.V Méd
Cistus ladaniferus L. Cistacées Ch L.V Ibéro-Maur
Cistus monspeliensis L. Cistacées Ch L.V Méd
Cistus salvifolius L. Cistacées Ch L.V Euras.Méd
Cistus villosus L. Cistacées Ch L.V Méd
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
94
Cladanthus arabicus(L.) cass. Astéracées Th H.A Méd
Convolvulus althaoeides L. Convolvulacées Th H.A Macar-Méd
Convolvulus arvensis L. Convolvulacées He H.A Euras
Convolvulus lineatus L. Convolvulacées He H.A Méd-Asiat
Convolvulus tricolor L. Convolvulacées Th H.A Méd
Crateagus oxyacantha L. Rosacées Ph L.V Eur-Méd
Cuscuta epithemum subsp
planiflora (Tenore) Rouy Convolvulacées He H.A Cosm
Cynodon dactylon (L.) Pers. Poacées Th H.A Thermocosm
Cynosurus echinatus L. Poacées Th HA Méd.-Macar.
Cytinus hypocistis subsp
kermesinus (Guss.)Wiettst. Rafflésiacées Th H.A Méd
Cytisus triflorus L’Her. Fabacées Ch L.V W.Méd
Dactylis glomerata L. Poacées He H.V Paléo-temp
Daphne gnidium L. Thyméleacées Ch H.V Méd
Daucus carota L. Apiacées Th H.A Méd
Delphinium peregrinum L. Renonculacées Th H.A Méd
Dipcadi serotinum (L.) Médik Liliacées Ge H.A Méd
Ebenus pinnata L. Fabacées Th H.A End.N.A
Echinaria capitata (L.) Desf. Asteracées Th H.A Atl-Méd
Echinops spinosus L. Astéracées Ch H.V S.Méd-Sah
Echium australe Lam. Borraginacées Th H.A W.Méd
Echium vulgare L. Borraginacées He H.A Méd
Elichrysum italicum (Roth) G.Don. Astéracées Ch L.V Eur-Aust.Or
Ephedra fragilis Desf. Ephédracées Ch H.V Macar..Méd
Erica arborea L. Ericacées Ch L.V Méd
Erica multiflora L. Ericacées Ch L.V Méd
Erodium moschatum (Burm.)
L’Her. Géraniacées Th H.A Méd
Eryngium campestre L. Apiacées He H.V Eur.Méd
Eryngium maritimum L. Apiacées He H.V Eur-Méd
Eryngium Tricuspidatum L. Apiacées He H.V W.Méd
Eucalyptus sp Myrtacées Ph L.V /
Euphorbia falcata L. Euphorbiacées Th H.A Méd-As
Euphorbia helioscopia L. Euphorbiacées Th H.A Euras
Euphorbia nicaensis All. Euphorbiacées Ch L.V W.Méd
Euphorbia paralias L. Euphorbiacées Th H.A Méd-Atl
Evax argentea Pomel Astéracées Th H.A N.A-Trip
Fagonia cretica L. Zygophyllacées Th H.A Méd
Fedia cornucopiae (L.) Gaertn. Valérianacées Th H.A Méd
Ferrula communis L. Apiacées Ch H.V Méd
Fritillaria mesanensis Raf. Liliacées Ge H,V
Esp.-Ital.-Crète-
Balkans
Fumana thymifolia (L.) Verlot Cistacées Th H.A Euras-Afr-Sept
Fumaria capreolata L. Fumariacée Th H.A Méd
Gagea granatelli Batt.non Parl. Liliacées Ge H.A W.Méd
Galactite tomentosa (L.)Moench. Astéracées Ch H.V Circumméd
Galium aparine L. Rubiacée Th H.A Paléo-temp.
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
95
Galium valantia Weber Iridacées Th H.A Méd
Genista erioclada Spach. Fabacées Ch L.V End
Genista numidica Spach. Fabacées Ch L.V End
Genista quadriflora Munby Fabacées Ch L.V End.W.N.A
Genista tricuspidata Desf. Fabacées Ch L.V End N.A
Geranium molle L. Géraniacées Th H.A Euras
Geranium pratense Géraniacées Th H.A Cosm
Gladiolus segetum Ker.-Gawl. Iridacées Ge H.A Méd
Globuaria alypum L. Globulariacées Ch L.V Méd
Gnaphaium luteo-album L. Astéracées Th H.A Cosm
Gynandriris sisyrinchium Iridacées Ge H.A Méd
Halimium halimifolium (L.) Willk. Cistacées Ch L.V W.Méd
Halimium umbellatum(L.) Spach. Cistacées Ch L.V Méd
Hedera helix L. Cornacées Ph L.V Eur-Méd
Hedysarum aculeolatum Munby Fabacées Ch H.V End. W.Alg.
Hedysarum pallidum Desf. Fabacées Th H.A End.Alg.Tun
Hedysarum spinosissimum L. Fabacées Ch H.V Méd
Helianthemum apertum Pomel Cistacées Th H.A End.N.A
Helianthemum cinereum (Cav.)
Pers. Cistacées Ch L.V
Eur.méri(sauf
France)N.A
Helianthemum helianthemoides
(Desf.)Grosser Cistacées Ch H.V End.N.A
Helianthemum hirtum p.p Cistacées Ch L.V Méd
Helianthemum pilosum p.p Cistacées Th H.A Sah
Herniaria hirsuta L. Caryophyllacées Th H.A Paléo-Temp
Hippocrepis uniseliquosa L. Fabacées He H.V Méd
Hordeum murinum L. Poacées Th H.A Circumbor
Hypericum perforatum L. Hypéricacées Ch H.V Euras
Iberis odorata L. Brassicacées Th H.A E.Méd
Iberis sempervirens L. Fumariacées Th HA Méd
Inula montana L. Astéracées He H.V W.Méd-Sub-Atl
Inula viscosa (L.) Ait. Astéracées Ch H.V Circumméd
Iris planifolia (Mill.) Dur. Iridacées Ge H.V W.Méd
Iris xiphium L. Iridacées Ge H.V W.Méd
Jasminum fruticans L. Oléacées Ch H.V Méd
Juncus maritimus Lamk. Juncacées Ch L.V SubCosm
Juniperus oxycedrus (Link) Cupressacées Ph L.V Atl.-Circum.-méd.
Juniperus phoenicea L. Cupressacées Ch H.V Circuméd
Knautia arvensis (L.) Coult. Dipsacacées Th H.A Eur-As
Kundmania sicula DC. Apiacées Ch L.V Méd
Lagaurus ovatus L. Poacées Th H.A Macar-Méd
Lamarkia aurea (L.)Moench. Poacées Th H.A Macar-Méd-Ethiopie
Lamium amplexicaule L. lamiacées Th H.A Cosm
Lavandula dentata L. Lamiacées Ch H.V W.Méd
Lavandula multifida L. Lamiacées Ch H.V Méd
Lavandula stoechas L. Lamiacées Ch H.V Méd
Lavatera arborea L. Malvacées Th H.A Méd
Lavatera maritima Gouan Malvacées Th H.A W.Méd
Chapitre : Diversité biologique et biogéographique
96
Lepidium graminifolium L. Brassicacées Th H.A Méd
Lepturus cylindricus(Willd.) Trin. Poacées Th H.A Méd
Limonium sinuatum (L.) Mill. Plumbaginacées Th H.A Méd-Sah-Sind
Limonium thouini Viv. Plumbaginacées Th H.A Méd
Linaria sagittata Steud. Scrofulariacées Ch L.V Mac-Sah
Linum tenue Desf. Linacées Th H.A End-N.A
Lobularia maritima (L.) Desv. Brassicacées Th H.A Méd
Lonicera biflora Desf. Caprifoliacées Ph L.V W. Méd
Lonicera implexa L. Caprifoliacées Ph L.V Méd
Lotus creticus L. Fabacées Ch H.V Méd
Lygeum spartum L. Poacées Ch L.V W.Méd
Malcolmia parviflora DC. Cistacées Th H.A Méd
Malva aegyptiaca L. Malvacées Th H.A Sah-Sind-Méd
Malva sylvestris L. Malvacées Th H.A Euras
Marrubium vulgare L. Lamiacées He H.A Cosm
Mathiola longipetala (Vent.) DC Brassicacées Ch H.V Méd-Sah-Sind
Medicago littoralis Rohde Fabacées Th H.A Méd
Medicago maculata Willd. Fabacées Th H.A Méd
Medicago rugosa Desr. Fabacées Th H.A E.Méd
Melilotus sicula (Turra) Jackson Fabacées Th H.A Méd
Melilotus sulcata Desf. Fabacées Th H.A Méd
Melissa officinalis L. Lamiacées Th H.A Méd
Mentha pulegium L. Lamiacées Ch H.V Euras
Micropus bombycinus Lag. Astéracées Th H.A Euras-N.A.Trip
Myrtus communis L. Myrtacées Ph L.V Méd
Narcissus cantabricus DC Amaryllidacées Th H.A Bét.Rif
Nepeta multibracteata Desf. Lamiacées Ch H.V Portugal- A.N
Nerium oleander L. Apocynacées Ph L.V Méd
Nigella damaxena L. Renonculacées Th H.A Méd
Noaea mucronata(Forsk)Asch.et
Schw. Poacées Ch H.V Méd-Iran-Tour
Nonea vesicaria (L.) Rchb Borraginacées Th H.A W.Méd
Olea europea var . oleaster L. Oléacées Ph L.V Méd
Onobrychis crista-galli Lamk Fabacées Th H.A E.Méd
Ononis reclinata L. Fabacées Th H.A Méd
Ononis viscosa L. Fabacées Th H.A W.Méd
Ophrys lutea (Cav.) Gouan Orchidacées Th H.A Méd
Ophrys speculum L. Orchidacées Th H.A Circumméd
QUATRIEME partie : Etude histologique et morphométrique
Chapitre : Etude histologique et histométrique
Page 99
I Introduction :
L’étude des structures internes, primaires et secondaires, des différents organes et leurs
modifications ainsi que leurs adaptations reste l’une des parties essentielles de la biologie
végétale.
Le terme Histologie dérive du grec « HISTO » signifiant « Tissu » et « logos »
signifiant « science ». L’histologie est l’étude des groupements des cellules en tissus
(CRETE, 1965)
L’histologie végétale est la partie de la biologie végétale qui étudie la structure
microscopique des tissus végétaux. Cette science fournit une structure de base pour l’étude de
la physiologie (LESSON et LESSON ; 1980).
SPERANZA et CALZONI (2005) soulignent que littéralement, le mot « anatomie »
désigne l’acte de « couper » pour connaitre les caractéristiques des structures internes,
examen qui a lieu généralement au niveau microscopique. A lorsque l’histologie décrit la
qualité des tissus, l’anatomie étudie leur place dans l’organisme ce qui permet de comprendre
leurs relations de développement et d’association à des niveaux hiérarchiques de plus en plus
élevés jusqu’à celui de l’organe ; le corps de cormophytes est organisé en racines, tiges et
feuilles.
L’étude histologique permet de comprendre le comportement morphologique et
physiologique des espèces végétales vivantes dans un biotope naturel.
Les recherches réalisées sur l’auto-écologie des différentes espèces végétales,
l’histologie et plus particulièrement sur l’histométrie sont nombreuses. Nous pouvons citer les
travaux de : HARCHE (1984) ; ZARIAHENE (1987); BOULENOUAR (1989) ; BOUAZZA
(1991) ; MEZIANE (1997) ; HASNAOUI (1998) ; BESTAOUI (2001) ; BENHASSANI
(2003) ; ERROUANE (2007) ; AYACHE (2007) ; HENAOUI (2007) ; et AMARA (2009).
Le Chamaerops humilis subsp. argentea occupe des tranches altitudinales différentes.
Il est capable de supporter des écarts thermiques importants, de ce fait il est important de
connaître la structure histologique et histométrique de ce taxon.
Le travail réalisé a pour objet de connaitre la structure foliaire et racinaire afin
d’effectuer une approche comparative entre les échantillons des Monts de Traras et des Monts
de Tlemcen et comprendre l’impact du climat, de la pression anthropozoïque ainsi que les
facteurs édaphiques sur le développement de la plante.
Chapitre : Etude histologique et histométrique
Page 100
II - Matériels et méthodes :
La qualité des observations dépend de la nature des coupes. En effet la confection des
coupes minces est notre premier souci afin de pouvoir bien déterminer les différents tissus.
L’étude histologique de la feuille et de la racine de l’espèce Chamaerops humilis
subsp. argentea nécessite une liste de matériels et un ensemble de solution chimique.
v Solution :
ü Pour le rinçage (eau de javel, eau distillée) ;
ü Réactifs (vert d'iode, Carmin aluné) ;
ü Fixateur (Acide acétique à 1%) ;
ü Le vernis à ongles ou la glycérine pour la conservation des coupes.
v Matériels :
- Verres de montre vides et boites de Pétri,
-Une bande de papier filtre,
- Des Lames (porte objets)
- Des lamelles (couvre objets),
- Une pince fine,
- Un tamis pour filtrer les coupes fines,
- Des lames de rasoir neuves,
- Des tranches de pommes de terre, elles remplacent avantageusement et
écologiquement la moelle de sureau,
- Microscope optique à grossissement multiple,
-Micromètre pour effectuer les mesures histométriques.
- Appareil photo.
v -Méthode : o -préparation des coupes anatomiques :
La confection des coupes minces est notre premier souci, afin de pouvoir bien
déterminer les différents tissus.
Pour notre cas, et afin de mener une étude comparative, nous avons prélevé des feuilles
et des racines de différentes stations.
Les feuilles choisis doivent être parfaite, autrement dit, elles ne doivent pas être altérées
(pas de traces de dents des animaux, ni même attaquées par un autre animal).
Chapitre : Etude histologique et histométrique
Page 101
Les feuilles choisis ne doivent pas être très anciennes, ni même trop jeune. Notre choix a
porté sur des feuilles ayant un âge moyen.
Nous avons que celle-ci peuvent nous donner des informations fiables quant aux
stratégies adaptatives. Il est aussi, important que les feuilles de Chamaerops humilis vivent
très longtemps.
Les échantillons à couper sont frais ou conservés dans un fixateur (comme exemple
alcool à 60%).
On prend les parties à étudiées (Feuille, Racine)
Pour obtenir des bonnes coupes, on a choisi les meilleures parties, on les plonge dans
l'eau distillée quelques instants afin d’avoir de bonne coupes.. Après nous avons suivi les
étapes suivantes :
-Introduire la partie considérée dans la pomme de terre selon l’orientation prévue des
coupes ; la section carrée étant le plan de coupe ; mettre la partie verticalement pour la couper
transversalement (en rondelles).
- couper des tranches très fines et non oblique, en effleurant la surface de la pomme de
terre avec une lame de rasoir neuve,
- déposer les coupes sur un tamis dans les verres de montre rempli d’eau distillée, les
coupes les plus fines sont sélectionnées à l’aide d’une pince afin de pouvoir les colorer par la
suite.
o la double Coloration des coupes :
La technique utilisée est celle de la double coloration au carmino-vert d’Iode.
Le but recherché par cette technique, est de mettre en évidence les deux types de tissus
existant dans la structure histologique soit de la feuille soit de la racine de Chamaerops
humilis subsp. argentea.
L’étude comparative de différentes coupes permet, sans aucun doute, d’élucider les
stratégies adaptatives de cette espèce.
ü Le vert d'Iode permet de colorer les tissus lignifiés, xylème ;
ü Le carmin aluné permet de colorer les tissus cellulosiques : phloème.
v La technique :
Les coupes ainsi obtenues sont nettoyés pendant 10 à 20 mn dans l’hypochlorite de
Sodium (eau de javel) afin de détruire le contenu cellulaire et blanchir les membranes, puis on
rince les coupes avec de l’eau distillée plusieurs fois pour éliminer l’eau de javel, l’immersion
Chapitre : Etude histologique et histométrique
Page 102
des coupes traitées dans l’acide acétique à 1% pendant 5 minutes, neutralise l’hypochlorite et
permet la fixation des colorants.
Le traitement par la double coloration au Carmino-Vert de Mirande est effectué comme
suit :
On trempe ces coupes dans le Vert d’Iode pendant 30 secondes pour colorer les tissus
lignifiés. On rince soigneusement les coupes avec l’eau distillée afin d’en éliminer l’excès du
colorant.
Le traitement par le carmin aluné est fait pendant 15 à 20 mn.
Par la suite, on rince soigneusement les coupes qui doivent rester dans de l’eau distillée,
sinon elles se dessèchent rapidement, et on les a monté entre lames et lamelles dans une goute
d’eau, pour enfin les observer au microscope optique aux différents grossissements.
Les mesures histométriques ont été réalisées à l’aide d’un logiciel « Image-Pro
Express 6 .0 » et du micromètre.
III -Analyse des résultats et observations :
Les meilleures coupes anatomiques ont été choisies pour déterminer les différents
tissus, et à travers les résultats obtenus, on a pu constater une différence dans l’épaisseur des
tissus des coupes histologiques pour les différentes stations d’étude.
-La racine : (PLANCHE IX, X, XI, XII)
On observe 3 types de tissus :
- L’épiderme ;
- L’écorce ;
-Cylindre centrale.
· la zone corticale comprend :
- une région externe sclérifiée ;
- une région moyenne lacuneuse ;
- une région interne à cellules plus petites et plus régulières.
- L’endoderme est bien visible même au faible grossissement.
- Le phloème, en alternance avec le xylème, est peu visible. La moelle centrale est sclérifiée.
- Le cylindre central renferme un grand nombre de faisceaux conducteurs dénombrables grâce
aux petits éléments du protoxylème.
Chapitre : Etude histologique et histométrique
Page 103
-La feuille : (PLANCHE I, II, III, IV, V, VI, VII, VIII)
Le limbe foliaire est constitué principalement de :
-L’épiderme ;
-le mésophylle;
-les nervures.
-L’épiderme (Tissu de revêtement):
Les cellules de l’épiderme sont constituées d’une seule assise des cellules prolongées,
plus ou moins épaisse qui s'explique par la présence d'une substance imperméable : la cutine.
Son rôle dans la limitation de la transpiration est tout aussi important : les parois externes
tangentielles sont plus ou moins cutinisées et recouvertes de cuticule, souvent pourvues d’un
revêtement.
La feuille est limitée, sur chaque face, par un épiderme ; les deux épidermes portent l’un
comme l’autre des stomates, en raison de leur égalité d’éclairement, ce qui n’est pas marqué
chez les feuilles de la plupart des Dicotylédones ou on distingue au niveau de l’épiderme
inferieur, le moins éclairé que les stomates sont les plus abondants.
Chez toutes les plantes, l’activité méristématique des cellules épidermiques produit les
poils, les stomates et les zones régénératrices. De plus, l’épiderme participe à la réparation des
lésions ; il peut être, dans certains cas, le siège de la formation du phellogène de la tige
(SPERANZA et CALZONI, 2005).
L’épiderme, rendu plus ou moins imperméable par sa cuticule en contact avec le milieu
extérieur (ROBERT et al, 2005).
-L’Hypoderme :
Il est fibreux à paroi épaisse et lignifié est interrompu au niveau des stomates souvent
enfoncés, ceux-ci sont disposés en files parallèles au grand axe de la feuille, il a un rôle de
soutien.
-Les stomates :
Ce sont des pores grâce auxquels la plante réalise les échanges gazeux nécessaires à la
respiration et à la photosynthèse. La partie renflée autour de l'ouverture est constituée d'un
couple de cellules spécialisées, appelées cellules de garde, se gonflant et se dégonflant pour
assurer l'ouverture ou la fermeture du stomate.
Chapitre : Etude histologique et histométrique
Page 104
-Le mésophylle (Tissu assimilateur):
Le mésophylle est chlorophyllien, mais non différencié en parenchyme palissadique et
parenchyme lacuneux, les cellules sont isodiamétriques et séparées par des méats et des
lacunes peu développées ; c’est donc une structure centrique homogène.
Il constitue la partie centrale du limbe entre les épidermes, il existe de longs faisceaux
cribro-vasculaires et d’autres plus petits qui parcourent le limbe transversalement.
-faisceaux cribro-vasculaires (Nervures) :
Cet appareil conducteur correspond aux nervures qui sont parallèles, entourées d’une
gaine fasciculaire et par des fibres sclérifiées au-dessus des faisceaux, et ne forment pas de
saillies marquées comme distingués chez les Dicotylédones. Il est constitué par les faisceaux
cribro-vasculaires, parallèles, dont la taille est variable, mais sans différenciation d’une
nervure principale ; avec du phloème centripète vers la face externe, et du xylème centrifuge
vers la face interne. Les nervures correspondent à des réseaux de tissus conducteurs (phloème
et xylème) assurant la circulation de la sève.
Les feuilles de la plupart des monocotylédones ont des nervures parallèles toutes
semblables, issues de la base de la feuille et continuant presque jusqu’à son extrémité.
- Le phloème : ou tissu criblé : assure la circulation de la sève élaborée, solution
minérale du sol ayant pénétré dans le végétal au niveau de l’assise pilifère et riche en
substances organiques synthétisées par le parenchyme chlorophyllien.
- le xylème : (du grec xylon= bois) ou tissu ligneux, assure la circulation de la sève
brute, solution minérale du sol ayant pénétré dans le végétal au niveau de l’assise pilifère et
on distingue :
- le metaxylème : des grosses cellules.
- Le protoxylème : petites cellules.
-Sclérenchyme (Tissu de soutien) :
C’est un tissu de soutien, caractérisé par des cellules semblables de formes irrégulières
avec une paroi plus ou moins épaisse. Ce tissu occupe une surface importante dans la feuille,
on peut dire que la feuille est entièrement sclérifiée. Son rôle est de faire face à divers types
de forces auxquels la plante entière, risque d’être soumise. On remarque qu’il est bien
développé tout au long de la feuille du Chamaerops humilis subsp. argentea , et il est plus
remarquable surtout dans les feuilles des Monts de Tlemcen. Cela correspond à une
Chapitre : Etude histologique et histométrique
Page 105
adaptation anatomique et physiologique de cette espèce aux différentes contraintes
stationnelles (climatiques, édaphiques; stress hydrique ; anthropozoogéne).
L’épaississement de la paroi et l’absence d’espace cellulaire sont des caractéristiques
communes aux deux types de tissus de soutien : le sclérenchyme et le collenchyme
SPERANZA et CALZONI (2005).
-Cellules bulliformes :
Ce sont de larges cellules, aux parois minces, pourvues de grandes vacuoles distribuées
à la surface de l’épiderme au niveau de l’articulation de la feuille : en condition de stress
hydrique, la diminution rapide de la turgescence et l’affaissement consécutif de ces cellules
conduisent à l’arrondissement du limbe foliaire qui s’accompagne d’une diminution de la
surface de transpiration.
IV- INTERPRETATIONS :
Pour cette approche comparative, nous avons mesuré l’épaisseur de chacun des tissus
appartenant respectivement à l’écorce et au cylindre central au grossissement (G 10 x 20), sur
les différentes coupes anatomiques des deux zones d’étude (Monts de Traras, Monts de
Tlemcen).
On a pu déduire que l’épaisseur des coupes histologiques des Monts de Tlemcen est plus
grande à celles mesurée pour les coupes histologiques des Monts de Traras.
IV-I-Analyse des coupes histologiques des feuilles :
Coupes
histologiques
« µm »
Mefrouch
Oued
Lakhdar
Ouled
Mimou
n
Monts de
Tlemcen
(Moyennes)
Sidi
Driss
Souk El
Khemis
Honaine Monts de
Traras
(Moyennes)
Zone
épidermique
0,14 0,17 0,2 0 ,17 0,13 0,13 0,16 0,14
Mésophylle 1,9 1,5 1,8 1,6 1,22 1,25 1,28 1,25
Faisceaux
cribro-
vasculaires
(Nervures)
0,72
0,68
0 ,7
0,7
0,54
0,55
0,50
0,53
Sclérenchyme 0, 77 0,76 0,75 0,76 0,68 0,70 0,69 0,69
Chapitre : Etude histologique et histométrique
Page 106
Tableau N°16 : Moyennes des mesures histométriques (µm) des différentes parties de
la feuille du Chamaerops humilis subsp. argentea (Stations des Monts de Traras et des
Monts de Tlemcen)
En analysant le tableau (16) des valeurs moyennes obtenues à partir des coupes des
feuilles, on s’aperçoit que la zone épidermique est faible vient ensuite le sclérenchyme, puis
me mesophylle.
Cependant l’analyse comparative des valeurs obtenues au niveau des Monts de Tlemcen
et celles des Monts de Traras révèlent une différence nette (0,03µm).
Ainsi la zone épidermique des feuilles des Monts de Traras est réduite que celles des
Monts de Tlemcen, la différence est de 0,003 µm.
Sachant que l’épiderme joue un rôle important dans l’adaptation de la plante aux conditions
écologiques et édaphiques, les mesures obtenues au niveau des Monts de Tlemcen sont plus
élevées que celles des Monts de Traras. Ceci s’explique par l’adaptation de l’espèce aux stress
anthropique et climatique.
Le mesophylle présente lui aussi une différence, il est plus important au niveau des
Monts de Tlemcen que ceux des Monts de Traras.
Le sclérenchyme montre une augmentation de taille au niveau des Monts de Tlemcen
comparativement à celui des Monts de Traras.
Globalement, les moyennes calculées pour les différents tissus foliaires des feuilles des
Monts de Tlemcen sont plus importants que ceux des Monts de Traras.
IV-II-Analyse des coupes histologiques des racines :
Les moyennes des différentes parties de la racine sont différentes (Tab 17). Ces valeurs
sont comprises entre - 5.65 µm pour la moelle et 0.30 µm pour le Péricycle, en passant par
0.75 µm pour la zone épidermique.
On remarque aussi que la zone corticale est très importante avec 7.25 µm, en moyenne
pour les Monts de Traras.
L’étude comparative des valeurs moyennes obtenues au niveau des Monts de Tlemcen et
celles des Monts de Traras montre une différence nette de 0.15 µm pour la zone épidermique.
Globalement les moyennes des valeurs des Monts de Traras sont réduites par rapport de
celles obtenues au niveau des Monts de Tlemcen.
Ces modifications trouvent leur explication dans les conditions stationnelles
principalement celles liées aux facteurs édaphiques.
Chapitre : Etude histologique et histométrique
Page 107
L’explication de cette inégalité se trouve dans les conditions climatiques et anthropiques.
Les plantes de Chamaerops humilis subsp. argentea se trouvant dans des conditions
stressantes (climatiques, et anthropiques) s’acclimate et s’adapte en augmentation des
épaississements des tissus.
Tableau N° 17 : Moyennes des mesures histométriques (µm) des différentes parties
de la racine du Chamaerops humilis subsp. argentea (Stations des Monts de Traras et
des Monts de Tlemcen).
Coupes
histologiques
« µm »
Mefrouch Oued
Lakhdar
Ouled
Mimoun
Monts de
Tlemcen
(Moyenne)
Sidi
Driss
Souk El
Khemis
Honaine
Monts de
Traras
(Moyenne)
Zone
épidermique
0,8 0,7 1,2 0 .90 0,74 0,75 0,76 0.75
Zone corticale 7,3 7,4 7,5 7.40 7,24 7,26 7,25 7.25
Endoderme 0,91 0 ,93 0,95 0.93 1,1 0,7 0,6 0.8
Péricycle 0,37 0,36 0,38 0.37 0,2 0,3 0,4 0.30
Phloème 1,20 1,5 1,2 1.3 1,13 1,14 1,18 1.15
Xylème 1,1 0,9 1,2 1.1 0,9 0,8 1 0.9
Moelle 5,64 5,62 5,69 5.65 4,9 4,9 5,2 5
Page 108
Chapitre : Etude histologique et histométrique
PLANCHE I
Me
Sc
Fc
Ep
Me
Fc
Fc
Fc
Me
g per
Sc
G 10x 20
G 10x 10
G 10x 10
Page 109
Chapitre : Etude histologique et histométrique
PLANCHE II
Me
Sc
Sc
Me
g per
Ep
Fc
Fc
Sc
Me
Me
G 10x 100
G 10x 100
G 10 x 40 G 10x 100
Page 110
Chapitre : Etude histologique et histométrique
PLANCHE III-1
St Ep
Sc
Me
Cut
Me
Sc
G per
Ep Cut
St
Ep
Sc
Me
Ep
G 10x 100
G 10x 20
G 10 x 20
Page 111
Chapitre : Etude histologique et histométrique
PLANCHE III-2
St Ep
Cb
Sc
Cut
Sc
Me
St St
Sc
Me
G 10x 100
G 10x 100
G10 x 100
Page 112
Chapitre : Etude histologique et histométrique
PLANCHE IV
Sc
Ph
Xyl Ph
M
Sc
Ph
Ph
Xyl
M
Ph
G 10x4 0 G 10 x4 0
G10 x4 0 G 10x10 0
Page 113
Chapitre : Etude histologique et histométrique
PLANCHE V
Mxyl
Ph
Sc
G 10 x20
G 10x40
Page 114
Chapitre : Etude histologique et histométrique
Sc
Sc
Fc
Me Sc
Ph
Cut
Hyp
Ep
PLANCHE VI
G 10x20
G 10x10 G 10x40
Page 115
Chapitre : Etude histologique et histométrique
PLANCHE VII
Sc
Ph
xyl
Ep
Ep
Cut
Fc
Fc Sc
Me
Me
Cut
St
G 10x20 G 10x40
G 10x 10
G 10 x 40
Page 116
Chapitre : Etude histologique et histométrique
PLANCHE VIII
Sc
Cut M
Sc
Ph
Xyl
G 10x 5
G 10 x 40 G 10x 40
Page 117
Chapitre : Etude histologique et histométrique
PLANCHE IX-1
M
Fsc
As Sc
Mxyl
Mxyl
Pxyl
MPh
Pcr
L. ar
Mxyl
Fsc
G 10x 100
G10 x 100
G 10x 40 G 10 x 20
G 10x 100 G 10x 100
Page 118
Chapitre : Etude histologique et histométrique
PLANCHE IX-2
Pcr Sc As
Cs
Ed
Mxyl
Ph
Cs
Ph
Ph
Mxyl
Pxyl
L. ar
Pcr
Cs
Page 119
Chapitre : Etude histologique et histométrique
Cs
PLANCHE X
L. ar
Sc
Pcr
Cs
M
M
Mxyl
Pcr
Chapitre : Etude histologique et histométrique
Page 120
PLANCHE XI
Pcr
Sc
Cs
Ed
Fsc
Ph
Cs
Gx100
Gx100
Gx100
Chapitre : Etude histologique et histométrique
Page 121
PLANCHE XII
Sc
M
M
Pcr
Gx20
Gx100
Gx20
Chapitre : Etude histologique et histométrique
Page 122
PLANCHES ( I, II, III-1-2 ) : Anatomie des Feuilles Anciennes de la station de Ouled
Mimoun ( Monts de Tlemcen)
PLANCHES ( IV, V ) : Anatomie des Feuilles jeunes de la station de Ouled Mimoun
( Monts de Tlemcen)
PLANCHES ( VI, ) : Anatomie des Feuilles jeunes de la station de Sidi Driss ( Monts de
Traras)
PLANCHES (VII, VIII) : Anatomie des Feuilles Anciennes de la station de Sidi Driss
(Monts de Traras)
PLANCHES ( IX-1-2 ) : Anatomie de la Racine de la station de Oued Lakhdan ( Monts de
TLemcen)
PLANCHES ( X ) : Anatomie de la Racine de la station de Ouled Mimoun ( Monts de
TLemcen)
PLANCHES ( XI- XII ) : Anatomie de la Racine de la station de Souk El Khemis( Monts de
Traras)
La légende :
As : Assise subéreuse ;
Cb : Cellule bulliforme ; Cs : Cellule scléreuse ; Cut : Cuticule ;
Ed : Endoderme ; Ep : Epiderme ;
Fc : Faisceau cribro-vasculaire ; Fsc : Fibre sclérifiées ;
g per : gaine périvasculaire ;
Hyp : Hypoderme ;
L.ar : lacune aérifère ;
M : Moelle ; Me : Mesophylle ; Mxyl : Metaxylème ;
Pcr : parenchyme cortical ; Ph : Phloeme ; Pxyl : Protoxyléme ;
Sc : Sclérenchyme ; St : Stomate ;
Xyl : Xylème.
Chapitre : Morphométrie
Page 123
Introduction :
La végétation de la région de Tlemcen présente un bon exemple d’étude de la diversité
végétale et surtout une intéressante synthèse de la dynamique naturelle des écosystèmes ;
depuis le littoral jusqu’aux steppes. Ce type d’étude a été abordé par plusieurs auteurs, citons
principalement ZERAÏA (1981), DAHMANI (1997), BOUAZZA et BENABADJI (1998)
QUEZEL (2000), et HASNAOUI (2008).
Les conditions de croissance des peuplements forestiers, qu’elles soient naturelles
(végétation autochtone) ou artificielles (sylviculture) modifient de façon appréciable la
structure des peuplements et par conséquent celles des espèces végétales des écosystèmes
locaux.
Sur le plan climatique l’hétérogénéité bioclimatique temporelle a une influence sur
l’organisation actuelle de la plupart des grands écosystèmes forestiers méditerranéens et sur
leur structuration (BARBERO, 1990).
De ce fait, les écosystèmes méditerranéens sont caractérisés par des contraintes
climatiques et pédologiques fortes, salinité, vent, sécheresse, pression anthropique.
Les recherches concernant la conservation des végétaux et leur dynamique, visent
souvent à étudier la morphologie des espèces, leur abondance –dominance au sens de Braun-
Blanquet, leurs caractères adaptatifs aux contraintes du milieu et du climat.
L’impact de l’anthropisation sur tous les groupements végétaux méditerranéens mène
à une évolution régressive de ces écosystèmes menacés.
Les écosystèmes de la région de Tlemcen, principalement les formations ouvertes
(matorrals) sont exposés actuellement à une pression anthropique sans précédent.
Chamaerops humilis L., espèce phare dans la partie occidentale Algérienne, est
soumise à des contraintes humaines (feux, coupes anarchiques, défrichement) entrainant la
régression de son aire de répartition, et parfois sa disparition de nombreux écosystèmes.
Cette constatation nous a amené à faire cette étude. Notre investigation a porté sur des
mesures morpho métriques des parties aériennes de la plante. Les paramètres mesurés sont :
largeur, longueur, hauteur, nombre de pieds par touffes, nombre de (feuilles mortes,
anciennes, moyennement anciennes, nouvelles par touffes). Cette etude morphométrique a été
effectuée afin de comparer les différentes corrélations qui peuvent exister entre ces
paramètres, et pour constater les facteurs écologiques ayant une influence sur le
développement du Chamaerops humilis L.
Chapitre : Morphométrie
Page 124
Généralement, il est alors possible d’opérer sur un grand nombre d’individus dont l’ensemble
constitue un échantillon représentatif de la population étudiée (DEMOLON, 1968).
De nombreux travaux ont été entamés sur la biométrie de la biomasse aerienne en général
et notamment ceux de : DEMELON (1968) ; LE HOUEROU (1971) ; ROY (1977) ; METGE
(1977,1986) AIDOUD (1983) ; FRONTIER (1983) ; HELLAL (1991) ; DEBOUZIE et al
(1996) ; MEZIANE (1997) ; HASNAOUI (1998) ; BOUAZZA (1991 ,1995) ; BENABADJI
(1991,1995) ; et BESTAOUI (2001).
I – Méthode d’étude :
1-Matériel végétal :
Cette étude consiste à utiliser les paramètres morphologiques pour comprendre
l’influence des facteurs écologiques notamment la pression anthropique sur le développement
des touffes de la chamaeropaie qui présentent des variations écologiques déterminantes. Nous
avons choisi 6 (six) stations réparties sur 2 (deux) ensembles géographiques Monts de Traras
et Monts de Tlemcen, allant de Honaine au Nord Ouest à Mefrouch au Sud. A partir des
données sur le terrain, une comparaison des mesures morphométriques obtenues a été faite sur
les paramètres dendrométriques suivants :
- La largeur
- la longueur
-la hauteur
- Nombre de pieds
- Nombre de feuilles anciennes
- Nombre de feuilles moyennement anciennes
- Nombre de feuilles nouvelles.
Les prélèvements des touffes sont pris au hasard et sont au nombre de 10 (dix) pour
chaque stations.
Pour nos mesures nous avons utilisé un double metre, parfois on peut faire secourt à un
décamètre lorsque la touffe sera grande.
Sachant que l’impact humain, et environnemental influe sur la morphometrie, dans notre
situation seul le double mètre à été utilisé.
Dans cette étude, notre objectif est de ressortir les relations qui existent entre les
paramètres mesurés entre eux d’une part et le biotope d’autre part.
Chapitre : Morphométrie
Page 125
Dans un type de problème où l’on ne sait rien à priori des liaisons entre variable
explicative, la méthode de corrélation présente l’avantage de donner rapidement un résultat
sur lequel on est amené à travailler.
-Matériels utilisés :
- Sécateur
- Pioche
- Double mètre ou (Décamètre pour les touffes grandes)
- Gants
- Sachets en plastique
- Appareil photo
2-Analyse statistique :
-Régression :
Le coefficient de corrélation linéaire entre deux variables permet de préciser les relations
possibles entre les variables prises deux à deux.
Il est exprimé par la formule :
DAGNELIE (1975)
Il possède le même signe que la covariance et il est toujours compris entre -1 et +1.
o r = 1 : tous les points observés se trouvent sur une même droite de coefficient
angulaire positif.
o r » 1 : tous les points observés se trouvent à proximité d’une droite.
o 0 < r < 1 : le nuage de points est allongé parallèlement à la droite.
o r » 0 : le nuage de points est allongé parallèlement à l’un des axes de coordonnées ou
il a une forme arrondie.
o -1 < r < 0 : le nuage de points est allongé parallèlement à une droite de coefficient
angulaire positif.
o r ~ -1: tous les points observés se trouvent à proximité d’une droite.
o r = -1 : tous les points observés sont situés exactement sur une telle droite.
Chapitre : Morphométrie
Page 126
S’il existe une corrélation significative entre deux variables x et y, on peut établir
une droite de régression calculée comme suit :
Y = ax + b dans laquelle b est coefficient de régression de y par apport à x.
La droite de régression permet d’estimer les valeurs de y connaissant certaines valeurs
de x.
II- L’analyse de la variance à un critère :
Cette méthode est utilisée pour :
*Comparer les populations de Chamaerops humilis subsp argentea dans les
différentes stations d’étude.
*Déterminer l’effet des facteurs écologiques et humains sur le développement de
l’espèce. Le but principale de cette méthode est de comparer les moyennes des paramètres
étudiés (Largeur-Longueur-Hauteur-Nombre de pieds-Nombre de feuilles ( mortes, nouvelles,
anciennes, moyennement anciennes) de différentes populations aléatoires pour les 6 (six)
stations ,de même variance à partir d’un échantillon aléatoire, simples et indépendants les uns
des autres.
Les moyennes de ces échantillons et la moyenne de l’ensemble des observations
permettent ensuite de définir 2 types de variations :
* Les écarts entre les populations (facteur contrôlé)
* Les écarts existant à l’intérieur des populations (variations résiduelles).
Les deux types de variations sont mesurés par la variance factorielle et la variation
résiduelle.
Le rapport de ces deux quantités définit la variable F de Fischer SNEDECOR.
La comparaison de F observée (F obs) ou F théorique (F th) lue dans la table pour (P-1) ;
P (n-1) degrés de liberté et un risque d’erreur a = 5 % ; permet d’envisager deux situations :
* Si F obs > F th à a = 5 % ; les moyennes des échantillons sont globalement
différentes.
* Si F obs < F th à a = 5 %; les moyennes des échantillons ne sont pas
significativement différentes.
Chapitre : Morphométrie
Page 127
Tableau 18 : - Analyse de la variance à un critère de classification (DAGNELIE, 1975).
Sources des variations d.d.l s.c. s2 F
Entre populations
(Facteur contrôlé)
P-1 s.c.a. SA2
F obs
Entre observations dans les
populations (résiduelles)
P (n -1) s.c.e. SE2
TOTAUX Pn-1 s.c.t.
III-Résultats et interprétations :
La Matrice N°1 présente les résultats de nos mesures morphométriques effectuées
sur terrain.
1- Moyenne des paramètres étudiés :
Tableau N° 19 : Moyenne des paramètres mesurés.
Paramètres /Stations
Moyenne de
la longueur
(cm)
Moyenne de la
largeur (cm)
Moyenne de la
hauteur
(cm)
Moyenne du
nombre de
pieds
Station Ouled Mimoun « 1 »
102,06
83,82
47,24
16
Station Honaine « 2 »
139,5
113,9
73,9
8
Station Sidi Driss « 3 » 123,3
82,6
81,5
12
Station Souk Khemis « 4 » 124
102,1
62,2
9
Station Mefrouch « 5 » 151,7
117,6
65
20
Station Oued Lakhdar « 6 » 172,8
152,2
94
26
Chapitre : Morphométrie
Page 128
Le tableau (19) représente les résultats obtenus après l’analyse des mesures
morphometriques effectuées sur le terrain (la longueur, largeur, hauteur, nombre de pieds), et
révèle l’existence de différences significatives dans ces résultats.
Après avoir procéder aux différentes mesures, nous avons entrepris une analyse
statistique. Les valeurs obtenues ont été corrélées par couple, nous avons pu tracer les droites
de régression pour chacune des 6 (six) stations en se basant sur les équations de régression du
type :
[Y= a x + b]
Le coefficient de corrélation indique dans quelle mesure la relation, si elle existe, peut
être représentée par une droite (DEMOLON, 1968).
En effet, la moyenne de la longueur est comprise entre 102 et 172,8 cm ; celle de la
largeur va de 102,1 à 152,2 cm à l’exception de celle de la 1ère
station et la 3ème
station ; la
hauteur oscille entre 81,5 et 94 cm ; et enfin, pour le nombre de pieds, il varie entre 8 et 26
pour toutes les stations. On peut constater de Ces résultats que la morphométrie varie d’un
individu à un autre et d’une station à une autre.
Les échantillons de la station de Oued Lakhdar « 6 » présentent les valeurs les plus
élevées 172,8 cm pour la longueur, 94 cm pour hauteur, 152,2 cm pour la largeur, et 26 pieds
par touffes.
Lorsqu’on compare la moyenne des largeurs des différentes stations, on remarque les
pieds de la station de Ouled Mimoun reduite par rapport aux autres stations. Les pieds de la
station de Ouled Mimoun sont réduite par contre celle de Oued Lakhdar sont plus grands.
La même réflexion se fait pour la largeur. Néanmoins la hauteur des pieds de
Chamaerops humilis dans les différentes stations présente un contraste net, la valeur de la
hauteur peut aller du simple au double (47,24 cm – 94 cm ). Cette différence de hauteur
s’explique par l’effet station d’une part ; c’est-à-dire l’influence des paramètres stationnelles
et aussi par l’impact de l’homme et son troupeau sur Chamaerops humilis. D’ailleurs au
niveau de la station de Ouled Mimoun plusieurs traces de dents sont observés sur les feuilles
de Chamaerops mettant aussi la plante en condition de stress.
Quand au nombre de pieds par touffes de Chamaerops, cela dépend énormément des
conditions stationnelles. Nous remarquons dans le tableau 19 que le nombre de pieds oscille
entre 26 pour la station de Oued Lakhdar et 8 pour la station de Honaine. Dans ces stations les
Chapitre : Morphométrie
Page 129
longueurs et largeur sont appréciable. Ces paramètres ont un rôle déterminant sur la
couverture du Chamaerops et donc sur le taux de recouvrement. Cependant le nombre de
pieds par touffe peut s’expliquer par les pressions faibles ou fortes qui sont exercées sur
Chamaerops humilis.
Malgré une touffe de 16 pieds, la hauteur demeure faible. Ceci ne peut s’expliquer que
par l’influence des paramètres anthropiques sur Chamaerops humilis.
La comparaison entre la moyenne de la longueur de la station de Ouled Mimoun « 1 »
et les autres moyennes des autres stations présente une différence significative.
2- Corrélations et droite de régression :
La matrice de corrélation (Matrice N° 2) montre la variabilité de coefficient de
corrélation pour les différents paramètres analysés et dans les différentes stations.
Les résultats notés dans la Matrice N° 2 nous permis de remarquer que les coefficients
de corrélations obtenus sont tous supérieur à zéro (r > 0) pour les 6 (six) stations ; et restent
faibles entre la longueur, la largeur, la hauteur, le nombre de pieds.
On peut déduire ce qui suit :
Les fortes corrélations sont observées pour toutes les stations, exception faite pour la
1ère
station. Le coefficient le plus élevé r = 0,97 existe entre les deux paramètres (Longueur
/largeur) de la station N°5.
Au niveau de la station 2 et 4 successivement, les paramètres (Largeur / hauteur ;
Hauteur / nombre de pieds) sont faiblement corrélés. Ces 2 stations situées dans les Monts de
Traras ont une exposition Sud, un relief accidenté (pente accentuée). Ces facteurs contribuent
probablement à la diminution les corrélations entre les paramètres.
La corrélation moyenne est observée entre la longueur / Nombre de pieds r = 0,56 pour
la Station «1», Longueur / largeur : R=0,56 pour la Station 3, Longueur/ hauteur : r = 0,57
pour la station « 4 », on peut constater que la longueur est bien corrélée et liée avec les
autres paramètres.
Le développement d’un organe dans une plante ne dépend pas des conditions
ambiantes et de ses potentialités propres ; mais largement du fonctionnement des organes
entre eux (HELLER, 1990).
Chapitre : Morphométrie
Page 130
GADDES (1978) a montré également que la richesse floristique stationnelle dépend
pour une large part du type physionomique dominant ; et montrent la pression exercée par
l’homme.
Dans la Station 1, on remarque aucune corrélation, à l’exception des deux paramètres
de la longueur / Nombre de pieds. Ceci est dû probablement à la forte pression anthropique
ainsi qu’ à sa situation géographique (sud de Tlemcen).
La longueur et le nombre de pieds sont corrélées dans toutes les stations, on peut
noter que ces 2 paramètres sont bien liées, et pour les deux sites d’étude : Monts de Tlemcen
et Monts de Traras successivement. La longueur est proportionnelle au nombre de pieds, plus
le nombre de pieds est important plus la longueur est grande.
Les variables (longueur / largeur ; largeur / Nombre de pieds) sont corrélés dans les
5 derniers stations à l’exception de la station 1(pas de corrélations), c’est probablement
l’action anthropozoogène et les facteurs édaphiques qui influent sur la physionomie du
Chamaerops humilis subsp argentea.
La station de Ouled Mimoun est située prés d’un Hameau d’habitant, et selon nos
observations faites sur le terrain lors de nos différentes sorties, une pression très grande est
exercée sur le Chamaerops humilis subsp argentea.la forte charge animale constatée ne
permet pas la croissance en hauteur de ce taxon et de ce fait des traces de dents sont observées
sur l’ensemble des feuilles. A cela s’ajoute aussi les aléas climatiques que connait la région.
D’ailleurs sur le plan géomorphologique, on constate au niveau de cette station la
formation de butte. Celle-ci est due au départ de particules de sol soit par le vent (effet éolien)
soit par l’eau (érosion hydrique).
Les pieds, et les touffes de Chamaerops humilis subsp argentéa sont exposés à une
forte pression anthropique, due au surpâturage. la plante résiste aux contraintes
environnementales. Aussi on a noté dans cette station une érosion intense du sol, malgré une
planimétrie faible.
La stratégie adaptative et le transfert d’énergie au niveau des régions vulnérables et
menacées montrent des comportements sensiblement différents de toutes les touffes du
Chamaerops humilis subsp argentea d’un site à un autre.
Ces résultats sont importants, et l’effet de la station demeure l’élément primordial dans
l’interprétation de ces corrélations.
Chapitre : Morphométrie
Page 131
Conclusion :
A la lumière de ces résultats, l’impact anthropique demeure le paramètre le plus
important dans le développement morphométrique et phrénologique de la Chamaeropaie.
L’approche morphométrique réalisée sur la chamaeropaie dans la zone d’étude montre
que :
· les variabilités entre les paramètres étudiés nous permettent de constater la différence
entre les individus du Chamaerops humilis subsp argentea des Monts de Traras et des
Monts de Tlemcen mais aussi entre les stations dans le même site.
· dans les Monts de Tlemcen, la phytomasse du Chamaerops humilis subsp argentea
est relativement faible par apport aux individus installés dans les Monts de Traras à
cause des agressions externes ; mais la présence de cette espèce joue un rôle
écologique principal dans le maintien et la conservation des sols en place sur de
nombreux versants très abrupts (pentes accentuées) contre l’érosion grâce à son
système racinaire fasciculé (racines très nombreuses et enchevêtrées dans la partie
supérieur e du sol jusqu'à 80 cm).
· les paramètres étudiés (longueur, largeur, hauteur, nombre de pieds) pris par couples
de données ont été représentés graphiquement afin de pouvoir analyser leurs
corrélations et de proposer un modèle de régression (MILLIER, 1982).
· la corrélation est positive dans toutes les stations pour le couple longueur / Nombre de
pieds. Plus le Nombre de pieds est important plus la longueur est élevée. Pour les
couples (longueur / largeur ; largeur / Nombre de pieds), les corrélations enregistrées
sont significatives pour les 5 derniers stations, seule la station 1 fait l’exception. Entre
la (Largeur / hauteur ; Hauteur / nombre de pieds), les corrélations sont faibles pour
la station N° 2 et 4.
· les mesures que nous avons effectuées pour les 6 stations, 60 mesures pour chaque
paramètre montrent que la phytomasse varie d’un individu à un autre et d’un site à un
autre.
Au niveau de la station de Ouled Mimoun, on peut expliquer la moyenne de la hauteur
102 (Tableau 19) par le choix des échantillons aléatoires qui s’installent au bord de la route
dans une cuvette (dépression ou l’eau s’accumule), la raison pour laquelle les touffes sont
bien portantes.
Chapitre : Morphométrie
Page 132
Stations Paramètres
mesurés
Numéro des échantillons
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Station
1
longueur
(cm)
91,4 73,5 88,9 114,3 116,7 160 58,4 116,8 83,8 116,8
largeur
(cm)
63,5 68,6 48,3 96,5 121,9 78,7 43,2 121,9 73,7 121,9
hauteur
(cm)
48,3 53,4 33 52 58,4 35,6 28 45,7 52 66
nombre
de pieds
14 12 14 34 15 25 8 19 11 7
Station
2
longueur
(cm)
120 112 190 200 145 160 130 128 100 110
largeur
(cm)
85 90 125 165 125 110 163 98 88 90
hauteur
(cm)
80 82 78 70 57 75 70 75 65 87
nombre
de pieds
2 5 11 20 11 9 5 4 2 4
Station
3
longueur
(cm)
160 85 192 115 70 147 90 186 78 110
largeur
(cm)
120 70 90 95 60 111 58 83 87 52
hauteur
(cm)
40 35 54 49 54 31 26 45 41 47
nombre
de pieds
28 6 16 14 6 22 2 13 9 3
Station
4
longueur
(cm)
116 150 115 80 140 89 130 110 140 170
largeur
(cm)
97 133 89 70 120 62 95 90 115 150
hauteur
(cm)
65 76 70 51 70 53 57 60 57 63
nombre
de pieds
5 13 5 4 12 4 9 5 9 20
Station
5
longueur
(cm)
178 100 160 150 129 200 110 210 130 150
largeur
(cm)
138 75 130 110 100 160 110 153 110 90
hauteur
(cm)
60 65 70 65 60 82 55 80 60 53
nombre
de pieds
24 11 26 23 13 20 11 33 21 11
Chapitre : Morphométrie
Page 133
Station
6
longueur
(cm)
150 195 152 210 220 180 140 165 157 159
largeur
(cm)
140 175 140 190 185 160 110 152 130 140
hauteur
(cm)
80 95 78 110 120 100 77 115 95 70
nombre
de pieds
22 25 32 26 22 35 21 27 26 24
MATRICE N° 1 : longueur, largeur, hauteur, nombre de pieds
du Chamaerops humilis subsp. argentea
Chapitre : Morphométrie
Page 134
Stations corrélation Droite de régression
Coefficients de
corrélation ( r )
Longueur / largeur
y = -0,217x + 105,96
r = 0,20
Longueur/ hauteur y = 0,0739x + 39,695 r= 0,18
Longueur /nombre de pieds y = 0,1614x - 0,5753 r = 0,56
Largeur / hauteur y = - 0,0488x + 50,595
r = 0,11
Largeur / nombre de pieds y = 0,0309x + 13,306
r = 0,11
Hauteur / nombre de pieds y = - 0,1017x + 18,64 r = 0,23
STATION 2
Longueur / largeur y = 0,6027x + 29,824
r = 0,68
Longueur/ hauteur y = - 0,0384x + 79,259
r = 0,15
Longueur /nombre de pieds y = 0,1477x - 13,304
r = 0,9
Largeur / hauteur y = - 0,1353x + 89,306
r = 0,46
Largeur / nombre de pieds y = 0,133x - 7,8446
r =0,71
Hauteur / nombre de pieds y = -0,1404x + 17,673
r = 0,22
STATION 3
Longueur / largeur y = 0,284x + 47,58
r =0,56
Longueur/ hauteur y = 0,0416x + 37,069
r = 0,19
Longueur /nombre de pieds y = 0,1249x - 3,506
r = 0,66
Largeur / hauteur y = - 0,0338x + 44,996
r = 0,08
Largeur / nombre de pieds y = 0,3567x - 17,562
r = 0,96
Hauteur / nombre de pieds y = 0,014x + 11,31
r = 0,014
STATION 4
Longueur / largeur y = 0,9648x - 17,532 r = 0,96
Longueur/ hauteur y = 0,1694x + 41,195
r = 0,57
Longueur /nombre de pieds y = 0,172x - 12,731
r = 0,91
Largeur / hauteur y = 0,1792x + 43,906
r = 0,6
Largeur / nombre de pieds y = 0,1753x - 9,2953
r = 0,92
Hauteur / nombre de pieds y = 0,2642x - 7,8362
r = 0,41
STATION
1
Chapitre : Morphométrie
Page 135
MATRICE N° 2 : Matrice de corrélation.
STATION 5
Longueur / largeur y = 0,7309x + 6,7232
r = 0,97
Longueur/ hauteur y = 0,1904x + 36,117
r = 0,70
Longueur /nombre de pieds y = 0,1598x - 4,9404
r = 0,76
Largeur / hauteur y = 0,2552x + 34,986
r = 0,71
Largeur / nombre de pieds y = 0,2109x - 5,5072
r = 0,75
Hauteur / nombre de pieds y = 0,5047x - 13,503
r = 0,65
STATION 6
Longueur / largeur y = 0,8905x - 1,6751
r = 0,95
Longueur/ hauteur y = 0,486x + 10,024
r = 0,76
Longueur /nombre de pieds y = 0,1472x + 0,5669
r = 0,89
Largeur / hauteur y = 0,4956x + 18,576
r = 0,72
Largeur / nombre de pieds y = 0,1433x + 4,1882
r = 0,81
Hauteur / nombre de pieds y = 0,221x + 5,2221
r = 0,86
Chapitre : Biologie de l’espèce
Page 137
I Introduction
Les Arecaceae, sont une famille pantropicale avec de rares extensions subtropicales dont
les premiers enregistrements fossiles datent du Santonien (84 Ma).
Les palmiers sont très étudiés au niveau de leur morphologie, ainsi de nombreuses clefs
d’identifications sont actuellement disponibles. Leur anatomie si particulière n’a fait l’objet
que de quelques grandes études partielles et actuellement peu reprises. La description d’une
partie des organes de certaines espèces ainsi que de certains taxons manque encore. Au vu de
la rareté de ces descriptions, souvent uniques, le polymorphisme n’a donc que très rarement
été étudié, ces études étant essentiellement descriptives.
Les palmiers ont une très forte importance locale actuelle et passée dans tout le pourtour
méditerranéen ainsi qu’au Moyen-Orient. Dans ces deux régions, les conditions climatiques
difficiles font que les palmiers sont souvent les seuls « arbres », d’où leur utilisation. Ils se
retrouvent donc en quantité non négligeable sur de nombreux sites archéologiques.
II -Généralités sur les palmiers :
A. Classification :
Famille : Palmae Juss., Gen. pl. : 37 (1789), nom. cons. — Arecaceae Bercht. &J.Presl,
P!ir. Rostlin : 266 (1820), nom. alt. — Type : Areca L.
Les Arecaceae appartiennent au groupe des Commelinidae Takht. (Commelinids) inclus
dans le clade des Monocotylédones, ou Monocots selon la terminologie de l’APG II system
(59000 espèces, 22 % des Angiospermes). La synapomorphie principale des Commelinids est
de posséder une classe d’acide organique spécifique dans la paroi cellulaire (acides
coumarique, diférulique et férulique) mise en évidence en microscopie par fluorescence UV.
Tout le monde sait reconnaître un palmier, mais aucune synapomorphie morphologique n’a
encore clairement été définie. UHL & DRANSFIELD (1987) ont essayé de formaliser deux
caractères dérivés partagés : une tige ligneuse, des feuilles pliées dans le bourgeon et divisées
dans la plupart des groupes. Le mécanisme unique de morphogenèse de la feuille, encore mal
compris, pourrait s’ajouter à ces deux caractères.
L’élaboration de groupes naturels au sein de la famille des Arecaceae a longtemps été
basée sur une classification uniquement morphoanatomique. La première édition du Genera
Palmarum (UHL & DRANSFIELD 1987, GP1) reconnaissait six sous-familles. Elle se basait
sur des informations morphologiques, anatomiques, embryologiques, cytologiques,
écologiques et fossiles et a constitué les bases de recherche pour la classification actuelle. Les
sous-familles retenues étaient les suivantes :
Chapitre : Biologie de l’espèce
Page 138
Calamoideae Beilschm., Nypoideae Griff., Coryphoideae Burnett, Ceroxyloideae Drude,
Arecoideae Burnett et les Phytelephantoideae Drude. Les dernières phylogénies moléculaires
(DRANSFIELD et al. 1995) tendent à maintenir une stabilité taxinomique et de reconnaître
des entités morphologiques sans que cela ne nuise à l’intégrité
phylogénétique de la classification. Les séquençages moléculaires de ces travaux sont basés
sur l’ADN plastidial : région matK, trnL, trnF et les introns rps16 et rbcL .
Actuellement, les palmiers comprennent 190 genres (DRANSFIELD et al ,1995) répartis dans
cinq sous-familles : parmi les six citées, celle des Phytelephantoideae est reléguée au statut de
tribu, les Phytelepheae Horan., au sein des Ceroxyloideae. Ainsi, de nombreux groupes du
GP1 correspondent à la conception systématique actuelle : la monophylie de la plupart des
clades est maintenue avec cependant quelques remaniements des relations entre les genres.
Ces nouvelles analyses ont naturellement abouti à modifier la circonscription de certains
taxons et ont ainsi conduit à transférer certaines tribus d’une sous-famille à une autre.
Les palmiers ont une répartition pantropicale avec des extensions subtropicales. Les limites
extrêmes sont 44° Nord (Europe) et 44° Sud (Nouvelle-Zélande) et sont des reliques d’une
distribution plus étendue lors de périodes plus chaudes, il y a 84 Ma (Santonien)
(DAGHLIAN 1981). Les restes fossiles de cette période sont des feuilles de Sabal
magothiensis et un stipe Palmoxylon cliffwoodensis. En effet, les palmiers, ne pouvant
subsister qu’à des températures supérieures à 10 °C de moyenne annuelle, sont de bons
marqueurs climatiques en paléobotanique. La quasi-totalité des genres est restreinte aux trois
continents tropicaux (Afrique, Amérique, Asie) : aucun genre, sauf un Cocos L., n’est pan
tropical ; les genres appartiennent soit au « Nouveau Monde » soit à l’« Ancien Monde », sauf
les deux genres Elais Jacq. et Raphia P.Beauv. ; soit à l’Afrique, soit à l’Asie, sauf les quatre
genres Phoenix L., Hyphaene Gaertn., Borassus L. et Calamus L.
Les palmiers font tous partie de la sous-famille des Coryphoideae. Cette dernière
comprend huit tribus et 44 genres.
Chapitre : Biologie de l’espèce
Page 139
B. Morphologie des palmiers :
1. La racine :
a) Morphologie générale :
La racine primaire est très petite et est rapidement remplacée par des racines latérales
(secondaires ou adventives). Elles prennent leur naissance à la base de la tige (le bulbe) et
forment de grosses masses sous le niveau du sol. Néanmoins, il semblerait que les racines
puissent se développer sur toute la longueur de la tige ce qui s’observe chez certains palmiers
par la présence de racines aériennes. La ramification racinaire atteint une hiérarchie d’ordre
quatre au maximum avec un brutal changement de longueur et de diamètre entre chaque ordre
TOLIMSON (1990). Les poils absorbants sont absents, l’absorption se fait par les
ramifications d’ordre 3 et 4 qui atteignent un diamètre inférieur à 0,5 mm. Des racines
aériennes sont parfois présentes. Elles peuvent être un élément de soutient en jouant le rôle de
contreforts latéraux, ou bien encore s’ériger en tant qu’épine sur le stipe. Il n’est pas rare chez
les palmiers de retrouver les racines d’ordre deux transformées en pneumatophores de 10 à 15
cm de haut. Les racines se régénèrent après certaines lésions (TOLIMSON 1990).
2. La tige :
a) Morphologie générale :
Plusieurs types de tige peuvent se rencontrer :
Tige solitaire, en colonne : elle peut mesurer jusqu’à 62 m (Ceroxylon Bonpl. ex DC.,
Ceroxyloideae Drude). En temps normal, aucune branche (i.e. ramification) ne se développe,
mais une blessure du bourgeon apical peut entraîner une certaine ramification. Il est à
souligner qu’un seul genre présente une croissance dichotomique, Hyphaene Gaertn., et
ressemble fortement à Pandanus Parkinson, (Pandanaceae R.Br.).
Tiges touffues : C’est le résultat de l’existence de drageons (développement d'un méristème
situé sur les racines, rejets naissant sur racine). Ce processus peut être répété indéfiniment.
Des colonies importantes peuvent se former en se propageant le long des rhizomes. Le terme
de souche cespiteuse serait préférable pour cette morphologie.
Tiges courtes, entre noeuds congestionnés : La tige est en grande partie souterraine et ne
s’étend que légèrement à la surface du sol. Les feuilles donnent l’impression de sortir
directement de la terre. Une telle morphologie peut se retrouver dans plusieurs groupes :
(Phoenix L., Raphia P.Beauv., Nypa Steck…)
Tiges grimpantes : Ces tiges sont caractérisées par de longs et fins entre nœuds.
Chapitre : Biologie de l’espèce
Page 140
3. la Feuille :
a) Morphologie générale :
Elle se décompose en plusieurs parties : le limbe et l’axe foliaire, ce dernier est lui-
même divisé en une gaine encerclant la tige, un pétiole et un rachis portant les folioles. Les
feuilles sont caractéristiquement restreintes au niveau de la cime de l’arbre. Leur insertion se
fait suivant une spirale. Il convient de définir quelques termes nécessaires à la description : la
partie abaxiale correspond à la partie dorsale ou inférieure de la foliole, du côté du phloème
celle adaxiale à la partie ventrale ou supérieure de la foliole, du côté du xylème. Un limbe est
isolatéral lorsque les parties adaxiale et abaxiale sont identiques, dorsiventral lorsque les
deux faces sont différentes.
1. Le limbe
Les limbes sont toujours plissés. C’est une caractéristique morphologique de la feuille
de palmier. Ces plis suivent toujours les nervures principales. Les limbes prennent différentes
formes en fonction des différentes divisions qu’ils subissent : palmé, costoplamé ou penné
(Fig.25). Ils ne sont que dans de très rares cas entiers ou bien bifides à l’apex (persistance du
feuillage juvénile). Les unités résultantes de ces divisions sont appelées segments chez les
palmés et costapalmés, et folioles chez les pennés. Le phénomène de division du limbe est un
événement indépendant qui fait suite à celui qui est à l’origine des plis.
• Les « feather-palms » ou palmiers plumeux ou à feuilles pennées : Ces limbes peuvent se
diviser en deux groupes morphologiques (Fig.25). Cette dichotomie se base sur la façon dont
la division du limbe s’effectue.
- Limbes pennés à segments indupliqués : la première division se fait le long de la nervure
adaxiale (ventrale). Les feuilles sont imparipennées avec une simple foliole terminale.
- Limbes pennés à segments redupliqués : la première division de fait le long de la nervure
abaxiale (dorsale). Ces feuilles paripennées ne sont pas présentes dans l’étude.
• Les « fan-palms » ou palmiers en éventail (palmés et costapalmés) : Ces limbes sont
plissés et présentent une nervure dominante à chaque pli. Le limbe se fend le long des plis
adaxiaux (partie supérieure) mais n’atteint que très rarement la base du limbe. De ce fait, la
partie centrale est pleine alors que la partie périphérique est découpée suivant les nervures
ventrales (Fig.25). Ces segments sont donc indupliqués avec une nervure abaxiale distincte.
La jonction entre la partie distale du pétiole et le limbe permet de différencier les palmés des
costapalmés. Si la partie distale se termine brusquement sans prolongement et sans pénétrer le
limbe, alors les nervures abaxiales ont toutes pour origine l’extrémité du pétiole : le limbe est
Chapitre : Biologie de l’espèce
Page 141
palmé. Si la partie distale se prolonge dans le limbe formant ainsi un axe de symétrie à
l’intérieur de ce dernier (une sorte de rachis, côte), alors les nervures principales prennent leur
origine sur ce prolongement : le limbe est costapalmé. Le type costapalmé est une transition
entre le type palmé et penné. Chez certains genres à feuilles palmées, une sorte de crête
apparaît sur la face adaxiale du pétiole au niveau de la jonction avec le limbe (ainsi que sur la
face abaxiale mais toujours moins bien développée). Cette partie est appelée hastula.
Fig. 25 : Différents types de feuilles et de divisions du limbe (UHL& DRANSFIELD 1987,
modifié)
2. L’axe foliaire :
Le pétiole est presque toujours strié sur sa face adaxiale sauf dans la partie distale de
quelques fan-palms où il devient rhomboédrique. La gaine, au niveau de son insertion,
encercle totalement la tige. Il peut être plus ou moins confluent avec le pétiole ou bien former
un véritable fourreau tubulaire nettement distinguable du pétiole.
Chapitre : Biologie de l’espèce
Page 142
III Description et position systèmatique du Chamaerops humilis L.
1. Syntaxonomie :
Les Palmeae représentent la troisième famille de végétaux la plus utilisée après les
graminées et les légumineuses (JOHNSON et al. 1996). Sur les 200 genres environ (UHL &
DRANSFIELD, 1987) 28 genres et 224 espèces à peu près sont présents en Afrique et à
Madagascar (DRANSFIELD & BEENTJE, 1995).
Chamaerops humilis est une espèce phare dans les circonstances Méditerranée. Il joue
un rôle important dans les écosystèmes algériens. Dans notre zone d’étude Chamaerops
humilis existe à l'état spontané. Ce taxon pousse et croit à l'état sauvage dans de nombreux
pays du circum méditerranéen. Il est caractéristique des zones chaudes et tempérées
(DEYSSON, 1979). La plante considérée est identifiée à partir des noms scientifiques qui lui
sont habituellement conférée (Systèmatique). Concernant le nom scientifique, les flores de
MAIRE (1957) et de QUEZEL & SANTA (1962) ont constituée la principale référence dans
la recherche de l'appellation la plus actuelle : Chamaerops humilis L. Dans l'Ouest Algérien
cette espèce occupe une aire de répartition très importante.
La famille des palmacées présente des caractères distinctifs à savoir :
- Feuilles disposées en bouquet terminal, entières puis lacérées et paraissent
composées, pennées ou palmées.
- Inflorescence axillaires, longtemps renfermées dans une spathe.
- Fruit : Baie ou drupe.
- Tronc : stipe.
Chapitre : Biologie de l’espèce
Page 143
2. Classification de l’espèce :
Embranchement : Spermaphytes
Sous Embranchement : Angiospermes
Classe : Monocot
Ordre : Spadiciflores
Famille : Arecaceae (palmacées, palmeae)
Sous famille : Coryphoideae
Tribu : Corypheae
Sous Tribu : Thrinacinae
Genre : Chamaerops
Espèce : humilis
3. Etymologie DU Chamaerops humilis :
C’est LINNE en 1737 qui a donné le nom à cette espèce d’où son appellation : Chamaerops
humilis L.
Le terme générique du Chamaerops humilis dérive du grec :
Chamai: nain, par terre.
Rops : buisson, rejeton.
Le terme fait allusion à l'allure de la plante à laquelle fait également référence le terme
spécifique d’origine latine.
Plusieurs noms vernaculaires sont attribués à cette espèce nous citons :
· Palmier nain : terme pris de la définition scientifique de l'espèce.
· Palmier de méditerranée : pousse à l'état spontané dans certains pays du circum
méditerranéen.
· Palmier éventail : la feuille du palmier a une forme en éventail d’où le nom.
· En Afrique du nord et particulièrement en Algérie, l'appellation usuelle est le
doum.
Chapitre : Biologie de l’espèce
Page 144
4. Variétés de l’espèce :
Les recherches bibliographiques sur le nombre d'espèce du Chamaerops dans le
pourtour méditerranéen et principalement dans notre zone d'étude nous amène a distingué une
seule espèce : humilis (MAIRE, 1957 ; QUEZEL & SANTA, 1962) cependant le nombre de
variété est variable selon les auteurs. MAIRE (1957) distingue les variétés suivantes :
- Variété Typica caractérisée par des feuilles vertes et luisantes.
- Variété inermis caractérisée par des pétioles inermes (sans aiguilles).
- Variété argentea André caractérisée par des feuilles glauques, argentées mâtes,
couvertes de poils squamiformes persistants. C'est l'espèce actuelle de notre région.
- Variété mitis.
5. Aire de répartition :
Le Chamaerops humilis pousse spontanément dans la région méditerranéenne,
principalement en Europe du sud (Italie, Espagne, Malte, sud de la France) et en Afrique du
nord (Algérie, Tunisie et Maroc). C'est une espèce de palmier native d'Europe et de l'Afrique
du Nord. Les palmiers sont essentiellement répartis dans les régions chaudes.
6. Morphologie de l’espèce :
Chamaerops humilis var. argentea présente un aspect cespiteux, généralement acaule ou
présentant des stipes d'une hauteur moyenne de 1 à 1,5 m, néanmoins on peut rencontrer des
hauteurs allant jusqu'à 8 à 10 m en zone protégée.
6.1. Partie aérienne :
6.1. 1. Appareil végétatif :
A – Stipe
Le tronc cylindrique est un stipe et de diamètre constant de la base au sommet,
surmonté d'une couronne de feuilles en rosette. Il est marqué de cicatrices foliaires ou
enveloppés par des restes de gaines foliaires. Le stipe est généralement court et bulbiformes
par suite des incendies et de l'exploitation des feuilles. Cependant il peut s'allonger et peut
atteindre plusieurs mètres dans les zones protégées.
Chapitre : Biologie de l’espèce
Page 145
Le stipe est couvert de fibres noirâtres provenant de la désagrégation des vieilles gaines
qui persistent indéfiniment le long du stipe.
B- Feuillage : (Photo 9-12)
Les feuilles, appelées palmes, sont formées d'un limbe initialement entier, puis
subdivisées en différent segment rigides et parallélinerves appelés : pinnules. Les palmes
sortant du sommet du stipe en formant une gerbe plus ou moins fournie, ce qui fait tout
l'attrait de cette famille des plantes. Elles sont reliées au stipe par un pétiole appelé rachis à
l'endroit ou les pinnules sont insérées. La base du pétiole engaine plus ou moins le stipe. Les
feuilles les plus âgées meurent au bout de quelques années. Soit elles restent fixées sur le stipe
et forment une jupe qui le couvre ; soit elles se détachent en laissant une cicatrice
caractéristique plus ou moins marquée. Les observations faites sur le terrain montrent que le
Chamaerops humilis var. argentea présente une jupe d'une moyenne de 4 à 6 feuilles. Cette
biomasse morte servira de support d'incendie à coté de la litière présente dans la touffe de
doum.
La longueur des pétioles des feuilles de Chamaerops humilis var. argentea dépasse 46
cm. en moyenne et peut atteindre 80 cm. Le pétiole présente des épines marginales coriaces
d'une longueur moyenne de 1,5 cm. Notons qu'on peut trouver des pétioles sans épines qu'on
appelle inerme. Les jeunes feuilles ont un limbe penninerve, plissé parallèlement aux
nervures, plus tard il se déchirera suivant les plis et prendra l'aspect pennatiséqué, s'ouvrira en
éventail d’où son nom (palmier éventail), ou partiellement semi-circulaire.
6.1.2. Appareil reproducteur : (Photo 8)
Il est constitué par des inflorescences qui apparaissent entre les feuilles. La floraison
s'effectue au mois de Mars Avril. L'espèce présente des spadices dressés, courts d'une
longueur moyenne de 25-40 cm.
Les spathes s'organisent de la façon suivante :
· 2 spathes basales
· 2 spathes insérées plus haut.
Les spathes jouent le rôle de protection (calice) et d'attraction des insectes (corolle) dans le
but d'une pollinisation ; ils sont donc coriaces et ligneux. Au printemps les spathes s'ouvrent
laissant apparaître de nombreuse petite fleur. Les fleurs sont jaunâtres (fleurs mâles) ou
Chapitre : Biologie de l’espèce
Page 146
verdâtre (fleur femelle) chez le palmier dioïque, ou jaune-verdâtre (hermaphrodite) chez le
palmier monoïque (individu rare – RRR - dans notre région). Les fleurs sont groupées sur des
inflorescences plus ou moins grandes et ramifiées souvent formées de panicules en racèmes
ou en épis. La pollinisation du Chamaerops humilis var. argentea est anémophile ou
entomophile (c'est une espèce archaïque botaniquement parlant).
a) Les pièces florales :
1- Périanthe :
· Calice : il est constitué de 3 sépales blanchâtres ou verdâtres de forme
linéaire, lancéolée, aigus légèrement soudés à la base.
· Corolle : constitué de 3 pétales plus ou moins grands que les sépales. De
couleur jaune pale ou verdâtre les pétales sont de forme ovale concave et
soudées à la base.
2- Androcée :
Il est formé de 6 étamines égalant environ 2/3 de la corolle. Les filets
sont soudés en couronne à la base.
3- Gynécée : Il est de formé de 3 carpelles de couleur verte et de forme sub
globuleux. Les stigmates sont sessiles. Après la fécondation 2 carpelles
avortent et un seul se développe donnant le fruit.
b) Formule florale :
Elle est trimère.
F.F = 3S +3P + (3+3) E + 3 C
c) . Fruit (Phot.13)
La maturité morphologique et physiologique des fruits s'effectue au mois de fin août-
septembre voire même au mois d'octobre. Les fruits sont des baies de forme oblongue ou
obovés, de couleur orange à marron. Son péricarpe est peu épais, légèrement charnu et
fibreux.
La graine est en général ovoïde, mais on trouve parfois curieusement quelques rares
graines rondes parmi l'infructescence. La graine présente un albumen corné et ruminé.
Chapitre : Biologie de l’espèce
Page 147
d) . Partie souterraine (photo 11)
Les racines sont fasciculées. Très nombreuses elles sont très enchevêtrées dans la
partie supérieure du sol jusqu’à 80 cm puis en profondeur les racines diminuent en nombre et
s’allongent. Cet état leur permet de jouer un rôle de premier ordre dans le maintient du sol en
place. Les observations faites sur le terrain à travers les différentes fosses
pédoanthracologiques nous ont permis de constater la présence des racines à plus de 3 mètres
de profondeur.
I-7 : RUSTICITE :
On parle de rusticité par rapport aux basses températures hivernales, néanmoins d'autres
critères doivent être pris en compte à savoir : le type du sol, la sécheresse du sol (hygrométrie)
et de l'air, l'action des vents…
Le froid est sans doute le pire ennemi du palmier nain. Au dessous de zéro degré Celsius
la terre gèle à une hauteur de 1 cm par degré. Ainsi à – 15° C (moins de 15° C) le sol sera gelé
à 15 cm de profondeur. La résistance du Chamaerops humilis var. argentea est liée à la
quantité de l'eau dans les tissus en général et dans les tissus foliaires en particulier. Elle est
liée aussi au nombre de feuilles et à l'âge de l'individu. Notre taxon occupe des tranches
altitudinales très contrastées allant de 4 m à 1616 m d'altitude, de ce fait il s'acclimate à
différentes ambiances bioclimatiques : semi-aride inférieur, moyen et supérieur, subhumide.
Si les populations du littoral ne s'exposent pratiquement pas au gel, celles situées sur les
versants nord et sud des monts de Tlemcen tel que : Dar Echikh ; sidi Djilali ; Oued Ennachef,
Tall Terni, s'adaptent aux conditions rigoureuses hivernales du climat du gel et du dégel.
Les observations faites sur le terrain au mois de Février et de Mars 2003 et 2004 sur les
populations de Oued Ennachef et Tall Terni montrent une gelure des feuilles liées aux
conditions rudes et aux basses températures qui ont atteint par endroit – 10° C. Ces
observations corroborent avec les résultats expérimentaux de LARCHER et WINTER (1981).
Si les basses températures sont limitantes, la rusticité du Chamaerops humilis var. argentea
dépend de bien d'autres critères comme la durée de la période froide, l'état physiologique de la
plante (phase de dormance ou d'activité).
Le vent sec, chaud et humide, l'amplitude thermique entre le jour et la nuit sont aussi
des facteurs qui influent sur le comportement du taxon.
Chapitre : Biologie de l’espèce
Page 148
I-8- Intérêt en médecine traditionnelle :
Cette espèce est utilisée en médecine traditionnelle dans l'ouest de l'Algérie. Les
enquêtes ethno botanique menées sur le terrain montrent l'utilisation de cette plante dans les
différents quartiers dans la région de Tlemcen (Ouest de l'Algérie). Ainsi, certaines affections
peuvent être traitées par les différentes parties de ce taxon. En ce qui concerne la phytochimie,
l'extraction de substances actives par la méthode de dépistage révèle la composition chimique
des feuilles, spadicea et de palmiste.
La population surtout rurale de la région de Tlemcen traitent les maladies différentes par les
substances actives contenues dans les parties de la plante étudiée ; les propriétés
thérapeutiques de Chamaerops humilis sont généralement à usage interne et sont comme suit:
Hypoglycémie (anti-diabète), Antispasmodique, Ballonnements, douleurs à l'estomac, La
constipation,Tonique ( HASNAOUI, 2011).
Chapitre : Biologie de l’espèce
Page 149
Photo. 8 : Inflorescence du Chamaerops humilis. Photo prise par Bilem. A
Bilem. A
Photo. 9 : Feuillage du Chamaerops humilis. Photo prise par Bilem. A
Chapitre : Biologie de l’espèce
Page 150
Photo. 10 : Régénération du Chamaerops humilis. Photo prise par Bilem. A
Photo. 11 : Système racinaire du Chamaerops humilis. Photo prise par Bilem. A
Chapitre : Biologie de l’espèce
Page 151
Photo. 12 : Chamaerops humilis Broutée par le bétail. Photo prise par Bilem. A
152
Conclusion générale et perspectives
Le patrimoine biologique de la région de Tlemcen est caractérisé par une hétérogénéité
floristique et syntaxonomique qui est liée à la conjugaison des facteurs écologiques très variés
(pression anthropozoogéne, contraintes climatiques).
Les zones arides et semi-arides méditerranéennes de l’Afrique du Nord sont
aujourd’hui le siège d’un déséquilibre écologique néfaste et continu du fait de la
surexploitation de leurs ressources naturelles.
C’est à niveau de perception qu’on a effectué cette étude comparative entre les deux
sites choisis : Monts de Traras et Monts de Tlemcen.
Cette approche d’étude comparative de la végétation de la région de Tlemcen nous a
permis de relever la diversité et la densité de la végétation dans les deux sites différents, ainsi
de connaitre l’état de l’évolution du tapis végétal qui a été établi grâce aux multiples données
bibliographiques récentes et anciennes et principalement aux observations fréquentes sur le
terrain.
On a pu constater que la variabilité de la végétation tant dans le cortège floristique
d’une part que dans la répartition et l’apparition des espèces végétales d’autre part. Nous
pouvons noter que cette répartition est liée à l’impact de la pression anthropozoogéne, tandis
que la distance entre espèces peut être liée à la micro-topographie, à la richesse du sol et au
microclimat de la station.
Du point de vue bioclimatique, nous avons constaté un décrochement vertical des
positions des quatre stations météorologiques, en étroite relation avec le quotient
d’EMBERGER Q2 et avec les autres indices bioclimatiques étudiés ; faisant ressortir l‘intense
aridité qui est exprimée par une saison sèche de plus en plus étalée durant l‘année (de 4 à 7
mois).
Notre inventaire floristique nous permet de déduire que les thérophytes dominent au
niveau de la région d’étude, nous les avons estimé à 51% pour les Monts de Traras et à 51,2%
pour les Monts de Tlemcen, au niveau des autres éléments physionomiques majeurs des
Chamaephytes et des Géophytes particulièrement, nous avons enregistré les chiffres suivants :
- Chamaephytes : 21% dans les Monts de Traras et 17,74 % à au niveau des Monts
de Tlemcen.
- Géophytes : 19,35 % (Monts de Tlemcen) et 8 % pour les Monts de Traras.
153
Le spectre biogéographique pour notre région d’étude marque une origine
méditerranéenne pour plus de la moitié des taxons inventoriés dans les Monts de Traras et
presque la moitié pour les Monts de Tlemcen. Elles sont présentes là où le Chamaerops
humilis subsp argentea domine.
Selon notre étude comparative, nous avons pu constater que le cortège floristique des
Monts de Traras est plus diversifié et dense en comparant avec celui des Monts de Traras.
Cette richesse floristique est liée à une action anthropozoogéne ainsi que des contraintes
climatiques ce qui entraine une prolifération de certaines espèces épineuses et/ou toxiques.
Les résultats morphométriques nous révèlent des corrélations significatives entre les
éléments mesurés tels que :
-La longueur et le nombre de pieds (Station Ouled Mimoun-Monts de
Tlemcen « r = 0.56 »)
- la longueur et la largeur (station Mefrouch- Monts de Tlemcen « r = 0.97 »)
- La longueur et le nombre de pieds (Station Honaine-Monts de Traras « r = 0.9 »)
- la largeur et le nombre de pieds (Station Sidi Driss -Monts de Traras « r = 0.96»)
Ces bonnes corrélations mètrent en relief les stratégies adaptatives du Chamaerops humilis
subsp argentea ainsi que la présence des peuplements denses dans la zone d’étude.
Ces peuplements à matorral marquent actuellement un intérêt écologique certain (refuge de
certaines espèces animales), mais aussi économique et sociale comme cadre d’activité
industriels et de la phytothérapie.
L’étude histologique nous a permis de mettre en évidence les différents constituants de
la feuille et de la racine de Chamaerops humilis subsp argentea et le rôle de chaque tissu.
Ainsi que les résultats histométriques nous révèlent une comparaison entre les différentes
assises qui constituent l’échantillon étudié, et expliquent clairement l‘aptitude de cette espèce
à s’adapter à des milieux écologiques influencés par des facteurs écologiques variés.
De ce travail, on peut conclure que la Chamaeropaie de la région de Tlemcen présente
une caractéristique et une certaine particularité floristique, cela nous montre le rôle que jouent
ces peuplements dans le maintien de l’équilibre des écosystèmes naturels.
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Annexes
Mesures morphométriques
Tableau 20 : Station Ouled Mimoun (Dermam) :
Touffes« TFS » "L" longueur "l" largeur "H" Hauteur Nbre
pieds
1 91,4 63,5 48,3 14
2 73,5 68,6 53,4 14
3 88,9 48,3 33 12
4 114,3 96,5 52 34
5 116,7 121,9 58,4 15
6 160 78,7 35,6 25
7 58,4 43,2 28 8
8 116,8 121,9 45,7 19
9 83,8 73,7 52 11
10 116,8 121,9 66 7
Tableau 21 : Station Honaine
TFS "L" "l" "H" Nbre pieds
1 120 85 80 2
2 112 90 82 5
3 190 125 78 11
4 200 165 70 20
5 145 125 57 11
6 160 110 75 9
7 130 163 70 5
8 128 98 75 4
9 100 88 65 2
10 110 90 87 4
Annexes
Tableau 22 : Station Sidi Driss :
TFS "L" "l" "H" Nbre pieds
1 160 120 40 28
2 85 70 35 6
3 192 90 54 16
4 115 95 49 14
5 70 60 54 6
6 147 111 31 22
7 90 58 26 2
8 186 83 45 13
9 78 87 41 9
10 110 52 47 3
Tableau 23 : Station Souk El Khemis :
TFS "L" "l" "H" Nbre pieds
1 116 97 65 5
2 150 133 76 13
3 115 89 70 5
4 80 70 51 4
5 140 120 70 12
6 89 62 53 4
7 130 95 57 9
8 110 90 60 5
9 140 115 57 9
10 170 150 63 20
Annexes
Tableau 24 : Station Mefrouch :
Tableau 25 : Station Oued Lakhdar
TFS "L" "l" "H" Nbre pieds
1 150 140 80 22
2 195 175 95 25
3 152 140 78 22
4 210 190 110 32
5 220 185 120 35
6 180 160 100 26
7 140 110 77 21
8 165 152 115 27
9 157 130 95 26
10 159 140 70 24
TFS "L" "l" "H" Nbre pieds
1 178 138 60 24
2 100 75 65 11
3 160 130 70 26
4 150 110 65 23
5 129 100 60 13
6 200 160 82 20
7 110 110 55 11
8 210 153 80 33
9 130 110 60 21
10 150 90 53 11
Annexe
y = 0,1614x - 0,5753
R² = 0,3209
0
5
10
15
20
25
30
35
40
0 50 100 150 200
y = 0,6027x + 29,824
R² = 0,4638
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
0 50 100 150 200 250
_Les droites de regression des stations d’etude
Station Ouled Mimoun
R=0,56
Nombre de pieds
Station Honaine
R=0,68
L
on
gu
eur
Largeur
L
on
gu
eur
Annexe
y = 0,1477x - 13,304
R² = 0,8139
0
5
10
15
20
25
0 50 100 150 200 250
R=0,9
Nombre de pieds
L
on
gu
eur
Annexe
y = 0,133x - 7,8446
R² = 0,5166
0
5
10
15
20
25
0 50 100 150 200
y = 0,284x + 47,58
R² = 0,3174
0
20
40
60
80
100
120
140
0 50 100 150 200 250
R=0,71
Nombres de pieds
Station Sidi Driss
R=0,56
Larg
eur
Lon
gu
eur
Largeur
Annexe
y = 0,1249x - 3,506
R² = 0,4465
0
5
10
15
20
25
30
0 50 100 150 200 250
y = 0,3567x - 17,562
R² = 0,9249
0
5
10
15
20
25
30
0 20 40 60 80 100 120 140
R=0,66
Lon
gu
eur
Nombre de pieds
R=0.96
Nombre pieds
La
rg
eu
r
Annexe
y = 0,9648x - 17,532
R² = 0,9408
0
20
40
60
80
100
120
140
160
0 50 100 150 200
y = 0,1694x + 41,195
R² = 0,333
0
10
20
30
40
50
60
70
80
0 50 100 150 200
Station Souk El-khemis
R=0,57
R=0.96
Largeur
Lon
gu
eur
Lon
gu
eur
Hauteur
Annexe
y = 0,172x - 12,731
R² = 0,8353
0
5
10
15
20
25
0 50 100 150 200
y = 0,1792x + 43,906
R² = 0,3686
0
10
20
30
40
50
60
70
80
0 50 100 150 200
R=0,91
R=0,6
Nombre de pieds
Larg
eur
Hauteur
Lon
gu
eur
Annexe
y = 0,1753x - 9,2953
R² = 0,8579
0
5
10
15
20
25
0 50 100 150 200
y = 0,7309x + 6,7232
R² = 0,9513
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
0 50 100 150 200 250
R=0,92
Station Mefrouch
R=0,97
Nombre de pieds
Larg
eur
Largeur
Lon
gu
eur
Annexe
y = 0,1904x + 36,117
R² = 0,5026
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
0 50 100 150 200 250
y = 0,1598x - 4,9404
R² = 0,5863
0
5
10
15
20
25
30
35
0 50 100 150 200 250
R=0,70
R=0.76
Hauteur
Lon
gu
eur
Nombres pieds
Lon
gu
eur
Annexe
y = 0,2552x + 34,986
R² = 0,5072
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
0 50 100 150 200
y = 0,8905x - 1,6751
R² = 0,9132
0
50
100
150
200
250
0 50 100 150 200 250
y = 0,5047x - 13,503
R² = 0,4218
0
5
10
15
20
25
30
35
0 20 40 60 80 100
R=0.71
R=0,75
R=0,65
Larg
eur
Nombres pieds
Hauteur
Larg
eur
Nombres pieds
Hau
teu
r
Annexe
y = 0,2109x - 5,5072
R² = 0,5738
0
5
10
15
20
25
30
35
0 50 100 150 200
y = 0,486x + 10,024
R² = 0,5788
0
20
40
60
80
100
120
140
0 50 100 150 200 250
y = 0,1472x + 0,5669
R² = 0,8046
0
5
10
15
20
25
30
35
40
0 50 100 150 200 250
Station Oued Lakhdar
R=0,95
R=0,76
R=0,89
Largeur
Lon
gu
eur
Hauteur
Lon
gu
eur
Lon
gu
eur
Nombre pieds
Annexe
y = 0,4956x + 18,576
R² = 0,5226
0
20
40
60
80
100
120
140
0 50 100 150 200
y = 0,1433x + 4,1882
R² = 0,6624
0
5
10
15
20
25
30
35
40
0 50 100 150 200
y = 0,221x + 5,2221
R² = 0,7405
0
5
10
15
20
25
30
35
40
0 20 40 60 80 100 120 140
R=0,72
R=0,81
R=0,86
La
rg
eu
r
Hauteur
Nombre pieds
La
rg
eu
r
Nombre pieds
Ha
ute
ur
Résumé
L’Utilisation des groupements écologiques montre clairement leur importance dans l’organisation et lapréservation des espaces ; ce sont de bon indicateurs de la station (aménagements des écosystèmes forestiers,possibilité de mise en valeur, etc …). Cette étude est consacrée à l’analyse de la Chamaeropaie des Monts deTraras et des Monts de Tlemcen de la région de Tlemcen. Des résultats ont été obtenus sur la chamaeropaie,principalement l’aspect écologique et biologique. L’approche comparative nous a permis de ressortir ladifférence anatomique, histométrique et morphométrique entre les peuplements à Chamaerops humilis desMonts de Traras et des Monts de Tlemcen, de cela nous avons pu identifier les différents tissus et leursfonctionnements et comprendre l’impact de nombreux facteurs écologiques sur l’évolution de ces groupementset leur diversité floristique. L’interprétation des mesures histométriques a montré que cette espèce offre unediversité écologique alors une meilleure stratégie adaptative.Après la réalisation d’un inventaire exhaustif destaxons rencontrés dans la Chamaeropaie des Traras et des Monts de Tlemcen, on a pu constater que les Montsde Traras présentent une richesse plus importante que celle rencontrées au niveau des Monts de Tlemcen. Pluson s’éloigne du littoral (Monts de Traras : 376 taxons) vers les Monts de Tlemcen (248 taxons), on remarqueune évolution régressive et une transformation du tapis végétal vers une thérophytisation ainsi qu’uneaccentuation de l’aridité.
Mots clés :
Chamaerops Humilis Subsp Argentea; Monts Des Traras; Monts De Tlemcen; Morphométrie; ActionAnthropozoogène; Histologie; Diversité Floristique; Histométrie; Taxons; Thérophytisation.
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