P.32 Efficacité symptomatique d’un aliment lacté fermenté par une souche probiotique,...

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GASTROENTEROL CLIN BIOL, 2009, 33 A35

P.32 Efficacité symptomatique d’un alimentlacté fermenté par une souche probioti-que, Lactobacillus paracasei, au cours dusyndrome de l’intestin irritable (SII). Résul-tats d’une étude contrôlée multicentriqueen groupes parallèles

P Ducrotté (1), F Mion (2), T Piche (3), G Cadiot (4), BCoffin (5), S Bruley des Varannes (6), P Pouderoux (7), ARopert (8), M Delvaux (9), F Zerbib (10), EH Metman (11),D Lamarque (12), M Veyrac (13), JM Reimund (14), ICristiani (15), G Bergonzelli (15)(1) Rouen ; (2) Lyon ; (3) Nice ; (4) Reims ; (5) Colombes ;(6) Nantes ; (7) Nîmes ; (8) Rennes ; (9) Vandœuvre-lès-Nancy ; (10) Bordeaux ; (11) Tours ; (12) Paris ; (13)Montpellier ; (14) Caen ; (15) Lausanne, Suisse.

Introduction : Les probiotiques sont une option thérapeu-tique discutée au cours du SII. Lactobacillus paracasei (LP),parait une souche intéressante puisqu’expérimentalement ilcorrige l’hypercontractilité intestinale post-infectieuse ainsique l’hypersensibilité et les altérations de la perméabilitéintestinale liées au stress.

But : Tester l’efficacité de LP (0,5-2x108 CFU/ml, 2/jourpendant 35 jours) sur les symptômes et la qualité de vie desdifférents types de malades SII par rapport à un placebo (laitacidifié). Pour être inclus, les patients SII selon Rome IIdevaient souffrir d’une douleur abdominale comprise entre1,5 et 8 sur une EVA 0 - 10 pendant au moins 50 % dutemps lors des 15 jours de screening et au moins 2 des 4jours précédant l’inclusion.

Résultats : 241 malades (164 femmes), âgés de 47 ± 12 ansconstituaient la population ITT alors que l’effectif PP étaitde 179 malades (117 femmes). En ITT, l’intensité de la dou-leur abdominale n’était pas différente entre LP et placebotant à l’inclusion (4,52 + 2,01 vs 4,86 ± 2,16) qu’à la fin dutraitement (3,31 ± 2,25 vs 3,2 ± 2,7) ou lors de la visite desuivi 15 jours après le traitement (3,5 ± 2,2 vs 3,6 ± 2,6). Lenombre de répondeurs (réduction de plus de 50 % de la dou-leur initiale) n’était pas différent entre LP et placebo (33,3 vs41,6 %, OR : 0,69 IC95 : 0,37 - 1,27). Cette absence de dif-férence s’observait dans les différents sous-groupes de SII.Les résultats étaient aussi non différents en analyse PP.L’étude de la qualité de vie révélait que le stress avait moinsd’impact sur les symptômes chez les malades ayant reçu LPtant à la fin du traitement (p = 0,03) que de la période desuivi (p = 0,04).

Conclusion : Un traitement de 35 jours par LP n’apporte pasplus de bénéfice qu’un lait acidifié dans le soulagementd’une douleur abdominale d’intensité moyenne chez desmalades souffrant d’un SII mais réduit la réactivité au stressdes malades, confirmant l’effet bénéfice sur les effets dustress mis en évidence par les données expérimentales chezles rongeurs.

P.33 Résultats d’une enquête nationale sur lerecours à des traitements alternatifs aucours du syndrome de l’intestin irritable

H Hagège (1), R Benamouzig (2), B Savarieau (1), GCargill (3), JL Dupas (4), L Bueno (5), S Bruley desVarannes (6)(1) Créteil ; (2) Bobigny ; (3) Paris ; (4) Amiens ; (5)Toulouse ; (6) Nantes.

Introduction : La prise en charge du syndrome de l’intestinirritable (SII) représente une part importante de l’activité dugastroentérologue. La place des traitements alternatifs y estmal connue. L’objectif de cette enquête nationale était d’éva-luer pour la première fois le recours à ces thérapeutiques etle niveau de satisfaction des patients.

Patients et Méthodes : Les patients inclus étaient adultes etconsultaient un gastroentérologue pour un SII. Un question-naire médical précisait la symptomatologie et les traitementsmédicamenteux ou alternatifs. Un auto-questionnaire patientanonyme portait sur les professionnels de santé consultés,l’information reçue et le niveau de satisfaction vis-à-vis destraitements. Parmi les 790 gastroentérologues sollicités, 644(81,5 %) ont participé à cette enquête menée de mars à sep-tembre 2008. 2 933 paires de questionnaires médecin-patientétaient analysables.

Résultats : Les patients étaient en majorité des femmes(72 %), étaient âgés de 52 ± 16 ans et souffraient d’un SIIdepuis 10 ± 11 ans. Il s’agissait d’un nouveau patient pour legastroentérologue dans 37 % des cas. 82 % des patients esti-maient avoir reçu l’information souhaitée sur leur SII. Parmiles symptômes les plus fréquemment observés on notait :douleur : 91 %, ballonnements : 62 %, constipation : 37 %,épigastralgies : 22 %). Sur une échelle visuelle analogiqueallant de 0 à 10 le niveau de satisfaction générale des patientssur leur prise en charge était de 5,1 ± 2,5 et 28 % avaient unniveau de satisfaction ≤ 3. Vis-à-vis du traitement médica-menteux traditionnel, le niveau de satisfaction était de4,9 ± 2,4 et 31 % des patients avaient un niveau de satisfac-tion ≤ 3. 20 % des patients avaient eu recours au cours des 12derniers mois à un ou plusieurs traitements alternatifs (13 %selon les médecins, p < 0,0001). Le niveau de satisfaction vis-à-vis de ces traitements n’était pas supérieur à celui des trai-tements traditionnels : probiotiques = 4,4 ± 2,7 (n = 970),homéopathie = 3,6 ± 3,0 (n = 492), ostéopathie = 3,7 ± 3,2(n = 381), acupuncture = 3,4 ± 3,2 (n = 341), relaxation =3,7 ± 3,4 (n = 361), phytothérapie = 3,2 ± 3,1 (n = 335), psy-chothérapie = 3,2 ± 3,1 (n = 335), cure thermale = 3,1 ± 3,5(n = 232), sophrologie = 2,1 ± 3,2 (n = 205), hypnothérapie =0,8 ± 2,2 (n = 159). En analyse multivariée, le recours auxtraitements alternatifs était lié à : sexe féminin (p < 0,001),ancienneté du SII (p < 0,0001), alternance diarrhée-constipa-tion (p < 0,0001), ballonnements (p < 0,01) et anxiété/dépres-sion (p < 0,0001), mais pas au niveau global de satisfaction.

Conclusion : Au cours du SII, plus de 80 % des patientsconsidèrent leur niveau d’information comme satisfaisant.Les gastroentérologues sous-estiment le recours de leurspatients à des traitements alternatifs. Ce recours est lié àl’ancienneté du SII, l’alternance diarrhée-constipation, lesballonnements et l’anxiété-dépression. Ces diverses théra-peutiques alternatives ne donnent pas un niveau de satisfac-tion supérieur aux traitements traditionnels.

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