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Caricature suédoise d’Olle
Johansson, 2010
← carte postale française, vers 1900
Affiche chinoise publiée en
1904→
UN EMPIRE
AFFAIBLI ET
DOMINE AU
DEBUT DU
XXEME
SIECLE
• Carte postale représentant desfumeurs d’opium en Chine audébut du XXe siècle. L’opium estune drogue qui fait depuis leXIXe siècle l’objet d’un très trafictrès lucratif orchestré par lesAnglais à partir des Indes.
Extrait de Tintin et le lotus bleu
Corruption croissante
Pression démographique et famines
Pression croissante exercée par les Européens
Traités inégaux : nom donné par lesChinois aux traités imposés à partirde 1842 par les grandes puissanceseuropéennes, les Etats-Unis ou leJapon. Ils imposent à la Chine delimiter le droit de douane, de céderdes concessions ou des territoires,de soustraire les étrangers auxtribunaux chinois…
Concession : quartier d’une villeoccupé par des étrangers et que cesderniers gèrent eux-mêmes
Territoire à bail : territoire cédé à unepuissance étrangère pour une longuedurée (souvent 99 ans)
Pu-Yi, dernier empereur, accède autrône en 1908, âgé de 2 ans et 10 mois
• La Longue Marche est un périple de plus d'un an, mené par l'Armée rouge chinoise et une partie de l'appareil du Parti communiste chinois pour échapper à l'Armée nationale révolutionnaire du Kuomintang de Tchang Kaï-chek durant la Guerre civile chinoise. (9000km)
• C'est durant cette marche que Mao Zedong s'affirme comme le chef des communistes chinois.
• Commencée le 15 octobre 1934, la Longue Marche prit fin le 19 octobre 1935 et coûta la vie à entre 90 000 à 100 000 hommes rien qu'au sein des troupes communistes.
• Les massacres de Nankin en 1937
• « Aux premiers jours de la prise de Nankin, partout en ville, les femmes sont sauvagement violées, torturées, mutilées par des petits groupes de soldats qui ratissent les rues à la recherche de foyers de résistance. Beaucoup d’entre elles sont ensuite éventrées. Leurs cadavres sont retrouvés percés de plusieurs coups de baïonnette, signe d’un acharnement indicible. Les membres de leur famille vivant sous le même toit sont abattus sans sommation, pour ne pas laisser de témoins. Les hommes, âgés de 15 à 45 ans, sont pourchassés, capturés puis alignés par centaines, à genoux, les mains attachées dans le dos, devant des soldats japonais munis de sabres de combat qui soit les décapitent les uns après les autres, soit les exécutent au fusil ou à la mitraillette. Les maisons sont scrupuleusement pillées puis incendiées. De l’autre côté des remparts, alors qu’ont lieu les cérémonies de la victoire en présence des généraux japonais, sur les bords du Yang-tsé, vingt mille personnes sont rassemblées pour être fusillées à l’arme automatique. On se débarrasse de leurs cadavres en les jetant dans le fleuve quand les fosses creusées à cet effet ne suffisent pas. »
Denoël, Le massacre de Nankin, 1937. Entre mémoire, oubli et négation, 2007
La Conférence de Chongqing se déroule d’août
à octobre 1945, elle a pour objectif la formation
d’un gouvernement de coalition en Chine.
Chiang Kai Shek
Leader du Guomindang domine la vie politique de
la Chine moderne entre 1928 et 1937 avec la
mise en place de tentatives de réformes sur le
plan politique et économiques
Mao Zedong, chef du PCC
Affirme sa position de leader du parti à partir de
1937 en écartant ses concurrents
Favorable à une implantation rurale du parti , il
sera désigné président du comité central du PCC
en 1945.
Opposition entre les deux
partis durant l’entre deux
guerres :
Massacre des ouvriers en
1927 à Shanghai par l’armée
du Guomindang
=> 1ère Guerre civile entre
1927 et 36
Mais
création d’un front uni contre le
Japon entre 1937 et 1945
1945
En 1945, la Chine est libérée de l’occupation japonaise.
Deux hommes forts incarnent la politique chinoise après 1945 : Mao Zedong et Tchiang
kai-shek
La conférence de Chonqing qui s’est ouverte sous la pression des Etats-Unis et qui s’achève
en 1945 vise à la mise en place d’un accord pour la création d’un gouvernement de coalition.
Cet accord ne sera pas respecté
Entraînant la résurgence dès la fin de l’année 45 de la lutte entre les deux camps : le
Guomingtang et le PCC
Au moment où vont s'engager les opérations décisives [1948], les forces communistes se sontpuissamment développées et se sont organisées sur un type de plus en plus régulier. Elles totalisent1320000 hommes, combattants et services, auxquels s'ajoutent 2500000 miliciens locaux. (...)
L'armée nationaliste est aussi nombreuse qu'en 1946, mais ses meilleures unités, formées et équipéespar les Américains, se sont usées, hommes et matériel. La sécurité des arrières exige de plus en plusd'effectifs.
Des problèmes de commandement se posent souvent, qu'il s'agisse de personnes ou de clans, (…)
La situation économique est devenue catastrophique. Les dépenses militaires absorbent plus de 70 %du budget. La monnaie continue de se dévaluer rapidement, malgré des réformes qui ne peuventarrêter sa chute, malgré l'exécution de quelques fraudeurs. L'introduction d'un "gold yuan" en août1948 sera sans effet. [...] La débâcle militaire et économique s'accompagnait d'un échec politiquepatent. C'est en vain que Chiang Kai-Shek avait essayé de rénover son régime en lui donnant unefaçade démocratique. [...]
Ainsi, au petit matin du dimanche 242, j'entendis arriver les premières troupes communistes etdescendis les voir de près. Elles me surprirent. Mal équipées, uniformes de toile jaune moutarde, trèsfatiguées, boudins de riz en bandoulière, au pas de route et plutôt en désordre, elles passaient ensilence et paraissaient épuisées.
Extrait de Jacques Guillermaz1, Une vie pour la Chine, mémoires 1937-1989, Paris, © Robert Laffont, 1989
Au moment où vont s'engager les opérations décisives [1948], les
forces communistes se sont puissamment développées et se sont
organisées sur un type de plus en plus régulier. Elles totalisent
1320000 hommes, combattants et services, auxquels s'ajoutent
2500000 miliciens locaux. (...)
L'armée nationaliste est aussi nombreuse qu'en 1946, mais ses
meilleures unités, formées et équipées par les Américains, se sont
usées, hommes et matériel. La sécurité des arrières exige de plus en
plus d'effectifs.
Des problèmes de commandement se posent souvent, qu'il s'agisse de
personnes ou de clans, (…)
La situation économique est devenue catastrophique. Les dépenses
militaires absorbent plus de 70 % du budget. La monnaie continue de
se dévaluer rapidement, malgré des réformes qui ne peuvent arrêter
sa chute, malgré l'exécution de quelques fraudeurs. L'introduction d'un
"gold yuan" en août 1948 sera sans effet. [...] La débâcle militaire et
économique s'accompagnait d'un échec politique patent. C'est en vain
que Chiang Kai-Shek avait essayé de rénover son régime en lui
donnant une façade démocratique. [...]
Ainsi, au petit matin du dimanche 242, j'entendis arriver les premières
troupes communistes et descendis les voir de près. Elles me
surprirent. Mal équipées, uniformes de toile jaune moutarde, très
fatiguées, boudins de riz en bandoulière, au pas de route et plutôt en
désordre, elles passaient en silence et paraissaient épuisées.
Extrait de Jacques Guillermaz1, Une vie pour la Chine,
mémoires 1937-1989, Paris, © Robert Laffont, 1989
1 . Jacques
Guillermaz, attaché
militaire à Pékin en
1937, diplomate,
sinologue, historien du
PCC.
2. Entrée des troupes
communistes à Nankin
en avril 1949.
2 camps en présence :
Les forces communistes dirigées par
Mao et ayant obtenues un soutien
indirect de l’URSS
Les troupes du Guomingdang
supérieure en nombre qui dès le
début du conflit remportent des
succès (1946-printemps 1947) mais
s’épuisent malgré l’aide américaine
rappel 1947 : début de la Guerre
froide et de la politique
d’endiguement des Etats-Unis
Une cause explicative : désunion
du commandement et des unités
+ éparpillement des troupes donc
dilution de l’impact stratégique
+ Combinaison de facteurs
politiques et économiques
1948 Tournant de la guerre civile.
Début des victoire des communistes
(capacité à structurer leur unité et à
s’organiser malgré une infériorité en
équipement.)
Facteurs de fragilité du Guomingdang
- Incapacité à stopper l’inflation, problème de
corruption de certaines élites => impopularité du
gouvernement, désaffection et mécontentement
social
- difficulté à mettre en place une nouvelle
monnaie
- difficulté à élaborer une constitution et des
élections pour élire une assemblée nationale =
déficit démocratique
MAO ZEDONG PROCLAME LA REPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE
1ER OCTOBRE 1949, PLACE TIEN AN MEN A PEKIN
• « Étudier l’économie avancée de l’Union Soviétique pour développer notre pays »
• Affiche chinoise de propagande, 1953
• « La circulaire du 16 mai est un grand tournant dans le développement du marxisme-léninisme, c’est le Manifeste du Parti communiste des années 1960. »
• Affiche chinoise de propagande, 1967
L’ADOPTION DU
MODELE
SOVIETIQUE
Le Grand Bond en avant
proposé par Mao Zedong de
1958 à 1961.
Affiche de propagande, 1958.
LES COMMUNES POPULAIRES
Affiche de propagande de
Rui Guangting, 1958.
"Les communes
populaires sont bonnes."
La « Grande famine », 1959-1961
À Xinyang, des gens affamés étaient à la porte de l'entrepôt de céréales. À mesurequ'ils mouraient, ils criaient « Parti communiste, président Mao, sauve-nous! ». Si lesgreniers du Henan et du Hebei avaient été ouverts, aucun ne serait mort. Alors queles gens mouraient par milliers autour d'eux, les fonctionnaires ne pensaient pas à lessauver. Leur unique préoccupation était la bonne mise en œuvre de la livraison descéréales.
Y. Jisheng, Stèles, la Grande famine en Chine, 1958-1961, Seuil, 2012.
• Affiche de 1971
Gardes rouges pendant la
Révolution culturelle, 1971
Durant l’été 1966, les écoliers et étudiants
deviennent les Gardes rouges. Encadrés par
l’armée, ils sont lancés à l’assaut de tous les
pouvoir établis, brûlent des livres, humilient les
intellectuels. Les hommes en place sont brutalisés,
sont contraints à des autocritiques, se suicident...
[…] Des familles entières sont emprisonnées. Les
grandes villes sont paralysées par les grèves et les
combats de rue.
« Des dizaines de milliers des nôtres ont été tués, non seulement au combat mais en dehors, individuellement et délibérément. Ils ont été tués sans jugement, soupçonnés d’opposition au communisme, de thésaurisation ou simplement à cause de leur position sociale ou sans raison aucune. La raison principale et fondamentale est qu’ils ne voulaient pas renoncer à leur religion. Ils n’ont pas été seulement fusillés, ils ont été battus à mort, crucifiés, brûlés vifs, noyés, écorchés, mutilés, affamés, pendus, ébouillantés, enterrés vivants, étripés ou décapités. Ces meurtres ont été commis en public. Des hommes et des femmes ont été tués à petit feu, sous les yeux de leur propre famille contrainte à regarder, et on a même forcé des petits enfants à tirer sur leurs parents. »
Dalaï Lama, Mon pays et mon peuple, Olizane, Genève, 1984.
« Vive la victoire de l'Armée Populaire Coréenne et de l'Armée des Volontaires Chinois ! » (1951)
Certaines déclarations du camarade Mao me choquèrent, je me souviens par exemple de lui qui redemande un jour : «camarade Khrouchtchev que pensez-vous de notre slogan : Laissons fleurir cent fleurs ?» nous avons fait exprès de ne rien publier dans la presse au sujet de ces fleurs. Mao n’était pas idiot, il avait compris que notre silence signifiait notre désaccord. Puis il y eut un autre slogan fameux de Mao Tsé Toung «l’impérialisme est un tigre de papier», je trouvais incroyable que Mao pût sous-estimer en le traitant de tigre de papier cet impérialisme américain qui était en réalité un redoutable mangeur d’hommes. […]
Mais notre rupture avec la Chine allait encore s’aggraver. Malgré nos propres difficultés […] nous avions investi en Chine des sommes considérables. […] quand Mao proclama que la Chine pouvait rattraper l’Amérique en 5 ans, il le fit en nous attaquant ouvertement. C’est à peu près qu’il mit sur pied ses communes et entrepris la construction de ces hauts fourneaux du genre samovars. A l’instigation de Mao, les Chinois commencèrent à affirmer que la distribution de biens matériels en rapport avec la quantité et la qualité de travail fournie telle que la prônaient les soviétiques était un concept pacifiste bourgeois […]. Son chauvinisme et son arrogance me faisaient froid dans le dos. Par la suite la presse chinoise inspirée par Mao se mit à proclamer que Vladivostok était un territoire chinois.
N. Khrouchtchev, Souvenir, R. Laffont, 1971
Affiche chinoise, 1968.
« Le président Mao est
le grand libérateur du
peuple révolutionnaire
dans le monde » :
marque de soutien
chinois aux mouvements
marxistes en Afrique.
Le 1er ministre chinois en Tanzanie, 1965
À la Sorbonne en mai 1968
Ouvrage publié en 1973
Le 25 octobre 1971, l'Assemblée générale des Nations unies adoptait une résolution décidant « le rétablissement de la République populaire de Chine dans tous ses droits et la reconnaissance des représentants de son gouvernement comme les seuls représentants légitimes de la Chine à l'Organisation des Nations unies, ainsi que l'expulsion immédiate des représentants de Tchang Kaï-chek du siège qu'ils occupent illégalement à l'Organisation des Nations unies et dans tous les organismes qui s'y rattachent ».
Cette résolution avait été présentée, une fois de plus, par l'Albanie communiste avec l'appui de vingt-deux autres pays. Elle fut adoptée à l'issue d'un débat de six jours, par 76 voix contre 35 et 17 abstentions. Était rejetée du même coup une autre résolution présentée par les États-Unis et appuyée par dix-huit pays, qui demandait le maintien de la représentation de la République de Chine, celle de Tchang Kaï-chek (qu'on écrit aujourd'hui Jiang-Jieshi), autrement dit Taïwan.
De tous les continents, l'Afrique fut celui qui émit le plus de votes favorables à l'admission de la Chine populaire (26 voix), suivi par l'Europe (24 voix). Quatorze États africains et seulement un pays européen, Malte, votèrent contre la résolution albanaise. La France, qui avait reconnu la République populaire de Chine dès janvier 1964, vota pour.
René Guyonnet, Jeune Afrique, 25/10/2004
• Très prudemment, Deng Xiaoping procède par étapes en promouvantl’économie de marché dans des zones limitées. En 1980 sont crééesquatre zones économiques spéciales (les ZES) : Shenzhen, Zhuhai etShantou dans la région du Guangdong et Xiamen dans la région duFujian. Ces zones économiques spéciales sont conçues comme deslaboratoires destinés à préparer la Chine à l’économie de marché. […]Concrètement les ZES […] bénéficient d’exemptions fiscales etdouanières afin d’attirer les capitaux étrangers. Le gouvernement dePékin encourage la création […] d’entreprises mixtes sino-étrangères,afin d’opérer des transferts de technologie au profit de la Chine. Dansles faits il s’agit d’attirer les capitaux de la diaspora chinoise, laquellereprésente 30 millions de personnes disséminées dans le monde.Pékin se tourne vers Hong-Kong, Macao et Taïwan. Les ZES n’ont pasété implantées n’importe où, au hasard. Zhuhai jouxte Macao ; Shantouet Shenzhen sont situées près de Hong-Kong, Xiamen fait face àTaïwan.
Éric Nguyen, L'Asie géopolitique : de la colonisation à la conquête du monde, Studyrama, 2006
2001 : L’accession de la Chine à l’OMC
1989
L’ASCENSION VERTIGINEUSE DE L’ÉCONOMIE CHINOISE
Rang mondial
PIB 2011 (milliards $ US)
15 064
6 988
5 855
3 628
2 808
2 517
2 480
2 245
1 884
1 833
1 758
Source: FMI
Top 10 des Etats les plus riches depuis 1970
• Un nouveau géant informatique est en train de naître en Asie. Le chinois Lenovo,quatrième fabricant mondial de PC, a conclu un accord avec le japonais NEC pourcréer une co-entreprise sur l'archipel nippon. Le premier possédera 51 % du capitalde cette nouvelle entité […] Pour Lenovo, c'est l'occasion de s'implanter directementsur un marché plutôt hermétique aux acteurs étrangers, dominé par les fabricantslocaux, mais qui demeure tout de même le troisième marché informatique au monde,derrière les Etats-Unis et la Chine. « C'est un marché réputé pour son caractèreinnovant et son adoption rapide des nouvelles technologies, ajoute Rory Read, ledirecteur opérationnel de Lenovo. Les innovations pourront ensuite profiter à tout legroupe, dans le reste du monde. » […] L'opération traduit surtout pour le géantchinois ses ambitions de croissance et de développement à l'étranger. D'ici à la fin del'année, le groupe pourrait devenir le deuxième fabricant de PC dans le monde,derrière HP. Numéro un incontesté sur son marché domestique, avec environ 30 %de parts de marché, Lenovo ne cesse de progresser depuis le rachat de la divisionPC de IBM en 2005.
• Les Échos, 27 janvier 2011
désengagés, elle construit routes, ponts ou centrales électriques. En juillet 2008, un rapport de la Banque mondiale a reconnu que les
investissements massifs de la Chine contribuaient à réduire la pauvreté dans des pays délaissés d'Afrique. L'autre reproche est celui
du peu de cas fait des droits de l'homme. Pékin vient de l'illustrer en annonçant 7 milliards de dollars d'investissements en Guinée,
quelques jours après le massacre de 150 manifestants de l'opposition. Avec l'Afrique, la Chine abandonne sa posture de grande
puissance montante pour jouer sur le tableau d'un pays encore émergent. C'est ce qu'a exprimé récemment le chef de la diplomatie
chinoise, Yang Jiechi, rappelant que «la Chine est le plus grand pays en développement, tandis que l'Afrique comprend le plus grand
nombre de pays en développement».
Arnaud de la Grange, Le Figaro, 06/11/2009
Lors de sa quatrième tournée africaine en février dernier, le président Hu Jintao a souligné qu'il allait à la rencontre d'«amis» et non de simples «fournisseurs». On reproche souvent à la Chine de ne voir en Afrique qu'un vaste sous-sol d'où l'on extrait pétrole et minerais stratégiques. De fait, les importations chinoises sont écrasées par l'or noir (39 milliards sur un montant de 56 milliards de dollars). La Chine répond que partout, et notamment dans des pays d'où les Occidentaux se sont
Son analyse pourrait se résumer ainsi: vu leur nombre, quand les Chinois
auront atteint une culture et une technologie suffisantes, ils pourront
s’imposer au reste du monde. Et dès 1996 déjà, Alain Peyrefitte écrivait: «La
Chine s'est éveillée». Que n’écrirait-il pas aujourd’hui, alors que fusent de
tous côtés des mises en garde. […]« L’éveil de la Chine », L'Express (de Toronto) par Gabriel Racle, – décembre 2005
«Quand la Chine s'éveillera, le monde
tremblera.» Cette affirmation prophétique est
attribuée à Napoléon.
En 1973, Alain Peyrefitte, homme politique et
écrivain français, en a fait le titre d’un livre.
LA CHINE, NOUVEAU PÔLE DE L’ÉCONOMIE MONDIALE
1980 2010
PIB (en milliards de $) 189,4 4 909
Part de la Chine dans le PIB mondial 2,6 % 8,47 %
Taux de croissance annuel moyen du PIB 7,8 % 9%
Population (en millions) 981 1 341
Population active (en millions) 502 813
Salaire mensuel moyen d’un ouvrier (en
€)6 274
Espérance de vie à la naissance 65,5 73,47
Investissements étrangers (en milliards
de $)0,06 138,4
Balance commerciale (en milliards de $) -0,69 286
J.O. de Pékin, 2008
Exposition Universelle de Shanghai, 2010
1993 20091990 2000 2008
2
0
4
6
8
10
12
14
0
5
10
15
20
25
30
35
Part du PIB mondial en
pourcentage
Part de marché des
exportations mondiales en
pourcentage
USA
Chine
LE MATCH CHINE USA
Tianjin
Pékin
ShanghaiChongqing
Hanche
ng
HK
1949-1963
AFFIRMATION DE LA PUISSANCE MILITAIRE ET
POLITIQUE CHINOISE MAIS DES HESITATIONS
1963-1978
POURSUITE DE L AFFIRMATION DE LA PUISSANCE POLITIQUE
ET MILITAIRE ET DEVELOPPEMENT D UNE
FASCINATION CULTURELLE
Des années 80 à nos jours
UNE AFFFIRMATION INCONTESTEE DE SA
PUISSANCE ECONOMIQUE ET FINANCIERE DANS LE MONDE
ET UNE VOLONTE TRES MARQUEE DE S AFFIRMER
AUJOURD HUI COMME PUISSANCE GEOPOLITIQUE
ET CULTURELLE.
ALLIANCE AVEC L URSS : ALIGNEMENT SUR LE BLOC
DE L EST MAIS UNE AFFIRMATION PROGRESSIVE
D UNE POSITION INTERNATIONALE INDEPENDANTE
INFLUENCE REGIONALE EN ASIE + DANS LE TIERS
MONDE
RUPTURE AVEC L URSS
POLITIQUE DE DETENTE AVEC LE BLOC OCCIDENTALE
UNE POSITION INTERNATIONALE RECONNUE
OUVERTURE AU LIBERALISME ECONOMIQUE
RENFORCEMENT DE SON ARMEE ET SURTOUT DE SA
MARINE MAIS DES CAPACITE DE PROJECTION ENCORE
LIMITEES
UNE MEDIATION DANS CERTAINES CRISES INTERNATIONALES
(IRAN/SYRIE)
ABSENCE DE DEMOCRATISATION INTERNE
=> des répercussions sur son image internationale
Depuis 1949, en Chine, la puissance politique a précédé la
puissance économique mais c’est aujourd’hui la seconde qui
prédomine soutenant les ambitions du rayonnement politique,
culturel et militaire du pays
Un retour de puissance
dans le cadre de
l’alliance avec l’URSS
durant la guerre froide
Une affirmation d’une voie
chinoise spécifique dans la
poursuite de la quête de
puissance à partir des années 60
Une superpuissance
en devenir ?
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