Prévention Du Risque De Contamination Des Produits Sanguins Natifs Par Le Virus De...

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PREVENTION DU RISQUE DE CONTAMINATION DES PRODUITS SANGUINS NATIFS PAR LE VIR US DE L'IMMUNODEFICIENCE HUMAINE (VIH)

S. SEIDL. - - Dans une etude realisde par les Centres de Transfusion de la Croix-Rouge a l lemande (responsables d 'environ 70 % de l 'approvision- nement en sang du pays) sur l'&pid~miologie du VIH chez les donneurs de sang en RFA de juillet 1985 /i juin 1987, 5,1 millions de dons de sang (donnfis par 1,6 million de donneurs) ont subi un test de depistage des anticorps VIH. Un total de 204 echantillons anti-VIH positifs conf i rmes par Western-Blot a ~te observe. La f requence des dons de sang VIH positifs decroissait ainsi :

- 1 9 8 5 : 1 0 pour 100000;

- 1986: 4 pour 100000;

- 1987 : 2 pour 100 000 (6 premiers mois de l'annee).

La plupart (environ 90 %) des donneurs seropositifs sont m e m b r e s des groupes ~ haut risque (hommes homosexuels ou bisexuels, drogues par voie intraveineuse, etc.) qui donnent toujours leur sang bien que l 'on ait distribu4 des brochures depuis juillet 1983 dans lesquelles on demande aux m e m b r e s des << groupes/~ haut risque ,> de ne pas donner leur sang. En dehors de la repart i t ion par fige et par sexe qui mont re la p redominance d ' h o m m e s jeunes (moins de 35 ans), il n 'y a p a s de difference significative dans le schema des cas enregistr4s de SIDA en RFA. Les nouvelles infec- tions VIH chez les donneurs de sang sont rares et il n 'y a jusqu'/t present pas de croissance exponentielle.

Le 30 avril, on enregistre un total de 1 973 cas de SIDA en RFA parmi lesquels 108 h4mophiles (5,5 %)et 52 baneficiaires de sang ou de compo- sants sanguins (2,6 %). Ce dernier pourcentage a augmente regul ierement de 0,5 % en 1985/~ 1,9 % en 1986 et 2,4 % en 1987.

Pour le depistage sur les dons de sang, les diffarents tests ELISA disponibles et n o t a m m e n t les tests de <~ seconde generation ,, (antig~nes de recombinants genfitiques) sont utilisfis. Chaque etablissements de transfu- sion selectionne le test de son choix. Un contr61e de l'efficacit~ des tests est r&alisee deux lois par an. La p lupar t des banques de sang y participe.

Ouand un resultat de d&pistage est positif, la strategie est la suivante : un echanfillon qui reagit au test ELISA doit &tre/~ nouveau test6 sur le

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mOme test ELISA et sur I'ELISA d 'une autre societ& Si ces deux tests sent negatifs, le sang peut ~tre utilis+. Si un seul +st positif, le sang n'est pas utilis+ (certains centres font le Western-blot). Si les deux tests ELISA sent positifs, on fait un Western-blot (et un test d ' immunofluorescence) . Le test ENVACORE HIV1 EIA (ABBOTr) est parfois utilise en sus rnais ne peut rernplacer le Western-blot.

Le donneur saropositif n'est inforrne qu'apr+s que le r+sultat par ELISA positif a +t+ confirm+ par Western-blot et l '+tude d 'un second pr+levement. I1 n 'y a pas de list+ centralis+e des donneurs seropositifs. Chaque banque de sang a son propre p r o g r a m m e d 'ordinateur fi cet usage.

Face /~ l'6pid+mie de SIDA les banques de sang de la Croix-Rouge prirent les rnesures suivantes :

1. En/uillet 1983, un prospectus dans lequel on expliquait la rnaladie fur distribu6 pendant les collectes en villes, il demandai t aux donneurs ~/~ haut risque >~ (hornrnes hornosexuels ou bisexuels, drogues par voie intra- vein+use) de s 'abstenir de donner leur sang. Le questionnaire des don- neurs fur modifi+ pour rnettre en evidence la presence de syrnpt6rnes d'infection VIH ou de SIDA. Le donneur sign+ aussi une declaration pour dire qu'il ou ell+ a lu le ddpliant + ' information sur le SIDA.

2. Le depistage des anticorps anti-VIH 1 a debut6 en rnai//u#z 1985 et +st obligatoire depuis le Ier octobre 1987.

3. Un system+ d'auto-exclusion confidentielle du donneur a +t+ intro- duit au printernps 1987: le donneur ddcide aprOs le don du sang si son sang pour ra ~tre utilis6 pour la transfusion ou reserv+/~ l'utilisation en laboratoire.

Des efforts sent faits en RFA +fin de dapister aussi le VIH 2. Actuelle- merit, plusieurs societ+s travaillent sur un test ELISA rnixte (VIH1 et VIH 2). I1 y a de fortes chances pour que l 'on raalise un d+pistage VIH 2 lorsque ces tests associ+s seront disponibles.

Depuis 1986, il y a plusieurs possibilitas alternatives au don du sang pour obtenir un d+pistage gratuit.

A l 'avenir les tests ELISA devront presenter une sensibilit+ ( e t u n e specificit+) encore perfectionn+es et seront sans doute des tests utilisant des antig+nes de recombinants g+n+tiques. Pour ce qui +st du d+pistage transfusionnel, nous n 'est imons pas necessaire de rechercher l 'antigene VIH. Des etudes effectu+es par la Croix-Rouge bavaroise et certaines banques de sang de la Croix-Rouge autrichienne, ont mont re qu'il n~y avait aucun donneur antigbnernique sans anticorps VIH detectable, aprbs un d+pistage sur plus de 400 000 dons de sang.

La selection des donneurs de sang +st aussi important+ que la sensibi- lit+ des tests de dOpistage : les rnembres des groupes /~ ~< haut risque >, devraient s 'abstenir de donner leur sang.

Des essais ont +te fairs sur l ' inactivation chimique du virus dens les produits sanguins cellulaires. En dehors des difficultas rencontrees dans ces essais, il +st difficile d'etablir l'efficacit6 de ces methodes en pratique

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transfusionnelle. Si cette efficacit6 6tait d+montr+e, elle ne remplacera jamais la s61ection des donneurs et le d+pistage des agents infectieux par les m6thodes les plus sensibles possibles.

S. SEIDL,

Blutspendedienst Hessen des

Deutschen Roten Kreuzes,

Zentralinstitut Frankfurt ;

Sandhofstrasse 1.6000

FRANKFURT am MAIN 71,

RFA.

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