Proctologie: le point de vue du dermatologue Société de médecine de Douai 22/3/2014

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Proctologie: le point de vue du dermatologue

Société de médecine de Douai

22/3/2014

Proctologie

• Prurit anal et dermatoses à « tropisme » anal

• Condylomatose

• Tumeurs

Prurit anal

• Enquête épidémio de 2004 (EU): (10000 pers): symptomatologie anale chez 41% dans les 12 derniers mois dont 53% de prurit

• Idiopathique dans 75% des cas• Examen local et général (autres

muqueuses)• Cercle vicieux (prurit, grattage,

lichénification..)

Prurit anal

• Causes mécaniques: défaut ou excès d’hygiène, transpiration excessive, obésité, irritation liée aux selles et aux urines (diarrhée, incontinence fécale ou urinaire), leucorrhées, prise de paraffine ou orlistat (suintement), consommation excessive de café (diminution tonus)

• Causes proctologiques: suppurations , marisques, prolapsus hémorroidaire ou rectal, glande anale sous-pectinéale, papille anale hypertrophique.

Prurit anal

• Maladie dermatologique spécifique: lichen, psoriasis, maladie de Verneuil, eczéma de contact (automédication avec nombreux topiques)…

• Causes infectieuses: parasitose (oxyurose, scabiose, pédiculose), bactériennes (anite streptococcique, impétigo, syphilis), fongiques ou virales (HPV, HSV)

• Causes générales: médicamenteux (nicorandil), carence en zinc

• Causes psychologiques ou psychiatriques

Prurit anal essentiel: PEC

• Règles d’hygiène: toilette anale quotidienne et après chaque défécation avec syndet, proscrire gant de toilette, bien sécher sans frotter en tamponnant (sèche-cheveux), proscrire les ss-vêtements synthétiques, le papier toilette coloré, parfumé, rêche, éviter les laxatifs huileux, limiter la consommation de café.

• Soins locaux: fluo si suintant, pâte à l’eau, émollient (cicalfate®), dermocorticoïde classe II si lichénifié plutôt en pommade.

Condylomatose anale

• 1% de la population sexuellement active• 2/3 entre 15 et 30 ans• Cas particulier des enfants: penser aux abus

sexuels mais pas systématique • HPV à « bas risque » (6 et 11) et à « haut

risque » (16,18,31,33 et 45)• « crêtes de coq » (90%: HPV non oncogènes 6

et 11), formes papuleuse ou planes (acide acétique 5%)

• Papulose bowenoïde: HPV 16 ou 18: évolution le plus svt bénigne mais FCV ++

Condylomatose anale

• Anuscopie et avis gastro

• FCV chez la femme

• Dépistage autres localisations de condylomes (examen gynéco), autres IST, partenaire…

• TTT: imiquimod, cryothérapie, electrocoagulation, laser

• Surveillance+++: récidives fréquentes

Tumeurs anales

• Penser à la biopsie si évolution prolongée, aspect atypique

• Maladie de Paget

• Maladie de Bowen, néoplasies épithéliales anales, carcinomes épidermoïdes: lésions bourgeonnantes, ulcérées, infiltrées.

• Mélanome

En conclusion

• Prurit anal fréquent et le plus souvent idiopathique.

• Examen local +++ et autres muqueuses

• !!! aux IST: syphilis, condylomes

• Biopsie si lésion ulcérée chronique

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