Proprioception, force musculaire et contrôle postural après ligamentoplastie de la cheville :...

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Résumés des communications particulières S331

tibiale interne sur Genu Varum. Néanmoins certaines publicationsfont état d’effets indésirables tels que : une diminution de hauteurrotulienne et une augmentation de la pente tibiale.Hypothèse.— Le positionnement postérieur du coin dans la réalisa-tion d’une ostéotomie tibiale de valgisation permet de limiter lesmodifications de hauteur rotulienne et de pente tibiale.Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective incluant140 ostéotomies tibiales de valgisation réalisées chez 125 patients(99 hommes et 26 femmes) entre mars 2007 et novembre 2009 dans2 centres spécialisés. Le recul moyen est de 42,7 mois (26 à 65 mois),la moyenne d’âge est de 56,6 ans (28 à 73 ans) et l’indice demasse corporelle moyen est de 26,5 kg/m2. L’étiologie principaleétait l’arthrose fémorotibiale interne. La hauteur rotulienne a étémesurée selon l’index de Caton-Deschamps et la pente tibiale enmesurant l’angle entre la tangente au plateau tibial interne et lacorticale postérieure du tibia sur une radiographie de genou de pro-fil. Ces mesures ont été faites en préopératoire, à j5 et au dernierrecul.Résultats.— La hauteur rotulienne diminue de manière significative(p = 0,003), passant en moyenne de 0,85 ± 0,16 à 0,8 ± 0,15 à j5 et à0,79 ± 0,17 au dernier recul. La pente tibiale n’augmente pas demanière significative (p = 0,8) passant de 5,4◦ ± 3,5 à 5,8◦ ± 3,7 àj5 et au dernier recul. Le test de Student a été réalisé pour lesstatistiques.Discussion.— Sur la hauteur rotulienne, les résultats confirment cequi est admis dans la littérature, à savoir une diminution. Mais cettediminution a été limitée et, de ce fait, n’a pas eu de retentissementclinique. En revanche, la pente tibiale reste strictement inchan-gée ce qui montre que notre technique est sans effet parasite surce critère, dont on sait l’importance capitale dans les ostéotomiessur arthrose secondaire à une laxité antérieure ou associées à uneplastie du ligament croisé antérieur.Conclusion.— Notre étude montre l’importance de la position posté-rieure du coin pour limiter les effets secondaires parasites identifiésde l’ostéotomie tibiale d’addition par ouverture interne sur la pentetibiale et l’index de hauteur rotulienne.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.156

Séance du mardi 12 novembre 16 h 00—18 h 00,salle PassyCheville/Pied — Modérateurs : Dominique Chauveaux(Bordeaux), Éric Hammel (Pau)

220Proprioception, force musculaire etcontrôle postural aprèsligamentoplastie de la cheville : étudecas témoinsAnne-Laure Baray ∗, Rémi Philippot ,Pascal Édouard , Bertrand Boyer ,Frédéric Farizon4, place Fourneyron, 42100 Saint-Étienne, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— On reproche à la ligamentoplastie de cheville typehémi-Castaing de sacrifier un puissant stabilisateur de la chevillequ’est le muscle court fibulaire, et ainsi de modifier les propriétésbiomécaniques et fonctionnelles de la cheville.Objectifs.— Comparer les résultats en termes de force musculaire,de proprioception et de contrôle de la posture, entre un groupe detémoins sains et un groupe de patients opérés selon la techniqued’hémi-Castaing.

Méthodologie.— Trente-neuf sujets, soit 24 patients et 15 témoins,ont bénéficié d’une évaluation clinique, posturale sur plateforme deforce Win Posturo®, proprioceptive en évaluant le sens de la positionde l’articulation à 10◦ et 20◦, et isocinétique sur dynamomètre typeCON-TREX®.Résultats.— Le Karlsson postopératoire était de 84,2 et l’AOFAS de88,1. L’erreur dans l’estimation du positionnement de la chevilleétait en moyenne de 1,73◦ à 10◦ et 2,48◦ à 20◦ pour les chevilleopérées. Elle n’était pas différente de l’erreur retrouvée sur leschevilles du groupe témoins de 2,20◦ à 10◦ et 2,21◦ à 20◦ pourle côté dominant, et de 2,20◦ à 10◦ et 1,99◦ à 20◦ pour le côténon dominant. Le ratio éverseurs/inverseurs, testés à toutes lesvitesses et mode de contraction, n’était statistiquement pas diffé-rent ni entre la cheville opérée et la cheville saine pour le groupepatients, ni entre le côté dominant et le côté non dominant pourle groupe témoins. Le ratio musculaire de la cheville n’était pasnon plus différent entre le groupe patients et le groupe témoins.Enfin, il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupesconcernant tous les paramètres posturaux.Discussion/Conclusion.— Cette technique chirurgicale rapported’excellents résultats fonctionnels. Elle ne perturbe pas l’équilibreagoniste antagoniste des muscles de la cheville, et le prélèvementd’un hémi-court fibulaire n’affaibli pas la force des éverseurs. Ellen’altère pas non plus la proprioception. Malgré la faible puissancede notre étude, on peut tout de même conclure à travers ce travail,que l’hémi-Castaing ne modifie pas les propriétés fonctionnelles dela cheville.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.157

221Évaluation fonctionnelle despathologies du pied : confrontation duscore AOFAS au Manchester-OxfordFoot Questionnaire (MOXFQ)Lauryl Decroocq ∗, Alexandre Rochwerger ,Émilie Roustan , Solenne Frey , Maël Lemeur ,Georges CurvaleHôpital de la Conception, 147, boulevard Baille, 13005 Marseille,France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La chirurgie du pied est avant tout fonctionnelle.Actuellement, le score AOFAS, un des plus utilisé, a montré seslimites dans l’évaluation fonctionnelle des patients avant chirur-gie du pied. C’est un score mixte évaluant la gêne fonctionnelle etl’examen clinique. Dans la littérature le MOXFQ, score uniquementfonctionnel dédié au pied, est de plus en plus cité pour sa perti-nence, sa sensibilité et sa reproductibilité. Nous l’avons transposéen francais et testé en préopératoire.Patients et méthode.— Les 2 scores ont été utilisé en parallèle pourévaluer 46 avant-pieds chez 41 patients d’âge moyen 59 ans, aucunn’ayant bénéficié de chirurgie antérieure. Avant la consultation lepatient remplissait seul, en auto-évaluation, le MOXFQ. Pendant laconsultation le score AOFAS était établi. Nous avons confronté lesdeux scores d’une part pour l’évaluation globale de chaque piedet d’autre part pour l’évaluation analytique de la douleur et de lagêne fonctionnelle (au chaussage et dans les activités de loisir etde travail).Résultats.— Lors de l’évaluation globale, chaque score étant notésur 100, les résultats ont permis de définir, 3 catégories de pied :peu, modérément et très symptomatique. Dans 22 cas (47,8 %) les2 scores classent le pied dans la même catégorie et dans 17 cas(36,9 %) le score AOFAS le classe à un niveau moins symptomatiqueque l’auto-évaluation par MOXFQ. Le score AOFAS sous-évalue ladouleur par rapport au MOXFQ dans 45,6 % des cas. C’est aussi lecas pour l’évaluation de la gêne fonctionnelle dans 78,2 % des cas.

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