Pyopneumothorax tuberculeux : à propos de 21 cas

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A92 18e Congrès de pneumologie de langue francaise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014

parcours mixte (4,28 semaines versus 8,57 semaines ; p = 0,000). Lesfacteurs liés à un parcours mixte étaient : l’illettrisme [OR = 2,7280(0,1394—0,7983) p = 0,0208)], patients résidant hors du quartierd’Adjamé [OR = 2,6905 (1,1683—6,1957) p = 0,0200], un début pro-gressif des symptômes [OR = 0,3336 (0,1017—0,6607) p = 0,0137]et la présence d’un amaigrissement [OR = 0,2592 (1,1652—6,3869)p = 0,0047].Conclusion.— Une sensibilisation de la population, une implicationdes guérisseurs dans le dépistage peut contribuer à une précocitéde la prise en charge thérapeutique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.321

276Pyopneumothorax tuberculeux : àpropos de 21 casN. Fall , N. Touré-Badiane , Y. Dia Kane , A. Diatta , A. Niang ,M.F. CisséService de pneumologie, CHU Fann, Dakar, Sénégal

Introduction.— Le pyopneumothorax constitue une complicationfréquente de la tuberculose et est secondaire à la rupture decavernes dans la cavité pleurale. Il pose dans notre contexte unproblème de prise en charge.Patients et méthodes.— Nous avons réalisé une étude rétrospectiveportant sur 21 cas de pyopneumopthorax tuberculeux entre janvier2013 et juin 2013 dans notre service.Résultats.— Nous avions une prédominance masculine : 16 hommespour 5 femmes. L’âge moyen était de 38,5 ans avec des extrêmesde 21 et 83 ans. Chez 15 patients, le pyopneumothorax était la cir-constance de découverte de la tuberculose, chez 6 autres, il étaitsurvenu au décours du traitement antituberculeux. Les symptômesretrouvés étaient : douleur thoracique, dyspnée et toux.Sept patients présentaient un antécédent de tabagisme. Une notionde contage était retrouvée dans 2 cas. Les comorbidités retrouvéesétaient : 1 cas de diabète non-insulino-dépendant, 1 sujet porteurd’un rétrécissement mitral et 1 cas de thrombophlébite du membreinférieur.Tous les patients avaient bénéficié d’une sérologie rétrovirale avec1 seul patient VIH1. Dix présentaient une tuberculose pulmonairebacillifère.Un drainage thoracique avec valve antiretour de Hemlich et unekinésithérapie respiratoire ont été réalisés chez les 21 patients. Ladurée moyenne d’hospitalisation était de 17 jours. Tous les patientsont bénéficié d’un traitement antituberculeux à base de RHZE(2 mois) et RH (6 mois).L’évolution était favorable chez 16 patients ; nous avions noté4 décès et 1 patient perdu de vue.Conclusion.— Le pyopneumothorax reste une complication fré-quente de la tuberculose en Afrique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.322

277La tuberculose chez les étudiants deDakar : aspects épidémiologiques,cliniques et évolutifsN.O. Toure a, N.M. Manga b, M. Diakhoumpa b, N.M. Dia Badiane b,S.A. Diop Nyafouna b, L. Fortes Deguenonvo b, N. Seck c

a Pneumologie, CHNU Fann, Dakar Sénégalb Maladies infectieuses, CHNU Fann, Dakar Sénégalc Service médical COUD, Dakar Sénégal

Introduction.— En Afrique, les étudiants des campus universitairesfont partie des populations vulnérables pour la tuberculose quivivent en internat.Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective descrip-tive et analytique menée à partir de l’exploitation des registres de

consultation du service médical du centre des oeuvres universitairesde Dakar (COUD) et des dossiers des étudiants atteints de tubercu-lose suivis dans les différents centres de traitement antituberculeuxdes districts de la région médicale de Dakar entre 2008—2012.Résultats.— Cent cinquante-quatre cas de tuberculose, toutesformes confondues, ont été recensés avec un âge médian de24,82 ans. Le sex-ratio était de 4,13. La promiscuité était impor-tante au campus social avec 6 à 8 voisins de chambre par cas dansla majorité des cas interrogés (37 cas ; soit 58,7 %). Un contageétait noté chez 45,45 % de ces patients. Le délai de diagnosticétait supérieur à 1 mois dans 29,2 % des cas. Ce retard diagnosticétait significativement associé à la survenue d’une dyspnée et d’unehémoptysie.Chez les 154 patients, nous avons noté 130 cas de TPM+, 19 cas deTPM—et 5 cas de TEP. La létalité (1,29 %) et le taux d’abandon dutraitement (1,29 %) étaient faibles.L’entourage des patients a été dépisté dans 32,2 % des cas. Un cassecondaire a été noté chez huit malades, soit 8,7 %.Conclusion.— Pour réduire le risque de tuberculose chez les étu-diants, il est important d’intégrer les programmes de lutte contrela tuberculose dans le service médical des étudiants et de réduirela promiscuité au sein des campus universitaires.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.323

278Mise au point d’un protocoled’enquête épidémiologique autourd’un cas de tuberculose maladiesurvenant dans une collectivitéd’enfantsM. Roger a, A. Perel-Jaillet a, D. Paillotin a, C. Marguet b,L. Couderc-Kohen b, J.-F. Muir a, A. Cuvelier a

a Service de pneumologie, CHU de Rouen, Rouen, Franceb Service de pédiatrie, CHU de Rouen, Rouen, France

Introduction.— À ce jour, il n’existe pas de protocole formalisé encas de survenue d’une tuberculose maladie (TM) dans une collec-tivité d’enfants. À la suite d’un cas de TM diagnostiquée chez unenfant de 22 mois, hébergé en crèche 5 jours par semaine, nous rap-portons notre expérience du dépistage de la tuberculose dans cettecollectivité, après mise au point d’une procédure établie à cetteoccasion.Patients et méthodes.— Tous les enfants fréquentant la crècheconcernée ont bénéficié d’un examen médical, d’une radiographiede thorax et d’une intradermoréaction (IDR) à la tuberculine pourrechercher une infection tuberculeuse latente (ITL) ou maladie. Leseuil de positivité de l’IDR dépendait de l’âge et du statut vaccinal.Résultats.— Parmi les soixante enfants concernés, vingt-huitavaient moins de 2 ans dont dix-neuf (67 %) étaient vaccinés parle BCG. Trente-deux enfants avaient plus de 2 ans dont dix-sept(53 %) étaient vaccinés par le BCG. Aucun ne présentait d’anomalieà l’examen clinique et toutes les IDR initiales étaient négatives.Aucun diagnostic de TM n’a été posé. Tous les enfants de moins de2 ans ont recu un traitement prophylactique par isoniazide (INH) etrifampicine (RMP), maintenu jusqu’à l’IDR de contrôle, à 3 mois dudernier contact. Après IDR de contrôle, le diagnostic d’ITL a été sus-pecté pour 2 enfants de moins de 2 ans, pour lesquels une bithérapiepar INH et RMP a été maintenue par précaution pendant 3 mois.Conclusion.— En tenant compte du contexte clinique et épidé-miologique, notre protocole a permis d’optimiser le dépistagesystématique et la prise en charge des enfants contact au sein decette crèche.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.324

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