Que dit l’Islam · elle la preuve tirée du Livre et de la Sunna ? Réponse : Le jour chez les...

Preview:

Citation preview

Que dit l’Islam ?

https://queditlislam.wordpress.com/2014/10/11/le-jour-du-vendredi-jumua-en-islam/

OUM AMATILLAH

Mai 2013

Le jour du vendredi

1

Introduction

Allâh, Exalté soit-Il, élève qui Il veut et ce qu’Il veut parmi Ses créatures. Ainsi, Il a

choisi parmi les jours de la semaine d’élever le jour du vendredi et d’en faire un jour

de fête chez les musulmans.

Ce jour comporte beaucoup de mérites et d’importance que tout musulman se doit

de connaître.

Un grand évènement se produit ce jour : la prière appelée – جمعة – « Jumu’a » tous

les vendredis à l’heure de Dhohr.

Cette prière permet aux musulmans de se réunir au moins une fois par semaine afin

de se connaître, de prendre des nouvelles les uns et des autres et d’assister à un

sermon dont le but est de les exhorter à se détacher de cette vie d’ici-bas et à se

rapprocher de leur Seigneur.

En marge de cela, d’autres activités sont fortement recommandées en ce jour béni

de par leurs valeurs et récompenses.

Le but de ce livret est de rappeler toutes ces activités en essayant d’aider au mieux

le fidèle à les effectuer conformément à la Chari’a.

Nous avons puisé nos sources dans le Coran et la Sunna ainsi que dans les avis des

savants. L’authentification des ahadiths s’est faite au travers du site www.dorar.net.

Nous remercions Allâh – Glorifié et Exalté soit-Il – de nous avoir permis de mener à

bien ce projet. Puisse Allâh agréer notre modeste effort et nous pardonner nos

erreurs.

Pour toute erreur ou remarque constructive, vous pouvez envoyer un mail à l’adresse

suivante : oum-amatillah@hotmail.fr

2

Les mérites du jour du vendredi

1. DEBUT ET FIN DE LA JOURNEE DU VENDREDI

En Islam, la nuit précède le jour.

La « nuit » du vendredi commence le jeudi à l’adhan de Maghreb et se termine le

vendredi matin à l’adhan de Fajr.

La « journée » du vendredi commence à l’adhan du Fajr et se termine à l’adhan de

Maghreb.

Question : Quand le jour chez le Musulmans débute-t-il ? Commença-t-il à

l'apparition de l'aube ? Ou à minuit comme le calcule les astronomes ? Quel en est-

elle la preuve tirée du Livre et de la Sunna ?

Réponse : Le jour chez les Musulmans commencent à l'apparition dans le sens de la

largeur de la lumière du crépuscule (au deuxième appel à la prière de l'aube).

للكمأحل ﴿﴿ يامليم لص فثأ لر

لىأ

هن نسائكمإ وأنتمل كملباس علل هن لباس لل

كنتمأن كمأ تان ونتم

كمفتابأنفسكم ىنعنكموعفاعليم لـم وهن فٱ ش بمتغوإ ب

كتبماوأ لل

بوإ وكوإ لكمأ شم

ىوأ حت يتبي

لمخيمطلك بميضأ لم

لمخيمطمنأ

ودأ سم لم

رمنأ لمفجم

وإ ث أ ياأتم لص

لمأ

ل يملإ

﴾﴾أ

« On vous a permis, la nuit d'as-Siyam, d'avoir des rapports avec vos femmes; elles

sont un vêtement pour vous et vous un vêtement pour elles. Allah sait que vous aviez

clandestinement des rapports avec vos femmes. Il vous a pardonné et vous a

graciés. Cohabitez donc avec elles, maintenant, et cherchez ce qu'Allah a prescrit

en votre faveur; mangez et buvez jusqu'à ce que se distingue, pour vous, le fil blanc

de l'aube du fil noir de la nuit. Puis accomplissez le jeûne jusqu'à la nuit. » (2:187)

مكتومأ مإبنيؤذنحتوإشبوإفلكوإبليل،يؤذنباللاإ ن

Le Prophète a dit : « Bilâl fait le premier appel à la prière quand il fait encore nuit,

mangez donc et buvez jusqu'à ce que vous entendiez Ibn 'Omm Maktoum faire le

second appel ».

(Fatwa 17638 du Comité de l’Ifta – Partie 26/397 – Président : Sheikh Ibn Baz – Membres : Bakr Abou

Zayd, Sâlih Ibn Fawzan, AbdAllâh ibn Ghoudayan, Sheikh Al Ach Chaykh)

3

2. LES MERITES

Le vendredi possède de nombreux mérites qui le mettent au-dessus des autres jours.

عن عنم إلل أ يبهريرةوحذيفةريضهللاعهنامقال:قالرسولهللاصىلهللاعليهوسل:أضل

مإلحد،فجاءإلل بمت،وكنللن صارىيوم مإلس لنا،فكنللميوديوم كنقبم بنافهدإ إلمجمعةمنم

ليوم نإلخإلل مإلمقيامة،نم تبعلنايوم هم بمتوإلحد،وكذل رونمإلمجمعة،فجعلإلمجمعةوإلس

لإلمخالئق قبم لهمم مإلمقيامة،إلممقمض لونيوم نميا،وإلو لإدل أهم منم

D'après Abou Horeyra et Hudhayfa, le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى) a dit : « Allâh

avait caché le vendredi à ceux qui vous ont précédé : les Juifs célébraient le samedi

et les Chrétiens le dimanche. Et Allâh nous a donné le vendredi et fait succéder le

vendredi, le samedi et le dimanche. Aussi viendront-ils (les Juifs et les Chrétiens)

après nous au jour de la Résurrection. Nous sommes les derniers ici-bas et les premiers

dans l'au-delà : ceux qui seront jugés avant les autres créatures » - Sahih Muslim (856)

منعيلفٱ كرثوإإلصعقةوفيهإلنفخةوفيهقبضوفيهأدمخلقفيهإمجلعةيومأ ايمكلأ فضمنإ ن

وقدعليكصالتناتعرضوكيفهللارسولايقالوإقالعيلمعروضةصالتكفا نفيهإلصالة

نفقالبليتيقولونأ رمت إل نبياءأ جسادإل رضعىلحرموجلعزهللاإ

D'après Aws ibn Moussa, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Le vendredi fait partie

de vos meilleurs jours. C'est en ce jour qu'Adam fut créé. C'est encore en ce jour que

son âme fut saisie. C'est toujours en ce jour que sera lâché l'ultime souffle (mettant fin

à la vie sur terre) et le coup (qui assommera tout vivant terrestre) Multipliez-y les

prières pour moi. Car vos prières me sont exposées. » - « O Messager d'Allâh,

comment nos prières vous seront exposées quand vous aurez été réduit en

poussière ? ! » - « Allâh Le Puissant et Majestueux a interdit à la terre d'absorber les

corps des Prophètes » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih Abi Daoud (1047)

:وسلعليههللاصىلهللارسولقال:قالعنههللاريضهريرةأ يبوعن م خيم يوم هطلعتم عليم

س مم مإلش خلوفيه،أدمخلقفيه،إلمجمعةيوم رجوفيه،إلمجن ةأدم اأخم مهنم

D'après Abou Horeyra, le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Le vendredi est le

meilleur jour qui puisse voir le soleil se lever. C'est en ce jour qu'Adam fut créé. C'est

aussi en ce jour qu'il fut admis au paradis. C'est encore en ce jour qu'il en fut chassé.»

Sahih Muslim (854)

تغربولإلشمستطلعل:وسلعليههللاصىلهللارسولقالعنههللاريضريرةهأ يبعن

لدإبةمنوماإمجلعةيوممنأ فضلعىل لإمجلعةيومتفزعويهإ وإل نسإجلنإلثقليهذينإ

4

D'après Abou Horeyra, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Le soleil ne se lève pas et

ne se couche pas sur un jour meilleur que le jour du vendredi et il n'y a aucun animal

qui ne craint pas le jour du vendredi sauf les djinns et les hommes ». – Authentifié par

Sheikh al-Albânî dans Sahih al-Mawârid (459)

،إلقيامةيومإملوعودإليوم:وسلعليههللاصىلهللالرسوقالعنههللاريضهريرةأ يبعن

أ فضليومعىل،غربتولإلشمسطلعتوما،إمجلعةيوموإلشاهد،عرفةيومإملشهودوإليوم

لخبيهللايدعومسلعبديوإفقهالساعةفيه،منه شمنيس تعيذول،هلهللاإس تجابإ

منههللاأ عاذهإ ل

D'après Abou Horeyra, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Le jour promis est le jour de

la résurrection, le jour dont on témoigne est le jour de ‘Arafat, le jour témoin est le

jour du vendredi. Le soleil ne s'est jamais levé ou couché sur un jour meilleur que lui. Il

y a dans ce jour une heure durant laquelle aucun serviteur musulman ne demande

un bien à Allâh sans qu'Il ne lui exauce et il ne demande protection contre un mal

sans qu'Allâh ne le protège ». - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-jâmi’

(8201)

إبمنعن رسولقال:قالعهنامهللاريضعب اس ن :وسلعليههللاصىلإلل مهذإإ جعلعيد يوم

لميإلل لجاءفمنم،للممسمنم،فلميغمتسلمإلمجمعةإ

طيبكنوإ كم،منمهفلميمس ووعليم إكبلس

Ibn ‘Abbas rapporte que Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Certes, ce jour est

un jour de fête qu'Allâh a affecté aux musulmans. Que celui qui va assister à (la

prière du vendredi) prenne un bain, se parfume s'il en possède et se cure les dents. »

Hadith déclaré hassan par Sheikh al-Albânî dans Sahih Ibn Madja (908)

Ibn al-Qayyim dit dans le cadre de son explication des spécificités du vendredi : « La

13e spécificité est que c'est un jour de fête hebdomadaire. » Zad al-Ma’ad, 1/369.

Parmi les sources du mérite du jour figurent :

1/ La prière du vendredi, la meilleure des prières à propos de laquelle Allâh dit :

وذر﴿﴿ لل رأ ذكم لى

إ إ عوم سم

لمجمعةفٱ

مأ ةمنيوم لوى ذإنودىللص

إ ينءإمنوإ ل

اأ ٱي ي خيم لكم عذ لمبيم

أ وإ

لمون تعم نكنتمإ ﴾﴾ل كم

« Ô vous qui avez cru! Quand on appelle à la Salâ du jour du Vendredi, accourez à

l'invocation d'Allâh et laissez tout négoce. Cela est bien meilleur pour vous, si vous

saviez! » (62:9)

س،وإلم الةإلمخمم قال:إلص هوسل عليم إلل صىل رسولإلل أيبهريمرةريضهللاعنهأن عةعنم جمم

تغمشإلمكبائر مالمم عة،كف ارةلمابيمهنن لإلمجمم إ

5

D'après Abou Horeyra, le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Les cinq prières et

la prière du vendredi expient les fautes commises entre deux vendredis, pourvu

qu'on évite les péchés majeurs.» - Sahih Muslim (233)

2/ La prière de l'aube effectuée collectivement le vendredi est la meilleure à

accomplir par le musulman durant la semaine.

امعةالةإلصبحيومإمجلعةيفجعنإبنمعرقال:قالإلرسول:أ فضلإلصلوإتعندهللاص

D'après Ibn ‘Umar, le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « La meilleure des prières

auprès d'Allâh est la prière de l'aube du vendredi accomplie collectivement.»

Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-jâmi’ (1119)

La prière de l'aube du vendredi se caractérise par le fait qu'on y récite la sourate 32

dans la première rak’a et la sourate 78 dans la seconde.

.إل ولإلركعةيف،تزنيلبمل،إمجلعةيوم،إلصبحيفيقرأ كنوسلعليههللاصىلإلنيبأ ن

. مذكورإشيئايكنملإدلهرمنيحإل نسانعىلأ ىتهل:إلثانيةويف

D'après Abou Horayra, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) récitait au cours de la prière de

l'aube du vendredi la sourate qui débute par « alif laam mime tanzil » dans la

première rak’a et la sourate qui débute par « hal ataa ala al insani » dans la

seconde. Sahih Muslim (880)

Selon al-Hafiz ibn Hadjar, il est dit que la sagesse qui a dicté le choix de ces sourates

réside dans l'allusion qui y est faite à la création d'Adam et aux conditions qui

marquent le jour de la Résurrection. Car tout cela aura lieu un vendredi.

3/ Allâh protège contre l'épreuve de la tombe toute personne qui meurt dans la

journée ou la nuit du vendredi.

ل مسم :مامنم هوسل عليم إلل صىل عنعبدهللابنمعروريضهللاعهنامقال:قالرسولإلل

لوقإلمجمعةإ ل ليم مإلمجمعةأوم يموتيوم فتمنةإلمقبم اهإلل

D'après Abdoullah ibn Omar le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Allâh

protège contre l'épreuve de la tombe tout musulman qui meurt dans la journée ou

la nuit du vendredi.» - Hadith déclaré hassan par Sheikh Albânî dans Sahih at-Tirmidhi

(1074)

(Fatwa n°9211 du site Islamqa)

6

La prière du Fajr le vendredi

1. L’IMPORTANCE DE LA PRIERE AL-FAJR A LA MOSQUEE

اعة مإجلمعةيفج حيوم بم لوإتعنمدهللاتعالصالةإلص أفمضلإلص

« La meilleure des prières aux yeux d'Allâh est la prière de l'aurore effectuée en

congrégation, le vendredi. » - Rapporté par Abou Na’im dans al-Hilyah al-awliyah

(7/244) et authentifié par Sheikh al-Albânî dans al-Silsilah as-Sahihah (1566)

2. LA LECTURE DES SOURATES AS-SAJDAH ET AL-INSAANE

Selon al-Hafiz ibn Hadjar, il est dit que la sagesse qui a dicté le choix de ces sourates

réside dans l'allusion qui y est faite à la création d'Adam et aux conditions qui

marquent le jour de la Résurrection. Car tout cela aura lieu un vendredi. (Fatwa 9211

du site Islamqa)

Question : Certains priants s'ennuient de la récitation de la sourate As-Sajda et Al-

Insân le vendredi à l'aube pour leur longueur. Quelle position l'imam doit-il adopter

sachant que certains apprécient et d'autres pas ?

Réponse : Ceci est un acte de Sunna authentiquement rapporté du Prophète ( هللا صلى

سلم و عليه ). L'imam est tenu de réciter ces deux sourates pendant la prière de l'aube du

vendredi même si cela ne plaît pas à certains priants paresseux, car la Sunna passe

avant tout le monde.

Les imams doivent, dans toutes les prières, respecter les actes de Sunna, suivant

cette parole d'Allâh (l'Exalté) :

﴿﴿ لل ءإخروذكرأ لم

مأ لميوم

وأ لل

أ جوإ ل منكنيرم نة وةحس أسم لل

فرسولأ كنلكم إل قدم ﴾﴾كثي

« En effet, vous avez dans le Messager d'Allâh un excellent modèle (à suivre) » (33:21)

Et selon cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :

7

منرغبعنسنيتفليسمين

Anas ibn Malik rapporte du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ): « Celui qui s'oppose à ma

Sunna, n'est pas des miens. » - La chaine est authentique selon Sheikh al-Albânî dans

Takhrij Kitâbu Sunnah (61)

(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12 / Page 394 – Parmi les questions adressées à son éminence après

son commentaire sur le séminaire tenu à la mosquée Al-Djam’ Al-Kabîr à Riyad, intitulé (Le vendredi et

son importance dans l'islam), en date du 16\5\1402 de l'hégire.)

Question : Est-il permis de se limiter à l'une des deux sourates As-Sadjda ou Al-Insân

pendant la prière de l'aube du vendredi ?

Réponse : La Sunna veut qu'on les récite ensemble et qu'on ne se limite pas à l'une d'elle selon cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :

صلوإكامرأ يمتوينأ صيل

Malik ibn Huwayrith rapporte du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ): « Priez comme vous

m'aviez vu prier. » - Sahih Bokhari (631)

Et suivant la généralité de cette Parole d'Allâh (l'Exalté) :

﴿﴿ لل ءإخروذكرأ لم

مأ لميوم

وأ لل

أ جوإ ل منكنيرم نة وةحس أسم لل

فرسولأ كنلكم إل قدم ﴾﴾كثي

« En effet, vous avez dans le Messager d'Allâh un excellent modèle (à suivre) » (33:21)

Par ailleurs, il y a dans cela une façon de revivifier la Sunna et de la respecter.

(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12 / Page 397 – Parmi les questions adressées à son éminence après

son commentaire sur le séminaire tenu à la mosquée Al-Djam’ Al-Kabîr à Riyad, intitulé (Le vendredi et

son importance dans l'islam), en date du 16\5\1402 de l'hégire.)

Question : Quel est l'avis de la religion sur celui qui récite la Sourate As-Sajda dans

deux Rak’a ?

Réponse : L'avis de la religion sur lui est qu'il a dérogé à la Sunna. Il doit être appelé à

pratiquer la Sunna mais sa prière demeure valide, louange à Allâh. Mais il n'y a pas

de mal à réciter parfois d'autres sourates que les deux sourates susmentionnées pour

faire comprendre aux priants que leur récitation n'est pas obligatoire chaque

vendredi. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/399 – Extrait du programme Nour ‘alâ Ad-Darb,

cassette n°11)

8

La prière de Jumu’a

1. L’IMPORTANCE DE LA PRIERE DU VENDREDI

On doit aller à la prière du vendredi avec humilité, tranquillité et sérieux en vue

d'assister au bien et d'y participer en priant, en évoquant Allâh et en écoutant ce

qui vous sera utile dans votre religion et dans votre vie d'ici-bas, suivant cette Parole

d'Allâh (l'Exalté) :

وذر﴿﴿ لل رأ ذكم لى

إ إ عوم سم

لمجمعةفٱ

مأ ةمنيوم لوى ذإنودىللص

إ ينءإمنوإ ل

اأ ٱي ي خيم لكم عذ لمبيم

أ وإ

لمون تعم نكنتمإ ﴾﴾ل كم

« Ô vous qui avez cru ! Quand on appelle à la Salât du jour du Vendredi, accourez à

l’invocation d’Allâh et laissez tout négoce. Cela est bien meilleur pour vous, si vous

saviez ! » (62:9)

Puis, Allâh (Gloire et Pureté à Lui) a ordonné ce qui est utile à l'homme ici-bas et

dans l'au-delà et a dit :

قضيت﴿﴿ ذإفا ل عل كم إ كثي لل

أ كروإ ذم

وأ لل

أ ل فضم من بمتغوإ

وأ ض رم لم

أ ف وإ نتش

فٱ ة لوى لص

أ

لحون ﴾﴾تفم

« Puis quand la Salât est achevée, dispersez-vous sur terre et recherchez [quelque

effet] de la grâce d’Allâh, » (62:10)

C'est-à-dire recherchez la richesse et le bien…

لحون﴿﴿ تفم إل عل كم كثي لل أ كروإ ذم

﴾﴾وأ

« Et invoquez beaucoup Allâh afin que vous réussissiez. » (62:10)

…afin que vous ne soyez pas préoccupés par les diverses transactions de vente, et

d'achat, et par les types de délices et des besoins urgents qui détournent de

l'évocation d'Allâh (Exalté soit-Il) et des motifs de la félicité. La félicité se trouve dans

l'évocation d'Allâh et l'exécution de Son ordre. Les besoins du corps ne doivent pas

dominer ceux du cœur et de l'esprit, de même que les besoins du cœur et de l'esprit

ne doivent pas dominer ceux du corps et de la vie mondaine. Bien plus, on doit

accorder de l'attention à ceux-ci et à ceux-là. Les musulmans s'acquittent de ceux-

ci et de ceux-là. Tantôt, ils se consacrent aux affaires de leur vie d'ici-bas et leurs

besoins. Untel travaille dans sa plantation, Untel autre dans sa boutique et son

magasin, un troisième dans d'autres besoins et d'autres tâches permises par Allâh

9

(Exalté soit-Il), afin que tout le monde participe à tous les types de projets bénéfiques

et aux tâches licites et utiles, pour venir en aide aux pauvres et faire du bien aux

gens.

Lorsque les heures pendant lesquelles Allâh a imposé un commandement à l'homme

arrivent, ce dernier doit s'empresser vers l'obéissance à Allâh et l'accomplissement

de ce qu'Il lui a imposé. Certains besoins ne doivent pas le détourner d'autres, bien

plus, il doit donner à toute situation ce qui lui sied et donner à tout besoin ce qui lui

convient. Il surveille son temps et s'acquitte de ce qu'Allâh lui a imposé. Il recherche

la richesse et marche sur la terre d'Allâh en quête du licite. Il est de notoriété que la

prière est le pilastre de l'Islam et le deuxième de ses piliers selon cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :

رأ سإل مرإل سالمومعودهإلصالة

« La partie principale de la religion, est la soumission à Allâh, son pilier, la prière. »

Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Tirmidhi (2616)

Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit dans un hadith jugé authentique :

هللأ نشهادة:مخسعىلإل سالمبين لإ إوأ نهللاإ قامهللا،رسولمحمدا يتاءإلصالة،وإ إلزكة،وإ

وجحإلبيترمضان،وصوم

« L'Islam est bâti sur cinq piliers : L'attestation qu'il n'y a pas d'autre divinité qu'Allâh et

que Mohammad est Son Messager, l'acquittement de la prière, le versement de la

Zakât, le jeûne du mois de Ramadan et l'accomplissement du Hadj à la Maison

Sacrée. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Tirmidhi (2609)

Le Prophète ( سلم و يهعل هللا صلى ) mentionna un jour à ses Compagnons le mérite de la

prière et dit :

إهلكنتعلياحافظمن ولنور،هليكنملعلياحيافظملومنإلقيامة،يوموجناةاوبرها انورا

خلفبنوأ يبوهامان،وفرعون،قارونمعإلقيامةيوموكنجناة،ولبرهان،

« Quiconque l'accomplit assidûment, elle sera pour lui, le Jour du Jugement, une

lumière, une preuve, et un secours. Quant à celui qui n'aura pas été assidu, il n'y

aura pas pour lui de lumière, de preuve, ni de secours, et sera, ce jour-là, rassemblé

avec Pharaon, Hamân, Qâroun, et ‘Obbay ibn Khalaf. » - (Rapporté par Ahmad

dans le mousnad d’Al-Moukthirin parmi les compagnons, n°6288) NDR : Sheikh al-

Albânî l’a déclaré faible (da’îf) dans Da’îf at-Targhiib (312), Da’if al-Mawârid, etc.

Ce hadith authentique englobe la prière du vendredi et les cinq prières

quotidiennes. Il renferme une sublime promesse à celui qui l'accomplit assidûment et

l'observe qui est que sa prière sera pour lui une lumière ici-bas et dans l'au-delà, une

preuve et un secours le Jour Dernier. De même, il renferme une menace virulente à

l'endroit de celui qui ne l'accomplit pas assidûment qui est qu'il n'aura ni lumière, ni

preuve, ni secours et qu'il sera le Jour Dernier rassemblé avec Pharaon, Hâmân,

Qâroun et ‘Obbay ibn Khalaf. Ceci englobe les cinq prières en général et la prière

10

de vendredi en particulier et fait allusion également à leur accomplissement à leurs

horaires tel qu'Allâh a légiféré et en communauté avec les musulmans.

D'après certains ‘ulamas, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a mentionné le rassemblement

de celui qui néglige la prière avec ces mécréants qui appellent à la mécréance et à

l'égarement, et parmi les prêcheurs de l'infidélité, pour mettre en garde contre la

négligence et amener les gens à la rebuter afin que le musulman ne ressemble pas

à ces mécréants.

Car, lorsqu'on néglige la prière à cause du commandement ou de la royauté, on

ressemble à Pharaon -qu'Allâh nous en préserve- qui fut berné par sa royauté et son

commandement au point d'opprimer et de tyranniser. Il dit : "Je suis votre seigneur le

très-haut" et se retrouva en Enfer.

Le musulman ne doit pas ressembler à ce président égaré. S'il lui ressemble et se

laisse préoccuper par sa présidence au détriment de ce qu'Allâh lui a imposé, on le

rassemblera avec lui en Enfer. S'il néglige la prière à cause du ministère ou d'une

fonction, il sera semblable à Hâmân le vizir de Pharaon et par conséquent sera

rassemblé avec lui le Jour Dernier en Enfer.

S'il néglige la prière à cause des plaisirs charnels et pour satisfaire l'âme et ses

délices, il sera semblable à Qâroun le négociant des Israélites et leur tyran qui

opprima, tyrannisa et désobéit à Moïse. Il s'enfla d'orgueil et alors, Allâh le fit

disparaître sous terre ainsi que sa demeure. Quiconque lui ressemble sera rassemblé

avec lui le Jour Dernier. S'il est préoccupé par la vente et l'achat, les échanges et les

transactions, il sera semblable à ‘Obbay ibn Khalaf le négociant des gens de La

Mecque et par conséquent sera rassemblé avec lui en Enfer. Qu'Allâh nous en

préserve.

Nous devons, chers musulmans, prendre garde de cette assimilation. Le musulman

doit accorder une importance à la prière du vendredi et s'empresser de l'accomplir. Il est authentiquement rapporté du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qu'il a dit :

لينهتيأ قوإمعنودعهمإمجلعاتأ وليخمتنهللاعىلقلوهبمثليكوننمنإلغافلي

« Que certains cessent de délaisser la prière du vendredi, ou Allâh scellera leurs

cœurs au point d'être comptés au nombre des insouciants. » - Sahih Muslim (865)

Et si on cèle son cœur et qu'il se retrouve parmi les insouciants, il périra. Allâh dit :

عذإبعظي ﴿﴿ وة ولهمم ـ غش رهم ـ أبمص وعىلى عهمم سم وعىلى مم قلوهب عىلى لل أ ﴾﴾خت

« Allâh a scellé leurs cœurs et leurs oreilles ; et un voile épais leur couvre la vue ; et

pour eux il y aura un grand châtiment. » (2:7)

Implorons Allâh de nous accorder le salut.

Ceci est une preuve que celui qui se montre laxiste à l'égard de l'ordre d'Allâh et

manque à ce qu'Allâh lui a imposé, on cèlera son cœur et ses oreilles et sa vue sera

couverte d'un voile épais de sorte qu'il ne pourra pas se guider vers la vérité ni même

la voir.

11

Partant de là, on comprend que la prière de vendredi occupe un rang sublime et

que le fait de se montrer laxiste envers elle est dangereux. Les musulmans doivent

donc lui accorder une importance et l'accomplir assidûment avec les autres cinq

prières afin de profiter de ce qu'Allâh a légiféré dans celle-ci, et afin qu'ils se

rappellent le grand bien qui résulte de cette réunion tel que la connaissance

mutuelle, la cohérence, l'entraide dans la bonté pieuse et la piété, l'audition des

prêches et des sermons et le bénéfice qui en est tiré, en plus de plusieurs autres biens

et une récompense sublime qui en résultent tel que le fait de recommander le

louable et interdire le blâmable, l'échange de visites, les conseils mutuels, l'entraide

dans la mise sur pied des projets charitables et la connaissance des choses

religieuses qui peuvent nous échapper surtout si les orateurs préparent

minutieusement les sermons et accordent un intérêt à ce qui est important pour les

gens dans leurs affaires religieuses et mondaines comme les savants l'ont fait

remarquer.

L'orateur a pour devoir crucial d'accorder une importance au sermon afin d'élucider

à ses frères les jugements d'Allâh qui leur échappent. Chaque sermon doit

comporter des orientations et des instructions et la définition des jugements qui

peuvent échapper aux gens. Il doit également rappeler aux fidèles ce qu'Allâh leur

a imposé et leur a interdit et les mettre en garde contre ce qu'Allâh leur a interdit et

bien d'autres choses vers lesquelles l'orateur trouvera judicieux de les orienter et les

guider, surtout les problèmes contemporains et leurs jugements qui peuvent

échapper aux gens.

Parmi les gens, il y a l'ignorant, l'insouciant et le clairvoyant. Le clairvoyant accroît sa

science et se rappelle de ce qui lui a échappé, l'oublieux se rappelle, l'ignorant

s'instruit et le profit englobe tout le monde. Se détourner des cercles de science et

ne pas tirer profit des sermons du vendredi est un malheur car l'ignorant devient de

plus en plus ignorant, l'insouciance prend le dessus sur les gens, les cœurs souffrent,

se détournent de l'évocation d'Allâh et obstruent le chemin de la vérité à cause des

péchés qui se sont accumulés sur eux. Lorsque l'homme commet un péché, celui-ci laisse une tache noire sur son cœur comme le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) l'a dit, et

quand il se repent, cette tâche disparaît. Mais s'il persévère dans les péchés, les

taches s'accumulent et les péchés s'amoncèlent au point de noircir et de couvrir le

cœur. Tel est le sens de la Parole d'Allâh (Gloire et Pureté à Lui) où Il dit :

﴿﴿ معىلىرإنبلملك اقلوهب بونكنوإ م ﴾﴾يكمس

« Pas du tout, mais ce qu’ils ont accompli couvre leurs cœurs. » (83:14)

C'est-à-dire les mauvaises actions et les péchés. Lorsque l'homme se montre laxiste

envers les péchés et que les péchés prolifèrent sur son cœur, ce dernier se noircit et

se rétracte au point de ne plus reconnaître le convenable et ne plus interdire le

blâmable.

On doit donc se méfier du mal des péchés et toujours se repentir. Le serviteur doit

accorder un intérêt aux cercles de science, à l'audition des sermons intéressants, à

la révision avec les frères et à la lecture des livres utiles s'il aime la lecture, et ce pour

gagner en bien, en lumière et en science. Le plus important, c'est d'accorder de

l'intérêt au Saint Coran, d'en multiplier la récitation et de prêter une oreille attentive

12

à celui qui le récite, car, Allâh (Gloire et Pureté à Lui) en a fait une lumière, une

guidée et une guérison pour les maux des cœurs, comme l'Exalté a dit :

أقموم﴾﴿﴿ ءإنيمدىلل ته لمقرم ذإأ ـ ه ن

إ

« Certes, ce Coran guide vers ce qu'il y a de plus droit » (17:9)

ينهوقلم﴿﴿ ىءإمنوإ لل ﴾وشفاء هد

« Dis : "Pour ceux qui croient, il est une guidée et une guérison". » (41:44)

هكت ب﴿﴿ ليمكأنزلمن رك إ ب روإ مب تهۦل يد لوإ وليتذك رءإي بأو لمب لم

﴾أ

« [Voici] un Livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, afin qu’ils méditent sur

ses versets et que les doués d’intelligence réfléchissent » (38:29)

Il y a, en fait, plusieurs versets qui traitent de ce sujet.

Dans le hadith authentique, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

ال حصابهيومإلقيامةإقرؤوإ نهيٱ يتشفيعا هذإإلقرأنفا

« Lisez le Coran, car il viendra, le Jour de la Résurrection, comme intercesseur pour

les siens (ses lecteurs assidus) » - Sahih Muslim (804)

Cela veut dire qu'il intercédera en faveur de ses adeptes qui le mettaient en pratique ici-bas, comme le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) l'a si bien expliqué dans un autre

hadith qui est sa parole qui suit :

نهإلقرأنإقرؤوإ فا هناممعرإنألوسورةإلبقرة إلزهرإوينإقرؤوإل حصابهشفيعاإلقيامةيوميٱ يتفا

غيايتانك هنامأ وغاممتانك هنامإلقيامةيومتٱ تيان عنحتاجانصوإفطيمنفرقانك هنامأ و.

أ حصاهبام

« Au Jour de la Résurrection, on présentera le Coran et on fera venir ceux qui ont mis

en exécution ses prescriptions dans le bas monde. Les deux sourates "Al-Baqara" (La

Vache) et "Al-’Imrân" (La Famille de ‘Imrân) seront comme deux nuages ou deux

équipes d'oiseaux en groupe et fourniront des arguments en faveur de ceux qui les

récitaient (et appliquaient leurs prescriptions). » - Sahih Muslim (804)

Il a dit également :

:لكنوحرف{إمل}أ قوللأ مثالها،بعشإحلس نةوحس نة،بهفلهللاكتابمنحرفاقرأ من

حرفميوحرف،لموحرف،إلف

13

« Celui qui récite une seule lettre du Coran se voit inscrire une bonne action, et la

bonne action sera encore décuplée. Je ne dis pas que (Alîf-Lâm-Mîm) forme une

seule lettre, mais bien que (Alîf) est comptée pour une lettre, ainsi que (Lâm) est une

lettre, et (Mîm) est une lettre. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans sahih al-jâmi’

(6469)

Il y a, en fait, plusieurs hadiths qui traitent de ce sujet. Aujourd'hui, beaucoup de

gens sont tellement préoccupés par les jouissances et les balades qu'ils se

désintéressent des prières du vendredi. Ils sont ainsi privés d'écouter ce qu'elles

renferment comme prêches et leçons, et l'insouciance perdure encore pour

longtemps. Lorsque l'homme n'assiste pas aux cercles de science, n'écoute pas les

sermons, n'accorde pas une importance à ce qui est transmis d'après les savants, il

devient de plus en plus insouciant. Il se peut même que son cœur s'endurcisse au

point d'être celé et couvert d'un voile et pour finir, il est compté parmi les insouciants,

qu'Allâh nous en préserve.

Le croyant doit veiller à accomplir la prière du vendredi et toutes les autres prières en

communauté afin de tirer parti des sermons, des conférences et des cercles de

science et afin de prendre exemple sur d'autres. S'il faut nécessairement se balader

les jours de congé, les vendredis et les jeudis, on doit donc veiller à ne pas s'éloigner

de la ville de sorte qu'à l'heure de la prière, on y retourne et on fait la prière du

vendredi avec ceux qui sont restés sur place. Ainsi, on n'aura pas raté le vendredi ni

ce grand bien.

Des gens ont dit que dans certains pays islamiques, on joint la prière de Zhouhr à

celle du vendredi arguant que la prière de vendredi peut ne pas être valide

lorsqu'elle est accomplie dans une contrée qui renferme une multitude de mosquées

où on l'accomplit, et que, pour plus de précaution, on doit accomplir le Zhouhr

après de peur qu'on ait accompli la prière du vendredi de façon illégale. Cette

assertion est purement fausse et cet acte est une innovation.

Cela est contraire aux preuves légales et à ce que les musulmans ont toujours eu

coutume de faire à tout moment et en tout lieu, depuis que cette communauté

existe, lorsqu'on eut besoin d'élargir les groupes de prière. Il n'est donc pas permis

d'innover une prière non autorisée par Allâh (Gloire et Pureté à Lui). Par ailleurs, Il a

imposé à Ses serviteurs cinq prières à accomplir le jour et la nuit, que ce soit le

vendredi ou un autre jour. Il n'est pas permis de créer une sixième prière, que ce soit

le vendredi ou un autre jour, car, cela est contraire aux preuves légales et au

consensus des Salafs (prédécesseurs) de la communauté. Allâh (le Très-Haut) a dit :

﴿﴿ لل يٱذنبهأ ينمالمم دل

نأ لهمم عوإ ش ؤإ ك ش لهمم ﴾أمم

« Ou bien auraient-ils des associés (à Allâh) qui auraient établi pour eux des lois

religieuses qu'Allâh n'a jamais permises ? » (42:21)

Le Prophète ( سلم و ليهع هللا صلى ) a dit :

منأ حدثيفأ مر هذإماليسفيهفهورد

« Celui qui innovera dans notre religion des choses qui n'en font pas partie, qu'on le

lui rejette. » - Sahih Bokhari (2697)

14

ردفهوأ مر عليهليسمعالامعلمن

« Tout acte non conforme à nos enseignements est à rejeter. » - Sahih Muslim (1718)

Cela veut dire que cette œuvre est inacceptable. Nous implorons Allâh de guider

tous les musulmans, gouvernements et peuples, à s'instruire dans la religion, à s'y

conformer et à prendre garde de ce qui la transgresse. Il en est le Souverain Puissant.

(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12 / Page 315 – Commentaire de son éminence le Cheikh ‘Abd-Al-

’Azîz ibn ‘Abd-Allâh ibn Bâz sur le séminaire, tenu à la mosquée Al-Djam’a Al-Kabîr, intitulé (Importance

du vendredi en islam) donnée par le Cheikh Al-Ghazâlî Khalîl ‘Eid , le Cheikh Mohammad Ibn Hassan

Ad-Dirî`î et le Cheikh Mohammad Râ'fat Sa’îd, le 16\5\1402 de l'hégire.)

2. LES MERITES DE SALAT JUMU’A

2.1. PURIFICATION DES PECHES

On rapporte dans un hadith authentique du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qu'il a dit :

رهلثأ نصتللخطيبحتيفرغمنخطبتهثيصيلمعه منإغتسلثأ ىتإمجلعةفصىلماقد

غفرهلمابينهوبيإمجلعةإل خرىوفضلثالثةأ ايم

« Quiconque, le vendredi, procède à la purification rituelle, se rend à la mosquée,

prie autant que possible, puis écoute attentivement les propos de l'imam jusqu'à ce

qu'il termine son sermon et accomplit la prière avec lui, se verra pardonner les

péchés commis entre ce vendredi et le précédent plus trois jours. » - Sahih Muslim

(857)

Cela est dû au fait que les bonnes œuvres sont décuplées.

(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/405 - Parmi les questions adressées à son éminence après son

commentaire sur le séminaire tenu à la mosquée Al-Djam’ Al-Kabîr à Riyad, intitulé (Le vendredi et son

importance dans l'islam), en date du 16\5\1402 de l'hégire.)

لإمجلعةبيماهلغفروأ نصتفاس متعإمجلعةأ ىتثإلوضوءفٱ حسنتوضٱ من ثالثةوزايدةإمجلعةإ

لغافقدإحلىصمسومنأ ايم

D'après Abou Horeyra, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Celui qui fait les ablutions

parfaitement puis se rend au Jumu’a puis écoute et se tait, il lui est pardonné ce qu'il

y a entre ce moment et le vendredi suivant et trois jours en plus et celui qui touche

des cailloux a certes fait une futilité ». - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih

abi Daoud (1050)

15

نطيبمنمسو،إمجلعةيومإغتسلمن خرجث،ثيابهأ حسنمنلبسو،عندهكنإ

وبيهناملاكفارةكن،يصيلحتأ نصتث،أ حدإيؤذملو،هلبدإمافيكع،إملسجديٱ يتحت

إل خرىإمجلعةبي

D'après Abou Ayoub Al Ansari, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Celui qui fait le

ghousl le jour du vendredi, met du parfum s’il en possède, met son plus bel habit,

puis part vers la mosquée et prie autant qu'il lui plaît sans gêner personne ; puis se

tait jusqu'à ce qu'il prie, alors ceci est une expiation de ce qu'il y a jusqu'au vendredi

suivant ». – Hadith déclaré sahih lighayrihi par Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Targhib

(688). NDR : le hadith sahih lighayrihi est un hadith hassan qui a plusieurs chaines de

transmission qui sont chacune hassana. Ils se renforcent pour former un hadith sahih.

2.2. RECOMPENSE POUR CHAQUE PAS

لمن كبوملومىش،وإبتكروبك ر،وإغتسلإمجلعةيومغس يلغوملفاس متع،إل ماممنود ،يرم

وقيامهاصيامهاأ جر،س نة معلخطوة بك هلكن،

D'après Aws Ibn Aws Al Thaqafi, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Celui qui fait le

ghousl le jour du vendredi et lave sa tête, sort tôt et est présent au début de la

khotba, marche et ne prend pas sa monture, s'approche de l'imam, écoute et ne

fait pas de futilité a pour chaque pas la récompense d'une année de jeûne et de

prières nocturnes.» - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih Ibn Maja (898)

2.3. RECOMPENSE D’UN HAJJ POUR LA PRIERE EN GROUPE

إلضحىبيحتسإ لخرجومنإحملرمإحلاجك جرفٱ جرهمكتوبةصالةإ لمتطهرإبيتهمنخرجمن

لينصبهل ايهإ عليييفكتاببيهناملغولصالةأ ثرعىلوصالةإملعمترك جرفٱ جرهإ

Abou Umama rapporte : « Celui qui sort de sa demeure en état de purification pour

accomplir la salat obligatoire, sa récompense sera identique à celle du pèlerin en

état de sacralisation. Et celui qui sort pour accomplir la salat Duha sans nulle autre

raison, sa récompense sera identique à celle du petit pèlerin. Aussi, une salat

accompli à la suite d’une autre sans la moindre futilité est inscrite dans le livre de

‘illiyoun » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih abi Daoud (558)

2.4. CELUI QUI ABANDONNE LA SALAT JUMU’A

Question : Je suis un jeune croyant, j'accomplis mes prières et je persévère dans la

prière, mais il m'est arrivé une fois de négliger la prière du Vendredi deux fois de

suite. Nous savons tous que la prière du Vendredi est obligatoire pour tout musulman

16

(son accomplissement se fait à la mosquée). Je l'ai délaissée ni sans faire exprès ni

pour une raison majeure. Puis, j'ai lu, après cela, dans certains ouvrages que celui qui

délaisse la prière du Vendredi pendant deux semaines successives, ce dernier est

loin de l'Islam et des musulmans et devient mécréant. Je n'ai confiance ni dans ces

ouvrages ni dans l'idéologie des savants qui y figurent. C'est pour cela que je me

dirige vers votre Eminence pour que mon cœur soit apaisé.

Réponse : Celui qui est astreint d'accomplir la prière du Vendredi et l'a négligée

exprès, sans raison, aura commis un des plus grands péchés et un énorme délit. Il aura désobéi à Allâh et à Son Messager ( سلم و عليه هللا صلى ) Il lui revient de prendre

l'initiative de se repentir de façon sincère pour le mal qu'il a fait, et de ne plus

recommencer ce genre de choses.

Il a été mentionné dans des hadiths authentiques une sévère mise en garde à

l'encontre de celui qui néglige la prière du Vendredi sans une excuse légitime. Puis

un durcissement pour celui qui la néglige dont ce qui a été rapporté par Ibn Mas’oud au sujet du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qui a dit pour les gens qui n'assistent

pas à la prière du Vendredi :

لقدمهمتأ نأمررجالايصيلبلناس،ثأ حرقعىلرجاليتخلفونعنإمجلعةبيوهتم

« J'ai certes songé de donner l'ordre d'appeler à la prière, puis qu'un homme dirige

les fidèles, pendant que je me rends auprès de ceux qui n'assistent pas à la prière en

commun afin de brûler leurs maisons alors qu'ils y sont. » - Sahih Muslim (652)

Puis dans ce qui a été rapporté par Abou Horeyra et par Ibn ‘Umar qui ont dit avoir entendu le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) dire sur le minbar :

إلغافليمنليكوننثقلوهبمعىلهللاليخمتنأ وإمجلعاتودعهمعنأ قوإملينهتي

« Que certains cessent de délaisser la prière du vendredi, ou Allâh scellera leurs

cœurs au point d'être comptés au nombre des insouciants. » - Sahih Muslim (865)

Puis qui a été consigné par l'imam Ahmad et An-Nasâ`î d'après un hadith d'Ibn

‘Umar et d'Ibn ‘Abbâs qui a été transmis par Abou Al-Dja`d Ad-Damrî - qui a une compagnie - au sujet du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qui a dit :

قلبهعىلهللاطبع،هباهتاو جعثالثتركمن

« Quiconque manque trois prières du vendredi par négligence, Allâh lui scellera le

cœur ». - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-jâmi’ (6143)

Puis consigné par l'imam Ahmad dans son Mousnad et Ibn Mâdja dans ses sounanes

et autre selon le hadith de Djâbir avec les termes suivants :

قلبهعىلهللاطبعرضورةغيمنثالاثإمجلعةتركمن

« Allâh (l’Exalté) scelle le cœur de celui qui abandonne la prière pendant trois

vendredis (successifs), sans raison valable. » - Il a été consigné aussi par An-Nassâ'î,

17

Ibn Mâdja, Ibn Khouzayma, Al-Hâkim et Ad-Daraqottnî - Hadith déclaré hassan sahih

par Sheikh al-Albânî dans Sahih ibn Mâjah (931)

Par contre celui qui néglige la prière du Vendredi en rendant cela licite, alors ce

dernier aura renié ce qui a été révélé à Mohammad. Pour avoir traité de mensonge

les versets et les hadiths clairs qui se rapportent au caractère obligatoire de la prière

du Vendredi. Certains doctes ont qualifié de mécréant celui qui délaisse la prière du

vendredi ou toute autre prière parmi les cinq prières exigibles par fainéantise et par

négligence même si ce dernier ne renie pas son caractère obligatoire et ce, conformément à la globalité de la parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) contenu dans

le hadith suivant :

إلصالةتركوإلكفرإلشكوبيإلرجلبيإ ن

« Entre l’homme, la mécréance et le polythéisme, il y a l’abandon de la prière » -

Sahih Muslim (82)

Selon Djâbir le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

كفرفقدتركهامفنإلصالةوبيهنمبينناإليإلعهد

« Ce qui fait la différence entre nous et eux, c'est la prière. Quiconque l’abandonne

devient alors mécréant. » - Hadith consigné par l'imam Ahmad et les gens de

sounanes qui sont quatre, avec une chaîne de transmetteurs authentique d'après

Borayda ibn Al-Hasyb. Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Tirmidhi (2621)

(Fatwa 19338 du Comité de l’Ifta – Partie 7/86 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh Al

Ach-Chaykh – Membres : Bakr Abou Zayd, Sâlih Ibn Fawzan, AbdAllâh ibn Ghoudayan)

3. LES CONDITIONS DE JUMU’A

Question : Quelles sont les conditions permettant la validation du Jumu’a ?

Réponse : Les gens de science ont rappelé que celle-ci est soumise à quatre

conditions.

1/Elle doit être priée à l'heure délimitée qui débute, selon l'avis authentique, dès le

déclin [du Soleil] jusqu'à la fin du temps de Zouhr. Il est donc interdit qu'elle soit

effectuée avant le temps et après celui-ci. Si son heure est passée, elle doit être

priée comme étant [la prière de] Zouhr et non pas, être priée, comme étant le

Jumu’a.

2/La sédentarisation (c'est à dire le fait de s'établir à un endroit). La prière du

vendredi n'est pas valable de la part des nomades qui suivent les endroits pluvieux

et le troupeau et qui ne sont pas installés dans un endroit et elle n'est pas valable

18

également de la part des voyageurs lors du voyage hormis s'ils prient le Jumu’a avec

les gens de la région (agglomération).

3/Il est conditionné pour sa validité le fait qu'elle soit précédée de deux discours

contenant la Louange à Allâh, les deux attestations [de foi], la Prière et le Salut sur

Son Messager, le conseil de craindre Allâh ‘Azza wa Jall, l'exhortation par laquelle les

cœurs vont s'agiter (s'émouvoir) et de lire une portion du Qur'ân.

4/Parmi les savants, certains conditionnent le fait d'avoir un nombre déterminé de

participants aux deux discours et à la prière comme quarante prieurs par exemple.

Néanmoins, l'avis authentique est qu'aucun nombre défini n'est conditionné car

aucune preuve claire ne prouve le fait qu'il soit une condition. Dès lors, si un groupe

est présent au Jumu’a et même s'il est minime, cela sera suffisant. (Source: Al-

Mountaqah min Fatâwah As-Sheykh Sâlih Al-Fawzân, tome 5, page 39, question 101)

4. OBLIGATOIRE POUR QUI ?

Question : Quel est l'avis de la religion musulmane au sujet de la prière du Vendredi ?

Réponse : La prière du vendredi est obligatoire pour toute personne pubère,

Moukallaf (Personne réunissant les conditions qui sont exigées pour qu'elle soit

légalement responsable de ses actes), qui est libre, musulman et résident, ou bien

résident dont le séjour ne permet pas le raccourcissement dans un endroit où est

organisée la prière du Vendredi. (Fatwa 18100 du Comité de l’Ifta – Partie 7/89 – Président :

Sheikh Ibn Baz – Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Fawzan, Sheikh Al Ach-Chaykh, Bar Abou Zayd)

Question : Quel est l'avis de la religion relatif à celui qui néglige la prière du

Vendredi ?

Réponse : La prière du Vendredi est une obligation qui incombe à tous les

musulmans (Fard ‘Ayn) de sexe masculin, pubères, doués de raison, libres et

résidents. Celui qui la délaisse par négligence s'expose à une terrible menace. En effet, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

لينهتيأ قوإمعنودعهمإمجلعاتأ وليخمتنهللاعىلقلوهبمثليكوننمنإلغافلي

« Que certains cessent de délaisser la prière du vendredi, ou Allâh scellera leurs

cœurs au point d'être comptés au nombre des insouciants. » - Sahih Muslim (865)

Il est du devoir de celui qui agit de la sorte de se repentir vers Allâh et de prendre

soin à accomplir la prière du Vendredi avec les autres musulmans. (Fatwa 17157 du

Comité de l’Ifta – Président : Sheikh Ibn Baz – Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Fawzan, Sheikh Al

Ach-Chaykh, Bar Abou Zayd)

19

Question : Des choses se sont produites et je désire demander l'explication si vous

voulez bien afin de lever toute confusion éventuelle concernant la femme qui

accomplit la prière du vendredi dans sa maison.

Réponse : La prière de vendredi n'est pas obligatoire à la femme mais plutôt aux

hommes. Il en est de même de la prière en commun, elle n'est pas obligatoire à la

femme mais elle l'est pour les hommes.

La Sunna veut que la femme prie chez elle que ce soit le vendredi ou tout autre jour

car cela est mieux pour elle. Mais si elle accomplit la prière du vendredi avec les

gens, celle-ci remplacera celle de Zhouhr, à condition qu'elle soit voilée et sobre et

qu'en sortant de chez elle, elle ne se parfume pas. Elle n'aura pas commis de péché

pour avoir entendu ce qui lui est utile et pour avoir suivi le sermon et les prêches.

Toutefois, elle doit être soucieuse du voile et de l'éloignement de la tentation, et en

marchant en route, elle ne doit pas avoir mis de parfum ni afficher ses atours. Bien

plus, elle doit se voiler pour assister à la prière avec les gens comme le faisaient certaines femmes au temps du Messager ( سلم و عليه هللا صلى ) lorsqu'elles priaient avec lui.

Il a dit :

ماءمتنعوإل نلهنخيوبيوهتن هللامساجدهللاإ تفالت وليخرجم

« ...qu’elles sortent sans être parfumées. » - Rapporté par Ahmad – Les reste du

mousnad al moukthikin – 9270 – Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Irwa al-ghaliil

(515)

C'est-à-dire sans aucune bonne odeur afin de ne pas tenter les hommes. En plus, elles ne doivent pas afficher leurs atours en sortant. Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

ماءمتنعوإل نلهنخيوبيوهتن هللامساجدهللاإ تفالت وليخرجم

« ... et leurs maisons sont meilleures pour elles » - Authentifié par Sheikh al-Albânî

dans Irwa al-ghalîl (515)

Il n'y a donc aucun mal à ce qu'elle prie avec la communauté tout en étant voilée,

en prenant ses précautions et en s'éloignant des causes du mal, de la tentation et

ne s'étant pas parfumée.

On comprend donc que la femme n'est pas tenue d'accomplir la prière de vendredi

à la mosquée, et qu'elle prie la prière de Zhouhr chez elle. Mais si elle accomplit la

prière du vendredi avec les gens, celle-là remplacera le Zhouhr.

C'est le cas du malade qui n'a pas à prier la prière de vendredi qu'il remplace par

celle de Zhouhr, mais s'il accomplit la prière de vendredi, celle-ci tiendra lieu de

Zhouhr.

L'esclave et le voyageur se trouvent dans la même situation. La prière de vendredi

ne leur est pas obligatoire, mais plutôt celle de Zhouhr. Toutefois, s'ils font la prière du

vendredi, celle-là tiendra lieu de Zhouhr. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/333 – Extrait du

programme Nour ‘Alâ Ad-Darb)

20

Question : Il y a des enfants de quatre à cinq ans qui viennent à la prière du

vendredi avec leur pères, puis, lorsque l'imam prie ils interrompent la prière d'autrui,

parlent et sortent ; Est-ce que cela est correct ?

Réponse : Ce qui est requis aux parents c'est de ne pas amener – à la mosquée –

leurs petits enfants qui ont moins de sept ans jusqu'à ce qu'ils aient leur raison. S'ils

atteignent sept ans et qu'ils ont leur raison, l'islam leur ordonne de prier, s'ils ne l'ont

pas atteint ou s'ils n'ont pas encore la raison, ils est conseillé de ne pas les amener à

la mosquée car la prière ne leur est pas obligatoire, et parce qu'ils nuisent aux prieurs

et les dérangent. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/408 - Parmi les questions adressées à son

éminence après son commentaire sur le séminaire tenu à la mosquée Al-Djam’ Al-Kabîr à Riyad, intitulé

(Le vendredi et son importance dans l'islam), en date du 16\5\1402 de l'hégire.)

5. QUI EST EXEMPTE DE LA FAIRE ?

Taariq ibn Shihaab a rapporté du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qu’il a dit :

وإجبحقإمجلعة : حديثطارقبنشهابريضهللاعنهأ نإلنيبصىلهللاعليهوسلقال

ل؛جامعةيفمسللكعىل مريضاأ و،صبياأ و،إمرأ ةأ و،مملوكعبدإ:أ ربعةإ

« La prière de Jumu’a est une obligation à tout musulman, afin d’être effectuée en

groupe, sauf quatre : un esclave qui est la propriété (de quelqu’un), une femme ou

un enfant ou quelqu’un de malade. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih

al-jâmi’ (3111)

Le fait que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) ait mentionné 4 catégories de personnes

dispensées de la prière Jumu’a ne signifie pas que ce sont les seules catégories. En

effet, on compte également les voyageurs et les gens du désert.

Sheikh Ferkous explique :

« Le Législateur a permis de délaisser la prière en groupe à toute personne pour qui

se rendre au Jumu’a est difficile, à cause d’une excuse qui la touche.

Ceci est valable quand l’excuse est effective, comme si la personne est endettée et

a du mal à payer sa dette, si elle craint la prison, si elle se cache des autorités ou si

elle est malade et craint l’aggravation ou la continuité de sa maladie.

Les savants assimilent à ce dernier cas celui qui s’occupe de soigner le malade, si sa

présence est indispensable. Sont également considérés comme ayant une excuse :

celui qui redoute un mal pour sa personne, celui qui redoute la perte de ses biens et

celui qui redoute des dommages touchant des dépôts qu’on lui a confiés et qu’il

doit garder.

La preuve à cela est le hadith d’Ibn ‘Abbâs rapporté par Abou Daoud, dans lequel le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

21

منإت باعهعذر إملناديفلمينعه خوفأ ومرض-منسع إلعذر؟قال: وما تقبلمنه-قالوإ: مل

إلصالةإليتصىل

« Celui qui entend celui qui appelle à la prière (le Muezzin) et qu’aucune excuse

n’empêche d’y répondre... » – Ils dirent : « Qu’est-ce que l’excuse? » Il dit : « La peur

ou la maladie – la salat qu’il aura accomplie ne lui sera pas acceptée.» - Rapporté

par Abû Dâwûd au début de «Kitâb As-Salât», chapitre de la dureté quant au

délaissement de la prière en groupe (551), Ad-Dâraqutnî dans ses Sunan (1576) et Al-

Bayhaqi (5249), d’après Ibn ‘Abbâs. Al-Albânî a dit dans Al-Irwâ' (2/336): «Da’îf en

ces termes.». Il dit dans Al-Michkât: «Sa chaîne est Da’îf, elle comporte Abû Janâb

Yahyâ Ibn Abî Hayya Al-Kalbî, qui est Da’îf et Mudallis et qui l’a rapporté en disant

«‘An» («selon»), cependant le hadith est Sahîh en d’autres termes –à venir dans le

livre–, plusieurs [savants] l’ont jugé Sahîh et j’en ai parlé dans Sahîh Abî Dâwûd

(560)». Il l’a, aussi, jugé Da’îf dans Tamâm Al-Minna (p327).

Il dit, dans la version d’Ibn Mâjah :

ل هلصالةفالجيبفلإلن دإءسعمن عذرمنإ

« Celui qui entend l’appel (à la prière) et qui n’y répond pas, n’a pas de salat, sauf

s’il avait une excuse.» - Rapporté par Ibn Mâjah dans « les mosquées et la prière en

groupe », chapitre du blâme de celui qui délaisse la prière en groupe, Ibn Hibbân

dans « la salat », chapitre de l’obligation de la prière en groupe et des excuses

permettant de la délaisser et Al-Hâkim dans « la salat » (1/363) ; jugé Sahîh par

Cheikh Albânî dans Al Irwâ' (2/337), dans Tamâm Al-Minna (p327) et dans Sahîh At-

Targhîb Wat-Tarhîb (1/301), n° 426.

(Fatwa n°45 de Sheikh Ferkous – Alger, le 12 de rajab 1417)

Question : Le Messager d'Allâh (صىلهللاعليهوسل) avait-il abandonné la prière du vendredi

en raison de mauvaises conditions climatiques ? J'entends parler d'un temps marqué

par la chute de 20cm de neige.

Réponse : Premièrement, rien n'a été rapporté dans la Sunna qui indique la

possibilité d'abandonner la prière du vendredi pour un empêchement dû à la pluie

ou à la neige. Il ne l'abandonnait qu'en cas de voyage.

Deuxièmement, il est permis d'abandonner la prière du vendredi et la prière

collective en cas de pluie abondante et de vent glacial ou de neige pouvant porter

atteinte aux gens ou leur rendre difficile la participation à la prière du vendredi. Ceci

s'atteste dans ce qui a été rapporté par Bokhari (901) et Muslim d'après Ibn ‘Abbas.

Celui-ci avait dit à son muezzin qui lançait l'appel à la prière au cours d'une nuit

pluvieuse : « Quand tu auras dit : « J'atteste que Muhammad est le Messager

d'Allâh » n'ajoute pas : « venez prier » mais plutôt : « Priez chez vous ». Les gens ont

semblé désapprouver cette manière de faire. Ibn ‘Abbas dit : cela a été fait par

quelqu'un qui est meilleur que moi. La prière du vendredi est une affaire importante.

Je n'ai pas voulu vous déranger en vous exposant à la boue et aux faux pas.»

22

An-Nawawi explique dans son commentaire de Muslim que les termes arabes dahd,

zalal, zalaq et rad' signifient endroit glissant. Plus loin, il dit : « ce hadith indique qu'on

peut se passer de la prière du vendredi en cas de pluie et d'un autre handicap

pareil. C'est conforme à notre doctrine et à d'autres, contrairement à

l'enseignement de Malik. Allâh Très Haut sait mieux ce qui est juste ».

Les Hanbalites considèrent la chute (abondante) de la neige comme une excuse

pour abandonner la prière du vendredi et la prière collective.

L'auteur de khasf al-quinaa (1/495) dit : « Est dispensé d'assister à la prière du

vendredi… celui qui s'expose à la pluie ou à la boue, ou à une chute (massive) de

neige ou de grêle ou à un vent glacial soufflant dans une nuit opaque » compte tenu de la parole d'Ibn Omar : « Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) faisait dire à son muezzin

au cours des nuits froides ou pluvieuse en voyage : « Priez dans vos campements »

Cité par Bokhari et par Muslim). Ibn Madia l'a rapporté grâce à une bonne chaîne

de rapporteurs mais il n'a pas mentionné le voyage. Dans les deux Sahih est cité un

hadith selon lequel Ibn Abbas a dit la même chose à son muezzin au cours d'un

vendredi pluvieux. La neige et la grêle y sont assimilables.

Cela étant, le vent glacial soufflant au cours d'une nuit opaque constitue une

excuse car il peut s'accompagner de pluie.»

Il est évident que la pluie ne porte pas atteinte à beaucoup de gens et ne les

empêche pas de vaquer à leurs occupations et à veiller à leurs intérêts. La chute de

neige ne constitue pas pour ceux-là une excuse de ne pas aller assister à la prière du

vendredi. Si elle était telle qu'elle les empêche d'arriver à la mosquée, elle devient

une excuse pour eux. (Fatwa n° 148398 du site Islamqa)

Question : Je suis infirmier dans un hôpital où je suis responsable de la section

d'accueil. Le vendredi, je reste seul avec le médecin. La prière du vendredi

m'incombe-t-elle ou pas ? Vu que la section accueille les accidents et les urgences

pendant 24 heures ?

Réponse : Si votre travail à l'hôpital exige que vous y soyez présent à l'heure de la

prière du vendredi pour parer aux urgences, il n'y a pas de mal à ce que vous

demeuriez à l'hôpital. Vous serez excusé de n'avoir pas accompli la prière du

vendredi ; à sa place vous accomplirez la prière de Zhouhr, qui est de quatre rak’a. (Fatwa n°17054 du Comité de l’Ifta – Partie 7/90 - Président : Sheikh Ibn Baz – Membres : Sheikh Al Ach-

Chaykh, Sheikh Fawzan, Bakr Abou Zayd, Sheikh Ghoudayan)

Question : Un homme travaille comme berger chez quelqu'un dans un endroit

proche de la mosquée. Son responsable l'empêche d'effectuer la prière du vendredi

sous prétexte qu'il est excusé s'il garde les moutons. Quel est l'avis de la religion à

cela ? Doit-il continuer à faire ce travail ou non ? Alors que sa désobéissance lui sera

préjudiciable dans le sens où il perdra son travail.

Réponse : Celui à qui est confié un travail qui risque d'être perdu en l'abandonnant

ou s'il craint le vol ou la perte tel que le fait de garder des moutons ou de l'argent, ce

dernier est excusé s'il n'effectue pas la prière du vendredi ou la prière en commun, si

23

ce dernier a besoin de ce travail et s'il ne trouve aucun autre travail que celui-ci,

alors il poursuit son travail et nul grief contre lui pour cela. Cependant, il est à noter

qu'il doit substituer la prière de Zhouhr à celle du vendredi. (Fatwa n°15924 du Comité de

l’Ifta – Partie 7/91 - Président : Sheikh Ibn Baz – Membres : Sheikh Al Ach-Chaykh, Sheikh Fawzan, Bakr

Abou Zayd, Sheikh Ghoudayan)

6. QUORUM ?

Question : Quel est le minimum de priants qui est une condition pour

l'accomplissement de la prière du vendredi et la prononciation du sermon ?

Réponse : Les ‘ulamas ont beaucoup divergé sur cette question, mais l'avis le plus

authentique à ce propos est que ce nombre est de trois personnes : l'imam

accompagné de deux personnes. Si dans un pays, on trouve trois hommes et plus,

pubères, libres et résidents, ils doivent accomplir la prière du vendredi au lieu de

celle de Zhouhr, car ils sont concernés par les preuves démontrant la légalité et

l'obligation de la prière du vendredi. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz publiée dans le livre Ad-Da’wa,

premier volume, page 66)

Sheikh al-Bassam partage cet avis dans Charh Boulough al-Maram et cite

également l’avis concordant d’Ibn Taymiyyah dans Al-Ifhâm 1/235 (Chapitre : le livre de

la prière, paragraphe 364/5 – Editions Tawbah)

Question : J'ai lu dans certains livres que l'une des conditions d'accomplissement de

la prière de vendredi est la présence de quarante priants pour qui la prière est

obligatoire. Dernièrement, "Ad-Da’wa" a publié une fatwa de Votre Eminence selon

laquelle deux personnes en plus de l'imam peuvent accomplir la prière de vendredi.

Comment joindre ces deux avis ?

Réponse : Un groupe de ‘ulamas dont l'imam Ahmad ibn Hanbal a posé comme

condition d'accomplissement de la prière de vendredi la présence de quarante

priants. L'avis le plus vraisemblable est qu'il est permis de l'accomplir si les priants sont

moins de quarante. Le minimum obligatoire est de trois priants comme souligné dans

la fatwa précitée en réponse à une question qui a précédé celle-ci, vu qu'il n'y a pas

de preuve sous entendant l'exigence de quarante priants. Le hadith mentionné sur

l'exigence de quarante priants est faible comme l'érudit Ibn Hadjar l'a clarifié dans

l’ouvrage intitulé "Bolough Al-Marâm". (Fatwa de Sheikh Ibn Baz publiée dans le livre Ad-Da’wa,

premier volume, page 66)

Question : Un homme demande : Je suis de confession musulmane dans une région

isolée et dans le village, il n'y a, comme coreligionnaires, que trois musulmanes qui

sont veuves. Est-il permis d'organiser la prière du vendredi avec elles dans le village ?

24

Réponse : Il n'est permis d'organiser la prière du vendredi qu'en présence d'un

nombre [de personnes] requis qui autorise la célébration de la prière du vendredi. Le

nombre minimal requis pour cela, est la présence de deux hommes avec un imam,

selon l'avis le plus correct des gens de science. Par contre, la prière du vendredi ne

peut pas être organisée avec les femmes mais si ces dernières assistent avec les

hommes à la célébration de la prière du vendredi, cela leur tient lieu de prière de

Zhouhr. (Fatwa 15856 du Comité de l’Ifta – Partie 7/74 – Président : Sheikh Ibn Baz – Membres : Sheikh

Ghoudayan, Sheikh Fawzan, Sheikh Al Ach-Chaykh, Bar Abou Zayd)

7. LIEUX AUTORISES EN DEHORS DE LA MOSQUEE ?

Question : Nous disposons de deux grandes mosquées dans lesquelles se tiennent les

cinq prières prescrites ainsi que la prière du vendredi. Ces dernières connaissent une

grande affluence notamment pendant les jours du mois de Ramadan. Un groupe de

musulmans a alors procédé à la location d'une salle qui se trouve dans un quartier

de la ville afin d'y accomplir la prière du Tarâwîh pendant un mois seulement. Est-il

valable, pour eux, d'accomplir la prière du Vendredi dans cette salle, qui a été

louée temporairement, pour un mois seulement, c'est-à-dire : organiser quatre

prières du Vendredi durant un mois de Ramadan seulement ?

Réponse : Si la situation est telle qu'elle a été évoquée, à savoir que le nombre de

fidèles se multiplie durant le mois de Ramadan au point où les deux mosquées

deviennent exigües pour les contenir, alors il n'y a pas d'objection à louer une salle

qui contiendra ces fidèles et il est du devoir de tout musulman de veiller à accomplir

toujours les prières avec ses coreligionnaires à la mosquée et pas spécialement le

mois de Ramadan ou autre mois, car la prière collective, à la mosquée, est

obligatoire pour les hommes.

Il a été rapporté de façon authentifiée que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

لمنعذر منسعإلندإءفلجيبفالصالةهلإ

« Nulle, sera la prière de celui qui entend l’appel à la prière sans aller à la mosquée

faire la prière collective, à moins qu'il ait une excuse valable. » - Authentifié par

Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Targhib (426)

(Fatwa n°18240 du Comité de l’Ifta – Partie 7/79 - Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh Al

Ach-Chaykh - Membres : Sheikh Fawzan, Bakr Abou Zayd)

Question : Une de mes connaissances m'a dit que la prière du vendredi ne saurait

être correctement effectuée que dans un endroit où l'on célèbre les cinq prières

quotidiennes publiquement. Est –ce exact?

25

Réponse : Selon la majorité des jurisconsultes hanafites, chafiites et hanbalites –

contrairement aux malikites – il n'est pas nécessaire que la prière du vendredi soit

célébrée dans une petite ou grande mosquée.

L'auteur d'al-Bahr ar-Raiq, un ouvrage de référence hanafite (2/1620), dit :

« l'autorisation générale » signifie que la publication (de la prière du vendredi) est sa

condition d’accomplissement. C'est d‘autant plus vrai que si un chef (militaire)

fermait le portail de son fort et dirigeait la prière du vendredi pour ses troupes, son

acte ne serait pas permis. » Voilà ce qui est dit dans al-Khoulaassa.

Dans al-Mouhit, on lit : « Si quelqu'un ouvre la porte de son palais et permet aux gens

d'entrer (pour prier dans sa mosquée), son geste est permis, mais réprouvé puisqu'il

ne se serait pas conformé aux exigences d'une mosquée publique.»

L'auteur de tarh at-tathrib (3/190) dit : « Selon notre doctrine (celle des Chafiites) la

prière du vendredi n'est pas à célébrer exclusivement dans les mosquées puisqu'on

peut la célébrer dans les bâtiments. Si on l'accomplit ailleurs que dans une mosquée,

celui qui entre dans le lieu de prière n'aura pas à effectuer les deux rak’a de

salutation de la mosquée.»

L'auteur de al-Insaf, un ouvrage de référence des hanbalites (2/378), dit : « Il est

permis de la célébrer dans des bâtiments séparés compris dans un complexe et

dans des constructions proches les unes des autres situées dans le désert. » Voilà

l'enseignement définitif de la doctrine adopté par la majorité des condisciples.

Nombreux d'entre eux l'ont adopté résolument. Il est dit encore qu'il n'est permis de

la célébrer que dans une mosquée. »

Quant aux malikites, ils soutiennent que l'usage d'une mosquée est une condition de

validité de la célébration de la prière du vendredi, comme il a déjà été dit. Le

malikite al-Khalil mentionne parmi les conditions de la célébration de cette prière :

« Une mosquée construite composée d'une seule unité.»

L'auteur de tadj wa al-iklil (2/520) dit : « Dans une mosquée. Selon Ibn Bachir l'usage

d'une mosquée en est une condition de validité. Selon Ibn Roushd, on ne peut pas

célébrer la prière du vendredi en dehors d'une mosquée (construite).

Selon al-Badji, la mosquée en question doit être construite selon les normes d'une

mosquée.»

En somme, la célébration de la prière du vendredi dans le lieu indiqué est juste selon

l'avis de la majorité des ‘ulamas, si on ne peut pas affecter un espace de prière

spécial aux musulmans et s'ils ne peuvent pas se rendre à la mosquée la plus proche

ou au centre islamique où l'on célèbre la prière du vendredi. (Fatwa n°153872 du site

Islamqa)

26

8. LES GRANDES ABLUTIONS

Effectuer le ghusl le vendredi est recommandé et non obligatoire selon la majorité

des fuqaha, bien que certains d’entre eux sont d’avis qu’elles sont obligatoires. Al-

Nawawi a dit dans al-Majmo’ (4/534) : « Effectuer le ghusl le vendredi est sunna, non

obligatoire dans le sens où celui qui ne le fait pas commet un péché, et il n’y a pas

de divergence d’opinion parmi nous à ce sujet. Pour celui qui considère le ghusl

comme sunna, il y a quatre points de vue mais l’avis correct appuyé par les textes et

considéré par l’auteur et la majorité comme étant l’avis correct est le suivant : le

ghusl est sunna pour celui qui veut assister à Jumu’a, qu’il soit homme, femme,

enfant, voyageur, esclave ou autre et ce, en vertu du sens apparent du hadith d’Ibn

‘Omar et parce que le sens voulu (du ghusl) est le nettoyage et ils sont tous égaux

sur ce point. Il (le Ghusl) n’est pas sunna pour celui qui n’a pas l’intention d’assister à

Jumu’a, même s’il fait partie de ceux qui devraient y assister et ce, en vertu du sens

du hadith et parce que la raison n’existe plus. Qui plus est, le hadith d’Ibn ‘Omar selon qui le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

منأ ىتإمجلعةمنإلرجالوإلنساءفليغتسل,ومنمليٱ هتافليسعليهغسلمنإلرجالوإلنساء

« Quiconque se rend à Jumu’a, homme ou femme, laissez-le faire le ghusl et

quiconque ne vient pas, homme ou femme, n’a pas à faire le ghusl » - Rapporté par

al-Bayhaqi avec cette version et avec une chaine authentique.

(Fatwa n°142753 du site Islamqa)

Question : L'ablution majeure le jour du vendredi est-elle obligatoire ou

recommandée et l'ablution mineure peut-elle lui suffire, car cela devient difficile

pendant la saison d'hiver, à cause du froid qui est rigoureux ?

Réponse : Le jour du vendredi est le meilleur jour de la semaine. Les musulmans s'y

rassemblent pour accomplir la prière du vendredi et pour écouter le sermon. Il est

recommandé, pour celui qui vient assister à la prière du vendredi, d'être propre en

se lavant afin d'enlever les mauvaises odeurs de son corps et de se parfumer. Et si ce

dernier se contente de l'ablution mineure seulement, cela lui suffit compte tenu de ce qui a été affirmé au sujet du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qui a dit :

منتوضٱ يومإمجلعةفهباونعمتومنإغتسلفالغسلأ فضل

« Se contenter de faire les ablutions mineures le jour de vendredi est valable et c'est

un acte louable, cependant les ablutions majeures sont préférables. » - Authentifié

par Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Tirmidhi (497)

(Fatwa n°14151 du Comité de l’Ifta – Partie 7/70 - Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh

‘Affifi – Membres : Sheikh Ghoudayan)

27

Question : Les ablutions majeures (Ghousl Al-Djanâba) suffisent-elles pour ne pas faire

le Ghousl du vendredi ?

Réponse : Si on les fait dans la journée (avant la prière du vendredi), cela suffit, et il

est préférable que l'on émette l'intention des deux, en ayant l'intention de faire les

ablutions majeures du vendredi et celles pour lever l'impureté (Djanâba). Ainsi, on

aura, si Allâh le veut, le mérite du bain rituel (Ghousl) du jour du vendredi. (Fatwa de

Sheikh Ibn Baz – Partie 12/406 - Parmi les questions adressées à son éminence après son commentaire

sur le séminaire tenu à la mosquée Al-Djam’ Al-Kabîr à Riyad, intitulé (Le vendredi et son importance

dans l'islam), en date du 16\5\1402 de l'hégire.)

Question : Les ablutions majeures obligatoires faites avant la prière de l'aube valent-

elles pour la prière du vendredi ou non ?

Réponse : La Sunna veut qu'on fasse les ablutions majeures quand on se prépare

pour la prière du vendredi. Il est mieux que cela ait lieu quand on s'apprête à aller à la mosquée selon cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :

ذإرإ حأ حدمكإ لإمجلعةفليغتسلإ

« Lorsque l'un de vous veut se rendre à la prière de vendredi, qu'il fasse ses ablutions

majeures. » - Sahih Bokhari (882)

Mais si on a fait les ablutions majeures en début de journée, cela est suffisant car les

ablutions majeures du vendredi sont un acte sunna vivement conseillé. Certains

‘ulamas soutiennent qu'elles sont obligatoires. On doit donc respecter les ablutions

majeures du vendredi et il est mieux que cela ait lieu quand on se rend à la

mosquée comme souligné précédemment, car cela est plus purificateur et plus à

même d'éliminer les mauvaises odeurs. On doit prendre soin de se parfumer et porter

ses plus beaux vêtements.

De même, lorsqu'on se rend à la prière, on doit être apaisé et ne pas presser les pas

car chaque pas absout les péchés et élève le rang auprès d'Allâh. C'est pourquoi on

doit être serein et attentionné. Une fois à la mosquée, on doit avancer le pied droit,

prier sur le Messager, dire "Au nom d'Allâh" et réciter : "J'implore le refuge d'Allâh Le

Sublime, par Son Visage noble et Son autorité ancienne contre Satan le maudit.

Seigneur, ouvre-moi les portes de Ta miséricorde." Puis, on accomplit le nombre de

rak’a qu'on peut, on ne s'assoit pas entre deux personnes. Après cela, on s'assoit et

attend la prière soit en récitant, soit en évoquant Allâh, soit en implorant Son pardon,

soit en gardant le silence jusqu'à l'arrivée de l'imam. On doit se taire quand l'imam

prêche, après, on prie avec lui. Lorsqu'on agit ainsi, on a fait une bonne action sublime. On rapporte dans un Hadith authentique du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qu'il a

dit :

رهلثأ نصتللخطيبحتيفرغمنخطبتهثيصيلمعه منإغتسلثأ ىتإمجلعةفصىلماقد

غفرهلمابينهوبيإمجلعةإل خرىوفضلثالثةأ ايم

28

« Quiconque, le vendredi, procède à la purification rituelle, se rend à la mosquée,

prie autant que possible, puis écoute attentivement les propos de l'imam jusqu'à ce

qu'il termine son sermon et accomplit la prière avec lui, se verra pardonner les

péchés commis entre ce vendredi et le précédent plus trois jours. » - Sahih Muslim

(857)

Cela est dû au fait que les bonnes œuvres sont décuplées. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz –

Partie 12/405 - Parmi les questions adressées à son éminence après son commentaire sur le séminaire

tenu à la mosquée Al-Djam’ Al-Kabîr à Riyad, intitulé (Le vendredi et son importance dans l'islam), en

date du 16\5\1402 de l'hégire.)

9. SOIGNER SA PRESENTATION

9.1. SE PARFUMER, METTRE DE BEAUX HABITS

وسلعليههللاصىلهللارسولقالعنههللاريضإل نصاريأ يوبأ يبعن يومإغتسلمن:

نطيبمنومسإمجلعة مافيكعإملسجديٱ يتحتخرجثثيابهأ حسنمنولبسعندهكنإ

إل خرىإمجلعةوبيبيهناملاكفارةكنيصيلحتأ نصتثأ حدإيؤذوملهلبدإ

D'après Abou Ayoub Al Ansari, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Celui qui fait le

ghousl le jour du vendredi, met du parfum s’il en possède, met son plus bel habit,

puis part vers la mosquée et prie autant qu'il lui plaît sans gêner personne ; puis se

tait jusqu'à ce qu'il prie, alors ceci est une expiation de ce qu'il y a jusqu'au vendredi

suivant ». – Hadith déclaré Sahih lighayrihi par Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Targhib

(688) NDR : le hadith sahih lighayrihi est un hadith hassan qui a plusieurs chaines de

transmission qui sont chacune hassana. Ils se renforcent pour former un hadith sahih.

9.2. UTILISER LE SIWAK, SE RASER, SE COUPER LES ONGLES, ENCENSER LA MOSQUEE

وسلعليههللاصىلهللارسولقالعنههللاريضإخلدريسعيدأ يبعن إمجلعةيومغسل:

عليهقدرماإلطيبمنوميسوسوإكحمتللكعىلوإجب

D'après Abou Said Al Khoudri, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Le ghousl du

vendredi est obligatoire à chaque personne pubère et le siwak et de mettre ce qu'il

peut comme parfum (*) ». - Sahih Muslim (846)

(*) Il ne faut pas comprendre de ce hadith que le siwak et le parfum le jour du

vendredi sont des obligations mais que ces deux choses sont très fortement

recommandées. (Voir Charh Sahih Muslim de l'imam Nawawi hadith n°846)

29

10. HEURE DE DEBUT DE LA PRIERE

Question : Le noble hadith évoquant le mérite de se rendre très tôt à la mosquée

pour accomplir la prière du vendredi affirme que celui qui arrive à la première heure

recevra une récompense égale à celle réservée au fidèle qui fait d’une chamelle

une offrande. Et celui qui arrive à la deuxième heure recevra telle ou telle chose,

etc. J'espère qu'on m'explique quand débute la première heure et quand elle

termine et commence la deuxième ?

غسلإمجلعةيومإغتسلمنعنأ يبهريرةريضهللاعنهقال:قالإلنيبصىلهللاعليهوسل:

قربفك منا،إلثانيةإلساعةيفرإحومن،بدنةقربفك منا،إل ولإلساعةيفرإحث،إجلنابة

فك منا،إلرإبعةإلساعةيفرإحومن،أ قرنكبشاقربفك منا،إلثالثةإلساعةيفرإحومن،بقرة

ذإ،بيضةقربفك منا،إخلامسةإلساعةيفرإحومن،دجاجةقرب حرضتإل مامخرجفا

إلكريس متعونإملالئكة

Abou Horayra rapporte du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) : « Celui qui effectue ses grandes

ablutions le jour du vendredi puis se rend à la mosquée le vendredi à la première

heure recevra une récompense égale à celle réservée au fidèle qui fait d’une

chamelle une offrande. Et celui qui arrive à la deuxième heure recevra une

récompense égale à celle réservée au fidèle qui fait d’une vache une offrande. Et

celui qui arrive à la troisième heure recevra une récompense égale à celle réservée

au fidèle qui fait d’un bélier une offrande. Et celui qui arrive à la quatrième heure

recevra une récompense égale à celle réservée au fidèle qui fait d’une poule une

offrande. Et celui qui arrive à la cinquième heure recevra une récompense égale à

celle réservée au fidèle qui fait d’un œuf une offrande. Quand l’imam monte en

chair, les anges viennent écouter le rappel ». - Sahih Bokhari (6063)

Les savants ont émis trois différentes opinions à propos de la détermination de ces

heures.

- La première est que la première (heure) commence dès le début de l’aube.

- Et la deuxième est que la première (heure) commence dès le lever du soleil.

C’est l’avis de Chafi’i, d’Ahmad et d’autres.

- La troisième est que la première heure est le laps de temps qui commence à

midi. C’est l’avis de Malik adopté par une partie des chafi’ites. Cette dernière

opinion est faible et rejetée par de nombreux (‘ulémas).

An Nawawi a dit : « Il est connu que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) se rendait à la

mosquée le vendredi à midi sonné. C’est aussi la pratique observée par tous les

imams dans toutes les villes. C’est le terme de la sixième heure. Cela indique que

celui qui vient après midi n’aura aucun mérite. Et aucune récompense ne lui sera

inscrite puisqu’il arrive après la clôture des registres. La mention des heures vise à

encourager les gens à se rendre tôt à la mosquée. C’est pour leur faire désirer le

30

mérite lié au fait de s’installer très tôt dans la première rangée des prieurs et attendre

la prière tout en s’occupant de pratiques surérogatoires. Ceci n’est pas donné à

celui qui arrive à la mosquée après midi. Venir après cette heure ne procure aucun

mérite. Car c’est à cette heure que l’appel est lancé. Or, il est interdit de venir après

le lancement de l’appel ». (Voir Al-Majmou’, 4/414)

Ibn Qudama a dit : « L’avis de Malik est contraire aux traditions. Car il est recommandé d’accomplir la prière du vendredi à midi. Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )

avait l’habitude de se hâter à l’accomplir. Quand l’imam sort (pour s’installer en

chair) les registres sont clos de sorte que la prière du vendredi effectuée par le fidèle

arrivé après la clôture des registres ne comptera pas. Quel mérite y a-t-il là ? » (Voir

al-Moughni, 2/73)

La deuxième opinion est celle qui est juste. En effet, les heures commencent dès le

lever du soleil. Elles résultent de la division en cinq parties du temps qui s’écoule

entre le lever du soleil et le lancement du deuxième appel à la prière. Chacune des

cinq parties correspond à ce qui est appelé « heure » dans le hadith.

Sheikh Utheymine a été interrogé en ces termes : quand commence la première

heure du vendredi ? Voici sa réponse : « Cinq heures ont été mentionnées dans les propos du Messager d’Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) que voici :

- « Celui qui se rend à la mosquée à la première heure est comme celui qui a

sacrifié une chamelle.

- Celui qui s’y rend à la deuxième heure est comme celui qui a sacrifié une vache.

- Celui qui s’y rend à la troisième heure est comme celui qui a sacrifié un bélier.

- Celui qui s’y rend à la quatrième heure est comme celui qui a sacrifié une poule.

- Celui qui s’y rend à la cinquième heure est comme celui qui a sacrifié un œuf ».

Il a ainsi divisé en cinq heures le temps qui s’écoule depuis le lever du soleil jusqu’à

l’arrivée de l’imam. Chacune des cinq parties équivaut à l’heure bien connue. Elle

peut aussi être supérieure ou inférieure car le temps subit des changements. Aussi

cinq heures s’écoulent-elles entre le lever du soleil et l’arrivée de l’imam pour la

prière. Les heures commencent dès le lever du soleil. Certains disent qu’elles

commencent dès le début de l’aube. Mais la première opinion est la plus plausible

car le temps qui précède le lever du soleil fait partie de celui de la prière du fadjr ».

Voir Madjmou’ fatawa de Cheikh ‘Uthaymine, 16, question n° 1260. (Voir une

explication détaillée de cette question dans l’ouvrage Zad al-ma’ad d’Ibn al-

Qayyim, 1/399-407) (Fatwa n°60318 du site Islamqa)

10.1. L’HEURE PEUT COMMENCER AVANT DHOHR

ظل للحيطان وليس ، ننصرف مث اجلمعة وسلم عليه اهلل صلى النيب مع نصلي كنا فيه نستظل

31

Salamah ibn al Akwa rapporte : « Nous accomplissions la prière du vendredi avec le

Messager d’Allâh puis nous repartions sans que les murs n’offrent d’ombre pour nous

abriter. » Sahih Bokhari (4168)

مع مع رسول اهلل صلى اهلل عليه وسلمج إذا زالت الشمس. مث نرجع نتتبع كنا نج الفجيءج

Salamah ibn al Akwa rapporte : « Nous accomplissions la prière du vendredi avec le

Messager d’Allâh après que le soleil ait décliné puis nous repartions en recherchant

des zones d’ombre. » Sahih Muslim (860)

اجلمعة بعدج إال نتغجدى وال نجقيل كنا وماSahl ibn Sa’d rapporte : « Nous ne faisions la sieste et ne déjeunions qu’après la prière

du vendredi » - Sahih Bokhari (6248)

Sheikh al-Bassam explique dans le Charh de Boulough al-Maram que ces ahadith

nous enseignent la chose suivante : « Le Prophète accomplissait la prière du

vendredi tantôt avant le zénith tantôt après le déclin du soleil. Il est préférable que la

prière ait lieu après le déclin du soleil car c’est ce que le Prophète a pratiqué le plus

souvent et que c’est le temps sur lequel les musulmans sont unanimes et l’union est

prioritaire et meilleure. Et c’est Allâh qui accorde le succès » (Chapitre : Le livre de la

prière, paragraphe 363/3 – Editions Tawbah)

Question : Si un homme arrive à la mosquée le vendredi quand la prière est terminée

et trouve un homme accomplissant une Rak’a manquée, doit-il compléter avec

celle-ci la prière de Zhouhr ou la prière du vendredi ?

Réponse : Si la prière de vendredi a été accomplie avant midi, il est bon à savoir que

la prière de Zhouhr ne s'accomplisse qu'après midi. Car, il est permis d'accomplir la

prière de Jumu’ah savant midi à la sixième heure (c'est-à-dire l'heure qui précède

midi) selon l'avis le plus juste des ‘ulamas. Mais il est mieux et plus prudent de

l'accomplir après midi comme le soutiennent les ‘ulamas dans leur majorité. La prière

de Zhouhr, quant à elle, ne s'accomplit qu'après midi selon le consensus des

musulmans. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/329 – Extrait du programme Nour ‘alâ Ad-Darb)

Question : Est-il permis d'accomplir la prière du vendredi avant le déclin du soleil ?

Réponse : Il est permis d'accomplir la prière de vendredi avant le déclin du soleil,

mais le mieux est de l'accomplir après pour s'écarter de la divergence des ulémas,

car, pour la majorité des ‘ulamas, on doit l'accomplir après le déclin du soleil. Tel est

l'avis de la majorité. Certains savants pensent qu'il est permis de l'accomplir avant le

déclin du soleil à la sixième heure. Beaucoup de hadiths démontrent que cela est

valide. Quand on prie un peu avant le déclin du soleil, cette prière est valide, mais,

32

on ne doit le faire qu'après le déclin du soleil en application de tous les hadiths et

afin de s'écarter de la divergence des ‘ulamas et de faciliter les choses aux gens

pour qu'ils y assistent tous et que la prière soit accomplie au même moment. Cela

est meilleur et plus prudent. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/392 – Parmi les questions

adressées à son éminence après son commentaire sur le séminaire tenu à la mosquée Al-Djam’ Al-Kabîr

à Riyad, intitulé (Le vendredi et son importance dans l'islam), en date du 16\5\1402 de l'hégire.)

10.2. SE RENDRE TOT A LA MOSQUEE

عىللكببمنأ بوإب قالرسولهللاصىلهللاعليهوسل: عنأ يبهريرةريضهللاعنه

إملساجديومإمجلعةملكنيكتبانإل ولفال ولكرجلقدمبدنةوكرجلقدمبقرةوكرجلقدمشاة

ذإقعدإل مامطويتإلصحف وكرجلقدمطيإوكرجلقدمبيضةفا

D'après Abou Horeyra, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Il y a à chacune des

portes des mosquées le jour du vendredi deux anges qui écrivent les gens dans

l'ordre d'arrivée (*), comme un homme qui a sacrifié un chameau, comme un

homme qui a sacrifié une vache, comme un homme qui a sacrifié une chèvre,

comme un homme qui a sacrifié un oiseau, comme un homme qui a sacrifié un œuf

puis lorsque l'imam s’assoit les feuillets sont pliés ». - Authentifié par Sheikh al-Albânî

dans Sahih at-Targhib (708)

(*) C'est à dire que les gens ont l'équivalent de la récompense d'avoir sacrifié un

chameau, puis une vache...en fonction de l'heure à laquelle ils sont arrivés à la

mosquée.

Question : Certains réservent des lieux dans la mosquée au jour du vendredi alors

qu'ils sont dans leurs maisons. Est-ce correct ?

Réponse : Cela n'est pas admissible. Ce qui est plutôt admis ou permis, c'est que le

prieur se présente lui-même à la mosquée pour s'asseoir et attendre l'arrivée de

l'heure de la prière du vendredi après avoir prié ce qu'Allâh lui a rendu possible de

faire comme prières surérogatoires, puis il doit s'occuper par la lecture du Coran, la

glorification (Tasbîh), la louange (Tahmîd), le Takbîr (fait de dire "Allâhou Akbar, Allâh

est Grand), le Tahlîl (fait de dire "Lâ Ilâha Illa Allâh" il n'y a de Dieu qu'Allâh) et

l'invocation jusqu'à ce que l'imam monte sur le minbar. Quant à ce que font

certaines personnes, telle que la réservation des lieux par le dépôt de sandale, d'un

bâton ou d'autre chose et repartent chez elles, cela est inadmissible. C'est celui qui

se rend en premier à la mosquée qui mérite plus une place, ainsi, le premier rang et

celui qui le suit sont pour lui. C'est celui qui se rend le premier à la mosquée qui a la

priorité d'y avoir une place. Quant à la réservation de la place par une sandale ou

par autre chose ou par un tapis, cela n'est pas admissible. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz –

Partie 12/307 – Parmi les questions adressées à son éminence après son commentaire sur le séminaire

tenu à la mosquée Al-Djam’ Al-Kabîr à Riyad, intitulé (Le vendredi et son importance dans l'islam), en

date du 16\5\1402 de l'hégire..)

33

10.3. LES ANGES FERMENT LE LIVRE QUAND L’IMAM S’ASSOIT SUR LE MINBAR

أبهريمر عنم إلغر دإلل أبعبم عنم رى هم عنإلز إبمنأبذئمب ثنا قالحد أدم ثنا قالحد قال ة

وسل صىلهللاعليه ي:إلن ب جد إلممسم بب عىل إلممالئكة وقفت ، إلمجمعة م يوم كن ذإتبونإ كم

،ث ك ىيمدىبقرةا ،ث كل ىيمدىبدنةا ركثلإل ل،ومثلإلممهج لفالو إلو دجاجةا ا،ث بمشا

كمر تمعونإل ،ويس م فهمم إحص مامطوومذإخرجإل

،فا ضةا . ،ث بيم

D'après Abou Horeyra, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Lorsque vient le jour du

vendredi, les anges se tiennent debout à la porte de la mosquée. Ils inscrivent le

premier arrivé, puis le second (et ainsi de suite). Celui qui vient de bonne heure est

comme celui qui fait l'aumône d'une chamelle grasse, puis (successivement)

comme celui qui fait l'aumône d'un bœuf, puis d'un bélier, puis d'une poule, puis

d'un œuf. Quand l'imam sort, les anges ferment leurs registres et écoutent la mention

de Dieu. » - Sahih Bokhari (929)

11. TAHIYYATUL MASJID

أ ن قمقاللقالفالنايأ صليتفقالخيطبوسلعليههللاصىلوإلنيبإمجلعةيومجاءرجالا

فاركعم

Djâbir-ben-’AbdAllâh a dit : « Un homme vint au moment où le Prophète ( صلى هللا عليه و

-faisait le prône aux fidèles un jour de vendredi. » « As-tu fait la prière, ô untel, dit (سلم

il » « Non, répondit celui-ci » « Lève-toi, répliqua le Prophète (صلى هللا عليه و سلم) et fais

l'inclinaison. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih abi Daoud (1115)

Question : J'ai eu une discussion avec certains frères priants à la mosquée (Fatna) à

Rifî Marwî en république démocratique du Soudan à propos de l'accomplissement

de deux rak’a si on entre à la mosquée quand l'imam prononce le sermon.

J'aimerais que Son Eminence le cheikh nous délivre une fatwa sur ce sujet. Est-il

permis de l'accomplir ou non, sachant que les frères priants dans cette mosquée

antique sont de la doctrine de l'Imam Mâlik.

Réponse : D'après la Sunna, lorsqu'on entre dans la mosquée, on doit accomplir

deux rak’a de salutation de la mosquée même si l'imam prononce le sermon, selon cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :

ذإدخلأ حدمكإملسجدفالجيلسحتيصيلركعتي إ

34

« Lorsque l'un de vous entre à la mosquée, qu'il ne s'asseye pas avant d'avoir

effectué deux unités de prière.» - Sahih Bokhari (1167)

En plus, Muslim a rapporté, dans son Sahîh, d'après Djâbir que le Prophète ( عليه هللا صلى

سلم و ) a dit :

ذإ فياموليتجوز،ركعتيفليكع،خيطبوإل مام،إمجلعةيوم،أ حدمكجاءإ

« Si l'un de vous arrive à la mosquée, le vendredi, lorsque l'imam accomplit son

prêche, qu'il prie deux rak’a, et qu'il les allège (qu'il se restreigne à ce par quoi sa

prière est acceptée). » - Sahih Muslim (875)

Tel est le texte clair sur cette question et personne ne doit le transgresser. Il se peut

que l'imam Mâlik n'ait pas eu vent de ce hadith puisqu'il est confirmé d'après lui qu'il

a interdit d'accomplir deux rak’a pendant le sermon. Tant qu'un hadith est authentiquement rapporté du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) il n'est plus permis à

quiconque de le transgresser pour adopter l'avis d'untel quel qu'il soit, suivant Sa

parole (Exalté soit-Il) :

ر﴿﴿ مم لم أ ل وأو سول لر

أ وأطيعوإ لل

أ أطيعوإ ينءإمنوإ ل

أ ا ٱي وهي فرد ء فشم تم زعم نتن

فا منكم

سنتٱويالا وأحم خيم ل ءإخرذ لم مأ لميوم

وأ لل

منونبٱ تؤم نكنتم

سولإ لر

وأ لل

لأ ﴾إ

« O les croyants! Obéissez à Allâh, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous

qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit,

renvoyez-le à Allâh et au Messager, si vous croyez en Allâh et au Jour dernier. Ce

sera bien mieux et de meilleure interprétation (et aboutissement) » (4:59)

Et sa parole (Gloire et Pureté à Lui) :

تموما﴿﴿ تلفم خم ءمنفيهأ هۥشم لفحكم

إ لل

لكأ ذ لل

أ هرب متعليم هتوك ليم

﴾أنيبوإ

« Sur toutes vos divergences, le jugement appartient à Allâh. » (42:10)

Il est connu que le jugement du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) fait partie du jugement

d'Allâh (Exalté soit-Il), suivant Sa parole (Gloire et Pureté à Lui) :

سوليطعم ن﴿﴿ لر أطاعفقدمأ لل

﴾أ

« Quiconque obéit au Messager obéit certainement à Allâh. » (4:80)

(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/388 – Publiée dans le livre Ad-Da’wa, premier volume, page 52)

35

12. COMMENT S’INSTALLER ?

12.1. MEILLEURS RANGS

هاأ ولها هاأخرها.وخيصفوفإلنساءأخرها.وش خيصفوفإلرجالأ ولها.وش

D'après Abou Horayra, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Les meilleurs rangs pour les

hommes sont les premiers et pires sont les derniers ; et les meilleurs rangs pour les

femmes sont les derniers et les pires sont les premiers. » - Sahih Muslim (440)

12.2. S’ASSOIR PRES DE L’IMAM

وإمجلعةيومغسلمن:سلوعليههللاصىلهللارسولقالعنههللاريضأ وسبنأ وسعن

بكهلكن،يلغملو،فاس متعإل ماممند و،يركبملومىشو،إبتكروبكرو،إغتسل

قياهماوصياهماأ جر،س نةمعلخطوة

D'après Aws Ibn Aws Al Thaqafi, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Celui qui fait le

ghousl le jour du vendredi et lave sa tête, sort tôt et est présent au début de la

khotba, marche et ne prend pas sa monture, s'approche de l'imam, écoute et ne

fait pas de futilité a pour chaque pas la récompense d'une année de jeûne et de

prières nocturnes.» - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih Ibn Maja (898)

12.3. SE PLACER FACE AU KHATIIB (CELUI QUI FAIT LA KHOTBA)

ذإ-وسلعليههللاصىل-هللارسولكن بوجوهناإس تقبلناه؛إملنبعنإس توىإ

D’après un hadith authentique, certains compagnons du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )

ont dit : « Quand le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) montait sur la chaire, nous tournions nos

visages (vers lui) ». - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Takhrîj Mishkaat al-

Massaabiih (1359)

إملنبعىلوسلعليههللاصىلهللارسولجلس:قالعنههللاريضإخلدريسعيدأ يبعن

...حوهلوجلس نا

Abou Said al-Khoudri a dit : « Le Messager d’Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) s’installa sur la

chaire et nous nous installâmes autour de lui » - Sahih Muslim (1052)

Bokhari a cité ce hadith dans un chapitre intitulé : « l’imam se tourne vers les gens …

Les gens font face à l’imam quand il prononce son sermon, Ibn Omar et Anas se

tournaient vers l’imam »

36

Al-Hafiz dit dans al-Fateh (2/402) : « L’auteur a déduit du hadith le contenu de l’intitulé, à savoir que le fait de s’asseoir autour du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) pour

l’écouter implique le plus souvent qu’on le regarde. Ceci n’est pas remis en cause

par ce qui a déjà été dit concernant le fait de prononcer le sermon debout puisque dans le cas présent l’on comprend que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) parlait assis à un

endroit plus élevé que les places occupées par l’auditoire. Si cela est possible en

dehors de la prêche, il est a fortiori permis dans celle-ci compte tenu de l’ordre qui

(nous) a été donné de l’écouter attentivement ».

Al-Hafiz a dit : « Un des aspects de la sagesse qui inspire l’attitude qui consiste à faire

face à l’imam est que cette posture est plus à même de permettre au fidèle de bien

entendre le sermon et plus conforme à la bonne tenue de celui qui écoute. Si le

fidèle se tourne entièrement vers lui et reste attentif, il devient plus à même de

comprendre le sermon et plus disposé à adhérer à la mission confiée à l’imam ». » (Fatwa 10667 du site Islamqa)

Question : Est-ce que le fait de monter sur la chaire, pour un imam alors qu'il fait son

sermon, et le fait de tenir un bâton est considéré comme une obligation ou un

devoir ou une Sunna ou une chose recommandée ou permise ?

Réponse : La Sunna recommande à l'imam de prononcer son sermon en se tenant sur sa chaire en suivant l'exemple du Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى )

La hauteur [de la chaire] doit être moyenne de sorte que celle-ci soit suffisante pour

communiquer avec les fidèles et que ces derniers puissent voir l'orateur.

S'agissant du fait de s'appuyer sur un bâton, cela est légitime s'il n'y a pas de chaire,

pour que cela puisse l'aider à garder son sang-froid et à réduire ses mouvements.

Mais après l'adoption de la chaire, il ne fait pas partie de la Sunna de s'appuyer sur

un bâton ou autre chose de semblable, car cela ne relève pas des enseignements du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )

Egalement, il n'est pas rapporté de lui qu'il la gravissait en s'aidant d'une épée ou

d'un arc ou d'un bâton ou autre chose de semblable, sauf si l'orateur a besoin de

s'appuyer sur un bâton [durant le sermon] compte tenu de son âge avancé ou

autre, dans ce cas il n'y a pas de gêne. (Fatwa du Comité de l’Ifta – Partie 7/110 - Président :

Sheikh Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Fawzan, Bakr Abou Zayd)

12.4. NE PAS BOUSCULER LES GENS POUR ETRE PRES DE L’IMAM

Question : Quel est l'avis religieux relatif à une personne qui arrive en retard à la

mosquée et bouscule les fidèles pour se ranger derrière l'imam au premier rang, alors

qu'il est venu en retard ?

Réponse : Si un musulman se rend à la mosquée pour accomplir la prière du

vendredi, alors il ne lui est pas permis d'enjamber les fidèles compte tenu de la

nuisance que cela cause à ces derniers, en les détournant de l'écoute du sermon et

en les perturbant. Ainsi, dans le recueil (Mousnad) de l'imam Ahmad,

37

طب،فقالهل:إجلسفقدأذيتوأنيتأ نرجالاجاءيتخطىرقابإلناس،وإلنيبخي

« Un homme vint traverser les rangs le jour du Vendredi, alors que le Prophète ( هللا صلى

سلم و عليه ) disait son sermon. Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) lui dit : « Assieds-toi, tu gênes

et tu es en retard » ». - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Targhiib (714)

Et le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit dans le Mousnad également et dans les Sounans

d'Abou Daoud d'après ‘AbdAllâh ibn ‘Ass :

هللادعارجلفهوعويدحرضهاورجلمهناحظهوهويلغوحرضهارجلنفر ثالثةإمجلعةحيرض

نوجل عز نأ عطاهشاءإ نصات حرضهاورجلمنعهشاءوإ وملمسل رقبةيتخط وملوسكوت ب

إيؤذ لكفارةفهي أ حدا يقولوجل عز هللابٱ نوذلأ ايم ثالثةوزايدةتلياإليتإمجلعةإ

نةجاءمن﴿﴿ لمحس ۥبٱ فل ثالهاعشم ﴾﴾أمم

« Trois catégories de personnes assistent à la prière du vendredi : un homme qui

prend part à la prière mais commet des futilités, alors cela est sa seule rétribution. Un

homme y prend part et invoque Allâh, Celui-ci s'Il le veut, exaucera sa demande et

s'Il le veut refusera. Et un homme qui assiste à la prière du vendredi en prêtant

attentivement l'oreille, avec quiétude, sans enjamber aucun musulman et sans nuire

à quiconque, alors celle-ci (la prière du vendredi) est une expiation jusqu'au

prochain Vendredi plus trois jours. Car Allâh Le Très-Haut, a dit : Quiconque viendra

avec le bien aura dix fois autant (6:160) » - Hadith déclaré Hassan par Sheikh al-

Albânî dans Sahih abi Daoud (1113)

(Fatwa 14001 du Comité de l’Ifta – Partie 7/103 - Président : Sheikh Ach-Chaykh – Vice-Président : Sheikh

‘Affifi – Membres : Sheikh Ghoudayan)

12.5. NE PAS S’ASSOIR ENTRE DEUX PERSONNES

مإلمجمعةويتطه ر»وعنأيبعبدهللاسلممانإلفاريسقال:قالرسولهللا: تسلرجليوم ليغم

ت إثمنيماإس م قبيم رجفاليفر خيم طيببيمته،ث منم يمس نه،أوم دهم هنمنم ،ويد طهمر طاعمنم

مابيمنه لغفرهلمام،إ ذإتلك مإل

،ث ينمصتإ ماكتبهل إجلمعةإ،ث يصيل رىوبيم «لخم

Salman Al Farisy a dit : Le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Celui qui fait ses

ablutions majeures le jour du vendredi, se purifie autant qu’il le peut, se pommade

ou met du baume, sort pour la prière, ne sépare pas deux personnes assises l’une

près de l’autre dans la mosquée, prie autant que cela lui est possible, puis à l’arrivée

de l’imam, commence à écouter attentivement …, celui-là verra pardonnés ses

péchés commis jusqu’au vendredi prochain. » - Sahih Bokhari (883)

38

12.6. NE PAS FAIRE LEVER QUELQU’UN DE SA PLACE

عدهمنأ خاهإلرجليقيأ نمإلنيبهنيى وغيهاإمجلعة:قال؟إمجلعة:لنافع قلت.فيهوجيلسمقم Nâfi a dit : « J'ai entendu Ibn ‘Omar dire : « Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a défendu à

un fidèle de faire lever son frère de la place qu'il occupait pour s'y installer lui-

même. » Et comme Ibn-Djoraidj, l'un des râwi, disait à Nâfi : « Le vendredi ? » « Le

vendredi et les autres jours, répondit Nâfi » » - Sahih Bokhari (911)

Question : Certains enfants vont très tôt à la prière de vendredi, puis, des gens plus âgés viennent après eux et prennent leurs places prétextant que le Prophète ( هللا صلى

سلم و عليه ) a dit : « Que ceux qui sont le plus doués d'intelligence et de lucidité, parmi

vous se placent derrière moi (pendant la prière communautaire) » Cela est-il

permis ?

Réponse : Certains savants le disent et pensent qu'il est mieux pour les enfants de se

ranger derrière les hommes. Mais cet avis est discutable. L'avis le plus authentique est

que s'ils se trouvent devant, il n'est pas permis de les ramener en arrière. S'ils ont été

les premiers à se trouver au premier rang, celui qui vient après eux ne doit pas les

déplacer, car, ils ont été les premiers à s'arroger un droit, donc on ne doit pas les

ramener en arrière, vu la généralité des hadiths sur ce sujet. En plus, les ramener en

arrière les rebute vis-à-vis de la prière et de l'émulation envers celle-ci, ce qui n'est

pas bienséant.

Mais, si les gens se réunissent au même moment, s'ils entrent alors qu'ils sont en

voyage par exemple ou pour une autre cause, les hommes doivent d'abord se

ranger, les enfants se rangeront après eux, puis les femmes s'ils se rencontrent tous

par hasard. Dans le cas contraire, il n'est pas permis aux adultes de déplacer les

enfants pour prendre leurs places comme nous l'avons souligné plus haut.

Quant à cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :

ليلينمنكأ ولوإل حالموإلهنيى

« Que ceux qui sont le plus doués d'intelligence et de lucidité, parmi vous se placent

derrière moi (pendant la prière communautaire » - Sahih Muslim (432)

…l'objectif est d'inciter les personnes douées d'intelligence à se hâter à la prière et à

occuper les premiers rangs. Cela ne veut pas dire qu'on ramène en arrière ceux qui

sont venus avant eux pour les asseoir, car cela est contraire aux preuves légales

susmentionnées.

(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/400 – Parmi les questions adressées à son éminence après son

commentaire sur le séminaire tenu à la mosquée Al-Djam` Al-Kabîr à Riyad, intitulé (Le vendredi et son

importance dans l'islam), en date du 16\5\1402 de l'hégire.)

39

12.7. EVITER DE S’ASSOIR AVEC LES GENOUX COLLES A LA POITRINE

On doit éviter de s'asseoir en « Ihtibâ’ » pendant la Khotba.

« Ahmed, Abû Dâûd, At Trimidhî et Al Hâkam ont rapporté, par leur

propres chaînes de transmission, selon Mu'âdh :

حلبوة يوم اجلمعة واإلمام خيطبأن رسول اهلل صلى اهلل عليه وسلم هنى عن ا« Le Prophète a interdit al-hibwa lors de la prière du Vendredi, lorsque l'imam fait son

sermon. » - Hadith déclaré hassan par Sheikh al-Albâni dans Sahih abi Daoud (1110)

L'origine du mot [al hibwa] provient de [ihtibâ], définissant la position suivante :

joindre les jambes contre le ventre, en les retenant soit par un habit noué passant

par le dos, ou en se tenant les mains au lieu de s'attacher avec l'habit. A présent, tu

connais l'erreur faite par beaucoup de ceux qui s'assoient de cette manière

pendant le prêche de l'imam. C'est une faute, car cette position traduit une certaine

paresse et pousse à la somnolence. En adoptant cette position, le fidèle s'expose à

la perte de ses ablutions et à la découverte de sa nudité. Veille donc, ô frère (sœur)

prieur, à t'éloigner du risque de tomber dans l'interdit et le blâmable afin que mérites

et récompenses te soient garantis. » (Source : L'essentiel des erreurs relatives à la prière - Sheikh

Mash-hûr Hasan Âl-Salmân – élève de Sheikh Al Albânî – Dar al-Muslim – p157)

وأنم اء م إلص تمال إش م صىلهللاعليهوسلعن إلل هنيىرسول قال أن ه رى إلمخدم سعيد أب عنم

ء جهمنمهشم ،ليمسعىلفرم وإحد ب جلفثوم إلر تب حيم

Abu Said Al-Khudri rapporte : Le Messager d’Allâh a interdit l’Ishtimal-As-Samma'. Il a

aussi interdit l’Ihtiba' lorsque qu’on n’est enveloppé que d’un seul vêtement sans

qu’une partie de ce vêtement ne couvre les parties intimes. - Sahih Bokhari (367)

Dans le charh de Riyad as-Salihine, Sheikh ‘Utheymine explique que « cette

réprobation est motivée par deux raisons : la première est que cette position peut

l’amener à dormir et à rater le prêche du Vendredi. La deuxième est que cette

position peut l’amener, en bougeant, à découvrir ses parties intimes, dans la mesure

où les vêtements les plus portés par les gens à l’époque étaient la robe ample et le

manteau. Ainsi, lorsque quelqu’un se trouvait dans cette position, il pouvait montrer

ses parties intimes en bougeant. Cependant, lorsque ce risque n’existe plus, il n’y a

aucun inconvénient à utiliser cette position car une fois que la cause disparaît, la

réprobation disparaît aussi. » ((Commentaire de Riyad as-Salihine – paragraphe 1705 – Editions

Universel)

Question : Quelle est la règle concernant l’Ihtiba' lorsqu’on écoute le sermon du

vendredi ?

Réponse : Il est préférable de ne pas s’assoir de cette manière qui peut amener à

somnoler. Il est mieux de s’assoir d’une autre façon qui permettra de rester en alerte

et éviter ainsi la somnolence. (Sheikh Ibn Baz – Fatwa Nour ‘ala al-darb – Cassette n°387 –

Question n°37)

40

13. ADHAN ET IQAMA

13.1. INSTAURATION DU 2E

ADHAN LE VENDREDI

Question : J'ai remarqué dans votre pays, le Royaume d'Arabie Saoudite, qu'on

appelle deux fois à la prière le vendredi, or cela n'est pas juste, vu que lorsque le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) montait sur le minbar, on appelait à la prière une seule fois

et tous les livres de la Sunna le soutiennent. J'aimerais que vous confiiez ceci aux

organismes spécialisés tels que la Direction des Fatwas (Dar Al-Iftâ') présidée par Son

Eminence le Cheikh `Abd Al-`Azîz ibn Bâz afin qu'Allâh confirme la vérité et annule le

mensonge.

Réponse : Comme l'a dit le questionneur, du temps du Prophète d'Allâh ( و عليه هللا صلى

) il y avait un seul appel et un seul Iqâma. Lorsque le Prophète (سلم سلم و عليه هللا صلى )

entrait pour le sermon et la prière, le muezzin appelait à la prière et il prononçait

deux sermons et on prononçait l’Iqâma pour la prière. Ceci est connu chez les

savants et les croyants et c'est ce que dit la Sunna comme l'affirme le questionneur.

Puis, lorsque le nombre de gens s'accrut sous le règne du Calife bien guidé ‘Othmân

ibn ‘Affân à Médine, il trouva nécessaire d'ajouter un troisième appel dénommé

premier appel, et ce, pour avertir les gens que c'était le jour de vendredi et qu'il

fallait se préparer et se hâter à aller à la prière avant l'appel habituel et connu après

le déclin du soleil. Puis, les Compagnons présents à cette époque le suivirent, tels

que ‘Alî, ‘AbdAr-Rahmân ibn ‘Awf, Az-Zobayr ibn al-’Awwâm, Talha ibn ‘ObaydAllâh

et bien d'autres figures illustres parmi les grands Compagnons. Les musulmans, dans

la majorité des villes et des contrées, adoptèrent cela suivant ce que fit le Calife

bien guidé. Le quatrième Calife bien guidé ‘Alî le suivit également ainsi que tous les

autres Compagnons.

C'est dire donc que cela se produisit sous le Califat de ‘Othmân et après lui, la

majorité des musulmans continuèrent à l'observer dans les villes et à travers les

époques jusqu'à nos jours, et ce, en application d'un acte de Sunna accompli par

‘Othmân sur la base de son Ijtihâd (effort de réflexion pour déduire les jugements) et du conseil reçu des musulmans. Il n'y a donc en cela aucun péché. Le Prophète ( صلى

سلم و عليه هللا ) a dit :

لنوإجذعلياوعضوإ،هبامتسكوإإلرإشدينإملهدييإخللفاءنةوس بسنيتفعليك با

« Attachez-vous à ma Sunna, et à celle de mes Califes bien guidés, saisissez-la et

cramponnez-vous-y de toutes vos forces » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans

Sahih Abi Daoud (4607)

Et il fait partie des Califes bien guidés. L'intérêt de cela étant évident, les gens de la

Sunna et du consensus l'ont adopté et n'y ont vu aucun inconvénient vu qu'il relève

de la Sunna des Califes bien guidés ‘Othmân et ‘Alî et des Compagnons qui furent

leurs contemporains. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/347 – Extrait du programme Nour ‘alâ

Ad-Darb, cassette n°523)

41

13.2. A QUEL MOMENT SE FONT LES DEUX ADHAN ?

عم قالس رى هم يونسعنإلز ب قالأخم دإلل عبم ب قالأخم دبمنمقاتل ثنامحم ائببمنحد تإلس

مإلمجمعةع ماميوملسإل حيجيم هل مإلمجمعةكنأو إلذإنيوم ن

فعهمدرسوليزيديقولإ ىلإلممنمب

إلمجمعةبل م وإ،أمرعثممانيوم اكنفخالفةعثممانوكرث رفلم ومع وأببكمر ذإنإلث الث،إلل

رعىلذل رإء،فثبتإلمم وم نبهعىلإلز فٱذ

Sâib bin Yazîd a dit : « Le premier appel à la prière, le jour du vendredi, se faisait, au temps du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) dès que l'imam s'était assis en chaire. Il en fut de

même sous les califats d'Abou Bakr et de ‘Omar. Mais, sous son califat, comme le

chiffre de la population s'était accru, ‘Othmân ajouta un troisième appel à Ez-

Zaoura. » (Ez-Zaoura, d'après Bokhari, était un endroit du marché de la ville de

Médine) - Sahih Bokhari (916)

« Ensuite le premier appel à la prière du vendredi doit être séparé du deuxième par

un temps suffisant pour permettre aux gens de se préparer pour la prière.

Il n’est pas juste que ce temps doit être aussi bref que le temps nécessaire à

l’accomplissement de deux rak’a ou d’autres activités similaires comme cela se

pratique dans certains pays et mosquées. » (Fatwa Sheikh Munajjid)

13.3. QUI PEUT ETRE MUEZZIN ?

ائ عنإلس رى هم دإلمعزيزبمنأبسلمةإلمماجشونعنإلز ثناعبم قالحد ثناأبونعيم حد ببمنيزيدأن

ىزإدإلت صىلإل للن ب يكنم لإلممدينة،ولمم أهم مإلمجمعةعثممانبمنعف انحيكرث ٱذينإلث الثيوم

نعىلإلم مام،يعملسإل مإلمجمعةحيجيم ،وكنإلت ٱذينيوم وإحد نغيم . بمنمهللاعليهوسلمؤذ

Selon Sâib bin Yazîd, celui qui ajouta un troisième appel aux deux autres, le jour du

vendredi, fut Othmân bin ‘Affân, et cela lorsque le nombre des habitants de Médine

eut augmenté. Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) n'avait jamais employé qu'un seul

muezzin (et de son temps) l'appel à la prière, le jour du vendredi, avait lieu lorsque

l'imam s'asseyait, c'est-à-dire s'asseyait en chaire. - Sahih Bokhari (913)

Question : Dans la prière du vendredi, un homme fait le premier appel et un autre

fait le second, (…) Quel est l'avis de la religion là-dessus ?

Réponse : Il n'y a aucun mal à cela, louange à Allâh. Le premier appel peut être

prononcé par un homme et le second par un autre (…) (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie

12/384 – Réponse de son éminence, à la question présentée de la part de Gh.Q.Ch., lorsqu'il était le

Vice-Président de l'Université Islamique, sous le numéro 4991\1 et en date du 8\7\1387 de l'hégire.)

42

13.4. FAIRE DEUX RAK’A APRES LE PREMIER ADHAN ?

Question : Je remarque pendant la prière de vendredi dans les deux Mosquées

Sacrées que certains priants se lèvent pour accomplir deux rak’a après le premier

appel. J'aimerais que Son Eminence nous élucide la vérité dans cet acte.

Réponse : Je ne connais pas de preuves légales qui démontrent qu'il est

recommandé d'accomplir ces deux rak’a car, l'appel susmentionné fut innové par

‘Othmân ibn ‘Affân pendant son califat quand le nombre de gens s'accrut à

Médine. Il voulut par cet acte attirer leur attention sur le fait que c'était le jour du

vendredi. Les Compagnons le suivirent dans cela, et parmi eux ‘Alî. Cela fut établi comme acte de Sunna selon cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :

لنوإجذعلياوعضوإ،هبامتسكوإإلرإشدينإملهدييإخللفاءوس نةبسنيتفعليك با

« Attachez-vous à ma Sunna, et à celle de mes Califes bien guidés, saisissez-la et

cramponnez-vous-y de toutes vos forces » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans

Sahih Abi Daoud (4607)

Certains ‘ulamas sont pour la légitimité de deux rak’a après l'appel vu la généralité de cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :

شاءملن:إلثالثةيفقالثصالة،أ ذإنيلكبيصالة،لكأ ذإنيبي

« Entre chaque deux appels à la prière (Al-Adhân et Al-Iqâma), il y a une prière

surérogatoire ; entre chaque deux appels à la prière, il y a une prière surérogatoire.

Et après avoir dit cela une troisième fois, il ajouta : "Pour celui qui le veut." » - Sahih

Bokhari (627)

Ce qui me paraît évident est que l'appel susmentionné n'est pas pris en compte car, par deux appels, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) entend le premier et le second (Iqâma)

pour d'autres prières que celle de vendredi, car, ce jour, les priants doivent se

préparer à suivre le sermon après l'appel. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/390 – Parmi les

questions adressées à son éminence de la part du magazine Al-Madjala al-‘Arabiyya)

13.5. ARRETER TOUT NEGOCE AU 2E

ADHAN

وذر﴿﴿ لل رأ ذكم لى

إ إ عوم سم

لمجمعةفٱ

مأ ةمنيوم لوى ذإنودىللص

إ ينءإمنوإ ل

اأ ٱي خيم ي لكم عذ لمبيم

أ وإ

ذم وأ لل

أ ل منفضم بمتغوإ

ضوأ رم لم

أ ف وإ نتش

فٱ ة لوى لص

أ قضيت ذإ

فا لمون تعم نكنتم

إ ل كم لل

أ كروإ

اوتركوكقا ليمإ وإ نفض

إأ لهموا أوم رةا ـ ت إ ذإرأوم

لحونوإ تفم إل عل كم لل هموكثي

نأ م خيم لل

ماعندأ اقلم ئم

زقي لر أ خيم لل

رةوأ ـ لت ج

﴾﴾ومنأ

« Ô vous qui avez cru! Quand on appelle à la Salât du jour du Vendredi, accourez à

l’invocation d’Allâh et laissez tout négoce. Cela est bien meilleur pour vous, si vous

saviez! Puis quand la Salât est achevée, dispersez-vous sur terre et recherchez la

43

grâce d’Allâh, et invoquez beaucoup Allâh afin que vous réussissiez. Quand ils

entrevoient quelque commerce ou quelque divertissement, ils s’y dispersent et te

laissent debout. Dis: « Ce qui est auprès d’Allâh est bien meilleur que le

divertissement et le commerce, et Allâh est Le meilleur des pourvoyeurs ». (62:9-11)

Sheikh Utheymine a dit : « Acheter et vendre après le deuxième appel à Jumu’a est

interdit et aussi invalide. De ce fait, la transaction est invalide. Donc il n’est pas

permis à l’acheteur de disposer de ce qu’il a acheté car il n’en est pas le

propriétaire et il n’est pas permis au vendeur de disposer de l’argent donné car il

n’en est pas le propriétaire. C’est un sujet sérieux car il peut arriver que certaines

personnes achètent ou vendent après le deuxième appel à Jumu’a et donc,

prennent des choses en pensant qu’elles leur appartiennent. » (Ash-Sharh al-Mumti’, 8/52)

Sheikh Ibn Baz a été questionné ainsi : Est-il interdit d’acheter ou vendre pendant ou

après l’adhan ? Qu’en est-il lors du vendredi ?

Réponse : Il n’est pas permis d’acheter et vendre ou louer ou effectuer tout type de

transaction ; au contraire, les gens devraient se focaliser sur la prière de Jumu’a et se

hâter d’aller à la prière de Jumu’a et ne rien laisser les distraire. (Fataawa 226 – Partie

13/324 – Noor ‘ala al-Darb – Question 32, casette 302)

14. QUE FAIRE EN ATTENDANT L’IMAM ?

14.1. FAIRE DES PRIERES NAFILA

،إمجلعةأ ىتث ،إغتسلمن رمافصىل أ نصتث .هلقد ث .خطبتهمنيفرغحت ،معهيصيل

م ثالثةوفضل،إل خرىإمجلعةوبيبينهماهلغفر أ اي

D'après Abou Horayra, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Celui qui fait le ghousl le

jour du vendredi puis se rend à la prière du vendredi et prie autant qu'on le lui

permet puis écoute attentivement jusqu’à ce que l’imam termine son prêche et

accomplit ensuite la prière sous sa direction se verra pardonner (les péchés commis)

entre ce vendredi et le suivant ainsi que trois journées supplémentaires.». – Sahih

Muslim (857)

Sheikh al-Bassam dans le Charh de Boulough al-Maram explique que ce hadith nous

enseigne la recommandation d’attendre la venue de l’imam en priant et il a précisé

que cette prière ne comptait pas parmi les Rawâtib mais qu’il s’agissait d’une prière

obligatoire non spécifique. (Chapitre : le livre de la prière, paragraphe 377/2 – Editions Tawbah)

44

14.2. FAIRE DU DHIKR, LIRE LE CORAN

Ce qui est plutôt admis ou permis, c'est que le prieur se présente lui-même à la

mosquée pour s'asseoir et attendre l'arrivée de l'heure de la prière du vendredi après

avoir prié ce qu'Allâh lui a rendu possible de faire comme prières surérogatoires, puis

il doit s'occuper par la lecture du Coran, le Tasbîh, Tahmîd, Takbîr, Tahlîl et

l'invocation jusqu'à ce que l'imam monte sur le minbar. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie

12/307 – Parmi les questions adressées à son éminence après son commentaire sur le séminaire tenu à

la mosquée Al-Djam` Al-Kabîr à Riyad, intitulé (Le vendredi et son importance dans l'islam), en date du

16\5\1402 de l'hégire..)

Question : Dans certaines mosquées, dans de nombreux territoires du monde

musulman, on récite des versets du Coran à travers les haut-parleurs, et cela se fait

avant la prière du vendredi. Quel est l'avis de la religion à ce sujet ?

Réponse : Nous ne connaissons rien de cela, ni du Coran ni de la Sunna, ni des

œuvres des Compagnons ni de celles des pieux prédécesseurs. Cet acte, selon la

manière mentionnée, est l'une des choses innovées que l'on doit abandonner car

c'est une innovation. La lecture peut déranger les prieurs dans leurs prières et les

lecteurs dans leurs lectures. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/413 – Publiée dans le livre Ad-

Da’wa, deuxième volume, page 131)

Question : Est-ce que le Tasbîh (glorification) en élevant la voix au jour du vendredi

bien avant la prière d'une heure ou plus est un acte sunna ou une innovation ?

Réponse : Il n'y a aucun doute que cet acte est une innovation car cela n'est rapporté ni du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) ni de ses Compagnons. D'ailleurs, tout le

bonheur provient du fait de les suivre. Il n'y a rien de mal quant à la glorification faite

à voix très basse. Plutôt, cet acte a de grands mérites et beaucoup de récompenses d'après ce qui est authentiquement rapporté du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qui a dit :

هلإ لهللا،وهللاأ كب أ حبإلالكمإ لهللاأ ربع:س بحانهللا،وإمحلدهلل،ولإ

« Les paroles les plus aimées par Allâh sont au nombre de quatre : "Gloire et Pureté à

Allâh, louange à Allâh, il n'y a de divinité digne d'être adorée en dehors d'Allâh et

Allâh est le plus Grand" » - Sahih Muslim (2137)

Il a dit également :

س بحانوحبمده،هللاس بحان:إملزيإنيفثقيلتانإلرمحنإ لحبيبتانإللسانعىلخفيفتانكمتان

إلعظيهللا

« Deux paroles faciles à prononcer, aimées du Très-Miséricordieux, lourdes dans la

Balance : "Gloire à Allâh et louange à Lui, Gloire à Allâh, Le Très-Grand." » - Sahih

Bokhari (6682)

Les hadiths évoquant le mérite des formes d'imploration (Dhikr) sont nombreux.

(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/414 – Parmi les questions adressées à son éminence de la part des

cheikhs et des nobles de Sabâ` et Mâ'rab sous le numéro (102), le 19\1\1391 de l'hégire. Son éminence

a répondu à ces questions lorsqu'il était le Président de l'Université Islamique à Médine Illuminée.)

45

15. DEROULEMENT DU SERMON ET DE LA KHOTBA

Question : Certains orateurs du vendredi se présentent à la mosquée et

accomplissent "la Sunna" dans un endroit de la mosquée et récitent le Coran et

lorsque le moment venu pour prononcer le sermon, ils montent sur la chaire. Cette

façon de faire, est-elle conforme aux enseignements de la religion ?

Réponse : L'habitude du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) est qu'il entre à la mosquée, pour y

diriger la prière du vendredi, au moment même de la dite prière. Il monte sur la

chaire sans accomplir ni prière dite de salut de la mosquée ni aucune autre. Celui,

parmi les imams, qui se trouve dans la mosquée, avant l'avènement de la prière du

vendredi à attendre, alors nul grief à cela. Cependant, il lui convient d'effectuer la

prière dite du salut de la mosquée dès son entrée dans la mosquée et avant de s'asseoir. Ibn Al-Qayyim a dit au sujet de l'attitude du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) en

sortant de chez lui pour prononcer le sermon du vendredi et diriger pour les gens la

prière du vendredi, ce qui suit : « Il attendait, le jour du vendredi, jusqu'à ce que les

gens se réunissent et lorsqu'ils sont tous réunis, il sort vers eux, sans qu'il y ait un garde

pour annoncer son entrée ni porter un voile de tête ni écharpe ni vêtements noirs.

Lorsqu'il pénètre dans la mosquée, il salue les gens et lorsqu'il montre sur la chaire, il

regarde les gens en face et les salue » (Dixit ce qu'Ibn Al-Qayyim a écrit dans son

ouvrage intitulé « Zâd Al-Mi’âd » Vol. 1 p. 429).

C'est pour cela qu'il a été considéré comme faisant partie des spécificités du jour de

vendredi, le fait que le fidèle s'occupe à faire des prières, des rappels et la récitation

du Coran et ce, jusqu'à ce que l'imam fasse son apparition. Selon un des avis, le

moment de l'exaucement des invocations, le jour du vendredi, est le suivant : « Ce

dernier est compris entre l'instant où l'imam pénètre à la mosquée et le moment où

la prière prend fin ». C'est ce qui est narré par An-Nawawî et par d'autres d'après le

hadith rapporté par Abou Moussa Al-Ach’arî de façon établie à ce sujet. (Fatwa 17847

du Comité de l’Ifta – Partie 7/109 - Président : Sheikh Ibn Baz –Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh

Fawzan, Sheikh Al Ach-Chaykh, Sheikh Bakr Abou Zayd)

16. LA KHOTBA

16.1. EST-ELLE OBLIGATOIRE ?

Question : Nous organisons dans notre village la prière du vendredi et un jour il n'y

avait pas de prêcheur et les gens se sont mis à accomplir quatre unités de prière.

Puis un homme s'est levé et a dirigé la prière pour les gens en effectuant deux unités

de prière, en récitant [les versets] à haute voix.

Réponse : Parmi les conditions de validité de la prière du vendredi, le fait de faire

deux parties du sermon qui comportent les louanges adressées à Allâh ainsi que les

éloges pour Lui puis les deux attestations de foi, la prière et les salutations adressées au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ), la recommandation de craindre Allâh et la récitation

46

de quelques versets coraniques en rapport avec l'objet du sermon. Si ces les deux

parties du sermon ne sont pas faites comme nous les avons exposées alors la prière

du vendredi n'est pas correcte et il convient aux fidèles présents d'effectuer, à sa

place, la prière de Zhouhr en accomplissant quatre unités de prière.

Sur cette base, la prière accomplie par ceux qui ont effectué deux unités de prière

seulement, n'est pas valide et il leur revient de refaire la prière en effectuant la prière

de Zhouhr, en accomplissant quatre unités de prière. (Fatwa 17925 du Comité de l’Ifta –

Président : Sheikh Ibn Baz –Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Fawzan, Sheikh Al Ach-Chaykh, Sheikh

Bakr Abou Zayd)

16.2. LE KHATIIB ET L’IMAM PEUVENT-ILS ETRE DIFFERENTS ?

Question : Dans l'ouvrage "Al-Fiqh `Alâ Al-Madhâhib Al-Arba`a" (Le fiqh selon les

quatre écoles de jurisprudence), j'ai lu une opinion des malékites sur les conditions

de validité de la prière du vendredi. Parmi celles-ci, il y a le fait que l'imam doit être

l'orateur. Si l'orateur n'est pas celui qui dirige la prière, la prière est nulle, sauf s'il y a

une excuse qui empêche l'imam de diriger la prière. Je n'ai vu aucune mention de

cette condition chez les chaféites car, dans certaines mosquées, j'ai vu, pendant la

prière du vendredi, une personne qui prononce le sermon et une autre qui dirige la

prière. Qu'en dites-vous et quel jugement porter sur ma prière si je suis malékite ?

Réponse : Cette question soulève une divergence entre les savants, mais la vérité est

qu'on n'exige pas que l'orateur soit celui qui dirige la prière, car le sermon est séparé

de la prière.

Mais il est préférable que celui qui prononce le sermon dirige la prière, de même pour l'Aïd, comme le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) et les califes bien guidés le firent. Mais

s'il arrive que l'orateur n'ait pas la possibilité de diriger la prière pour un

empêchement donné, la prière est valide. Il en est de même si l'on dirige la prière

sans avoir prononcé le sermon et après avoir choisi quelqu'un d'autre pour le faire.

La prière est valide et il n'y a aucun mal en cela. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/382 –

Extrait du programme (Nour `Alâ Ad-Darb))

16.3. LE KHATIIB SALUT LES ORANTS LORSQU’IL MONTE SUR LA CHAIRE

Question : Quel est l'avis religieux relatif au salut que l'imâm adresse, le vendredi, aux

fidèles en entrant dans la mosquée ?

Réponse : Cela fait partie de la Sunna que l'imâm, qui est chargé du prêche,

adresse un salut aux fidèles présents à la mosquée lorsqu'il monte sur la chaire avant

de s'asseoir. (Question 5 de la Fatwa 5611 du Comité de l’Ifta – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-

Président : Cheikh ‘Affifi – Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Ibn Qa’oud)

47

16.4. LE KHATIIB DOIT-IL ETRE EN ETAT D’ABLUTION POUR LE SERMON ?

Question : L'orateur prononce son sermon le jour du vendredi et rompt ses ablutions.

Doit-il interrompre son discours et refaire ses ablutions ou que doit-il faire alors ?

Réponse : La Sunna a mis en évidence qu'il ne convient à aucun musulman de se

rendre le jour du vendredi à la mosquée sans avoir au préalable effectué ses

ablutions mineures (Woudou) et son bain rituel (Ghoussl) et ce, conformément à ce qui a été rapporté dans le hadith de Samoura dans lequel le Prophète ( و عليه هللا صلى

: a dit (سلم

أ فضلفالغسلإغتسلومن.ونعمتفهباإمجلعةيومتوضٱ من

« Se contenter de faire les ablutions mineures (wodô) le jour de vendredi est valable

et c'est un acte louable, cependant les ablutions majeures (ghussl) sont

préférables. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Tirmidhi (497)

D'après Abou Sa`îd Al-Khoudrî, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

حمتللكعىلوإجبإمجلعةيومغسل

« Tout pubère est tenu obligatoirement de parachever ses ablutions majeures au jour

du vendredi. » - Sahih Bokhari (895)

Cependant, si les ablutions de l'orateur sont rompues alors qu'il prononçait son

discours, il lui convient de parachever son sermon puis de refaire ses ablutions

(mineures) pour effectuer la prière, car la purification n'est pas une condition pour la

validité du sermon, mais par contre, elle l'est pour toute prière et doit-être accomplie

avant l'entame de la prière. (Question 2 de la Fatwa 16863 du Comité de l’Ifta – Partie 7/134 –

Président : Sheikh Ibn Baz – Membres : Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh Al Ach-Chaykh)

16.5. LES ENSEIGNEMENTS DU PROPHETE SUR LA MANIERE DE FAIRE LE SERMON

Question : Quelle est la manière du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) de prononcer un

sermon (comme un orateur) ?

Réponse : La conduite du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) pour prononcer son sermon est

qu'il le faisait le jour du vendredi, en se tenant sur sa chaire, face aux gens et en leur

disant :

إلسالمعليك

« As-Sallamou ‘Alaikoum »

Lorsqu'il prononce son sermon, ses yeux rougissent, sa voix s'élève et sa colère

s'intensifie, comme s'il les mettait en garde contre une armée ennemie, en disant :

48

صبحكومسامك،

« Elle vous attaque matin et soir »

Et il ajoutait :

هوسل،وشإل مورأ مابعد،فا نخيإحلديثكتابهللاوخيإلهديهديمحمدصىلهللاعلي

حمداثهتاولكبدعةضالةل،

« Et ensuite, la meilleure des paroles est le Livre d'Allâh et la meilleure voie est celle

de Mohammad et la pire des choses, ce sont les choses innovées [dans la religion]

et toute innovation [dans la religion] est un égarement ».

Il ne commençait aucun prêche sans glorifier et louer Allâh. Le plus souvent, il récitait

dans son sermon le Coran.

Tout son sermon tournait autour de la glorification d'Allâh ; il chantait Ses louanges,

Ses bienfaits, Ses grâces et Ses parfaits attributs, Sa magnificence et apprend (aux

compagnons) les règles de l'Islam, évoque le Paradis, l'Enfer, le Jour de la

Résurrection et ordonne de craindre Allâh en mettant en évidence les causes de

Son courroux et les choses qu'Il agrée, tout en veillant, en général, à le faire avec

concision. Comme il a été affirmé qu'il a dit :

ن نطولصالةإلرجل،وقرصخطبته،مئنةمنفقهه.فٱ طيلوإإلصالةوإقرصوإإخلطبة.وإ إ

منإلبيانحسرإ

Quand l’homme accomplit de longues prières et délivre des discours concis, c’est

une preuve de sa maitrise de la science. Allongez donc vos prières et raccourcissez

vos discours. - Sahih Muslim (869)

Lorsqu'il interdisait une chose que certains ont commise, il ne désignait personne par

son nom mais il disait :

اليقولونكذإوكذإوكنمابلرج

« Que dire des hommes qui disent ceci ou cela ».

Il prononçait des sermons en tout temps, selon ce que dictent la nécessité et les

besoins des interlocuteurs. Il faisait parfois des discours succincts en fonction des

besoins des gens. Son discours qu'il prononçait de façon incidente était plus long

que celui qu'il prononçait tous les vendredis.

Il prêchait parfois aux femmes séparément pendant les fêtes ; il les exhortait à

donner des aumônes et à beaucoup demander le pardon à Allâh.

(Fatwa 15618 du Comité de l’Ifta – Partie 7/111 – Président : Sheikh Ibn Baz – Membres : Sheikh Fawzan,

Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh Al Ach-Chaykh, Sheikh Ghoudayan)

49

هللارسولوتنورتنور كنلقد:قالتإلنعامنبنحارثةبنتهشامأ معن وسل عليههللاصىل

إ أنق)أ خذتوما.س نة وبعضس نةاأ وس نتي.وإحدا ل(إلممجيدوإلمقرم هللارسوللسانعنإ

ذإ.إملنبعىلجعة يوملك يقرؤها.وسل عليههللاصىل إلناسخطبإ

Umm Hisham bint Harithah ibn an-Nu’man rapporte : « Je n’ai appris la sourate « Qâf,

Par le Coran glorieux » que de la bouche du Messager d’Allâh qui la récitait chaque

vendredi sur la chaire lorsqu’il adressait son prêche aux gens. » - Sahih Muslim (873)

Sheikh al-Bassam dans le Charh de Boulough al-Maram souligne que le Prophète

récitait la sourate Qâf lors du sermon de la prière de Jumu’ah car « elle contient

comme rappel l’inscription de toute parole, bonne ou mauvaie, la mention de la

mort, la Résurrection, le Paradis et l’Enfer. Aussi, en raison de ce qu’elle contient

comme exhortations sévères et réprimandes, elle est donc la meilleure des

exhortations. » (Chapitre : le livre de la prière, paragraphe 369/2 – Editions Tawbah)

16.6. L’ORATEUR SE TIENT DEBOUT

هللارسولأ ن ااخيطبكنوسل عليههللاصىل اافيخطبيقومث.جيلسث.قامئ نب ٱ كمفن.قامئ

اخيطبكنأ نه صالة أ لمف منأ كرثمعهصليت!وهللا،فقد،كذبفقدجالسا

« Le Prophète prononçait son sermon debout puis il s’asseyait puis se levait pour

prêcher debout. Quiconque te dit qu’il prononçait son prêche assis aura menti » -

Sahih Muslim (862)

إلنيب أ ن ااخيطبكنوسل عليههللاصىل لياإلناسفانفتلإلشاممنعيجفاءت.إمجلعةيومقامئ إ

ليبقملحت. عشإثناإ رجالا

« Le Prophète prononçait son sermon debout lorsqu’une caravane arriva du Shâm.

Les gens partirent à sa rencontre au point qu’il ne reste que douze hommes (dans la

mosquée) » - Sahih Muslim (863)

Sheikh al-Bassam a expliqué dans Charh Boulough al-Maram que ce hadith nous

enseigne : « la recommandation que l’orateur soit debout. Ibn ‘Abd al-Barr a

rapporté l’unanimité des savants musulmans sur le fait que le sermon devait être

prononcé debout, mais cela n’est pas obligatoire car cela ne figure pas parmi les

conditions de validité. » (Chapitre : le livre de la prière, paragraphe 364/2 – Editions Tawbah)

16.7. LA DUREE DU SERMON

Sheikh Utheymine a dit : il est préférable que le sermon soit court car il y a deux

bénéfices à cela :

50

1/ Les orants ne s’ennuient pas car, si le sermon est long – et notamment lorsque

celui qui le délivre le fait de manière soporifique de sorte à ce que le discours

n’atteigne pas les cœurs et ne les motive pas – alors les gens vont s’ennuyer et en

avoir assez.

2/ Cela permet aux orants de mieux se souvenir (du discours) car s’il est trop long, la

première partie du discours sera perdue avant même qu’il ait atteint la fin du

sermon. Mais s’il est court, alors il est possible de s’en souvenir et d’en retenir des

leçons.

C’est pourquoi le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

نطولصالةإلرجل،وقرصخطبته،مئنةمنفقهه إ

« Quand l’homme accomplit de longues prières et délivre des discours concis, c’est

une preuve de sa maitrise de la science. » - Sahih Muslim (869)

C’est-à-dire qu’elle est révélatrice de sa compréhension de la religion et démontre

qu’il tient compte de la situation des gens.

Mais parfois, il est nécessaire d’avoir recours à une longue exhortation, et si une

personne s’attarde dans son discours parce que la situation le requière, cela ne

signifie pas qu’il est exclu de la description d’être de ceux qui comprennent la

religion et ce, car la longueur et la brièveté sont relatifs. Il est prouvé que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) parfois faisait un sermon en récitant la sourate Qaf et cette

sourate, lorsqu’elle est récitée lentement et avec soin, (tarteel) et avec des pauses à

chaque verset, prend beaucoup de temps. (Ash-Sharh al-Mumti’ ‘ala Zaad al-Mustaqni’

(5/65) – Sheikh Al-‘Utheymine – Fatwa 112084 du site ISlamqa)

16.8. L’IMAM S’ASSOIT ENTRE LES DEUX SERMONS : QUE DIT-IL ET QUE FAISONS-NOUS ?

عد يقم بتيم طبخطم صىلهللاعليهوسلخيم بنمعرريضهللاعهنامقال:كنإلن ب دإلل عبم عنم

يمهنماب

‘AbdAllâh ibn ‘Omar a dit : « Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) faisait deux prônes et

s'asseyait dans l'intervalle. » - Sahih Bokhari (928)

Question : Durant la prière du vendredi ou les prières des deux fêtes, lorsque l'imam

s'assoit entre les deux sermons pour observer une halte courte et provisoire, que

récite-t-il durant cette courte halte ? Que convient-il aux fidèles de réciter ?

Réponse : La pause de l'orateur entre les deux sermons est recommandée et non obligatoire comme il a été affirmé que cela a été fait par le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )

pour séparer les deux parties du sermon et afin que l'orateur prenne un peu de repos

après son premier sermon. Ce qui est légitime de faire : L'orateur et les fidèles doivent

s'affairer à faire des supplications sans la récitation [du Coran]. Car ce moment, qui

va de l'instant où l'orateur s'assoit sur la chaire jusqu'à ce qu'il se relève est un des

moments durant lesquels les invocations sont exaucées, peut-être que celui dont les

51

invocations coïncident avec ce moment précis, son invocation sera exaucée. (Question 1 de la Fatwa 20831 du Comité de l’Ifta –Président : Sheikh Al Chaykh – Membres : Sheikh

Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd)

16.9. LANGUE DU SERMON ET TRADUCTION

Question : Est-il permis de traduire le sermon du vendredi aux non arabes afin qu'ils

en saisissent le sens ?

Réponse : Oui, il est permis de prononcer le sermon en arabe et de le traduire vers

une langue que les auditeurs comprennent, car l'objectif est de les exhorter, leur

rappeler et leur enseigner les règles de la charia, et cela n'est possible que par la

traduction. Nous implorons Allâh de tous nous guider vers la science utile et vers sa

mise en pratique. Qu'Il nous guide tous, ainsi que tous les musulmans dans Son droit

chemin car Il est Généreux et Noble. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/370 – Son éminence

a répondu à cette question lorsqu'il était le Président de l'Université Islamique à Médine Illuminée, sous le

numéro 1065\Kh, le 14\5\1394 de l'hégire)

Question : Est-il permis de traduire un sermon du vendredi par une personne, autre

que l'imam, pour ceux qui ne comprennent pas l'arabe ?

Réponse : Il est permis de faire la traduction du sermon du vendredi, dans la langue

des gens présents qui ne comprennent pas la langue de l'orateur afin qu'ils en tirent

bénéfice. (Question 1 de la Fatwa 16127 du Comité de l’Ifta – Partie 7/142 – Président : Sheikh Ibn Baz

– Vice-Président : Sheikh ‘Affifi – Membres : Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh Ghoudayan,

Sheikh Al Ach-Chaykh)

Question : Est-il permis à l’imam de prononcer le sermon du vendredi en anglais, si la

majeure partie de l’auditoire ne comprend pas l’arabe ?

Réponse : Certains ‘ulamas soutiennent l’interdiction de la traduction des sermons

du vendredi et des deux fêtes en langues non arabes. Ceci exprime leur désir de préserver la langue arabe et de la sauvegarder à l’instar du Messager ( سلم و عليه هللا صلى )

et ses Compagnons qui prononçaient leurs discours en arabe dans les pays non

arabes comme ailleurs. C’est aussi pour encourager les gens à apprendre l’arabe et

à en prendre soin.

D’autres ‘ulamas soutiennent la permission de traduire les sermons en langues non

arabes si les interlocuteurs ou la majeure partie d’entre eux ne connaissent pas

l’arabe, compte tenu de l’objectif pour lequel Allâh a institué le sermon. En effet, il

s’agit bien de faire comprendre aux gens les dispositions qu’Allâh leur a prescrites et

les choses qu’Il leur a proscrites et leur orientation aux bonnes mœurs et aux nobles

qualités et leur mise en garde contre leur contraire.

Nul doute que le sens et la portée du sermon sont plus importants que les mots. Ceci

est surtout vrai quand on s’adresse à des gens qui ne comprennent pas l’arabe et

qui ne seraient pas touchés par le sermon et que l’usage de l’arabe ne pousserait

pas à apprendre cette langue et à s’en occuper. Ce qui est surtout le cas à notre

52

époque car les Musulmans sont en retard tandis que les autres sont en avance et

que la langue du vainqueur progresse et celles des vaincus régressent dans le

monde.

Si l’objectif visé à travers la transmission des connaissances et de la chari’a aux gens

ne pourra se réaliser au sein des non arabes que grâce à la traduction des sermons

dans leurs langues, l’avis qui autorise la traduction des sermons dans les langues des

interlocuteurs qui leur permettent de comprendre le discours et d’en saisir la portée

mérite mieux d’être suivi. Ceci est d’autant plus vrai que la non traduction peut

provoquer disputes et querelles. C’est pourquoi la traduction s’impose dans ce cas

parce qu’elle permet de réaliser un avantage et d’écarter un préjudice.

S’il existe au sein de l’auditoire des gens qui comprennent l’arabe, le prêcheur doit

utiliser les deux langues alternativement ; il prononce le sermon d’abord en arabe,

ensuit il le répète dans l’autre langue comprise par les autres. Ce qui permet de

réaliser deux avantages et d’écarter le préjudice et d’écarter toute dispute au sein

de l’auditoire.

Cela s’atteste dans de nombreux arguments tirés de la loi purifiée. Citons-en les

propos du Puissant et Majestueux :

﴿﴿ ويمدىمني منيشاء لل أ فيضل لهمم مهۦليبي بلسانقوم ل

إ منر سول سلمنا وهووماأرم شاء

لمحكي لمعزيزأ

﴾﴾أ

« Et Nous n'avons envoyé de Messager qu'avec la langue de son peuple, afin de les

éclairer. Allâh égare qui Il veut et guide qui Il veut. Et, c'est Lui le Tout Puissant, le

Sage. » (14:4)

Citons encore l’ordre donné par le Messager ( سلم و عليه هللا صلى ) à Zayd ibn Thabit

d’apprendre la langue des Juifs pour l’utiliser dans ses correspondances et pour leur

expliquer les preuves et pour pouvoir lire leurs messages et en expliquer le contenu au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )

Citons aussi le fait que, quand les Compagnons envahirent les territoires perse et

byzantin, ils invitèrent les gens en arabe à se convertir à l’Islam par le biais

d’interprètes avant de les combattre. Quand ils conquirent lesdits territoires, ils

appelèrent les gens vers Allâh le Transcendant en arabe et leur donnèrent l’ordre

d’apprendre cette langue. Ceux qui ignoraient celle-ci étaient appelés dans la

langue qu’ils comprenaient.

C’est ainsi qu’il fut possible de leur administrer la preuve (de la validité de l’Islam).

Nul doute que c’est le chemin qu’il faut suivre à la fin des temps, au moment où

l’Islam redeviendra étranger et où les gens seront accrochés à leurs langues

respectives.

La traduction est devenue nécessaire et le prédicateur ne peut plus s’en passer dans

sa prédication. L’orateur doit choisir ce qui est mieux pour l’auditoire. S’il s’avère utile

de diviser le sermon et de traduire les parties l’une après l’autre jusqu’à la fin, il doit le

faire. S’il juge plus utile de tout traduire après le sermon arabe ou après la prière, il

peut procéder de cette façon. Allâh, le Très Haut le sait mieux. (Avis de la Commission

Permanente, 8/251-255)

53

Question : Quelle est la règle religieuse concernant les sermons dans une langue

autre que l’arabe ?

Réponse : Ce qui est vrai dans ce cas-là, c'est qu'il n'est pas autorisé à la personne

qui fait le sermon du vendredi de parler dans une langue qui n'est pas comprise par

les personnes présentes en dehors de lui.

Par exemple, si les personnes présentes ne sont pas Arabes et ne comprennent pas

la langue arabe alors la personne qui fait le sermon doit le faire dans leur langue car

cette dernière est le moyen de leur expliquer la religion. Car le but du sermon est de

montrer les limites d'Allâh aux gens, de les exhorter et leur montrer la voie.

Par contre, les versets du Coran doivent impérativement être dits en langue arabe et

l'explication (tafsir) doit être faite dans la langue des gens présents.

Et ce qui indique que la personne qui fait le prêche du vendredi doit s'exprimer dans

la langue des gens présents se trouve dans la parole d'Allâh, le Très-Haut :

﴿﴿ ويمدىمني منيشاء لل أ فيضل لهمم مهۦليبي بلسانقوم ل

إ منر سول سلمنا وهووماأرم شاء

لمحكي لمعزيزأ

﴾﴾أ

« Et Nous n'avons envoyé de Messager qu'avec la langue de son peuple, afin de les

éclairer. Dieu égare qui Il veut et guide qui Il veut. Et, c'est Lui le tout Puissant, le

Sage ». (14:4)

(Sheikh Utheymine - Fatawi arkan al islam - Fatawi as-salat, question 324, page 393)

Question : Je vis actuellement en Afrique. Je ne parle pas encore leur langue.

Pendant le sermon du vendredi, je n’en retire jamais rien. Que devrais-je faire

pendant que le sermon a lieu ? Puis-je lire le Coran et me rappeler mon Seigneur ou

bien devrais-je juste m’assoir et écouter quelque chose que je ne comprends pas ?

Réponse : Si vous écoutez, même si vous ne comprenez rien, vous accomplirez une

bonne action inchaa Allâh. Certains savants excusent ceux qui ne comprennent pas

la langue du sermon et les autorisent de s’occuper avec du dhikr ou la lecture du

Coran à la condition qu’ils ne perturbent pas les autres qui sont en train d’écouter le

sermon. L’avis pour lequel je suis en faveur, est que vous devriez écouter même si

vous ne comprenez pas. (Shaykh ‘Abd al-Kareem al-Khudayr)

16.10. SUR QUOI PORTENT LES SERMONS ET A PARTIR DE QUOI SONT-ILS TIRES ?

Question : Quel est l'avis de la religion sur celui qui lit le sermon du vendredi à partir

d'un livre spécialisé dans les discours, comme celui d'Ibn Nabâta ?

Réponse : Les discours d'Ibn Nabâta contiennent certaines erreurs. Alors, le

prédicateur doit chercher de bons livres qui ont été établis - uniquement - pour les

discours afin d'en tirer profit. Il y a certainement beaucoup de livres qui renferment

54

des discours utiles, à savoir, le livre des discours du Cheikh ‘AbdAllâh Al-Khayâtt et

ceux du Cheikh ‘AbduRahmân As-Sa’dî, du Cheikh ‘AbdAllâh ibn Qa’oud, du

Cheikh Mohammad ibn Sâlih ibn ‘Outhaymîn, du Cheikh ‘AbdAl’Azîz ibn ‘AbdAllâh

ibn Hassan et d'autres savants, en se basant sur les versets coraniques et les hadiths

prophétiques authentiques dans les discours, en tenant compte de ce qui convient

aux circonstances dans tous les temps. Quant aux discours qui ne sont pas attribués

aux célèbres savants doués de la science et de la vertu ayant la croyance des gens

de la Sunna et du Consensus, on doit s'en méfier. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/420 –

Parmi les questions adressées à son éminence après son commentaire sur le séminaire tenu à la

mosquée Al-Djam`a Al-Kabîr à Riyad intitulé: (Le vendredi et son importance dans l'islam) en date du

16\5\1402 de l'hégire)

Question : Est-il légal pour un orateur de faire un sermon, le jour du vendredi, sur une

biographie comme celle qui se rapporte à l'un des Compagnons ou sur l'un de ceux

qui leur ont succédé (Tâbi'îne) et d'autres qu'eux, parmi ceux qui ont le mérite ou

une influence sur l'Islam de sorte que les sermons du vendredi comprennent la vie,

les œuvres et les qualités de la personnalité dont la biographie est faite ?

Réponse : Il ne faut pas limiter le sermon du vendredi à la biographie d'une personne

mais il faut que cette dernière contienne l'ordre de faire preuve de piété et de la

crainte d'Allâh, de la bonne exhortation et la mise en évidence de ce dont les gens

ont besoin au sujet de leur religion. Mais si la vie d'une bonne personne est

mentionnée comme exemple et pour inciter les autres à suivre son bon exemple,

alors il n'y a pas de mal à cela. De toute façon, le sermon du vendredi ne doit pas se

limiter à cela. (Fatwa 20635 du Comité de l’Ifta – Partie 7/112 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-

Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh

Ghoudayan)

Question : Chargés de prononcer le sermon du vendredi, nous sommes confrontés à

des critiques aussi bien de la part de certains amis que de la part du public. Cela

nous arrive quand nous abordons divers sujets religieux et des aspects des réalités de

la vie de la Communauté. Les uns apprécient le thème, les autres ne l’apprécient

pas. Ainsi, les gens se divisent en opposants et partisans... Comment doit être le bon

orateur ? Quelle est selon vous la meilleure méthode à utiliser pour sensibiliser les

gens sur les réalités de leur vie du haut de la chaire afin de les lier à leur religion ?

Réponse : Le bon orateur est celui qui dit ce qui profite à son auditoire ! Celui-ci peut

comporter des gens de niveaux différents : des gens du commun, des personnes

instruites, des gens cultivés, des jeunes et des vieux. Cela peut être difficile à réaliser

car il implique le choix d’expressions et de thèmes utiles à tous. À force d’apprendre

par la pratique, on finit par en avoir une bonne maîtrise.

Le bon orateur est celui qui s’efforce d’apprendre aux gens les affaires de leur

religion, l’explication des bases de la loi, la clarification des affaires générales et la

mention des détails portant sur le dogme, le droit et d’autres sujets qui intéressent les

gens.

Le bon orateur est celui qui saisit l’occasion des événements décrétés par Allâh le

Très Haut, les mentionne et les traite de façon à les situer dans leur contexte et à

55

expliquer leur réalité et leur statut à la lumière du livre et de la Sunna. Il emploie tout

cela dans le sens de la promotion de ce type d’éducation qu’on appelle

l’éducation à l’aide de leçons tirées des événements ! C’est comme ce que nous

apprenons dans des versets de la sourate de la famille Imran, versets qui concernent

la bataille d’Ouhoud mais qui sont mentionnés en raison des grandes leçons qu’ils

permettent de tirer de cette bataille.

Le bon orateur est celui qui sait réconcilier les propos des anciens et des

contemporains et explique clairement les dangers et les événements que traverse la

Communauté.

Le bon orateur est celui qui sait diversifier son sermon. Parfois, il aborde des aspects

de la foi en l’unicité divine. Parfois il met en garde contre différentes formes de

polythéisme. Parfois il prône la pratique de la Sunna. Parfois il met en garde contre

les innovations et leurs dangers. Parfois il explique certaines questions juridiques dont

la clarification intéresse les gens parce qu’ils les vivent souvent. Parfois il commente

les événements que traverse la communauté à la lumière du Livre, de la Sunna et

des propos des ‘ulamas, etc. Ce faisant, son sermon comporte toujours des leçons et

le rappel d’Allâh et du jour dernier car ce rappel constitue un objectif fondamental

du sermon.

En somme, si l’orateur procède de façon équilibrée et sage, personne n’a le droit de

s’opposer à lui. C’est Allâh qui assiste. (Fatwa 9403 – Sheikh Munajjid)

16.11. LEVER LES MAINS PENDANT LE SERMON (KHATIIB ET ORANTS)

Question : Quel est l'avis de la religion sur celui qui lève les mains quand l'orateur prie

pour les musulmans pendant le deuxième sermon avec preuve à l'appui ?

Réponse : Lever les mains n'est pas prescrit pendant le sermon du vendredi ni

pendant le sermon de l'Aïd que ce soit par l'imam ou ceux qui le suivent dans la

prière. Ce qui est légal, c'est plutôt de se taire pour écouter l'orateur et dire

intérieurement « « Amin » quand il prie, sans élever la voix. Lever les mains n'est pas légal car le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) ne le faisait pas dans le sermon de vendredi ni

dans celui de l'Aïd. Lorsque certains Compagnons virent quelques Emirs lever les

mains pendant le sermon de vendredi, ils réfutèrent cela en disant que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) ne l'avait pas fait. Oui, si on implore le secours pendant le sermon du

vendredi pour demander la pluie à Allâh, on doit lever les mains dans ce cas – quand on demande la tombée de la pluie – car le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) levait ses

mains dans ce cas. Donc, lorsqu'on demande la pluie dans le sermon de vendredi ou de l'Aïd, il est valable de lever les mains pour imiter le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/338 – Extrait du programme Nour ‘alâ Ad-Darb, cassette n°1)

Question : Il est mentionné dans le Sahîh de Bokhârî qu'Anas ibn Mâlik a dit : Un bédouin était venu à la mosquée, pendant que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )

prononçait son discours de prêche et lui a dit : « ô Prophète d’Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) ;

l’argent a tari et les enfants sont affamés ; invoque Allâh (l’Exalté) pour nous. Alors, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) leva les mains au ciel et invoqua Allâh ». Des nuages aussi

56

gros que des montagnes s’amoncelèrent alors, et avant que le Prophète ( و عليه هللا صلى

ne descende de son sanctuaire, la pluie avait commencé à tomber, et l’eau à (سلم

s’écouler sur sa barbe. Il a été rapporté par Muslim et Ahmad d'après Hassyîn qui a

dit : "J'étais aux côtés de ‘Amâra ibn Rou’ayba et Bichr ibn Marwân nous faisait un

sermon. Lorsqu'il se mit à implorer Allâh, il leva les mains et ‘Amâra dit alors : "Qu'Allâh maudisse ces deux mains, j'ai vu le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) ne pas faire

avec sa main plus que cela. Ce dernier désigna le doigt qu'il agite lors des glorifications (index droit)". Dans le premier hadith, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a levé

les mains et dans le second hadith, l'Emérite compagnon ‘Amâra a désapprouvé

Bichr ibn Marwân qui levait ses mains. Comment dès lors concilieriez-vous et mettriez-

vous en accord ces deux hadiths ?

Réponse : Le principe est que le fait de lever les mains par un imam-orateur qui se

trouve sur sa chaire en train de faire des invocations n'est pas une chose légitime

sauf lorsqu'il s'agit de la prière de l'istisqâ' (Prière de demande de pluie). En dehors

de ce cas, cela n'a pas de fondement, car lever les mains vers le ciel durant les

supplications est un acte d'adoration et les actes de dévotion ne sont valables que

s'ils sont conformes. Et il n'a pas été relaté de façon authentique que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) ait levé les mains durant les invocations effectuées pendant le

sermon du vendredi, sauf lorsqu'il s'agissait d'invocations faites durant la prière de

demande de pluie. C'est pourquoi, ce compagnon a désapprouvé Bichr ibn

Marwân lorsque ce dernier a levé les mains durant le discours du vendredi. Cela

n'était pas une prière de l'Istisqâ'. De cette manière, on obtient la conciliation entre

les deux hadiths évoqués. (Fatwa 19610 du Comité de l’Ifta – Partie 7/114 – Président : Sheikh Ibn

Baz – Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh

Ghoudayan)

16.12. DIRE AMIN LORSQUE LE KHATIIB FAIT DES INVOCATIONS

Question : Est-il de la Sunna que l'imam, à la fin de la seconde partie du sermon de

la prière du vendredi, fasse des invocations et que les fidèles disent "Amine" ?

Réponse : Il est permis à l'imam de faire des invocations, lors de la première et de la

seconde partie du prêche, en faveur des coreligionnaires présents et en faveur de

tous les musulmans et il est permis de dire "Amine" lors des invocations faites durant le

sermon. (Fatwa 15618 du Comité de l’Ifta – Partie 7/111 – Président : Sheikh Ibn Baz – Membres : Sheikh

Al Ach-Chaykh , Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh Ghoudayan)

16.13. FAIRE LES INVOCATIONS POUR LE PROPHETE LORSQUE SON NOM EST CITE

Question : Lorsque l’imam mentionne le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) dans le sermon du

vendredi, est-il permis que nous priions sur lui ( سلم و عليه هللا صلى ) ?

Réponse : La prière sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) est légiférée lorsqu'on le

mentionne dans les sermons de vendredi et de l'Aïd et dans des assemblées d'évocation selon cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :

هفليصلعيلرمغأ نفرجلذكرتعند

57

« Qu'Allâh humilie celui qui entend mon nom prononcé en sa présence, et ne prie

pas pour moi » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-jâmi’ (3510)

(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/338 – Extrait du programme Nour ‘alâ Ad-Darb, cassette n°1)

Question : Lorsque j'écoute le sermon du vendredi et que l'orateur mentionne le nom du Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) quelle serait alors la manière de le saluer ?

Réponse : Le devoir consiste à prêter une oreille attentive au sermon du vendredi, de s'abstenir de parler et de cesser tout mouvement, car le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a

défendu de parler et de s'agiter alors que l'imam prononce son sermon. Il revient à celui qui entend le nom du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) mentionné lors du sermon, de le

saluer à voix basse. Il ne doit pas élever sa voix pour cela. Car cela est une

invocation et non de simples paroles. (Fatwa 16143 du Comité de l’Ifta – Président : Sheikh Ibn

Baz – Vice-Président : Sheikh ‘Affifi – Membres : Sheikh Al Ach-Chaykh , Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abou

Zayd, Sheikh Ghoudayan)

16.14. EVITER TOUTE CHOSE FUTILE PENDANT LE SERMON

Sheikh al-Bassam précise dans le Charh de Boulough al-Maram que : « l’interdiction

de parler est spécifique au moment où l’imam prononce son prêche et cela réfute

l’avis de ceux qui prétendent que cela s’applique à partir du moment où l’imam

apparait. » Il ajoute plus loin que : « les savants ont excepté e l’interdiction de parler

celui qui est trop loin pour entendre l’imam et qui ne doit pas se taire mais réciter du

Cora, ou des formules de rappel. »(Chapitre : le livre de la prière, paragraphes 370/2 et 370/8 –

Editions Tawbah)

Question : Est-ce que l'homme doit cesser de toucher les cailloux et de se curer les

dents (Siwâk) pendant la prière du vendredi ? Est-ce dès la montée de l'imam sur le

minbar ou dès le début du sermon ? Car je vois beaucoup de gens qui ne cessent

de se curer les dents qu'après que l'imam commence le sermon et certains se curent

même les dents pendant le sermon.

Réponse : Selon la Sunna, on doit se taire pour écouter le sermon et cesser de se

curer les dents et arrêter tout autre divertissement du début du sermon à la fin, et ce,

en application des hadiths authentiques rapportés à ce sujet. Mais celui qui entre

dans la mosquée et trouve l'imam en train de prononcer le sermon doit accomplir la prière de salutation de la mosquée avant de s'asseoir. En effet, le Prophète ( عليه هللا صلى

سلم و ) a dit :

ذإ امفيوليتجوز،ركعتيفليكع،خيطبوإل مام،إمجلعةيوم،أ حدمكجاءإ

« Si l'un de vous arrive à la mosquée, le vendredi, lorsque l'imam accomplit son

prêche, qu'il prie deux rak’a, et qu'il les allège (qu'il se restreigne à ce par quoi sa

prière est acceptée). » - Sahih Muslim (875)

(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/337 – Parmi les questions adressées de la part de la revue Al-

Madjala Al-‘Arabiyya)

58

Question : Est-il permis de parler pendant que l'imam se tait entre deux sermons

pendant la prière du vendredi ? Est-il permis de placer l'index sur la bouche sans dire

mot pour sommer quelqu'un de ne pas parler pendant le sermon ?

Réponse : Il est permis de parler quand l'imam se tait entre deux sermons et ce, en

cas de nécessité. Il n'y a pas d'inconvénient à faire un signe de se taire à celui qui

parle quand l'imam prononce le sermon. De même, le signe est permis dans la prière

en cas de nécessité. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Parmi les questions adressées de la part de la

revue Al-Madjala Al-‘Arabiyya)

Question : Je porte à la connaissance de votre Eminence qu'un groupe d'habitants

d'un lotissement à Ad-Dammâm m'ont demandé de poser, à votre Eminence, cette

question relative à ce qu'ils endurent chaque semaine à cause des adolescents qui

s'amusent pendant le sermon du vendredi à l'étage supérieur [de la mosquée]. Ce

qui n'est pas sans causer un vacarme et un dérangement. Ce qui, à son tour, les

empêche d'écouter et de tirer profit du sermon du vendredi. Cela a poussé certains

responsables de la mosquée à les surveiller et à les discipliner, ce qui oblige le

contrôleur de parler durant le sermon du vendredi.

Réponse : Il n'y a aucun doute qu'il convient à l'assistance d'écouter et de prêter

une oreille attentive au sermon du vendredi et qu'il est interdit de parler lors du

prêche à l'exception de celui qui s'adresse à l'orateur ou de celui à qui l'orateur

adresse la parole. Ce qui est évoqué dans cette question, à propos des futilités que

certains ignorants effectuent au moment du sermon, il revient à l'orateur de les

désapprouver et de les faire cesser et si ces derniers ne veulent pas se conformer, il

convient alors de les empêcher d'aller dans cet étage afin d'éloigner leur méfait. (Fatwa 16143 du Comité de l’Ifta – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh –

Membres : Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh Ghoudayan)

Question : Quel est le jugement concernant le fait de prendre des notes relatives à la

science de la religion que l’imam mentionne au cours du sermon du vendredi ?

Réponse : Il est inconvenant de prendre des notes lorsque l’imam fait le sermon du

vendredi, car, sans tenir compte du fait que la prise de notes empêche d’écouter

[ce que dit l’imam], cela distraira, d’autre part, l’ensemble des gens, venus pour

accomplir la prière, qui seront occupés à regarder la personne qui prend les notes.

En effet, cela les empêchera d’être à l’écoute obligatoire du sermon, alors que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

ت لغوم طبفقدم مامخيممإجلمعة،وإل ،يوم ذإقلمتلصاحبك:أنمصتم

إ

« Si tu dis à ton compagnon : « Écoute ! » alors que l’imam fait le sermon du vendredi,

tu auras, alors, tenu des propos futiles » - Sahih Muslim (851)

Du reste, la personne peut enregistrer le sermon et bénéficier de son contenu plus

tard. (Fatwa 682 – Sheikh Ferkouss - Alger, le 24 Chawwâl 1427 H)

59

Sheikh Fawzan a dit dans Al-Mulakhkhas al-Fiqhi (1/176)

« Il n’est pas permis pendant la khotba de jouer avec ses mains, ses pieds, sa barbe, son vêtement ou autre chose car le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

منمسإحلصافقدلغا

« Quiconque joue avec des cailloux s’est engagé dans une action inutile » - Sahih

Muslim (857)

ومنلغاوتطىرقابإلناسكنتهلظهرإا

« Quiconque engage une action inutile ou enjambe les personnes (par le cou), ce

sera la prière de Dhohr pour lui » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-jâmi’

(6067)

En effet, le fait d‘être agité empêche le Khushoo’ (concentration et humilité). De

même, il n’est pas approprié de se tourner à gauche ou à droite, ou d’être distrait

en regardant les gens et ainsi de suite car tout cela distrait de l’écoute du sermon.

Au contraire, il est mieux de faire face au khatiib comme les sahaba avaient coutume de faire en faisant face au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) pendant la khotba. » (Fatwa 72960 du site Islamqa)

Sheikh Fawzan a dit dans Al-Mulakhkhas al-Fiqhi (1/175)

« Il n’est pas permis à celui qui écoute le sermon de donner des sadaqa à un

mendiant pendant la khotba car le mendiant effectue alors quelque chose qui ne

lui est pas permis et par conséquent, on ne doit pas l’aider à faire quelque chose qui

n’est pas permis, à savoir parler pendant la khotba. » (Fatwa 72960 du site Islamqa)

16.15. REPONDRE A CELUI QUI ETERNUE

Question : Quel est l'avis de la religion sur le fait de dire « qu'Allâh te fasse

miséricorde » (yarhamouk Allâh) à celui qui éternue pendant que l'imam prononce

le sermon le vendredi ?

Réponse : Il n'est pas valable de lui dire "qu'Allâh te fasse miséricorde" (yarhamouka

Allâh) vu qu'il est obligatoire de se taire. Autant on ne dit pas "qu'Allâh te fasse

miséricorde" (yarhamouka Allâh) à celui qui éternue dans la prière, autant on ne le

lui dit pas pendant le sermon. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Publiée dans le livre Ad-Da’wa,

deuxième volume, page 134)

60

Question : Quel est l'avis religieux sur le fait de rendre le salut et de faire une

invocation pour celui qui éternue durant le discours du vendredi ?

Réponse : Il n'est permis ni de faire une invocation en faveur de celui qui éternue ni

de rendre le salut pour celui qui vous adresse un salut alors que l'imam prononce son

discours et ce, selon le plus juste des avis des gens de science eu égard à l'interdiction générale édictée par le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) sur le fait de parler

durant le sermon. En effet, dans les deux Sahîhs, il est rapporté que Sa’îd ibn Al-Moussayyib a été informé par Abou Horeyra que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

ذإقلتلصاحبكيومإمجلعة:أ نصت،وإل مامخيطبفقدلغوت إ

« Lorsque tu dis à ton compagnon au moment où l'imam fait le sermon du vendredi :

« Prête l'oreille attentivement », tu auras certes commis un acte de bavardage. » -

Sahih Bokhari (934)

Et cette expression est celle de Bokhârî (Vol. 1 Page 224). Et eu égard aussi à ce qui

a été consigné par l'imam Ahmad dans son Mousnad (Vol. 2 page 474) dans les

termes suivants :

لغافقد،أ نصت:خيطبإل مامو،إمجلعةيوملصاحبهقالمن

« Quand un homme dit à son compagnon "Ecoute" le jour de vendredi, alors que

l’imam fait son sermon, il est jugé comme disant des futilités. » - Authentifié par Sheikh

al-Albânî dans Sahih al-jâmi’ (6432)

Si une personne vous salue, serrez-lui la main et ne parlez pas pour lui rendre son

salut. Vous lui rendrez le salut à la fin de la première partie du discours ou à la fin de

la seconde partie du discours, s'il vous a salué durant la seconde partie du sermon.

On peut répondre à son salut en lui faisant un signe comme le ferait une personne

en prière. Il en est de même, pour celui qui évoque Allâh pour une personne qui

éternue. Il revient à cette dernière de lui faire, en retour, une invocation à la fin de la

première partie du discours ou de la seconde comme cela a été évoqué

précédemment. (Fatwa 18978 du Comité de l’Ifta – Partie 7/129 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-

Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh

Ghoudayan)

16.16. REPONDRE A CELUI QUI NOUS SALUT ET/OU NOUS TEND LA MAIN

Question : Si l'imam fait son discours et qu'un tiers me salue, et s'il tend la main et me

salue, quel est l'avis de la religion sur cela ?

Réponse : S'il fait cela, faites-lui seulement un signe lors du discours, et mettez votre main dans sa main s'il la tend vers vous, sans parler car, le Messager d'Allâh ( هللا صلى

سلم و عليه ) a ordonné de garder le silence pendant le discours du vendredi, et il ( هللا صلى

سلم و عليه ) a dit :

61

ذإقلتلصاحبكيومإمجلعة:أ نصت،وإل مامخيطبفقدلغوت إ

« Lorsque tu dis à ton compagnon au moment où l'imam fait le sermon du vendredi :

« Prête l'oreille attentivement », tu auras certes commis un acte de bavardage. » -

Sahih Bokhari (934)

Certes, il a assimilé le fait d'ordonner le bien lors du discours à une futilité alors, qu’en serait-il des autres paroles ? Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit dans un hadith

authentique :

منمسإحلىصفقدلغا

« Quiconque s'amuse à toucher des cailloux (pendant le sermon), aura fait preuve

de futilité. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih abi Daoud (1050)

Donc, le croyant doit, lors du prêche du vendredi, garder le silence, craindre Allâh,

s'abstenir de s'amuser avec des cailloux ou autre. Si on le salut, il doit répondre par

un signe et ne doit pas parler.

Et s'il met sa main dans la main de l'autre lorsque ce dernier la lui tend sans parler, il

n'y a rien de mal à cela comme on l'a dit antérieurement. Il doit lui faire savoir après

le sermon que cela ne lui est pas permis, mais, ce qui lui est légal et permis, s'il entre

et que l'imam est en train de faire son discours c'est de prier deux rak’a de salutation

de la mosquée (Tahiyat Al-Masjid) et ne doit saluer personne jusqu'à ce que le

discours finisse. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/410 – Parmi les questions adressées à son

éminence après son commentaire sur le séminaire tenu à la mosquée Al-Djam` Al-Kabîr à Riyad, intitulé

(Le vendredi et son importance dans l'islam), en date du 16\5\1402 de l'hégire.)

17. LE DEROULEMENT DE LA PRIERE

17.1. NOMBRE DE RAK’A

Des hadiths ont été rapportés de façon fréquente au sujet du Prophète ( و عليه هللا صلى

indiquant qu'il célébrait la prière du vendredi en effectuant deux rak’a (سلم

précédées par un discours en deux parties. (Question 7 de la Fatwa 20308 du Comité de l’Ifta

– Partie 7/72 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh

Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh Ghoudayan)

17.2. L’IMAM PEUT-IL ETRE VOYAGEUR ?

Question : Est-il permis à un voyageur de présider à la prière du vendredi?

Réponse : Il est permis à un voyageur de guider la prière du vendredi si ce dernier a

les qualités requises pour l'imama. Ceci est l'avis d'Abou Hanîfa, de Mâlik et d'Ach-

62

Chafi’i. Ceci a été mentionné par l'auteur d'Al-Moghni. Cela est également une

version dans le Madh-hab (école de jurisprudence) d'Ahmad. Cela a été mentionné

par l'auteur de l'ouvrage « Al-Inçâf » Nous ne connaissons pas une disposition dans la

législation qui interdirait cette pratique. (Question 1 de la Fatwa 4093 du Comité de l’Ifta –

Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh ‘Affifi – Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Ibn

Qa’oud)

17.3. SOURATES QU’IL EST RECOMMANDE DE LIRE

Question : J'ai commencé le mois de Moharam de l'année 1416 H. Je suis le plus

récent parmi mes camarades qui m'ont précédé de plus de dix années. Depuis ma

montée sur la chaire, seule une minorité de "connaisseurs" (savants) me critique,

peut-être par jalousie ou peut-être par ignorance. Ce qui m'a poussé à venir

demander conseil auprès des Eminences et des gens de science tels que vous, car ces gens m'accusent de m'éloigner de la Sunna du Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى )

- Qu'Allâh m'en garde. La raison est que lorsque je dirige pour eux la prière du

vendredi, je ne récite ni la Sourate Al-A’lâ ni la Sourate Al-Ghâchiyah, et lorsque je

récite la Sourate Al-Djomo’a, je ne récite que ses trois derniers versets. Il en est de

même pour la sourate Al-Mounâfiqqoune. Ils veulent que je récite les deux sourates

entièrement ou pas du tout. Il en est de même pour les deux sourates : Al-A’lâ et Al-

Ghâchiyyah. Et moi, en réalité, je récite dans la première unité de prière (rak’a) des

versets qui coïncident avec le thème du prêche puis dans la seconde unité de

prière, je récite quelques versets de la Sourate Al-Djomo’a ou celle d'Al-

Mounâfiqqoune ou Al-A’lâ. Parfois, d'autres versets en dehors des versets précités.

Par conséquent, je souhaite que vous me veniez en aide en m'indiquant ce qui est

juste à ce sujet.

Réponse : La Sunna consiste à ce que l'imam récite dans la prière du vendredi dans

la première rak’a, la sourate Al-Djomo’a après Al-Fâtiha. Puis dans la seconde rak’a,

la sourate Al-Mounafiqqoune ou réciter la sourate Sabih dans la première (rak’a) et

Al-Ghâchiyyah dans la seconde ou la sourate Al-Djomo’a dans la première rak’a et Al-ghâchiyyah dans la seconde rak’a, car le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) les récitait

pendant la prière du vendredi, comme cela a été consigné par l'imam Muslim dans

son sahîh selon Ibn Abou Râfi’ qui a dit :

بعدسورةإس تخلفمروإنأ بهريرةعىلإملدينةوخرجإ ل مكةفصىللناأ بوهريرةإمجلعةفقرأ

ذإ ﴿﴿:إلركعةإلخرةإمجلعةيففقونجاءكإ لممن

فقلتإنرصفحيهريرةأ بفٱ دركت:قال ﴾﴾ أ

نك:هل هريرةأ بوفقال،بلكوفةهباميقرأ طالبأ يببنعيلكنبسورتيقرأ تإ سعتإ ين:

إمجلعةيومهباميقرأ وسلعليههللاصىلهللارسول

« Il a été demandé à Marwân de remplacer Abou Horeyra à Médine qui s'est rendu

à La Mecque. La prière a été dirigée par Abou Horeyra le vendredi en récitant la

sourate Al-Djomo’a dans la dernière rak’a : « Quand les hypocrites viennent à toi »

(63:1) Il a dit : J'ai rejoint Abou Horeyra au moment où il se retirait et je lui ai dit : Tu as

récité deux sourates que ‘Alî ibn Abî Tâlib récitait à Koufa. Il répondit, Abou Horeyra : J'ai entendu le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) les réciter le vendredi. » - Sahih

Muslim (877)

63

Dans une autre version de Muslim également dans le v.6 p.167, An-No’mân ibn

Bachîr a dit :

يةحديثأتىىكهلم ﴾ ش ـ لمغ أ ﴿و ح ب س سم

عمىلرب كأ لم

﴾أ ﴿ : عليهوسليقرأ كنإلنيبصىلهللا

يفإلعيدينويفإمجلعة

« Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) récitait durant les prières des deux Aïd (fêtes) et celle

du vendredi : « Glorifie le nom de ton Seigneur, le Très Haut » (87:1) et « T’est-il

parvenu le récit de l’enveloppante? » (88:1) »

Et dans une autre version de Muslim également selon Damra ibn Sa’îd d'après

‘ObaydAllâh ibn ‘AbdAllâh qui a dit :

لقيسبنإلضحاككتب وسلعليههللاصىلهللارسولقرأ يشءأ ييسٱ هلبشيبنإلنعامنإ

أ اتكهليقرأ كن:فقالإمجلعةسورةسوىإمجلعةيوم

« Ad-Dahhâk ibn Qays a écrit à An-No’mân ibn Bachîr pour lui demander ce que lisait le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) le jour du vendredi hormis la sourate Al-

Djomo’a. Il répondit : Il récitait : "T'est-il parvenu... » - Sahîh de Muslim 5878) avec les

commentaires d'An-Nawawî v.6 - p.167 –

Sur ce, ta récitation des trois versets des sourates mentionnées ou une partie

seulement, est contraire à la Sunna et à ce qui fut la conduite des compagnons et

celle des pieux prédécesseurs. Il t'est recommandé de prendre exemple sur le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) et sur ses compagnons en récitant les sourates

évoquées, en lisant chaque sourate entièrement.

Il te convient d'accepter la vérité qui vient de la part de celui qui t'y invite et que tu

sois un modèle, d'autant plus que tu es un imam orateur de la mosquée et d'espérer

la récompense et le mérite dans la récitation des sourates évoquées en suivant la Sunna et l'exemple du Messager ( سلم و عليه هللا صلى ) de ses compagnons et de patienter

devant tout ce qui t'est dit, car cela ne te nuira pas tant que tu crains Allâh dans ton

travail et que tu t'en acquittes avec sincérité et si tu suis le Livre d'Allâh et la Sunna

de Son Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) (Fatwa 19302 du Comité de l’Ifta – Partie 7/94 – Président :

Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Bakr

abou Zayd, Sheikh Fawzan)

17.4. RECITATION A HAUTE VOIX

« Il récitait à voix haute durant la prière du sobh, les deux première rak’a du

maghreb et de ‘isha. Et à voix basse durant la prière du dohr, du ‘asr, la 3e rak’a de

la prière du maghreb et les deux dernières de la prière de ‘isha. Il lisait également à

voix haute durant la prière du Jumu’a, la prière des deux fêtes, la prière de

demande de pluie et durant la prière de l’éclipse. » (Extrait du livre du livre de Sheikh

Albânî : la description de la prière du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ))

64

بعدسورةإس تخلفمروإنأ بهريرةعىلإملدينةوخرجإ ل مكةفصىللناأ بوهريرةإمجلعةفقرأ

فقون ﴿﴿:إمجلعةيفإلركعةإلخرة لممن ذإجاءكأ

ل:فٱ دركتأ بهريرةحيإنرصففقلتقا ﴾﴾ إ

إ ينسعت : هبامبلكوفة،فقالأ بوهريرة نكقرأ تبسورتيكنعيلبنأ يبطالبيقرأ إ هل:

رسولهللاصىلهللاعليهوسليقرأ هباميومإمجلعة

« Il a été demandé à Marwân de remplacer Abou Horeyra à Médine qui s'est rendu

à La Mecque. La prière a été dirigée par Abou Horeyra le vendredi en récitant la

sourate Al-Djomo’a dans la dernière rak’a : « Quand les hypocrites viennent à toi »

(63:1) Il a dit : J'ai rejoint Abou Horeyra au moment où il se retirait et je lui ai dit : Tu as

récité deux sourates que ‘Alî ibn Abî Tâlib récitait à Koufa. Il répondit, Abou Horeyra : J'ai entendu le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) les réciter le vendredi. » - Sahih

Muslim (877)

17.5. COMMENT SE TIENT L’IMAM ?

قالسٱلوإسهملبمنس أبوحازم ثنا يانقالحد سفم ثنا قالحد دإلل بمنعبم عىل ثنا حد أى منم د عم

إلممنمب ء شم لرسولإلل لفالنة فالنموم ل أثملإلمغابة،مع هومنم من بقىبلن اسأعمل فقالما

بل تقم فاس م ووضع، ل، مع صىلهللاعليهوسلحي إلل رسول ه عليم وقام صىلهللاعليهوسل،

كب ل رجعإلمقهمقرى،إلمقبم رفعرأسه،ث فسجدوقامإلن اسخلمفه،فقرأوركعوركعإلن اسخلمفه،ث

رجعإلمقهمقر رفعرأسه،ث ركع،ث قرأث ،ث لإلممنمبعادإ ض،ث ض،عىلإلرم سدبلرم ىحت

بمنحنمبل د سٱلنأمحم دإلل بمنعبم قالعىل دإلل شٱنه.قالأبوعبم -فهذإ هإلل هذإ-رمح عنم

صىلهللاعليهوسلكنأعم إلن ب تأن ن ماأردميكونإلمحديث،قالفا ىلمنإلن اس،فالبٱسأنم

هذإ ٱلعنم يانبمنعييمنةكنيسم سفم ن مامأعمىلمنإلن اسهبذإإلمحديث.قالفقلمتإ

إل إفلم كثيا

همنمهقالل معم .تسم

Abou Hâzim ibn Dînâr rapporte ce qui suit : Quelques personnes vinrent trouver Abou Sahl ibn Sa’d Es-Sâ’idi. Elles étaient en discussion sur la chaire (du Prophète ( عليه هللا صلى

سلم و )) pour savoir de quel bois elle était faite. Comme elles interrogeaient Abou Sahl

à ce sujet, celui-ci répondit : "Par Dieu ! Je sais bien en quoi elle est faite. Je l'ai vue le premier jour où elle a été installée, et le premier jour où l'Envoyé de Dieu ( و عليه هللا صلى

) s'y est assis. L'Envoyé de Dieu (سلم سلم و عليه هللا صلى ) avait fait dire à une telle, une

femme dont Sahl a dit le nom : "Donne l'ordre à ton serviteur, le menuisier, de me

faire une estrade en bois pour que je m'y asseye quand je parlerai aux fidèles." Cette

femme donna l'ordre, et la chaire fut fabriquée avec des tamaris de El-Ghâba (ce

mot signifie : le bois, c'était le nom donné à un bois de tamaris voisin de la ville de

Médine.) Le serviteur l'apporta ensuite à sa maîtresse qui l'expédia à l'Envoyé de Dieu ( سلم و عليه هللا صلى ) Il la fit placer ici ; et j'ai vu l'Envoyé de Dieu ( سلم و عليه هللا صلى ) faire

sur elle la prière : il y prononça le takbîr, y fit l'inclinaison puis descendit à reculons, se

65

prosterna au pied de cette chaire ; il y remonta après cela. Quand le Prophète ( صلى

سلم و عليه هللا ) eut terminé sa prière, il se tourna vers les fidèles et dit : "Ô fidèles, tout ce

que je viens de faire, c'est pour vous guider et pour que vous appreniez ma façon

de prier." - Sahih Bokhari (377)

17.6. PASSER DEVANT CELUI QUI PRIE

Question : Quel est l'avis de la religion au sujet de celui qui interrompt la prière d'un

prieur, et de celui qui passe devant celui qui fait ses prières surérogatoires lors de la

prière du vendredi à cause du grand nombre des hommes ?

Réponse : Il n'est pas admis à celui qui rentre à la mosquée d'interrompre la prière de

qui que ce soit. Mais il doit emprunter les passages qui sont vides et qui n'entraînent

pas le passage devant un prieur. Si le passant est obligé de le faire et qu'il n'a pas

trouvé un passage, alors, nous espérons qu'Allâh lui pardonne.

Toutefois, il doit chercher à suivre les passages convenables. Toutefois, le passage

devant un prieur n'est pas illicite à la Mosquée Sacrée (Al-Masdjid Al-Haram) car,

c'est un lieu où il y a plusieurs personnes, et le prieur n'aura pas la possibilité de

pousser le passant devant lui. S'il y a beaucoup de personnes dans un autre lieu qui

empêchent celui qui entre de trouver un passage pour arriver aux rangs, nous

espérons qu'Allâh lui pardonne, conformément à Sa parole (Exalté soit-Il) :

ل ماإ﴿﴿إ كم معليم احر للكم فص هوقدم عليم إلل اذكرإسم مم أل تٱكوإم ومالكم ن

هوإ ليم

إ تم طررم ضم

علم مبغيم وإئ تدينكثيإال يضلونبٱهم بلممعم رب كهوأعمل ن ﴾﴾إ

« Alors qu'Il vous a détaillé ce qu'Il vous a interdit, à moins que vous ne soyez

contraints d'y recourir. »

Ainsi, le prieur doit rester dans un lieu qui ne soit pas préjudiciable aux personnes, ou

limiter les rak’a qu'Allâh lui a rendues possible de faire à deux ou quatre. Puis, il doit

s'asseoir s'il se trouve sur le chemin. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/408 – Parmi les questions

adressées à son éminence après son commentaire sur le séminaire tenu à la mosquée Al-Djam` Al-Kabîr

à Riyad, intitulé (Le vendredi et son importance dans l'islam), en date du 16\5\1402 de l'hégire.)

17.7. DU’A QUNOOT PENDANT SALAT JUMU’A

Question : Quel est l'avis de la religion relatif au fait qu'un imam fasse le Qunoot lors

de la prière du vendredi ? Est-il permis ou détestable de faire le Qunoot pendant la

prière du vendredi, que cela soit accompli durant le mois du Ramadan ou durant les

autres mois de l'année ? Mais malgré le fait que j'ai mémorisé le Noble Coran en

entier et appris de nombreux honorables hadiths prophétiques, je n'ai trouvé aucune

preuve qui autoriserait ou interdirait de faire le Qunoot lors de la prière du vendredi ?

Réponse : Il est affirmé que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a prononcé le qunoot

pendant la prière de l'Aube (Fadjr) après avoir relevé la tête de l'inclination pendant

la dernière unité de prière. Il invoquait [Allâh] contre les infidèles et invoquait [Allâh]

66

en faveur des musulmans vulnérables qui étaient restés à La Mecque et à partir de

là, les ‘ulamas ont déduit qu'il est légitime à un imam de prononcer le qunoot durant

les prières prescrites lorsque surviennent des accidents ou des fléaux. S'agissant, de la

prière du vendredi, il n'a pas été transmis, d'après nos connaissances, que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) y avait fait le qunoot. Peut-être, cela était dû au fait qu'il se

contentait de ce que le prêche comportait comme invocations en faveur des

musulmans et d'autres contre les mécréants. Il convient de se limiter à ce qui a été

transmis à son sujet. (Fatwa 18488 du Comité de l’Ifta – Partie 7/97 – Président : Sheikh Ibn Baz –

Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh Fawzan)

17.8. LES INVOCATIONS RECITEES EN CHŒUR APRES LA PRIERE

Quant aux invocations répétées en chœur suite à l’imam au sortir de la prière, voici

ce qu’en dit Cheikh Ibn Utheymine dans la Fatwa (P.368) : Ceci relève des pratiques innovées qui n’ont été rapportées ni du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) ni de ses

compagnons. Ce qui est recommandé aux prieurs après la prière c’est de se

rappeler Allâh le Très Haut conformément aux enseignements du Messager d’Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) Ce rappel doit se faire à haute voix selon le hadith d’Ibn Abbas

rapporté par Bokhari qui dit :

كنرفعإلصوتبلكرحيينرصفإلناسمنإملكتوبةعىلعهدإلنيبصىلهللاعليهوسل

« A l’époque du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) il était coutume de pratiquer le dhikr à

haute voix quand on venait de terminer une prière obligatoire ». - Sahih Bokhari (841)

(Fatwa 6653 – Sheikh Munajjid)

18. COMMENT RATTRAPER LA PRIERE

لياأ خرى منأ دركمنإمجلعةركعة؛فليضفإ

« Celui qui parvient à rattraper une rakat de la prière de Jumu’ah, qu’il y ajoute une

unité de prière. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Tamam al Manah (340)

صالتهمتتفقد،غيهاأ وإمجلعةصالةمنركعةأ دركمن

« Celui qui parvient à rattraper une rakat de la prière de Jumu’ah ou d’une autre, sa

prière sera alors complète. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-jâmi’

(5994)

67

Sheikh al-Bassam explique dans le Charh de Boulough al-Maram que ces ahadith

nous enseignent que : « assister au sermon n’est pas une condition de validité de la

prière du vendredi car il dit : « quiconque parvient à accomplir [avec l’imam] une

unité de la prière » et celui qui est dans ce cas n’a pas assisté au sermon » (Chapitre : le

livre de la prière, paragraphe 365/3 – Editions Tawbah)

Question : Un demandeur dit : "Si un homme arrive à la mosquée le vendredi quand

la prière est terminée et trouve un homme accomplissant une rak’a manquée, doit-il

compléter avec celui-ci la prière de Zhouhr ou la prière du vendredi ? Si une autre

personne se joint à lui après qu'il ait fini une rak’a, ce sera pour compléter la prière

de Zhouhr ou celle de vendredi ?

Réponse : Il doit l'accomplir pour compléter la prière de Zhouhr car la prière de

vendredi est passée. En effet, la prière de vendredi se rattrape par une seule rak’a

quand on rattrape la deuxième rak’a avec l'imam. Ainsi, la rak’a manquée sera

accomplie comme faisant partie de la prière du vendredi. Mais s'il n'arrive qu'après

la salutation finale ou après la deuxième rak’a pendant le Tachahhoud ou pendant

la prosternation de la deuxième rak’a, on ne pourra pas les compenser comme

relevant de la prière de vendredi mais plutôt de celle de Zhouhr, selon cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :

لياأ خرىوقدمتتصالته منأ دركركعةمنإمجلعةفليضفإ

« Quiconque rattrape une rak’a de la prière du vendredi, qu'il lui en ajoute une

autre, sa prière est alors achevée » - (At-Tirmidhi – Le Vendredi – 482) -

On comprend donc que lorsqu'on rattrape moins d'une rak’a, on n'a pas rattrapé la

prière de vendredi, et on accomplira la prière de Zhouhr, c'est cela qui est légal.

Mais, si l'on trouve quelqu'un en train de compenser la prière manquée et qu'on se

joint à lui, ce qu'on accomplira sera compté comme prière de Zhouhr et non

comme prière du vendredi. On doit aussi faire en sorte que cela ait lieu après midi. Si

la prière du vendredi (Jumu’a) a été accomplie avant midi, il est bon à savoir que la

prière de Zhouhr ne s'accomplit qu'après midi.

Car, il est permis d'accomplir la prière de vendredi avant midi à la sixième heure

(c'est-à-dire l'heure qui précède midi) selon l'avis le plus juste des ‘ulamas. Mais il est

mieux et plus prudent de l'accomplir après midi comme le soutiennent les ‘ulamas

dans leur majorité. La prière de Zhouhr, quant à elle, ne s'accomplit qu'après midi

selon le consensus des musulmans. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/329 – Extrait du

programme Nour ‘alâ Ad-Darb.)

Question : Si quelqu’un participe à une rak’a de la prière du vendredi puis se lève

pour accomplir la rak’a restante, doit-il y réciter à haute voix ou pas ?

Réponse : Cheikh al-islam Ibn Taymiyya a dit : Il baisse la voix dans la récitation et ne

l’élève pas. Car quand le retardataire se lève pour accomplir la partie qu’il a ratée

avec l’imam, il prie seul et les règles qui régissent le prieur isolé lui sont applicables.

Pour la partie qu’il a priée avec l’imam il a le statut d’un prieur guidé. C’est la raison

68

pour laquelle le retardataire effectue une prosternation de réparation s’il commet

une faute dans la partie qu’il prie tout seul. S’il en est ainsi, le retardataire n’élève la

voix que là où le prieur isolé le fait.

Les ‘ulamas qui pensent que le prieur isolé doit réciter le Coran à haute voix dans les

prières du coucher du soleil, du crépuscule et de l’aube, soutiennent que le prieur

doit réciter à haute voix s’il rattrape les deux premières rak’a. En revanche, les

‘ulamas qui pensent que le prieur isolé ne lève pas la voix estiment que le

retardataire n’élève pas la voix. La prière du vendredi ne pouvant pas être

accomplie individuellement, il est inconcevable que celui qui l’effectue ainsi élève

la voix. Or le retardataire est assimilé au prieur isolé. Aussi n’élève-t-il pas la voix. Mais

il a implicitement et par effet d’entraînement participé à la prière du vendredi, et les

conditions à appliquer à celui qui est suivi ne sont pas applicables à celui qui suit.

C’est pourquoi le nombre et les autres aspects similaires n’entrent pas en ligne de

compte dans ce que le retardataire accomplit à titre de rattrapage. Toujours est-il

que selon la Sunna celui qui participe à une rak’a d’une prière a attrapé la prière.

De la même manière on attrape la prière du vendredi. C’est comme celui qui

effectue une rak’a de la prière de ‘asr juste avant le coucher du soleil et celui qui

effectue une rak’a de la prière de l’aube juste avant le lever du jour. Dans les deux

cas, on est censé avoir prié à l’heure même où le reste de la prière est accompli en

dehors de l’heure. Al-fatawa al-koubra d’Ibn Taymiyya, tome 2, livre sur le vendredi – Fatwa 6740 du

site Islamqa

19. EN CAS DE COUPURE DE MICRO

Question : Un groupe a accompli la prière du vendredi dans le sous-sol d'une

mosquée et pendant la prière, il y a eu une coupure d'électricité et les fidèles

accomplissant la prière derrière l'imam ne l'entendaient plus. L'un d'eux s'est avancé

et leur a achevé la prière. Quel est le jugement porté sur la prière de ceux-là vu qu'il

leur a achevé la prière pour le compte de la prière de vendredi ? Quel est le

jugement si personne ne s'était avancé ? Chacun doit-il achever sa prière seul ? Si

cela est permis, doit-on l'achever comme étant la prière de Zhouhr ou la prière du

vendredi puisqu'on a suivi le sermon et qu'on a amorcé la prière avec l'imam et

même accompli une rak’a avec lui ?

Réponse : Si ce que le questionneur dit est réel, la prière de tous est valide car,

quiconque rattrape une rak’a a rattrapé la prière du vendredi comme cela est mentionné dans le hadith authentique du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) Même si, parmi

eux, personne ne s'avance et que chacun accomplit la dernière rak’a seul, cela est

suffisant, vu qu'ils sont considérés comme un prieur ayant raté une partie de la prière

en commun qui accomplit ce qu'il rattrape avec l'imam et compense la deuxième

rak’a seul, selon la règle générale tirée de sa parole :

69

منأ دركركعةمنإلصالةفقدأ دركإلصالة

« Celui qui rattrape une rak’a de la prière, aurait effectivement rattrapé la prière »

Sahih Bokhari (580)

(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/332 – Publiée dans le livre Ad-Da’wa, deuxième volume, page 135)

20. SI L’ON PRIE CHEZ SOI

Question : Si je n'accomplis pas la prière de vendredi en communauté à la

mosquée, puis-je accomplir deux rak’a à la maison avec l'intention de la prière du

vendredi ou dois-je accomplir quatre rak’a avec l'intention du Zhouhr ?

Réponse : Quiconque n'assiste pas à la prière du vendredi à la mosquée avec les

musulmans pour une excuse légale telle que la maladie et autre ou pour d'autres

motifs doit accomplir la prière de Zhouhr. C'est aussi le cas de la femme, du

voyageur et des bédouins. Tous ceux-ci accomplissent la prière de Zhouhr comme le

démontre la Sunna. C'est également l'avis de la majorité des savants et il n'y a

aucune considération pour ceux qui ont adopté un avis contraire. En outre, celui qui

la néglige exprès doit se repentir auprès d'Allâh (Gloire et Pureté à Lui) et accomplir

la prière de Zhouhr à sa place. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Publiée dans le livre Ad-Da’wa,

premier volume, page 67)

21. SI LA PRIERE DE L’AÏD A LIEU UN VENDREDI

Question : Quel est l'avis de la religion sur la prière du vendredi quand elle coïncide

avec le jour de l'Aïd ? Son accomplissement est-il obligatoire à tous les musulmans

ou à un groupe déterminé, vu que certaines gens pensent que lorsque l'Aïd coïncide

avec la prière de vendredi, la dernière s'annule ?

Réponse : Il est obligatoire à l'imam et orateur du vendredi d'accomplir la prière du

vendredi, d'être présent à la mosquée et d'officier la prière à ceux qui sont présents. Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) l'accomplissait le jour de l'Aïd. Il accomplissait la prière

de l’Aïd et la prière du vendredi et il se peut que dans les deux prières, il récitait les

sourates Al-Joumou’a et Al-Ghâchiya, comme l'a dit An-No’mân ibn Bachîr dans ce

qui est authentiquement rapporté de lui dans le Sahîh.

Mais quiconque assiste à la prière de l'Aïd est autorisé à laisser celle de vendredi

avec les gens et à accomplir la prière de Zhouhr chez lui ou avec quelques un de

ses frères s'ils ont assisté à la prière de l'Aïd.

70

Toutefois, il est préférable et plus souhaitable d'accomplir la prière de vendredi avec

les gens. Mais, s'il laisse la prière de vendredi parce qu'il a assisté à celle de l'Aïd, il n'y

a aucun mal à ce qu'il accomplisse la prière de Zhouhr individuellement ou en

commun. Qu'Allâh vous accorde la réussite. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/342 – Extrait

du programme Nour ‘alâ Ad-Darb)

Question : Beaucoup de gens se posent la question de savoir si la prière du Jumu’a

est obligatoire pour celui qui a assisté à la prière de l'Aïd, dans le cas où le jour de la

fête de l'Aïd El-Fitr ou Al-Adha venait à coïncider avec un vendredi, qui est la fête de

la semaine, ou bien est-il autorisé à effectuer la prière de Zhouhr à la place de la

prière du Jumu’a ? Convient-il, dans ce cas, de lancer l'appel à la prière de Zhouhr

dans les mosquées ou non ?

Réponse : Dans la question qui a été soulevée, il y a de nombreux hadiths Marfo’ (un Hadith narré d'après le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) avec une chaîne de narration

continue ou discontinue) et des Athârs (Les récits rapportés d’après les compagnons

du Prophète) mawqouf (qui ne remontent pas jusqu'au Prophète) dont :

1 - Le hadith rapporté par Zayd ibn Arqam dans lequel il dit que :

أ نمعاويةبنأ يبسفيانريضهللاعنهسٱ هل:هلشهدتمعرسولهللاصىلهللاعليهوسل

كيفصنع؟قال:صىلإلعيدثرخصيفإمجلعة، نعم،قال: عيدينإجمتعايفيوموإحد؟قال:

فقال:منيشاءأ نيصيلفليصل

Mou’âwiya ibn Abî Soufyân lui a posé la question suivante : "Y a-t-il eu à l'époque du Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) deux Aïds (fêtes) qui ont coïncidé le même jour ? Il

répondit : Oui. Il lui dit : Comment avait-il fait alors ? Il lui a répondu : Il a dirigé la

prière de l'Aïd et il a autorisé les fidèles à assister ou pas à la prière du vendredi

(Jumu’a) en disant : celui qui veut effectuer la prière qu'il vienne prier. Hadith

rapporté par Ahmad, Abou Daoud, An-Nasai, Ibn Mâdja, Ad-Dârimî et Al-Hâkim

dans son recueil "Al-Moustadrak" en rajoutant que ce hadith est un hadith qui a une

bonne chaîne de narration (sahîh), bien que les deux ne l'aient pas consigné, mais

ce hadith a un hadith qui le renforce et conforme aux conditions définies par Muslim.

Il a été approuvé en cela par Adh-Dhahabî. Et An-Nawawî a écrit dans son recueil

"Al-Majmou`" : Sa chaîne de transmission est bonne. – Authentifié par Sheikh al-Albânî

dans Sahih abi Daoud (1070)

2 - Le hadith qui le conforte est le hadith rapporté par Abou Horeyra dans lequel le Prophète ( سلم و ليهع هللا صلى ) a dit :

مجمعونوإ إمجلعةمنأ جزأ هشاءمفنعيدإن،هذإيومكيفإجمتعقد

« En ce jour (le vendredi), coïncident deux fêtes, celui qui veut, peut ne pas

accomplir la prière du vendredi, mais nous allons faire la prière de vendredi (avec

celle de la fête) » - Hadith consigné par Al-Hâkim comme cela a été cité puis

consigné par Abou Daou, Ibn Mâdja, Ibn Al-Djâroud, Al-Bayhaqî et par d'autres.

Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih abi Daoud (1073)

71

3 - Puis le hadith d'Ibn ‘Omar dans lequel il a dit :

رسولعهدعىلعيدإنإجمتع إلل صىل هإلل وسل عليم يٱ يتأ نشاءمنقالث بلن اسفصىل

فليتخل فيتخل فأ نشاءومنفليٱ هتاإمجلعة

Deux fêtes (celle de l’Aïd et la prière du Vendredi) coïncidèrent au temps du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) ; après avoir présidé les gens en prière il dit : « Celui qui aime

faire la prière du vendredi qu'il la fasse, et celui qui n'aime pas qu'il ne la fasse pas ».

Hadith consigné par Ibn Mâdja et par At-Tabarânî. Authentifié par Sheikh al-Albânî

dans Sahih ibn Mâjah (1091)

Dans le grand glossaire (Mou’jam Al-Kabîr) il est rapporté dans les termes suivants :

هللارسولهبمفصىلوجعة،فطريوموسل،عليههللاصىلهللارسولعهدعىلعيدإنإجمتع

نك:إلناساأ ياي:فقالبوهجهعليمأ قبلثإلعيد،وسلعليههللاصىل إأ صبتإ إ،خيا وإ وأ جرا

فليجعأ هلإ ليرجعأ نأ رإدومنفليجمع،معناجيمعأ نأ رإدمفنمجمعون،

« Deux fêtes étaient survenues le même jour du temps du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) : la fête du Fitr, et le Jumu’a. Alors, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) accomplit la prière d’al-

Fitr, puis se tourna vers les croyants, en disant : O croyants ! Aujourd’hui est un jour de

bienfait et de rétribution pour vous. Nous allons accomplir la prière du Jumu’a : celui

qui le souhaite, qu’il nous accompagne pour cette prière, et celui qui veut retourner

chez lui, qu’il le fasse. »

4 - Le hadith rapporté par Ibn ‘Abbâs selon lequel le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

هللاشاءإ نمجمعونوإ إمجلعة،منأ جزأ هشاءمفنهذإ،يومكيفعيدإنإجمتع

Deux fêtes sont survenues en ce jour ; celui qui le souhaite sera dispensé de la prière

du Jumu’a. Mais, nous autres allons l’accomplir, Inchaa Allâh. Hadith consigné par

Ibn Mâdja. Al-Boussayrî a dit que son isnad (chaine de transmetteurs) est

authentique et les hommes qui y sont mentionnés sont des gens de confiance –

authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih ibn Mâjah (1090)

5 - Moursal Dhakwân ibn Sâlih a dit :

خفطبقامثفصىلعيد،ويومجعةيوموسلعليههللاصىلهللاعهدرسولعىلعيدإنإجمتع

إأ صبتقد:فقالإلناس إ،ذكرا ومن-بيتهيف:أ ي-فليجلسجيلسأ نأ حبمفنمجمعونوإ وخيا

فليجمعجيمعأ نأ حب

Deux fêtes coïncidèrent du temps du Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) : Le jour du

vendredi et le jour de l'Aïd. Il dirigea la prière (de l'Aïd) puis il fit le prêche et dit aux

gens : Vous avez fait beaucoup de rappels et vous avez fait acquisition de

beaucoup de biens; nous allons nous réunir (pour célébrer la prière du Jumu’a).

Celui qui le désire peut rester - chez lui - et celui qui veut accomplir la prière du

72

Jumu’a qu'il vienne. Hadith consigné par Al-Bayhaqî dans son recueil intitulé : As-

Sounans Al-Kobra.

6 - D'après ‘Attâ` ibn Abî Rabâh, ce dernier a dit :

ليناخيرجفلإمجلعةإ لرحناثإلهنار،أ ولجعةيوميفعيديوميفإلزبيإبنبناصىل فصليناإ

، إلس نةأ صاب:فقالهلذلذكر قدمفلام،بلطائفعباسإبنوكنوحدإ ا

Ibn Az-Zoubayr a présidé la prière le matin (de l'Aïd) un jour où coïncidèrent la prière

de l'Aïd et celle du vendredi. Puis nous nous sommes rendus (à la mosquée) pour

célébrer la prière du vendredi. Ce dernier ne nous a pas rejoints et nous avons

célébré la prière du vendredi sans lui. Ibn ‘Abbâs se trouvait alors à Taëf. Lorsqu'il fut

de retour, nous lui avons mentionné ce qui c'était passé ; il nous répondit alors : Il a

agi conformément à la Sunna. - Hadith consigné par Abou Daoud et par Ibn

Khuzayma qui l'a rapporté avec d'autres termes en rajoutant à la fin du hadith : Ibn

Az-Zoubayr a dit : J'ai vu ‘Omar ibn Al-Khattâb agir de la même façon lorsque deux

fêtes coïncidaient. Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih abi Daoud (1071)

7 - Dans le recueil de hadiths authentiques de Bokhârî ainsi que dans le Mowatta' de

l'imam Mâlik d'après un hadith rapporté par Abou ‘Obayda :

أ يااي:فقالخطبثإخلطبةقبلفصىلإمجلعة،يومذلوكن،عفانبنعامثنمعإلعيدشهدت

نإلناس، فلينتظر،إلعوإيلأ هلمنإمجلعةينتظرأ نأ حبمفنعيدإن،فيهلكإجمتعقديومهذإإ

هلأ ذنتفقديرجعأ نأ حبومن

J'ai assisté à la célébration de la prière de l'Aïd du temps de ‘Othmân ibn ‘Affân,

c'était un jour de vendredi. Il dirigea la prière avant de faire le sermon puis il dit lors

de la Khotba : O vous les gens, aujourd'hui coïncident deux fêtes ; que celui qui,

parmi les gens ont une famille à charge et veut attendre pour célébrer la prière du

vendredi qu'il attende. Quant à celui qui désire rentrer chez lui, qu'il s'en aille, car il a

mon autorisation. - Sahih Bokhari (5571)

8 - D'après ‘Alî ibn Abî Tâlib, ce dernier a dit, le jour où deux fêtes ont coïncidé :

بيتهيفجيلسيعين:سفيانقالفليجلسجيلس أ نأ رإدومنفليجمع،جيمعأ نأ رإدمن

"Que celui qui désire célébrer la prière du Jumu’a qu'il reste, et que celui qui désire

rester qu'il reste". Soufyân a dit : "Cela signifie : qu'il reste "chez lui". - Hadith rapporté

par ‘AbdArRazâq dans le Mosannaf puis dans des termes semblables chez Ibn Abou

Chayba.

Sur la base de ces hadiths (marfo’) attribués au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) puis des

propos relevés chez un grand nombre de compagnons et de ce qui a été décidé

par la majorité des gens de science dans leur jurisprudence, le Comité a rendu les

sentences suivantes :

73

1 - Il est permis à celui qui a pris part à la célébration de la prière de l'Aïd de ne pas

participer à la célébration de la prière du Jumu’a, en accomplissant toutefois, à sa

place, la prière de Zhouhr dès l'avènement du moment de la prière de Zhouhr. Mais

s'il décide de célébrer la prière du Jumu’a avec les autres fidèles, cela est meilleur

pour lui.

2 - Cette autorisation ne s'étend pas à celui qui n'a pas assisté à la célébration de la

prière de l'Aïd. Ce dernier doit de se diriger rapidement à la mosquée afin

d'effectuer la prière du Jumu’a. Mais à défaut de trouver à la mosquée un nombre

requis de personnes pour célébrer la prière du Jumu’a, il lui reviendra dans ce cas

d'effectuer la prière de Zhouhr.

3 - Il convient à l'imam attitré de se présenter à la mosquée pour y célébrer, ce jour-

là, la prière du Jumu’a afin de permettre à ceux parmi les fidèles qui souhaitent

célébrer cette prière ou à ceux qui n'ont pas pu assister à la prière de l'Aïd, de le

faire. A défaut de trouver le nombre requis de fidèles pour célébrer la prière du

Jumu’a, il conviendra à l'imam de diriger la prière de Zhouhr.

4 - Il convient à celui qui a assisté à la prière de l'Aïd mais qui veut bénéficier de

cette autorisation d'effectuer la prière de Zhouhr dès l'entrée en vigueur du moment

de la prière de Zhouhr.

5 - Il ne convient cependant pas de faire l'Adhân dans la mosquée à moins d'y

célébrer la prière du Jumu’a, car il n'est pas légal de faire, ce jour-là, l'Adhân pour la

prière de Zhouhr.

6 - L'avis selon lequel celui qui a assisté à la prière de l'Aïd est dispensé de la prière

du Jumu’a et celle de Zhouhr, n'est pas vrai. C'est pour cela que les ‘ulama l'ont

réfuté et l'ont taxé de faux et d'étrange, car ce dernier est d'une part en

contradiction avec la Sunna et d'autre part, dispense, sans preuve évidente, les

gens d'accomplir un acte obligatoire qu'Allâh a décrété. Peut-être que les

arguments tirés de la Sunna et des paroles des compagnons sur la question

(autorisation de manquer la prière du Jumu’a et de la remplacer par la prière de

Zhouhr pour celui qui a assisté à la célébration de la prière de l'Aïd), ne sont pas

parvenus à l'oreille de celui qui a soutenu cet avis. (Fatwa 21162 du Comité de l’Ifta – Partie

7/117 – Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh Fawzan, Sheikh

Ghoudayan)

22. SI L’ON EST EN VOYAGE

Question : Quant à votre question concernant l'avis de la religion sur

l'accomplissement de la prière du vendredi par vous et vos semblables parmi les

étudiants en pays étranger, la réponse est la suivante.

Réponse : Les savants ont stipulé que l'accomplissement de la prière du vendredi ne

vous incombe pas ni à vos semblables, bien plus, il y a à redire sur sa validité si vous

l'accomplissez. C'est plutôt la prière de Zhouhr qui vous est obligatoire car vous êtes

74

semblables aux voyageurs et aux habitants du désert. Or, la prière du vendredi est obligatoire aux résidents. La preuve en est que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) ne l'a pas

ordonnée aux voyageurs ni aux habitants du désert.

En plus, il ne la fit pas pendant ses voyages et ses Compagnons ne la firent pas non

plus. Il est rapporté dans des hadiths authentiques que pendant le Pèlerinage

d'Adieu, il fit la prière de Zhouhr à Arafat un vendredi au lieu de la prière du Jumu’a.

Par ailleurs, il ne l'ordonna pas aux pèlerins parce qu'ils avaient le statut de voyageur.

Je ne connais pas de divergence parmi les ‘ulama sur cette question, louange à

Allâh, sauf une divergence anormale de la part de certains qui suivent et auxquels il

ne faut pas se fier.

Mais si on trouve parmi les musulmans résidents des gens qui accomplissent la prière

du Jumu’a, il devient légal pour vous et vos semblables qui séjournez

temporairement dans ces pays pour la quête de la science ou le commerce ou

autre, de l'accomplir pour bénéficier du mérite de la prière du vendredi.

Aussi, un groupe de savants soutient qu'elle est obligatoire au voyageur qui devient

semblable au résident lorsqu'il séjourne dans un lieu où on accomplit la prière de

vendredi et dont le séjour ne lui permet pas de raccourcir les prières. (Fatwa de Sheikh

Ibn Baz – Partie 12/377 – Publiée dans le livre Ad-Da’wa, premier volume, page 67)

23. NE PAS REGROUPER SALAT JUMU’A AVEC SALAT ‘ASR

Sheikh Utheymine a dit : « Il n’est pas permis de regrouper ‘Asr avec Jumu’a dans les

cas où cela est permis pour Zhohr et ‘Asr. Si un voyageur est de passage dans une

ville et prie Jumu’a en groupe, il ne lui est pas permis de regrouper ‘Asr avec Jumu’a.

Si la pluie tombe et qu’il devient permis de regrouper Zhohr et ‘Asr à cause de la

pluie, il n’est toujours pas permis de regrouper ‘Asr avec Jumu’a. Si une personne

malade qui est autorisée à regrouper les prières assiste à la prière Jumu’a, il ne lui

sera pas permis non plus de regrouper ‘Asr avec Jumu’a. » Plus loin il explique que :

la prière de Jumu’a est une prière à part avec ses propres règles. Elle diffère de la

prière de Zhohr dans plus de 20 points. De ce fait, ces deux prières ne peuvent pas

être comparées. » (Majmo’ Fataawa Sheikh ‘Utheymine 15/371)

Question : Je porte à la connaissance de votre Excellence, qu'un des imams des

grandes mosquées de la région a procédé au regroupement de la prière de ‘Asr

avec la prière du Jumu’a, en avançant la seconde [‘Asr] pour l'effectuer à l'heure

de la première prière (Djam’ Taqdîm), car il pleuvait ce jour-là, au moment de la

prière du Jumu’. Beaucoup, parmi les fidèles présents qui ont prié derrière cet imam,

se pose la question de savoir si leur prière, ainsi faite, est valide et s'ils sont tenus de

refaire la prière de ‘Asr ? Ils désirent savoir si votre Eminence, qu'Allâh vous rende

profitable aux gens, juge utile d'informer les fidèles de la mosquée, lors de la prière

75

du Jumu’a prochain, de refaire la prière de ‘Asr parce que cette dernière n'est pas

valide ?

Réponse : Ce que l'imam évoqué a fait en regroupant les prières d ‘Asr et celle du

Jumu’a à cause de la pluie est un effort intellectuel (Ijtihâd) qu'il a fait, qu'Allâh le

récompense pour cela, mais sur lequel il s'est trompé, car cela n'a aucun fondement

dans la législation, parce qu'on ne peut pas regrouper la prière de ‘Asr avec celle du Jumu’a et parce que cela n'a été transmis ni par le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) ni

par ses Compagnons après lui.

Et parce qu'aussi, la prière du Jumu’a n'est pas du même genre que celle de ‘Asr.

C'est pourquoi, il convient à cet imam et aux autres fidèles, qui ont regroupé les

deux prières, de refaire la prière de ‘Asr uniquement, car ils l'ont effectuée avant son

heure appropriée, sans qu'il y ait une preuve légale.

Et il convient de les informer de cela et de porter à la connaissance de tous les

imams de la région que cela n'est pas permis et ce, afin que cela ne se reproduise

plus, pour ne pas créer une confusion au sein de la congrégation qui leur portera

préjudice dans leur religion en effectuant les prières avant l'heure, en plus de la

nécessité de la rattraper en dehors de son moment approprié.

Il est arrivé que la pluie soit tombée un vendredi à l'époque du Prophète ( و عليه هللا صلى

alors qu'il dirigeait la prière du Jumu’a pour les gens, mais il n'avait pas regroupé (سلم

pour autant les prières. (Fatwa 19887 du Comité de l’Ifta – Partie 7/45 – Président : Sheikh Ibn Baz –

Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh Fawzan, Sheikh

Ghoudayan)

24. ORGANISER DEUX SALAT JUMU’A DANS LA MEME MOSQUEE

Question : Je vous serai reconnaissant si vous me délivriez une fatwa au sujet de

cette question qui émane d'une association musulmane de la ville de New Castle au

Royaume-Uni ; afin d'organiser la prière du Jumu’a pour deux groupes de personnes

compte tenu du fait que l'endroit n'est pas assez spacieux pour les contenir tous.

Aussi, l'association qui leur a offert cet endroit, a exigé que le nombre de participants

ne dépasse pas les 250 personnes alors que leur nombre aujourd'hui a augmenté

pour atteindre les 400 personnes ?

Réponse : Il n'est pas permis d'établir deux groupes ou plus dans la même mosquée,

car il n'y a pas de preuves pour cela, ni dans le Livre d'Allâh ni dans la Sunna de Son Messager ( سلم و عليه هللا صلى ) et cela n'était connu chez aucun des pieux prédécesseurs

de la Oumma et chez ses imams. Mais il est permis en cas de besoin, d'organiser une

autre prière de Jumu’a dans une autre mosquée de la ville. (Fatwa 18310 du Comité de

l’Ifta – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Bakr abou

Zayd, Sheikh Fawzan, Sheikh Ghoudayan)

76

25. ORGANISER PLUSIEURS SALAT JUMU’A DANS LE MEME QUARTIER

Question : Quel est l'avis de la religion sur l'accomplissement de la prière du vendredi

dans deux ou plusieurs endroits dans une ville ou un quartier avec la mise en

évidence de la preuve persuasive ?

Réponse : Sachez, qu'Allâh vous accorde la réussite, que la majorité des savants

penchent pour l'interdiction de la multiplicité de la prière du Jumu’a dans un seul village à moins que ce soit par nécessité. En effet, du vivant du Prophète ( و عليه هللا صلى

on n'accomplissait à Médine qu'une seule prière de Jumu’a. Il en était de même (سلم

à l'époque des Califes bien guidés Abou Bakr, ‘Omar, ‘Othmân et ‘Alî.

Cela a toujours été ainsi dans toutes les autres villes islamiques au début de l'Islam.

Cela est dû au fait que la loi pure a incité l’accomplissement de la prière en

commun vu que dans le rassemblement des musulmans dans un seul lieu pendant

l'accomplissement de la prière du vendredi et de l'Aïd, il y a de l'entraide dans la

bienfaisance et la piété et l'accomplissement des rites de l'Islam. En plus, les

musulmans se rencontrent, s'aiment, se connaissent, s'instruisent dans l'Islam et

s'imitent les uns les autres dans le bien. Par ailleurs, le bien et la récompense

s'accroissent à cause du grand nombre de priants, chose qui vexe les ennemis de

l'Islam parmi les hypocrites et autres lorsqu'ils voient les musulmans unis.

Plusieurs textes du Livre et de la Sunna incitent au rassemblement et à l'entente et

mettent en garde contre la division et la dissension. C'est le cas de la Parole d'Allâh

(Exalté soit-Il) :

قوإم﴿﴿ يعااولتفر ج لإلل بم حب تصموإم ﴾﴾وإعم

« Et cramponnez-vous tous ensemble au « Habl » (câble) d’Allâh et ne soyez pas

divisés » (3:103)

Et Sa Parole (Gloire et Pureté à Lui) :

تلف﴿﴿ وإخم قوإم ينتفر كل إلمبي ناتولتكونوإم دماجاءه منبعم ﴾وإم

« Et ne soyez pas comme ceux qui se sont divisés et se sont mis à disputer, après que

les preuves leur furent venues » (3:105)

Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit dans un hadith jugé authentique :

:يرىضلكأ نتعبدوهولتشكوإبهشيئااوأ نتعتصموإإ نهللاي ويسخطلكثالاثا رىضلكثالاثا

اولتفرقوإ،وأ نتناحصوإمنولههللاأ مرمك ...حبلهللاجيعا

« Certes Allâh agrée de vous trois choses et n'en agrée pas trois autres : Il agrée de

vous de L'adorer sans rien Lui associer, de vous attacher tous à Son câble, sans vous

77

séparer les uns des autres et de conseiller à celui qui règne sur vous par l'ordre

d'Allâh. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-adab al-moufrad (343)

De ce qui précède, il apparaît qu'il est obligatoire aux habitants de la ville ou du

village d'accomplir une seule prière du vendredi. De même, ils doivent se rassembler

pour accomplir une seule prière de l'Aïd là où cela est possible sans difficulté pour les

preuves et les raisons susmentionnées. L'intérêt du rassemblement est majeur.

Mais, il n'y a pas d'inconvénient quand un besoin pressant entraîne

l'accomplissement de deux prières de vendredi ou plus dans une contrée ou un

grand quartier, selon l'avis le plus authentique des ‘ulama. C'est le cas d'une contrée

vaste où il est difficile aux habitants de se regrouper dans une seule mosquée ; il n'y

a donc pas d'inconvénient à ce qu'ils accomplissent la prière du vendredi dans deux

mosquées ou plus selon le besoin. De même, si le quartier est vaste et qu'il n'est pas

possible aux habitants de se rassembler dans une seule mosquée, il n'y a pas

d'inconvénient à y accomplir deux prières de vendredi comme dans un village. C'est

pourquoi, lorsqu'on bâtit Bagdad, on y accomplit deux prières du vendredi, l'une à

l'est, l'autre à l'ouest parce qu'elle était une grande ville. Ce fut au milieu du

deuxième siècle en présence des ‘ulama célèbres qui ne le renièrent pas vu que

cela était indispensable. Et lorsqu'on dit à l'Emir des croyants ‘Alî ibn Abî Tâlib

pendant son califat qu'il y a à Koufa des personnes faibles qui peinent à sortir dans le

désert pour assister à la prière de l'Aïd, il mandata quelqu'un pour leur officier la

prière de l'Aïd dans la ville et il officia la prière à la masse dans le désert.

Si cela est permis pour la prière de l'Aïd par nécessité, la prière de vendredi est

semblable à celle-ci vu la difficulté, le besoin et la bienveillance à l'égard des

musulmans. Plusieurs ‘ulama soutiennent qu'il est permis de multiplier les prières de

Jumu’ en cas de nécessité. Mouwafaq Ad-Dîn Abou Mohammad ‘AbdAllâh ibn

Ahmad ibn Qodâma dit dans son livre (Al-Moghnî) à la page 184, tome 2, lorsqu'il

aborde les propos d'Abou Al-Qâssim Al-Kharqî : "Lorsque la contrée est grande et

qu'elle requiert plusieurs mosquées, la prière de vendredi y est permise partout" Il dit

ce qui suit : "Cela veut dire, grosso modo, que dans une ville grande où les habitants

peinent à se réunir dans une seule mosquée et où cela est difficile à cause de

l'éloignement de ses quartiers ou l'étroitesse de sa mosquée qui ne peut contenir ses

habitants tel que Bagdad, Ispahan et bien d'autres grandes villes, il est permis

d'accomplir la prière de vendredi dans des mosquées où cela est nécessaire. Tel est

l'avis de `Attâ', et Abou Youssouf l'a également autorisé à Bagdad uniquement

parce que là-bas, les châtiments s'exécutent dans deux lieux et on accomplit la

prière du vendredi là où on applique la peine. Il veut dire que s'il existe un autre pays

où on applique les châtiments dans deux lieux, il est permis d'y accomplir la prière du

vendredi dans deux lieux parce que la prière du vendredi s'accomplit là où on

applique les châtiments. Tel est l'avis d'Ibn Al-Moubârak. D'après Abou Hanîfa, Mâlik

et Ach-Châfi’î, il n'est pas permis d'accomplir plus d'une prière du vendredi dans un même lieu car le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) ne rassemblait les gens que dans une

seule mosquée, de même que les Califes après lui. Si cela était permis, ils n'auraient

pas suspendu d'autres mosquées à tel point qu'Ibn ‘Omar dit : "Qu'on n'accomplisse

la prière du vendredi que dans la grande mosquée où l'imam prie."

Al-Mowaffaq a dit : "Nous pensons qu'elle est une prière à laquelle on a prescrit le

rassemblement et le sermon. Elle est donc permise dans les endroits où le besoin se

fait ressentir au même titre que la prière de l'Aïd. Il est authentiquement rapporté

d'après ‘Alî que le jour de l'Aïd il se rendait à l'oratoire et mandatait Abou Mass’oud

78

al-Badrî pour prier aux faibles. Si le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) n'a pas autorisé

l'accomplissement de deux prières du vendredi, c'est parce qu'ils n'avaient pas

besoin d'une seconde. En plus, les Compagnons désiraient écouter son sermon et

assister à la prière du vendredi dirigée par lui-même si leurs domiciles étaient

éloignés, car il était le transmetteur de la Révélation Divine et le législateur des

jugements. Lorsque le besoin se fit ressentir dans les villes, on l'accomplit dans divers

endroits sans que cet acte ne soit désavoué, et par conséquent, ceci a fait l'objet

d'un consensus. La parole d'Ibn ‘Omar veut alors dire qu'on ne l'accomplit pas dans

de petites mosquées au détriment de la grande.

Mais considérer cela à travers l'application des châtiments n'a pas de sens. Abou

Daoud a dit : "J'ai entendu Ahmad dire : "Quel châtiment appliquait-on à Médine ?"

Mos’ab ibn ‘Omayr arriva à Médine quand ils étaient cachés dans une maison. Ils

étaient une quarantaine et il leur officia la prière de vendredi. S'il n'y a pas nécessité,

il n'est pas permis de l'accomplir dans plus d'un site et si deux sites peuvent suffire, le

troisième n'est pas permis. Plus il y a de besoin, plus les sites se multiplient et nous ne

connaissons personne qui soit en désaccord. Sauf qu'on dit à `Attâ' que la grande

mosquée ne peut pas contenir tous les habitants de Bassorah. Il dit : "Chaque peuple

doit avoir une mosquée où se rassembler et cela les dispensera de se rassembler

dans la grande mosquée." Mais l'avis de la majorité est meilleur parce qu'on n'a pas rapporté d'après le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) et ses Califes qu'ils accomplirent plus

d'une prière de vendredi puisque le besoin ne se fit pas ressentir. Il n'est pas permis

d'affirmer les jugements fortuitement." Fin de ses propos

Cheikh al-Islam Ibn Taymiyya fut interrogé sur la prière du vendredi à la grande

mosquée de la citadelle à Damas et si elle était permise ou non vu qu'on prononce

le sermon du vendredi ailleurs dans la ville. Il répondit : "Oui, il est permis d'y

accomplir la prière du vendredi car c'est une autre ville comme l'Egypte et le Caire.

Si elle n'était pas comme une autre ville, il est permis selon la majorité des ‘ulama

d'accomplir la prière du vendredi dans une grande ville dans deux sites en cas de

besoin. Lorsqu'on bâtit Bagdad avec deux côtés, on accomplit la prière de vendredi

dans le côté oriental et le côté occidental, et plusieurs ‘ulama autorisèrent cela.". Fin

de ses propos

Vu ce qui précède, il apparaît au questionneur qu'il est permis d'accomplir deux

prières du vendredi et plus dans une même contrée en cas de besoin, que ce soit

pour l'étroitesse de la mosquée ne pouvant pas contenir tous les habitants de la ville,

ou la grandeur et l'extension de la ville qui font que les habitants éprouvent des

difficultés à se regrouper au sein d'une seule mosquée. De même, si la ville est

composée de deux ethnies ou plus en conflit et qu'on craint que leur regroupement

dans une même mosquée crée la sédition et les tueries, il est permis à chaque ethnie

de se créer sa propre mosquée tant que la méfiance persiste. Cela est valable pour

d'autres causes semblables.

Il y a un autre point important à faire remarquer. Durant des époques récentes,

quand on accomplissait deux ou plusieurs prières du vendredi dans une ville,

certaines personnes accomplissaient la prière de Zhouhr après arguant que c'est par

précaution de peur que l'une des deux prières du vendredi ne soit pas valide.

En réalité, c'est un acte blâmable apparent et une innovation dans l'Islam à

désapprouver. Certains grands ‘ulama qui l'ont vécu l'ont désapprouvé car Allâh a

imposé aux musulmans cinq prières le vendredi et les autres jours, or ceux-là

79

imposent six prières aux gens le vendredi. Même s'ils ne l'imposent pas, ils le

recommandent et l'autorisent. Cela n'est pas permis parce qu'il fait partie des actes innovés. Il est authentiquement rapporté d'après le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qu'il

disait dans le sermon du vendredi :

خيإحلديثكتابهللاوخيإلهديهديمحمدصىلهللاعليهوسلوشإل مورحمداثهتاولك

بدعةضالةل

« La meilleure parole est le Livre d'Allâh. La meilleure voie est celle de Mohammad.

Les pires pratiques religieuses sont les innovations. Toute innovation est une source

d'égarement ». - Sahih Muslim (867)

Ceci figure dans les deux Sahîhs d'après le Hadith de ‘Aïcha d'après le Prophète ( صلى

سلم و عليه هللا ) qui a dit :

ردفهومنهليسماهذإأ مر يفأ حدثمن

« Celui qui innovera dans notre religion des choses qui n'en font pas partie, qu'on les

lui rejette. » - Sahih Muslim (1718)

ردفهوأ مر عليهليسمعالامعلمن

« Tout acte non conforme à nos enseignements est à rejeter. » - Sahih Muslim (1718)

(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/351 – Publiée dans le livre Ad-Da’wa, premier volume, page 67)

26. PRIERE SUREROGATOIRE AVANT ET APRES SALAT JUMU’A

26.1. NOMBRE DE RAK’A

Question : Y a-t-il une prière surérogatoire à accomplir avant ou après la prière du

vendredi ?

Réponse : Il n'y a pas de prière surérogatoire à accomplir avant la prière du vendredi

selon l'avis le plus authentique des ‘ulama. Mais il est prescrit que le musulman

accomplisse plusieurs rak’a dans la mesure du possible quand il entre dans la

mosquée, et qu'il sépare chaque deux rak’a de la salutation finale, selon la parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :

صالةإلليلوإلهنارمثنمثن

« Les rak’a des prières surérogatoires faites de nuit comme de jour, se font deux par

deux » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Tirmidhi (597)

80

Rapporté par l'imam Ahmad et les auteurs des Sounan avec une bonne chaîne de

transmission. Ce hadith a une origine dans le Sahîh sans la mention de jour.

En plus, il est authentiquement rapporté d'après le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) dans

plusieurs hadiths ce qui démontre qu'il est prescrit au musulman, quand il se retrouve

dans la mosquée le vendredi, d'accomplir les prières surérogatoires qu'Allâh lui permet d'accomplir avant la sortie de l'imam. Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) n'a pas

délimité le nombre de rak’a. Il est bien d'accomplir deux ou quatre rak’a voire plus,

mais le minimum est de deux rak’a de salutation de la mosquée (Tahiyat Al-Masjid).

Mais, après la prière de Jumu’a, il existe une prière surérogatoire qui l'accompagne.

Le minimum est deux rak’a et le maximum est de quatre selon cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :

ابعدهافليصلإمجلعةبعدمصلياامنككنمن أ ربعا

« Quiconque désire prier après la prière du vendredi, qu'il accomplisse quatre

rak’as. » - Sahih Mouslim (881)

Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) accomplissait deux rak’a chez lui après la prière de

vendredi. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/387 – Publiée dans la revue Al-Madjala Al-‘Arabiyya en

date de Rabi Al-Awal en 1412 de l’hégire)

Question : Est-ce que la prière du Jumu’a comporte une prière dite Râtiba (prière

surérogatoire confirmée et régulièrement effectuée) ?

Réponse : Il n'y a pas pour la prière du Jumu’a de prière dite Râtiba à accomplir

préalablement mais il est recommandé à celui qui entre dans la mosquée, avant

l'arrivée de l'orateur, de s'occuper avec des choses qui le rapprochent d'Allâh telles

que les prières surérogatoires, la lecture du Coran, l'évocation, les demandes de

pardon [à Allâh] etc. Il est louable à un musulman, après la prière du Jumu’a,

d'effectuer deux rak’a chez lui ou quatre ou six à la mosquée comme cela a été

rapporté, à ce sujet, par les Athâr (narrations des Compagnons). (Question 7 de la Fatwa

21675 du Comité de l’Ifta – Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh

Fawzan, Sheikh Ghoudayan)

Question : A l’issue des deux rak’a du vendredi, les fidèles effectuent une autre

prière de 2 ou 4 rak’a. Est-ce une innovation?

Réponse : Al-iraqi dit : « Je n’ai pas connaissance que les trois imams recommandent

qu’elle soit précédée d’une prière surérogatoire ». Ce que le traditionniste Cheikh

Albânî commente en ces termes : « C’est pourquoi cette prétendue sunna n’est pas

mentionnée dans al-Umm de Shafi ni dans al-massail de l’imam Ahmad ni dans les

œuvres des imams anciens, selon ma connaissance. C’est pourquoi je dis : ceux qui pratiquent cette « sunna » ne suivent pas le Messager ( سلم و عليه هللا صلى ) et n’imitent pas

les imams, mais ils se réfèrent à des gens des générations postérieures qui étaient,

comme eux-mêmes, non pas des chercheurs capables de fructifier les textes, mais

81

des imitateurs. Je m’étonne de voir un imitateur en copier sur une autre » (Voir al-

Qawl-al mubine, 60,374). (Fatwa 6653 – Sheikh Munajjid)

26.2. PRIERES A LA MOSQUEE / CHEZ SOI

A propos de la prière qui fait suite immédiatement à celle du Jumu’a, voici ce qu’Ibn Qayyim en dit dans az-Zad (1/440) : « Quand le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) avait

terminé la prière du Jumu’a, il regagnait son domicile et y effectuait les deux rak’a

surérogatoires d’usage. Mais il disait à ceux qui voulaient effectuer cette prière à la

mosquée de porter les rak’a à quatre. Notre Maître Ibn Taymiyya, Aboul ‘abbas dit :

« Si le fidèle prie dans la mosquée le nombre de rak’a est de 4 et s’il le fait chez lui, le

nombre est de 2 » » C’est ce qui s’appuie sur les ahadith. Dans ses Sunan (1130),

Abou Daoud cite qu’Ibn ‘Omar priait quatre rak’a à la mosquée et deux chez lui. (Fatwa 6653 – Sheikh Munajjid)

26.3. NE PAS LES ENCHAINER SANS SEPARATION PAR LA PAROLE OU AUTRE

Question : J'aimerais avoir l'explication de ce hadith : D'après As-Sâ’ib ibn Yazîd,

Mo’âwiyya a dit : "Lorsque tu accomplis la prière de Jumu’a, ne lui joins pas une autre prière sans parler ou sortir, car le Prophète d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) nous a

ordonné de ne point unir une prière à l'autre sans les séparer par la parole ou la

sortie"

Réponse : Le hadith est rapporté par Muslim dans son Sahîh et signifie que lorsque le

musulman accomplit la prière de vendredi ou toute autre prière obligatoire, il ne doit

pas la joindre à une autre prière sans avoir parlé ou sans être sorti de la mosquée.

Parler ici comporte les évocations qu'Allâh a légiférées telles que de dire : "J'implore

le pardon d'Allâh, j'implore le pardon d'Allâh, j'implore le pardon d'Allâh. Seigneur !

Tu es La Paix, la paix provient de Toi, bénis sois-Tu ô Le Vénéré par excellence." On dit

ceci après la salutation finale. Ensuite, on continue avec d'autres types d'évocation

légiférés par Allâh. C'est ainsi qu'on coupe tout lien avec la prière afin qu'on ne croit

pas que la prière précédente est une partie de la suivante.

L'objectif en est de distinguer la prière bouclée de l'autre prière qu'on n'a pas encore

débutée. Quand on fait la salutation finale de la prière de vendredi, on ne doit pas

la relier avec la prière surérogatoire afin de ne pas croire ou faire croire que les deux

sont unies ou que cette dernière lui est indispensable. C'est également le cas avec

les autres prières telles que celle de Zhouhr, de ‘Asr, de Maghrib, de ‘Ichâ' et de

Fadjr, on doit les séparer par la parole telle que l'évocation ou une autre parole, ou

bien sortir de la mosquée afin qu'on sache qu'elle n'est pas rattachée à ce qui la

précède. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/336 – Extrait du programme Nour ‘alâ Ad-Darb)

82

27. RETARDER LE REPAS APRES JUMU’A

Sahl ibn Sa’d a dit :

قالكن سهمل ثنأبوحازم عنم انقالحد ثناأبوغس قالحد ي ثناسعيدبمنأبمرم رأةحد فيناإمم تم

عأصول تزنم عة مج ذإكنيومإ لهاسلمقاا،فكنتم رعة بعاءفمزم علعىلأرم تم ر فقدم عل لمقفتجم إلس

قه،وكن اننمرصفمنم لمقعرم حهنا،فتكونأصولإلس تطم شعي منم هقبمضةا علعليم تم صالة،ث

نافنلمعق ليمعامإ إلط بذل ا،فتقر عليم مإلمجمعةلطعامهاذلإلمجمعةفنسل يوم ه،وكن انتمن

« Il y avait parmi nous une femme qui avait planté des betteraves sur le bord d'un

canal, dans son champ. Quand le jour du vendredi était venu, elle arrachait des

racines de ces betteraves, les mettait dans un chaudron et y ajoutait par-dessus une

jointée d'orge qu'elle avait moulue, en sorte que ces betteraves formaient une

pâtée. Quand nous revenions de l'office du vendredi, nous saluions cette femme, et

elle approchait alors cette pâtée de nous, et nous en mangions quelques cuillerées.

Nous aspirions au jour du vendredi pour qu'elle nous fît manger de ce mets. » - Sahih

Bokhari (938)

Sahl bin Sa’d au sujet de ce hadith a dit :

ك وقالما هبذإ سهمل عنم أبيه عنم أبحازم إبمن ثنا حد قال لمة بمنمسم إلل د عبم ثنا نقيلولحد ن ا

دإلمجمعة ل بعمىإ . نتغد

« Nous ne faisions la sieste et ne déjeunions qu'après l'office du vendredi. » - Sahih

Muslim (859)

28. FAIRE UNE SIESTE APRES JUMU’A

Anas a dit :

قالكن انبك ربلمجم أنس دعنم يم مح ب قالأخم دإلل عبم ب دإنقالأخم عبم ثنا دحد عة،ونقيلبعم

إلمجمعة

« Nous faisions de bonne heure la prière du vendredi, et nous faisions la sieste après

l'office. » - Sahih Bokhari (905)

83

L’heure particulière

D'après ‘AbdAllâh Ibn Salam, j'ai dit alors que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) était assis :

تورسولهللاصىلهللاعليهوسلجالسإ لنجديفعنعبدهللابنسالمريضهللاعنهقل

لقىضهللاهل كتابهللاتعاليفيومإمجلعةساعةليوإفقهاعبدمؤمنيصيليسٱ لهللاهباشيئاإ

فقلت:صدقتأ وبعضساعة،أ ي قالرسولهللاصىلهللاعليهوسل:أ وبعضساعة حاجته

هناليستساعةصالة قال:أخرساعاتإلهنار ساعةيه؟ نبىل:قال قلت:إ ذإإلعبدإ ثصىلإ

لجيلسهملجلس صالةيففهوإلصالةإ

Certes nous trouvons dans le livre d'Allâh : il y a le jour du vendredi une heure dans

laquelle aucun serviteur croyant ne prie et ne demande quelque chose à Allâh sans qu’Allâh ne lui règle son besoin. Alors le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a fait signe vers moi

et a dit : « Ou une partie d'une heure » J'ai dit : Tu as dit vrai, ou une partie d'une heure, et de quelle heure s'agit-il ? Le Prophète ( مسل و عليه هللا صلى ) a dit : « La dernière

heure de la journée ». J'ai dit : Certes ce n'est pas une heure de prière. Le Prophète

( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Si, lorsque le serviteur prie puis il s'assoit et ce n'est que la

prière qui l'a fait s'asseoir alors il est en prière ». - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans

Sahih ibn Mâjah (941)

D'après Anas Ibn Malik, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

وسلعليههللاصىلهللارسولقالعنههللاريضمالبنأ نسعن إليتإلساعةإلمتسوإ:

لإلعرصصالةبعدإمجلعةيوميفترىج إلشمسغيبوبةإ

« Cherchez l'heure que l'on espère dans le jour du vendredi après la prière du ‘Asr

jusqu'au coucher du soleil ». - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih Targhib

(701)

Question : A quels moments les musulmans doivent-ils rechercher l'heure de

l'exaucement le vendredi ? Est-ce pendant tout le jour de vendredi ou à la prière de

‘Asr ou directement après la prière de vendredi ?

Réponse : Allâh (Exalté soit-Il) a placé une heure le vendredi durant laquelle les

prières sont exaucées. Cette heure est courte et lorsque la prière du musulman

coïncide avec cette heure, elle est exaucée. C'est une heure sublime mais courte.

Il est dit dans certaines versions d'après Muslim que cette heure commence à partir

du moment où l'imam est assis sur le minbar jusqu'à la fin de la prière. C'est comme

cela qu'il est dit dans le Sahîh de Muslim dans le hadith d'Abou Moussa dont la chaîne remonte jusqu'au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) (Marfo’). Certains le jugent

84

défectueux et l'attribuent à Abou Barda ibn Abou Moussa. Sa chaîne de transmission ne remontant pas jusqu'au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) La vérité est que sa chaîne de

transmission remonte jusqu'au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )

Il est également rapporté du hadith de Djâbir ibn ‘AbdAllâh et ‘AbdAllâh ibn Salâm

que cette heure se retrouve entre la prière de ‘Asr et le coucher du soleil.

Dans certains hadiths, il est dit qu'elle est la dernière heure du vendredi.

Tous ces avis sont justes et il n'y a pas de contradiction entre eux. Mais le plus

explicite et le plus escompté est l'avis qui situe cette heure entre le moment où

l'imam est assis sur le minbar jusqu'à la fin de la prière, et entre la fin de la prière de

‘Asr jusqu'au coucher du soleil. Ces heures sont plus escomptées comme heures

d'exaucement de la prière. Toutes les autres heures du vendredi sont escomptées

comme heures d'exaucement de la prière, mais la plus escomptée est celle située

entre le moment où l'imam est assis sur le minbar jusqu'à la fin de la prière et entre la

prière du ‘Asr et le coucher du soleil comme souligné plus haut. Toutes les autres

heures du vendredi sont escomptées comme heures d'exaucement de la prière vu

la généralité des hadiths rapportés sur ce sujet. On doit donc multiplier les prières le

vendredi dans l'espoir de coïncider avec cette heure bénie. Mais, les trois heures susmentionnées doivent bénéficier de plus d'attention car le Prophète ( و عليه هللا صلى

- a dit que cette heure est celle d'exaucement. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/401 (سلم

Parmi les questions adressées à son éminence après son commentaire sur le séminaire tenu à la

mosquée Al-Djam` Al-Kabîr à Riyad, intitulé (Le vendredi et son importance dans l'islam), en date du

16\5\1402 de l'hégire)

Question : L'heure où les invocations sont exaucées est-elle la dernière heure de

l'après-midi du vendredi ? Le musulman doit-il être à la mosquée à cette heure-là ?

Les femmes doivent-elles être dans leurs domiciles à ce moment-là ?

Réponse : Les avis les plus prépondérants en ce qui concerne l'heure où les

invocations sont exaucées le vendredi sont au nombre de deux :

Le premier : Elle s'étend de la prière de l'après-midi (‘Asr) jusqu'au coucher du soleil,

pour celui qui est assis pour attendre la prière du Maghrib, en invoquant Allâh, qu'il

soit à la mosquée ou chez lui, qu'il soit homme ou femme. Il est possible qu'à ce

moment-là l'invocation soit exaucée.

Cependant, il ne convient pas à l'homme d’accomplir la prière du Maghrib – ou une

autre – chez lui, sauf pour une excuse valable, comme cela est connu d'après les

preuves religieuses.

Le deuxième : Elle dure depuis le moment où l'imam (celui qui conduit la prière en

commun) monte sur le minbar (chaire) pour faire le prêche du jour du vendredi

jusqu'à la fin de la prière.

C'est dans ces deux moments que l'invocation peut être exaucée selon les hadiths

authentiques rapportés à cet égard. L'heure d'acceptation de l'invocation peut être

à n'importe quel moment de la journée. Et le bienfait d'Allâh (l'Exalté) est immense.

85

L'invocation est acceptée durant la prière, qu'elle soit obligatoire ou surérogatoire, pendant la prosternation, car le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

أ قربمايكونإلعبدمنربهوهوساجدفٱ كرثوإإدلعاء

« Le Serviteur n'est jamais aussi près de son Seigneur que lorsqu'il est en prosternation.

Multipliez vos invocations (dans cette posture) ». - Sahih Muslim (482)

De même, Muslim rapporte dans son Sahîh d'après Ibn ‘Abbas que le Prophète ( صلى

سلم و عليه هللا ) a dit :

لكيس تجابأ نفقمنإدلعاءيففاجهتدوإإلسجودوأ ماإلرب،فيهفعظموإإلركوعأ ما

« Pendant les inclinations, glorifiez le Seigneur, et pendant les prosternations,

multipliez vos invocations, car, vous serez sûrement exaucés. » - Sahih Muslim (479)

La signification de "vous serez sûrement exaucés" est : "vous êtes susceptibles d'être

exaucés". (Fatwa partie 6/125 – Question n°10 posée à Sheikh Ibn Baz parmi les questions adressées

lors de la Conférence importante sur l’invasion de l'Irak sur le Koweït)

Question : Celui qui veut atteindre la dernière heure du jour de Vendredi pour faire

des invocations et des supplications, est-il tenu de rester à l'endroit où il a fait la

prière de ‘Asr ou chez lui ou dans une autre mosquée ?

Réponse : Les hadiths, en apparence, ne posent aucune condition. Toute personne

qui invoque Allâh dans les moments appropriés pour l'exaucement des prières, il est

bon d'espérer que ses vœux soient entendus.

Mais cela est plus approprié pour celui qui attend la prière du Maghrib dans la mosquée car le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit à ce sujet :

يصيلقامئوهو

« Alors qu'il est debout en train de prier. » - Sahih Bokhari (935)

Celui qui attend l'heure de la prière à la mosquée est assimilé à une personne qui

effectue une prière. Celui qui attend la prière à la mosquée est plus enclin à être

exaucé.

Il n'y a cependant pas de mal pour le malade et pour la femme qui attendent la

prière chez eux. Il est préférable de se rendre assez tôt à la mosquée dans laquelle

on veut accomplir la prière du Maghrib pour celui qui souhaite faire des invocations. (Fatwa 196 Sheikh Ibn Baz – Partie 30/271 – Question personnelle à laquelle son Eminence a répondu en

date du 27/12/1418 de l’hégire)

86

Les invocations sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )

1. MERITES

D'après Anas, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

عنأ نسريضهللاعنهقالرسولهللاصىلهللاعليهوسل:أ كرثوإإلصالةعيليومإمجلعةو

ليلإمجلعة،مفنصىلعيلصالةصىلهللاعليهعشإ

« Multipliez les prières sur moi le jour et la nuit du vendredi, celui qui prie sur moi une

prière Allâh en prie dix sur lui ». - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih Al-Jâmi’

(1209)

Les savants expliquent que le sens de la prière d'Allâh est qu’Allâh mentionne cette

personne devant les anges rapprochés.

Selon ‘Aws ibn ‘Aws, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

إحلسيبنعيلعنعبدإلرمحنبنيزيدبنجابرعنأ يب أ بوبكربنأ يبشيبةحدثنا حدثنا

نمنأ فضل إل شعثإلصنعاينعنأ وسبنأ وسقالقالرسولهللاصىلهللاعليهوسلإ

منإلصالةفيهفا نصالتكأ ايمكيومإمجلعةفيهخلقأدموفيهإلنفخةوفيهإلصعقةفٱ كرثوإعيل

ن معروضةعيلفقالرجلايرسولهللاكيفتعرضصالتناعليكوقدأ رمتيعينبليتقالإ

هللاحرمعىلإل رضأ نتٱ لكأ جسادإل نبياء

« Parmi vos meilleurs jours se trouve le vendredi [...] augmentez-y donc vos prières sur moi car vos prières me sont présentées. » Ils dirent : « Ô Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )

comment nos prières te seront présentées alors que tu seras en poussière ? » Il dit :

« Allâh a interdit à la terre de manger le corps des prophètes ». - Authentifié par

Sheikh al-Albânî dans Sahih ibn Mâjah (1335)

87

2. COMMENT PRIER SUR LE PROPHETE ( سلم و عليه هللا صلى )

هوسل صىلهللاعليم

Salla l-lâhu ‘alayhi wa salam

Source : Invocations 107 - Le mérite de la prière sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )| La Citadelle du

Musulman

ن كمحـيدبمرإهـي،إ إ بمرإهـيوعلـىأل د،كـاصل يـتعلـىا ـد،وعلـىألمحم علـىمحم صل إلل هـم

ـد،كـابركمتعلـى محم ـد،وعلـىأل علـىمحم بركم بمرإهي، مجـيد،إلل هـم إ بمرإهـيوعلـىأل إ

ن ك محـيدمجـيدإ

lâ a‘allayta sammadin kamâ hlâ âli Mua‘ammadin wa hlâ Mua‘alli sAllâhumma

alâ ‘amîdun majîd. Allâhumma bârik halâ âli Ibrâhîma. Innaka ‘Ibrâhîma wa

alâ âli ‘lâ Ibrâhîma wa a‘ammadin kamâ bârakta halâ âli Mu‘ammadin wa hMu

majîd.amîdun hIbrâhîma. Innaka

Sahih Bokhari (6357)

Source : Invocations 107 - Le mérite de la prière sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) | La Citadelle du

Musulman

3. QUARANTE BONNES RAISONS DE PRIER SUR LE PROPHETE ( مسل و عليه هللا صلى )

(IBN QAYYIM)

1. Lorsque l’individu prie sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) il se soumet avant tout au

commandement du Seigneur.

2. Il s’inspire de son Seigneur bien que Sa Prière sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )

soit différente de la nôtre ; la Sienne consiste à lui faire les honneurs et les

éloges et la nôtre consiste à prier et à invoquer en sa faveur.

3. Il suit les traces des anges.

4. Il obtient dix prières de la part d’Allâh pour chaque prière qu’il prononce.

5. Allâh l’élève de dix degrés à chaque fois.

6. Il lui sera inscrit dix récompenses.

88

7. Il lui sera effacé dix péchés.

8. S’il accompagne sa prière à ses invocations, elles seront plus favorablement

reçues par le Seigneur étant donné que cette fameuse prière permet de les

faire monter au ciel. Sans cela, ses invocations risquent de rester suspendues

entre le ciel et la terre.

9. C’est aussi un moyen d’obtenir l’intercession du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )

10. C’est un moyen de se faire pardonner les péchés.

11. C’est un moyen par lequel Allâh soulage la détresse de Son serviteur.

12. C’est un moyen de se rapprocher de Son Seigneur le Jour de la Résurrection.

13. La prière sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) se substitue à l’aumône envers les

personnes en difficulté.

14. Elle lui permet de mener ses affaires à bien.

15. Elle lui permet de recevoir les prières d’Allâh et celles des anges.

16. Elle lui permet de se purifier et de se mettre en valeur.

17. Elle lui permet de se voir annoncer le Paradis avant sa mort.

18. Elle lui permet de s’épargner les douloureux événements de la Résurrection.

19. Elle lui permet de recevoir en réponse les prières et les salutations du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )

20. Elle lui permet de se rappeler les choses qu’il a oubliées.

21. Elle lui permet d’embellir ou de purifier ses assemblées et de faire que celles-ci

ne soient pas un sujet de regret le Jour de la Résurrection.

22. Elle permet de repousser la pauvreté.

23. Il s’épargne ainsi de prendre le nom d’avare que mérite toute personne se privant de prier sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) au moment où ce dernier est

évoqué.

24. Il ne sera pas concerné ainsi par l’invocation destinée contre tous ceux qui

s’abstiennent de prier sur lui à l’écoute de son nom.

25. Elle lui permet de se maintenir sur le chemin du Paradis contrairement à celui

qui ne prie pas sur lui.

26. Il s’épargne ainsi des assemblées impures dans lesquelles il n’est consacré aucun éloge ni aucune attention à Allâh et à Son Messager ( سلم و عليه هللا صلى )

27. Elle permet de rendre parfait un discours au début duquel les louanges sont consacrées au Seigneur et les prières consacrées au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )

89

28. Elle lui permet d’acquérir une lumière durant la traversée du Pont jeté au-

dessus de la Géhenne (le Sirât).

29. Elle le préserve de la dureté du cœur (ou de l’abandon du Seigneur).

30. Elle lui permet d’entretenir les éloges qu’Allâh réserve à l’auteur d’une telle

prière et qu’Il communique aux occupants de la terre et des cieux. En priant sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) le serviteur réclame au Très-Haut de lui réserver

les éloges et les honneurs. Il mérite par conséquent de jouir relativement en

retour de ces éloges, en sachant que la récompense est de même nature

que les actes.

31. Elle lui rapporte la bénédiction dans ses œuvres, sa durée de vie, et ses

différentes affaires. Comme il implore la bénédiction en faveur du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) et de sa famille, il mérite en retour d’être comblé de la même

faveur en sachant que ses propres invocations en faveur du Prophète ( هللا صلى

سلم و عليه ) sont automatiquement exaucées et que la récompense est de

même nature que les actes.

32. Elle permet d’obtenir la Miséricorde divine qui peut prendre le sens de prière –

selon une certaine tendance – bien que selon la meilleure tendance, la prière

est un effet de la Miséricorde divine. Quoi qu’il en soit, dans les deux cas, il

reçoit cette Miséricorde.

33. Elle lui permet d’entretenir et d’augmenter les sentiments qu’il éprouve vis-à-

vis du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) en sachant que l’amour du Prophète ( هللا صلى

سلم و عليه ) est un acte de foi incontournable. Plus l’être est bien-aimé, plus ses

qualités et ses caractéristiques attirantes sont évoquées et présentes à l’esprit

et plus les sentiments à son égard augmentent. Son souvenir à l’ardeur

grandissante anime et envahit tout le cœur. Lorsque ce sentiment n’est pas

entretenu, il perd de son intensité. La chose la plus attirante à la vue, c’est de

contempler son bien-aimé et la chose la plus attirante au cœur, c’est de se

remémorer ses qualités. Ce sentiment intense se manifeste à travers les

paroles en faisant incessamment ses éloges.

34. Elle lui permet d’obtenir en retour l’amour du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) de la

même manière qu’elle permet d’entretenir l’amour du Prophète ( و عليه هللا صلى

(سلم

35. Elle est un moyen de le guider sur le bon chemin et de vivifier son cœur. Plus il

prie sur lui, plus son cœur se remplit d’amour de sorte qu’il n’éprouve plus

aucune réticence vis-à-vis de ses commandements et de ses enseignements

qui vont s’imprégner en lui comme l’encre s’imprègne sur une feuille. Ils sont

toujours présents avec lui et l’orientent constamment sur le chemin du savoir

et du bonheur. Sa clairvoyance et son savoir ainsi accrus le pousseront à prier

sur lui davantage.

36. Toutes les fois qu’il prie sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) son nom lui est transmis

par les anges ; cet honneur suffit à lui-même !

37. Elle permet de lui raffermir le pas au moment de traverser le Sirât.

90

38. Prier sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) est le moindre des droits que nous lui

devons. C’est une façon de lui exprimer notre reconnaissance pour tous les

bienfaits qu’Allâh nous a procurés par son intermédiaire. Bien qu’il soit

impossible de lui être pleinement reconnaissant, dans Son infinie Générosité,

Allâh se contente de peu de la part de Ses serviteurs.

39. Cela implique d’évoquer le Seigneur et de Le remercier pour avoir envoyé un tel Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) aux hommes. Cette prière implique notamment

d’invoquer le Seigneur de récompenser Son Messager ( سلم و عليه هللا صلى ) à sa

juste valeur. Allâh nous fait connaître à travers la Révélation Ses Noms et

Attributs et Il nous guide sur le chemin qui mène à Son Agrément. Il nous fait

connaître également quels agréments nous attendent une fois arrivés au bout

de ce chemin et une fois parvenus à Sa rencontre. Ainsi, nous croyons à

l’Existence de notre Seigneur, à Son Savoir, à son écoute, à Sa Puissance, à Sa

Volonté, à Ses Attributs et à Sa Parole. Nous avons foi également aux enseignements du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qu’Il a envoyé et à qui nous

vouons un amour parfait. Ce Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) que nous aimons et à

qui nous croyons nous a fait découvrir ces différents fondements de la foi. Prier

sur lui constitue donc l’une des œuvres les plus méritoires.

40. La prière sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) est une forme d’invocation en

sachant qu’il existe deux sortes d’invocations. Premièrement : le serviteur

invoque en sa propre faveur et deuxièmement : il fait les éloges de l’Ami

proche et du Bien-Aimé d’Allâh. Ainsi, pour plaire à Dieu, il privilégie de prier

sur Son Messager ( سلم و عليه هللا صلى ) au dépend de prier pour lui-même. Il préfère

plaire à Allâh et à Son Messager ( سلم و عليه هللا صلى ) et se sacrifier que de chercher

à résoudre ses propres affaires. En récompense à celui qui Le privilégie à Ses

créatures et à ses propres besoins, Allâh le privilégie à Ses autres créatures

étant donné que la récompense est de même nature que les actes…

Que les Prières et les Salutations d’Allâh soient sur notre Maître Mohammed ainsi que

sur sa famille ses compagnons !

Extrait du livre intitulé : Jalâ el Afhâm fî Fadhl e-Salât wa e-Salâm ‘ala Mohammed khaïr el Anâm d’ibn

el Qayyim el Jawziya (p. 612-626).

91

Le jeûne

1. JEUNER LE VENDREDI SEUL

Question : Pouvez-vous nous dire si nous pouvons effectuer notre jeûne facultatif le

vendredi ?

Réponse : Les deux Sahih ont cité le hadith d’Abou Horeyra dans lequel il dit :

ده بعم أوم ل اقبم ما ليوممإلمجمعةإ أحدمكميوم ليصومن

« J’ai entendu le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) dire : « Qu’aucun de vous ne jeûne le

vendredi sans jeûner (avec lui) un jour avant ou après » - Sahih Bokhari (1985)

Muslim a rapporté dans son Sahih d’après Abou Horeyra que le Prophète ( و عليه هللا صلى

: a dit (سلم

وإل تص لتم منمبقيام إلمجمعةليم وإولإلل يايلبيم متص منمبصيام إلمجمعةيوم مبيم اي لإلميكونأنمإ

م يف أحدمكميصومهصوم

« Ne réservez pas de prières surérogatoires à la nuit du vendredi et ne réservez pas

de jeûne à son jour à l’exclusion des autres jours, à moins qu’il ne s’agisse de

quelqu’un qui en a l’habitude ». - Sahih Muslim (1144)

Dans le Sahih est cité un hadith de Djouwayriyya bint al-Harith selon lequel le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) s’était rendu auprès d’elle un vendredi et l’avait trouvée en

jeûne : – As-tu jeûné hier ? – Non. – Tu as l’intention de jeûner demain ? – Non. – Mets fin à ton jeûne alors, conclut le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )

Hammad ibn al-Djaad a entendu Qatada raconter que Djouwayriyya avait reçu l’ordre de rompre son jeûne après en avoir parlé au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )

(Rapporté par Bokhari, Sawm, 1850)

Ibn Qudama a dit : « Il est réprouvé de singulariser le vendredi par le jeûne, à moins

qu’il coïncide avec un jeûne qu’on a l’habitude d’observer comme le cas de celui

qui jeûne un jour sur deux et tombe sur un vendredi. Il en est de même de celui qui a

l’habitude de jeûner le premier jour ou le dernier jour du mois ou celui qui en occupe

le milieu. » Al-Moughni, tome 3 p.53.

An-Nawawi a dit : « Nos compagnons (c’est-à-dire les chafiites) affirment qu’il est

réprouvé de singulariser le vendredi par le jeûne. Cette réprobation disparaît si l’on y

ajoute le jeûne de la veille ou du lendemain ou qu’on jeûne le vendredi par

coïncidence. C’est comme si on a formulé le vœu de jeûner le jour où l’on est guéri

92

d’une maladie ou le jour de l’arrivée d’untel et que cela coïncide avec le

vendredi ». Voir al-Majmo’, charh al-mouhadhdhab, tome 6, p.479.

Cheikh al-Islam a dit : « Selon la Sunna, il est réprouvé de singulariser Radjab par le

jeûne et de viser exclusivement le vendredi ». Al-Fatwa al-Koubra, tome 6p. 180.

Cheikh Utheymine a dit : « S’agissant du vendredi, la Sunna n’en recommande pas

le jeûne. Bien au contraire, il est même réprouvé de lui réserver le jeûne ». Voir ach-

charh al-mumti’ ; tome 6/465.

Cette interdiction ne s’étend pas à celui qui a jeûné la veille ou va jeûner le

lendemain ni à celui qui a jeûné le vendredi parmi des jours qu’il a l’habitude de

jeûner. C’est le cas de celui qui jeûne les jours blancs (13e, 14e et 15e) et celui qui a

l’habitude de jeûner un jour déterminé comme le jour de ‘Arafa ou celui de

‘Ashoura lorsque ces jours coïncident avec un vendredi. Cela permet de

comprendre qu’il est aussi permis à celui qui a formulé le vœu de jeûner le jour de la

guérison d’untel ou de l’arrivée d’untel et d’exécuter leur vœu, même si cela

implique le jeûne du vendredi. Voir l’ouvrage intitulé : Fateh al-Bari d’Ibn Hadjar.

Il en est de même pour celui qui doit jeûner pour rattraper des jours du Ramadan ; il

lui est permis de jeûner le vendredi pour rattraper une journée de Ramadan, même

si le jeûne se limitait au vendredi. Fatwa de la Commission Permanente, tome 10,

p.347.

Il en est de même encore si le jour de ‘Ashoura et celui de ‘Arafa coïncidaient avec

le vendredi, on pourrait le jeûner puisque ce qui est visé c’est ‘Ashoura ou ‘Arafa et

pas le vendredi. Allâh est le garant de l’assistance. (Fatwa 20049 – Sheikh Munajjid)

2. LE JEUNE DE DAOUD LORSQU’UN DES JOURS DE JEUNE TOMBE LE

VENDREDI

Il est rapporté dans les deux sahih par ‘AbdAllâh ibn ‘Amr que le Prophète ( عليه هللا صلى

سلم و ) a dit :

ثنا عبمدبمنعىلحد ثناقالإلل يانحد ثناقالسفم روحد روأن دينار بمنمعم بمنمعم س هأوم ب أن أخم

عبمد روبمنإلل هإلمعاصبمنمعم ب رسولأن أخم الةأحبهلقالوسلعليههللاصىلإلل لإلص إ

ه-دإودصالةإلل المعليم ياموأحب-إلس لإلص إ فيناموكن،دإودصيامإلل ويقومإلل يملنصم

ا،ويصومسدسهوينامثلثه ما ايومويفمطريوم ما

Abdullah bin 'Amr Ibn-Al-'As rapporte : Le Messager d’Allâh m’a dit : “la prière la plus

aimée d’Allâh est celle de Daoud et le jeûne le plus aimé d’Allâh est celui de

Daoud. Il avait l’habitude de dormir la moitié de la nuit puis il priait un tiers de la nuit

93

puis il dormait à nouveau le sixième de la nuit et il avait coutume de jeûner un jour

sur deux. » - Sahih Bokhari (1131)

Ce hadith ne contredit pas le fait qu’il n’est pas autorisé de jeûner les vendredis car

l’interdiction de jeûner le vendredi s’applique à celui qui réserve le vendredi pour le

jeûne plutôt qu’un autre jour. Mais celui qui observe le jeûne de Daoud n’agit pas

de la sorte.

Sheikh Utheymine a dit : Le hadith de ‘AbdAllâh ibn ‘Amr indique que si jeûner un

vendredi ou samedi coïncide avec un jour habituellement jeûné, sans avoir

l’intention de réserver ce jour pour le jeûne, alors il n’y a pas de mal à cela. En effet,

s’il jeûne de façon alternative, cela va coïncider avec des vendredis et des samedis.

Par conséquent, il apparaît clair que jeûner ces jours n’est pas interdit. Autrement, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) aurait dit : jeûnez un jour sur deux aussi longtemps que le

jeûne ne coïncide pas avec le vendredi ou le samedi. » Al-Sharh al-Mumti’, 6/476. (Fatwa 47819 tirée du site Islamqa)

3. LORSQUE LE VENDREDI COÏNCIDE AVEC LE JOUR DE ‘ARAFAT OU

‘ACHOURA

Dans le charh de Riyad as-Salihine, Sheikh ‘Utheymine explique que « si le jour de

‘Arafat tombe un vendredi, alors jeûne-le sans aucun problème même si tu n’as pas

jeuné un jour avant. Il en va de même pour le jour de ‘Achoura. Cependant,

concernant le jour de ‘Achoura, nous devons nous démarquer des juifs en jeûnant

un jour avant ou un jour après. » ((Commentaire de Riyad as-Salihine – paragraphe 1763 –

Editions Universel)

94

La lecture de la sourate al-Kahf

1. LES MERITES DE LA LECTURE

Question : Il y a des gens qui récitent en permanence la Sourate Al-Kahf le jour du

Vendredi. Ils disent à celui qui ne la récite pas : "Récite la Sourate Al-Kahf chaque

Vendredi", car sa récitation est une vertu et celui qui la récite est meilleur que celui

qui ne la récite pas, même si ce dernier récite tout le reste du Coran. Celui qui ne la

récite pas verra sa rétribution diminuée même s'il récite le Coran du début jusqu'à la

fin.

Réponse : La récitation de la Sourate "Al-Kahf" (La Caverne) le vendredi est une chose recommandée comme le stipulent de nombreux hadiths du Prophète ( هللا صلى

سلم و عليه ) dont celui-ci :

إمجلعتيبيماإلنورمنهلأ ضاء،إمجلعةيوميفإلكهفسورةقرأ من

« Celui qui lit la Sourate Al-Kahf le vendredi, Allâh lui donne une lumière jusqu'au

vendredi suivant. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-jâmi’ (6470)

A propos de ce qui a été évoqué dans la question sur la non-rétribution pour celui

qui récite le vendredi une autre sourate que la sourate Al-Kahf, cela n'a aucun

fondement. (Question 9 de la Fatwa 18762 du Comité de l’Ifta – Partie 7/105 – Président : Sheikh Ibn

Baz – Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh Fawzan)

2. A QUEL MOMENT LIRE LA SOURATE ?

Question : Est-ce que la lecture de la Sourate Al-Kahf pendant le jour et la nuit du

vendredi est un acte recommandé (mandoub) ?

Réponse : Il y a à ce sujet des Hadiths Marfo’ (récit du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )

commençant par exemple par : ''J'ai entendu le Prophète dire...'' les uns appuient les

autres) qui indiquent la légitimité de la lecture de la sourate Al-Kahf le jour du

vendredi.

Il est authentiquement rapporté d'Abî Sa’îd Al-Khoudhrî par un hadith Mawqouf

(récit rapporté par un seul Compagnon et commençant par exemple par : "On nous

a ordonné de...'') Ce genre de hadiths ne fonctionne pas au sujet du point de vue,

mais il expose un acte de Sunna. (Fatwa 196 Sheikh Ibn Baz – Partie 12/415 – Question publiée

dans le livre Ad-Da’wa, deuxième volume, page 131)

95

Question : Quel est l'avis de la religion au sujet de la lecture de la Sourate Al-Kahf

pendant le jour et la nuit du vendredi ?

Réponse : Beaucoup de hadiths qui sont rapportés au sujet de la lecture de la

Sourate Al-Kahf pendant la journée du vendredi sont presque tous faibles. Toutefois,

certains savants ont déclaré que ces hadiths s'appuient les uns des autres et sont

valables pour protester. Il est rapporté d'Abî Sa’îd Al-Khoudhrî qu'il la lisait.

Alors, le fait d'appliquer ce genre de hadiths est bon, en imitant cet honorable

Compagnon, et en appliquant les hadiths indiqués car ceux-ci s'appuient les uns les

autres, et l'acte du Compagnon évoqué confirme cela. Quant à sa lecture dans la

nuit du vendredi, je n'en connais aucune preuve. Ainsi, il est évident que cet acte

n'est pas permis. (Fatwa 196 Sheikh Ibn Baz – Partie 12/415 – Question publiée dans le livre Ad-

Da’wa, deuxième volume, page 131)

Question : Selon la Sunna, quelle est l’heure appropriée pour la récitation de la

sourate de la Caverne le vendredi ? Faut-il la réciter après l’aube et avant l’entrée

de l’heure de la prière du vendredi ou à n’importe quelle heure du jour ? La

récitation de la sourate Imran le vendredi est-elle fondée sur la Sunna ? Si la réponse

est affirmative, quand faut-il la réciter ?

Réponse : Des hadiths authentiques ont été rapportés du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) à

propos de la récitation de la sourate La Caverne au cours de la journée et de la nuit

du vendredi. Parmi les hadiths citons :

a – D’après Abou Sa’id al-Khoudri le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

إلعتيقإلبيتوبيبينهفاميإلنورمنهلأ ضاءإمجلعةليلإلكهفسورةقرأ من

« Quiconque récite la sourate de la Caverne au cours de la nuit du vendredi on lui

éclairera l’espace qui le sépare de la Maison antique » - Authentifié par Sheikh al-

Albânî dans Sahih at-Targhiib (736)

b – إمجلعتيبيماإلنورمنهلأ ضاءإمجلعةيوميفإلكهفسورةقرأ من

« Quiconque récite la sourate de la Caverne le vendredi bénéficiera d’un éclairage

(divin) jusqu’au vendredi suivant » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-

jâmi’ (6470)

c – D’après Ibn Omar le Messager d’Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

يومهليضءإلسامءعنانإ لقدمهحتتمننورهلسطعإمجلعةيوميفإلكهفسورةقرأ من

إمجلعتيبيماهلوغفر،إلقيامة

« Quiconque récite la sourate La Caverne le vendredi recevra une lumière qui jaillira

de ses pieds pour se répandre vers les horizons célestes et l’illuminera au jour de la

96

Résurrection. Et il lui sera pardonné (les péchés commis) entre deux vendredis ».

Hadith déclaré faible (da’ïf) par Sheikh al-Albânî dans Da’ïf at-Targhiib (447)

Al-Moundhir dit : « AbouBakr ibn Madouwih l’a rapporté dans son exégèse (du

Coran) grâce à une chaîne de rapporteurs acceptables ». Voir at-Targhib wa at-

Tarhib, 1/298.

La sourate est à réciter au cours de la journée ou de la nuit du vendredi. Le temps

indiqué commence du coucher du soleil au terme de la journée du jeudi et s’étend

jusqu’au coucher du soleil au terme de la journée du vendredi.

Al-Manawi dit : Al-Hafizh ibn Hadjar dit dans ses « Amali » : certaines versions

précisent le jour du vendredi d’autres parlent « de la nuit du vendredi ». Pour les

réconcilier, il faut entendre qu’il s’agit de la journée et de la nuit du vendredi ». Voir

Faydh al-Quadir, 6/199.

Al-Manawi dit encore : on recommande la récitation de la sourate aussi bien

pendant la journée qu’au cours de la nuit du vendredi selon la précision donnée par

ach-Chafi’i. Voir Faydh al-Quadir, -6/198).

Aucun hadith authentique n’a été rapporté à propos de la récitation de la sourate 3

(Famille d’Imran) le vendredi. Il n’a été rapporté que des hadiths très faibles voire

apocryphes.

D’après Ibn ‘Abbas, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

إلشمسحتجبحتمالئكتهوعليههللاصىلإمجلعةيوممعرإنألفيايذكرإليتإلسورةقرأ من

« Quiconque récite la sourate dans laquelle on parle de la famille d’Imran le

vendredi, Allâh et Ses anges prieront pour lui jusqu’à la disparition du soleil »

(Rapporté par at-Tabarani dans al-Mu’djam al-Awzat, 6/191 et dans al-Kabir (11/48).

Le hadith est très faible voire apocryphe) - Hadith déclaré mawdo’ (inventé) par

Sheikh al-Albânî dans Da’ïf al-jâmi’ (5759)

Selon al-Haythani, at-Tabarani l’a rapporté dans Al-Awsat et dans al-Kabir. La chaîne

de ces rapporteurs comporte Talha ibn Yazid ar-Raqqi qui est très faible. Voir

Madjma’ az-Zawaid, 2/168.

Selon Ibn Hadjar, Talha est très faible et Ahmad et Abou Daoud l’ont accusé d’être

d’un inventeur de hadith. Voir Faydh al-Qaadir, 6/199.

Selon Cheikh Albânî le hadith est apocryphe. Voir le hadith n° 5759 de Dhaif al-

Djâmi’.

Fait partie des hadiths relevant du présent chapitre celui rapporté par at-Taymi dans

at-Targhib en ces termes :

إلسابعةإل رضأ يإلبيدإءبيكامإل جرمنهلكنإمجلعةليليفمعرإنوألإلبقرةسورةرأ قمن

إلسابعةإلسامءأ يوعروبا

97

« Quiconque récite les sourates « la vache » et « la famille d’Imran » au cours de la

nuit du vendredi recevra une récompense aussi immense que l’espace qui sépare la

septième terre du septième ciel ». - Selon al-Manawi, ce hadith est étrange et très

faible. Voir Faydh al-Quadir, 6/199.

Allâh le sait mieux. (Fatwa 10700 – Sheikh Munajjid)

Question : La récitation de la Sourate Al-Kahf le jour du vendredi, dans certains

vendredis, m'est impossible ; m'est-il alors possible de la réciter le samedi matin ?

Réponse : La récitation de la Sourate "Al-Kahf" (La Caverne) le vendredi est une

Sunna eu égard au hadith qui mentionne cela. Si l'on ne peut pas la réciter le

vendredi, alors on ne doit pas la réciter le samedi, en remplacement de ce dernier,

car il n'y a pas de preuve à cela. (Question 1 de la Fatwa 18501 du Comité de l’Ifta – Partie

7/104 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Bakr abou

Zayd, Sheikh Fawzan)

98

Autres sujets

1. LES AUMONES

إ لبلنس بةرمضانشهريفكلصدقةإل س بوعأ ايمسائرإ لبلنس بةفيهوإلصدقة:»إلقيإبنقال

) إل ايمسائريفإلصدقةمنأ عظمفيهوإلصدقة:)...كعبحديثويف«إلشهورسائر

Ibn Qayyim rapporte que Ka’b a dit : « L’aumône en ce jour (vendredi) par rapport

aux autres jours est comme l’aumône pendant Ramadan par rapport aux autres

mois. » (Hadith imputé de manière authentique à Ka’b et attribué au Prophète ( هللا صلى

سلم و عليه )) (Extrait de du livre « Le vendredi » de Sheikh Khâlid Abû Sâlih – Editions Al-Hadith)

2. DECES LE JOUR OU LA NUIT DU VENDREDI

عنعبدهللابنمعروريضهللاعهنامقالرسولهللاصىلهللاعليهوسل:مامنمسلميوت

لوقاههللافتنةإلقب يومإمجلعة،أ وليلإمجلعة،إ

D'après AbdAllâh Ibn Oumrou, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Il n'y a pas un

musulman qui meurt le jour du vendredi ou la nuit du vendredi sans qu'Allâh ne le

protège de l'épreuve de la tombe ». - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Ahkam

Janaiz p.49

3. VEILLER LA NUIT DU VENDREDI

إلمجمعةب ل وإليم تص لتم لأنمم،إ إلاي بيم منم مإلمجمعةبصيام وإيوم إلل يايل،ولتص بيم منم قيام

يصومهأحدمكم م يكونيفصوم

Muslim rapporte selon Abû Horeyra que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Ne

privilégiez pas la nuit du vendredi, spécifiquement, par un qiyâm, par rapport aux

autres nuits. Et ne privilégiez pas le jour du vendredi, spécifiquement, par un jeûne,

99

par à rapport aux autres jours, à moins que ce soit un jeûne que l’un de vous doit

accomplir pour quelque raison. » - Sahih Muslim (1144)

4. AU PARADIS

ثويف مال،فتحم رحيإلش .فهتب عة ج يفإجلن ةسوقاايٱ توهنالك ن رسولهللاقال:إ وعنأ نسأ ن

وجالا ناا حس م دإدوإ إزم وقد ، ليمم أهم ل إ جعون فيم الا وج حس ناا فزيدإدون ، مم وثياهب ،وجوههم

ف تم ددم وهللالقدإزم !فيقولون:وأ نمتم الا وج ناا حس م تم ددم :وهللالقدإزم لوهم أهم ناايقوللهمم د حس م بعم

وجاملا

Selon Anas, le Messager de Dieu ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « II y a au Paradis un marché

où les gens viennent le vendredi. A ce moment souffle un vent du Nord qui jette une

poussière sur leurs visages et leurs vêtements. Leur beauté en devient plus

resplendissante. Ils retournent alors auprès de leurs épouses et les trouvent, elles aussi,

plus belles et plus resplendissantes. Leurs épouses leur disent : « Par Dieu, vous êtes

devenus plus beaux et plus resplendissants ». Et ils leur disent : « Vous aussi, par Dieu,

vous êtes devenues plus belles et plus resplendissantes ». - Sahih Muslim (2833)

5. DIRE « JUMU’A MUBARAK » TOUS LES VENDREDIS

Question : Comment juger le fait d'envoyer des SMS terminés par « vendredi béni » ?

Réponse : Les ancêtres pieux n'échangeaient pas de félicitations le vendredi. Nous

n'innovons pas une pratique qu'ils n'ont pas faite. (Extrait de adjiwiba wa as'ila de la revue

madjallat ad-dawa al-Islamiyya – Sheikh Fawzan.)

Cheikh Souleymane al-Madjid (Qadi au grand tribunal de Ryad) a donné une fatwa

dans le même sens. Il a dit :

Réponse : Nous ne pensons pas qu'il soit institué d'échanger des félicitations le

vendredi en se disant : « vendredi béni » ou d'autres expressions similaires car cela

fait partie du chapitre des invocations et des dhikr, domaine dans lequel il faut

s'arrêter à ce qui a été rapporté car il s'agit d'un domaine purement cultuel. Si la pratique en question était bonne, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) et ses compagnons

l'auraient faite avant nous. Si quelqu'un l'autorise, cela reviendrait à légaliser les

invocations et les prières mutuelles de bénédiction échangées au sortir des cinq

prières et d'autres pratiques cultuelles. Ce qui n'était pas pratiqué par les ancêtres

pieux.» Extrait du site du Cheikh. http://www.salamjed.com/ar/node/2601

100

6. LES VISITES DE TOMBES

Il n'y a pas de différence entre le fait de visiter les tombes le vendredi ou un autre jour de la semaine, car, il n'est pas authentiquement rapporté du Prophète ( عليه هللا صلى

سلم و ) qu'il réserva un jour de la semaine pour la visite des tombes. Réserver un jour

pour les visiter devient donc une innovation. Il est confirmé du Prophète ( و عليه هللا صلى

: qu'il a dit (سلم

ردفهومنهليسماهذإأ مر يفأ حدثمن

« Celui qui innovera dans notre religion des choses qui n'en font pas partie, qu'on les

lui rejette. » - Sahih Muslim (1718)

(Fatwa 8084 du Comité de l’Ifta – Partie 9/115 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh ‘Affifi

– Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Ibn Qa’oud)

Question : Il y a un hadith rapporté d'après Abou Horeyra où il a dit : Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) dit : « Quiconque visite la tombe de ses parents ou de l'un d'eux tous

les vendredis sera absout et sera enregistré parmi les reconnaissants envers leurs

parents. » Pourriez-vous me dire s'il y a une invocation particulière qu'on dit auprès du

tombeau des parents ou de l'un d'eux ? La visite du tombeau doit-elle avoir lieu

avant ou après la prière du vendredi ? Ou bien y a-t-il un temps préférable à ce

propos le vendredi ?

Réponse : Premièrement : Le hadith évoqué plus haut est très faible, et il n'est pas

permis d'en déduire quoi que ce soit vu son caractère inauthentique et étant donné qu'il n'est pas authentiquement attribué au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )

Deuxièmement : La visite des cimetières est permise à n'importe quel moment, et il

n'y a aucune preuve déterminant le vendredi en particulier ou un quelconque autre

jour que le vendredi pour la visite des tombes. L'imam Muslim a rapporté d'après Soulaymân ibn Borayda d'après son père cette parole : le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )

leur apprenait à dire lorsqu'ils visitaient les tombes :

نشاءهللابكلحقون،أ سٱ لهللا لناولكإلسالمعىلأ هلإدلايرمنإملؤمنيوإملسلمي،وإ إ

إلعافية

« Paix soit sur vous les demeures des croyants et des musulmans. Nous allons, si Allâh

le veut, vous rejoindre. Nous implorons Allâh de nous accorder, à nous ainsi qu'à

vous, le salut » - Sahih Muslim (975)

Dans un autre hadith rapporté par Ibn ‘Abbâs : L'Envoyé d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى )

passa près de quelques tombes à Médine, tourna son regard vers eux (les morts) et

dit :

101

بل ثروننسلفناأ نتولك،لناهللايغفرإلقبور،أ هلايعليكإلسالم

« Que la paix soit sur vous, ô habitants des tombes. Qu'Allâh nous pardonne et vous

pardonne. Vous êtes nos prédécesseurs et nous vous suivrons ». - Rapporté par

Tirmidhî qui l'a jugé Hassan ghariib. – Hadith déclaré Da’ïf (faible) par Sheikh al-

Albânî dans Da’if at-Tirmidhi (1053)

(Fatwa 7777 du Comité de l’Ifta – Partie 9/113 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh ‘Affifi

– Membres : Sheikh Ibn Qa’oud)

7. LE MARIAGE LE VENDREDI

Question : Je vais conclure le mariage avec ma fiancée très prochainement, s'il plaît

à Allâh. J'ai choisi le vendredi pour l'établissement du mariage. Ensuite j'ai su que

certains ‘ulamas pensent que le vendredi est recommandé pour un tel acte alors

que d'autres pensent que c'est une innovation. Que me conseillez-vous ? Faut-il

maintenir la date choisie ou la changer pour éviter de commettre une innovation?

Réponse : Il n'y a pas un jour de la semaine ou de l'année qu'il faut retenir pour

l'établissement d'un mariage. Car on peut conclure cet acte à n'importe quel jour,

qu'il s'agisse du vendredi ou d'un autre jour. Du moment qu'on a choisi le vendredi

parce qu'on a besoin d'accomplir l'acte ce jour ou parce qu'il convient plus que tout

autre jour, l'affaire en soi n'est plus susceptible d'être qualifiée de conforme à la

sunna ni d'être une innovation. C'est ce qui se dégage de votre question car vous

avez fixé d'abord le vendredi avant d'entendre ce qui a été dit à son propos. Cela

dit, vous n'avez pas à changer votre rendez-vous. Il n'y a là aucune innovation, s'il

plaît à Allâh.

Quant à la recommandation de conclure le mariage le vendredi, elle a été précisée

par bon nombre de ‘ulama appartenant aux Quatre Ecoles juridiques. A ce propos

Ibn al-Quadama dit : « Il est recommandé de conclure le mariage le vendredi. » Al-

Moughni, 7/64. An-Nafrawi al-Maliki dit : « Il est recommandé que la conclusion du

contrat et le sermon se fassent le vendredi.» Al-Fawakih ad-Dawani, 2/11. Voir Asnaa

al-mataalib de Cheikh Zakaria al-Ansari, un chafiite, 3/108 et Fath al-Quadir d'Ibn

Hammam, un hanafite, 3/189.

Ils se fondent tous en cela sur la pratique perpétrée par un groupe des ancêtres

pieux parmi lequel figurent Dhamourah ibn Habib, Rachid ibn Saad et Habib ibn

Ataba. Ils arguent en plus que le vendredi est un jour béni, ce qui fait espérer

qu'Allâh bénira le mariage qui y est conclu. C'est un grand jour, un jour de fête.

Il faut remarquer ici que les jurisconsultes emploient des expressions comme « Il est

recommandé » et non « la sunna enseigne » car ils savent que l'exhortation à conclure le mariage le vendredi n'est pas rapportée du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) Ce

n'est rapporté que de certains ancêtres pieux et de jurisconsultes anciens. C'est le

résultat de leur effort personnel d'interprétation des textes fondé sur le désir d'obtenir

102

la bénédiction du mariage conclu ce jour-là et sur l'espoir qu'Allâh exauce les prières

formulées en ce jour.

Les jurisconsultes emploient avec une certaine indulgence l'expression « il est

recommandé » à propos d'une affaire qui ne fait l'objet d'aucun texte. Dans ce cas,

le « recommandé » couvre un champ plus vaste que celui qu'implique une pratique

qualifiée de « sunna » car une telle qualification doit s'attester dans un hadith authentique attribué au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )

Voilà pourquoi certains ‘ulama ont attiré l'attention des gens sur le non admission de ce qui est « recommandé » comme une sunna reçue du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )

pour éviter qu'on le hisse à ce rang. Mieux, ils estiment que le qualificatif «

recommandé » est en lui-même discutable.

Sheikh Utheymine dit : « Je ne connais aucune sunna à ce propos. Ils ont utilisé

l'argument selon lequel les ultimes heures du vendredi contiennent le moment de

l'exaucement des prières, ce qui fonde l'espoir que la prière faite par l'assistance

pour le couple en des termes tels que : « Puisse Allâh vous bénir et bénir votre

affaire » sera exaucée. Cependant on dit : est-ce qu'on trouve dans l'enseignement du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) le fondement du choix de ce moment ? Si la réponse est

affirmative, la recommandation est évidente, autrement, il ne convient pas d'en faire une sunna car le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) se mariait quand il le voulait et

concluait les mariages quand il lui plaisait sans viser un moment précis. Oui, si le choix

était fortuit, nous dirions : une heureuse coïncidence, s'il plaît à Allâh. Quant au choix

délibéré, il restera discutable aussi longtemps qu'une preuve ne viendra l'étayer. Ce

qui est vrai, c'est que, chaque fois que la possibilité est donnée de conclure un

mariage, à la maison, à la mosquée, au marché, en avion, ou partout ailleurs, on

peut bien le faire. » Extrait de charh al-Moumti’, 12/23).

En somme, ayant fixé vous-même le jour en question, il n'y a aucun inconvénient à le

maintenir, même si vous n'êtes pas tenu à le faire. Peut-être Allâh vous fera-t-Il

profiter de la bénédiction attachée à ce jour. (Fatwa 147198 tirée du site Islamqa)

8. LIRE SOURATE DUKHAN LA NUIT DU VENDREDI

Question : Est-il sounna de lire la sourate Dukhan la nuit du vendredi ?

Réponse : Il existe des hadiths marfo’ au sujet des vertus de la lecture de la sourate

Dukhan, mais aucun d’entre eux n’est authentique.

En ce qui concerne le premier hadith : il a été rapporté d’Abou Horeyra que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :

مجلعةغفرهلمنقرأ "مح"إدلخانيفليلإ

« Quiconque récite Ha-Meem (sourate Dukhaan) la nuit qui précède vendredi sera

pardonné » - Rapporté par Tirmidhi (2889) via Hishaam Abu’l-Miqdaam, via al-Hasan,

103

via Abou Horeyra. – Hadith déclaré Da’ïf (faible) par Sheikh al-Albânî dans Da’ïf at-

Tirmidhi (2889)

Puis, Tirmidhi dit : nous ne connaissons ce hadith qu’avec cette chaîne et Hishaam

Abu’l-Miqdaam est faible. Et al-Hasan n’a pas entendu d’Abou Horeyra. C’était

l’avis de Ayyoob, Yoonus ibn ‘Ubayd et ‘Ali ibn Zayd. Par conséquent, ce hadith a

deux erreurs :

1/ Abu’l-Miqdaam Hishaam ibn Ziyaad : les savants du hadith sont unanimes sur le

fait qu’il soit faible. Ibn Hibbaan a dit : il rapportait des récits fabriqués à partir de

rapporteurs de confiance, et il n’est pas permis de le citer comme preuve. Voir

Tahdheeb al-Tahdheeb, 11/39.

2/ Il y a une coupure dans la chaîne entre al-Hasan et Abou Horeyra. Donc, il a été

classé comme faible par Ibn al-Jawzi dans al-Mawdoo’aat (1/247), Ibn al-’Arabi

dans ‘Aaridah al-Ahwadhi, 6/35, et Cheikh Albânî dans Da’if at-Tirmidhi.

Le deuxième hadith : Dans son Tafseer (4/46), al-Waahidi rapporte un hadith

d’Ubayy ibn Ka‘b qui est similaire au hadit précité, excepté que la chaîne inclut

Sallaam ibn Saleem qui est accuse de mensonge. Donc, Shaykh Albaani, dans al-

Silsilah al-Da’eefah (no. 4632), a décidé qu’il est très faible.

Ahmad ibn Manee’ l’a aussi rapporté d’Ubayy ibn Ka’b dans son Musnad, comme il

le dit dans al-Busayri’s Ithaaf al-Khiyarah al-Maharah (6/89). Puis, il dit : Cette chaîne

est faible car Haroon ibn Katheer est inconnu.

Le troisième hadith : Il a été rapporté par Abu Umaamah que le Prophète ( عليه هللا صلى

سلم و ) a dit :

منقرأ "مح"إدلخانيفليلإمجلعةأ ويومإمجلعةبنهللاهلبيتاايفإجلنة

« Quiconque récite Ha-Meem la nuit précédant vendredi ou le jour du vendredi,

Allâh lui construira une maison au Paradis. » - Ceci a été rapporté par Tabaraani

dans al-Mu’jam al-Kabeer (8/264) – Hadith déclaré Da’ïf Jiddan (très faible) par

Sheikh al-Albânî dans Al-Silsillah ad-Da’ïfa (5112)

Sheikh Albânî a dit : (il est) très faible. Il a été rapporté par al-Asfahaani dans al-

Targheeb wa’l-Tarheeb (p.244) par Hafs ibn ‘Umar al-Maazini : Fidaal ibn Jubayr nous

a dit, via Abu Umaamah dans un récit marfoo’…

Je (Sheikh Albânî) dit : « Cette chaine est très faible. En ce qui concerne Fidaal ibn

Jubayr, Ibn Hibbaan a dit : il n’est pas permis de le citer comme preuve quelque

soient les circonstances ; il rapportait des hadiths sans fondement. A cause de lui, al-

Haythami le considérait comme un hadith défectueux et disait (2/168) : il a été

rapporté par al-Tabaraani dans al-Kabeer et sa chaîne inclut Fidaal ibn Jubayr qui

est très faible, et Hafs ibn ‘Umar al-Maazini qui est inconnu, comme cela est dit dans

al-Lisaan. » Silsilah al-Ahaadeeth al-Da’eefah wa’l-Mawdoo’ah, 11/191, no. 5112.

Ce hadith est aussi classé comme da’if dans Fataawa al-Lajnah al-Daa’imah, 3/141 (Fatwa 141015 tirée du site Islamqa)

104

9. RECITER DES INVOCATIONS SPECIFIQUES AU VENDREDI ?

Question : Il y a certains livres qui mentionnent des invocations et évocations spécifiques rapportés du Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) Parmi eux, par exemple,

un livre intitulé « Ad-Du’a al-Mustajaab » dans lequel se trouvent des invocations pour

chaque jour de la semaine. Il y a des invocations et évocations pour le vendredi

(Jumu’a) et d'autres pour le samedi et ainsi de suite. Est-ce que suivre ces

invocations relève de l'innovation ou de la Sunna ?

Réponse : Ce livre n'est pas fiable et son auteur est un Haatibul-Layl : celui qui

rassemble (ensemble les narrations) corrompu et méprisable avec le bon et le sahih,

le faible et le Mawdo’ (fabriqué). Par conséquent, on ne peut s’appuyer dessus.

Et il n'est pas permis d'isoler n'importe quel jour ou toute la nuit avec quoi que ce soit, sauf avec une preuve d'al-Ma'soom (l'infaillible) (le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )). Donc,

on ne peut pas se fier à ce livre.

Vous devriez plutôt avoir recours à d'autres livres, car ce qui est fermement rapporté du Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) en ce qui concerne les invocations et

évocations du matin et du soir est légiféré. Et ce qui n'est pas (rapporté) ne l’est pas

(légiféré).

Nous avons écrit en ce qui concerne cela (les invocations et évocations

authentiques) un petit traité que nous avons intitulé « Tuhfatul-Akhyaar bimaa Sahha

min ad-D'iyyah wal-Adhkaar ». Référez-y vous si vous le souhaitez.1 (Sheikh Ibn Baz –

Fataawa Noor 'alaa ad-darb)

10. I’TIKAF (RETRAITE SPIRITUELLE) TOUTES LES NUITS DU VENDREDI

Question : Quel est le jugement concernant l’i’tikaf (retraite spirituelle)

hebdomadaire, tous les jeudis dans les centres tabligh sachant qu’ils utilisent le

hadith suivant comme preuve : « Celui qui pratique l’i’tikaf une nuit dans une des

maisons d’Allâh, Allâh mettra entre lui et le feu trois fossés. Entre deux fossés, il y a la

distance contenue entre les cieux et la terre » ?

Réponse : L‘i’tikaf tous les jeudis, lors de la nuit du vendredi, est sans nul doute une innovation, car il n’est pas rapporté du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qu’il réservait le jour

du jeudi pour l’i’tikaf, mais il a effectué l’i’tikaf pendant le mois du Ramadan, au

début, puis au milieu puis à la fin de ce mois ; et ceci à la recherche de la nuit du destin. Puis quand le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) fut informé que cette nuit se trouvait

dans les dix dernières nuits de Ramadan, il pratiqua l’i’tikaf jusqu’à sa mort pendant

les dix dernières nuits. Il n’a jamais pratiqué l’i’tikaf hors du mois de Ramadan, sauf

une année où il ne le pratiqua pas au début de Ramadan et l’effectua pendant le 1 http://www.fatwaislam.com/fis/index.cfm?scn=fd&ID=601

105

mois de chawal. Il autorisa ‘Umar ibnul Khattab à accomplir le vœu qu’il avait

effectué : celui de faire l’i’tikaf à la mosquée sacrée de la Mecque. Quant au hadith

cité plus haut, il n’est pas authentique. (Rapporté par At-Tabari et Al-Bayhaqi : classé

faible). (Sheikh Utheymine - Questions 103 de l’ouvrage : sahwatul islamiya)

106

هللاإعل

107

Table des matières

INTRODUCTION ................................................................................................................. 1

LES MERITES DU JOUR DU VENDREDI ..................................................................................... 2

1. DEBUT ET FIN DE LA JOURNEE DU VENDREDI .................................................................. 2

2. LES MERITES ......................................................................................................... 3

LA PRIERE DU FAJR LE VENDREDI ......................................................................................... 6

1. L’IMPORTANCE DE LA PRIERE AL-FAJR A LA MOSQUEE ....................................................... 6

2. LA LECTURE DES SOURATES AS-SAJDAH ET AL-INSAANE ..................................................... 6

LA PRIERE DE JUMU’A ........................................................................................................ 8

1. L’IMPORTANCE DE LA PRIERE DU VENDREDI ................................................................... 8

2. LES MERITES DE SALAT JUMU’A ................................................................................. 14

2.1. PURIFICATION DES PECHES ........................................................................... 14

2.2. RECOMPENSE POUR CHAQUE PAS ................................................................... 15

2.3. RECOMPENSE D’UN HAJJ POUR LA PRIERE EN GROUPE ........................................... 15

2.4. CELUI QUI ABANDONNE LA SALAT JUMU’A ........................................................ 15

3. LES CONDITIONS DE JUMU’A ................................................................................... 17

4. OBLIGATOIRE POUR QUI ? ...................................................................................... 18

5. QUI EST EXEMPTE DE LA FAIRE ? ............................................................................... 20

6. QUORUM ? ........................................................................................................ 23

7. LIEUX AUTORISES EN DEHORS DE LA MOSQUEE ? ............................................................ 24

8. LES GRANDES ABLUTIONS ....................................................................................... 26

9. SOIGNER SA PRESENTATION .................................................................................... 28

9.1. SE PARFUMER, METTRE DE BEAUX HABITS ......................................................... 28

9.2. UTILISER LE SIWAK, SE RASER, SE COUPER LES ONGLES, ENCENSER LA MOSQUEE ............ 28

10. HEURE DE DEBUT DE LA PRIERE ................................................................................ 29

10.1. L’HEURE PEUT COMMENCER AVANT DHOHR ..................................................... 30

10.2. SE RENDRE TOT A LA MOSQUEE ..................................................................... 32

10.3. LES ANGES FERMENT LE LIVRE QUAND L’IMAM S’ASSOIT SUR LE MINBAR ...................... 33

11. TAHIYYATUL MASJID ............................................................................................. 33

12. COMMENT S’INSTALLER ? ....................................................................................... 35

12.1. MEILLEURS RANGS .................................................................................... 35

12.2. S’ASSOIR PRES DE L’IMAM ............................................................................ 35

12.3. SE PLACER FACE AU KHATIIB (CELUI QUI FAIT LA KHOTBA) ...................................... 35

12.4. NE PAS BOUSCULER LES GENS POUR ETRE PRES DE L’IMAM ...................................... 36

12.5. NE PAS S’ASSOIR ENTRE DEUX PERSONNES ......................................................... 37

12.6. NE PAS FAIRE LEVER QUELQU’UN DE SA PLACE ................................................... 38

12.7. EVITER DE S’ASSOIR AVEC LES GENOUX COLLES A LA POITRINE ................................ 39

13. ADHAN ET IQAMA ................................................................................................ 40

13.1. INSTAURATION DU 2E ADHAN LE VENDREDI ....................................................... 40

13.2. A QUEL MOMENT SE FONT LES DEUX ADHAN ? .................................................... 41

13.3. QUI PEUT ETRE MUEZZIN ? ........................................................................... 41

13.4. FAIRE DEUX RAK’A APRES LE PREMIER ADHAN ? .................................................. 42

13.5. ARRETER TOUT NEGOCE AU 2E ADHAN ............................................................ 42

108

14. QUE FAIRE EN ATTENDANT L’IMAM ? .......................................................................... 43

14.1. FAIRE DES PRIERES NAFILA............................................................................ 43

14.2. FAIRE DU DHIKR, LIRE LE CORAN ................................................................... 44

15. DEROULEMENT DU SERMON ET DE LA KHOTBA ............................................................. 45

16. LA KHOTBA ....................................................................................................... 45

16.1. EST-ELLE OBLIGATOIRE ? ............................................................................. 45

16.2. LE KHATIIB ET L’IMAM PEUVENT-ILS ETRE DIFFERENTS ? ........................................ 46

16.3. LE KHATIIB SALUT LES ORANTS LORSQU’IL MONTE SUR LA CHAIRE ............................ 46

16.4. LE KHATIIB DOIT-IL ETRE EN ETAT D’ABLUTION POUR LE SERMON ? .......................... 47

16.5. LES ENSEIGNEMENTS DU PROPHETE SUR LA MANIERE DE FAIRE LE SERMON .................. 47

16.6. L’ORATEUR SE TIENT DEBOUT ....................................................................... 49

16.7. LA DUREE DU SERMON ............................................................................... 49

16.8. L’IMAM S’ASSOIT ENTRE LES DEUX SERMONS : QUE DIT-IL ET QUE FAISONS-NOUS ? ........ 50

16.9. LANGUE DU SERMON ET TRADUCTION ............................................................. 51

16.10. SUR QUOI PORTENT LES SERMONS ET A PARTIR DE QUOI SONT-ILS TIRES ? ................... 53

16.11. LEVER LES MAINS PENDANT LE SERMON (KHATIIB ET ORANTS) ................................. 55

16.12. DIRE AMIN LORSQUE LE KHATIIB FAIT DES INVOCATIONS ....................................... 56

16.13. FAIRE LES INVOCATIONS POUR LE PROPHETE LORSQUE SON NOM EST CITE .................. 56

16.14. EVITER TOUTE CHOSE FUTILE PENDANT LE SERMON ............................................. 57

16.15. REPONDRE A CELUI QUI ETERNUE .................................................................. 59

16.16. REPONDRE A CELUI QUI NOUS SALUT ET/OU NOUS TEND LA MAIN ........................... 60

17. LE DEROULEMENT DE LA PRIERE ............................................................................... 61

17.1. NOMBRE DE RAK’A .................................................................................... 61

17.2. L’IMAM PEUT-IL ETRE VOYAGEUR ? ................................................................. 61

17.3. SOURATES QU’IL EST RECOMMANDE DE LIRE ..................................................... 62

17.4. RECITATION A HAUTE VOIX.......................................................................... 63

17.5. COMMENT SE TIENT L’IMAM ? ....................................................................... 64

17.6. PASSER DEVANT CELUI QUI PRIE ..................................................................... 65

17.7. DU’A QUNOOT PENDANT SALAT JUMU’A ......................................................... 65

17.8. LES INVOCATIONS RECITEES EN CHŒUR APRES LA PRIERE ....................................... 66

18. COMMENT RATTRAPER LA PRIERE ............................................................................. 66

19. EN CAS DE COUPURE DE MICRO ................................................................................ 68

20. SI L’ON PRIE CHEZ SOI ........................................................................................... 69

21. SI LA PRIERE DE L’AÏD A LIEU UN VENDREDI .................................................................. 69

22. SI L’ON EST EN VOYAGE ......................................................................................... 73

23. NE PAS REGROUPER SALAT JUMU’A AVEC SALAT ‘ASR ...................................................... 74

24. ORGANISER DEUX SALAT JUMU’A DANS LA MEME MOSQUEE ............................................... 75

25. ORGANISER PLUSIEURS SALAT JUMU’A DANS LE MEME QUARTIER ......................................... 76

26. PRIERE SUREROGATOIRE AVANT ET APRES SALAT JUMU’A ................................................. 79

26.1. NOMBRE DE RAK’A .................................................................................... 79

26.2. PRIERES A LA MOSQUEE / CHEZ SOI ................................................................ 81

26.3. NE PAS LES ENCHAINER SANS SEPARATION PAR LA PAROLE OU AUTRE ........................ 81

27. RETARDER LE REPAS APRES JUMU’A ........................................................................... 82

28. FAIRE UNE SIESTE APRES JUMU’A ............................................................................... 82

L’HEURE PARTICULIERE .................................................................................................... 83

LES INVOCATIONS SUR LE PROPHETE ( سلم و عليه هللا صلى ) ............................................................ 86

1. MERITES ........................................................................................................... 86

109

2. COMMENT PRIER SUR LE PROPHETE ( سلم و عليه هللا صلى ) .................................................... 87

3. QUARANTE BONNES RAISONS DE PRIER SUR LE PROPHETE ( مسل و عليه هللا صلى ) (IBN QAYYIM) ......... 87

LE JEUNE ......................................................................................................................... 91

1. JEUNER LE VENDREDI SEUL...................................................................................... 91

2. LE JEUNE DE DAOUD LORSQU’UN DES JOURS DE JEUNE TOMBE LE VENDREDI .......................... 92

3. LORSQUE LE VENDREDI COÏNCIDE AVEC LE JOUR DE ‘ARAFAT OU ‘ACHOURA ......................... 93

LA LECTURE DE LA SOURATE AL-KAHF ................................................................................ 94

1. LES MERITES DE LA LECTURE .................................................................................... 94

2. A QUEL MOMENT LIRE LA SOURATE ? ......................................................................... 94

AUTRES SUJETS ................................................................................................................ 98

1. LES AUMONES ..................................................................................................... 98

2. DECES LE JOUR OU LA NUIT DU VENDREDI ................................................................... 98

3. VEILLER LA NUIT DU VENDREDI ................................................................................ 98

4. AU PARADIS ....................................................................................................... 99

5. DIRE « JUMU’A MUBARAK » TOUS LES VENDREDIS .......................................................... 99

6. LES VISITES DE TOMBES ......................................................................................... 100

7. LE MARIAGE LE VENDREDI ..................................................................................... 101

8. LIRE SOURATE DUKHAN LA NUIT DU VENDREDI ............................................................ 102

9. RECITER DES INVOCATIONS SPECIFIQUES AU VENDREDI ? ................................................. 104

10. I’TIKAF (RETRAITE SPIRITUELLE) TOUTES LES NUITS DU VENDREDI ...................................... 104

TABLE DES MATIERES ...................................................................................................... 107

Recommended