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Savoir prescrire un antibiotiqueSavoir prescrire un antibiotique
Guide d’apprentissage à l’usage Guide d’apprentissage à l’usage des DCEM2des DCEM2
Service des maladies Infectieuses et Tropicales, Clermont-Ferrand
Bétalactamines
Vue d’ensemble des classes d’antibiotiquesVue d’ensemble des classes d’antibiotiques• Les grandes classes d’utilisation très fréquente
– Les bêtalactamines: c’est le plus grand groupe à connaître!
– Les aminosides– Macrolides, kétolides, lincosamides, synergistines– Quinolones
• Antibiotiques n’appartenant pas à une grande classe mais souvent prescrits
– Acide fusidique– Fosfomycine– Mupirocine– Glycopeptides– Rifamycines– Imidazolés– Anti-tuberculeux
• Autres– Cyclines– Polypeptides– Sulfamides (et associations)– Nitrofuranes– Quinoléines– Oxalidinones
BETALACTAMINES : DONNEES GENERALESBETALACTAMINES : DONNEES GENERALES Structure commune : le cycle béta-lactame
Mécanisme d’action : bloquent la synthèse du peptidoglycane, (constituant de la paroi bactérienne) en inhibant ses enzymes de synthèse (les transpeptidases et les carboxypeptidases, également appelées « protéines de liaison à la pénicilline » ou « PLP »), qui sont présentes sur la paroi. Il existe plusieurs PLP pour chaque espèce bactérienne différences d’activité d’une molécules à l’autre.
Antibiotiques bactéricides (sauf vis à vis de entérocoques: souvent bactériostatique)
Temps dépendant (conséquence pratique: répartir les doses, association à des AB concentration dépendant type aminosides)
BETALACTAMINES : DONNEES GENERALESBETALACTAMINES : DONNEES GENERALES 3 Mécanismes de résistance :• Par production de béta-lactamases : surtout les BGN ;• Par diminution de la perméabilité membranaire aux bétalactamines : BGN.• Par une diminution de l’affinité des PLP pour les bétalactamines : surtout chez les
CG Positifs.
Principaux ESI• Allergies+++ : rash, choc anaphylactique, œdème de Quincke
Plus rarement:• Troubles neurologiques : convulsions (surtout avec imipenem et pénicillines et
en cas d’insuffisance rénale ou de pathologie cérébrale)• Atteinte hématologique : anémie hémolytique, leuconeutropénie,thrombopénie• Hépatites (cytolytique ou cholestatiques), surtout avec péniM• Néphropathies tubulo-interstitielles aiguës (rares)• Troubles de la coagulation (péniG à forte dose, ticarcilline, céfopérazone)• diarrhées, colite pseudo-membraneuse à Clostridium Difficile.
Les bêtalactamines: 4 sous-groupesLes bêtalactamines: 4 sous-groupes1- Pénicillines
a- Pénicillines G b- Pénicillines V c- Pénicillines M d- Aminopénicillines e- Carboxypénicillines f- Uréidopénicillines : g- Inhibiteur de bêtalactamase
2- Céphalosporinesa- Première génération b- Deuxième génération c- Troisième génération:orales, IV
3- Carbapénèmes : Imipénème (+ cilastatine) TIENAM®
4- Monobactams Aztreonam (AZACTAM®)
1- Pénicillinesa- Pénicillines G : Pénicilline G*, SPECILLINE*, Benzathine-pénicilline :
EXTENCILLINE* b- Pénicillines V : ORACILLINE* c- Pénicillines M : Oxacilline (BRISTOPEN*), Cloxacilline (ORBENINE*) d- Aminopénicillines : Amoxicilline : CLAMOXYL*e- Carboxypénicillines : Ticarcilline TICARPEN® Ticarcilline + acide clavulanique
CLAVENTIN®f- Uréidopénicillines : Pipéracilline PIPERILLINE® Pipéracilline + tazobactam
TAZOCILLINE®g- Inhibiteur de bêtalactamase : acide clavulanique, tazobactam , sulbactam2- Céphalosporines
a- Première génération : Céfadroxil (Oracéfal®), Céfalexine (Céporexine®, Kéforal®) Céfaclor (Alfatil®), Céfazoline (Céfacidal®, Kefzol®), Céfalotine (Kéflin®)b- Deuxième génération Céfuroxime (Zinnat®), Céfamandole (Kéfandol®), Céfuroxime axetil (Zinnat®)c- Troisième génération
-orales Céfixime (Oroken®), Céfpodoxime proxétil (Orélox®), Céfotiam hexétil (Taketiam®, Texodil®)
- IV: Céfotaxime (Claforan®), Ceftriaxone (Rocéphine®), Céftazidime (Fortum®), Céfépime (Axépim®)
3- Carbapénèmes : Imipénème (+ cilastatine) TIENAM®4- Monobactams Aztreonam (AZACTAM®)
a- Pénicillines G : Pénicilline G®, SPECILLINE®, Benzathine-pénicilline : EXTENCILLINE®
Traitement de choix des streptocoques, de la syphilis, Clostridium perfringens Autres: Leptospirose, Rouget de Porc, actinomycose, prophylaxie RAA et
érysipèle
b- Pénicillines V : ORACILLINE® Traitement de l’angine, prophylaxie (pneumocoque, érysipèle)
c- Pénicillines M : Oxacilline (BRISTOPEN®), Cloxacilline (ORBENINE®) Uniquement pour les staphylocoques MétiS
d- Aminopénicillines : Amoxicilline (CLAMOXYL®), amox+acide clav (AUGMENTIN®)
Amox: strepto, entérocoques, pneumocoque, méningocoque, listeria amox+acide clav: idem + BGN (H.Influenzae, E.Coli, Branhamella catarralis,
Proteus mirabillis), Staph méti-S , anaérobies
1- Pénicillines
e- Carboxypénicillines : Ticarcilline (TICARPEN®), Ticarcilline + acide clavulanique (CLAVENTIN®)
Anti pyocyanique et Gram nég (sur antibiogramme),
f- Uréidopénicillines : Pipéracilline (PIPERILLINE®), Pipéracilline + tazobactam (TAZOCILLINE®)
Anti pyocyanique, Gram neg, streptocoques, entérocoque, la grande majorité des anaérobies
g- Inhibiteur de bêtalactamase : acide clavulanique, tazobactam , sulbactam
Pénicillines (suite)
Les pénicillines V et GLes pénicillines V et G
Spectre utile
• Certains cocci à G+ : streptocoque (dont pneumocoque) • Bacilles G+ : listeria, Corynebacterium diphteriae (bacille diphtérique),
BG+ anaérobies stricts (clostridium, actinomyces)• Spirochètes : tréponèmes, leptospire
Les résistances du pneumocoque sont de plus en plus fréquente (20% des souches en France), ainsi que celles du gonocoque.
La majeure partie des staphylocoques est résistante à la péniG par production de pénicillinases.
Exercices Exercices (corrections à la fin du cours sur les (corrections à la fin du cours sur les bétalactamines)bétalactamines)
• Prescrivez le traitement d’un érysipèle de jambe chez un jeune adulte
• Vous devez prendre en charge une fasciite nécrosante de jambe. Les hémoculture sont positives à streptocoque A
• Traiter une syphylis primaire, secondaire et tertiaire
• Une femme de 25 ans, prostituée originaire d’un pays de l’Est en France depuis 3 jours consulte pour une angine. L’examen découvre des fausses membranes et l’examen bactériologique montre un bacille gram +
Les pénicillines A Les pénicillines A
Pharmacocinétique• Bonne diffusion tissulaire et méningée• Elimination rénale sous forme active.
Spectre• C’est celui de la péniG étendu à certains BG-. Les aminopénicillines sont
détruites par les pénicillinases des staphylocoques et de nombreux BG-.
• Germes sensibles : strepto, entérocoques, pneumocoque, méningocoque, listeria. Il existe de plus en plus de résistances parmi les E.Coli et les H.Influenzae
• Germes résistants : « KES »: klebsielle, enterobacter, serratia, pseudomonas aeruginosa, acinetobacter, bactéroïdes, staphylocoques.
Exercices (corrections en fin de cours)Exercices (corrections en fin de cours)
• Un homme de 57 ans est admis pour céphalées fébrile. L’examen clinique montre un syndrome méningé avec paralysie du III droit. GLasgow: 8
La PL montre de nombreux bacilles Gram+ à l’examen direct. Liquide clair; Leucocytes: 250/mm3; Glycorrachie: 0,1 mMol avec glycémie à 5 mMol/l; proteinorrachie: 1g/l
Indiquez votre traitement
• Une femme enceinte (2ème trimestre) consulte pour un syndrome fébrile. L’examen clinique est sans particularité. Comme il se doit, vous réalisez des hémocultures systématiques. Que faîtes vous ensuite?
• Prescrivez le traitement d’une pneumonie droite chez une femme de 30 ans, avec antigénurie pneumocoque +
Exercices (corrections en fin de cours)Exercices (corrections en fin de cours)Un homme de 43 ans est adressé pour syndrome fébrile avec frissons évoluant
depuis une semaine et pour lequel son médecin traitant a prescrit du paracétamol. Il n’a pas d’antécédents particuliers en dehors d’épisodes de lumbago depuis une dizaine d’année et une hypertension artérielle traitée depuis 10 ans par Coversyl® (TA habituelle : 14/8).
A l’examen, l’état général est altéré. La température est à 39°C. La tension artérielle est à 10/6. Poids : 60 kg. Il n’y a pas de dyspnée et l’auscultation pulmonaire est normale. L’état bucco dentaire est très mauvais. Les fosses lombaires sont libres, l’abdomen est souple et indolore. Les bruits du cœur sont réguliers (120/mn), perçus sans souffle. Il existe une raideur lombaire avec une douleur à la palpation des épineuses (la douleur lombaire existait avant l’épisode fébrile). On note des marbrures des genoux.
Biologie : leucocytes 24 000/mm3, plaquettes : 150 000/mm3, fibrinogène : 6g/L CRP=350 mg/L, créatininémie : 198µmol/L, Na : 138 mmol/L, K : 4 mmol/L.
Les hémocultures sont positives à occi gram+ en chaînette.L’échocardiographie montre une végétation mitrale.• A partir des éléments du texte, précisez en les étayant les éléments de votre
diagnostic • On découvre une endocardite aortique et une spondylodiscite L5-S1. Donnez
les grandes lignes de votre prise en charge• Prescrivez votre prise en charge thérapeutique initiale
Pénicillines MPénicillines M
Pharmacocinétique • Diffusion très faible dans l’œil, le tissu
cérébral, le LCR et la prostate.• Elimination urinaire sous forme active.
Spectre• Identique à celui des péniG , avec en plus une
activité sur les staphylocoques producteurs de pénicillinases mais sensibles aux péniM : Staph Méti S
Pénicillines MPénicillines M
Principales indications• Infections systémiques à staph méti-s en association à un aminoside en début
de traitement • Infections cutanées et des parties molles à staph méti-s
Principaux effets indésirables • Hépatotoxicité à forte dose
Exercices (corrections en fin de cours)Exercices (corrections en fin de cours)
En cours d’hospitalisation, un patient développe une infection sur cathéter central. Les hémocultures reviennent positives à S. aureus métiS sur KT et en périphérie. Prescrivez votre prise en charge thérapeutique.
Inhibiteurs des bétalactamasesInhibiteurs des bétalactamasesAssociés à certaines bétalactamines, elles en restaurent l’activité antibactérienne
qu’elles avaient perdue du fait de leur hydrolyse par des bétalactamases.
Spectre– Activité antibactérienne propre faible.– Toujours employées en association avec une bétalactamine dont elles
étendent le spectre à des germes qui étaient devenus résistants par production de pénicillinases ( H.Influenzae, E.Coli, Branhamella catarralis, Proteus mirabillis, Staph méti-S, Gonocoque…)
– Pas d’efficacité contre les céphalosporinases.
Présentations• Acide clavulanique : ac clav + amox : AUGMENTIN* per os ou IV 1,5 à 4g/j Ac clav + ticarcilline CLAVENTIN* IV 12g/j• Tazobactam : en association avec la pipéracilline: TAZOCILLINE* IV 12g/j
Inhibiteurs des bétalactamasesInhibiteurs des bétalactamases
Principales indications• Amox+ac clav-:
- infections respiratoires hautes ou basses : otites, sinusites, pneumopathies communautaires avec facteurs de risque, surinfection bronchique chronique
- salpingites et endométrites à chlamydia (+cyclines)- abcès, phlegmon, cellulites , parodontites -infections de la peau ou des parties molles-infection du tube digestif
• Ticarcilline+ac clav :– Infections sévères à BGN résistants aux autres bétalactamines
• Pipéracilline+tazobactam :– Infections sévères en milieu hospitalier BGP et BGN producteurs de bétalactamases sensible à
cet inhibiteur ( sauf méningite)
Pricipaux ESI• Troubles digestifs benins.
CARBOXYPENICILLINES,UREIDOPENICILLINESCARBOXYPENICILLINES,UREIDOPENICILLINES
SpectreTrès large, il reprend celui des aminopénicillines (cocci gram positif et négatif, bacilles
gram positif et négatif) élargi à certains BGN dont Pseudomonas aeruginosa.Le spectre d’action des uréidopénicillines est plus large que celui des
carboxypénicillines, englobant Klebsiella, l’entérocoque et les anaérobies.Résistance des SAMR.Emergence de résistances par production de pénicillinases.
PhamacocinétiqueAdministration parentérale exclusive.Bonne diffusion dans les tissus et liquides biologiques. Meilleure diffusion des
uréidopénicillines dans le LCR.Demi-vie courte : 1 heure.Elimination urinaire sous forme active.Passage transplacentaire et dans le lait maternel.
CARBOXYPENICILLINES,UREIDOPENICILLINESCARBOXYPENICILLINES,UREIDOPENICILLINES
Indications (usage strictement hospitalier)• Infections sévères localisées ou généralisées à germes résistants aux
aminopénicillines (surtout BGN)• Traitement probabiliste des épisodes fébriles chez le neutropénique (en
particulier la pipéracilline)NB : presque systématiquement associées à un aminoside (synergie). • Uréidopénicillines beaucoup plus prescrites du fait de leur spectre plus large
et de leur CMI plus basse.• Autres indications possibles : fasciite nécrosante ; pied diabétique (avant
antibiogramme).
Effets indésirables • réactions allergiques• troubles digestifs• neutropénies et thrombopénies parfois sévères• hypokaliémie avec alcalose métabolique• ticarcilline : risque de surcharge sodée chez l’insuffisant cardiaque, car apport
de 5 mmol de sodium pour 1 gramme.
CARBOXYPENICILLINES, CARBOXYPENICILLINES, UREIDOPENICILLINES UREIDOPENICILLINES
Effets indésirables• réactions allergiques• troubles digestifs• neutropénies et thrombopénies parfois sévères• hypokaliémie avec alcalose métabolique• ticarcilline : risque de surcharge sodée chez l’insuffisant cardiaque, car
apport de 5 mmol de sodium pour 1 gramme.
CARBAPENEMESCARBAPENEMESSpectreLe plus large spectre de toutes les bêtalactamines : cocci gram positif (y compris
l’entérocoque), cocci gram négatif, BGP (y compris Listeria) et BGN (y compris Pseudomonas aeruginosa et autres germes sécréteurs de bêtalactamases).
Résistance des SAMR.Emergence de résistance par production de carbapénémases et surtout modification de la
perméabilité membranaire.
PharmacocinétiqueAdministration parentérale exclusive.Bonne diffusion dans les tissus et liquides biologiques, moyenne dans le LCR.Demi-vie courte : 1 heure.Contrairement à toutes les autres bêtalactamines, l’effet n’est pas temps-dépendant.Elimination urinaire : l’imipénème est inactivé par une enzyme du tubule rénal, la
déhydropeptidase ; c’est pourquoi on lui associe la cilastatine, un inhibiteur de la déhydropeptidase, pour permettre son élimination sous forme active.
Passage transplacentaire.
CARBAPENEMESCARBAPENEMES
Indications (usage hospitalier uniquement)Infections sévères, notamment nosocomiales à BMR, en particulier entérocoque et
BGN hyperproducteurs de bêtalactamases résistants aux C3G et à l’Aztreonam.Forme IM réservée au traitement des infections urinaires à BMR non compliquées de
l’adulte.
Contre-indications : allergie à la pénicilline (allergies croisées) ou à la cilastatine.
Effets indésirables Réactions allergiques, troubles digestifsAnémie hémolytique auto-immuneConvulsions, encéphalopathie
MONOBACTAMSMONOBACTAMS
SpectreSpectre étroit limité; à utiliser dans les infections à Pseudomonas aeruginosa
documentées (antibiogramme).Grande stabilité aux bêtalactamases, efficacité sur certaines souches de
pyocyanique résistantes à la ceftazidime et à l’imipénème.
Pharmacocinétique• Administration parentérale exclusive.• Bonne diffusion dans les tissus et liquides biologiques sauf dans le LCR.• Demi-vie : 2 heures.• Elimination urinaire sous forme active.• Passage transplacentaire.• Passage faible dans le lait maternel.
Indications (usage strictement hospitalier)• Infections à Pseudomonas aeruginosa sensible.
MONOBACTAMSMONOBACTAMS
Contre-indications: allergie à l’aztréonam ; allergies croisées très rares avec les autres bêtalactamines.
Effets indésirables• Réactions allergiques• Troubles digestifs• Augmentation fréquente des transaminases.
Précautions d’emploiAdaptation de posologie en cas d’insuffisance rénale
.
2- Céphalosporines
a- Première génération : Céfadroxil (Oracéfal®), Céfalexine (Céporexine®, Kéforal®) Céfaclor (Alfatil®), Céfazoline (Céfacidal®, Kefzol®), Céfalotine (Kéflin®)
Staphylocoque méti S, Streptocoques (sauf Entérocoque), M. Catarrhalis
angine, exacerbation de bronchite chronique, antibioprophylaxie en chir
b- Deuxième génération Céfuroxime (Zinnat®), Céfamandole (Kéfandol®), Céfuroxime axetil (Zinnat®)
angine, exacerbation de bronchite chronique, antibioprophylaxie en chir
c- Troisième génération-orales Céfixime (Oroken®), Céfpodoxime proxétil (Orélox®),
Céfotiam hexétil (Taketiam®, Texodil®)- IV: Céfotaxime (Claforan®), Ceftriaxone (Rocéphine®),
Céftazidime (Fortum®), Céfépime (Axépim®)BGN, strepto mais aussi staph métiS + pyo pour ceftazidime, cefepimeRésistance: Listeria, entérocoque, staph méti R, intracellulaires,
Bacteroides fragilis
Cocci gram positif +++
BGN+
BGN+++
Cocci gram positif +
Céphalosporines de première générationCéphalosporines de première génération Spectre d’action-Staphylocoque méti S-Streptocoques (sauf Entérocoque)-M. Catarrhalis
-Sensibilité inconstante de : -H. influenzae -Entérobactéries (E.coli, Klebsielles, Salmonelles, Shigelles, P. mirabilis)
Cinétique :mauvaise diffusion dans le LCR.élimination urinaire.
Indications :-Infections ORL, sauf PSDP-Infections bronchiques,-Antibioprophylaxie en chirurgie, en particulier anti-staphylococcique (formes injectables :
Céfazoline),-traitement de certaines infections staphylococciques non compliquées chez le dialysé rénal : 1
injection de Céfazoline après chaque séance de dialyse
Céphalosporines de 2è générationCéphalosporines de 2è génération SpectreElargi aux Entérobactéries
Cinétique :Mauvaise diffusion dans le LCRPassage transplacentaire et dans le lait maternel.
Effets Indésirables :Allergie cutanée, maladie sérique, fièvre, rares leucopénies et neutropénies.Contre Indications :-Allergie aux céphalosporines, -Méningites.
Indications :-Angines récidivantes-Otites aiguës sauf PSDP-Sinusites aiguës de l’adulte-Surinfection de BPCO-Antibioprophylaxie en chirurgie (formes injectables)-Si suspicion d’Haemophilus ,préférer une C3G orale
Céphalosporines de 3è génération injectablesCéphalosporines de 3è génération injectables SpectreBGN+++; activité variable sur Pseudomonas aeruginosa et AcinetobacterLa listeria, les entérocoques et les Staph métiR sont résistants aux C3G
Cinétique :Elles présentent une bonne diffusion tissulaire et méningée.Elles sont éliminées par voie biliaire (Ceftriaxone, Céfopérazone) ou urinaire sous
forme active.Elles sont à usage hospitalier exclusif sauf la Ceftriaxone.
Indications :-Formes sévères :
-des infections à BGN-, -des infections à PSDP surtout de localisation méningée -des fièvres chez le neutropénique : Fortum®, Cefepim® (actifs sur le pyo)-Infections nosocomiales (en association avec Amikacine ou Isépamicine)-Formes secondaire et tertiaire de Lyme : Rocéphine®-Typhoïde : Rocéphine®-Infection à Staph. Méti S, ou Staph Méti R, en association avec Fosfomycine -Pneumonies
Céphalosporines de 3è génération oralesCéphalosporines de 3è génération orales
SpectreBGNLa listeria, les entérocoques et les Staph métiR sont résistants aux C3G
Cinétique Mauvaise absorption digestive: à ne pas utiliser pour les infections sévères!Elimination urinaire sous forme active
Indications :-Formes non sévères :- d’infection ORL, angines, sinusites, OMA- d’infection respiratoire : surinfection de BPCO - d’infection urinaire : pyélonéphrite aiguë, en relais de la forme injectable.
Quelques messagesQuelques messages
• Les C3G orales sont de mauvais antibiotiques (mauvaise absorption orale). Ne les utiliser que pour les infections ORL ou éventuellement en relais dans une infection urinaire
• La ceftriaxone peut s’utiliser IV, SC ou IM • Céftazidime (Fortum®), Céfépime (Axépim®) sont
actifs sur Pseudomonas aeruginosa• Les C3G sont inefficaces sur la listeria, les
entérocoques et les Staph métiR
Exercices (corrections en fin de cours)Exercices (corrections en fin de cours)Vous êtes amenés à prendre en charge ce patient: quelle antibiothérapie
débutez-vous (à domicile puis à l’hôpital)
Un homme de 24 ans avec un diagnostic récent de LAM se présente aux urgences avec unefièvre à 38°C 5. Il a reçu 7 jours auparavant de l’idarubicine et de la cytarabine haute dose et il est sorti avec une « prophylaxie » par ciprofloxacine. Il a un cathéter veineux central récemment implanté. A l’examen, le patient apparaît asthénique avec une
mucite modérée. La NFS montre des neutrophiles à 300/mm3.
Quel traitement antibiotique débutez-vous? justifiez
Exercices Exercices (corrections en fin de cours)(corrections en fin de cours)
• Citer les bêtalactamines actives sur le Pseudomonas aeruginosa.
• Parmi les céphalosporines de troisième génération, quelles sont celles utilisables par voie intra-musculaire ?
• Donner 3 schémas possibles de traitement d’une angine à streptocoque utilisant une bêtalactamine.
• Citer (nomenclature internationale, nom commercial) les spécialités comprenant un inhibiteur de bêtalactamase.
• Quelle est l’effet secondaire le plus fréquent d’un traitement par bêtalactamine ?
• Quels antibiotiques peuvent être utilisés pour traiter une infection à entérocoque?
Exercices Exercices (corrections en fin de cours)(corrections en fin de cours)
Exercices portant sur les Exercices portant sur les bétalactaminesbétalactamines
Contrôle des connaissancesContrôle des connaissancesPrescrivez le traitement d’un érysipèle de
jambe chez un jeune adulte
- Traitement de la porte d’entrée (candidose, ulcère…); en cas de plaie, vérifier la VAT.
- Repos au lit avec décharge et protection du membre atteint; prévention de la phlébite par HBPM ex: Lovenox®, 0,3 mL SC
- Traitement symptomatique: paracétamol po, 2gel x 3/j
- Antibiothérapie en l’absence d’allergie: pénicilline G IV 5MU x4 (ou 3)/j puis relais par amoxicilline po 1gx3/j dès la régression de l’érythème et en l’absence de complications.
-Durée: 10 jours
-Surveillance de l’efficacité: clinique (fièvre, régression de l’érythème –entourer l’érythème au feutre- douleur), biologique (CRP, leuco)
- Surveillance de la tolérance: allergie, fonction rénale, NFS Remarque: (*) l’érysipèle par définition est dû au streptocoque. La péniG constitue le traitement de choix. (**) il n’y a pas de lien entre phlébite et érysipèle: l’écho-doppler des MI est donc inutile.
Contrôle des connaissancesContrôle des connaissancesVous devez prendre en charge une fasciite nécrosante
de jambe. Les hémoculture sont positives à streptocoque A
1- Traitement chirurgical +++
En urgence
Mise à plat, ablation des tissus dévitalisé
2- Traitement médical
- Vérifier la VAT.
- Repos au lit avec décharge et protection du membre atteint; prévention de la phlébite par HBPM ex: Lovenox®, 0,3 mL SC
- Traitement symptomatique: paracétamol po, 2gel x 3/j
- Antibiothérapie en l’absence d’allergie: pénicilline G IV 5MU x4 (ou 3)/j
-Surveillance de l’efficacité: clinique (fièvre, régression de l’érythème –entourer l’érythème au feutre- douleur), biologique (CRP, leuco)
- Surveillance de la tolérance: allergie, fonction rénale, NFS
Remarque: en traitement présomptif, bétalactamine à large spectre type Tiénam ou tazocilline + gentamycine
Contrôle des connaissancesContrôle des connaissances
Traiter une syphylis primaire, secondaire et tertiaire
-Syphilis primaire: Extencilline® 2,4 M UI en IM (1 injection unique)
Si allergie: doxycycline: 200 mg/j pendant 14 jours ou macrolide (erythromycine (500 mg x 4/j)
Syphilis secondaire: idem
Gommes syphilitiques
Syphilides palmo-plantaires
Chancre Syphilis tertiaire: Extencilline® 2,4 M UI en IM, 3 injections à 1 semaine d’intervalle
Neurosyphilis: pénicilline G: 4MU x 5 IV pendant 14 jours
Penser à:
-Dépistage et traitement des sujets contacts
-Dépistés les autres MST evt associées
-Déclaration
-Relations sexuelles protégées
-Surveillance sérologique par le VDRL (3, 6 mois, 1 an et 2 ans). Réascension = échec ou réinfection
Contrôle des Contrôle des connaissancesconnaissances
Une femme de 25 ans, prostituée originaire d’un pays de l’Est en France depuis 3 jours consulte pour une angine. L’examen découvre des fausses membranes et l’examen bactériologique montre un bacille gram +
Il s’agit d’une angine diphtérique.
1- sérothérapie antidiphtérique (20 000U) selon la méthode de Besredka ( 0,1 mL SC puis 0,25 mL 15 mn plus tard, puis si pas d’ESI, injecter la totalité, moitié en SC et moitié en IM)
2- antibiothérapie (active sur fausses membranes, inutiles sur intoxination): en l’absence d’allergie: péniG 100 000 U/kg/j; alternative: erythromycine 50 mg/kg/j
3- isolement, corticothérapie si laryngite
Contrôle des Contrôle des connaissancesconnaissances
bacille à Gram positif
Un homme de 57 ans est admis pour céphalées fébrile. L’examen clinique montre un syndrome méningé avec paralysie du III droit. GLasgow: 8
La PL montre de nombreux bacilles Gram+ à l’examen direct. Liquide clair; Leucocytes: 250/mm3; Glycorrachie: 0,1 mMol avec glycémie à 5 mMol/l; proteinorrachie: 1g/l
Indiquez votre traitementIl s’agit d’une méningite à Listéria (rhombencéphalite, méningite à LCR clair avec hypoglycorrachie) :
-Prise en charge en réanimation (troubles de conscience)
-En l’absence d’allergie: amoxicilline 200mg/kg/j IV+ gentamicine 3mg/kg/j IV,
En 2ème intention ou parfois en association: cotrimoxazol (Bactrim®)
-Surveillance de l’efficacité: clinique (fièvre, conscience, examen neurologique); biologique (CRP, leuco) (pas de surveillance de la PL)
-Surveillance de la tolérance: allergie, fonction rénale, NFS
Remarque: (*) pas de transmission inter-humaine donc pas d’isolement; (**) la gentamycine ne passe pas la barrière hémato-méningée; elle est utile pour traiter une bactériémie associée (amox seulement bactériostatique sur la Listéria)
Contrôle des Contrôle des connaissancesconnaissances
bacille à Gram positif
Une femme enceinte (2ème trimestre) consulte pour un syndrome fébrile. L’examen clinique est sans particularité. Comme il se doit, vous réalisez des hémocultures systématiques. Que faîtes vous ensuite?
Il existe un risque d’infection à Listéria avec risque d’avortement (23%)
On débute après les hémocultures mais sans attendre les résultats: Clamoxyl 1g x 4 po
Si Listéria confirmée (en l’absence d’allergie): Clamoxyl® 2g x 3 IV + gentamicine: 2mg/kg IV pendant 10 jours puis Clamoxyl® seul jusqu’au terme
Contrôle des connaissancesContrôle des connaissances
Prescrivez le traitement d’une pneumonie droite chez une femme de 30 ans, avec antigénurie pneumocoque +
- Existe-t-il des signes de gravité? Tbles de conscience, PAS<90 mm Hg, FC> 120/mn, FR>30 cycles/mn; température <35 ou >40°C, néoplasie associée, pneumonie d’inhalation ou sur obstacle trachéobronchique
- Autres éléments défavorables: pleurésie, abcès, bas niveau socio-économique, mauvaise observance prévisible, personne âgée isolée
Si oui: hospitalisation sinon, traitement ambulatoire possible
-Existe-t-il des facteurs de risque de sensibilité diminuée à la péni (PSP)? Jeune âge, vie en collectivté, prise d’une bêtalactamine dans les mois précédents, pneumonie ou otite dans l’année précédente, hospitalisation récente, VIH+ ou autre immunodépression
Si oui on peut augmenter la dose d’amoxicilline (1gx4 au lieu de 1g x 3) ou ceftriaxone ou nouvelle quinolone (moxifloxacine, lévofloxacine)
-A l’hôpital, en l’absence d’allergie: amoxicilline IV 1g x 3/j IV puis po dès l’apyrexie et diminution de la CRP
- Surveillance de l’efficacité: clinique (fièvre, état hémodynamique et respiratoire, douleur, toux), biologique (CRP, leuco) et Rx (pleurésie)
- Surveillance de la tolérance: allergie, fonction rénale, NFS Remarque: il n’est pas prouvé que la ceftriaxone ou les nouvelles quinolones fassent mieux que l’amox sur un PSP en pratique clinique (il s’agit de données bactériologiques). En cas d’antigénurie positive, utiliser donc l’amox seule!
Contrôle des Contrôle des connaissancesconnaissances
Un homme de 43 ans est adressé pour syndrome fébrile avec frissons évoluant depuis une semaine et pour lequel son médecin traitant a prescrit du paracétamol. Il n’a pas d’antécédents particuliers en dehors d’épisodes de lumbago depuis une dizaine d’année et une hypertension artérielle traitée depuis 10 ans par Coversyl® (TA habituelle : 14/8). A l’examen, l’état général est altéré. La température est à 39°C. La tension artérielle est à 10/6. Poids : 60 kg. Il n’y a pas de dyspnée et l’auscultation pulmonaire est normale. L’état bucco dentaire est très mauvais. Les fosses lombaires sont libres, l’abdomen est souple et indolore. Les bruits du cœur sont réguliers (120/mn), perçus sans souffle. Il existe une raideur lombaire avec une douleur à la palpation des épineuses (la douleur lombaire existait avant l’épisode fébrile). On note des marbrures des genoux.Biologie : leucocytes 24 000/mm3, plaquettes : 150 000/mm3, fibrinogène : 6g/L CRP=350 mg/L, créatininémie : 198µmol/L, Na : 138 mmol/L, K : 4 mmol/L.Les hémocultures sont positives à occi gram+ en chaînette.L’échocardiographie montre une végétation mitrale.
Végétation mitrale
Contrôle des Contrôle des connaissancesconnaissancesA partir des éléments du texte, précisez en les étayant les
éléments de votre diagnostic :
- Bactériémie à streptocoque ou entérocoque (cocci gram+ en chaînette). Le mauvais état bucco-dentaire évoque plutôt un streptocoque.-Sepsis sévère (insuffisance rénale, tension basse chez un hypertendu) ; autres signes évoquant la possibilité d’un état de choc : marbrure, tachycardie.-Forte suspicion de spondylodiscite (douleurs lombaires, bactériémie avec un germe compatible)- endocardite mitrale (bactériémie avec un germe compatible, végétation mitrale).
Spondylodiscite: l’examen de choix est l’IRM
Contrôle des Contrôle des connaissancesconnaissancesOn découvre une endocardite aortique et une spondylodiscite
L5-S1. Donnez les grandes lignes de votre prise en charge
A- Prise en charge médicale
- Endocardite : traitement IV de 4 semaines dont 2 de bithérapie ; traitement de la porte d’entrée (dentaire) ; surveillance : signes d’insuffisance cardiaque, ECG, échographie cardiaque
- spondylodiscite : Traitement de 6 à 9 semaines ; possibilité d’une traitement oral si bonne pénétration osseuse et bonne biodisponibilité (ici, on peut rajouter de la rifampicine) ; immobilisation au lit puis lever avec corset sur mesure ;
- surveillance : examen neurologique, douleur, IRM (épidurite, compression, solidité du mur post)
B- Prise en charge chirurgicale
- Endocardite : avis chir à demander dans tous les cas ; indications : échec du traitement médical, insuffisance cardiaque ne répondant pas au traitement médical, insuffisance valvulaire importante, abcès, valve prothétique
- Spondylodiscite : indication chirurgicale si épidurite avec signe de compression (laminectomie) ; éventuelement : ablation de matériel d’ostéo-synthèse.
Contrôle des Contrôle des connaissancesconnaissances
Prescrivez votre prise en charge thérapeutique initiale
1- Traitement du sepsis sévère- Remplissage par sérum physiologique : 1L en 1heure puis 1L en 3 heures ; si les marbrures ne disparaissent pas la première ½ heure ou oligoanurie ou chute tensionnelle malgré remplissage : transfert en réanimation- Sonde urinaire- Stop coversyl®- O2 3L/mn2- Antibiothérapie- En l’absence d’allergie, bi-antibiothérapie synergique et bactéricide :Amoxicilline IV, 200mg/kg, soit 3g x 4 IV/jGentamicine IV, 3 à 4 mg/kg/j soit 200 mg IV/j (la dose sera ultérieurement adaptée à la gentamicinémie et à la fonction rénale si celle-ci ne se corrige pas après le traitement du sepsis sévère)3- Surveillance- De l’efficacité : (a) clinique : disparition des marbrures, conscience, diurèse horaire, TA, FR et FC par heure, température par 6 heures ; (b) biologique : négativation des hémocultures, leucocytose, CRP, créatininémie, GDS (acidose), lactates- De la tolérance du traitement : fonction rénale, gentamycinémie4- Autres éléments- Prévention des complications de décubitus- Immobilisation au lit (sepsis sévère, suspicion de spondylodiscite)- Antipyrétiques, antalgiques
En cours d’hospitalisation, un patient développe une infection sur cathéter central. Les hémocultures reviennent positives à S. aureus métiS sur KT et en périphérie. Prescrivez votre prise en charge thérapeutique.
Contrôle des Contrôle des connaissancesconnaissances
- Ablation du cathéter (avec mise en culture)- Nouvelle VVP puis nouveau KTC - Traitement d’un éventuel trouble hémodynamique (remplissage, surveillance pouls, TA, diurèse, marbrures) - Bi-antibiothérapie synergique bactéricide, en l’absence d’allergie: pénicilline M IV + aminosideEx: Cloxacilline (ORBENINE®) IV, 2g x4/jour (100 à 150 mg/kg/j) + Gentamycine IV, 3 à 5 mg/kg/j (pendant 24 à 48 heures); durée totale du traitement: 14 jours. - Echocardiographie en fin de traitement ou en cas de réponse défavorable ou lente pouvant faire suggérer une endocardite - Surveillance de l’efficacité: clinique (fièvre, état hémodynamique, souffle valvulaire), biologique (CRP, leuco, hémoculture de contrôle à 24heures d’antibiothérapie efficace) Surveillance de la tolérance: allergie, fonction rénale, NFS et gentamicinémie
Commentaires: (*) les péni M sont plus actives sur un staph métiS que les glycopeptides (vancomycine, téicoplanine). En traitement présomptif, étant donné la fréquence des staph métiR, on peut débuter par vanco + genta puis adapter selon l’antibiogramme, ie remplacer la vanco par péni M si le staph est métiS. (**) il n’y a pas lieu de poursuivre la genta plus de 48h si l’évolution est favorable. (***) en cas d’évolution très rapidement favorable ou de staph coag nég, la durée de traitement peut être réduite à 7 jours.
Vous êtes amenés à prendre en charge ce patient: Vous êtes amenés à prendre en charge ce patient: quelle antibiothérapie débutez-vous (à domicile quelle antibiothérapie débutez-vous (à domicile
puis à l’hôpital)puis à l’hôpital)
Il s’agit d’un purpura fulminans.
Germe: méningocoque
Au domicile: Ceftriaxone, Rocéphine® 2g ou IM (chez l’enfant: 50 mg/kg sans dépasser 1 g)
A l’hôpital: cefotaxime, Claforan®: 200 mg/kg IV; ex 3g x 4 IV/j
Petit rappel sur les méningites (sensibilité Petit rappel sur les méningites (sensibilité des germes)des germes)
IV, forte dose, bonne pénétration ménigée
Amoxicilline C3G vanco genta
pneumo
méningo
listeria
Neutropénie fébrileNeutropénie fébrile
Un homme de 24 ans avec un diagnostic récent de LAM se présente aux urgences avec unefièvre à 38°C 5. Il a reçu 7 jours auparavant de l’idarubicine et de la cytarabine haute dose et il est sorti avec une « prophylaxie » par ciprofloxacine. Il a un cathéter veineux central récemment implanté. A l’examen, le patient apparaît asthénique avec une
mucite modérée. La NFS montre des neutrophiles à 300/mm3.
Quel traitement antibiotique débutez-vous? justifiez
• Il s’agit d’une neutropénie fébrile (neutro <500/mm3) chez un patient à haut risque
(« Haut risque » =Neutropénie prévisible > 7 jours, LA, lymphomes graves, greffe)
• La neutropénie est profonde mais récente • Les germes possibles:
– de principe les bacilles gram négatifs +++ (origine digestive par translocation : entérobactéries (E coli, Proteus sp, etc.) et pyocyanique (surtout si patient hospitalisé) et les streptocoques
– Autres germes possibles: anaérobies (y penser devant mucite grave, cellulites péri-orificielles, douleurs abdominales (hémocultures rarement positives), antécédents de diverticules coliques), staphylocoques (KTC)
– Plus rarement: levure, herpès (mucite)• Antibiothérapie:
– Associe un bétalactamine et un aminoside (amikacine)– La bétalactamine doit être efficace sur les BGN dont le pyo et sur les
streptocoques– Le Céfépime (Axépim®), la Pipéracilline + tazobactam
(TAZOCILLINE®), l’Imipénème (+ cilastatine) TIENAM® et dans une moindre mesure la ceftazidime (Fortum®) respectent le mieux ce cahier des charges
– Exemple: Tazocilline® IV 4g x3 + amiklin 15 mg/kg IV
Contrôle des connaissancesContrôle des connaissances
Quels antibiotiques peuvent être utilisés pour traiter une infection à entérocoque?
- Le traitement de référence est l’amoxicilline (même si certains entérocoques peuvent être résistants)
- Pour les infections urinaires basses, l’amox seule suffit; dans les autres cas d’infections sévères, associer un aminoside (gentamycine)
- Les céphalosporines sont inefficaces (dans une infection digestive, une association C3G+métronidazol ne couvre pas l’entérocoque)
- Autres bétâlactamines utilisables: imipénème, uréidopénicilline
- Autre traitement de deuxième ligne: glycopeptides,
-En dernier choix (spécialiste): Synercid®, zyvoxid®, cyclines
Contrôle des connaissancesContrôle des connaissancesCiter les bêtalactamines actives sur le Pseudomonas aeruginosa.
Les médicaments utilisables sur P. aeruginosa sont:
C3G: ceftazidime et axepim
Carboxypénicillines : Ticarcilline TICARPEN® Ticarcilline + acide clavulanique CLAVENTIN®
Uréidopénicillines : Pipéracilline PIPERILLINE® Pipéracilline + tazobactam TAZOCILLINE®
Carbapénèmes : Imipénème (+ cilastatine) TIENAM®
Monobactams Aztreonam (AZACTAM®)
Remarques: (*) la molécule de référence est la ceftazidime mais il faut tenir compte de l’écologie du service; (**) L’aztreonam et les carboxypénicillines ne doivent pas être utilisées en traitement présomptif (efficacité inconstante) mais sur antibiogramme. Ces AB ayant un spectre plus étroit sur P aeruginosa et étant moins coûteux, un relais est souhaitable si le pyo se révèle sensible; (***) en raison du risque d’émergence de germes résistants, il faut utiliser une association: surtout bétalactamine+aminoside ou + ciprofloxacine (si S)
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