Située au Nord-Ouest de Paris, sur la rive gauche de la Seine, la ville dAsnières sur Seine...

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Située au Nord-Ouest de Paris, sur la rive gauche de la Seine, la ville d’Asnières sur Seine était, au XIXème siècle, une destination dominicale privilégiée pour les parisiens en quête de distractions et de verdure.L’île des Ravageurs faisait alors face aux bords de Seine tant appréciés. Selon la légende, l’île, longtemps inoccupée, aurait abrité un repaire de brigands au XIXème siècle. En fait, il s’agissait de chiffonniers qui ramassaient des tissus, métaux et autres objets pour les revendre.Profitant de la nouvelle loi autorisant l’enfouissement des animaux, Georges Harmois et Marguerite Durand créent le 2 Mai 1899, la Société anonyme du Cimetière pour chiens et autres animaux domestiques.

Le 15 Juin 1899, la Société achète au Baron de Bosmolet la moitié de l’île des Ravageurs. Ce cimetière est le premier cimetière animalier au monde à voir le jour.A la fin de l’été de la même année, le Cimetière des Chiens d’Asnières est officiellement ouvert au public. L‘architecte parisien Eugène Petit, dont plusieurs immeubles du XIVè arrondissement portent la signature, est chargé de dessiner l’entrée du cimetière. Il concevra le portail de style Art Nouveau, flanqué de deux portes pour le passage des piétons. En 1976, le comblement du bras de Seine, rendu possible par la disparition d’une seconde île, l’île Robinson, fait perdre au cimetière son caractère insulaire.

Avec les années, le cimetière se peuple de monuments et de sépultures importantes. Dès 1900, la direction fait ériger, face à l’entrée, un monument à la gloire de Barry. Ce chien qui vécut au XIXème siècle, appartenait aux moines de l’Hospice du Grand Saint-Bernard. Les jours de tempête de neige, il recherchait les voyageurs égarés. La légende veut qu’après avoir « sauvé la vie de 40 personnes, il fut tué par la 41è… » En réalité, ce chien, après de loyaux services mourut de sa belle mort en 1814. Il fut empaillé et on peut le voir aujourd’hui au musée de Berne en Suisse. Sous ce nom, c’est toute une génération de sauveteurs de l’Hospice du Grand Saint-Bernard qui est honorée.

« Marquise » et « Tony », les chiens de la Princesse Lobanof.

Ci-dessous, une dalle très simple mais ornée

de multiples jouets.

Nul doute, c’est un chat qui est enterré en

ce lieu.

Il est étonnant de voir des tombes qu’on ne s’attend pas à trouver

dans un cimetière animalier, tellement

elles sont imposantes.

Les sépultures modernes voisinent avec les anciennes.

« Gribouille », ce cheval appartenait à l’initiatrice de la création de ce cimetière

animalier, Marguerite Durand.

Sur les tombes sont gravés les noms des

animaux mais rarement ceux des propriétaires.

Des épitaphes que certains peuvent juger excessives, mais nous n’avons pas à juger et devons faire preuve de

tolérance et d’indulgence.

Ci-gisent deux chiens de cinéma qui ont tourné dans « mon curé

chez les riches ».

La tombe du célèbre Rintintin.

Rintintin, berger allemand, est né en

Lorraine (région est de la France) en 1918. Lee

Duncan, un GI américain recueille le

chiot dans les décombres d’un

bâtiment bombardé. Il deviendra l’un des

chiens les plus célèbres au monde en tournant

dans 26 longs métrages, dont de

nombreux westerns. Mais, auparavant, il portera secours aux

soldats et, certains lui devront la vie. Son

maître l’embarquera pour les USA et c’est

dans ce pays qu’il deviendra la vedette de la Warner Bros. Il meurt en 1932 et Lee Duncan

le rapatriera sur la terre de France.

Sous cette somptueuse dalle sont enterrés des lévriers, Bébé et son fils

Goliath.

Mémère, chienne mascotte des chasseurs à pied pendant la guerre

1914/18.

Drapeau, chien compagnon de guerre.

Le cimetière d’Asnières ne serait rien sans la

multitude des anonymes, chiens, chats, oiseaux,

lapins, hamsters, poissons, chevaux et même singes,

dont les sépultures richement sculptées ou

simplement fleuries témoignent de l’affection

de leurs maîtres.

La tombe d’une colombe.

Ici repose un mouton.

À votre avis, qui est là ? Un cheval, bien sûr.

Ici, ce sont un oiseau et un chien.

Tombes en pierre du début du XXème siècle.

Ci-dessus, le chat de l’écrivain Alexandre Dumas et Madame.

Le chien, Moustache, a suivi les campagnes napoléoniennes dans

ses déplacements.

C’est à l’entrée du cimetière, autour du monument érigé en l’honneur de Barry, qu’ont été posées les premières dalles funéraires. Au premier plan, la tombe du chien de la Princesse Elisabeth

de Roumanie.

Ce monument funéraire, érigé en

1912, fait partie d’un des plus imposants

du cimetière.

Il est dédié aux chiens policiers

victimes du devoir. Il abrite « Dora »(1907-

1920), du commissariat

d’Asnières, « Top », plusieurs fois

médaillé, « Papillon », huit ans

de service dans le XVIème

arrondissement, « Léo », tué dans ses

fonctions.

A l’extrémité du cimetière a été

construit un bâtiment, appelé, la « maison des chats ». Elle est destinée aux chats

errants qui sont nombreux à évoluer

dans ce lieu. Chaque jour, des bénévoles

apportent à manger à ces félins et nettoient cette maison. On les voit flâner ou dormir

sur les tombes, manifestement repus.

Cependant, à quelques exceptions près, ces chats sont

difficilement approchables, ils

restent sauvages bien qu’habitués à côtoyer

beaucoup d’êtres humains.

Informations prises sur place.

Photos et réalisation : Liliane CAVALLARI.

Musique : Love story par R. Clayderman.

Octobre 2007.

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