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sodabi in benin
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07/02/11 22.24Sodabi, l’alcool qui rassemble | Slate Afrique
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mise à jour 07/02/2011, 0 réaction (réagir)
L'AUTEUR
Marcus Boni Teiga
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alcool Bénin boisson histoire patrimoine Sodabi tradition société
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Sodabi, l’alcool qui rassembleSi l’invention alcoolisée de M. Sodabi n’a pas pris une ride,c’est bien parce qu’aux quatre coins du Bénin, toutes lesexcuses sont bonnes pour en ouvrir une bouteille.
Marché Dantokpa, Cotonou, Bénin. Giulia Marchi (Tous droits réservés)
Le Sodabi —ou «vodka béninoise»— est la boisson la plus partagéeau Bénin. Consommé sans modération dans les milieux défavorisés,au mépris des indications sanitaires, ou a contrario au sein de lacouche sociale nantie qui fait le choix de la qualité, le Sodabi estconsommé par snobisme et devient un produit de luxe.
Entre le frelaté distillé avec toutes sortes d’éléments nocifs, et lepremier ou le deuxième degré à base de palmier à huile, le prix n'estévidemment pas le même. Il y a donc Sodabi et Sodabi. Dans la hautesphère de la société béninoise, il est plutôt servi à des hôtes demarque pour faire la différence avec les liqueurs importées d’Occident.«Qu’il soit du premier, du deuxième ou du troisième degré, l’eau-de-vie frappée du label Sodabi laisse toujours apparaître de petites bullesà la surface, longtemps après avoir été servie dans un verre»,souligne un ancien ministre.
Une boisson accessible à tous
Les descendants de monsieur Sodabi ne sont pas peu fiers de leurancêtre. Et pour cause: ce dernier a eu l’ingénieuse idée detransformer la précieuse huile de palmier en un alcool aujourd’hui trèsprisé. Avec 50 francs CFA (70 cents d'euros), on peut déjà s’en offrirun petit verre —un litre ne coûtant qu’entre 800 et 1.500 francs CFA(entre 1,20 et 2,30 euros), selon la qualité. Sans compter que l’on peuttoujours marchander, comme le veut la coutume. Comme le chantait lecélèbre Gnonnas Pedro: «Le président, le ministre, le général, le
préfet, le sous-préfet, le militaire, le commandant, le civil; tout le monde boit du Sodabi».
Malgré tout, la consommation d’alcool —en particulier celle du Sodabi frelaté— nuit à la santé, et ce sont les jeunes
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qui en paient le plus lourd tribut. «Les jeunes boivent, et ils boivent mal », confie l’évêque de Natitingou,monseigneur Pascal N’Koué, confronté quotidiennement aux ravages de cet alcool dans l’Atacora, au nord duBénin.
Jamais sans mon Sodabi
Pendant le régime révolutionnaire du général Mathieu Kérékou, entre 1972 et 1989, bien des responsablespolitiques et administratifs avaient tenté d’interdire la vente et la consommation de Sodabi. En vain. Car lecommerce est on ne peut plus rentable, et les consommateurs dépendants sont prêts à braver tous les interditspour un verre de «qui-me-pousse». C’est l’un des multiples noms donnés à cette boisson, avec «bioca-bioca»(pour biocarburant), «café blanc», «hélicoptère»… et bien d’autres variantes dans chaque langue locale. Il n’y a pasde rite vaudou, de célébration ou de cérémonie funèbre sans Sodabi.
S’il est produit dans la région méridionale du pays, c'est dans la région septentrionale qu'il est consommé enmajorité. On ne compte plus le nombre de vendeurs de Sodabi qui y ont fait fortune. Les différents endroits où l’onen vend sont de véritables parlements populaires, des lieux de prédilection pour débattre de l’actualité politiquenationale et des faits et gestes des princes qui gouvernent le Bénin. Rien d’étonnant à ce que le «qui-me-pousse »accompagne donc les hommes politiques béninois tout au long de leurs campagnes électorales.
Si seulement monsieur Sodabi pouvait savoir que son invention ne fait pas que des ravages en matière de santépublique, il dormirait certainement du sommeil du juste. Lui qui n’a heureusement —ou malheureusement— pasdéposé la marque de son invention avant sa mort.
Marcus Boni Teiga
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