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Pour la 15 ème fois de suite ,le nom de l’organisattion des moudjahiddines du peuple d’Iran (OMPI) figure sur la liste internationale des groupes terroriste
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Le département d'Etat identifie 47 organisations terroristes étrangères/2011
Pour la 15 ème fois de suite ,le nom de l’organisattion des moudjahiddines du
peuple d’Iran (OMPI) figure sur la liste internationale des groupes terroriste
http://iipdigital.usembassy.gov
18 Août 2011
Le fait, pour un groupe, d'être désigné en tant qu'organisation terroriste étrangère par le
gouvernement des Etats-Unis a pour conséquences le gel de ses avoirs détenus dans les
institutions financières américaines, le déni de visas à ses membres, et la criminalisation de
l'appui matériel ou de la fourniture de ressources à de tels groupes par un citoyen américain
ou toute autre personne se trouvant sur le territoire des Etats-Unis.
On trouvera ci-après la liste des groupes désignés par le secrétaire d'Etat comme
"organisations terroristes étrangères" ainsi qu'une liste d'autres organisations terroristes ayant
sévi durant l'année passée. Ces deux listes figurent dans le rapport sur le terrorisme dans le
monde publié le 18 Août 2011.
Département d'Etat des Etats-Unis
Washington, D.C.
18 Août 2011
Organisation des moudjahiddines du peuple iranien…une secte dangereuse
L’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran a été fondée en 1965 pour mener une
guérilla urbaine islamique visant à ébranler le gouvernement du shah. En 1981, deux ans
après la révolution iranienne, le groupe anti-clérical est entré dans la clandestinité après
avoir tenté d’inciter à un soulèvement armé contre l’Ayatollah Khomeyni. Après un exil en
France, les dirigeants du groupe se sont installés en Irak en 1986.
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Pendant la guerre Iran-Irak, les forces de l’OMPI ont régulièrement attaqué les troupes
iraniennes le long de la frontière et ont opéré plusieurs incursions en Iran. Une fois la guerre
terminée en 1988, les tribunaux iraniens ont émis des jugements sommaires ordonnant
l’exécution de milliers de prisonniers politiques, dont de nombreux membres des
Moudjahidines du Peuple.
La chute du gouvernement de Saddam Hussein en avril 2003 a mis un terme au soutien
financier et logistique que l’Irak apportait à cette organisation. Après l’invasion dirigée par
les Etats-Unis, l’armée américaine a désarmé les forces de l’OMPI opérant en Irak. En
juillet, les Etats-Unis leur ont accordé le statut de “personnes protégées” en vertu des
Conventions de Genève et ils en ont confiné plus de 3.000 dans leur principal camp militaire
au nord de Bagdad.
En 1997, le gouvernement américain a catalogué l’OMPI parmi les “organisations
terroristes étrangères.” L’Union européenne a inscrit l’OMPI sur sa liste des “organisations
terroristes” en 2002.
Groupes désignés comme "organisations terroristes étrangères" :
1.Abu Nidal Organization (ANO)
2.Abu Sayyaf Group (ASG)
3.Al-Aqsa Martyrs Brigade (AAMB)
4.Al-Qa’ida (AQ)
5.Al-Qa’ida in the Arabian Peninsula (AQAP)
6.Al-Qa’ida in Iraq (AQI)
7.Al-Qa’ida in the Islamic Maghreb (AQIM)
8.Al-Shabaab (AS)
9.Ansar al-Islam
10.Asbat al-Ansar
11.Aum Shinrikyo (AUM)
12.Basque Fatherland and Liberty (ETA)
13.Communist Party of Philippines/New People’s Army (CPP/NPA)
14.Continuity Irish Republican Army (CIRA)
15.Gama’a al-Islamiyya (IG)
16.Hamas
17.Harakat ul-Jihad-i-Islami (HUJI)
18.Harakat ul-Jihad-i-Islami/Bangladesh (HUJI-B)
19.Harakat ul-Mujahideen (HUM)
20.Hizballah
21.Islamic Jihad Union (IJU)
22.Islamic Movement of Uzbekistan (IMU)
23.Jaish-e-Mohammed (JEM)
24.Jemaah Islamiya (JI)
25.Jundallah
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26.Kahane Chai
27.Kata’ib Hizballah (KH)
28.Kurdistan Workers’ Party (PKK)
29.Lashkar e-Tayyiba (LT)
30.Lashkar i Jhangvi (LJ)
31.Liberation Tigers of Tamil Eelam (LTTE)
32.Libyan Islamic Fighting Group (LIFG)
33.Moroccan Islamic Combatant Group (GICM)
34.Mujahadin-e Khalq Organization (MEK)
35.National Liberation Army (ELN)
36.Palestine Liberation Front – Abu Abbas Faction (PLF)
37.Palestine Islamic Jihad – Shaqaqi Faction (PIJ)
38.Popular Front for the Liberation of Palestine (PFLP)
39.Popular Front for the Liberation of Palestine-General Command (PFLP-GC)
40.Real IRA (RIRA)
41.Revolutionary Armed Forces of Colombia (FARC)
42.Revolutionary Organization 17 November (17N)
43.Revolutionary People’s Liberation Party/Front (DHKP/C)
44.Revolutionary Struggle (RS)
45.Shining Path (SL)
46.Tehrik-e Taliban Pakistan (TTP)
47.United Self-Defense Forces of Colombia (AUC)
***
Pour la 15 ème fois de suite ,le nom de l’organisattion des moudjahiddines du
peuple d’Iran (OMPI) figure sur la liste internationale des groupes terroriste
PAR : MR.ALAVI MOHAMMAD
Jeudi 18 aout 2011, l’Etat américain a publié son rapport complet sur liste les groupes
terroristes qui comprend une liste de 47 groupes dans le monde entier.
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L’OMPI, l’armée de la libération de l’Iran et le conseil des dirigeants qui sont tous codirigés
par Massoud et Maryam Radjavi sont inscrit , pour la 15ème
fois, sur cette liste.
Les moudjahiddines ont intensifié leurs efforts depuis 2009 où ils ont pu se retirer de la liste
européenne des groupes terroristes dans l’espoir d’être aussi radié de celle des américain .
Les moudjahiddines ont emlpoyé leurs lobby aux Etats Unis pour s’approcher aux autorités
américaines . ils ont aussi organisé des différents rassemblements pour cette fin.
Quelques presses comme The Guardian et Huffington Post ont dévoilé les sommes payées par
les moudjahiddines à certains autorités américaines . ces autorités ont avoué lors des
interviews avec BBC et la Voix d’Amérique qu’ils ont reçu 100.000 dollars par minute pour
chaque discours aux côtés de Maryam Radjavi et en faveur des moudjahiddines .
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Le parlementaire américain Patric Kennedy , Ed Rendell l’ancien préfet de Pensylvania , John
Bolton , Lee Hamilton, Michal Mukasey… ont été autour de même table que Maryam Radjavi
lors du rassemblement de Paris. Ces invités ont déclaré au BBC qu’ils ont reçu entre 25 000 et
100 000 dollars pour chaque discours!
Financial Times a écrit: un groupe étranger ( OMPI) avec des idées islamistes et marxistes
dépense des millions dollars pour ses lobby américains dans le but d’être retirée de la liste
des groupes terroristes.
L’ OMPI a également employé une société de lobbying dans le but de convaincre les
parlementaires américains pour supprimer le nom de cette organisation de la liste.
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De plus ils ont payé la publication des publicités coûteux ( certains pour 100 000 dollars) dans
la presse américaine.
Huffington Post écrit: faire de la publicité pour les moudjahiddines est devenu une source
d’argent pour certains politiciens américains tandis que cette organisation a assassiné six
américains en Iran pendant les années 70. Cette organisation a également commi plusieurs
d’actes terroristes à l’intérieur et à l’extérieur d’Iran.
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Pourtant ces efforts n’ont pas été utiles. Encore en 2011, le nom de cette organisation figure
aux côtés des groupes comme Jondollah et Al Qaida sur la liste américaine des groupe
terroriste.
Washington inscrit l’OMPI sur sa liste des groupes terroristes en sachat que ce groupe a
soutenu la prise en otage des diplômates américains à Téhéran lors de la révolution islamique
(1979).
Les moudjahiddines ont assassiné plus de 17 000 civils dans les rues de leur propre pays,
l’Iran. Ils ont également fait exploser les bureaux présidentiels et la parttie répulicain d’Iran.
Des actes terroristes qui resteront gravés dans la mémoire du peuple iranien et qui expliquent
bien la raison de l’impopularité de cette organisation.
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En 1991, les moudjahiddines du peuple et l’armée de la libération codirigés par Maryam et
Massoud Radjavi ne se sont pas privés de servir Saddam Hussein dans le massacre des kurdes
et des chiites Irakiens en les ecrasant sous leurs chars!
Pendant des années, les moudjahiddines coopèrent avec les services secrets et l’armée de
Saddam Hussein contre l’Iran. Une de ces opération qui fut un succès pour eux était
l’assassinat du général Sayyad Shirazi. D’ailleurs elle a torturé et assassiné ses membres
dissidents à l’intérieur de ses camps.
Cette organisation prétend qu'elle n'a commis aucun acte terroiste depuis 2001 et elle exige
d'être radiée de la liste mais l'Etat américain et le peuple iranien n'ont pas changé leurs avis et
ils sont persuadés que l'OMPI s'est impliquée dans les opérations terroristes en Iran mais aussi
en Irak.
Lors de l'opération d'Auver sur Oise en 2003, ils se sont immolé par le feu pour obliger la
police française de libérer leur gourou, Maryam Radjavi. Ils ont troublé les rassemblements
des iraniens qui ne pensent pas comme eux .
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Les moudjahiddines ont soutenu Yves Bonnet, l'ancien directeur de la DST afin qu'il fait
publier un ouvrage intitulé '' VEVAK au service des ayatallah'' . Cet ouvrage reconnu ''
mensonger'' par la justice française comprend des accusations infondées contre les résidants
iraniens de la France qui n'apprécient pas l'idéologie sectaire des moudjahiddines.
Le 26 mai 2011, la cour d'appel de Paris a confirmé la condamnation le grand suppôt des
moudjahiddines, Yves Bonnet pour son ouvrage.
( Mr.Mohammad KARAMI – 28 Novembre 2009 / CERGY )
Aux yeux de l'Etat américain et le peuple iranien, la nature de l'OMPI, le conseil des
dirigeants et l'armée de la libération n'a pas changé et ils sont de nouveau sur la liste des
groupes terroristes depuis le 18 aout 2011.
***
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Recrutée par un mouvement terroriste
Jenni Murray, de la BBC, a interviewé Anne Singleton.
Ancienne des Moujahidine-e-Khalq (MEK), elle a essayé d'expliquer comment, manipulé, un individu normal pouvait devenir un
terroriste.
http://www.recherches-sur-le-terrorisme.com/
Jenni Murray : Quand nous entendons parler de jeunes gens impliqués dans le terrorisme,
nous nous demandons souvent comment ils ont pu se noyer ainsi. Nous nous demandons aussi
ce qui leur a fait prendre part à des actes de violence que la plupart des gens trouverait
particulièrement répugnants. Ceci dit, Anne Singleton, partant de Leeds (Grande-Bretagne)
est entrée dans un groupe déclaré terroriste au cours des dernières années, les Moujahidine-e-
Khalq d'Iran. Elle est passée par l'université de Manchester à la fin des années 70, puis a subi
un entraînement militaire dans l'un de leurs camps en Irak. Elle a combattu pour survivre.
Aujourd'hui, elle aide ceux qui veulent sortir de l'organisation. Je lui ai parlé plus tôt ce matin
pour lui demander comment elle avait pu se retrouver ainsi piégée en première ligne ?
Anne Singleton : Je voulais changer le monde. J'étais jeune et idéaliste, très passionnée
quand il s'agissait de justice et d'injustice à travers le monde. Je suis tombée sur ce groupe (les
Moujahidine-e-Khalq) qui me semblait très sérieux dans la conduite de ses activités. Il tenait
de nombreux meetings et organisait des manifestations. J'ai fini par me faire recruter.
J. M. : Comment cela a-t-il pris de l'ampleur ? Je veux dire, vous avez commencé par être une
simple sympathisante puis vous êtes vraiment devenue un membre à part entière, n'est-ce pas
?
A. S. : Ils utilisaient des techniques. Par exemple, ils devenaient très amis avec vous. Ils vous
faisaient sentir que vous compreniez mieux les choses que les autres. Ils usaient un peu de la
flatterie et un peu du sentiment de culpabilité pour dire, " Comment pouvez-vous rester assis,
sans réagir, quand il y a tant de gens qui souffrent. " Puis, petit à petit, ils vous prenaient
quelque chose, comme de l'argent. Ils commençaient ainsi, demandant : " Pouvez-vous
participer financièrement ? Accepteriez-vous de nous soutenir ? Nous sommes dans une
situation désespérée, aidez-nous s'il vous plaît. " Comme je travaillais, j'ai pu leur donner de
l'argent. Cela me donnait bonne conscience. Je leur ai versé des sommes importantes. Cela ne
s'est pas arrêté là. Ils m'ont alors priée d'arrêter quelque temps de travailler pour participer aux
manifestations en raison de leur " besoin vraiment pressant de soutien. " C'est ainsi que j'ai
donné de mon temps, mon implication croissant avec le temps.
J. M. : Comment votre famille et vos amis se sont-ils retrouvés mêlés à tout cela ?
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A. S. : J'ai essayé d'intéresser mes amis à mes activités parce que j'étais convaincue de la
justesse d'une cause pour laquelle je me sentais très concernée. En fait, ils étaient un peu plus
cyniques que je ne l'étais. J'étais sentimentalement impliquée. Cependant, s'ils étaient
informés, ils n'ont rien fait pour me dissuader. Je pense qu'ils n'y voyaient pas un danger.
J. M. : Etiez-vous informée à propos de l'assassinat de civils américains à Téhéran (par les
Moujahidine-e-Khalq) et de leur soutien à la prise de l'ambassade des Etats-Unis en 1979 ?
A. S. : Je pense que j'ai été informée de ces choses avec le temps. J'ai lu aussi la littérature
concernant le passé du mouvement avant la Révolution iranienne mais, bien sûr, la relation
historique des faits a beaucoup changé en vingt ans.
J. M. : Pourquoi avez-vous été en Irak afin de suivre un entraînement militaire ?
A. S. : Parce que j'ai été prise dans un processus de manipulation psychologique qui ne
permettait pas de penser correctement, qui engourdissait mes capacités critiques au point que
j'aurais suivi les Moujahidine-e-Khalq jusqu'au bout du monde s'ils me l'avaient demandé.
J. M. : Vous étiez jeune quand vous avez commencé. Estimez-vous que vous étiez naïve pour
rejoindre ainsi ce groupe ?
A. S. : Pour parler franchement, ce type de méthode de recrutement marche aussi bien sur de
jeunes gens, que sur des personnes plus âgées, sur des riches, que sur des pauvres. Oui, j'étais
naïve. Néanmoins, je ne crois pas exact de dire que parce que quelqu'un est jeune, il est plus
vulnérable. Quand je suis rentrée dans l'organisation, j'avais trente ans. J'ai quitté mon travail,
ma maison, ma voiture. J'ai tout abandonné pour le donner aux Moujahidine-e-Khalq. J'ai fait
cela à cause des techniques de manipulation psychologiques qu'ils ont utilisées et cela n'a rien
à voir avec mon âge du moment. Cela fonctionne sur n'importe qui à n'importe quel stade.
J. M.: Que faisiez vous en guise d'entraînement militaire ?
A. S. : Je suis partie pour l'Irak parce que tout le monde y allait, mais l'entraînement militaire
était en quelque sorte inévitable. C'était un principe pour les Moujahidine que d'emmener les
gens en Irak et de leur donner un entraînement militaire de base : marche, règles militaires
essentielles, manipulation d'un fusil, progression en rempant sous les barbelés, cours de
combat, formation idéologique. C'était vraiment un entraînement de base.
J. M. : Auriez-vous participé à des attaques violentes s'ils vous l'avaient demandé ?
A. S. :Voyez-vous, c'est le point qui, très récemment, m'a décidé à plus m'exprimer à propos
de mon expérience. Parce que, quand j'ai entendu parler des explosions de bombes à Londres
et que j'ai vu ces trois jeunes hommes qui avaient été élevés dans la même région que moi, j'ai
pensé à eux partant (pour l'étranger). Je ne me souviens pas exactement si j'ai entendu qu'ils
étaient partis, mais je pense qu'ils ont dû se rendre dans un camp d'entraînement en
Afghanistan ou au Pakistan. Soudain cela m'a touchée. C'était exactement ce que j'avais fait.
Quelle différence y avait-il entre eux et moi ? Je m'étais rendue en Irak. Dans un camp
d'entraînement au terrorisme. Je n'avais pas songé à çà. A la fin de la journée, je n'avais pas
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avancé d'un pouce pour admettre ce à quoi cela aurait pu me mener. Alors, j'ai commencé à
m'interroger. C'était il y a juste quelques mois. J'ai essayé de me convaincre que sûrement je
n'aurais jamais pu m'impliquer dans un acte de violence parce que j'y suis opposée par
conviction. Réalisez, j'attrape les mouches et les envoie dehors par la fenêtre plutôt que de les
tuer. Cependant, étant honnête avec moi-même, j'ai fini par admettre que j'aurais pu entrer
dans un processus violent. Pour une bonne raison : je n'aurais jamais eu la volonté de résister
tellement j'étais sous l'influence des Moujahidine. J'aurais fait ce qu'ils m'ordonnaient. Si, par
exemple, ils m'avaient dit, nous allons entreprendre une action armée en Iran, j'aurais
probablement été effrayée, j'aurais douté de moi, mais j'en suis sûre, je me serais retrouvée
suivant avec empressement. Je suis sûre que je l'aurais fait.
J. M.: A quel point cela a-t-il été difficile pour vous ?
A. S. : C'est très, très difficile. Quoique ayant échoué à l'intérieur de l'organisation des
Moujahidine, parce que je n'ai pas réussi à me conformer pleinement au système, je me battais
et étais en état de stress. J'ai cessé de m'alimenter pendant une longue période. Aussi, en
raison de mon incapacité à me conformer à leurs règles, d'Irak les Moujahidine m'ont envoyée
à Paris avant de me renvoyer en Angleterre. Je crois que c'est en Angleterre, parce que c'est
mon pays, que je suis parvenue à me trouver des voies d'issue pour m'échapper. Par chance,
ma mère n'a jamais perdu contact avec moi. Elle est toujours restée en relation avec moi et
c'était comme une ligne de vie reconnue que de la savoir là, gardant à l'esprit tout ce qu'elle
pouvait me donner. Il y avait aussi le sentiment que rentrant chez moi, je trouverai un système
social, que j'aurais un endroit où aller, que je pourrais avoir un logement et bénéficier pour
cela d'une aide. Je savais qu'il existait des moyens d'échapper, mais ils n'étaient que matériels.
Les ressources naturelles pour échapper à la secte sont bien plus difficiles à trouver parce que
vous avez subi un lavage de cerveau. C'est aussi simple que çà.
Anne Singleton est l'auteur du livre: SADDAM'S PRIVATE ARMY
***
Un groupe armé en exil inflige des mauvais traitements à des membres dissidents
Ce groupe d’opposition cherche à obtenir la reconnaissance et le soutien des capitales occidentales
http://www.hrw.org/fr
Joe Stork, directeur à la Division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch à Washington
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Un groupe d’opposition armé iranien en exil, l’Organisation des Moudjahidines du Peuple
d’Iran, fait subir à des membres dissidents des actes de torture et de longues périodes
d’isolement cellulaire, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui.
Le rapport de 28 pages, intitulé “No Exit: Human Rights Abuses Inside the MKO Camps,”
(Sortie interdite: violations des droits humains dans les camps de l’OMPI), décrit comment
des membres dissidents de l’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran (OMPI) ont été
torturés, battus et maintenus en isolement cellulaire pendant des années dans des camps
militaires situés en Irak, et ce pour avoir critiqué la politique et les pratiques non
démocratiques du groupe ou pour avoir fait part de leur intention de quitter l’organisation. Le
rapport se base sur les témoignages directs d’une douzaine d’anciens membres de l’OMPI,
notamment cinq personnes qui ont été remises aux forces de sécurité irakiennes et incarcérées
à la prison d’Abou Ghraib sous le gouvernement de Saddam Hussein.
“Les membres qui tentent de quitter l’OMPI le paient très cher,” a expliqué Joe Stork,
directeur à la Division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch à
Washington. “Ces témoignages livrent une image alarmante de ce qui est arrivé aux membres
qui ont critiqués les dirigeants du groupe.”
Un ancien membre haut placé des Moudjahidines du Peuple, Mohammad Hussein Sobhani, a
été maintenu en isolement cellulaire pendant huit ans et demi, de septembre 1992 à janvier
2001. L’OMPI l’a ensuite remis aux autorités irakiennes. Il a été détenu à la prison d’Abou
Ghraib jusqu’en 2002, date à laquelle il a été rapatrié de force en Iran. Les témoins ont
également rapporté deux cas de décès suite à des interrogatoires menés par des agents de
l’OMPI.
En 1997, le gouvernement américain a catalogué l’OMPI parmi les “organisations terroristes
étrangères.” L’Union européenne a inscrit l’OMPI sur sa liste des “organisations terroristes”
en 2002.
Pendant ce temps, l’aile politique de l’OMPI, le Conseil National de la Résistance basé en
France, continue de faire pression sur le gouvernement américain et les pays de l’UE pour
qu’ils lui retirent cette étiquette et lèvent les restrictions qui en découlent. De Washington à
Bruxelles, le groupe se pose en “alternative démocratique” au gouvernement iranien. L’aile
politique de l’OMPI se présente en tant que “gouvernement iranien en exil” et appelle la
communauté internationale à la reconnaître comme telle.
Après que le gouvernement français ait, en 2003, arrêté Maryam Rajavi, co-dirigeante de
l’OMPI soupçonnée de projeter des activités terroristes sur le sol français, 10 membres et
sympathisants de l’organisation se sont immolés à Paris, Londres et d’autres villes
européennes. Deux d’entre eux sont décédés. En janvier, 40 parlementaires de différents pays
européens et du Parlement européen ont appelé publiquement au retrait de la qualification de
terroriste qui frappe l’OMPI.
Le 14 avril, plusieurs membres du Congrès américain, tant Républicains que Démocrates, ont
assisté à la Convention nationale pour une République démocratique et laïque en Iran,
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événement que cette organisation soutenue par l’OMPI tenait à Washington. Entre autres
membres du Congrès, le représentant Tom Tancredo (républicain du Colorado) a appelé le
Département d’Etat à retirer l’OMPI de la liste des organisations terroristes étrangères. Le 10
février, l’Iran Policy Committee, une cellule de réflexion co-présidée par des officiers en
retraite de l’armée américaine, a appelé à retirer cette dénomination et a demandé au
gouvernement américain de soutenir activement le groupe dans sa lutte contre le
gouvernement iranien.
“Le gouvernement iranien affiche un bilan effroyable en matière de droits humains,” a déclaré
Stork. “Mais promouvoir un groupe d’opposition responsable de graves atteintes aux droits de
l’homme constituerait une énorme erreur.”
L’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran a été fondée en 1965 pour mener une
guérilla urbaine islamique visant à ébranler le gouvernement du shah. En 1981, deux ans
après la révolution iranienne, le groupe anti-clérical est entré dans la clandestinité après avoir
tenté d’inciter à un soulèvement armé contre l’Ayatollah Khomeyni. Après un exil en France,
les dirigeants du groupe se sont installés en Irak en 1986.
Pendant la guerre Iran-Irak, les forces de l’OMPI ont régulièrement attaqué les troupes
iraniennes le long de la frontière et ont opéré plusieurs incursions en Iran. Une fois la guerre
terminée en 1988, les tribunaux iraniens ont émis des jugements sommaires ordonnant
l’exécution de milliers de prisonniers politiques, dont de nombreux membres des
Moudjahidines du Peuple.
La chute du gouvernement de Saddam Hussein en avril 2003 a mis un terme au soutien
financier et logistique que l’Irak apportait à cette organisation. Après l’invasion dirigée par les
Etats-Unis, l’armée américaine a désarmé les forces de l’OMPI opérant en Irak. En juillet, les
Etats-Unis leur ont accordé le statut de “personnes protégées” en vertu des Conventions de
Genève et ils en ont confiné plus de 3.000 dans leur principal camp militaire au nord de
Bagdad.
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