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LE VALAIS ROMANDPOPULAIREKT

NATIONALE

Adresser toutes communications a L. COURTHION, rdacteur, Bulie (Suisse) AbonnementsPour 1 i Suisse, un an . . . . Fr. 3 six mois . . . - 1 75 Union postnle, (payable d'avance") .. 4-'5oparan

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m% "' Et, puis, que de choses dorment depuis cinquante, cent ans, au fond ties armoires des chaumires : tronons'cfe'

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L1-: VALAIS ROMAND vers sur papier huileux-, parchemins massacrs au bnfice du modeste livre scolaire, chansons mutiles le long des prgrinations de recueil en recueil, brilles d'histoires la veille d'tre ensevelies et que notre appel peut ramener la lumire ou remettre au point.*

Entretenez-nous des fantmes S'agitant dedans les brouillards. Clignez de l'il, tendez l'oreille, Vous tous, enfants qui nous lirez ; Je vous promets q u e vous rirez Sans q u e maman vous le conseille. Puisque tout s e x e a ses hochets, Mesdames... qu' cela ne tienne, G u t e frivole ri'Adrienne Vous va parler colifichets. D a n t e - R a y m o n d le vieux bohme A l'il de qui rien n'chappa Pourra narrer en vieux papa Ses souvenirs de~, jours de llegme. E t toi. farceur de Musicus, Va prendre te m masque asctique Pour en montrer sur la musique A u maladroit Courtionibus. Matre-Etienne, excellent bonhomme En fabuliste villageois Fera parler parfait patois, T a n t t la bte, tantt l'homme. Si. d'aventure, au fond des bois, L'amoureuse va rver ftes, . P . Kola, jeunes potes, 1'e Cupidon prendront la voix.

Et nos auteurs nationaux, et nos hommes d'lite, qui il et suffi peuttre de natre la Corraterie ou la place St Francois [tour tre clbres ! N'est-il pas temps d'imiter Pompe et de frapper la terre, non point pour en tirer des lgions, mais pour en faire surgir la mmoire et le souvenir de potes prmaturment disparus sans laisser rien ou peu prs l'admiration publique. Telle est la mission que nous nous imposons dans ces troites colonnes, en sonnant le rappel de l'art, du bon got, de la posie, de l'intelligence enfin et sous ses formes les moins intresses. F.t nous avons l'espoir que nos blanches montagnes renferment des chos prts rpercuter les trop faibles sons du cor o nous soufrions de toutes nos forces. Maintenant, en avant, et honni soit qui mal Y pense', selon la devise de la vieille Albion.L E V A L A I S ROMAND

plana, ona grant-i beiigra de rintsiat de voitures inslousses qu'allavon tant fo, tant fo que la cavalla du Capctan aray jamais possu cheurre, et pouay la voiture tota devant fasay ouna granta beiigra de fmayre q u e vos pedes pas v z'in fire oun'ide. T o o ! Too!.., se dit le pouro tabcrlo, gadzo que l'est -min sin intilatte c]u'in diont lo tsomin de fa e t qu'on peu alla d'oun'heiira di Martegni tant qu' Chon ! Grand beiigro, tot parai, qu'on est te s'mplo d e todon tre condu anion p ces poures cotzes ! T t o n ! y a rin de tel q u e Flli por vo deniiia tant se pou ! ... Kir bin ! deran to sin q u e veiidran anion p du b i d i Dzorasscs, i vouai alla mm idzo ein ma viat ein tzomin de l'ai !... Lo leindem m, Jacarie arrive d r a y la gara de Martegni et va dre on monseu qu'avay ouna soperba caletl et se tegnive catsia darray oun

began :

BONNE ANNEIl tient, en arrivant au m o n d e , Ce tout frle / 'niais Romand, A vous d i r e : .bonjour, bon an ! D ' u n signe de sa tte blonde. Accueille-le, bien cher lecteur, Ce maigrillot dont le sourire E m p r e i n t d'espoir te semble dire : J e suis toujours de b o n n e humeur A l'encontre de tant de mioches, J'viterai d'tre grognon E t grandirai quoique mignon, z Pourvu que tu m'ouvre tes poches ! E t maintenant, braves vieillards, L e s Samuels, les Chrysostmes,

Vo saray bon. ide-me oun playsi, veiide-v :... Y jamais to ein tsomin d fa de ma viat, io ballio d e b o n tieu ein francs que i g a g n t p Polli por lire oun vodzo... men-m o Enfin..., oh l'effort indicible! cjue vo veiidray. Pour vous contenter jusqu'au bout Jlonveret ! aller et retour... cinq E t satisfaire votre got, francs, que rpond, rado comme oun Moi. j'crirai le moins possible. conseill, lo monseu de la grssa caL. Coi RTiiiox letta. ein liaillein Jacarie oun crouay morc de carton ver avoui de vougner marcaes dessus. Jacarie Cornu et !q tsomin de fa (irand-massi, dit Jacarie ein payein Jacarie Cornu l'ire de la sorta de li cn francs. co Djns-bon-mfants que sont pas, Quand l'est que l'est zu a r r e v b por bien dre de cretins, m m que sont, u Bouverct protzo du goli de V e v a y , tot paray, bonamein simple) por povav 10 tarpo d e m a n d e tot de chutte io passa por bien raffeno. l'e que l'aillve passa por torna la Lo pouro lui. q u ' a v a y jamais con- baraca, tot protze de la dierra de niu n pire, n m i r e a v a v passa sa viat C o r b e r a y e s . per la pareint, et comme ceii parcin On monseu que se trovve l e t vtiessn pas din la vouata et li pind- que l'ire habituvo totes ces beuzon routis. lo pouro Jacarie avav ja- grailleries de ristous et de libr, li d : Corberayes?... entendu parler... mais rin possu bailhi d'tr qu'on trambtzio pas mimamein bon por alla 11 faut attendre le train de Martigny. tieurre lo bio din li rcc u bon de Beiigro. p a s ! pas ! Est b o n ra, y preii voyadzia in tsomin de fa l'hiv. On idzo que Jacarie l'ire t v o - por oun'idzo ! gnatsi on sa pa troua quiet b p FlE t Jacarie se vire in anion, nias, avou lo bellet de reto din la fata. li, l'avay vu di amont p lo sondzon MTRE-TlNE de Colombayre. passa d'on con de la

LE VALAIS ROMANI)IWIIWWIIl IIJIIHWIIMIII IUI I I I M I ^

3

ARTS

ET

MODE

L'volution du costume en Valais On vous a promis, o mes nouvelles lectrices, de vous entretenir de temps en temps ici de la Mode, cette insaisissable desse qui, suus prtexte de se plier aux exigences du got et de l'aisance, se fait plutt la capricieuse perscutrice de celle ci et la perptuelle tortionnaire de celles-l. Quel que soit votre ge, Mesdames, vous avez certainement toutes assez vcu pour savoir qu'en ce monde ceux -qui donnent une parole chargent souvent les autres de la tenir. C'est moi, Adrienne, que vient d'incomber le devoir de tenir la parole de l'organisateur du \'alais Romand et de vous * parler colifichets ainsi qu'il vous l'annonce plus haut. Mais avant d'entrer dans une tude de la mode actuelle, revenons un instant oh je sais que vous allez faire la grimace, mes fringantes concitoyennes du Valais revenons, pour qu'on ne reproche pas votre amie Adrienne d'achever coups d'indiffrence les rares spcimens qui nous restent de la coquetterie de nos grand'mamans. aux costumes nationaux, par un examen des causes de la faveur o certains d'entre eux ont pu, jusqu' certain point, se maintenir et de celles de la disgrce o les autres sont inconsciemment tombs. Certaines enthousiastes, parmi nous, proclameront peut tre la possibilit d'arracher l'agonie une mode que chacune regrette, que nulle n'osa jamais condamner, mais que toutes, tant que nous sommes, avons abandonne de parti [tris avec la frivolit de got qui distingue si trangement notre sexe. Ces enthousiastes l, plus respectueuses que nous des traditions maternelles, se trompent tort, tout au moins en ce qui concerne la mode bas-valaisanne, dont le chapeau-falbala tant regrett de celles qui l'ont trahi fut la caractristique couronne, l'essentiel joyau. Toutefois, on a quelque droit de se montrer moins pessimiste l'gard de la mode valaisanne de la rgion de

Sion. Evolne, Savise restent toujours les grands boulevards de notre coquetterie patriarcale et, encore que le costume y soit demeur paysan et ne se soit gure prt aux combinaisons de forme exigibles de la part d'une mondaine, la facture lmentaire y a t suffisamment conserve pour que la taillcuse pour dames en puisse tirer un moyen terme. Que te faut il pour cela, ingnieuse couturire ? Un peu plus de moelleux dans le tissu et un surcroit d'toffe destin prolonger la jupe vers les pieds, car notre atavisme n'ira pas jusqu' exiger de vous, mesdames, la jupe courte qui facilite les enjambes de nos robustes montagnardes par dessus les fosss et les haies. Au surplus, la base du costume n'est point dans la jupe, mais bien dms le corsage et la coiffure. Or, n'avez vous point observ que, depuis deux ans, la coquette citadine a pour ainsi dire copi nos savisannes, par l'adoption du court et gracieux cors ige-veste moul sur le buste sans pincer celui-ci et lgrement suspendu en dessus de la ceinture. Ma parole ! en parcourant mainte cit, je me suis plus d'une fois prise dire la vue de certaines demoiselles en veste : Ce sont au moins l des coquettes d'Evolne ! > Sans doute, je trouvais leurs emmanchures lgrement trop bouffantes pour leur taille gracile, leurs coiffures sensiblcmentpareillcs au quelconque : mais, du moins, le corsage sauvait l'ensemble, et cet instrument de salut n'tait autre que le veston de nos villageoises du centre du Valais. Que n'a-t on pas fait pour la rsurrection du costume vaudois : Qui ne se souvient de l'actif mouvement organis en sa faveur il y a quelques annes, de ce mouvement qui prit la tournure d'une vritable croisade dont M. le pasteur Ceresole se fit le Godefroid de Bouillon ? Pareille entreprise pourrait tre tente chez nous ; dans le Centre, elle aboutirait d'autant plus aisment que le costume n'est pas tomb en entire disgrce. Je ne sache rien de plus alerte que cette petite veste man-

elles plisses, pour peu qu'elle soit bien porte et accompagne de la coiffe de dentelle surmonte du chapeau pos de certaine faon. C'est l une uvre de religion nationale dont quelques dames pourraient, en s'y consacrant, assurer le complet succs. Sans doute, cette rgnration du costume national n'implique nullement le retour la bure montagnarde, d'autant que c'est sur les fillettes qu'il convient de tenter la nouvelle exprience, si l'on vise au succs. La femme accomplie est dj trop enlise dans la mode courante pour arborer tie but en blanc le fier chapeau ail, le large fichu pompadour et le tablier de linon ; mais que l'on commence par en bas, que l'on donne la fillettette l'aisance dans le costume ancestral et, aussitt, celui-ci grandira avec elle. Vous habillez bien les garonnets en marins, sans que pour cela ils hritent des allures brutales des timoniers et des gabiers ; pourquoi n'habilleriez-vous pas vos petites citadines en montagnardes ? Venons maintenant au costume basvalaisan, celui qui sied si bien la dame haute de taille, pour peu qu'elle ait franchi la'prime jeunesse, qu'elle s'observe et n'ait pas de tendance au laisser aller. Ce costume costume n'est pas le vrai mot, car tout rside plutt dans la coiffure que dans le vtement n'aura jamais les mmes chances que l'autre de revivre. Il ne faut pas nous le disssimuler, quoi qu'il nous en cote. En premier lieu, le chapeau-falbala est une parure trop srieuse pour l'adolescence : il passait nagure sur plusieurs gnrations mais la maman ne songeait gure le lguer sa fille avant l'heure des pousailles moins qu'elle dt faire intervenir l'importune coiffeuse que la ville de Sierre et tout le Valais ont prise pour patronne et dont l'glise clbre les vertus la date du 25 novembre. Or, ce n'est gure l'heure de la maturit que nous pouvons songer nous corriger, nous autres femmes. Il suffit plutt que nous ayons mal dbut pour nous obstiner dans notre fausse voie.

LE VALAIS Sur qui compter, ds lors, puisque cette sorte de coiffure ne sied gure la (leur de la jeunesse ? Ajoutons que les procds de fabrication de ces chap e a u x m o n u m e n t a u x se sont peu p r s perdus, vaincus par les artifices d e l'industrie contemporaine. Telle est mon opinion sur ce sujet, mes aimai les lectrices, si celle de l'une ou l'autre d'entre vous pouvait tre diffrente, je serais fort heureuse d e l'enregistrer et de la soumettre nos abonns qui ne demandent sans doute pas mieux que df; me voir revenir plus tard sur le mme terrain. Pour clore cette tude sur nos costumes nationaux, j'aurais d dire un m o t en passant des costumes du Vald'Illiez ; mais les hommes sont dj si effarouchs de voir quelques-unes de nous porter pantalon i l m s le mnage, q u e je renoncerai, pour aujourd'hui, v o u s entretenir du role de ce costume en plein air.ADRIKXNK.

ROMAND moins complexe du genre de celle ci-dessus, laissant au lecteur, et surtout la lectrice, le soin de tirer s a conclusion et de nous communiquer son opinion, s'il en a une mettre. Les rponses les plus dignes d'attention seront insres dans un des numros suivants.

logue 2 que les Belges d'alors taient, par la souplesse et la clart du langage, les dignes anctres ,de ceux d'auj ourd'hui. On a souvent d se d e m a n d e r quelle tait bien l'origine du nom le bhvilzet par lequel nos montagnards dsignent l'ancien habit pan dont le type a eng e n d r le frac des sommeliers, etc. et l'habit tie crmonie actuel. Nous trouvons la clef de cette e x pression dans un historien de la mode qui relate le fait suivant. En 1360, le roi Jean (Jean le lion, roi d e FranceJ offrit un blancliet double Jehan son fou. L e blanchet de cette p o q u e tait une sorte de longue camisole commune aux d e u x sexes et qui recouvrait la chemise. E n dpit des transformations subies, il reste hors de doute que c'est bien de l que descend l'habit de nos grands-pres.

PETITES LGENDESLAISSEZ LES AMiHEI'X A M U S AMOURSTrois jeunes gens de Bagnes allaient la veille du cot de Versegres en coupant en biais par un troit sentier qui serpente le talus trs inclin des Cornes. La nuit tait l, toutefois les dernires lueurs du couchant rampaient encore sur la dclivit en allongeant dmesurment les ombres des Irenes et des coudriers p i q u s l a bordure les prs.. V o y a n t d e v a n t eux un j e u n e homme et une: jeune fille enlacs qui marchaient petits pas, deux: des veilleurs ralentirent leur allure, niais le troisime, que la silhouette de la grivoise intriguait, voulut voir son visage, en dpit de l'avis de ses compagnons prdisant quelque malheur. Il tint bon et laissa les prophtes on arrire : mais le couple, se sentant poursuivi, alla si- rfugier dans l'table d'une grangette poste au bord du sentier. L'obstin suiveur voulut entrer aprs eux , malgr les nouveaux avertissements de ses amis qui se tenaient distance. Comme il s'enttait, ces derniers finirent par consentir surveiller les issues, tandis qu'il tonifierait l'intrieur de l'table. Il entra, fouilla tous les coins sans rien trouver et s'apprtait dj reprocher aux camarades d'avoir mal gard les issues quand, rouvrant la porte pour sortir, il vit deux chats noirs lui sauter la tte en lui dchirant les yeux et la figure. L'indiscret avait peine rejoint ses amis qu'il tombait mort de souffrances et de terreurs. Laissez les a m o u r e u x leurs amours. \'Kk LllSAXT

GL0SSL0GIESi l'on se proccupe de bien parler le franais, il faut avoir pour premier soin d'viter certaines tournures employes en patois. C'est ainsi que l'on dit assez gnralement, non pas seulement en Valais mais dans toute la Suisse R o m a n d e : le vais revenir d'abord . D ' a b o r d signifie en premier lieu et suppose une action subscutive. lxemple : 11 est d'abord descendu, ensuite il a djeun. Les termes employer en remplacement de ce d'abord mai plac ne manquent pas : on peut dire son choix : Je vais revenir tout de suite, l'instant, immdiatement, etc.. etc.QUESTIONS ET RPONSES[

GLANURES HISTORIQUESII

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E x t r a i t du I royage de Georges Langlierand mayenr de Mons en Haynaat en Italie, en Palestine et Le Kayre. 1485-86. Lors l'entrer de la dite" ville de Saint Maurisse les dits Souisses ou Allemans y ont fait faire u n g fort par le cost o y sommes entrez. E t l endroit passmes par dessus la rivire du Rosne qui est peu de chose l endroit ou il y a 1e arcurc de pierre c o n t e n a n t X X X I d e x t r e de loing 'et de,- g r a n d e haulteur. ' E t dist-on que le diable le lit en u n e nuyt, mais il lut conjur ; mais aprs estant conius ; d e m a n d a pour la peine ce qui le premier passerait dessus, qui lui fut accord, et ce lut un chat. (Publi par le Marquis de Mniglaise. Mons, en 1861.)

*Telle est la description de St Maurice laisse par ce Belge du m o y e n ge. Elle tmoigne i" que tous les peuples d'alors attachaient aux p o n t s de structure hardie une origine infernale et une lgende quasi ana-

I e Q u e s t i o n . - - // est peu prs reconnu qu'en gnral, un homme veuf met plus de prcipitation se marier qu'un clibataire attard. Pourquoi .L e s rponses doivent parvenir la rdaction avant le 20 janvier. Sous ce titre nous poserons, de temps autre, une question plus ou1

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VPREMIERE ANNEE

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LE VALAIS ROMANDAdresser toutes communications L. COURTHION, rdacteur, Bulle (Suisse) AbonnementsPour la Suisse, un an . . . . Fr. 3 six mois . . . 1 75 Union postale, (payable d'avance) . 4 50par an

AnnoncesSuisse 0.15 cent, la ligne Etranger 0.3 5 . . Rabais sur annonce:; rptes.

, SOMMAIRE. Chronique, L. C. Rondel, X... ]Jastronomo di Folatayrcs,'zzx\e di z'Arpales. Les vingt sous du bon Dieu (suivi d'une notice sur son auteur) Besse-de Larges. Glnures historiques. Poigne d'tincelles. Un divorce a la montagne, L. Dante-Raymond. Cassettes. Annonces.

CHRONIQUEOuf! Les voil donc passes ces ftes de sucreries, de polichinelles -grelots et de cartes de visite! Aprs que chacun a exprim celui-ci des vux pour un bonheur qu'il ne lui souhaite gure, tout en ngligeant ou craignant d'exprimer son amour ou son affection celui ou celle qu'il dsirerait faire vivre ternellement, aprs tout cela, un court repos n'et pas t superflu. Mais telle est la vie en ce nouveau sicle de fer, pour ne pas toujours rpter de vapeur et d'lectricit , que, mme aprs un saut, tout arrt nous semble une usurpation de temps et qu' l'instar d'un chat qu'on jette par la fentre, nous devons calculer pendant la chute le moyen de retomber sur nos pattes pour reprendre, sitt rquilibrs, notre course jusqu' une nouvelle chute, et ainsi de suite.

Ne vous tes-vous pas tous dit, en effet, comme moi-mme : Ces ftes sont bien assommantes, les mmes tant faits pour toujours donner et les mmes autres pour toujours recevoir. Mais .c'est l. une pratique contre laquelle chacun se fait cette rflexion rbarbative sans qu'un seul songe jamais, pour cela, prendre l'initiative de s'en affranchir. Du reste, tout s'oublie si vite. Pas plutt les joujoux des enfants casss et les derniers fondants sucs que nous voici attaquant la galette des Rois, d'o nous voil d'un bond aux ufs de Pques, en posant un pied sur le bacon de carnaval. Si bien que nous retombons en peu de temps sur la mme bote de cartes de visite, arrivant au NouvUan suivant, tonns d'avoir dj franchi toute une anne.

boulettes en papier carlate roulant sur le berceau du nouveau-n. Oh ! oh ! trve s'il-vous-plat aux boulettes de papier rouge ! Voici venir le rose . Une autre couleur suggestive, dirait le correspondant de la Libert, de Fr.ibourg, qui, cependant, se joindra tous, esprons-le, pour souhaiter long rgne au rose. Oui, mes lecteurs, mettons-nous d'accord cette fois pour voir les choses en rose et chantons en chur le vieux refrain d'oprette :Rose, je t'ai-ai-ai-me Toujours de m---me...

Grce la naissance du Valais Romand et tout proccup de notre baptme, nous avions nourri un instant l'arrire-pense d'chapper ces pratiques gnrales. Vaine tentative ! Du Charybde du bristol nous sommes all nous chouer contre un Scylla de corail o tout le monde a vu rouge et notre baptme n'a connu d'autres drages que des poignes de

Nous sommes on ne peut plus flatts de voir les grands journaux quotidiens s'occuper de nous, mais de grce, pourquoi cette obstine croisade contre le rouge ? La farouche Libert y a dj voulu voir un drapeau hostile. Calmez-vous, amie inquite et examinez un peu si tous les journaux en blanc sont de l'opinion que reprsente si fidlement votre papier ! Mais en voil bien d'une autre. Ce grand garon de Journal de Genve murmure de ce que nous ne lui avons pas servi sa tartine de Mario, charge de confitures. Patience, patience, grand garon ! N'oublie pas que le Valais Romand dsire vivre long-

LE VALAIS ROMAND . temps et que pour ce motif il ne peut s'riger en Gargantua et avaler son grenier d'une bouche. Et puis cette lgende des amoureux... Voil qu'on l'accuse de parent avec, les journaux du Boulevard des Italiens. Allons donc Nous la tenons de braves montagnards autrement familiers ds chamois et des marmottes que des clients de Tortoni. Assez, laissons ce plaidoyer pro domo. Notre devoir tant de nous tenir au programme trac, nous esprons bien qu'on nous pardonnera pour jamais cette factie d'imprimerie et, puisque notre premier numro tait mi-parti rouge, mi-pafti jaune, que le Journal de Genve se flicite plutt de cet hommage tout instinctif du Valais Romand naissant notre capitale littraire romande du bout du lac. , L. C: tzap ona occajon por fire li pi Les vingt sous du "bon Dieu grantes loges de son petiou Djan. Quand prdjive de sosso et de ein A ct d'un foyer teint avoui si vesn, li qualits de ce crou Et prs d'une table sans pain botasson, li trottav.on to-de-lon p la Lue femme pleure et soupire tita et faillive que n'ein usse d qu- En regardant son jeune enfant. que tsousa. L'enfant soudain eut un sourire . L'est-te pas veri, que leu dc- Et s'cria tout triomphant : ' say, mon garon l'a troa d'esprit po Pour braver la faim et la bise travailli la campagne, io vouai li fire Nous aurons du pain et du feu : fs" preindre on tat pi glorieux et mein Je m'en vais aller l'glise pniblo que de rebolhi la terra ; mn Emprunter vingt sous au bon Dieu. por cein me faut l'einvohi liuein, liuein ; mn on va todihi liuein, min L'enfant l'glise arriva Et vers l'autel il s'lana ; on appreind. Dou dz apri. Djan Tassonnct Puis, d'un ton de voix timide, preinzay la rota de Berna avoui son Le pauvre petit genoux pare que i'accompagnive tant qu' S'criait la paupire humide : la gara de St-Mri por alla todihi 0 mon 1 )ieu prtez-moi vingt sous, De trsors votre main est pleine ; la physolophie et la tzncagne. Quque tein apri, lo pare reay Donnez-moi du pain et du feu. ona lettra de Djan que tlesay, tot ein Nous en aurons pour la semaine Avec les vingt sous du bon Dieu.> franc : On fai tout le jour une lecture Le bon cur qui l'coutait, sur un livre d'astromonie : mainte- Derrire l'autel souriait. nant je sui la lune, bientt je sen'1 Hors de sa cachette il se penche, au z'etoiles. Et puis sa main avec douceur Quand l'a zu li a lettra, lo pouro Fait rouler une pice blanche pare-de l'astronomo se seintay pas Aux pieds du naf emprunteur. de conteintemeint de vre tant de Le pauvre enfant sa prire capacit ; assebin, l'eublve pas de Crut l'argent tomb du ciel bleu dere tui ecu que recontrav ; lit courut joyeux sa mre ( ira, mon garon l'avance too, ie Porter les vingt sous du bon Dieu. cheu la lona, l'attraperet d'abo li BESSE-DE LARZ.ES z'tayles. Dou u trey me pi ta, Djan l'arLa posie qui prcde est de M. revve. On nn que la lona sirive Alfred Besse-de Laizes, un talent oribi et que Djan se trovve set deginal et curieux, d'origine valaisanne. vant la barraqua avoui son pare et Dans un de nos prochains numquque vesn, l'astronomo, por fire ros, nous commencerons la publication vre son savay, se lance fond de d'une lettre tie M. Oscar Comettarit, trein, comme on dit, premi l z'sextraite de son volume Par monts et tres et li pianettes et pouay tzavone par vaux, tout entire consacre son disco ein desein : M. Besse et son merveilleux gnie Vo z'tros que vo rin yu, v d'improvisation. compreinde pas cein et v veudray .Mais avant d'aborder cet loge vepet-itre pas craire, mi alla tant liuein nant d'une plume franaise et remonque v veudray, v varray din tiui tant une trentaine d'annes, nous li pays la mima lona et li mimes devions nos lecteurs un spcimen tayles ! des oeuvres de leur trop ignor conEt- adonc, son pare conllve de citoyen en mme temps qu'ne notice gloire - fire pet lo dafray du gilet. biographique hlas fort incomplte. J'sarle di z' Arpalcs. M. Alfred Besse-de Larzes qui s'il est encore en vie peut tre g d'environ quarante six ans, tait

R N D B LVous me plaisez, qu'y puis-je faire Moi, si l'aisance vous sourit ? Tout homme chasse une chimre Jusqu' l'heure o son cur tarit Sans le vouloir, vous m'tes chre, Hormis ma bouche tout l'a dit... Vous me plaisez, qu'y puis-je faire Moi, si l'aisance vous sourit ? Chaque plante son gr fleurit, Parce qu'ici-bas tout diffre.. Alors pourquoi tant de mystre : Qu'importe moi qui vous sourit Vous me plaisez... qu'y puis-je faire ? X....,. ->sje>s:Htf$ La grossa partat d'i t, s'on. veii tre raysonblo, convn de reconniettre que l'iront plutt du bide l'hommo. C Djan-Joset l'ire de ceii c que l'an prey di tot dzoveno l'habitude de rdaill de drayte et de gautse et que l'an bio se maria et avay tot ein que faut la. maison, peulon veretablameint pas se corredj de a fayvra de cori la. pretantna. Bast! li tzouzes Pein iront vnmes ein on tel point que l'hommo se saray de bon tieu pass de sa fenna.. el que stasse aray facilamein prfr, on tro compagnon de sa viat, surtout que l'aviant pas d'infants. Ona nn, Djan-Joset, ein reintreint bien pi ta que de cotoma, treiivete pas la pourra Marianne, botson, setae su la tietse que plorve comme on born. Qu'to, Marianne ? Comein euse-t me lo demanda, to lo sa mieii que met. Y'ein pe dessu la tita d'ona viat parayre et me vin, p momein, l'id de me destruire ! vilna flandra de Djan Toset,, que demandve pas mieii que d'tre debarrachat, se depatze de dre : Yo tot paray. Begro de diblo, quand io peinso tota la pna que io te faso tsque dzo et que io se incapablo de tsandj, toton no parterein einseinblo et lo mondoporret -min dre : Ils se sont rconcilis dans la mort. > Fi comme te vevidri. to, repond, la fenna, sin cessa de plor. Por m. l'est dcid. Eh bin, m'in veso prpara li

ON DRAME CONJUGQY avay quque ans que lo mey-

LE VALAIS ROMAND cordes po li dou et t'ari pas d'tra pna que de te passa la tita din lo nie coulant. Djan-Joset va dray ino i ga'tas, cope ona corda ein dou tro, et passe tsecon de ceii dou tro daray on tsevron, ein ayeint choin de fire lo niet por lui tot pi haut que ce de niadama. Ein fasin ce mange, la canaille se peinsve : Quand io commandera)' : une, tieusse, froisse, la poura Marianne fi conic et io, io passo li mans avoui la tita clin mon nieii po me degadj apri et por avay pna u cou la marqua de la corda, quand li vesn que l'aran inteindu lo bruit, vndran me degadj. D'inse d, d'inse fi. Djan Joset va avarti la Marianne que tot est prt. Arrev, ino i galtas, s'eimbrsson teindrameint et se plaon tsacon su on escbi la hauteu du nieii coulant. O n cou, adio Marianne, pardo na-me ! Adio, Djan-Joset ! Une, (icitsse, troisse ! crie l'hommo, ein se lanceint vers lo nie de la corda, li mans en avant, comme ceii que van nadji u lac, peindint que Marianne, que l'avay pas pi regardo la corda, l'ire simplimeint seiitae pias djoints bas su lo pleintch. La crapule d'hommo, l'avay preu volu se retenn ; min ein einteindeint on coup set su lo pleintch, l'avay reinvarso la tita et s'ta eincobeno li bri pe la corda, resteint peindu li poings din lo nieii coulant et totseint pna lo pleintch de la pointe du gros artet. Adonc, la iehna que l'avay pas pi invay de mori que lui, remonte su on escbi, flanque quque doznnes de p de gifles u pouro peindu et li de : Ah to peinsve te debarrach d'inse de me ; et bin resta inti. Apri l'avay lcha dzemelhi ona diezna de menutes clin sa posechon JaHenna l'a tot-paray .dlivr. Di se dzo, Djan Joset martse rondameint. Tot fia d'avay ona fenna d'attaque, peinse p mn qu'apri et reste dzor et nn crotcha si pes. Et quand li vieil z'amns de dbauche l'interpellont en risein ce pisode de son suicido. leu pond : A quelque chose malheur bon ! li jusa su reest mes repltes et ses lourdes allures, mais solidement charpent quand mme clans ses gros muscles trapus. Avec un ou deux lambeaux de bien, juste assez pour lui, Cyprien tait en tous cas largement apte atfoyer Trse, laquelle voulait un parrain dont il il y et quelque bnfice tirer sans rien mettre en commun. La crmonie lut une de ces unions de montagnards avares qui, afin de ne pas perdre deux demijournes, attendent le march ou la prochaine foire pour aller l'tatcivil et descendent au village paroissial tracasser le cur l'heure du crpuscule Ce que fut la lune de miel qui suivit cet hymen, il ne faut pas en-. treprendre de le savoir. Le plus clair de l'affaire est que ds le lendemain de la crmonie laquelle avaient seuls assist comme tmoins quatre petits dbiteurs de la Thrse, choisis par esprit d'conomie Cyprien partait avant le jour pour la fort, car il n'est jamais trop tt pour bien faire. Durant une semaine peu prs, le plus absolu silence couvrit de mystre la maisonnette des conjoints. Nul n'et pu s'assurer si la sche faisait du bon fricot l'ourson, ni si 1' ourson avait dterr quelque tendresse enfouie clans l'me dessche de sa tardive Dulcine. Mais vers le dixime jour, quelques grognements de l'homme poilu commencrent franchir les fentres du rustique logis, d'abord inarticuls et espacs comme ceux d'un fauve qu'on va troubler au fond de sa cage, puis de plus en plus rapprochs et distincts, se renouvelant gnralement aux heures des repas. Dcidment, quelque chose s'envenimait dans la patrimoniale maison de bois de Thrse d'Kzchiel. Non seulement les murs ont des oreilles, mais les parois, les cloisons^ les vitres ont des langues revendre, surtout au village o le regard scrutateur e t expert des voisins trouve bien vite la clef d e s pltfs.

MTR TlNE

BOXX&S CMOS BSi L'or, oh ! oui, c'est bien bon ! Quand clans nies mains il sonne, Qu'il tinte et carillonne, C'est un suave son ! Mais j'aime mieux encore (Sans vous scandaliser '. i Poser un doux baiser Sur le front que j'adore ! U Les honneurs sont bien beaux I Quand le laurier enserre Ma tte digne et fire, Je chris ses rameaux ! - Mais j'aime mieux encore (Saus vous eu amuser) Effleurer d'un baiser Le doux Iront que j'adore ! 111 Le vin, j'aime le vin ! Lorsque dans l'amertume Mon me se consume, 11 chasse mon chagrin ! Mais il vaut mieux encore, (Sans vous formaliser ! ) Voler un doux baiser Sur le front qu'on adore ! IV L'or, les honneurs, le vin, Trois choses succulentes, Trois choses excellentes Bonheur du genre humain ? Mais ajoutez encore (Mais sans en abuser ! i Parfois un doux baiser Sur le front qu'on adore ! HOLA

m DIVORCE A LA MONTAGNE( Suite.) Ce fut- une sorte de noiraud de trente-cinq ans, l'air un peu ourson, avec sa figure poilue, ses for-

4 subtils mystres : la manire dont vous fermez les portes rvle les fluctuations de votre caractre, les miettes que vous jetez aux poules sont des tmoins indiscrets de votre degr de gourmandise, l'aspect du linge que vous lavez indique aux mille commres de la fontaine publique le nombre exact de puces que vous hbergez, et les crpitements du beurre s'cliappant par les entrebillements des portes marquent i'tiage de votre avarice ou de votre prodigalit.

LE VALAIS ROMAND se rattrappa l'assemble du bourncaii, en empochant 30 centimes de boni perus pour n'avoir abreuv que deux vaches au lieu de trois. A dater de ce jour, tout fut gt et, de commun accord, les poux mal assortis introduisirent une demande en sparation avant d e . s'tre vritablement runis; mais, si impatients qu'ils eussent t de se dfaire l'un de l'autre, ils continurent vivre sous le mme toit, chacun avec sa crmaillre, mangeant cte cte un budget diffrent, se sup portant au mme logis en vertu de cette vague loi que se font les gens de la camgagne de ne pas crer de source nouvelle aux dpenses. l'on a longtemps ft le 28 janvier par des rjouissances publiques. Cette pratique a laiss derrire elle une coutume des plus curieuses. Autrefois, bravant la saison, on dansait dehors, dans les vergers, et comme il y avait habituellement de la neige, le couple le plus frachement mari de Vouvry devait, en dernier hommage la jeunesse, dblayer lui-mme la neige l'endroit dsign pour l'installation du pont de danse. O A S S E - T T E S.SOLUTION DK I.'KMCMK OU N:0 2

fl est juste de dire que les crpitements du beurre fondu de chez Thrse d'Ezchiel n'avaient jamais troubl les passants : quand elle cui(A suivre.) L. DANTE-RAVMOND. sinait pour elle-mme, la sorcire usait de tous ses artifices de vieille servante afin de ne pas compromettre son double renom de i mnagre , GLOSSOLOGIE mais quoi qu'elle fit, ce qui ne sauNotre but en adoptant ce titre, sous tait pas aux oreilles ne manquait pas lequel nous signalons les solcismes de sauter aux yeux, et il ne tarda pas d'tre reconnu dans tout le vil- en cours, ne doit pas se circonscrire lage qu'elle faisait la soupe trop aux solcismes nationaux (vallsianismaigre l'poux pour avoir la can- mes), mais il doit aussi s'tendre aux deur d'astreindre au mme rgime solcisnves les pays environnants qui, d'un jour l'autre, risqueraient de son estomac de cuisinire ruse franchir notre frontire. Bref! il devenait notoire que le On dit, dans le Jura notamment : noiraud ne s'accommodait pas pius Servir un porte plume, un rasoir, de son r'e effac que de la piquette un objet quelconque . qu'il trouvait son retour du bois. Dans ce sens, le verbe servir ne De son cot, la sche se ju- peut tre usit que sous la forme progeait suffisamment acquitte de son nominale : Je me sers d'une serviette rle d'pouse par l'honneur que pour servir les clients. Cyprien retirait d'avoir trouv un La diffrence est facile tablir : parti de 10,000 fr. Dans le premier cas, il s'agit du verbe Monsieur reprochait dj Ma- se servir, synonyme d'employer ; dans dame de prfrer les bons morceaux le second, du verbe servir, se mettre clandestins aux tendresses conjuga- ou se tenir la disposition de quelles ; Madame se rclamait de l'auto- qu'un. rit acquise par la fortune jointe l'exprience ; il tait juste que chacun se soignt dans la mesure de ses propres moyens. Dictons de la saison : Tsandeleusa Les choses s'envenimrent bien Peleusa, davantage encore au contact du deMin de l'hiv hors, mais se prolongrent nanOn a soff. moins plusieurs mois sans variante Coutumes : aux scnes habituelles. C'tait mardi la St-Charlcmagne. Le Au printemps, on vendit le veau, l;i sche ne fit pas mme voir nom du grand empereur est rest l'poux l'effigie des pices : celui-ci en grande vnration Vonvry, o

N a m b zW ~ r a 1 a i 'f) 1 po a b b i n x n i s -' 1 D o n t i n ZJ 'X a r p o n T. Ont devin : "Mimosa. Rene A. Vulliamoz et H. Mayor, Zurich. Angle. Aigle. A. Vaudan, Berne. - Julmy, Saxon. La prime (un abonnement) est chue A. Vulliamoz et H. Mayor, Zurich. \ " 3. Acrostiche gographique: Placer les noms de fleuves ou rivires arrosant les villes ci-aprs de manire former avec leurs initiales le nom d'un glacier du Valais. ANVERS CALCUTTA PARIS ZRICH FLORENCE LISBONNE ANGOULEME Prime : Volume tirer au sort entre abonns gagnants. A v i s . - - Les personnes qui 11e renverront pas le prsent numro seront considres comme abonnes au Valais Romand pour l'anne entire. Celles qui n'avaient pas souscrit sont, en outre, pries de faire bon accueil au bulletin de remboursement qui leur sera prsent prochainement.

FOLK-LORE

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A verm*jeunes chiens du St-Bernard. Authenticit de race garantie. S'adresser au Valais Romand.

^s^L,l'iiEMIKRt ANNE ^Hg^rARAIILK-I^^LElDt^MOls/

LE VALAIS ROMANDAdresser toutes communications L. COURTHION, rdacteur, Bulle (Suisse) AbonnementsPour la Suisse, un an . . . . Fr. ; six mois . . . ,. i 7 ; Union postale, < payable d'avance) , 4 50 par an SOMMAIRE. Chronique, L. C. Destine! (posie;, Louis GROSS. E loti' vr et e frommt fiable en patois bagnard). Problme insoluble. Invitation posie,!, CAROS. - Un divorce la montagne (fin),L. DANTE-RAYMOND. Folk-lore.

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Casse-tte. . Annonces.

CHRONIQUELe commencement de 1896 a t fcond en vnements importants pour notre Valais si rarement proccup de concentrer sur lui l'attention de ses voisins. Ces vnements sont d'ordres divers et le Valais Romand ne descendra pas ce qui a pu nous diviser, car un vnement nouveau a vite fait d'clipser le prcdent, selon l'heureux proverbe : 1 i"n clou chasse l'autre. Mais c'est cette premire quinzaine de fvrier qui nous prsente le plus bel assortiment de faits saillants et la chronique serait bien maladroite de tout passer sous silence. En premier lieu, nous avons le sacre de Mgr Abbet qui a valu notre pays la visite inespre de notre confrre Emile Trachsel de la Tribune de Geneve, lequel dcrit son entre dans le canton aux treize toiles comme Gulliver dcrivit' jadis son entre Lilliput. La premire des surprises guet-

tait le reporter genevois au buffet de la gare de St-Maurice dont notre confrre dresse la description aux yeux de la Suisse tonne. .Tel cet Anglais qui, dbarquant en France, aperut sur la plage de Boulogne une jeune miss aux. cheveux jaunecarotte et se hta d'crire sur son album: - Toutes-les Franaises sont rousses , M. Trachsel griffonna sur son professionnel calepin : Gazette du Valais, Confdr, Gazette des Etrangers, Fliegende Blatter, Moniteur des Matres dHotels et de la Charcuterie, Valais Romand..., M. de Grisogono ne reoit que des journaux ultramontains. Mais l'interview episcopate nous rservait le morceau de rsistance : M. TRACHSEL. inclinant sa longue et mince silhouette. Monseign... iah non', parlons genevois!) Monsieur Pvque MGR A B B E T (durement). Vous dsirez Mssieur ? M. TRACHSEL. Votre phie et votre photographie. biogra-

s'

L'an 1845 v ' t natre l'abb Abbet J3ex. Les farouches conservateurs d'alors mettez ultramontains , puisque telle est votre manie vous autres Gene vois ne se fussent sans doute pas douts... (pouvez-vous suivre ma dicte :}... ne se fussent pas douts que l'enfant par eux maintenu en exil,... en exil... (y tes- ' vous ?;...M. TRACHSEL , rptant sur un

MGR A B B E T . Vous, me faites l'effet d'un calviniste, Mssieur, d'un de ces fougueux inquisiteurs de la rue des Granges. Toutefois, quelque protestant que vous soyez, crivez ma biographie ; je dicte :

ton d'colier. ...Maintenu en exil... MGR AlJBET. ...confirmerait cinquante ans plus tard leurs petitsfils . C'est tout. M. T R A C H S E L . Comment ?... c C'est tout ! ; MGR A B B E T . Mais oui, puisque vous savez le reste. Maintenant, voici ma photographie... M. TRACHSEL. a votre portrait !... lisant... -. Trois mots sur l'glise... MGR A B B E T . Jamais vous n'obtiendrez un portrait plus exact ni plus complet de ma personne. Maintenant, ma bndiction... (M. Trachsel, pouvant, s'enfuit comme un chat sauvage, oubliant mme de s'arrter au buffet de la gare de Si-Maurice.) * * Mais il est deux autres vne-

LE VALAIS ments saillants dont M. Trachsel a oubli de s'informer, dans sa prcipitation esquiver une bndiction piscopale/ Nous voulons parler de la vente de deux usines, la fabrique de sucre de Monthey et la fabrique de notaires de Sion. La premire avait priclit faute de pouvoir produire, la seconde pour avoir trop produit. D'un ct, pas assez de betteraves pour faire marcher les machines ; de l'autre, manque d'coulement des notaires manufacturs. L'une se vend aprs deux annes d'existence, l'autre aprs trois quarts de sicle (l'activit sous la direction de l'infatigable docteur Cropt qui, ayant compris ds sa tendre jeunesse l'apologue d'Ksope sur les vices et les vertus des langues, en a rparti tout un stock sur le pays car il ne travaillait pas pour l'exportation. Il y en a dans ce stock de toute provenance et de toute taille, les unes dlicieuses par le sel qui en dcoule, les autres cuites par leur proprit spciale de savoir se te nr au chaud. Malheureusement, il n'en, existe pas une de fminine. Aujourd'hui, il est question d'expdier tout le matriel de cette antique usine sur les bords de la libre Sarine, qui inspireront nos rpublicains futurs. Quant aux vieux Valaisans auxquels la manie de la procdure a t dure, ils chantent dj tue-tte :Bon voyage VieiU'f'acuit Partez, partez, pliez votre bagage ! Bon voyage VieiH'facult Partez, partez, tenez-vous en sant.

ROMAND ses mains, passait son temps me surer en largeur et en hauteur la porte d'un cabaret. Aprs chaque mensuration il s'arrtait pour se frapper le front comme quelqu'un qui cherche "la solution d'un problme ; puis, dsespr, il recommenait. Cette trange manie n'avait pas tard d'attirer l'attention tics passantset la foule s'tait forme compacte pour examiner les allures de ce curieux monsieur. Finalement, celui-ci se retourna et s'cria haute voix : C'est singulier ; j'avais de l'argent, il est pass par l ; j'avais un beau mobilier, il est pass par l ; j'avais plusieurs maisons, elles sont passes par l. J'avais des prs, des champs, des bois, tout est pass par cette porte qui a tout au plus 2'n50 de hauteur et tout a t rduit nant Moi seul, je ne puis plus y passer pour m'y mettre nant aussi, car on me met dehors parce que j'ai tout laiss dedans '.... IZtsTVIT-A-TlOlISrl'ardonnerez-vous mon audace D tre mont sur le Parnasse Joyeux De mpriser ia simple phrase lit d'enfourcher mon vieux Pgase Boiteux. Dieu le sait pour quelle cause Je ne puis plus crire en prose Il faut Que commettant crimes sur crime Je fasse rougir de mes rimes Boileau. Nous arrangeons une soire La salle sera dcore Bientt. Membre de la troupe lgre Je \ous adresse une prireUn mot !

La douleur, pas pas nous suivre obstine. Nous atteint, et d'un trait brise le taux miroir O se rflchissait notre dernier espoir, Qui maintenant s'envole emportant nos beaux [songes. II est bien dsolant qu'ici tout soit mensonges, Qu'il taille avoir souffert pour dire : J'ai vcu ! Car notre esprit, bientt dsabus, vaincu, Ayant cherch la joie et rencontr la cendre, En sentant l'ombre paisse autour de soi descendre, Tremble : l'isolement se tait tout alentour; L'on doute du bonheur, l'on doute de l'amour, Et puis, voyant qu'il n'est pour nous plus d'esp| rance, Que la joie est un mot, la vie une souffrance, Vers un pass plus doux l'on voudrait revenir Et glaner quelques fleurs aux champs du souvenir. Mais le pass n'est plus qu'une vaine chimre, Dont le regret nous laisse une tristesse amre : C'est alors que le cceur, vivant, s'ensevelit Dans ce linceul glac que l'on nomme l'oubli. Oublier, oublier! c'est le bonheur suprme, Et je le chanterai peut-tre un jour moi-mme; Combien de malheureux, fatigus de souffrir, Ont appel la mort : oublier, c'est mourir !Louts GROSS.

Extrait 'des (Urbespotiques, Genve 1893H. TREMULKY, DITEUR

Fables traduites en patois bagnard

LOT V *' ET FROMIAT(La cigale et la fourmi)On gros beiigro de lot v Qu'ai rin chu se vouard po d'hiv, Se creyeint qu'ator on snhro un tin On se treiive part bien rechu, Fasay poura fidiura Quand eton a zu meno a dura, lo vo dio qu'on sintie ona fray Tota herba ire coussa de nay. An homia va demanda mareinda : - T'i bona, veil to me prta Cm que f por me verot ? T'est j, t'i pleyreusa de veinda, T'intiet pas, te reindrai le tur-tein ! Pernije ! qu' to fi de tsaud-tein : Repond troinia qu'est preii crapa l bozeno, feg, volat.

Et du restant t t'i pas intiet... Eh bin, ora, crapa ! L. C. (1) Sauterelle verte.

L. C.DESTINEJe vois, en consultant le fond de toutes choses, , Que les plus grands effets ont de petites causes; Car un jour, - d'un beau jour sinistre lendemain-, Un, rien, un inconnu qu'on rencontre en chemin, Change soudain le cours de notre destine.

PROBLME INSOLUBLEUn jour, les habitants de la Guillotire, Lyon, taient tmoins d'une trange opration. Un homme, tenant un mtre dans

Rien de beau comme une femme Il faut que chacun ait sa dame, J'y tiens '. Et sans maudire mon grand zle Rpondrez-vous, Mademoiselle, Je viens ! Car du bouquet du tlnhone Plein des parfums de l'anmone Si doux, Je choisirai la violette, Charmante et modeste rleuretttrj C'est vous ! ,, >.

LE VALAIS ROMANI)Gracieuse te ! Ah veuillez tre Celte qui fera disparatre L'ennui Et que nia crainte serait moindre Si par bonheur je voyais poindre U n oui ! Pendant qu'avec vous je habille De l'horloge avance l'aiguille Toujours Dans le pass le temps s'enfonce Os-je esprer la rponse Ces jours ? Et si ma demande vous blesse Permette/, que je vous adresse Ici Tous mes regrets, une humble excuse Pour l'honneur que l'on me refuse Ainsi :CAROS

3 source de revenu ne pouvait tre dfinitive , autant ne valait-il pas l'puiser, tordre le cou cette poule aux ufs d'or et courir aprs d'autres volatiles. Une double assignation comparatre ne devait pas tarder de venir resserrer l'affection qui flottait vague " encore entre les deux mal maris. Tout en continuant afin de ne point aviver les vieilles questions 1 faire chacun sa popote > soi, ils taient bientt, et sans savoir pourquoi ni comment, redevenus si unis que bien des mnages qui, n'ayant pas l'air d'avoir jamais t troubls, pouvaient dsormais envier , un si parfait accord. Les voisins, qui savent tout, disent que la veille le leur comparution devant le tribunal du district, aucune lumire n'claira les fentres de la baraque en bois qui abritait ' cette dernire nuit commune. Jusqu' minuit, disent-ils, ce ne lut qu'un doux silence au fond du rustique colombier o le coucou patrimonial, tranant contre la paroi son long balancier, battait la seconde avec une rapidit inquitante pour, : les instants compts de la vie conjugale (\.e> propritaires. Plusieurs heures aprs le lever du soleil, Cyprien, comme m par un ressort, se jeta au dehors pour aller s'endimancher dans le petit grenier, laissant la Sche s'ajuster sa guise. Cependant, la curiosit publique en veil n'y tenait plus : les hommes se mirent, assiger l'Ourson et les femmes la Thrse, dans le vague espoir d'en tirer quelque chose, mais il lut impossible de rien savoir; tout ce que l'on remarqua, : c'est que, sur le chemin serpentant au travers des champs, la conversation entre- Cyprien et ceux qui l'accompagnaient en qualit d t^. moins tournait la pantomine. De loin, on distinguait des gestes d'une ampleur nigmatique ; le meunier, entre autres, s"e livrait - souvent certain mouvement de bras rvlant un homme qui administrait une roule un autre. '**"":

UN DIVORCE A LA MONTAGNE(Fin.) Les instances tranrent Sancoze, le savant jurisconsulte , comme l'appelaient par drision les autres avocats, ne demandait qu' laisser couver le tison sous la cendre, un moyen de se donner des poses affaires. .D'un autre ct, Cyprien, ne poussant la roue qu'aux jours de violents orages domestiques, le procs marchait pas de tortue. De loin en loin, une signification comparatre, un mmoire, un mandat de renvoi, apparaissait au village comme pour rappeler que les avocats avaient eu un brusque rveil et voulaient se garder d'interrompre les instances engages Les mois et bientt deux annes s'coulrent sans amener d'autre changement chez les poux qu'un surcroit de frais et quelques feuilles de papier timbr. Peu peu ils s'accoutumrent ce nouveau rgime de travailler ensemble quand la lune s'tait bien leve et de s'envoyer... baigner lors. que l'un des deux s'tait mal veill. Thrse, aussi bien que Cyprien, devait commencer considrer. qu'il et mieux valu, puisque on restait cote que cote ensemble, ne pas grossir la pelote des dbours judiciaires, mais voil, sou avocat avait un si engageant rpertoire de rac-

crocs -lui mettre sous les yeux pour tablir qu'elle gagnerait tout se remettre seule ! Et elle, chaque fois, quittait l'homme de loi avec la conviction que les choses allaient ds lors marcher pas de gant, puis chaque fois, en rapprochant du logis, elle se sentait revenir cette autre ide, rendue commune par une longue habitude, que tout s'arrterait l. Toutes les fois que, vers midi, le colosse occupant les fonctions d'huissier arrivait et dposait une assignation entre l'assiette soupe claire de Cyprien et le plat au beurre de Thrse, le brave ourson trouvait une occasion le se montrer bon enfant, car la Sche, qui ne savait peu prs pas lire, lui disait : Lis, toi qui n'as pas tout dperdu depuis l'cole ! Et, devenu docile, le mari dchiffrait le manuscrit quelconque ; si le contenu concernait Madame, Monsieur lui donnait mme, sur la marche suivre, tous les conseils que lui permettait sa modeste entente des affaires. Souvent, sa dfrence allait jusqu' consentir lui faire des commissions au chef-lieu et, en ces cas-l, Monsieur se prsentait chez l'avocat de .Madame avec la mme confiance que chez le sien, car jamais il ne sortait de chez le dfenseur de la partie adverse sans avoir chaudement recommand les intrts de celle-ci. Les mnagres autour de la fon-taine, les fumeurs de pipe aux carrefours continuaient bien, dans la mesure de leurs influences respectives, attiser les haines, mais plus l'trange couple se reprsentait prochaine la dfinitive sparation, plus la clmence dsarmait l'Ourson en adoucissant du mme coup le cur de mtal de la Sche. Il n'est si. molle tortue qui, tt ou tard, n'arrive au but et, les deux avocats qui attisaient la discorde semblaient plus . presss d'aboutir depuis- qu'ils constataient de la part de leurs clients une propension se tolrer, se supporter mutuellement. Puisque, aprs tout, cette petite

LE VALAIS ROMAND L'audience suivit son cours normal, l'interrogatoire des parties fut du plus haut comique, et Sancoze ne s'tait pas mnag les ' gorges chaudes l'endroit de son client, lequel, bien que n'en comprenant pas long tout ce franais de grattepapiers, avait le flair particulier des mauvais mots qu'on lui dcochait indirectement. A l'heure des plaidoieries, San ' coze, tout proccup de son effet, se leva, toussa, cracha, ternua, puis se dressa de toute la hauteur de sa grassouillette personne avec une solennit calcule (l'homme qui n'a rien des simplicits nes de l'habitude. L'Ourson, droit derrire son dfenseur, n'tait pas les yeux de sur le meunier, de qui il semblait attendre quelque signal mystrieux. Messieurs, dit Sancoze, l'homme que voici est une de ces victimes... Une boxe formidable s'ahattant avec vigueur sur son clos lui coupa la phrase. 11 essaya de se tourner, mais le bonhomme, prfrant taper au dos, tournait en mme temps que lui, hurlant : Voleur de gratte-papiers.... marchand de disputes, tandis que la Sche s'avanait pour faire chorus et gratigner la ligure ce ravageur de ses conomies. La cour et l'assistance se tenaient les ctes pendant que le gendarme, peu conduit souponner une pareille issue des dbats, buvait dans la pinte voisine. Le silence revenu, l'audience reprit son cours, bien que prive des Aeurs d'loquence de Sancoze. La sparation fut prononce. Mais , rconcilis dans la haine commune des redingotes noires, TOurson et la Sche n'ont jamais t plus unis depuis qu'on les a spars. Les voisins, en passant devant le colombier, entendent maintenant d'agrables crpitements de beurre fondu s'chappant par les entrebillements et tmoignant que Cypricn affoye scrupuleusement Thrse et.que celle-ci le paye de retour. Le cur est ravi d'un tel rsultat, dans lequel il voit une preuve divine de l'indissolubilit des liens matrimoniaux, dont les fibres religieuses rsistent au moment mme o se brisent toutes les fibres profanes. Sancoze est all promener ailleurs sa lourde nullit avec sa tte gonfle en baudruche et orne de lunettes ; quelqu'un qui l'a rencontr dit l'avoir entendu se murmurer lui-mme qu'entre l'arbre et l'corce il n'est pas bon de mettre le doigt.L. DANTE-RAYMOND.

pres avaient cru devoir nous lguer sans prtention, a disparu depuis la restauration de cet tablissement. Sans s'arrter rcriminer contre les auteurs probablement innocents de cet acte tout gratuit"de vandalisme, ne pourra4t-on pas, tandis qu'il en est temps, demander publiquement que ce naf, mais prcieux jalon de notre histoire nationale soit rtabli. O A S S E - T T E S Solution de l'acrostiche gographique du N" 3. ' > rno f immat Mscaut -jage c/: eine O harente X ougly Ont devin : Annette, Olten. Albano Fama, Saxon. Asmode, Martigny-Ville. Georges Cornut, Vouvry. Les Bileux de MartignyHourg. Edredronspis. T, Gay, Monthey. Rsda, Sion. A. Vaudan, Berne. Eljane Gillioz, Martigny-Ville. Anglc, Aigle. La prime (* Bar les sentiers ) est chue A. Vaudan, Berne.

FOLK-LOREDictons de la saison : Camintran .Mina no plan La Carayma dure tant. Coutumes. Il existe dans la valle de Bagnes une habitude spciale au mardi gras, consistant cacher la marmite contenant le dner du voisin. Cette coutume tend disparatre parce que le Carme tant de moins en moins scrupuleusement observ que jadis, le pot au-feu carnavalesque devient aussi moins copieux, puisqu'il est rare qu'on affronte encore quarante jours d'abstinence la file. Tour ce faire, le ravisseur inconnu guettait l'instant o la maisonne, distraite par la vue des masques en oripeaux, s'loignait de la crmaillre et, aprs avoir dcroch le potau feu, il allait festoyer au loin sans se soucier de l'humeur du vol qui. d'ailleurs, n'et pu se fcher sans se rendre grotesque

CHARADEUne troupe d'oiseaux retournant en Afrique C'est mon premier. Mon second m'.i-t-on dit chaque jour se fabrique Clie/. mon bottier. Au cirque on voit mon tout ; ailleurs ? Oh ' [pas possible, Bien sur que non, Car c'est un casse-cou , une chose terrible Sans exception.

Prime : A/ma nach hraldique suisse.

ANNONCES

""

GLANURES HISTORIQUESIl y a une srie d'annes que l'on remarquait avec grand intrt au mur de l'ancien Htel de la Tour, Martigny, l'indication du niveau exact atteint par les eaux de la Dranse lors de la fameuse dbcle de 1S18. Ce monument historique du plus haut intrt que nos braves grands

jeunes chiens du St-Bernard. Authenticit de race garantie. S'adresser au Valais Romand.

M I E L DES A L P E STREMIR QUALIT

absolument pur et naturelM. C H A R V O T , a p i c u l t e u r B a g n e s (Valais) Vente (selon dsir) par kil. ou \ kil

j^PARAIT LE Ier & LE i \ DU MOIS/ JOURNALne

^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ M**********' KASM*SM*M: -

LITTERATUREPOPULAIREKT

LE VALAIS ROMAND^^^^i^^^^^^^M^m^^^M^^^^^^^FAdresser toutes communications L. COURTHION, rdacteur, Bulle (Suisse) AbonnementsPour la Suisse, un an . . . Fr. 3 six mois . . . - 1 75 Union postale, (payable d'avance) . 4 50 par an

NATIONALE

AnnoncesSuisse 0.25 cent, la ligne Etranger o. 3 5 r . Rabais sur annonce.", rptes.

"3*=

SOMMAIRE. Chronique, L: C. L'enversdes cieux (posie), BESSE-DE LARZES. Uu-

, tilili: ,iu patvui; MTRE TiNE. Les esprits de Tourbillon, SOLANDIEU. Chansonnette ddie l'Acadmie de St-Mauricc ? ? Questions et rponses. Folk-Lore. ' Casse-ttes. Annonces.

CHRONIQUE

.

Quoique nous fassions pour cela, nous ne pouvons tre toujours joyeux et ce commencement de carme o le ciel paratrait s'embrumer tout exprs pour nous faire mieux sentir notre propre nant au milieu de celui des choses qui nous entourent, nous plonge toujours dans un monde -de penses intimes, clans une sensation plus vive et plus intense de l'universelle misre des desseins des hommes, lesquels ne sauraient jamais assez mditer l'allgorie du jour des Cendres : Memento homo quia pulvis es et in pnlverem revertcris ! Le soleil nimb dans l'paisseur du brouillard nous parait un vaste -cadran suspendu au beffroi lointain . de l'ternit, et, .ds que nog oreilles croient y entendre sonner la clture des folies carnavalesques, les plus insouciants mme tendent l'oreille pour compter les coups. Les plus orgueilJeux y lisent avec l'effarement du clbre roi babylonien ce Mane,

Thcel, Phares de leurs folies et de leurs errements : Memento... Mais le grand nombre a nanmoins cette sensation que le mardi gras et la grande dbride de nos joies ne sont pas moins indispensables notre existence que l'ouragan auquel succde un silence absolu de. l'atmosphre planant sur la campagne par lui rafrachie ou que l'onde salutaire rgnrant la frle plante tout en faisant flchir les gros pis orgueilleux de leur opulence : Memento... Que ne retentit il plus souvent que cela nos oreilles, ce memento... hommes et pour donner force et courage' tel qui en a besoin et pour rduire son exacte mesure le prestige exagr de tel riche ou de tel puissant de la terre ! Memento... vous tous qui, faisant de votre semblable un jouet, prenez au-dessus de lui une place usurpe... Promne encore, 6 Guillaume, ton corps mortel sangl dans une tunique immacule de cuirassier blanc, exhibe ta face olympienne sous le casque plaque carre de uhlan, celui de dragon de la garde ou d e dragon volant, cache ton bras ankylose sous le dolman du hussard..., que peut faire cela dans la grande marche ininterrompue des annes qui

s'opre moins bruyante, mais plus terrible et surtout plus sure que celle de tous tes fantassins ? Parle-nous de ton canal de Kiel, de ton auguste grand-pre et de ce Dieu dont tu as sans cesse le nom la bouche, dont tu te rclames plus souvent que le Pape lui-mmei sans doute parce que nul autre homme que toi ne se compare lui. Toaste ton aise, harangue ton arme force de t'couter, ton peuple contraint de t'applaudir et continue ne pas prendre garde que, durant ce temps, tous les philosophes de ton empire dfilent derrire toi, te soufflant l'oreille : Memento homo quia pulvis es... Et qu'importe encore, dmissionnaires d'hier, que votre carrire s'arrte ici ou l ? Que fait cela au grand cadran qui marque une plaque argente dans la brume grise r Est-ce que la Suisse d'autrefois n'a pas eu ses serviteurs comme celle d'aujourd'hui ; est-ce que celle de demain n'aura pas des hommes organisateurs heureux ou malheureux de ses futures destines ? Le monde sera-t il chang selon que votre ferraille aura heurt quelques pavs de plus ou de moins ? Memento... Oui, Memento... Mcmentote /'.-. nous tous frles humains attards nous rendre l'existence difficile, alors que

2tout effort devrait tendre partager le plus agrablement possible le capricieux gteau reu de la destine, qui nous donna chacun la mme mchoire pour y mordre ! Pourquoi nous entredchirer au lieu de nous entr'aimer, de nous former au pardon mutuel de nos communes faiblesses, au soulagement rciproque de nos ternelles misres ? . Aussi faudrait il que le calendrier tout entier ft compos d'alternances de jours de fte et de jours de recueillement, de carnavals et de jours des Cendres. En trinquant avec bon enfantisme un jour et en se rencontrant le lendemain dans un ressouvenir de son origine obscure, l'homme n'en serait que meilleur. Perptuellement plac en lace de sa faiblesse, il cesserait de se mprendre sur l'importance d'un galon, d'un sabre, d'un plumet, d'un oripeau quelconque : conscient de son inpuisable ignorance, il serait moins arrogant envers les simples car nous sommes tous des simples a ct d'autres esprits plus lorts que nous ; convaincu du nant des titres et des fortunes, il ferait moins souvent parade de celles-ci. et de ceux-l, car il lui resterait constamment dans l'oreille un vague bourdonnement du jour des Cendres : Memento quia pulvis es et in pulverem revertens. L. C. L'ENVERS DES CIEUXPourquoi, dit un entant, ne vois-je pas reluire A u ciel les ailes d'or des anges radieux Sa mre rpondit avec un doux sourire ; Mon fils ce que tu vois n'est que l'envers des cieux ! Et l'enfant s'cria, levant son il candide Vers les divins lambris du palais ternel : Puisque l'envers des cieux, mre, est si limpide, Comme il doit tre beau l'autre ct du ciel ! Sur le vaste horizon quand la nuit fut venue, A l'heure o tout chagrin dans un rve s'endort, Le regard de l'enf: n: s'lana vers la nue ; Il contempla l'azur sem de perles d'or. Les toiles au ciel formaient une couronne Et l'entant murmurait, prs du sein maternel. * Puisque l'azur des cieux si doucement rayonne, Oh ! que je voudrais voir l'autre ct du ciel ! .

LE VALAIS ROMANDL'anglique dsir de cette me enfantine Monta comme un encens au cleste sjour ; Et lorsque le soleil vint dorer la colline, L'entant n'tait plus l pour admirer le jour. Prs d'un berceau pleurait une femme en prire, Car son fils avait fui vers le monde immortel ; Et de L'envers des cieux franchissant la barrire, 11 tait all voir l'autre ct du ciel !BESSK-DE LARKKS.

L'UTILIT DU PATOUY a de dzein que lison la Valay Romand por lo playsi de trov quques contes en patou et d'tros que peiilont pas soffri e sorta de leingdzo. Eh bin, sont li premi que l'an raison et li darray que l'an t. On de ste z'ans pass, on dzo que fasay ona de ces tzaleu que faudray s'condre din li feintes d'un glach por etsap la transpirachon, on Angle, pi long que lo Rheiino et tot habillia de drap carol, arrive u may en de Dztie di z'Orgosses : A oh ! mo boeoup trinspirchene. Vol-v vende lait mo ? Y ein a pas de pomay ino par ce ! que li repond Dztie. Mo pas dmind pomay , mo dmind lait ! Dztie, que l'avay ft l'coula de recru et que savay quques mots de franc, li repond : V-ites adray Angle '.... Pas de pommier pas de pommes !... Pas de pommes pas de l ! * Alo si pas de lait, mo boeoup soif; donn mo petit-lait... Pas de grand l !... pas de petit ! L'Angle, troveint pas lo moyein de se fire compreindre, a diu bayre d'ivoe tot lo dzo. Se l'usse chu predzi patou, ona semblbla histore saray pas arreve.1 IJt, patois de - loir . sorte de mulot qui habite le tronc des pommiers et vit de pommes.

LES ESPRITS DE TOURBILLONSOUVENIRS D'UNE EXCURSION

Le voyageur qui passe Sionpour la premire fois est frapp par le coup d'oeil pittoresque et superbe de la contre. Le petit chef-lieu du Va-

lais est bien un des coins les plus agrablement situs de notre belle Suisse, et le touriste en qute de beaux sites ne manque pas d'exprimer hautement son admiration la vue du magnifique panorama qu'offre toute la longue valle du Rhne, les environs de Sion en particulier. Ce qui donne surtout la ville episcopate son cachet original, ce sont les mignonnes collines qui l'entourent, avec leurs vieux chteaux qui, de loin, ressemblent des forteresses. Montorge et Tourbillon ne sont plus que des ruines, ces dernires grandioses encore, tandis que Valre a conserv presque intactes l'antique demeure des vques et son imposante basilique. Mais revenons Tourbillon, dont le gardien, un fin matois, nous offrit un jour, un ami et mot, de nous ouvrir les portes et de nous narrer, grands traits, l'intressante histoire. Nous voici donc devant le grand portail en ogive ; notre mentor nous montre en passant la place o les vidomnes, autrefois, vendaient la justice, et les pierres d'infamie qui servaient de sellette aux accuss, puis nous pntrons dans une vaste enceinte qui tait la cour du chteau, l'n morne silence rgne maintenant derrire ces murs lzards ; entre les petits pavs, que jadis tant de talons peronns et de mules lgres ont pitin, une herbe chtive, sans vigueur et sans coloris, pousse pniblement, dvore aussitt par les ardeurs d'un soleil brlant. On se sent vaguement saisi d'une sorte le vertige dans le silence spulcral de Ce lieu dsert, au milieu de ce lamentable croulement, o respirait il y a quelques sicles seulement tant de splendeur et qui ne prsente plus aujourd'qui que l'image de la dsolation. Sic transit gloria mundi'. Mais franchissons la cour et pntrons dans cet hmicycle que domine une tourelle o probablement la garde du chteau faisait le guet. Nous avons devant nous la chapelle, la partie la plus dvaste de ce pauvre Tourbillon. Rien ne rappelle ici

LE VALAIS ROMAND ce que fut, au temps des princes'vques, ce petit sanctuaire. Les murs ont leurs fresques ronges par les injures de tous les temps et la main de quelques vandales inconnus, et il est permis de se demander comment il se fait que nul n'ait song protger ces richesses historiques et archologiques contre une aussi rvoltante mise sac. Mais ne nous abmons pas dans d'inutiles regrets, pensons qu'ainsi Dieu en avait dcid et laissons maintenant la parole au gardien madr qui nous donne, d'un air enthousiaste et presque convaincu, son petit cours d'histoire, dont je vous fait grce, cher lecteur, pour revenir au vritable objet de mon rcit, soit aux esprits de Tourbillon. C'est le gardien qui parle. Eh bien, messieurs, vous voyez devant vous la place de l'autel o officiaient au XII e sicle les prlats de rsidence Tourbillon ; approchez-vous et frappez le sol du talon de vos bottes. Nous n'avions pas de bottes, mon compagnon et moi, nous frappmes nanmoins rsolument du pied droit et nous jetmes un regard scrutateur sur notre bonhomme qui suivait nos mouvements d'un air important et qui figurait assez bien un moniteur de gymnastique commandant l'exercice. >-': Eh bien, n'avez-vous pas entendu rsonner ? Nous avions effectivement peru un son creux et nous en demandmes la cause. Eh bien (le gardien commenait chaque phrase par cette, formule) sous ce terrain que vous foulez, il y a un trsor immense, enferm dans un coffre de fer ; l'origine en est in certaine, mais on l'attribue gnralement aux premiers vqus qui vinrent d'Octodufe Sedunum. On a tent dj maintes fois d'enlever ce caveau-souterrain le trsor qu'il recle, mais bien inutilement, car il faut que j e vous le dise, (ici le gardien jeta un furtif regard autour de lui, baissa la voix, et, avec un geste la Frederick Lematre, qui nous fit Courir de petits frissons sous la peau,) ce trsor, est entre les mains des esprits qui en ont reu le dpt sacr et qui le soustraient la rapacit des oiseaux de proie humains ! La figure nous parut d'une hardiesse toute rhtoricienne et, pour toute rponse, nous pouffmes simultanment de rire. Notre guide en parut vivement froiss, car il reprit aussitt : Vous avez beau rire, cela ne changera rien la chose, et vous pouvez tenter l'preuve, comme l'a fait, l't dernier, un antiquaire acharn que j'avais amen ici et qui avait essay, au moyen d'un pic, d'enlever la dalle qui ferme ce caveau. Ah ! et qu'est-il arriv ? Notre curiosit piqua le gardien qui s'enflamma. Eh bien, ce pauvre diable d'antiquaire, au premier coup de son outil, a t projet avec sa pioche, dix mtres du caveau, l. dans cet angle, o il a cogn assez rudement de la tte ; heureusement c'tait un allemand, il ne s'est pas fait grand mal. Puis aprs une pose, il continua : La prsence ici, des esprits, est vidente ; si vous y venez certaines heures du jour, de prfrence la tombe de la nuit, vous entendrez de l'autre ct tie ces murs, des personnages qui chuchottent, si vous sortez pour les surprendre, vous entendrez les voix gmir l'intrieur on dirait qu'ils jouent cache-cache : ce sont les esprits qui font le guet. Nous emes l'air de trouver la preuve concluante et aprs avoir rendu un hommage pcuniaire l'rudition du trs docte gardien (ce qui sans doute lui importait le plus) nous reprmes, en riant aux larmes, le chemin de la cit. Un jeune homme et sa fiance nous croisrent en route, allant au crpuscule, chuchotter d'amour sur le prlet de Tourbillon. Ami, dcouvrons-nous, me dit mon compagnon, devant les esprits de-Tourbillon qui passent !... SOLANDIEU

S

CHANSONNETTEddie

l'Aeami.e U St-Kaute".*).Sur Fair iju'o/l y mettra ! 1er Couplet Entre poire et fromage Certain jour de gala, Un chauo ne fort sage, Soudain s'illumina. Dame philosophie, Se dit-il, a du bon Mais une acadmie! C'est tout revenant lion. lief. Oui, c'est de la tblie, De croire aux sots mtiersVive l'Acadmie ! Vivent les chevaliers ! Un allchant programme Vaut les meilleurs atouts. Savant et grande dame, Apportent leurs cent sousLa gloire n'est pas chre, A ce taux-l, vraiment, Car on sait qu'une affaire Le grand nerf, c'est l'argent ! On chrit la gloriole En Valais comme ailleurs, Et maint perd sa boussole En rvant aux honneurs.. Mais aussi l'on se pose! On va le nez au vent. On voit la vie en rose, On lorgne le manant ! Remonter aux croisades Pour chercher du blason, Voil de ces toquades, Qui rident plus d'un front 1 De la docte assemble, Obtenez donc l'accs Et pour peu de monnaie Vous aurez vos quartiersIci tout beau mrite, Est bientt couronn. Le talent brille vite, Quand on est bien not t Et si la malcchance, Maltraite quelqu'ami! Le ciel de l'indulgence Est tout ouvert pour lui L A i t temple acadmique Tout art est en faveur, Jusqu'au truc magnifique: D'Henri, le bel auteur ! Qui, par une prface, S'annexe un manuscrit, Et pare sa besace Du plumage d'autrui. Si dans la capitale Certain Roger Beautemps. S'est mis dans, la timbale D'illustrer ses parents,

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LE VALAIS ROMANDC'est qu'il a du gnie, Ce petit savant-i ! Et la biographie, C'est fait exprs pour a. Tel prsident d'Agaune, Vieux receveur d'Etat, Sur les brouillards du Rhne, Cherche son rsultat. Bien plus tort au comique, Il y fait mieux ses frais Et c'est l'art scnique Qu'il doit ses vrais succs. A Monthey l'on s'enflamme Et qui ne briguait rien, Firement se proclame : Acadmicien ! Tel, fait dans le Celtique, Tel, pose en Cicron ! Aussi fait-on la nique A u vieux fou de Piron. C'est tout qu'ils s'adonnent Ces immortels savants Et le mal qu'ils , ce qui a l'ait dnommer un bastian tout homme afflig d'une colonelle moustache ou d'une femme qui, plus riche que lui, tirait parti de cette supriorit extra naturelle pour le museler. Ce mot bastian a ainsi t rapproch de t Sbastien , et le pauvre saint que l'on nous a appris connatre jeune, attach un arbre et cribl de flches a d. bon gr mal gr, sentir la piqre d'une flche nouvelle non moins cruelle que les autres, celle d'une drision immrite. Et qui lui dcoche cette flche en faisant de ce clibataire martyr le patron des maris martyrs r La catholique population de la campagne fribourgeoise. O ironie ! 3m* question. D'o vient qu'une jeune fille pour qui la nature n'a pas eu de sourire a gnralement le penchant de rechercher la socit des jolies, de celles que la capricieuse desse gratifia de tous les charmes? (Il semble pourtant quiconque rflchit une seconde, que la laideur n'aurait rien gagner provoquer de semblables contrastes). (Rponse avant le 20 mars.)

nise, durant la dernire semaine de carnaval, des socits de danse faisant parfois autant de scissions que le peuvent exiger la politique, le degr d'esprit de caste, ou telle rivalit entre reprsentants des sexes faible ou fort. Le premier dimanche de carme (des Brandons) les jeunes filles, rendant leur politesse ceux qui les ont invites, organisent, dans le local mme du bal, une familire agape o se fait une effrayante hcatombe de gteaux, dont deux ou trois des plus en vue du groupe ont patiemment recouvr le froment et le beurre chez leurs compagnes.

O A S S E - T T E S Solution de la charade du Ar 4 VOLTIGE (Vol-tige) Ont devin : Montagnarde, Sion. Georges Ccrnut, Vouvry. Pierrot. Racso, Monthey. Fernand Couchepin. Lausanne. Bb-Chouchou I. - Eliane Gillioz, MartignyVille. E. Coquoz, La Planta, Sion. Jeanne d'Arc. A. Vaudan, Berne. - - J. Dfayes Leytron. Castagnette, Genve. Angle Aigle. Colibri. La prime (almanach hraldique) est chue Bb-Chouchou I.MOT EN TRIANGLE

FOLK-LOREPitons de la saison : 1 Fevray gordze de leii Cavoua d'. (C'est--dire que lorsque fvrier commence par gueule de loup grands froids il s'achve par une queue d'or, soit par un beau soleil. Tel n'est pas le cas cette anne, o ce dicton est renvers.) .May de Ma Faut slri sop. COUTUMES C'tait dimanche dernier le Dimanche des Brandons. Nul n'ign 3 que dans.nos villages la jeunesse orga-

1. Une clbrit valaisanne. 2. La synthse de sa mission. 3. Le lieu de sa naissance. 4. Prposition. 5. Instrument de gomtrie. Prime: I n volume.

) Compose ver.v iXSo.

ANNONCESjeunes chiens du St-Bernard. Authenticit de race garantie. S'adresser au Valais Romand.

SESTIONS

ET

RPONSES

Aucune rponse ne nous tant parvenue sur notre dernire question, relative au choix de la SaintS1>astien pour accrocher ou planter une pointe de sapin devant la maison du mari rput incapable de porter sa culotte sans une participation plus ou moins complte de la diplo-

MIELDESALPESPREMIRE QUALIT

absolument pur et naturelM. CHARVOT, apiculteur B a g n e s (Valais) Vente (selon dsir) par kil. ou i kil.

-SOMMAIRE. Chronii|ue, 1.. C. Bras dessus, bras dessous (posie), OSCAR P. Onaveparachon J'/ionueu, TZARI.E Dl Z'ARPALKS.

Le facteur des Alpes (chanson), T.. C. Une mu.se remarie! notice sur Besse-de Laize), (); (.'OMETTANT. Glnures historiques. Casse-ttes.

CHRONIQUEEntre autres revers de mdaille que prsente notre ge de progrs effrn, un de ceux qui offrent le plus de relief est bien celui de la mise dans la mme balance de tous les hommes, et, par consquent, de tous les esprits, des intelligences les plus varies. Et, pour comble, la faible balance est actionne par qui : Tantt par le doigt brusque du Temps, tantt par un courant d'air chapp des ntrebllements de portes ' au seuil desquelles tient bavette la commre -connue sous le nom d' Opinion N publique ! . C'est cette obstine mdiocratiation de tout ce qui peut rester d'esprits d'lite que nous devons aujourd'hui Pchec de ces mmes esprits sous les coups de massue de la Supplance. En un temps comme celuici, o chacun veut son heure se signaler dans l'tendue du champ social, pareil un.pavot aux clatants iptales, on serait bien naf croire

que le Tarquin le moins superbe ait une autre proccupation que celle d'abattre ce somnifre pour briller seul. Libre aux journaux politiques de tirer l'aise leur morale de la rcente invasion du Grand Conseil par les supplants, notre tche, nous, est de tirer un autre genre de morale de la journe du 9 mars. Cette doublure de notre Corps lgislatif ou plutt ce revers de la peau, puisqu'il s'agit de corps se compose, qu'on le remarque bien, des lments les plus disparates que l'on rencontre la surface du pays. Aussi bien, en dpit que certains d'entre MM. les supplants ne paraissent pas vouloir tre plus ambitieux que de raison, il ne convient pas de s'y fier. Jeune, le. supplant ne saurait se rsigner accepter un mandat aussi effac autrement que la touriste anglaise acceptant la courte chelle qu'on lui tend, mais l'abandonnant aussitt pour s'lancer en selle et se comparer la caracolante amazone. Donc, ce supplant jeune .n'est pas< n supplant . Et, de fait, ils sont lgion parmi les dputs ceux qui ont profit de cette courte chelle et ,1'ont liu^jjotjeteei au rancart comme jamais inutile. En effet, pour peu

qu'il ait la tte prs du bonnet, le reprsentant intrim ne s'accommode pas longtemps de cette vie d'antichambre, il lui faut le trne de reprsentant, et, si .on le lui refuse, il finit par dserter, bien qu'on ait aussi vu des dputs redevenir supplants plus tard, c'est--dire lcher la selle et les rnes pour la modeste courte chelle. En revanche, le retors, le demicampagnard tte dure persiste toute sa vie ; viss perptuit sur son escabeau intermittent, il y demeure, ne ft ce que pour agir tout autrement que le dput qui le dlgue l'Assemble. Notaire effac le plus souvent, demi-paysan d'ordinaire, vieux coq villageois quelquefois, il garde jalousement son poste, simple histoire de prouver ces moutards de dputs ns d'hier , que lui-mme aussi est t quelque chose. Aussi, ces supplants vieux, model"" ;, sont-il aiss distinguer du reste de l'assemble : ici, gauche du prsident, voici ceux du Haut-Valais qui, l'appel du secrtaire ont rpondu hier... Ttes graves et rudes, poses les unes en long, les autres en large sui l'chin, visages que jamais n'claira le rire, taills coups de hache dans le bois de la masse.L, gauche, voici ceux des val-

L E VALAIS ROMAND les du Centre et de quelques rgions du Bas, tout dsorients d'avoir d laisser au vestiaire le patrimonial parapluie bleu, compagnon perptuel de leurs visites au cheflieu, vrai toit de baraque foraine, relique familiale, hritage des hommes de 1er de 1840, dont il se servent pour battre la mesure et entonner avec les copains du Haut :Plus nous venons, Plus nous fermons L'oeil l're nouvelle : Nous tenons par le mors Bioley, Beck et consorts, Car la Propor... Car la porti... Car la Propotionnelle Sortira de cans Grce aux vieux supplants.

L. C. BRAS DESSUS, BRAS DESSOUSLa nature est si belle, A la saison nouvelle, Allons travers champs Respirer le printemps ; Sur mon bras est pos celui de mon aime, Rveur je te parcours, solitude embaume, Est-il bonheur plus doux ? Je foule aux pieds l'herbette Tout en causant fleurette Bras dessus, bras dessous. J'aime voir la ieuille La campagne entaille Ce cher bosquet fleuri O l'amour m'a souri ; Nous sommes l bien seuls,' cachs aux yeux du [monde, Je ne veux couter que ma charmante blonde Sans nul tmoin jaloux. Tout nous parle de roses, L'on se dit bien des choses Bras dessus, bras dessous. Loin du chagrin aride Passe le temps rapide, Humides sont mes yeux Au moment des adieux ,J'ai murmur bien bas son charmant visage : Adieu ma douce enfant, espoir et bon courage. . Oh ! je le dis tous ! Le paradis sur terre C'est, philosophe austre, Bras dessus, bras dessous !OSCAR P.

OIA BtfABACEOI S*H0IX1V(Patois de Trois-Torrents) Dzoset Rosseton tay n din ina car elle est, coup sr, bien jolie. Cela se lit entre les plus troites lignes par la confiance qu'elle met en l'irradiation de la beaut. Bien des gens supposent cette suprme vertu matrielle aisment separable des vertus de l'me. Mais notre correspondante n'a pas de ces craintes qui blasent. Jugez vous mmes : < La jeune fille laide qui recherche la socit des jolies, lors mme qu'elle sait ne rien gagner au contraste, pense qu'elle n'a, en tous cas, rien perdre.. Les plus jolies sont gnralement aussi les meilleures MYRHA.

L E VALAIS ROMAND falote est emprunte de celui-ci. 11 est pourtant si ais de se rendre compte que les soupirants font cohue autour de la beaut et que, tt ou tard, les nombreux dus s'abandonnent au dsespoir. Eh bien, il est toujours bon de se trouver l l'heure voulue pour scher les larmes, calmer les imprcations l'adresse de l'infidle, comprimer les sanglots ou arracher le revolver que l'amoureux brandit sans vouloir s'en servir, histoire de se faire cajoler. Dans les heures d'motion, la simple caresse d'un laideron peut exciter l'enthousiasme de ces nafs d'hommes. Il est toujours bon de se trouver prsente une heure de crise. Yves Ciuyot est devenu ministre force de se tenir dans les couloirs du Palais Bourbon aux heures de crises ministrielle et moi je trouverai me marier que dans l'escalier ou l'antichambre d'une plus belle que moi dcide congdier l'un ou l'autre de ses sujets de rserve.LA SYLPHE.

- Madame dsire,... que dit lo martchand. Io voudra on bi layvro de preyires, monseu, mn faut que say tot ein latin. Mn lo martchand que vay qu l'a fire li d : sexv.^

patoiseurs de tous. Pour le Valais, nous trouvons : E fint'in d'i-z'anslians (chanson 1 et /; renolle que veil se fire asse grossir qu' borriatzon (fable; en patois bagnard par Louis Courthion ; une collection de * Proverbes en patois de Vionnaz, runis par M. Gilliron professeur de langues romanes l'Ecole des Hautes Etudes de Paris; Was eine ObcrwalLiserin von der schonen Mailnderin erzhlt (Rarogrie) ; Der Bozo am Blatturschutz in Emd. (Xaters) par M. Tscheinen. C A S S E - T T E S Solution du Mot en triangle X" 6 G 1 L L 1 I) E A 1. ]: B A I. A A S .1 Y S O X X Ont devin : Un trio, Martigny. Ed. Coquoz. La Planta, Sion. Un entt, Monthey. Un jeune papa, Bulle. ._M O T CARR SVLLABIQUE. Mon premier est un nom d'avocat Nantuate Qui porte mon second ni blond, ni blanc ni | noir. Tout cela dit fort peu, lecteurs je le constate, Mais un peu d'attention vous le fera savoir : Mon trois tient son renom de ce qu'un ou|verain Y vcut et mourut, citasse de son tat. Le royaliste y tait souvent plerinage Mais si vous y allez, vous chercherez en Tain Ne rut ce qu'en image Notre mme avocat.

FOLK-LOREDictons de la saison : i) May d'Avri Faut slri se covri 2) Se jamais Pte vin Jamais, bi tein vin COUTUMES Je ne crois pas que de toutes les coutumes populaires que les ftes de Pques nous aient laisses, il en soit une plus touchante que celle reste en honneur Sembrancher. Quelques jours avant la fte, les autorits communales procdent l'installation du tonneau pascal dans la cave bourgeoisiale. Tous les palais comptents, sans exclure ceux des journalistes de passage, sont requis pour constater la qualit du liquide qui reposera l, au frais, jusqu'au jour de la Rsurrection. Alors, le dimanche de ' Pques, sitt aprs les offices, une vaste table est dispose devant la Maison de Ville couverte d'tincelantes et vnrables channes (brocs d'tain) dcores des armes de la bourgeoisie et fourbies pour la circontance. Tout autour, s'alignent en longues piles les tranches de gteaux aux ufs. Le prsident de la commune et les membres du conseil municipal font cercle derrire la table, graves et comptents, attifs de leurs vtements noirs, la face pourpre mergeant en bouquet de roses du col bien empes.

BIBLIOGRAPHIE. Vient de pa.'aitre sous les auspices de la Socit littraire de Zurich,r

chez M. Albert Mller, libraire en cette ville, Aus allen Gauen un lgant volume sur papier de luxe o sont rprsents par des chansons dans leurs patois respectifs, tous les cantons de la Suisse jusqu' et y compris Genve, qui en est le moins

D'ici quelques numros, nous aborderons la publication d'une < Histoire de la Musique aujourd'hui Harmonie de Monthay, crite par un de ses anciens membres. Le J'alais Romand serait heureux de faire de mme pour les autres principales musiques du canton, quel que soit leur ge ou leur notorit. Il engage donc vivement les vtrans du piston daigner prendre la plume pour collaborer selon leur lumires l'histoire de l'art national.

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AIIAlTUvl'\HK'ir>nR|i)IS

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LE VALAIS ROMANDAdresser toutes communications L. COURTHION, rdacteur, Bulle (Suisse) AbonnementsPour la Suisse, un an . . . Fr. 3 six mois . . . 175 Union postale, (payable d'avance) . + 5 0 par an -SOMMAIRE. Le Valais Genve, L. C. A l'Harmonie, Musicus. La Confection c Dominique Avonture. Une muse remarie (fin), (). COMETTANT. Le Conseil paternel 1 chanson 1, Louis GARD. Casse-ttes. Avis Annonces.

AnnoncesSuisse 0.25 cent, la ligne Ktranger 0.35 . , Rabais sur annonces rptes.

LE VALAIS A GENVEC'est bon pour le Vaudois M. de Meuron, terrass par le vote genevois du 22 mars, de dire : Demeurons chacun chez nous ! Le Valaisan n'a pas s'inquiter de l'accueil qui lui sera fait Genve, car, ne se mlant que fort peu des affaires de ses voisins, il est toujours le bienvenu. Il le sera mieux que jamais dans la ci-devant Rome protestante qui s'apprte devenir le Paris de la Suisse romande. Cette anne 1896 aura le privilge de rtrcir d'un grand nombre de mailles le lien qui runit par dessus toute la longueur du Lman le Valais et Genve, ces deux cantons qui, si diffrents de physionomie, se ressemblent peut-tre le plus par l'me, par le caractre chevaleresque descendu jusque dans la chaumire, par la-sympathie mutuelle et mme par 'la bonne touche de leurs gendarmes. *i v ' Dans cette voie du rapprochement, l'lan des Genevois irait mme plus

loin encore que le ntre, surtout si l'on s'inspire d'un article bibliographique dont m'honora jadis dans le Journal de Geneve le distingu pote Loui* Duchosal et qui dbutait par ces mots : Depuis nombre d'annes, le Valais fait presque partie du canton de Genve... (Quiconque n'et compris que c'tait l l'exhalaison d'une me sensitive, se ft ht de brutalement rapprocher cette perle potique de cette pierrerie colorie chappe en 1871 un bourgeois solennel qui, soulag de savoir la Commune crase et l'Europe pacifie par la force, s'cria : Maintenant, si la France essaye encore de bouger, nous en faisons un canton suisse ! Par l'apparence, tous les extrmes sont susceptibles de se toucher, jusqu' la parole dlicate du pote et la sonore outrecuidance d'un Joseph Prud'homme. Toutefois, de l'un l'autre, la pense diffre du tout au' tout, car si jamais le Valais, devait devenir genevois, ce serait pour que Duchosal put accrocher sa lyre aux pchers de nos vignes ou la vote de nos caves et y chanter la fracheur coquette, de . nos montagnardes en clbrant le capiteux dlices de : notre, divine Malvoisie!.. Quel bonheur !... M ;\" r '.;

IJien au contraire, la France devenue canton suisse et Paris sige d'un Grand Conseil, tous nos prfets montagnards intrigueraient pour nous dlaisser et transfrer leurs prfectures dans des chefs-lieux de districts tels que Lyon et Marseille o les prfets logent dans des palais. Plus de prfets en Valais!... juel malheur !

C'tait donc bien le moins que le Valais non compris le district de Genve qui et exig sur l'cusson. la place- pour une quatorzime toile - prit une place prpond rante dans l'enceinte du Village suisse . Non pas qu'il y brille par le style ou le luxe de ses btiments, mais il y trne par . le pittoresque, par ces groupements de raccards, foulons, greniers, chalets et grangeons que l'on s'entte l-bas ru'fiir sous le titre de mazots alqrs que c'est tout au plus si nous ;jr trouvons un seul exemplaire de ce genre d'habitation. Car ces nafs grangeons juchs sur des rondelles de schiste avec la tranquille liar-., diesse des constructions montagnardes sentent bien plutt le foin coup que le vin en fermentation. Plus familiers aux. chants idylliques qu'aux

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LE VALAIS ROMANDAlors ! expliquez-moi pourquoi tant de potes Ont chait le baiser dans leurs vers enflamms Pourquoi dans tous les temps les plus illustres ttes En l'honneur des baisers ont fait des bouts-rims !...

D'autres encore ou peut-tre toujours les mmes se plaignent de n'avoir pas assez de papier pour un argent qu'ils gardent d'ailleurs soigneusement au fond de leur poche. A ceux-l je rpondrai par l'anecdote suivante : Un jour, me trouvant dans une mise publique de collections de journaux, je m'approchai de quelques personnes discutant la valeur de chaque lot. Un vieux financier vantait srieusement le Bund, cause sans doute de ses bulletins de Bourse, lorsqu'un marchand de lgumes l'invectiva de la plus belle faon : Votre Bund', il a beau tre grand et paratre tous les jours, je prfre le Carillon qui ne donne que 52 numros par an. Ce sacr Bund, il ne peut pas mme servir envelopper des betteraves, il va tout en pte !

Existe-t-il au monde une pire btise ? Oh ! grands dieux ? qu'il fut sot l'inventeur [du baiser ! Jusqu'o donc atteindra notre humaine sottise ? ! Dire qu'il est des gens- qui peuvent s'en griser ! Qui pourrait m'expliquer pourquoi tant de potes Ont chant le baiser dans leurs vers enflamms ? Pourquoi dans tous les temps les plus illustres ttes En l'honneur des baisers ont tait des bouts-rims ? Quelle est donc la saveur et suave et piquante Qui rside en cet acte et le t'ait tant priser ? D'o vient la volupt si douce et remuante Que l'on dit procurer un amoureux baiser ?... Le bonheur serait-il dans ce mouvement drle Que la lvre excute avant de se poser ?... Mais les lapins alors auraient un bien beau rle : Ils goteraient toujours le plaisir du baiser ! Non, c'est peut-tre mieux la sensation faite Par un piquant cltivet sur une douce peau ? Alors sur votre joue une brosse en rizette Ferait le mme effet de mme qu'un pinceau ! Mais non, je n'y suis pas, c'est plutt la salive Que la lvre a laisse aprs avoir bais ? Lch par votre chien, la mme chose arrive : Offrez votre minois l'pagneul fris ! Si ce n'est point cela, c'est la tumeur si chre Qui vient en souvenir au lieu qui fut touch? Mais une puce alors ne devrait point dplaire: L'ampoule' vient toujours o la puce a lch !...

pouro-v ! Tornern pas no rveire p quque dz einrey l tsam sque^i tchivres le pouan pas grapp. Tsecon le repfond comme le cot~soma quand qucon va gagni soun Mais je ne chercherais plus acitri hypothse pan, ch tto por oun tirermco Pour prouver le plaisir que procure un baiser, comme chi l que ballive m Si quelqu'une de vous, se levant, .de sa chaise, Sur ma joue ou mon front daignait en dposer ! peins por ch'ein tri d'affere : Adi mon Dzoset ! Faut pas Bnissons du baiser la.divine ambroisie Et ne blasphmons pas ! t'ennoy ! Sans les divins baisers il n'est ni posie A Bramou, quand i a zoeo quitta Ni pote ici-bas. l vignerons de Gron-na, tot d'on KOLA. co i revirc d'aou l d'Eidzon. Eis Maragnnes recontra oun au VYADZQ daou z'Evolnards que savont pas ( Patois d'Evolcnc) que se dre de vaire ce tire-talla mostr lo couco au tsomn d'au f ; Dzoset n, que l'avay quarante- l'avn tui mouj que lo pouro eimdous ans, avec todz avoui dre pltro foure z'ouco au moun aberque via, bas per l, on gagnve mi dji, ouna chenan-na au chein, prede, monnya que pe le noushre can- mi l protestants. tonnye. Et comme s'ennoyve de Quen brro de drlo is-sh trna se crosse pe Eidzon, car l'ire tie te mettre des verniques parrires. tchqua tro la bon na por se rirep la titha ? Dzoset !... Bats-t la ouna tan-na l'entor di cotillons, s're campagne aou commeint, que t' dj forr pe la titha de fotre lo camp. de ci pas nque ? Ona demeindze de carayma apEh bin ! repfond lo . pouro trnapreste son abresac, forre dedein oun soqua, io se z'ouco tan que aou plan quarti de fromdzo gras de la mon- de Tsamp-chec et bin me ch moutagn