Voyage annuel de l’Appo A la rencontre de la … · trituration, de semi-raffinage, de production...

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La sécurité est essentielle, desmatières premières jusqu’au produitfinal. Sur le même site à Gand, lecluster consacré aux biocarburants(Ghent Bioenergy Valley) regroupeEurosilos (silos impressionnantsconstruits en 1968 stockant essen-tiellement des céréales à l’interven-tion et propriété à 20 % de Cargill),Oil Tanking (qui stocke le kérosèneet les produits pétroliers) et mainte-

La journée organisée par l’Appo acommencé par la visite de l’en-treprise Cargill-Bioro, une op-

portunité exceptionnelle pour ungroupe d’agriculteurs aussi impor-tant car les mesures de sécurité sonttrès strictes.

Cargill-BioroLe directeur, M. Tilleman, a retra-

cé l’historique de l’entreprise fami-liale Cargill, fondée aux Etats-Unisen 1865. Toujours non cotée en bour-se, cette entreprise, présente aujour-d’hui dans 67 pays à travers tous lescontinents, occupe 160.000 personneset est active dans différents segmentsde l’alimentaire (trituration, huilerie,malterie, amidon, cacao, jus d’oran-ge, alimentation animale,…) jusqu’àla gestion des risques et son finance-ment.

Cargill est le plus grand produc-teur mondial d’aliments composéspour animaux. Installé en Europedepuis 1953 à Anvers, ce géant occu-pe aujourd’hui 23.000 personnesdans les différents pays européens,avec comme slogan: «la confiance».

En Belgique, Cargill possède au-jourd’hui 6 sites de production; latrituration du colza et du soja s’opè-re sur deux sites: Anvers et Gandavec la reprise en 1998 des usines enamont de Vandemoortele.

L’usine de Gand, d’une capacitéannuelle de 1 million de tonnes desoja, était menacée de fermeture. Unsecond souffle a été trouvé avec unnouveau projet lié à la production debiodiesel dont l’investissement totals’est élevé à 100 millions d’euros.Cette joint-venture regroupe Cargill,Bioro et Vandenavenne. Cargill, sur lesite de Gand, mène les activités de

trituration, de semi-raffinage, deproduction de biodiesel (avec Bioro)et de production de protéines de soja.

L’usine visitée a été construite enneuf mois et fonctionne depuis unan, 24 h sur 24, 330 jours par an. Aelle seule, cette unité triture l’équiva-lent de 1.000 ha de colza par jour.Autrement dit, la production belgede graines de colza y est triturée enune semaine.

De nombreux bateaux d’une ca-pacité de 60.000 tonnes déchargentles graines de colza, éventuellementde soja lorsque les cours permettentde dégager une meilleure marge. Lecontexte actuel avec des faiblesmarges laissées par la trituration ducolza, la crise en biodiesel due à lachute du prix du diesel et à l’absenced’utilisation sur le territoire belgejusqu’à présent, contrairement auxprévisions, représentent d’énormesrisques pour l’entreprise. L’installa-tion dans un port permet d’être compétitif et d’exporter pour sur-vivre.

Par la connaissance de son métierde triturateur, sa force en logistique(train, bateau, navire) et ses activitésde trader en biodiesel, Cargill est unacteur important.

nant un producteur de biodiesel(Cargill-Bioro), un producteur debioéthanol (Alco Bio Fuel), et uneunité de recherche sur les produits«biodégradables» dirigée par un pro-fesseur de l’Université de Gand.

La capacité annuelle de produc-tion de biodiesel par Bioro est de250.000 tonnes; celle de semi-raffina-ge est de 400.000 tonnes et celle detrituration porte sur 800.000 tonnesde graines de colza ou 1,2 million detonnes de graines de soja.

Cet outil de production de biodie-sel à Gand, a permis de maintenir 75emplois et de créer 35 nouveaux em-plois. Ceci représente un importantstimulant à la culture de colza enBelgique, pouvant absorber jusqu’à120.000 ha.

BiodieselCette usine n’est pas en compéti-

tion avec l’alimentaire car elle estentièrement destinée à la productionfinale de biodiesel.

La trituration du colza permetd’obtenir 27 % d’huile par pré-pres-sage suivi de 15 % d’huile restantpar extraction par solvant, ainsi que58 % de tourteau. Quand on travaillesur les graines de soja, peu d’huilesort en comparaison avec le colza,car la graine de soja ne contient que18 % d’huile, tandis que la quantitéde tourteaux est plus importante.Lorsque le prix du tourteau de sojaest plus élevé que celui du colza avecun niveau de prix de l’huile équiva-lent, les marges de trituration sontmeilleures avec le soja.

Après l’estérification de l’huile, laplus grosse difficulté consiste à net-toyer la glycérine qui est un co-pro-duit du biodiesel. Produit sucré et

Le 11 juin, de nombreux participants ont découvertles débouchés du colza en Belgique, lors du voyageannuel organisé par l’Appo, à Gand et Gistel, où derécents investissements permettent de valoriser degrandes quantités de graines, suite à l’attributiond’un quota de défiscalisation du biodiesel pour la fir-me Bioro à Gand, et à l’attrait de l’huile de colza àusage énergétique, produite à la ferme, à Gistel.

Sur le site de Gand, le géant Cargill, mène des activités de trituration,de semi-raffinage, de production de biodiesel et de protéines de soja.

Eurosilos, dans le port de Gand, troisième infrastructure portuaire belgeaprès Anvers et Zeebruges.

Voyage annuel de l’Appo

A la rencontre de la valorisation du colza

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