Diapo chap 09-travail-emploi-chômage (15-16)

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Travail, emploi, chômage(Regards croisés)

Chapitre 09 - TES 3 - 2015/2016 - PhW

Manuel Sciences Economiques et Sociales Tle ES éd. 2012 Hatier

pages 326 à 369

Regards croisés : 2. Travail, emploi et chômageThèmes et questionnements Notions Indications

complémentaires

2.1 Comment s'articulent marché du travail et organisation dans la gestion de l'emploi ?

2.1 Comment s’articulent marché du travail et gestion de l’emploi ?

Taux de salaire réel, coût salarial unitaire, salaire d'efficience, salaire minimum, contrat de travail, conventions collectives, partenaires sociaux, segmentation du marché du travail, normes d’emploi.—————Acquis de première : salaire, marché, productivité, offre et demande, prix et quantité d'équilibre, preneur de prix, rationnement, asymétries d'information, hiérarchie, coopération, conflit, institutions marchandes.

En se limitant à une présentation graphique simple et en insistant sur les déterminants de l'offre et de la demande, on expliquera l'analyse néo-classique du fonctionnement du marché du travail. Pour rendre compte de la spécificité de la relation salariale, on montrera l'intérêt de relâcher les hypothèses du modèle de base en introduisant principalement les hypothèses d'hétérogénéité du facteur travail et d'asymétrie d'information. À partir de quelques exemples, on montrera que le taux de salaire dépend également du résultat de négociations salariales et de l'intervention de l'État et que celle-ci ne se limite pas à la question du salaire. On soulignera, en s'appuyant sur le programme de première, que l'institutionnalisation de la relation salariale, qui est un enjeu majeur des relations professionnelles, résulte à la fois du conflit et de la coopération.

2. 2 Quelles politiques pour l’emploi ?

Flexibilité du marché du travail, taux de chômage, taux d'emploi, qualification, demande anticipée, équilibre de sous- emploi, salariat, précarité, pauvreté.—————-Acquis de première : chômage, productivité, demande globale, politique monétaire, politique budgétaire, rationnement.

À l'aide de données empiriques françaises et étrangères, on mettra en évidence le caractère dynamique du marché du travail en donnant des indications sur les flux bruts de création et de destruction d'emplois. On soulignera que, dans certains cas, le chômage peut être à l'origine d'un processus d'exclusion.Afin de montrer que la diversité des formes et des analyses du chômage explique la pluralité des politiques, on analysera les politiques macroéconomiques de soutien de la demande globale pour lutter contre le chômage keynésien, les politiques d'allégement du coût du travail pour lutter contre le chômage classique, les politiques de formation et de flexibilisation pour réduire la composante structurelle du chômage.On soulignera que les politiques de l'emploi sont aussi fondées sur la prise en compte du rôle du travail et de l'emploi dans l'intégration sociale. On se demandera en quoi ce lien entre travail et intégration sociale est fragilisé par certaines évolutions de l'emploi.

Problématiques•Le marché du travail est-il un marché

comme les autres ?•Le marché du travail est-il concurrentiel ?•Comment se fixent les salaires ?•Y a t-il un ou des marché(s) du travail ?•Le chômage est-il un phénomène

conjoncturel ou structurel ? •La flexibilité peut-elle être une réponse au

chômage ?

Introduction

Va-t-on vers une “uberisation” du marché du travail ?

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Emploi : un travail à la carte ? (extrait du journal de France 2 du mardi 29 septembre 2015 )

Le salariat, un statut bientôt obsolète ? (extrait du journal de France 2 du mardi 29 septembre 2015 )

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Va-t-on vers une “uberisation” du marché du travail ?

1° En quoi consiste l’“uberisation” du marché du travail ?

2° Dans quelle mesure cela remet-il en cause le fonctionnement traditionnel du marché du travail ?

3° Quels sont les avantages et les inconvénients d’un tel système ?(pour l’entreprise, pour les travailleurs)

Salariat : un salarié est un travailleur qui loue sa force de travail à un employeur en échange d’un salaire. Les conditions de l’emploi sont précisées par un contrat de travail qui lie le salarié et l’employeur

1° La théorie néo-classique du marché du travail

I- Comment s'articulent marché du travail et organisation dans la gestion de l'emploi ?A- La théorie du marché du travail et la relation salariale

La théorie néo-classique

Adam Smith1776 “Recherche sur

la nature et les causes de la richesse

des nations"Théorie classique- David Ricardo

- JB Say-John Stuart Mill-...

Libre jeu du marché Auto-régulation“Main invisible”

Léon Walras1874 “Éléments

d'économie politique pure"

Théorie néo-classique

- Carl Menger- Stanley Jevons-Vilfredo Pareto-...Libre jeu du marché Auto-régulationMarginalisme“Commissaire priseur”

Le marché du travail est-il un

marché comme les autres ?

Polycopié

Doc n°3 page 331

Doc n°3 page 331

1° Pour Milton Friedman comment lutter contre le chômage ?

2° Qu’appelle t-on salaire de réservation ? Comment cela agit-il sur le chômage ?A quel courant théorique peut-on rattacher cette analyse ?

3° Expliquez la phrase suivante : “La solution libérale…… est de rémunérer les travailleurs selon leur productivité marginale.”

2° Le marché du travail existe t-il ? (l’approche keynésienne)

I- Comment s'articulent marché du travail et organisation dans la gestion de l'emploi ?A- La théorie du marché du travail et la relation salariale

Doc n°1 page 332

Exercice page 332

Doc n°1 page 334

Les keynésiens rejettent l'approche néoclassique.Le régime de l'emploi ne constitue pas un marché au sens strict du terme.L'hypothèse de la concurrence pure et parfaite est irréaliste : les produits ne sont généralement pas homogènes. L'information n'est pas parfaitePour eux l'embauche dépend essentiellement du niveau de la demande, l'entreprise a intérêt à produire le plus possible et le niveau de l'emploi et de salaire n'a aucune raison d'être déterminé par la productivité marginale puisque de toute façon l'entreprise fait plus de bénéfice en augmentant sa production.L'emploi n'est pas un bien produit, on ne peut faire varier sa quantité au gré des besoins de la production.Donc, pour les keynésiens le marché du travail n'est qu'une fiction théorique ou un abus de langage. Le salaire n'est pas un déterminant commun à l'offre et à la demande de travail. Cette dernière est déterminée par d'autres facteurs dont le principal est la demande effective de biens et de services susceptible de s'adresser aux entreprises. Il n'y a donc aucune raison pour qu'un équilibre entre l'offre et la demande de travail s'établisse à partir de la seule variation des salaires.

Pour les Keynesiens, le marché du travail n'existe pas...

4° Pour quelles raisons un employeur peut-il avoir intérêt à payer ses salariés à un taux de salaire supérieur à celui demandé par les travailleurs en recherche d’emploi ?

5° En quoi cette approche se distinguent-elles de l’analyse libérale traditionnelle ?

Doc n°2 page 334

Pour limiter l'aléa moral et l'anti-sélection sur le marché du travail, les employeurs peuvent proposer aux salariés un salaire d'efficience, supérieur au salaire du marché. C'est selon la théorie, l'intérêt des employeurs, pour trois raisons principales. D'abord, plus le salaire d'un individu est élevé, plus il est coûteux pour lui d'être licencié. Il a donc intérêt à travailler correctement pour ne pas être licencié. Ensuite, les salariés sont plus motivés, parce que reconnaissants d'être bien payés, et donc ils travaillent mieux. Enfin, la concurrence sur le marché du travail pousse les entreprises à payer leurs salariés au-dessus du salaire du marché pour attirer les meilleurs d'entre eux.

Les salariés, ont intérêt à présenter le capital humain le plus élevé possible. Ce capital humain peut être certifié par un diplôme et permet à l'employeur de réduire son asymétrie d'information: le diplôme montre à l'employeur que le salarié qu'il embauche est quelqu'un de qualifié pour l'emploi qu'il va occuper. De son côté, le salarié a intérêt à accroître son capital humain, car le salaire augmente avec le niveau de diplôme. L'investissement en capital humain, qui résulte d'un calcul rationnel entre le cout des études (salaires non perçus, frais de scolarité) et l'avantage d'être mieux payé par la suite, semble donc rentable. ..

3° Le fonctionnement réel du marché du travail

I- Comment s'articulent marché du travail et organisation dans la gestion de l'emploi ?A- La théorie du marché du travail et la relation salariale

Offre de Offre de travailtravail

Demande Demande de travailde travail

Population totalePopulation totale

PopulationPopulationactiveactive

Durée de la scolarité

Age de la retraite

Activité féminine

L’offre de travail est formulée par les actifs…

La demande de travail est formulée par les entreprises…

Temps de Temps de travailtravail

ProductiviProductivitété

ProductioProductionn

Progrès techniqueCombinaison productive

Cout relatif du travail

Demande

InvestissementExportations

Consommation des ménages

Quelle est la « variable cachée dans ce graphique ? Résumez l’évolution de chaque variable.

1° Comment se fixent les salaires ?

I- Comment s'articulent marché du travail et organisation dans la gestion de l'emploi ?B- La relation salariale : entre coopération et conflit

Doc 1 page 336

Doc 2 page 336

Doc 3 page 337

Du brut au net…

Le taux de salaire réel ne dépend pas que du fonctionnement du marché du travail. En effet, il existe des lois qui réglementent la façon dont sont fixés les salaires, le temps de travail des salariés et les obligations de négocier entre partenaires sociaux. Il y a notamment un salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC), qui ne dépend pas du marché du travail et dont l'évolution est encadrée par la loi, celle-ci prévoyant une augmentation du pouvoir d'achat du SMIC. Celui-ci augmente donc régulièrement. Pour éviter que le coût salarial unitaire lié à cette augmentation ne pèse trop sur les couts des entreprises, il a été procédé à des allègements des cotisations salariales patronales sur les bas salaires.

2° Conflits et négociations

I- Comment s'articulent marché du travail et organisation dans la gestion de l'emploi ?B- La relation salariale : entre coopération et conflit

Doc 2 page 338

Les relations professionnelles entre employeurs et salariés sont parfois conflictuelles. Ces conflits du travail peuvent prendre deux formes: -s’ils sont individuels, ils relèvent d'un jugement du conseil des prud'hommes; -s'ils sont collectifs, ils font l'objet d'une confrontation entre partenaires sociaux, c'est-à-dire entre un ou plusieurs syndicats et la direction de l'entreprise ou un syndicat d'employeurs. Un conflit du travail collectif peut se traduire par des arrêts de travail, ou d'autres formes de manifestation du mécontentement des salariés. Les conflits du travail apparaissent comme plus facilement régulés lorsque la représentation des salariés est forte, ce qui permet une institutionnalisation de la relation salariale plus propice au règlement des conflits par la coopération, du fait de la présence de négociateurs spécialisés,

Les négociations entre patrons et salariés sont obligatoires.

Leur fréquence dépend de la taille de l'entreprise. Elles peuvent concerner tous les aspects du contrat de travail qui lie employeur et salarié: salaires, temps et durée du travail, formation professionnelle, épargne salariale. conditions de travail, etc. Ces négociations peuvent également donner lieu à la signature de conventions collectives.

3° la segmentation du marché du travail

I- Comment s'articulent marché du travail et organisation dans la gestion de l'emploi ?B- La relation salariale : entre coopération et conflit

Doc 1 page 340

On appelle norme d’emploi la façon privilégiée d’utiliser la main-d’œuvre dans les entreprises, qui se traduit par un type de contrat de travail majoritaire. Aujourd’hui, en France, la norme d’emploi est le contrat à durée indéterminée à temps plein, mais la norme d’embauche est le contrat à durée déterminée

Emploi “typique”Trente glorieusesContrat à durée indéterminéeStabilitéForte protection socialeProgression salariale

Emplois “atypiques”CriseContrat à durée déterminéePrécaritéInsécurité socialeSalaires plus faibles

(Formes particulières d’emploi)

Sous le terme de formes particulières d'emploi (ou parfois emplois précaires ou emplois “atypiques”) sont regroupés les statuts d'emploi qui ne sont pas des contrats à durée indéterminée à temps plein. Ce sont l'emploi à temps partiel (subi), l'intérim, les contrats à durée déterminée, l'apprentissage et les contrats aidés.

Depuis une vingtaine d’années, de nouvelles formes d’emploi sont apparues et se sont développées. On peut en distinguer plusieurs catégories d’emplois précaires : - Les emplois à durée déterminée (CDD, contrat à durée déterminée, opposés au CDI, contrat à durée indéterminée), c’est-à-dire ceux pour lesquels la durée d’emploi est fixée à l’avance (2 jours, 1 mois, par exemple). A l’issue de cette période, le travailleur n’est pas « licencié », il a simplement fini son contrat.- Les emplois à temps partiel : l’embauche se fait sur une fraction seulement de la durée légale du travail (20 heures par semaine, par exemple). Il faut souligner que le temps partiel est parfois subi (c’est l’employeur qui impose au salarié ce temps de travail réduit, alors que le travailleur souhaiterait travailler davantage), parfois choisi (certains travailleurs ne souhaitent pas, pour des raisons personnelles, travailler à plein temps). Les statistiques font rarement le décompte alors que, du point de vue du travailleur comme de celui de l’employeur, ce n’est pas du tout la même chose.- Les emplois aidés : il s’agit des emplois qui, entrant dans le cadre d’une politique de l’emploi, bénéficient d’aides spécifiques de l’Etat. L’Etat peut prendre à sa charge les cotisations sociales, ou accorder un dégrèvement d’impôts à l’employeur, ou assurer la formation, ou …. Toutes les possibilités d’aide sont envisageables. Vous connaissez tous des formes d’emplois aidés, les emplois-jeunes par exemple. Il y a aussi les CES (contrats emploi-solidarité), les contrats de retour à l’emploi (CRE), etc… On inclut dans ces emplois aidés les stages de formation professionnelle quand les stagiaires sont indemnisés.- L’intérim : les emplois intérimaires sont des emplois à durée déterminée. La différence avec les CDD est que le contrat de travail n’est pas signé avec l’entreprise dans laquelle le salarié va travailler. Il est signé avec une entreprise de travail temporaire, prestataire de services qui vend (contrat commercial) un service en main d’œuvre aux entreprises qui le souhaitent. L’employeur du travailleur intérimaire n’est donc pas celui qui le fait effectivement travailler

Doc 2 page 340

Part de l'emploi précaire (intérim, CDD et apprentissage) dans l'emploi, en %

Nombre de déclarations d'embauche de plus d'un mois, hors intérim

Evolution du nombre de déclarations d'intention d'embauche en CDD et en CDI, (base 100 = 1er trimestre 2000)

Doc 3 page 340

L’emploi courant, à la fin du XXe siècle, est un CDI à plein temps, dans la même entreprise, qui garantit une progression de carrière et une protection sociale complète. Or, l’évolution rapide des systèmes techniques, l’instabilité des marchés et la concurrence mondiale entraînent une nécessité de flexibilité, interne et externe, qui se traduit par une polyvalence accrue des salariés dans l’entreprise et le recours aux contrats à durée déterminée, à l’intérim et à l’externalisation.

Ainsi, aujourd'hui, les trois quarts des embauches se font sous la forme de contrats à durée déterminée. Pourtant, 10 à 15% des emplois seulement sont de ce type: en France, le contrat à durée indéterminée reste la norme d’emploi commune de la grande majorité des salariés.

Le marché du travail est donc segmenté entre deux types d'emplois dont l’un semble être l’aboutissement de l’autre, le contrat à durée déterminée apparaissant comme une forme de passage obligé avant l'obtention d’un contrat à durée indéterminée.

1° Destruction et création d'emplois.

II- Quelles politiques pour l'emploi ?A- Dynamiques de l'emploi et du chômage

∆ emploi = ∆PIB- ∆productivité

Le principal moteur de la création d'emplois en France reste la croissance. Selon l’OFCE et l'économiste Mathieu Plane il faudrait 1,5 % de croissance du PIB pour créer plus d'emplois que l'économie n'en détruit.

Doc 1 page 352

Doc 3 page 353

Sujet Amérique du Nord, mai 2008

Quels sont les effets de la croissance sur l’emploi ?

IntroductionLa production de biens et de services nécessite la mobilisation de facteurs de production comme le capital et le travail. Par conséquent, un accroissement de son volume pourrait se matérialiser par une demande de travail plus forte de la part des agents économiques qui ont pour fonction principale de produire. Cependant, la croissance économique a-t-elle toujours un impact positif sur les créations d’emplois ? De plus, ses effets ne sont-ils que quantitatifs ?Quand on examine ces relations en détail, on constate que la croissance économique est créatrice d’emplois sous certaines conditions. De plus, elle produit aussi des effets sur la structure et la nature des emplois.

Première partie : la croissance économique permet de créer des emplois mais peut aussi en supprimer si elle est ralentie

A. En principe, la création de richesses stimule l’emploiA court terme, la croissance économique permet de mobiliser du facteur travail supplémentaire   Cette hypothèse se vérifie pour la France depuis près de 25 ans et surtout lors de la fin de la décennie des années 1990 A long terme, elle peut aussi  en créer en permettant le financement de mesures ayant un impact sur l’’emploi

B. Mais elle peut aussi en être faiblement créatriceLe contenu en termes d’emplois de la croissance peut être relativement faible par ex. le niveau de la croissance aujourd’hui doit être supérieur d’un point à celui de la fin du siècle dernier si l’on veut assister à des créations d’emplois.Il faut aussi prendre en compte les gains de productivité pour générer de la croissance afin de constater des créations d’emplois effectives. Si ces gains sont plus importants que le volume des richesses à créer, l’impact à court terme sur le volume de l’emploi sera négatif  .

Deuxième partie : elle génère aussi des effets sur la structure et la nature des emplois

A. Elle contribue à tertiariser davantage l’emploiLa croissance est plutôt créatrice d’emplois dans le tertiaire contrairement aux effets constatés dans les deux autres secteurs d’activités.A l’intérieur de ce secteur, ce sont les activités marchandes qui seraient plus créatrices d’emplois que celles non marchandes.

B. Mais aussi à développer sa qualification tout en amplifiant sa précarisationLa croissance économique entraîne une montée des qualifications des emplois .Elle peut aussi contribuer à amplifier une tendance à la précarisation des emplois et, en particulier, dans le secteur tertiaire .

ConclusionLa croissance économique contribue donc à produire des effets quantitatifs et qualitatifs sur l’emploi. En principe, elle contribue à en créer puisqu’il faut mobiliser davantage de facteur travail pour produire. De même, elle utilise aussi plus de capital et modifie aussi la structure des emplois en mobilisant une main-d’œuvre de plus en plus qualifiée. Toutefois, si la création de richesses est le fruit de gains de productivité supérieurs à la progression du volume de biens et de services à créer, la quantité d’emplois à mobiliser sera moindre. De même, on assiste depuis quelques années à une montée de la précarité, et notamment dans le secteur tertiaire.Par conséquent, la croissance doit s’accompagner d’une politique de l’emploi ambitieuse visant à la fois à assurer la reconversion professionnelle des salariés licenciés, à élever le niveau de qualification de chacun ( formation tout au long de la vie), et à faire en sorte que les emploi créés soient de bonne qualité (réduction de la précarité).

2° Mesurer le chômage et les chômeurs

II- Quelles politiques pour l'emploi ?A- Dynamiques de l'emploi et du chômage

Voir TD n°09

3° Quels chômages ?

II- Quelles politiques pour l'emploi ?A- Dynamiques de l'emploi et du chômage

Doc 1 page 354

Le chômage conjoncturel est celui causé par une mauvaise conjoncture économique qui décourage l’embauche.Le chômage structurel est dû aux structures du marché du travail (états du droit du travail et du licenciement, rapport entre les qualifications demandées et les qualifications existantes, existence et niveau de l’assurance chômage, efficacité des « agences pour l’emploi » …)

Doc 3 page 355

La distinction entre chômage classique et chômage keynésien renvoie à des diagnostics différents sur les causes du chômage. Le chômage keynésien puise sa source dans des débouchés insuffisants: pour le résorber, il convient de relancer la demande et de soutenir l'activité. Les économistes estiment au contraire être en présence d'un chômage classique quand les entreprises, malgré la demande potentiellement soutenue qui leur est adressée, préfèrent rationner leurs embauches au motif qu'elles jugent le coût du travail trop élevé ou les rigidités sur le marché du travail trop importantes.

Marché du travail

Offre>Demande

(chômage)

Demande>Offre

(pénurie de main

d’oeuvre)

Marché des biens

et services

Offre>Demande

(surproduction)

Chômage keynésien -

Demande>Offre

(pénurie)Chômage classique

Inflation contenue

D’autres adjectifs…

Chômage frictionnel : chômage d’adaptation entre l’offre et la demande. C’est un chômage de courte durée

Chômage répétitif : chômage résultant de l’alternance d’emplois précaires et de période sans emploi

Chômage d’exclusion : chômage de (très) longue durée qui conduit à une exclusion du marché du travail voire de la société

1° Soutenir la demande ou baisser le coût du travail ?

II- Quelles politiques pour l'emploi ?B- A chaque chômage son remède ?

Doc 1 page 356

Baisse des Baisse des taux taux

d'intérêtd'intérêtCrédit Crédit facilitéfacilité

augmentation augmentation de la de la

consommation consommation et de et de

l'investissemenl'investissementt

Hausse de la Hausse de la Demande Demande anticipéeanticipée

EmbauchesEmbauchesBaisse du Baisse du chômagechômage

déficit déficit budgétairebudgétaire

distribution distribution de revenusde revenus

Effet Effet multiplicatemultiplicate

urur

Hausse de la Hausse de la Demande Demande anticipéeanticipée

EmbauchesEmbauchesBaisse du Baisse du chômagechômage

Politique monétaire

Politique budgétaire

Niveau de Niveau de l’emploil’emploi

revenu des revenu des famillesfamilles

propensionpropensionà à

consommerconsommer

Niveau de Niveau de la la

productionproduction

Niveau de Niveau de la Demandela Demande

effectiveeffective

Niveau de Niveau de la demandela demande

de de consommationconsommation

Niveau de Niveau de la demandela demande

d’investissemed’investissementnt

rendement rendement escompté de escompté de

l’investissemel’investissementnt

Perspectives Perspectives de l’économie de l’économie

Taux Taux d’intérêtd’intérêt

Offre de monnaieOffre de monnaie

Demande de Demande de monnaiemonnaie

Schéma extrait de Michael Stewart “Keynes” coll. Points Ed du Seuil 1973

Doc 2 page 356

Selon le modèle WS-PS, les mesures à prendre pour lutter contre le chômage sont les suivantes :

il faut diminuer le coût du travail pour les entreprisesaccroître la concurrence entre les salariés sur le

marché du travail,accroître l’employabilité des chômeurs grâce à la

formationinciter à l’activité en accroissant la différence entre

allocations chômage et revenus du travail.

2° La flexibilité du travail

II- Quelles politiques pour l'emploi ?B- A chaque chômage son remède ?

1) Définir la flexibilité

2) A quel courant théorique peut-on rattacher ce concept ?

3) Distinguez les différents typesde flexibilité

Flexibilité du marché du travail : toute action qui a pour but de permettre aux quantités de travail offertes de s’adapter aux demandes de travail des entreprises rend le marché du travail plus flexible.

FlexibilitésFlexibilités

Flexibilité quantitative Flexibilité quantitative externeexterne

Flexibilité salarialeFlexibilité salariale

ExternalisationExternalisation

Flexibilité qualitative interneFlexibilité qualitative interne(fonctionnelle)(fonctionnelle)

Flexibilité quantitative Flexibilité quantitative interneinterne

D'après Bernard Brunhes, Revue “Droit social” n°3 mars 1989

Flexibilité quantitative externe : Il s’agit de faire varier les effectifs de l’entreprise en fonction des besoins, en utilisant des contrats de travail de courte durée.

L’externalisation consiste à déplacer sur une autre entreprise le lien contractuel avec le travailleur. Les contraintes de contrat de travail font place à la souplesse du contrat commercial entre l’entreprise et son sous-traitant, son fournisseur ou la société de travail temporaire qui emploie les hommes dont elle a besoin pour sa production.

La flexibilité quantitative interne peut être réalisée, pour l’essentiel, par une variation de la durée effective du travail conduisant à moduler le temps de travail fourni dans les activités de production : variations collectives ou individuelles des horaires de travail, modulations saisonnières à partir d’un contrat portant sur la durée annuelle, temps partiel, travail intermittent, utilisation des temps disponibles pour la formation ou la maintenance , heures supplémentaires.

La flexibilité fonctionnelle, repose sur la polyvalence. Elle consiste à quantité de travail donnée, à employer les travailleurs à des fonctions variables en fonction des besoins de la chaîne de production ou des fluctuations de la production.

La flexibilité des rémunérations aboutit à répercuter sur les salaires (qui augmentent ou diminuent) les évolutions de chiffre d’affaires et de coût de revient de l’entreprise en fonction des mouvements conjoncturels.

Les différentes formes de flexibilité

Flexisécurité au Danemark

QuickTime™ et undécompresseur h264

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En 1999, le Danemark a codifié des pratiques existantes et développé un compromis à trois termes:

- les conditions du licenciement sont les plus souples d'Europe, ce qui favorise les embauches et l'adaptation du tissu productif;- l’insécurité liée à cette souplesse est compensée par des indemnités de chômage très élevées (deux tiers de l'ancien salaire en moyenne sur cinq ans, contre moins de 40% en France);- afin d'éviter la formation de “trappes à chômage”, une politique active de formation des chômeurs et de fortes obligations d'accepter les emplois disponibles complètent le dispositif.

QuickTime™ et undécompresseur h264

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“En Angleterre, le contrat zéro heure devient la norme”JT de France 2 du 01/10/2015

Pour la flexibilité Contre la flexibilité

La flexibilité rassure les entrepreneurs et leur permet d’embaucher aussi facilementqu’ils licencient

La flexibilité permet de réduire les coûts desentreprises en période de crise

La flexibilité permet de mieux faire fonctionner le marché du travail

La flexibilité crée de la précarité et de la pauvreté

La flexibilité rend difficile l’insertion dans le monde du travail et la société

La flexibilité a un effet “procyclique” en accentuant la baisse de la Demande

3° Mesures actives ou passives ?

II- Quelles politiques pour l'emploi ?B- A chaque chômage son remède ?

Les politiques de l’emploi comprennent des mesures très diverses : -réglementation du marché du travail (Salaire minimum, règles de licenciement, durée légale du travail) ; -incitations à l’activité (RSA activité, prime pour l’emploi, impôt négatif) ; -indemnisation du chômage ; -incitation à l’inactivité (Préretraite, salaire de la mère au foyer) ; -mesures ciblées sur les chômeurs (Formation, aide à la recherche d’un emploi ; stages ou emplois publics temporaires).

deux distinctions…

Mesures générales/mesures ciblées

Mesures “actives”/mesures “passives”

Quelles politiques Quelles politiques de lutte contre le de lutte contre le

chômage ?chômage ?

Mesures générales

bénéficient à l’ensemble des salariés

Mesures cibléesDispositifs bénéficiant à des catégories particulières de chômeurs

Quelles politiques Quelles politiques de lutte contre le de lutte contre le

chômage ?chômage ?

Politiques “actives”Favoriser les créations d’emploiet l’activité économique

Politiques “passives”Accompagner le chômage en le rendant “supportable” Réduire le nombre de chômeurs

Traitement “économique” du chômage

Traitement “social” du chômage

Les politiques de l'emploi sont l’ensemble des mesures mises en œuvre par les administrations publiques dans le but d’accroître l'emploi (augmentation du taux d'emploi de la population en âge de travailler) et de réduire le chômage (recherche du « plein-emploi »).On distingue généralement deux grands types de politiques : -les politiques actives, qui cherchent à accroître le niveau de l'emploi dans l'économie -les politiques passives dont l'objectif est de rendre le chômage supportable (« traitement social du chômage »), avec la volonté de ne pas accroître la demande de travail

1° Un travail de plus en plus précaire

II- Quelles politiques pour l'emploi ?C - Évolution de l'emploi et rôle du travail

« La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? » Laurence Parisot, présidente du Medef, Le Figaro du 30 août 2005.

Evolution du nombre et du taux (en %) d'emplois précaires en

France métropolitaine

Alternatives Economiques Poche n° 056 - septembre 2012

Doc 2 page 360

Doc 4 page 361

2° le travail joue t-il toujours son rôle intégrateur ?

II- Quelles politiques pour l'emploi ?C - Évolution de l'emploi et rôle du travail

Voir cours précédent !

Doc 4 page 363