LACT - Le burn out présenté à l'amicale des médecins du 14è et Montrouge - Etude de cas et...

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Etude de cas et réactions des médecins

Par Claude de Scorraille – Psychologue chez LACTGrégoire Vitry – Co-fondateur de LACT

EnregistrementExtrait d’une conférence

auprès de l’Amicale des médecins du 14e et de Montrouge

Consultation de souffrance au travail

01 43 54 31 63 / 06 03 24 81 65 - gvitry@lact.com - http://www.lact.com

Grégoire VITRYPrésident de LACT

formé à l’IGB

Stratégie de changementCommunication du

Changement

EM Lyon

INTERVENANTS

Olivier BROSSEAUPsychothérapeute

formé à l’IGB,

Certifié Executive Profiler

ESSEC

Enseigne à l’IAE ParisOrganisations &Comportements

Claude de SCORRAILLEPsychothérapeute

formée à l’IGB, Psychologue

clinicienne du travail (CNAM, Paris)

Enseigne à l’IAE ParisComportement &

Gestion du changement

CAS DELPHINE

Contexte

Delphine, 35 ans, assistante marketing, est revenue au travail, après 6 mois d’absence, suite à un burn-out

(diagnostic validé par la médecin du travail)

Contexte

Elle est suivie en psychothérapie et travaille sur les causes de son effondrement

Contexte

Sous la validation de son médecin traitant et en concertation avec le médecin du travail, elle reprend le travail en mi-temps thérapeutique,

Contexte

Elle souhaite un poste « sans stress et sans responsabilité »

Et s’accorde avec la DRH pour un poste d’administratrice de contrats (emploi de saisie informatique)

Contexte

Un jour, particulièrement stressée, elle retourne voir son médecin

Question

Que pensez-vous de la situation ?

• Réponse du public:

C’est une solution d’évitement.On pourrait penser qu’elle a eu raison.

Il y a beaucoup de gens qui ne veulent pas céder et reconnaître

qu’ils sont diminués et surtout,reprendre la décision de travailler

après 6 mois d’arrêt de travail.

• Question de l’intervenant:

• « D’autres réactions?»

• Réponse du public:

• «Le désir, peut-être,

d’une réorientation professionnelle »

Le constat de Delphine

Elle réalise qu’elle peine à faire un travail pourtant plus simple que le précédent

Le constat de Delphine

Elle doit affronter les questionnements de ses anciens collègues « Comment ca va ? Tu as changé de travail ? »

La déception face aux difficultés

Son retour ne se passe pas aussi bien qu’espéré

Delphine pensait avoir choisi une activité facile à faire,or elle découvre qu’elle peut faire des erreurs, qu’elle a besoin d’aide ;

elle se met la pression pour parvenir à faire tout toute seule

Un doute s’installe

Elle finit par avoir peur de reproduire ce qui l’a conduit au burn-out : de surinvestir son travail, et en conséquence de s’exclure, de s’isoler

Elle est démunie

Sa thérapie l’amène à revisiter son histoire alors que ses préoccupations sont actuelles

ANALYSE DE LA SITUATION

ANALYSE DE LA SITUATION

FRAGILITÉ PERSONNELLE : PEUR DU JUGEMENT DES AUTRES

UNE LOGIQUE DE CROYANCE

J’AI UNE FAILLE

UNE LOGIQUE DE CONTRÔLE

ELLE SURINVESTIT SON TRAVAIL POUR SE MONTRER IRRÉPROCHABLE

UNE LOGIQUE DE CONTRÔLE (MENTAL)

ELLE ANTICIPE SOUS TOUS LES ANGLES UNE MAUVAISE RÉACTION

UNE LOGIQUE D’ÉVITEMENT

ELLE ÉVITE DE DEMANDER DE L’AIDE

Elle évite de solliciter l’aide de ses nouveaux collègues, par peur de les déranger ou de se montrer trop bête à leurs yeux

Elle évite ses anciens collègues pour ne pas avoir à répondre à des questions embarrassantes ou intrusives (honte)

UNE LOGIQUE D’ÉVITEMENT

ELLE ÉVITE DE PARLER D’ELLE

CONSÉQUENCES POUR DELPHINE

CHAQUE DIFFICULTÉ EST VÉCUE COMME UN SUPPLICE

STRATÉGIESTRATÉGIE

ESPOIR ILLUSIONATTENTES

ESPOIR ILLUSION

RÉSULTAT

ANALYSE DE LA SITUATION

LE PIÈGE DANS LEQUEL SE TROUVE DELPHINE

Je dois savoir faire par moi-même

Je suis capable

Je constate des difficultés (un doute, une erreur, « comment ça va ? »)

réaction émotionnelle terrorisante

= impression d’être défaillante

DÉSILLUSIONS

chaque désillusion est un supplice ;

sa fragilité personnelle croissante

nourrit une nouvelle croyance :

on ne se remet pas d’un burn-out !

DÉSILLUSIONSJe tente

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NOTRE DISPOSITIF D’INTERVENTION

DISPOSITIF D’INTERVENTION

1er entretien de diagnostic opératoire adressé par le médecin du travail

Accompagnement stratégique de retour au travail après une absence de longue durée

9 séances sur 6 mois

LACT ASSISTANCE

DIAGNOSTIC OPÉRATOIRE1ère séance

➢Une rechute imminente de burn-out

NOTRE DIAGNOSTIC

Intervention du médecin n°1:

Ce qu’elle vit à son travail était révélateur de problème de fond qu’elle avait antérieur à son travail.

C’est évident qu’elle avait des problèmes avant son travail et ce qu’elle vit à son travail est révélateur des problèmes qu’elle a.

C’est sur!!

Un problème relationnel vis-à-vis d’elle même et des autres

Elle redoute une terrible vérité : je suis bête

Elle redoute que les autres s’en rendent compte

NOTRE DIAGNOSTIC

Je ne suis pas d’accord!Un burn out ou des situations comme celle des gens très forts et très puissants peuvent les mettre à plat.Ca ne veut pas dire qu’il n’y avait rien avant.

Le problème c’est que l’on ne peut pas du tout déterminer comment elle était avant. Par contre dans une situation de débordement, elle peut se retrouver affaiblie.

Le fait qu’elle revienne au boulot et dans un poste subalterne et apparemment, dans un poste sans intérêt, montre déjà, elle n’est pas du tout guérie.

Intervention du médecin n°2

Un des effets du burn out, c’est de se sentir dévalorisé ou incapable de remplir sa mission.

La remettre dans une mission subalterne c’est peut-être un mauvais choix.

Je pense que la reprise est trop précoce même si ça révèle des problèmes antérieurs.

Si on considère qu’il y a un burn out, le choix de faire une reprise dans un poste inférieur, c’est la mettre en danger.

Intervention du médecin n°3

C’est son rôle, enfin derrière la hiérarchie. Elle a accepté la revalorisation. Donc, elle a reconnu qu’elle n’était pas bien.

Oui son entreprise a accepté en croyant lui faire du bien. Elle n’a pas trouvé de revalorisation, fallait que ce soit temporaire et qu’après, on lui dise qu’elle doit faire ses

preuves.

Intervention du médecin n°4

Comme dit la dame, elle aurait pu reprendre son poste mais à mi-temps

Intervention du médecin n°5

Dans ces cas là, si on considère que ca fait décompenser une pathologie qui était sous-jacente, elle est inapte.

A un moment donné, on la fait redescendre d’une marche et puis de tout façon, ça va se terminer vers la sortie.

2e Intervention du médecin n°3

Elle a repris trop tôt!!Elle aurait dû aller vous voir 3 mois après son burn out.

Elle a attendu 6 mois pour faire une démarche sérieuse sur son burn out.

Maintenant, ce qui est intéressant c’est de savoir c’est: « Qu’a-t-elle fait pendant les 6 mois où elle était en arrêt de

travail? » C’est la seule chose qui est intéressante à savoir à mon avis. Et là, ce n’est pas un arrêt de travail, les uns après les autres

2e Intervention du médecin n°1

INTERVENTION8 séances

NOTRE INTERVENTION AUPRÈS DE DELPHINE

GUÉRIR DU BURN-OUT

Recadrer son problème : l’histoire de l’enfant-bulle

Un système immunitaire défaillant contre les réactions négatives

Désensibiliser ses réactions face aux inéluctables indices de jugement

S’immuniser contre les réactions négatives de l’entourage

NOTRE INTERVENTION AUPRÈS DE DELPHINE

GUÉRIR DU BURN-OUT

Recadrage de son évitement vis-à-vis de ses collègues

une peur que l’on évite se transforme en panique,

une peur que l’on affronte se transforme en courage

NOTRE INTERVENTION AUPRÈS DE DELPHINE

GUÉRIR DU BURN-OUT

« Je porte en moi les blessures de toutes les batailles que j’ai évitées »

Pessoa

L’armer pour mieux affronter ses collègues

S’entraîner à remercier une attention bienveillante qu’elle vit comme une menace

NOTRE INTERVENTION AUPRÈS DE DELPHINE

GUÉRIR DU BURN-OUT

LES EFFETS OBTENUS

CE QUI A CHANGÉ

POUR DELPHINE

Elle retrouve confiance en elle

Elle est plus à l’aise dans son travail, noue plus de relations, ose dire ce qu’elle pense

Elle dit être moins préoccupée par ce que les autres pensent d’elle

« Je suis vraiment dans le travail ; je peux enfin être naturelle »

DEROULEMENT DES SEANCES

MERCI DE VOTRE PARTICIPATION

Claude de Scorraille Olivier BrosseauGrégoire Vitry

09 67 01 21 65gvitry@lact.fr

17, rue de Buci – 75006 PARIS

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