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Note de lecture des graphiques : la courbe rouge indique le solde d’opinions des chefs d’entreprises gardois. Il est le résultat de la soustraction des parts de réponses « en hausse » et des parts de réponses « en baisse » pour chaque indicateur, par rapport à la période précédente. 4 ème RENTREE ECONOMIQUE Tout se dire sur la conjoncture économique ! Edition spéciale 30 septembre 2013 Perspectives 2014 ? La CCI Nîmes et la Banque de France veulent que leurs expertises complémentaires en matière d’économie aident les entreprises et les acteurs de l’économie dans leurs prises de décisions. Le 30 septembre 2013, elles invitent les chefs d’entreprises et les acteurs économiques à participer à une soirée d’échanges. EDITORIAL A l’occasion de la 4 ème rentrée économique, la Chambre de Commerce et d’Industrie Nîmes et la Banque de France s’associent pour analyser et décrypter la conjoncture : - Parce que les entreprises évoluent dans un environnement économique de plus en plus contraignant, - Parce que les fluctuations de l’économie mondiale et les enjeux de notre territoire se télescopent parfois, - Parce que des questions précises se posent tous les jours : Quelle évolution des taux d’intérêt ? De la dette publique ? Quelles perspectives pour 2014 ? Pour répondre à ces questions et comprendre la répercussion des fluctuations macroéconomiques au niveau local, les tendances internationales, nationales, et la situation des entreprises gardoises seront examinées à la loupe. La conférence sera aussi l’occasion de faire un zoom sur le financement des entreprises. Comment les entreprises se financent-elles ? A quel taux ? A quelles conditions ? Comment investir ? Comment rebondir après une difficulté ou faire face à un problème de trésorerie ? Partenaires des entreprises, la CCI Nîmes, conformément aux objectifs de son plan stratégique, et la Banque de France, s’engagent sur le terrain pour accompagner, conseiller et rassembler les chefs d’entreprises et retrouver avec eux une trajectoire de croissance. Nicolas RESSEGUIER Directeur départemental de la Banque de France à Nîmes. Henry DOUAIS Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nîmes.

4 ème rentrée économique - Publication spéciale CCI Nîmes & Banque de France

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Page 1: 4 ème rentrée économique - Publication spéciale CCI Nîmes & Banque de France

Note de lecture des graphiques : la courbe rouge indique le solde d’opinions des chefs d’entreprises gardois. Il est le résultat de la soustraction des parts de

réponses « en hausse » et des parts de réponses « en baisse » pour chaque indicateur, par rapport à la période précédente.

4ème RENTREE ECONOMIQUE

Tout se dire sur la conjoncture économique !

Edition spéciale 30 septembre 2013

Perspectives 2014 ?

La CCI Nîmes et la Banque de France veulent que leurs expertises

complémentaires en matière d’économie aident les entreprises et les acteurs

de l’économie dans leurs prises de décisions. Le 30 septembre 2013, elles

invitent les chefs d’entreprises et les acteurs économiques à participer à une

soirée d’échanges.

EDITORIAL

A l’occasion de la 4ème

rentrée économique, la Chambre de Commerce et

d’Industrie Nîmes et la Banque de France s’associent pour analyser et

décrypter la conjoncture :

- Parce que les entreprises évoluent dans un environnement économique de plus en plus contraignant,

- Parce que les fluctuations de l’économie mondiale et les enjeux de notre territoire se télescopent parfois,

- Parce que des questions précises se posent tous les jours : Quelle évolution des taux d’intérêt ? De la dette publique ? Quelles perspectives pour 2014 ?

Pour répondre à ces questions et comprendre la répercussion des

fluctuations macroéconomiques au niveau local, les tendances

internationales, nationales, et la situation des entreprises gardoises seront

examinées à la loupe.

La conférence sera aussi l’occasion de faire un zoom sur le financement

des entreprises. Comment les entreprises se financent-elles ? A quel

taux ? A quelles conditions ? Comment investir ? Comment rebondir après

une difficulté ou faire face à un problème de trésorerie ?

Partenaires des entreprises, la CCI Nîmes, conformément aux objectifs de son

plan stratégique, et la Banque de France, s’engagent sur le terrain pour

accompagner, conseiller et rassembler les chefs d’entreprises et retrouver

avec eux une trajectoire de croissance.

Nicolas RESSEGUIER

Directeur départemental

de la Banque de France à Nîmes.

Henry DOUAIS

Président de la Chambre de

Commerce et d’Industrie de Nîmes.

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Note de lecture des graphiques : la courbe rouge indique le solde d’opinions des chefs d’entreprises gardois. Il est le résultat de la

soustraction des parts de réponses « en hausse » et des parts de réponses « en baisse » pour chaque indicateur, par rapport à la

période précédente.

Après des mois de recul, le frémissement d’un redémarrage Alors que certaines entreprises sont en « sommeil » pendant l’été, « juillet et

août sont les gros mois de l’année » pour bon nombre d’entreprises gardoises

qui bénéficient des retombées du tourisme. A noter que, cet été, des indicateurs

nationaux et européens ont donné des signaux positifs de redémarrage : effet

saisonnier ou frémissement de reprise ?

Maintien du chiffre

d’affaires

Cet été, les chiffres d’affaires sont

relativement satisfaisants au

regard de la forte baisse du premier

semestre. Ce léger rebond est dû aux

secteurs du commerce, et à certains

industriels. Les professionnels

évoquent essentiellement des causes

saisonnières.

Investissements : les PME

en difficulté

Malgré un léger rebond, les

investissements restent en berne

en particulier pour les PME qui n’ont

pas les réserves de trésorerie

suffisantes ou ne sont pas suivies par

leur banque par manque de visibilité.

Seules les entreprises de plus de 20

salariés ont la capacité de renouer

avec une politique d’investissements.

Emploi : reprise des

embauches avec la saison

touristique

De nombreux salariés ont été

embauchés en CDD pour la

saison touristique. Les

embauches en CDI sont plus rares,

des postes ont même été détruits

dans les services.

Marges : des tensions

persistantes

Même si l’évolution des marges est

favorable avec le plus fort solde

depuis depuis 14 mois, la situation

reste dégradée. Les chefs

d’entreprise ont du mal à préserver

des marges suffisantes pour

reconstituer

-6%

-50%

-25%

0%

25%

50%

-50%

-25%

0%

25%

50%

JA S O N D J F M A M J JA

Sold

e d

'opin

ions

Part

des

entr

epri

ses

en hausse en baisse

-13%

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-40%

-30%

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-10%

0%

10%

20%

JA S O N D J F M A M J JA

Sold

e d

'opin

ions

Part

des

entr

epri

ses

en hausse en baisse

5%

-20%

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-20%

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0%

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JA S O N D J F M A M J JA

Sold

e d

'opin

ions

Part

des

entr

epri

ses en hausse

en baisse

-14%

-40%

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0%

20%

-40%

-20%

0%

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JA S O N D J F M A M J JA

Sold

e d

'opin

ions

Part

des

entr

epri

ses

en hausse en baisse

Méthodologie

Ces résultats sont issus des

enquêtes de conjoncture menées

tous les mois par la CCI Nîmes auprès

d’un panel de 250 entreprises. Pour

réaliser cette enquête, les entreprises

comparent leur situation par rapport

au mois précédent. Le solde

d’opinions représente la différence

entre la part des entreprises ayant

exprimé une opinion positive et la

part des entreprises ayant exprimé

une opinion négative. Pour les

indicateurs d’activité, les réponses

possibles sont : baisse - stable –

hausse. Pour la trésorerie,

les modalités sont :

moins bonne - égale -

meilleure.

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Appréciation globale : positif mais peut mieux faire !

Qualité relationnelle :

Les dirigeants plutôt

satisfaits

Les dirigeants identifient des

motifs de satisfaction. En

particulier les qualités

relationnelles des banques avec

les entreprises. Les dirigeants

gardois apprécient

particulièrement les horaires

d’ouverture des agences et les

services en ligne des banques qui

sont bien adaptés à leurs besoins.

De plus, ils déclarent que les

modifications à l’initiative de leur

banquier (taux, garanties, rupture

de lignes, …) sont bien discutées

avec eux.

Mais si les conseillers sont

accessibles rapidement en temps

normal, la banque gère moins bien

leurs absences. Les dirigeants

pointent également du doigt la

façon dont les banques

récompensent, ou plutôt ne

récompensent pas, les clients

fidèles. Par exemple, pour faire

face à un besoin ponctuel de

trésorerie, des entreprises

s’étonnent de ne pas recevoir le

soutien attendu de leur banque,

après des années sans problèmes

Accès au crédit :

peut mieux faire

Les dirigeants gardois attribuent une

petite moyenne à leur banque pour ce

qui est de l’accès au crédit. Trois

critères ont été pris en compte pour

cette évaluation :

le temps qu’il faut à la banque pour

prendre les décisions concernant

les crédits, qui est jugé parfois trop

long ;

la capacité des conseillers à

défendre les demandes de crédit

qui est jugée moyenne ;

la compréhension par le conseiller

des particularités du secteur de

l’entreprise qui est jugée bonne.

Tarification :

le bât blesse

Les tarifs pratiqués par les banques

apparaissent souvent excessifs eu

égard au service rendu. Mais au-delà

des tarifs eux-mêmes, c’est aussi un

problème de lisibilité qui est soulevé :

les dirigeants considèrent que les

explications fournies par leur conseiller

sur les prix des services sont

insuffisante.

Les relations entre les entreprises gardoises et leur banque

Dans ce climat tendu, que pensent réellement les chefs d’entreprise gardois de leur

banque ?

EvalBank est un baromètre national de la relation banque-entreprise. Il repose sur une

grande enquête menée en partenariat par le magazine Challenges, le Centre Européen

de la Négociation et les CCI. Dans ce cadre, les entreprises françaises ont été invitées à

évaluer la qualité de leurs relations avec leur banque. Les résultats sont issus d’un

échantillon gardois de 150 entreprises de tous les secteurs.

Ils formulent un bilan nuancé, qui, loin de stigmatiser les relations banques/entreprises,

révèle des points de satisfaction aussi bien que des axes de progrès.

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3 questions à

Nicolas Resseguier Directeur départemental de la Banque de France à Nîmes

Les banquiers ont-ils resserré le

robinet du crédit aux entreprises ou

bien y a-t-il une réduction de la

demande même de financements ?

Les encours de crédit aux entreprises

évoluent très faiblement, +0,4% par an en

France à fin juillet 2013 pour les PME, et la

situation est encore moins favorable dans

les autres pays européens.

Les enquêtes nationales de la Banque de

France, réalisées chaque trimestre auprès

des entreprises et des banques, montrent

que cela s’explique d’abord par une

demande de crédit modeste mais aussi

parfois par une prudence accrue des

établissements bancaires.

La demande de financement des entreprises

suit logiquement l’activité économique et

les perspectives encore incertaines, malgré

un « frémissement » de reprise, ne

favorisent pas une demande importante de

crédit.

Quant aux banques, elles estiment devoir

être plus exigeantes dans l’examen des «

fondamentaux » (fonds propres, rentabilité)

des entreprises demandant des crédits car

le contexte est plus risqué et les

défaillances d’entreprises plus nombreuses.

Selon nos enquêtes nationales, pour les

crédits d’équipement, 88 % des entreprises

obtiennent 75% ou plus de leurs demandes

mais pour les crédits de trésorerie, cette

proportion n’est qu’à 72%.

Quel taux de crédit est proposé aux

entreprises aujourd’hui ? Comment a-t-

il évolué ces dernières années ?

Les taux des crédits aux entreprises ont

fortement baissé depuis plusieurs années ;

ils sont désormais historiquement très

faibles et plutôt inférieurs à ceux pratiqués

dans les pays voisins !

A court terme (relevé national d’avril 2013),

le taux d’escompte moyen pondéré se situe

à 2%, le découvert à 2,6% et le crédit à

moyen et long terme à 2,8%. Ce denier

chiffre, très favorable à l’investissement, est

confirmé pour les crédits nouveaux

accordés en juillet 2013, alors qu’en juillet

2012, il était encore à 3,5%. Cette tendance

favorable concerne d’ailleurs aussi les

particuliers avec un taux moyen des crédits

nouveaux à l’habitat de 3,1% en juillet (taux

fixe). Cette baisse spectaculaire des taux

d’intérêt a commencé dans les années 2000

grâce à l’introduction de l’EURO qui nous a

fait profiter des conditions de financement

jusqu’alors réservés aux monnaies les

plus solides dans le monde. A partir de

2007-2008, la crise financière mondiale a

poussé les Banques Centrales, notamment

la BCE -Banque Centrale Européenne-, à

baisser encore leurs « taux directeurs » qui

régissent l’ensemble des taux servis aux

entreprises, aux particuliers et aux Etats,

pour favoriser le crédit et donc la relance

économique. Aujourd’hui la BCE prête à

0,5% aux banques commerciales, ce qui

permet à ces dernières de prêter aux

conditions avantageuses indiquées ci-

dessus.

Quand la reprise se confirmera, les taux

devraient remonter, c’est donc

incontestablement le moment d’investir

pour les entreprises !

La Banque de France du Gard

attribue une cotation aux entreprises

pour informer les banques de leur

capacité à honorer leurs engagements

financiers. Comment a évolué cette

cotation ?

La Banque de France du Gard analyse en

effet les entreprises dont le chiffre d’affaires

dépasse 750.000€, pour leur attribuer une

cotation. Cette cotation est communiquée

aux banquiers qui l’utilisent selon leurs

propres règles internes de fonctionnement.

La cotation de la Banque de France entend

estimer la capacité de l’entreprise à honorer

ses engagements dans les trois ans à venir.

Elle repose donc à la fois sur l’examen

attentif de la situation actuelle (bilan,

compte de résultats, crédits, impayés etc.)

mais aussi sur les perspectives que

présente l’entreprise dans les années à

venir. Avec la crise actuelle, la situation des

entreprises s’est logiquement dégradée et

la cotation, qui entend être une « image

fidèle » de la réalité a logiquement suivi

cette tendance négative de la conjoncture.

Pour autant, nos analystes veillent plus

encore que par le passé, à intégrer dans

leur décision, une dimension qualitative, qui

prend notamment en compte

l’environnement et les éventuelles

perspectives favorables de l’entreprise, au-

delà des seuls chiffres des comptes. Pour

cela, nous rencontrons près de 500

entreprises chaque année dans le Gard, soit

à notre initiative, soit à leur demande. Il ne

faut donc pas hésiter à nous solliciter pour

un « entretien de cotation ».