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NEWSLETTER - 29 OCTOBRE 2012 1 - © Agnes Menso Le dirigeant est bien plus seul qu'il ne le montre et qu'on ne le voit… Entre celui qui dirige une PME, qui a souvent le nez dans le guidon et qui aimerait prendre un peu de recul et celui qui est à la tête d'une entreprise du CAC 40, souvent très entouré en apparence par une cour et une ribambelle de conseillers, la solitude, souvent inhérente à la fonction, peut être difficile à assumer au quotidien. Une solitude parfois nécessaire Même si elle peut paraître pesante, la solitude du dirigeant est nécessaire dans un premier temps ne serait-ce que pour se poser, prendre du recul et analyser le pouvoir qu'il a - ou pas - sur les évènements. C'est important de se confronter à cette solitude et analyser en parfaite conscience comment elle est vécue, car il est préférable qu'elle soit un moteur et non une source de stress empêchant toute analyse et prise de décisions objectives. Sortir de sa tour d'ivoire Le pouvoir peut vite devenir grisant et déconnecter de la réalité. Il est donc indispensable que le dirigeant écoute et entende le feedback de ses troupes, même si la pression, les logiques de performance et la charge de travail rendent toute prise de recul difficile. De par sa fonction et l'image qu'il donne, le dirigeant est malheureusement trop rarement challengé par ses collaborateurs. La solitude du Dirigeant

La solitude du dirigeant

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Page 1: La solitude du dirigeant

NEWSLETTER - 29 OCTOBRE 2012

1 - © Agnes Menso

Le dirigeant est bien plus seul qu'il ne le montre et qu'on ne le voit…

Entre celui qui dirige une PME, qui a souvent le nez dans le guidon et qui aimerait prendre un peu de recul et celui qui est à la tête d'une entreprise du CAC 40, souvent très entouré en apparence par une cour et une ribambelle de conseillers, la solitude, souvent inhérente à la fonction, peut être difficile à assumer au quotidien.

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Une solitude parfois nécessaireMême si elle peut paraître pesante, la solitude du dirigeant est nécessaire dans un premier temps ne serait-ce que pour se poser, prendre du recul et analyser le pouvoir qu'il a - ou pas - sur les évènements.C'est important de se confronter à cette solitude et analyser en parfaite conscience comment elle est vécue, car il est préférable qu'elle soit un moteur et non une source de stress empêchant toute analyse et prise de décisions objectives.

Sortir de sa tour d'ivoire Le pouvoir peut vite devenir grisant et déconnecter de la réalité. Il est donc indispensable que le dirigeant écoute et entende le feedback de ses troupes, même si la pression, les logiques de performance et la charge de travail rendent toute prise de recul difficile.

De par sa fonction et l'image qu'il donne, le dirigeant est malheureusement trop rarement challengé par ses collaborateurs.

La solitude du Dirigeant

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2 - © Agnes Menso

C'est également sur cette capacité à être challengé que repose une partie de sa légitimité.

Ai-je bien fait ?Le dirigeant jongle en permanence entre la la performance de l'entreprise dont il est à la tête et des aspects humains et émotionnels.

Il est constamment entre le fer et l'enclume. Difficile de prendre une décision quand on en connait les répercussions sociales, humaines et économiques.

Même avec un CODIR ou des actionnaires à qui rendre des comptes, il est seul dans la prise de décisions et seul face à ses responsabilités. Impossible de se confier à un collaborateur et parfois difficile de s'épancher dans sa vie privée, sur le bien- fondé d'une action, même si les informations dont il

dispose rendent sa décision légitime.

Quel accompagnement ?Est-on sur un accompagnement de type "coaching de performance" ou sur un "coaching d'être" qui est un axe plus "intimiste" ?

L'un n'exclut pas l'autre, bien au contraire. Les deux axes interagissent dans un espace de parole sécurisé dans lequel le dirigeant prend du recul sur ses talents mais surtout sur ses zones d'ombre, potentiellement génératrices de stress.

Il prend le temps de se poser des questions de fond sur ses valeurs, celles de son entreprise et sur le sens qu’il donne à son action.

Il a la liberté de redevenir lui-même, d’exprimer ses émotions et ses ressentis, sans contrainte ni peur d’être jugé dans ses actes.

Dans le cadre d'une mobilité interne, où par exemple le DRH ou le DAF est promu DG, le coaching va lui permettre de se positionner, prendre ses marques, mettre les distances nécessaires avec ses anciens collègues et s'imposer.

C'est une promotion certes valorisante, mais qui peut être difficile à vivre, dans la mesure où le collaborateur peut en avoir sous-estimé les conséquences et se retrouver profondément seul brutalement.

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agnesmenso-coaching.com

Un nécessaire équilibre vie personnelle - vie professionnelleEn dehors de la vie de famille, il est primordial, pour éviter entre autre le burn-out, de se ménager des espaces pour soi en trouvant une activité qui procure plaisir, détente et déconnexion complète.

Pour certains, ce sera du sport, d'autres s'impliqueront dans une association caritative ou suivront des cours de cuisine.

Ne rien faire - sans culpabiliser - est aussi une option…

A chacun sa stratégie ! A vous de choisir celle qui vous correspond le mieux.

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Les vraies rencontres de la vraie vieMalgré les nombreux outils de communication et les réseaux sociaux, nous ne nous sommes jamais sentis aussi seuls et isolés.

Pour rompre cette solitude, rien de mieux que de privilégier de vraies rencontres avec de "vrais gens" lors de conventions, colloques ou formations…

Peu importe que ces échanges entre pairs soient formels ou pas. Ils ont le mérite de créer du lien et permettent d'échanger des "trucs et astuces".

L'occasion également pour certains de bénéficier de conseils et de l'expérience des plus chevronnés.