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Association « Les Compagnons de Volvredo » 20, chemin de l’Orme | 38210 Vourey | Tel. 04 76 07 43 59

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38210 VOUREYN° préfectoral : 1/23522SIRET : 753 754 860 00017

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« A l’heure des cadrans »

Dimanche 15 septembre 2013

Page 3Association « Les Compagnons de Volvredo » 20, chemin de l’Orme | 38210 Vourey | Tel. 04 76 07 43 59

SOMMAIRE

I. Les cadrans solaires de Vourey p 4

II. Les méridiennes de Vourey p 7

III. Définition des cadrans solaires et méridiennes p 8

IV. Petite histoire des cadrans solaires et méridiennes p 8

V. Cadranier et horlogeur p 10

VI. TechniqueComment lire l’heure sur un cadran solaire ? p 13Correction de l’équation du temps p 13Correction de la longitude p 13

VII. Petit lexique gnomonique p 14

REMERCIEMENTS

Notre circuit pédestre « A l’heure des cadrans » n’aurait pas pu voir le jour sans l’aide etle soutien de nos partenaires :

ü La Mairie de Vourey qui nous a toujours soutenu notre démarche patrimoniale,

ü La maison d’hôtes le Ri d’Olon, co-initiateur du projet,

ü Le Cercle des Mandolinistes de Grenoble, qui nous a régalé de très agréablesintermèdes musicaux,

ü L’EHPAD Val Marie ainsi que l’ensemble des propriétaires privés qui nous ontgénéreusement ouvert leurs portes à l’occasion de ces journées européennes dupatrimoine 2013.

Pour tout le plaisir que vous avez procuré à nos voyageurs du temps, un seul mot :

MERCI !

- Cadran 1 -Implantation géographique : Route de SanissardPropriétaire : Monsieur Vittel PaulType : Cadran Solaire simpleDate : 1781Signature : OuiCadranier : Monsieur Hyacinthe PascalisRestauration : OuiDate de restauration : 1943Restaurateur : Monsieur Cudugnelo

Description :

Sur ce cadran on note la douceur des coloris, la frise végétale sinueuse, la signature décorée,la date abrégée, la ligne XII terminée par une fleur de lys, le style en forme de flèche plantéedans les pattes d’un coq orgueilleux chantant le lever du soleil. Le bâtiment qui le porte ainsique le cour et le jardin qui s’étendent sur le devant de la maison renforcent le côté agrestede ce cadran.


- Cadran 2 -Implantation géographique : Route du MoulinPropriétaire ?Type : Cadran Solaire simpleDate : 1781Signature : NonCadranier : Présumé Monsieur Hyacinthe PascalisRestauration : OuiDate de restauration : 1990Restaurateur : Madame Claire Veyron

Monsieur Xavier Veyron

Description :

Probablement un cadran à l’origine réalisé par Hyacinthe Pascalis, si l’on se réfère à l’annéeportée sur le cadran ainsi qu’à la présence du coq et du croissant de lune chers aux yeux dece cadranier.Nous pouvons présumer que la restauration en 1990, et au vu des dégradations du temps,n’a pas pu reprendre les couleurs, teintes et formes de l’ouvre d’origine.

- Cadran 3-Implantation géographique : Route du MoulinPropriétaire : Monsieur Emmanuel Huc

Madame Marie-Odile RooseType : Cadran Solaire simpleDate : 1781Signature : NonCadranier : Présumé Monsieur Hyacinthe PascalisRestauration : Non

Description :

Un cadran tout à fait remarquable bien qu’un peu dégradé. La table horaire est circulaire, lescouleurs chatoyantes rivalisent dans une tonalité ocre rouge, le style sort de la bouche d’uncharmant petit monstre aquatique, tout droit sorti des bestiaires médiévaux, et qui semblecouler des heures paisibles au centre de ce cadran.On remarque la fleur de lys qui décore la ligne de midi.La composition de ce cadran, non signé mais sans doute de la main de Pascalis représenteune rondeur qu’aimait aussi exprimer l’artiste et que l’on retrouve dans ses grosses fleursbleues et charnues.


- Cadran 4 -Implantation géographique : Rue Georgette BrondazPropriétaire : Mairie de VoureyType : Cadran Solaire simpleDate : 17 juin 2000Signature : NonCadranier : Monsieur RoussetRestauration : Non

Description :

Ce cadran solaire possède la particularité d’avoir étéinauguré à l’occasion de l’anniversaire de Vourey (1000 ans d’histoire) le 17 juin 2000.Les calculs d’heures ont étés réalisés préalablement par un habitant de notre village,monsieur Rousset.La table comporte sur son pourtour 16 dessins faits par les enfants de l’école de Vourey àcette époque.Constitué de marbre blanc…


- Cadrans 5 et 6 -Implantation géographique : Route du point du jourPropriétaire : Monsieur et Madame SausseType : Cadrans Solaires d’angle (Matin et après-midi)Date : 7 novembre 1781Signature : OuiCadranier : Monsieur Hyacinthe PascalisRestauration : OuiDate de restauration : 2011Restaurateur : Madame Claire Bigard(restauratrice de peinture murale)

Description :

Grace au savoir-faire et à la sensibilité respectueuse de l’œuvre initiale par la restauratrice,ces deux cadrans ont retrouvé tout leur charme, et particulièrement celui du matin, auxlignes quasi parallèles, qui était le moins dégradé.Toutes les composantes de Pascalis s’y retrouvent exaltées : couleurs, lignes, décor floralprennent vie avec une grande douceur.

Avant restauration Après restauration

- Méridienne 1 -Implantation géographique : Église Saint-MartinPropriétaire : Mairie de VoureyType : Méridienne de temps moyenOrientation : Sud (A vérifier)Date : 1874Signature : OuiHorologieur : Monsieur Joseph ChavinRestauration : Non

Description :

Constituée de marbre blanc, avec un style en soleildentelé et un œilleton.Ligne d’équinoxe tracée.L’indication du premier jour de chaque mois y est portée par un trait.


- Méridienne 2 -Implantation géographique : Route de l’église - EHPAD « Val Marie »Propriétaire : EHPAD « Val Marie »Type : Méridienne de temps moyen inclinéeSignature : OuiHorologieur : Monsieur Joseph ChavinRestauration : Non

Description :

Gravée sur un bloc en pierre de forme prismatique.Œilleton porté par deux jambages en fer scellés dans lapierre.Méridienne rare car uniquement deux exemplaires enIsère.La seconde méridienne de temps moyen inclinée de ce type se trouve au monastère de laGrande-Chartreuse. Datée de 1854, elle est installée sur le rebord d’une fenêtre de la grandesalle du chapitre.

Définition des cadrans solaires et méridiennes

Un cadran solaire est un instrument silencieux et immobile qui indique le temps solaire*

par le déplacement de l'ombre d'un objet de forme variable, le gnomon* ou le style, surune surface, la table du cadran, associé à un ensemble de graduations tracées sur cettesurface. La table est généralement plane mais peut aussi être concave, convexe,sphérique, cylindrique, etc.

Une méridienne se distingue d’un cadran solaire par le fait qu’elle ne fonctionne qu’auxalentours de midi. Une méridienne peut également servir de calendrier sommaire, l’imagedu soleil sur la méridienne étant plus ou moins haute en fonction du jour de l’année. Enparticulier, cette image passe par une position extrémale au moment des solstices. Auxéquinoxes, l’image du soleil occupe une position intermédiaire.

* Voir lexique gnomonique.

Petite histoire des cadrans solaires et méridiennes

L'histoire des cadrans solaires débute avec celle de l'homme. "Le Soleil est la grandehorloge du monde" disait Voltaire.

La première horloge fut une tige plantée dans le sol (tige appelée gnomon, du grec"indicateur"). Il existe un morceau de gnomon datant de 1500 av. J.C.

Les Romains ont multiplié les cadrans solaires et rendent la lecture des heures plus aisées.

Le moyen âge, moins soucieux d'exactitude les a délaissés un peu.

Du 9ème au 14ème siècle les arabes développèrent la science du cadran.

Quant à la Renaissance, elle redécouvrit avec passion, l'Art des Cadrans. Les "pendules"apparaissent sur toutes les façades des châteaux, des palais, des couvents etc.

A l'intérieur des églises, il était possible de lire l'heure sur des cadrans tracés sur le sol, ensuivant la marche d'une tâche lumineuse produite par les rayons solaires passant par untrou dans un mur ou un vitrail.

C'est à l'époque de l'essor de l'industrie horlogère, aux 17ème et 18ème siècles que lecadran a sa plus grande expansion. L'engouement devient tel qu'il entraîne la création decadrans portatifs (cadran de berger par ex.)

Au 19ème siècle, on note un léger ralentissement dans leur réalisation mais ceux qui sontalors construits sont de véritables objets scientifiques.

Au 20ème siècle, on aurait pu croire à leur disparition mais ils continuent de passionner lesamateurs d'Art et les amoureux du ciel.


De nos jours, à l'heure de la précision, du rendement, de la vitesse, il permet à l'homme unretour aux valeurs anciennes. Au détour d'un chemin, il enchante le promeneur.

Il demeure un élément décoratif de la maison, fait chanter sa façade ou anime le jardin.Pour celui qui le possède, c'est une œuvre originale et surtout méditative puisqu'il nousparle à la manière des anciens.

L'histoire des Méridiennes débute vers 1730. L’astronome et mathématicien françaisJean-Paul Grandjean de Fouchy invente la méridienne de temps moyen, qui connaîtra unvéritable succès.

Il dote la méridienne « simple », celle qui n’a conservé que la ligne horaire de midi, d’unecourbe en huit dessinée autour de cette ligne, permettant ainsi de lire directement l’heurede midi en temps moyen, c'est-à-dire celle de l’horloge ou de la montre.

Le style est muni d’un œilleton, disque de métal en forme de soleil percé d’un troupermettant le passage des rayons du soleil, qui donnera sur la table une tache lumineuse.

Le soleil étant plus ou moins haut dans le ciel selon la saison, la tache lumineuse, quiparcourt toute la courbe en une année, est en haut en hiver et en bas l’été. Le tracécaractéristique de cette courbe en huit, traduction graphique de l’équation du temps,représente le trajet du soleil durant l’année le long d’une ligne verticale imaginaire. Cettecourbe est non symétrique en raison de la variation de la vitesse de la terre sur son orbite.

A XIXe siècle, à mesure que se développe l’horlogerie mécanique, les méridiennes serventà donner le midi de temps moyen, permettant de remettre à l’heure montres et pendulesqui se dérèglent facilement. Elles sont alors nombreuses dans les villes, bien en vue surune place ou un carrefour.


Cadranier et horlogeur

Appelé tantôt « maître cadranyer », tantôt « facteur de cadrans », « fabriquant d’horlogessolaires », ou encore « facteur d’instruments de mathématique », le créateur de cadranspeints n’a pas laissé beaucoup de traces dans les archives. Pourtant le métier de cadranierexiste bel et bien, mais il est souvent associé à d’autres activités. Rare sont ceux quivivaient exclusivement de ce travail à la fois artistique et scientifique.

Le cadranier, qui sait lire, écrire et compter, n’est pas un simple artisan : maçon certes,mais aussi fresquiste, mathématicien, il maîtrise la science permettant le calcul du temps,qui souvent lui a été inculqué par les hommes d’église. Mais l’aspect général du cadran, lechoix des décors et la forme du style traduisent la sensibilité artistique personnelle ducadranier qui dans ce domaine jouit s’il le souhaite d’une grande liberté.

Jusqu’en 1940, quarante-deux cadraniers ont signé leurs œuvres en Isère.Les plus connus, c'est-à-dire ceux dont il subsiste le plus grand nombre d’œuvres sont :

ü Monsieur Hyacinthe Pascalis (26 cadrans signés entre 1762 et 1793)ü Monsieur Jacques Liobard (25 cadrans signés entre 1783 et 1822)ü Monsieur Joseph-Antoine Chavin (uniquement concepteur de méridiennes)

Monsieur Hyacinthe Pascalis (1719-1804) :

Hyacinthe Pascalis, mort en 1804, est sans contexte le cadranier le plus connu enDauphiné, et particulièrement dans la basse vallée de l’Isère. Il habitait à Saint-Pierre-de-Cherennes.

On attribue à ce créateur prolixe et attachant près d’une centaine de cadrans, dontseulement une trentaine sont signés et parfois datés.

Avant de se consacrer, tardivement semble-t-il, à la création de cadrans solaires, il esttailleur d’habits et il continuait sans doute cette activité pendant l’hiver. Son premiercadran connu est réalisé à Saint-Just-de-Claix en 1762.Sa clientèle, essentiellement locale, est située à tout au plus d’une journée de marche deson village. Vourey et Saint-Jean-de-Moirans étant les communes les plus éloignées où il atravaillé.L'un des derniers réalisés par Hyacinthe Pascalis se situe à Pont-en-Royans, sur unemaison, face à la Bourne et date de 1793.

Simple, moins ornementé que d'ordinaire, il caractérise l'art du cadranier à la fin de sa vie.Les seuls décors sont deux crosses ou volutes qui terminent la ligne de marge de la tablehoraire, ainsi qu'une fleur des champs entourée d'un croissant de lune au pied du style.

Ses œuvres sont signées parfois « Fecit Pascalis » mais le plus souvent « Pascalis » ouencore « H.P. » ou « P ».


Les cadrans solaires, qui ont pu traverser le temps, sont généralement dessinés dans uncarré ou à l'intérieur d'une couronne, elle-même contenue dans un carré. L'espace comprisentre la couronne et le carré (les écoinçons) est généralement décoré de fleurs ou derosaces à six, huit, dix ou douze branches.Les heures, rarement en chiffres arabes, sont disposées à l'intérieur du carré ou sur lacouronne.La base du style est ornée d'une étoile, d'un croissant avec le coq gaulois, emblème de lavigilance. Au-dessus, l'artiste plaçait parfois la devise.

Il est fort probable que Hyacinthe Pascalis possédait un recueil de pensées et de maximesoù le client faisait son choix. Il est permis de supposer que ce choix était fort limité car onretrouve plusieurs fois les mêmes devises dans la même commune. Celles qu'il peignait leplus souvent étaient au nombre de trois :

• AMICIS QUALIBET HORA (Pour les amis il n'y a pas d'heure). C'est la plus répandue. Ceciconfirme que les Dauphinois accueillent bien les amis et qu'ils sont heureux de les recevoirsans cérémonie et ce à toute heure.

• SINE PEDE CURRO (Sans pied, je cours ; sans langue, je parle). Enigme plaisante et facile àdeviner que Pascalis mit à la mode.

• SOLI SOLI SOLI . Jeu de mot qui signifie « Au seul soleil du sol ».

Certains cadrans réalisés par ce peintre (et reconnus en tant que tels) ne sont pas signés.Pourquoi ?Il est possible qu'il devait exécuter des cadrans à des prix différents. Comme fontaujourd'hui certains industriels et peintres, il ne mettait pas son nom sur certains travauxd'une exactitude douteuse et faits à la hâte.

Cet anonymat voulu est certainement un mauvais indice sur la valeur scientifique ducadran solaire ainsi réalisé.

D'autres cadrans, cette fois ci portant sa signature, ne possèdent pas de devise. Cettedernière imposait-elle une rémunération supplémentaire parfois trop onéreuse pour leclient ? C'est également envisageable…


Monsieur Jacques Liobard :

LIOBARD est un cadranier du Nord-Isère. Ce nom est un patronyme très répandu dans larégion ; mais que cache-t-il dans le cas présent ?Liobard, est-elle une entreprise familiale?, une énigme !Manifestement les origines sont paysannes. Le cadranier serait Jacques le père, né àDemptézieu, en 1747.Il savait parfaitement lire et écrire et son avis était apprécié dans la municipalité de sacommune.Jacques Liobard trace à la règle et au compas.

Le premier cadran connu date de 1783. Au début, l'ornementation est maladroite. Sescadrans semblent inspirés de ceux de Clausel, cadranier contemporain qui a beaucouptravaillé dans les Terres Froides et l'Isle Crémieu en Isère. De nombreux cadrans ornentencore les façades de certaines maisons du Bas-Dauphiné. On en dénombrerait 22.Les cadrans gravés pourraient lui être imputés, ceux peints auraient été réalisés avec l'aidede ses fils, peut être et surtout Gaspard né le 27 janvier 1786.Intéressant ce Gaspard Liobard, fils cadet, porté maçon sur un registre de 1813. Il est ditplâtrier et horloger dans la matrice cadastrale de 1835, métier peu commun.Gaspard décède en 1856.A Bourgoin on retrouve l'acte de mariage de Claude, perruquier, fils de Gaspard (10 juin1857). Le couple paraît avoir résidé à Ste-Foy-les-Lyon (69).N'y aurait-il pas, par hasard, un cadran solaire dans cette région ? À creuser !

Joseph-Antoine Chavin :

Au XIXe siècle, monsieur Joseph Chavin, horloger réputé et installé rue de Bonne àGrenoble en 1850, honora des commandes dans tout le département et jusque dans lesHautes-Alpes.


Comment lire l’heure sur un cadran solaire ?

Le cadran solaire ne donne en général pas une lecture directe de l'heure (à l'inverse deshorloges). Il est nécessaire d'y apporter des corrections. Bien souvent les cadrans donnentl'heure solaire locale vraie. Certains cadrans, notamment parmi les modernes, incluenttout ou partie de ces corrections. Il convient de vérifier la nature et le mode de fabricationdu cadran pour savoir quelles corrections apporter à l'heure affichée par le style.

Lorsque le Soleil passe à la verticale du sud pour un lieu donné, on dit qu’il est midi local.Le temps défini sur cette référence est appelé le temps solaire local. Or, tous les pays ontadopté depuis plus d’un siècle une heure uniforme pour une région donnée. En France lesbrestois sont à la même heure que les strasbourgeois car ils font partie du fuseau horaireauquel est rattaché la France : le fuseau TU+1 soit une heure de plus par rapport àGreenwich.

Les explications suivantes permettent de passer de l'heure solaire indiquée par un cadransolaire à l'heure légale donnée par la montre.

Correction de l'équation du temps

L'ombre du style indiquant sur le cadran solaire le Temps Solaire est de durée variable aucours de l'année, contrairement au Temps Moyen utilisé dans les horloges. L'écart entre letemps moyen et le temps solaire est exprimé par l’équation du temps (cette différence estdue à la variation de vitesse de la Terre sur son orbite elliptique autour du Soleil et àl'excentricité de cette orbite). La correction d'équation du temps peut aller jusqu’à 16minutes d’avance ou de retard selon la période de l’année.

Par exemple, le 15 mai l’équation du temps vaut -3 min 47 s. Si le cadran indique 12 h detemps solaire, il est en réalité 11 h 56 m 13 s de temps moyen.

L’équation du temps est parfois donnée sous forme de courbe à part du cadran, parfoisdirectement incluse dans le cadran, mais elle est bien souvent absente limitant ainsi saprécision. La valeur de l'équation du temps telle que donnée par le logiciel Shadows est àajouter à l'heure solaire pour obtenir l'heure moyenne.

Correction de la longitude

Le temps moyen obtenu à l'étape précédente reste une heure locale valable uniquementpour les lieux de même longitude. Le temps légal, celui donné par la montre est en fait letemps moyen du méridien standard régional. On passe donc du temps moyen local autemps légal en ajoutant la correction de longitude qui consiste en l'expression de ladifférence de longitude entre le méridien standard et le méridien local, exprimé en temps(à raison de 4 minutes par degré).

En fait, en Europe, on peut procéder de deux façons pour corriger la longitude :

1. on corrige par rapport au méridien de Greenwich

2. on corrige par rapport au fuseau horaire de référence


Petit lexique gnomonique

AnalemmeNom donné à la courbe en huit tracée autour d'une ligne horaire.

Année anomalistiqueDurée qui sépare deux passages de la Terre à son périhélie, soit une durée d'environ 365j6h 13m 53s (soit 365,259641 jours).

Arc diurneTrajectoire de l'extrémité de l'ombre du style sur un cadran, au cours de la journée. Cet arcest en général une hyperbole sur un cadran plan à style polaire, sauf aux équinoxes, oùl'arc est rectiligne.

Arc des solticesArc diurne parcouru lors des soltices. Ces arcs limitent les excursions de l'ombre du stylesur le cadran.

Arc des signes (arcs des décants)Arc diurne parcouru lors d'un changement de signe du Zodiaque (de décant), aux alentoursdu 21 de chaque mois. Il y a sept arcs des signes, dont un pour l'équinoxe et deux pour lessolstices.

Cadran solaireSurface portant des divisions correspondant aux heures du jour et qui, d’après laprojection de l’ombre d’un style éclairé par le Soleil, indique l’heure.

CadranierArtisan créateur de cadrans solaires peints, gravés ou assemblés en matériaux nobles.

CulminationPoint atteint par un astre quand il est le plus haut dans le ciel. La culmination survient engénéral au passage au méridien.

Déclinaison gnomoniqueAngle mesuré entre la perpendiculaire à un mur vertical et le plan du méridien local. Ilintervient lorsque l'on conçoit un cadran vertical déclinant. Dans l'hémisphère nord, ladéclinaison d'un mur faisant face au Sud est de 0°, celle d'un mur face à l'Est est de -90°,face à l'Ouest : +90° et face au Nord : 180°.

Degré d'arcUnité de mesure d'angle correspondant à 1/360 d'une circonférence de cercle. Le degréest décomposé en 60 minutes d'arc de 60 secondes d'arc.

Écliptique1. Plan de l’orbite terrestre autour du Soleil. 2. Grand cercle de la sphère céleste décrit parle Soleil dans son mouvement apparent annuel.


Équation du tempsLa Terre tournant autour du Soleil dans le plan écliptique sur une orbite elliptique, savitesse au cours de l’année n’est pas constante (loi des aires), mais maximale lors dupassage au périhélie et minimale lors du passage à l’aphélie. Cette vitesse intervient dansl'angle horaire du Soleil qui définit le temps solaire vrai. Par ailleurs, l'inclinaison de l'axede rotation de la Terre sur elle-même provoque également une perturbation périodiquesur l'angle horaire. L'équation du temps est définie comme la différence entre le tempssolaire moyen et le temps solaire vrai. Cette équation varie au cours de l'année d'unevaleur pouvant atteindre ±16 minutes.

ÉquinoxeMoment de l'année où le Soleil traverse l'équateur céleste. Lors des équinoxes, la durée dujour et de la nuit est équivalente.

Fuseau horaireBande de 15° de longitude de large s'étendant du pôle nord au pôle sud, permettant dedécomposer le globe terrestre en 24 tranches horaires. Chaque fuseau est centré sur unméridien dont la longitude est multiple de 15°. Le méridien d’origine est celui deGreenwich, qui définit le Temps Universel. Ce fuseau occupe les longitudes +7,5° à -7,5°.Chaque pays utilise en principe l’heure du fuseau le plus proche en longitude, mais ce n’estpas le cas en Europe où la plupart des pays (dont la France) ont adopté le fuseau UT + 1 h.Lorsque l'on change de fuseau, on se décale d'une heure. Néanmoins, certains pays ont undécalage horaire non entier, comme le centre de l'Australie qui est à UT + 9 h 30 m ou leNépal, à UT + 5 h 45 m.

GnomonCadran solaire primitif, constitué d’une simple tige dont l’ombre se projette sur unesurface plane. Aujourd'hui, on utilise ce terme pour désigner le style droit.

Greenwich (méridien de)Méridien passant par l'observatoire de Greenwich, servant d'origine au repérage deslongitudes sur Terre.

Greenwich Mean Time (GMT)Temps égal au temps civil de Greenwich additionné de 12 heures. Attention, pour désignerl'heure du fuseau horaire de l'Angleterre, il faut parler d'heure UT (Temps Universel) etnon pas d'heure GMT (erreur commune !).

Heures babyloniquesLes heures babyloniques étaient comptées à partir du lever du Soleil (mais avec des heuresconstantes contrairement aux heures temporaires). Ces heures sont pratiques puisqu'ellesdonnent le temps écoulé depuis le lever de Soleil. Ces heures étaient utilisées par lesChaldéens, les Egyptiens, les Perses, les Syriens et les Grecs.

Heures d'étéHeure décalée en vigueur entre le printemps et l'automne. En France, l'heure d'été faitpasser de UT+1h à UT+2h. Durant le reste de l'année, on parle d'heure d'hiver, mais c'esten fait l'heure "normale";. Les dates de changement d'heure varient d'une année à l'autreet sont établies par décret


Heures italiquesLes heures italiques étaient comptées à partir du coucher de Soleil de la veille. Ces heuresont été en usage jusqu'à la fin du XVIIIe siècle en Italie.

Heure légaleHeure moyenne du fuseau horaire de rattachement, augmenté éventuellement de l'heured'été. C'est l'heure de la montre.

Heure moyenneHeure solaire vraie corrigée de l'équation du temps. L'heure moyenne du fuseau estl'heure légale.

Heure révolutionnaireHeure décimale composée de 100 minutes de 100 secondes, à raison de 10 heures dans lajournée. Cette heure a été établie en 1790 par le conseil révolutionnaire mais n'a jamaisété complètement utilisée et a été rapidement abandonnée.

Heure solaire vraieAngle horaire du Soleil augmenté de 12 heures. L'heure solaire vraie est l'heure donnéepar le Soleil sur un cadran solaire simple. Pour obtenir l'heure de la montre, il faut luiadditionner l'équation du temps, la correction de longitude et éventuellement l'heured'été.

HorologieursAncien nom des horlogers.

LatitudeAngle formé entre la verticale d'un lieu et le plan de l'équateur. On compte les latitudespositivement au nord et négativement au sud.

Lignes de déclinaisonLignes tracées sur la table du cadran, permettant de connaître la date à partir de l'ombredu style. On trace en général les lignes de déclinaison pour les dates d'entrée du Soleildans un signe du Zodiaque (correspondant aux déclinaisons 0°, +/-11°29', +/-20°20' et +/-23°26'). Ces lignes sont aussi appelées arc diurnes.

LongitudeAngle dièdre formé, en un lieu donné, par le méridien du lieu avec le méridien deGreenwich, et compté de 0° à 180°, à partir de cette origine, positivement vers l’ouest,négativement vers l’est.

MéridienLieu des points ayant la même longitude, à la surface de la Terre, formant un demi-grandcercle passant par les pôles et le zénith.

MéridienneSe dit d’un instrument servant à observer les astres dans le plan du méridien (lunetteméridienne). Une méridienne est aussi un cadran solaire donnant l'heure autour de midi etpossédant une courbe de temps moyen permettant de régler les horloges.


Minute d'arcUnité de mesure d'angle égale à la soixantième partie d'un degré d'arc. Une minute d'arccontient 60 secondes d'arc.

Nord géographiqueDirection contenue dans la plan méridien pointant vers le pôle nord géographique. C'est lenord (ou le sud) géographique qui est pris en compte en gnomonique.

Nord magnétiqueDirection pointant vers le pôle nord magnétique. C'est la direction donnée par la boussole.Elle varie localement du fait des variations locales du champ magnétique terrestre. Cettedirection ne peut être prise en compte pour repérer précisément le méridien.

RadiansUnité de mesure d'angle. On compte 2 pi radians dans une circonférence de cercle. Unradian vaut 180/pi degrés.

Seconde d'arcUnité de mesure d'angle égale à la soixantième partie d'une minute d'arc.

SolsticePériode de l'année où le Soleil atteint le maximum de sa déclinaison (positive ou négative).Le solstice d'été est autour du 21 juin, le solstice d'hiver est autour du 21 décembre (c'estl'inverse pour l'hémisphère sud).

Sous-stylaireLigne correspondant à la projection du style sur la table du cadran. L'angle que fait la sous-stylaire par rapport à la ligne de midi est indicatrice de la déclinaison du cadran.

StyleTige dont l’ombre marque l’heure sur un cadran solaire. Le style est parallèle à l’axe despôles de la Terre.

Style droitStyle planté perpendiculairement à la table du cadran. Ce peut être le montant du styletriangulaire qui est à angle droit du cadran. Le pied du style droit est repéré dans le logicielpar le point A.

Style polaireStyle pointant vers le pôle. Représente l'hypoténuse dans le cas d'un style triangulaire. Lepied du style polaire, vers lequel convergent toutes les lignes horaires, est repéré dans lelogiciel par le point B. Pour certains cadrans, le pied du style polaire est rejeté à l'infini ou àune grande distance du style.

Table du cadranNom donné au support du cadran, lorsqu'il est plan. C'est sur la table que l'on trace leslignes et les chiffres.

Temps universelTemps civil de Greenwich.


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