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Architecture
Il est courant de distinguer trois types d’architectures :
1. L’architecture sacrale
2. L’architecture profane
3. L’architecture militaire
A notre sens, cette distinction commence à avoir une certaine pertinence, quoique relative, dès cette période
L’architecture sacrale 169
L’architecture sacrale
• masjid (mosquée) ; jami‘ (mosquée « cathédrale ») – qibla, mihrab, minbar, ma’dhana (minarett) – fonctionnelle, « égalitariste » – plus tard : monumentale (époque ottomane)
• éléments décoratifs – mosaïques (byzantines) – calligraphie, « arabesques » – arcs (à fer de cheval) – muqarnas – plus tard : faïences (turco-persanes)
• faïences multicolores incrustées au Maghreb (Maroc)
La mosquée de Damas 170
La mosquée de Damas
L’architecture sacrale 171
Creswell
Les premières mosquées, constituées d’une cour fermée (sahn) bordée de galeries ouvertes voûtées (iwan), et d’un bâtiment pour la prière, rappellent la structure de celle de Médine.
Trois autres éléments de la mosquée sont bientôt caractéristiques de cet édifice : le minaret, tour du haut de laquelle le muezzin (le crieur) lance son appel cinq fois par jour ; la midha (latrines et salle d’ablutions) où les fidèles se purifient avant d’entrer dans la mosquée ; enfin la qibla, mur indiquant la direction vers laquelle s’oriente la prière. Le mihrab, une niche creusée dans la qibla, détermine l’organisation et l’orientation de l’espace de toutes les mosquées du monde.
L’architecture sacrale
172
• Le mihrâb, un endroit privilégié dans la salle de prière.
• C'est une niche qui vient creuser le mur de la qibla et qui souligne par son ornementation l'importance de la qibla. Il est représentatif de l'ornementation spécifique que vont recevoir les différentes mosquées. Dès le début du VIIIème siècle on voit revenir ce monuments et il va se décliner.
• Le mihrâb : unité de fonction, diversité du traitement ornemental
L’architecture sacrale
173
• La salle de prière ou haram, est organisée comme un espace ouvert avec des nefs séparées par des colonnes supportant des arcades.
• Avant le mihrab se situe la maqsura, une enceinte clôturée généralement dédiée au calife ou Imam (problèmes de sécurité – du temps de Mouawiya). À côté de la maqsura est habituellement placée une chaire ou un minbar, d'où les sermons sont libérés aux fidèles. La tour pour le muezzin sert à appeler les fidèles à la prière.
Sahn
Alminar
Haram Qibla
Mihrab
L’architecture sacrale
174
• Le style était simple, même en Orient. On ne trouve dans la mosquée Amr (compagnon du Prophète (psl) et gouverneur d’Egypte). Ni arabesque, ni ornements, en stalactite, ni tous ces détails qui doivent caractériser, plus tard, l’art arabe.
L’architecture sacrale
Le marquage urbain
175
Architecture sacrale
• Al Aqsa
• La mosquée Omeyyade de Damas
Al Aqsa 176
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Influences styllistiques ?
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Le mariage de la Vierge de Rafael devant le Temple de Salomon, inspiré dans le dôme du rocher ?
Influences styllistiques a contrario ?
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4.- EVOLUCION: ARTE OMEYA 661 / 750 4.- EVOLUCION: A.- PERIODO OMEYA 661 / 750
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TEMA 06.- EL ARTE ISLÁMICO
191
Texte sur l’histoire de l’Omeyyade 192
Texte sur l’histoire de l’Omeyyade
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• Temple païen à l’origine
• La conquête en a été faite de deux manières :
– Pacifique d’un côté
– Par la force et le combat de l’autre
• La partie conquise pacifiquement est restée une église, la partie conquise de haute lutte est devenue une mosquée
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• La situation a duré, avec les problèmes de dérangement réciproque, jusqu’au règne d’Al Walid
• Al Walid voulut en faire une mosquée • Il offrit aux chrétiens de recevoir toute l’église et de leur construire une église plus grande, et plus tard, 4 églises en plus de l’argent
• Ce qu'ils refusèrent • Il les menaça de démolir toutes les églises qu’ils avaient construites (en dehors des clauses de l’accord les liant aux musulmans)
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• Sur proposition du frère d’Al Walid, il composa un comité regroupement des musulmans et des chrétiens pour délimiter la partie atteinte au combat par les musulmans lors de la conquête
• Ce comité conclut que toute l’église avait été conquise
• Les chrétiens revinrent alors vers Al Walid pour lui rappeler son offre. Il refusa d’abord, ensuite accepta. Il leur construisit 4 églises et leur construisit la grande église Saint Jean
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Omar Ibn Abdelaziz et les mosaïques et décors de la mosquée
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Epée du calife Omar ibn Abd al-Aziz
• Les chrétiens revinrent pour demander la rétrocession de l’église, lorsqu’ils virent qu’il avait rendu la ville de Samarcande, lorsque ses habitants lui prouvèrent qu’elle avait été prise par traitrise
• Il leur offrit de l’argent, qu’il refusèrent
• Il missionna un de ses responsables pour engager la rétrocession de la mosquée pour qu’elle soit remise aux chrétiens
• Suite au refus populaire. Les habitants objectèrent que les chrétiens n’avaient pas respecté l’accord et que donc ils devaient faire démolir les églises nouvellement construites
• Après négociations, il fut décidé d’amender la convention, et que chaque communauté garderait ses acquis. 203
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GRAN MEZQUITA DE DAMASCO (707-714)
PÓRTICO DE ACCESO E INTERIOR
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Tour 3D Architecture « civile »
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208 L’Intérieur de la mosquée Omeyyade d’Amman
https://histoireislamique.w
ordpress.com/category/le-califat-des-om
eyyades-dam
as-et-cordoue/page/2/
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Architecture profane
• Creswel (relevé)
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Le marquage urbain • Une préoccupation profane ou sacrale ? (noter la complexité
de ces catégories et leur relativité)
• Dès l’apparition d'un premier empire (celui des Umayyades) on va doter les villes passés sous domination musulmane, de grands édifices pour équilibrer voire dépasser l'influence des anciennes religions (selon la perception de Grabar).
• C'est sous son règne d’Al-WALID 705-715 qu'on assiste à la monumentalisation de la mosquée
• Reconstruction de la mosquée du Prophète à Médine (707- 709. Construction de la Mosquée al-Aqsâ à Jérusalem. Agrandissement relativement plus « autoritaire » que lors de la période précédente. Premier mihrab dans la mosquée du Prophète
Sécularisation ? 211
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« masjid al-abyadh » à Ramla (Palestine occupée) (717-720) -construite par le calife Sulayman ibn Abd al-Malik en 715-717
histoireislamique.wordpress.com
Sécularisation ?
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Schéma 214
Sécularisation ?
• ils ont régné sous le signe d'une sécularisation irrésistible de l'Oumma, la communauté musulmane comme un organisme collectif.
• En parrallèle, nous avons un effort scientifique important
Une communauté plurielle 215
Une communauté plurielle • Il y avait inévitablement un moment, durant les premiers
siècles de l'hégire, quand les non-musulmans, ou les éléments que très superficiellement islamisée se distinguèrent comme de vastes îlots à l'intérieur du monde islamique, ce qui explique ces phénomènes déconcertants (…) et certaines attitudes hellénistiques d'esprit. Selon toute logique non sacrée, l'unité spirituelle du monde de l'Islam devait se briser, et pourtant cela n‘est pas arrivé.
• Mais la sécularisation du politique a conduit les forces spirituelles à l'anonymat ; les derniers survivants des compagnons du prophète se retirèrent de plus en plus de la vie politique, ainsi que leurs héritiers spirituels. En contrepartie, leur influence a continué au niveau populaire.
T. Burkhardt Schéma 216
Architecture 217
Architecture profane • L'époque omeyyade (661-750) a produit un art franchement
profane et mondain • Cet art mondain des Omeyyades s'explique par le fait que
l'art islamique à cette époque était encore en cours de formation et par la nécessité des souverains de s'entourer d'un certain affichage ostentatoire.
• Mais les œuvres d'art qui décorent les pavillons de chasse ou les résidences d'hiver des princes Omeyyades ne sont pas seulement éclectique — peintures à la mode hellénistique, Sassanide ou sculpture copte et mosaïques romaines — mais sont des exemples réels de paganisme, même sans les juger selon les normes et l'exemple des compagnons du Prophète.
Titus Burkhardt
sacrale 218
Plan du palais omeyyade Mchatta, Jordanie 740-750
Architecture profane et princière (palais)
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Dessin de reconstruction de la façade du palais omeyyade, Mchatta
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Détail De La Frise, Palais Omeyyade, Mchatta 223
224 http://www.equilibriarte.net/profile/emiste/works/23389/idWork/5242b2fe3edb35461943b0c3
BERLIN - Pergamon Museum
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Creswell
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Le Palais d’Hisham : خربة المفجرKhirbat al-Mafjar ou : قصر ھشام Qasr Hisham) - Palestine
Architecture profane et princière
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http://histoireislamique.wordpress.com/page/25/
232 Khirbat Al-Mafjar
Architecture profane et princière (palais du désert)
233 Qasr Kharana (palais ou khan ?) - Jordanie
234 Qasr Kharana
Architecture profane et princière
235 Qasr al Khayr al Sharqi - Syrie
Architecture profane et princière
Interprétations orientalistes 236
Qusayr Amra, - calife Walid I (entre 711 et 715)
Architecture profane et princière
• Palais de Qastal
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Interprétations orientalistes vs auteurs musulmans
• La lecture orientaliste est la suivante : l'art de Mshatta n'est pas encore l'art islamique. C'est comme un prolongement, dans le monde de l'Islam et en une forme déjà Arabisée, de l'héritage d’Alexandre ; et l'empire omeyyade en effet presque coïncidait avec l'empire Greco-iranien fondé mille ans plus tôt par Alexandre le grand
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La question de
la re
présentatio
n iconique
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• Les orientalistes cherchent à tout prix à rattacher les éléments d’architecture islamiques à des époques ayant précédé l’Islam – Tel un nouveau né auquel on chercherait des ressemblances
– Mais cet enfant possède sa propre personnalité et son propre aspect
• Les deux principaux fondements de l’art sont la religion et le désir, une nouvelle religion implique donc une nouvelle créativité
• Ceci n’empêche pas les influences diverses de s’exprimer
241
Architecture « civile »
Architecture profane et princière 242
C'est dans la peinture propre aux premiers siècles du christianisme qu'il faut rechercher l'origine des icônes.
Une problématique de paradigme : la question de la représentation iconique
243
Ce n'est qu'à partir du IVe siècle et de l'avènement de Constantin (Constantin Ier le Grand (v. 274-337), empereur romain (306-337) que les icônes ne seront plus de simples peintures mais le lien entre l'humain et le divin et prendront toute leur dimension spirituelle.
Dans la confession orthodoxe du christianisme, les images sont sacrées et l'esprit du personnage représenté se trouve dans la peinture. C'est pour cela que de nombreux fidèles embrassent les icônes.
La question de la représentation iconique et les paradigmes stylistiques
244
Il n'existe pas d'images dans les œuvres proprement religieuses, comme le Coran, du fait de « l'aniconisme » de la religion islamique, la représentation des personnages religieux, comme le prophète de l'islam Mohammad (PPSL) ou des anges par exemple, est absolument interdite.
La question de la représentation iconique et les paradigmes stylistiques
245
Comme on l’a dit, il n'existe quasiment pas d'images dans l'espace religieux. Ce n'est donc pas là qu'il faut chercher des figurations de personnages saints, mais dans des ouvrages profanes, comme des textes poétiques ou historiques ou, en architecture, dans des palais de princes omeyyades.
La question de la représentation iconique et les paradigmes stylistiques
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Khirbat al-Mafjar
248 Qusayr Amra
La tradition islamique refuse nettement le culte des idoles, et donc la représentation de Dieu. Dieu est considéré comme le seul créateur (Musawwir en arabe, le même mot est utilisé pour « peintre ») car le seul capable d'insuffler la vie. L'artiste ne peut donc être car Dieu n’a pas de rivaux.
La question de la représentation iconique et les paradigmes stylistiques
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Contextualisation ? 251
Contextualisation ? • Après qu’il ait pris la ville de Makkah, Mohammad
(PPSL) a nettoyé la Kaaba des idoles
• Les murs intérieurs étaient ornés de peintures exécutées par un artiste byzantin sur les ordres des maîtres païens de la Kaaba ; ils dépeignaient des scènes de la vie d'Abraham et certaines coutumes idolâtres. Il y avait aussi une représentation de la Sainte Vierge et l'enfant. Protégeant cette icône de la Vierge avec les deux mains, le prophète a ordonné que tous les autres soient effacés. L'icône de la Vierge fut plus tard détruite par un incendie.
• Nos propres recherches sur cette question ne permettent pas de vérifier cette assertion pour le moment.
T. Burkhardt 252
La tradition expose quatre points liés à l'interdiction des images, et ces préceptes semblent acceptés à la fois par les chiites et les sunnites :
1. Les images sont « découragées », et on ne peut pas prier là ou elles se trouvent (?) Cette interdiction est surtout liée à la peur d'un retour à l'idolâtrie.
2. . Selon le lieu et le support où elle est placée, l'image est considérée ou non comme licite (qui n’est pas défendue par la loi). Là encore, ce précepte semble lié à « la préoccupation de ne pas susciter un culte ».
3. La peinture d'images ne représentant pas d'animaux ni de personnages est admise.
Contextualisation ?
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Voici une anecdote dont l’authenticité n’est pas établie, rapportée par O. Grabar :
« Un jour, un cavalier musulman qui s'exerçait à l'équitation abîma accidentellement l'œil de la statue de l'empereur byzantin Héraclius, qui avait été érigée comme marque de frontière entre Byzance et le monde musulman. Les chrétiens élevèrent une protestation et demandèrent que la statue du calife Omar (compagnon de Mohammad (PPSL)), c’est-à-dire l'équivalent d'Héraclius dans le monde islamique, soit mutilée de la même façon. Ainsi fut-il décidé, une image d'Omar fut faite, son œil endommagé et chacun fut d'accord que justice avait été rendue. Ce qui importe est que le chef musulman acquiesça au fait qu'on mutile la statue de son calife parce qu'il ne croyait pas aussi intimement que son homologue chrétien à la signification profonde d'une image. » Wikipedia
La question de la représentation iconique et les paradigmes stylistiques
254
C'est pour dégager la vue sur la beauté
universelle, qui émane, non pas de l'homme mais
de Dieu, que l'art de l'islam écarte toute forme
d'expression qui met en jeu la subjectivité humaine au
sens courant du terme; ainsi l'image même de l'homme
est, sinon entièrement rejetée, du moins reléguée
à des domaines périphériques comme celui de la
miniature. L'image à forme humaine est un miroir
qui peut être véridique mais qui peut également
refléter les désirs, les passions et les rêves de
l'homme. T. Burkhardt
La question de la représentation iconique et les paradigmes stylistiques
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